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25/09/2014

Argentine: Mgr Bokalic rappelle que les parodies du sacrement de mariage sont interdites

bokalic.jpgLe diocèse de Santiago del Estero, qui a été le théâtre d’une cérémonie singeant le mariage au bénéfice d’un couple transsexuel « béni » par un curé local, vient de publier un communiqué dénonçant ce type d’événement. « Il est interdit aux pasteurs, pour n’importe quel motif ou prétexte même pastoral, de faire des cérémonies de n’importe quel type qui contredisent la conception chrétienne du mariage », précise la déclaration officielle.
Le communiqué a été rendu public peu après que le P. Sergio Lamberti eut donné une telle bénédiction blasphématoire à une travestie, Luisa Paz, et José Coria, dans une paroisse de Santiago des Estero, sans interdiction en amont de la part de l’évêque du lieu.
Celui-ci n’a cependant pas tardé à réagir à travers ce communiqué public.
 
« La communauté de vie intime et l’amour conjugal, qui a été fondée par le Créateur et pourvue de lois propres, s’établit sur l’alliance du mariage, lien sacré qui ne dépend pas de l’arbitraire humain, car Dieu lui-même est l’auteur du mariage.
Le mariage chrétien consiste en un acte de la volonté par lequel l’homme et la femme, naturellement conçus comme tels dès le sein maternel, se donnent et s’acceptent mutuellement dans une alliance irrévocable par laquelle ils constituent entre eux une communauté pour toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des époux et à la génération et à l’éducation des enfants. Cette alliance matrimoniale a été élevée par le Christ Notre Seigneur à la dignité de sacrement entre baptisés.
C’est l’unique conception du mariage entre baptisés : est invalide et illicite toute autre forme d’union. C’est pourquoi il n’est pas possible de faire quelque célébration religieuse qui ne corresponde pas à cette nature du mariage.
Il est rappelé qu’en raison du respect dû au sacrement du mariage et à la communauté des fidèles il est interdit aux pasteurs, pour quelque motif ou prétexte que ce soit, y compris pastoral, d’effectuer des cérémonies de n’importe quel type qui contredisent cette conception du mariage. En effet, elles pourraient donner l’impression que l’on célèbre des noces sacramentelles valides et auraient pour conséquence d’induire en erreur sur la conception chrétienne du mariage.
Nous rappelons aussi que l’Église enseigne que toute personne devra être accueillie avec respect, compassion et délicatesse. On évitera toute forme de discrimination injuste. On invitera tous les baptisés à fonder leur vie sur la Parole de Dieu qui nous offre la rédemption et nous appelle à la conversion. Pour vivre, persévérer et croître dans la foi nous devons recourir à l’oraison, aux sacrements et à la charité.

En agissant ainsi, l’Église catholique professe la vraie fidélité au Christ et à sa vérité ; en même temps elle agit avec un esprit maternel envers tous ses fils, en particulier ceux qui se trouvent aux périphéries existentielles. »

(InfoCatolica / traduction Jeanne Smits)

Voilà une intervention providentielle qui s'avère être une contribution importante aux réflexions actuelles autour du futur synode sur la famille. Puisque l’Église interdit strictement toute célébration d'une union invalide, l'idée d'augmenter le nombre de reconnaissances de nullité, ce qui présuppose que ces cas soient excessivement nombreux et non accidentels, n'a pas de sens, et nie l'autorité de l’Église sur le sacrement de mariage et sur le clergé. Le synode sur la famille sera l'occasion de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser toutes les célébrations d'unions invalides qui sont faites actuellement par mondanité spirituelle sans réunir les conditions de validité du sacrement, et dont les conséquences sont extrêmement graves.

24/09/2014

Synode: le Cardinal Martino rappelle que la pastorale ne peut pas contredire la doctrine

Renato Martino a été créé cardinal en 2002 par le Pape Jean-Paul II. Il fut Président du Conseil pontifical Justice et Paix de 2002 à 2009, et c'est lui qui fut chargé de diriger les travaux de rédaction du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, publié en octobre 2004.

Dans un entretien accordé au journal italien La Nuova Bussola Quotidiana, le cardinal italien rappelle que "l’Église ne peut pas changer ce qu'elle a toujours proclamé". Tradution française par Espérance Nouvelle de l'extrait qui concerne le prochain synode sur la famille.

martinocardenal.jpgDe multiples façons et avec divers arguments, l'attaque contre la famille continue. Comment l’Église peut-elle y répondre ? Elle n'a pas accès à des conférences internationales sur ce thème...

Je crois que la synode sera une opportunité pour relever le défi, et les enseignements traditionnels de l’Église sur la famille resterons très clairs. Le débat peut donner lieu à des expressions et interventions qui ne sont pas en adéquation avec la doctrine de l’Église, mais finalement le synode ne pourra pas faire autre chose que réaffirmer ce que l’Église a toujours enseigné sur la famille.

Certains soutiennent ouvertement que la doctrine est une chose, mais la pastorale en est une autre.

La pastorale doit tenir compte des situations concrètes des différents pays et des divers contextes, mais l’Église ne pourra pas changer ce qu'elle a toujours proclamé.

Vous connaissez bien le Pape François...

Je le connais depuis qu'il est devenu archevêque en Argentine. J'ai parlé avec lui à Buenos Aires pendant mes voyages et ensuite aussi à Rome, après son élection comme Pape.

Vous lui trouvez une similitude avec Jean-Paul II ?

Chaque Pape a ses propres caractéristiques. Mais au-delà des apparences extérieures, je crois que François ressemble beaucoup à Jean-Paul II, dans la fidélité à la doctrine de l’Église. Pour François aussi, la famille est fondamentale. D'autre part, un Pape ne peut pas faire des choses nouvelles, de celles dont on n'a jamais entendu parler auparavant. Seul le style change, mais la doctrine est ce qu'elle est et le Pape doit la proclamer.

( InfoCatolica / La Nuova Bussola Quotidiana - 16/09/2014 )

Voir aussi:

> L'évêque de Santiago del Estero rappelle qu'il n'est pas permis de réaliser des parodies du sacrement du mariage

Dans un communiqué du diocèse, Mgr Bokalic explique qu'est "invalide et illicite toute autre forme d'union", et qu'il n'est "pas possible de faire une cérémonie religieuse qui ne corresponde pas à la nature du mariage".

Cardinal Pell: "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l'Église capitule" sur la question du remariage

Dans la préface du livre "L'Evangile de la famille", le cardinal Pell, membre du groupe des 9 cardinaux chargés d'assister directement le Pape, affirme que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse.

19 septembre 2014 | Il Corriere della sera - InfoCatolica | Traduction par Espérance Nouvelle

cardinal PellLe Cardinal George Pell s'est à son tour exprimé sur la question des divorcés-remariés. "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l’Église capitule sur ce point", affirme-t-il. Et il ajoute: "Selon certains, l'objectif de l’Église est de fournir un radeau de sécurité aux couples naufragés du divorce... Mais vers où doivent se diriger ces radeaux de sécurité? Vers les îlots rocheux, vers les marécages, ou vers ce port sûr qu'on ne peut atteindre qu'avec difficulté? Des radeaux oui, mais qui assurent le salut."

Le cardinal assure qu'il est "hors de doute que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse" et rappelle que la miséricorde ne doit pas être confondue avec une quelconque tolérance pour le péché.

Désillusion hostile de l'opinion publique

Après avoir rappelé que la praxis pastorale sur ce sujet est aujourd'hui la même que dans les premiers siècles, lorsque l’Église de développait dans la persécution, le prélat avertit que ce débat pourrait amener à une désillusion hostile dans l'opinion publique.

Le cardinal exhorte à "parler clairement", avec calme, posément, pour essayer d'éviter que lorsque tous se rendront compte "qu'un changement substantiel de la doctrine et de la pastorale est impossible", ne se répète ce qui s'est passé avec l'encyclique Humanae Vitae, quand le Pape Paul VI fut l'objet de violentes attaques.

Voir aussi:

> Le cardinal Scola assure que la communion pour les divorcés-remariés ne peut pas être acceptée parce que l’Église doit rester fidèle à la Révélation

23/09/2014

Synode sur la famille: la matière des sacrements institués par Jésus Christ

La matière des sacrements est un terme de base de la théologique catholique, qui a un autre sens que le mot matière dans le langage courant.

Voici l'un des rares articles vraiment éclairants qu'on puisse lire actuellement sur les polémiques créées par les médias aussi bien laïcs que catholiques autour du prochain synode sur la famille:

2044101973.jpg"Demeurer dans la vérité du Christ" - Ce livre fondamental est à lire ; il traite du sujet sensible actuel, à savoir la question de l’indissolubilité du mariage et de son rapport avec la vie sacramentelle des Chrétiens.

On se souvient que le Cardinal Kasper avait fait un discours allant dans le sens se l’idée d’un alignement des pratiques catholiques sur celles des pratiques controversées de certaines Églises orthodoxes ; apparemment, ces idées, assez anciennes, ont pu, dans l’ambiance de « réforme de l’Église » qui s’est installée au Vatican, avoir un certain succès médiatique.

Il semble néanmoins que ce succès médiatique ne corresponde en rien à un succès théologique… Puisqu’elles ouvrent tout simplement la porte à une fausse notion de la miséricorde, à un oubli de la notion de péché, à un amoindrissement de la conscience, à une ouverture à un certain relativisme, et à une négation de la Croix. Et au bout du compte, à l’impossibilité pour les pécheurs d'accueillir la grâce d’une conversion.

Au sujet des prochaines polémiques du synode sur la famille, un autre Cardinal, l’archevêque de New York, Thimothy Dolan, pouvait ainsi dire récemment :

« Les gens ne devraient pas s’attendre à un quelconque changement sur la question de l’accès au sacrement de Communion pour les divorcés remariés, question très en vogue ces derniers mois en prévision du rendez-vous du Synode. »

« Personnellement je ne vois pas comment il pourrait y avoir de changement significatif sans aller à l’encontre de l’enseignement de l’Église. »

Il importait donc de rappeler deux ou trois idées, ce que fait avec constance et intelligence ce livre. Non, l’Église ne peut pas reconnaître le divorce (mais peut légitimement constater la séparation des corps) ni « remarier ». Et cela même justement, au nom de la miséricorde. Il est bien triste de constater que de nombreux média, y compris certains d’entre eux qui prétendent avoir une étiquette chrétienne, cherchent à monter en épingle cette polémique pour en quelque sorte ensuite accuser le Pape d’avoir « reculé » face aux promoteurs d’une « vision conservatrice et pharisienne » du mariage. [On se souvient de la révolte conduite par le cardinal Suenens contre l'encyclique Humanae Vitae, avec le soutien de nombreux médias tant laïcs que catholiques, NdEspN]

On entend ici ou là que « la seule chose que ne pardonne pas l’Église, c’est le remariage après divorce », alors même que le clergé est prêt à donner l’absolution à des serial killers [seulement s'ils ont réellement regretté et décidé de changer de vie, c'est là le point, NdEspN]. On oublie cependant une chose : pour qu’il y ait sacrement il faut qu’il y ait matière, et pour qu’il y ait sacrement du pardon, il faut une contrition. Si un(e) remarié(e) continue à vivre comme si son mariage (valide) n’existait pas, c’est à dire en reniant un sacrement précédemment reçu, il n’y a pas de contrition donc pas de pardon.

Le vrai débat aura lieu sur les questions de validité du premier mariage. Un mariage peut être reconnu comme nul, a posteriori, si effectivement les conditions de sa validité ne sont pas réunies. La grande question est justement de faire en sorte que les procédures de reconnaissance en nullité – surtout au regard du caractère éminemment mondain de certains mariages, très loin de l’ancrage et de l’engagement chrétiens – ne s’apparentent pas – a minima dans l’esprit des gens – à des reconnaissances de divorce.

[Si l'on peut espérer un débat vraiment constructif sur ce sujet, ce serait de faire cesser justement tous ces mariages mondains qui n'en sont pas, toutes ces parodies du sacrement de mariage qui sont graves et qui sont fréquentes à cause de la mondanité spirituelle de nombreux prêtres prêts à accepter n'importe quoi pour être toujours bien vus. Et que ce synode de se limite pas à ces questions mais parle de la sainteté à vivre dans les familles, ainsi que des ravages de l'idéologie du genre dans le monde entier. NdEspN]

Source: Schola Saint-Maur

> Le livre des 5 cardinaux en défense du mariage paraîtra en français le 25 septembre : "Demeurer dans la vérité du Christ" - Disponible en pré-commande

Accès à la Communion pour les 'divorcés-remariés': et si Henry VIII avait raison depuis le début ?

 

> Actualités à propos du futur synode sur la famille

> Interview avec le coordinateur du livre "Demeurer dans la vérité du Christ"

> Cardinal Burke: "Parler de miséricorde sans respecter la vérité n'aurait pas de sens"

> Le Cardinal Meisner cite le Pape François: pas de communion pour les divorcés-remariés

> Le livre "Demeurer dans la vérité du Christ" en français

22/09/2014

Une association de personnes divorcées ou séparées a répondu à la consultation préparatoire du synode sur la famille - Une contribution sur la question du remariage à partir des 'réalités pastorales'

 

La Communion Notre Dame de l’Alliance, représentée par ses modérateurs et son conseiller spirituel général, a travaillé à un document qui a été remis à Mgr d’Ornellas, notre évêque référent et à Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles. En voici le contenu.

Synode-familleVivant de la grâce du sacrement de mariage, au-delà de l’épreuve de la séparation, nous croyons en foi et en vérité que ce sacrement est un trésor pour l’humanité, chemin privilégié du salut de l’âme pour l’homme et la femme qui se sont unis en Christ. Mais il ne peut être perçu comme tel qu’avec les yeux et le cœur de la foi. Il n’est donc pas étonnant que dans un monde déchristianisé et axé sur la consommation immédiate, les exigences du mariage soient considérées comme d’inacceptables contraintes. En tant que "séparés fidèles", nous faisons pourtant l’expérience d’un espace de liberté et de croissance insoupçonné, qui se situe bien entendu sur un plan spirituel, et qui va de pair avec des renoncements et souffrances sur les plans émotionnels et affectifs. Mais avec le Christ, ce chemin est vie, bonheur et joie, en plénitude.

Dans le cadre de la consultation, nous répondons à la question 9. Il y a en effet des défis et propositions qui nous semblent urgents à proposer, les voici :

Aller vers les personnes séparées

De la même manière qu’un prêtre rejoint une famille endeuillée par le décès d’un proche, il doit aller trouver la personne qui se sépare. La séparation engendre un repli sur soi, une honte qui coupe du monde extérieur. Être rejoint dans un moment d’immense détresse, voilà ce dont nous avons besoin. Une oreille qui écoute, sans jugement, pour nous amener en douceur vers le Christ.

Parler en vérité

Quand il parle, c’est une parole de vérité dont nous avons besoin, pas des mots qui font plaisir. Nous avons besoin de paroles d’évangile, d’un discours clair, pas d’accommodements qui sèment le trouble. Des paroles qui sont difficiles à dire et à entendre, mais qui font grandir. Des paroles du Christ, et l’enseignement de l’Église. Des paroles de la promesse de mariage, qui nous ont un jour engagés corps et âme, pour toute la vie.

Aider à rester fidèle

La plupart d’entre nous ont fait l’expérience d’un discours accommodant, tentant d’apporter un réconfort sur le plan émotionnel et affectif : « vous retrouverez quelqu’un, vous êtes encore jeune... ». Ce discours est d’autant plus déroutant qu’on ne l’attend pas de la part d’un homme d’Église, qui a un jour lui-même choisi le célibat. Aidez-nous plutôt à rester fidèles. C’est un chemin exigeant, surtout au début de la séparation, et en parfait décalage avec le monde. Il faut rassurer, encourager, fortifier une personne séparée sur ce chemin de fidélité.

En cela, nous pensons que la Communion Notre-Dame de l’Alliance est un trésor pour l’Église. Malheureusement trop méconnu et sous- employé. Loin d’imposer un chemin trop exigeant à une personne qui souffre déjà trop, le prêtre pourra proposer un mouvement de personnes présent dans toute la France et la Belgique, qui ont vécu la séparation de leur couple et qui ont choisi de rester fidèle à leur conjoint (la formule identique existe en Italie : « separati fedeli »).

La bénédiction de remariages

Certaines personnes de notre mouvement ont appris que leur conjoint, après un remariage civil, a reçu une bénédiction de son nouveau couple. Quelle souffrance pour la personne qui reste fidèle. Quel mensonge vis-à-vis des personnes qu’on bénit. Et quel contre-témoignage envers tout l’entourage, en particulier les enfants et les jeunes qui un jour se marieront.

Aider les couples en difficultés

Au lieu de laisser aller les couples à la dérive, au naufrage, et avec eux, les enfants, il est urgent de leur proposer de l’aide. Le Mouvement "Retrouvaille" est un exemple. Mais mieux serait encore de suivre les couples qui sont passés par une préparation au mariage et de tout mettre en œuvre pour les insérer dans la communauté chrétienne afin de garder un lien au fil du temps.

Préparation au mariage

Faut-il attendre la séparation pour parler des exigences du mariage sacramentel, et en particulier de l’indissolubilité? Chaque couple qui s’approche de l’autel devrait être pleinement conscient de la portée de son engagement. À l’inverse, ceux qui n’ont pas pleinement intégré cette dimension, ne devraient pas s’y engager. Dans le contexte actuel, une préparation d’un an devrait être exigée.

La responsabilité de l’Église

Nous entendons de la part de prêtres : « on ne refuse pas un sacrement à des personnes qui le demandent », ou « 50% voire 80% des mariages actuellement célébrés sont non valides». Est-ce là une attitude responsable ? Le véritable enjeu n’est-il pas le salut de leur âme, et la mission de l’Église d’amener toutes les âmes vers le Christ ? A une demande de mariage "à l’église", la réponse ne doit pas nécessairement être favorable. Il faut six ans pour former un prêtre. Le mariage serait-il moins exigeant dans le contexte actuel que la vie consacrée ?

La beauté du mariage réside dans son exigence. C’est elle qui fait grandir. Nous sommes confiants que l’Église, notre Mère, veille sur ses brebis, et membres de la Communion Notre-Dame de l’Alliance au sein de l’Église, sommes à disposition pour aider là où nous pouvons.

Que le Seigneur bénisse ses pasteurs et tous ceux qui participent au Synode et à sa préparation.

Pour la Communion Notre-Dame de l'Alliance, Annick Marie et Martin Brochier

 

Source: Communion Notre-Dame de l'Alliance - 8 mars 2014

 

La Communion Notre-Dame de l'Alliance réunit des personnes engagées dans un mariage sacramentel et vivant seuls à la suite d'une séparation ou d'un divorce. Dans la foi au Christ et l'amitié fraternelle, ils suivent un chemin de fidélité, de pardon et d'espérance.

Ce texte date du 8 mars 2014. Depuis, la liste des participants aux travaux du synode sur la famille a été publiée par le secrétaire général du synode, et ni l'association franco-belge 'Communion Notre-Dame de l'Alliance' ni l'association italienne 'Separati fedeli' n'y sont invitées. Leur participation aux côtés des autres mouvements laïcs représentés serait pourtant le signe d'une réelle volonté de rejoindre et d'écouter les personnes les plus fragilisées, oubliées, souffrantes ou abandonnées, qui pourraient ainsi offrir une réponse constructive aux propositions des apôtres de l'infidélité, ces quelques cardinaux qui ont ouvertement et publiquement avancé des propositions clairement contraires au Magistère de l’Église et joueront un rôle important dans les travaux du synode, en compagnie de nombreux représentants de communautés chrétiennes qui ne sont pas en communion avec le Pape et l’Église et n'acceptent pas la foi dans les sacrements comme le Mariage ou l'Eucharistie.

Notre secours est dans le nom du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre.

20/09/2014

Cardinal Vingt-Trois: "Nous ne pouvons pas changer les critères de l'union matrimoniale indissoluble voulue et créée par Dieu"

Homélie du Cardinal André Vingt-Trois

 

Frères et sœurs,


cardinal vint-trois, synode sur la famille,indissolubilité,divorce,remariage,thèses kaspériennes,foi catholique certaine et immuableDimanche après dimanche, l’évangile de saint Marc nous enseigne comment le Christ dévoile aux yeux des disciples les caractéristiques du Royaume de Dieu qu’il est en train de construire avec eux pour le monde.
Les passages que nous avons entendus ces derniers dimanches nous ont montré comment les disciples ont été choqués ou troublés lorsque Jésus a révélé qu’il serait un Messie serviteur souffrant (Mc 9, 31) et que celui qui voulait être le plus grand parmi eux devait être le dernier et se faire serviteur (Mc 9, 35).

Dans l’évangile que nous venons de lire, les pharisiens tendent un piège à Jésus. Et dans sa réponse, Jésus formule un enseignement sur le caractère unique et définitif du mariage qui nous paraît encore plus difficile à entendre. Et nous savons combien la simple raison humaine a du mal à l’accepter et à le mettre en pratique.
C’est pourquoi l’évangéliste fait suivre ces paroles difficiles par quelques versets sur les enfants : pour accueillir pleinement les exigences de l’Evangile, il faut être comme un enfant, « le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Mc 10, 14).
Nous devons donc nous aussi ouvrir notre cœur avec une simplicité et une générosité d’enfant pour accueillir cette parole du Christ dans toute sa plénitude et lui donner toute sa fécondité. Il nous faut accepter de nous laisser guider par notre Père et ne pas nous laisser aller à croire que nous serions devenus plus malins, plus savants ou plus expérimentés que Lui.
Les échecs du mariage et de la vie conjugale frappent aujourd’hui quantité de familles. Ils blessent dans leur cœur et dans leur être, des hommes et des femmes qui se sont donnés l’un à l’autre avec le désir de vivre un amour réel.
Petit à petit, les circonstances de la vie, et pour une part aussi leur difficulté à accepter les conditions nécessaires d’un amour authentique, semblent avoir détruit ce projet. Leurs enfants également aimés de l’un et de l’autre, et également aimants de leurs deux parents, sont blessés à leur tour d’une façon d’autant plus profonde qu’ils ne peuvent souvent pas l’exprimer.
Cette expérience cruelle que font beaucoup de nos contemporains touche nos amis, nos familles, et nous-mêmes parfois. Nous avons tendance à croire que c’est là une situation exceptionnelle et inimaginable en d’autres temps. Il est donc précieux de découvrir à la lecture de cette page d’évangile que cette question déjà était au cœur des préoccupations comme le montre la discussion entre Jésus et les pharisiens.
En demandant à Jésus quel comportement il convient d’adopter, les pharisiens lui tendent un piège. Faut-il appliquer avec toute sa rigueur la loi inscrite dans l’Ecriture ou alors faut-il trouver des accommodements comme celui que Moïse a proposé au peuple d’Israël ?
Cette question, notre Église la reçoit aujourd’hui aussi comme un piège. Doit-elle annoncer imperturbablement et fermement que l’union de l’homme et de la femme est une union définitive et unique ? Ou bien doit-elle exercer sa mission de miséricorde et apporter la consolation du pardon à ceux qui ont connu l’échec et la souffrance ?
La réponse du Christ au piège ainsi tendu ne consiste pas à choisir entre la fermeté absolue et la fermeté relative. Elle projette le regard et la réflexion dans une autre dimension. Jésus veut faire découvrir à ses auditeurs, et à travers eux à nous tous, que le fondement du mariage unique et définitif n’est pas une loi positive que les hommes auraient fabriquée au gré des circonstances.
Il ne se reporte pas à tel ou tel article de loi, fut-elle la Loi de l’Alliance et la Loi révélée. En effet, Moïse, tout grand législateur de la première alliance qu’il fût, n’a pas eu le pouvoir personnel de définir les conditions du mariage entre l’homme et la femme.
Le Christ rappelle que ce ne sont pas les hommes qui définissent les conditions dans lesquelles doit se réaliser l’union de l’homme et de la femme et renvoie au temps des origines et au projet de Dieu qui « les fit homme et femme » (Mc 10, 6) : la différence sexuelle entre l’homme et la femme est ce qui fonde la communion entre eux, même si elle aussi source de division et d’opposition.
L’union entre l’homme et la femme est dans la nature même de la personne humaine, telle qu’elle a été voulue et créée par Dieu : « Au commencement, il les fit homme et femme, […] ainsi ils ne sont plus deux mais ils ne font plus qu’un » (Mc 10, 8).
Notre annonce de la nature profonde de l’union de l’homme et de la femme et notre proposition du mariage indissoluble comme un chemin de vie et de bonheur, n’obéissent donc pas à des critères que nous aurions élaborés par nous-mêmes, même à la lumière de la révélation.
Nous n’avons pas fabriqué ces critères, et nous ne pouvons les changer en disant qu’ils ont fait leur temps et que nous devons aujourd’hui en adopter d’autres.
L’homme et la femme n’unissent pas leur vie selon les règles d’une loi contingente mais selon le mouvement propre de leur constitution personnelle qui les pousse l’un vers l’autre, pour qu’ils s’engagent l’un envers l’autre et qu’ils découvrent ensemble la fidélité de leur communion.
Cette merveille inscrite dans la nature de l’existence humaine ne nous met à l’abri ni des tentations, ni des difficultés, ni des échecs. Mais il ne dépend pas de nous de dire que les tentations, les difficultés et les échecs deviendraient la norme, pas plus que nous pourrions dire que Dieu ait voulu que l’homme et la femme s’unissent de manière précaire et provisoire.
Il ne dépend pas de nous non plus de dire que l’homme et la femme ont été conçus de telle façon que leur union produise la fécondité de leur amour à travers leurs enfants, ni d’affirmer que Dieu « les fit homme et femme » (Mc 10, 6) et non pas homme et homme ou femme et femme, ni encore d’accepter que cette union de l’homme et de la femme transcende les cultures, les situations historiques et économiques, les faiblesses personnelles et les situations de souffrance que nous connaissons tous.
En annonçant courageusement ce qui est inscrit par Dieu dans la nature humaine, l’Église est fidèle à sa mission. Cette loyauté ne lui fait pas perdre sa capacité d’accompagner ceux qui souffrent l’échec et la souffrance et de les associer le plus étroitement possible à la vie de leur communauté et de les voir même aboutir avec le temps nécessaire, à travers cette conversion des cœurs que tous nous devons vivre, à la plénitude de la communion, pour que l’union conclue sous le regard de Dieu trouve son épanouissement à travers l’histoire d’une vie et au-delà même de cette histoire.
Frères et sœurs, rendons grâce à Dieu pour la force qu’il donne aux hommes et aux femmes qui vivent fidèlement leur engagement. Rendons grâce à Dieu pour la joie des enfants qui grandissent avec des parents qui les aiment. Rendons grâce à Dieu pour les époux et les épouses délaissés qui restent fidèles à leur engagement.
Et rendons grâce à Dieu aussi pour ceux qui, ne restant pas fidèles à cet engagement premier, continuent de chercher à vivre de la vie du Christ et de la Parole de Dieu à travers les engagements de leur vie. Que le Seigneur nous donne la force de porter cette parole avec sérénité et avec amour. Amen.

+André cardinal Vingt-Trois

Homélie du Cardinal André Vingt-Trois à la cathédrale Notre-Dame de Paris le dimanche 4 octobre 2009 lors de la Messe de clôture de l’Assemblée plénière du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes.

 

Source: Communion Notre-Dame de l'Alliance - "Homélie du Cardinal Vingt-Trois"

 

Pape François: "L’amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble"

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FÊTE DE L'EXALTATION DE LA SAINTE CROIX

MESSE AVEC LE RITE DU MARIAGE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
Dimanche 14 septembre 2014

 

La première lecture nous parle de la marche du peuple dans le désert. Pensons à ces gens en marche, guidés par Moïse ; c’était surtout des familles : des pères, des mères, des enfants, des grands-parents ; des hommes et des femmes de tout âge, beaucoup d’enfants, avec les vieux qui éprouvaient la fatigue… Ce peuple fait penser à l’Église en marche dans le désert du monde d’aujourd’hui, il fait penser au Peuple de Dieu, qui est composé en majorité de familles.

Cela fait penser aux familles, à nos familles, en chemin sur les routes de la vie, dans l’histoire de chaque jour… Elle est incalculable la force, la charge d’humanité contenue dans une famille : l’aide réciproque, l’accompagnement éducatif, les relations qui grandissent avec la croissance des personnes, le partage des joies et des difficultés… Mais, les familles sont le premier lieu où nous nous formons comme personnes et en même temps elles sont les “briques” pour la construction de la société.

Revenons au récit biblique. À un certain point « le peuple n’a pas supporté le voyage » (cf. Nb 21, 4). Ils sont fatigués, l’eau manque et ils mangent seulement la “manne”, une nourriture prodigieuse, donnée par Dieu, mais qui en ce moment de crise semble insuffisante. Alors ils se lamentent et protestent contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avez-vous fait partir ?... » (cf. Nb 21, 5). Il y a la tentation de revenir en arrière, d’abandonner le chemin.

Cela fait penser aux couples d’époux qui “ne supportent pas le voyage”, le voyage de la vie conjugale et familiale. La fatigue du chemin devient une lassitude intérieure ; ils perdent le goût du Mariage, ils ne puisent plus l’eau de la source du sacrement. La vie quotidienne devient pesante, et bien des fois, “écœurante”.

En ce moment de désarroi – dit la Bible – arrivent les serpents venimeux qui mordent les gens, et beaucoup meurent. Ce fait provoque le repentir du peuple, qui demande pardon à Moïse et lui demande de prier le Seigneur pour qu’il éloigne les serpents. Moïse supplie le Seigneur et celui-ci donne le remède : un serpent de bronze, suspendu à une hampe ; quiconque le regarde sera guéri du venin mortel des serpents.

Que signifie ce symbole ? Dieu n’élimine pas les serpents, mais il offre un “antidote”: à travers ce serpent de bronze, fait par Moïse, Dieu transmet sa force de guérison – force de guérison ‑ qui est sa miséricorde, plus forte que le venin du tentateur.

Jésus, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile, s’est identifié à ce symbole : en effet, le Père, par amour, l’a « donné » aux hommes, Lui, le Fils unique, pour qu’ils aient la vie (cf. Jn 3, 13-17) ; et cet amour immense du Père pousse le Fils, Jésus, à se faire homme, à se faire serviteur, à mourir pour nous et à mourir sur une croix ; à cause de cela, le Père l’a ressuscité et lui a donné la domination sur tout l’univers. Ainsi s’exprime l’hymne de la Lettre de saint Paul aux Philippiens (2, 6-11). Celui qui se confie à Jésus crucifié reçoit la miséricorde de Dieu qui guérit du venin mortel du péché.

Le remède que Dieu offre au peuple vaut aussi, en particulier, pour les époux qui “ne supportent pas le chemin” et sont mordus par les tentations du découragement, de l’infidélité, de la régression, de l’abandon… À eux aussi, Dieu le Père donne son Fils Jésus, non pour les condamner, mais pour les sauver: s’ils se confient à Lui, il les guérit par l’amour miséricordieux qui surgit de sa croix, par la force d’une grâce qui régénère et remet en chemin, sur la route de la vie conjugale et familiale.

L’amour de Jésus, qui a béni et consacré l’union des époux, est en mesure de maintenir leur amour et de le renouveler quand humainement il se perd, se déchire, s’épuise. L’amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble ; parce que le mariage, c’est cela : le cheminement ensemble d’un homme et d’une femme, dans lequel l’homme a la tâche d’aider son épouse à être davantage femme, et la femme a la tâche d’aider son mari à être davantage homme. C’est la tâche que vous avez entre vous. “Je t’aime, et par cela je te fais plus femme” – “Je t’aime, et par cela je te fais plus homme”. C’est la réciprocité des différences. Ce n’est pas un chemin simple, sans conflits, non, il ne serait pas humain. C’est un voyage exigeant, parfois difficile, parfois aussi conflictuel, mais c’est la vie ! Et parmi cette théologie que nous donne la Parole de Dieu sur le peuple en marche, aussi sur les familles en marche, sur les époux en marche, un petit conseil. Il est normal que les époux se disputent : c’est normal. Cela arrive toujours. Mais je vous conseille : ne jamais finir la journée sans faire la paix. Jamais. Un petit geste est suffisant. Et ainsi on continue à marcher. Le mariage est symbole de la vie, de la vie réelle, ce n’est pas une “fiction” ! C’est le sacrement de l’amour du Christ et de l’Église, un amour qui trouve dans la Croix sa vérification et sa garantie. Je vous souhaite, à vous tous, un beau chemin : un chemin fécond ; que l’amour grandisse. Je vous souhaite du bonheur. Il y aura les croix : elles y seront ! Mais le Seigneur est toujours là pour nous aider à avancer. Que le Seigneur vous bénisse !

 

Source: site officiel du Vatican - 14 septembre 2014

 

Le même jour, Espérance Nouvelle avait publié la vidéo d'un sermon au contenu pratiquement identique au texte ci-dessus, prononcé en anglais par Mgr Thomas E. Cook à l'occasion d'un mariage célébré un an plus tôt, le 14 septembre 2013, en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix:

 

> Synode sur la famille: le mariage et la Croix

 

Chacune des 20 minutes de ce sermon vaut réellement la peine d'être écoutée pour comprendre l'essence de ce qu'est le sacrement du mariage dans l’Église catholique.

18/09/2014

Le livre des 5 cardinaux en défense du mariage paraîtra en français le 25 septembre : "Demeurer dans la vérité du Christ" - Disponible en pré-commande

 

synode sur la famille, 5 cardinaux, demeurer dans la vérité du Christ, cinq cardinaux, défense du mariage, cardinal Kasper, divorcés-remariés, indissolubilitéDans cet ouvrage collectif, cinq éminents cardinaux de l’Église catholique se joignent à quatre autres spécialistes des différents domaines concernés, dont deux universitaires jésuites de haut niveau et un spécialiste en théologie byzantine et droit canon oriental, pour répondre aux propositions du cardinal Kasper en faveur d'une remise en question de l'indissolubilité du mariage sacramentel catholique et d'un accès à la Communion pour les 'divorcés-remariés' sans rupture de la seconde union adultérine ni réconciliation avec le conjoint légitime, s'inspirant d'une pratique controversée de l’Église orientale orthodoxe. A travers une étude approfondie de la question par de multiples approches, ils mettent en valeur la fidélité éprouvée de l’Église à la vérité du mariage qui constitue la fondation irrévocable de sa réponse miséricordieuse et aimante à l'individu qui est civilement divorcé et remarié.

 

Demeurer dans la vérité du Christ

Mariage et communion dans l'Eglise catholique

Textes rassemblés par Robert Dodaro, O.S.A.

Éditions Artège - 312 p. - 19,90 €

Auteurs: Cardinal Walter Brandmüller, Cardinal Raymond Leo Burke, Cardinal Carlo Caffarra, Cardinal Velasio De Paolis, C.S., Cardinal Gerhard Ludwig Müller (préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi), Père Robert Dodaro, OSA, Père Paul Mankowski, S.J. (professeur à l'Institut Biblique Pontifical à Rome), Professeur John M. Rist (professeur de patristique à l'Institut Patristique Augustinianum de l'Université Pontificale du Latran), Mgr Cyril Vasil, S.J. (recteur de l'Institut Pontifical Oriental et doyen émérite de la Faculté de Droit Canon Oriental)

ISBN/EAN 978-2-36040-295-3 - 9782360402953

 

Cet ouvrage à paraître le 25 septembre est dès à présent disponible en pré-commande.

Nous vous suggérons d'en pré-commander 4 exemplaires pour les diffuser autour de vous, et d'encourager votre entourage à en commander également plusieurs exemplaires.

Pour pré-commander le livre, cliquez sur l'un des liens suivants correspondant aux différents distributeurs:

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (decitre)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (cultura)

> Demeurer dans la vérité du Christ (lalibrairie.com)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (e-leclerc)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (myboox)

 

Voici la présentation du livre par l'éditeur de la version anglophone, Ignatius Press, une maison d'édition fondée par le jésuite et ancien élève du Pape Benoît XVI Joseph Fessio (traduction de l'anglais par Espérance Nouvelle):

Dans ce volume, cinq Cardinaux de l’Église et quatre autres universitaires répondent à l'appel lancé par le Cardinal Walter Kasper pour que l’Église 'harmonise' "la fidélité et la miséricorde dans sa pratique pastorale envers les personnes civilement divorcées et remariées".

Après une brève introduction, la première partie du livre est consacrée aux textes bibliques relatifs au divorce et au remariage, et la seconde partie est une étude de l'enseignement et de la pratique de l’Église primitive. Dans aucun de ces deux domaines, biblique ou patristique, ces universitaires ne trouvent des éléments en faveur du type de "tolérance" prônée par le Cardinal Kasper pour les remariages civils suite à un divorce. Ce livre examine également la pratique orientale orthodoxe de l'oikonomia (comprise comme une "miséricorde" impliquant une "tolérance") pour des cas de remariage après un divorce et dans le contexte de la question épineuse de la Communion eucharistique. Il retrace l'histoire multiséculaire de la résistance catholique à cette convention, révélant de sérieuses difficultés théologiques et canoniques inhérentes à la pratique passée et actuelle de l’Église orthodoxe.

Ainsi donc, dans la seconde partie du livre, les auteurs argumentent en faveur du maintien du principe théologique et canonique du lien intrinsèque entre la doctrine catholique traditionnelle et la discipline sacramentelle concernant le mariage et la communion.

Les diverses études de ce livre conduisent à la conclusion que la fidélité éprouvée de l’Église à la vérité du mariage constitue la fondation irrévocable de sa réponse miséricordieuse et aimante à l'individu qui est civilement divorcé et remarié. Le livre conteste par conséquent le postulat selon lequel la doctrine catholique traditionnelle et la pratique pastorale contemporaine seraient en contradiction.

" Le rôle du ministère apostolique est d'assurer la permanence de l'Eglise dans la vérité du Christ et de l'y insérer toujours plus profondément. Aussi les Pasteurs doivent-ils promouvoir le sens de la foi chez tous les fidèles, examiner et juger d'une manière autorisée l'authenticité de ses expressions, et former les fidèles à un discernement évangélique toujours plus réfléchi. "

Saint Jean-Paul II, Familiaris Consortio

 

Articles plus anciens sur le même sujet:

> Cinq éminents Cardinaux préparent un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle

> Les noms des 5 cardinaux auteurs du livre en défense du mariage sont maintenant connus

> Les Dominicains ont publié une réfutation intégrale des thèses kaspériennes en 5 langues, basée sur l’Évangile et sur l'enseignement de l’Église depuis ses origines

En anglais, sur le site de l'abbé John Zuhlsdorf, ordonné prêtre par Saint Jean-Paul II:

> "Demeurer dans la vérité du Christ": le Pape François y est abondamment cité et loué pour ses efforts en faveur de l'évangélisation de la famille - Et extraits du nouveau livre du Cardinal Pell "L’Évangile de la Famille" en défense du mariage

> Ce ne sont pas des règles fabriquées par l'Eglise, il s'agit de la loi divine, et l’Église ne peut pas la changer

> Les titres des chapitres du livre

> La vérité sur le mariage, la miséricorde, et l'oikonomia orientale

 

16/09/2014

28 septembre: journée de prière pour le synode sur la famille

Les membres de l’Église sont appelés à se joindre à une Journée de prière pour la IIIe Assemblée générale extraordinaire du synode des évêques, dimanche 28 septembre 2014.

Comme il l'avait annoncé lors de la présentation de l'Instrument de travail (Instrumentum laboris) du synode sur la famille, intitulé "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation" (5-19 octobre), le cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du synode, confirme l'appel à la prière.

Dans un communiqué publié le 6 septembre, il invite « les Églises particulières, les communautés paroissiales, les Instituts de vie consacrée, les associations et les mouvements, à prier dans les jours précédant le synode et durant les travaux ».

Durant le synode, l'adoration eucharistique quotidienne sera proposée en la chapelle de la Vierge "Salut du peuple romain" (Salus Populi Romani) de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome. La note encourage aussi les croyants du monde à s'unir aux évêques par la prière du chapelet.

Dans les prochains jours, précise le texte, un livret sera publié, avec la prière à la Sainte Famille composée par le Pape François pour l'occasion, ainsi que des suggestions d'intentions de prière.

Voici le texte de la prière du Pape :

Jésus, Marie et Joseph
en vous nous contemplons
la splendeur de l’amour véritable,
à vous nous nous adressons avec confiance.

Sainte Famille de Nazareth,
fais aussi de nos familles
des lieux de communion et des cénacles de prière,
des écoles authentiques de l’Évangile
et des petites Églises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth,
que jamais plus dans les familles on ne fasse l’expérience
de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé
connaisse rapidement consolation et guérison.

Sainte Famille de Nazareth,
que le prochain Synode des Évêques
puisse réveiller en tous la conscience
du caractère sacré et inviolable de la famille,
sa beauté dans le projet de Dieu.

Jésus, Marie et Joseph
écoutez-nous, exaucez notre prière.

 

(Zenit - Traduction d'Anne Kurian - 07/09/2014)