30/04/2015
30 avril: l'Eglise fête Saint Pie V
A l'occasion de la fête de Saint Pie V, nous publions le Message qu'écrivit en 2004 Saint Jean-Paul II à l'occasion du Ve centenaire de la naissance de Saint Pie V.
MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II
POUR LE V CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINT PIE V
A mon vénéré Frère
Mgr Fernando CHARRIER
Evêque d'Alexandrie
1. Je suis heureux de vous faire parvenir mon salut cordial, à l'occasion des célébrations jubilaires organisées pour le V centenaire de la naissance de mon vénéré prédécesseur, saint Pie V. J'étends mon salut affectueux aux fidèles de ce bien-aimé diocèse, qui rappelle à juste titre, avec joie et gratitude envers Dieu, son illustre fils.
Les diverses manifestations organisées pour commémorer cet heureux anniversaire offrent l'occasion de raviver la mémoire de ce grand Pontife, et de réfléchir sur le riche héritage d'exemples et d'enseignements qu'il a laissés, qui sont plus que jamais précieux également pour les chrétiens de notre temps.
Que la célébration du V centenaire de sa naissance soit un motif de bénédiction pour toute l'Eglise, et, de façon particulière, pour le bien-aimé diocèse d'Alexandrie, ainsi que pour la communauté ecclésiale du Piémont. Que l'intercession de saint Pie V et l'exemple de ses vertus représentent un encouragement pour chacun en vue de consolider sa foi, en la maintenant intacte et en contact permanent avec les sources de la Révélation, et en la diffusant dans la société pour édifier une humanité ouverte au Christ et orientée vers la construction de la civilisation de l'amour.
2. L'époque à laquelle il vécut fut en réalité bien différente de la nôtre, cependant, des analogies particulières ne manquent pas entre celles-ci. Les deux périodes historiques ont vu la consolidation d'énergies religieuses convergentes, et, dans le même temps, ont enregistré des crises profondes dans la société, avec des luttes entre des villes et des peuples, qui ont parfois débouché sur de douloureux conflits armés. Au cours des deux époques, l'Eglise s'est efforcée de rechercher des voies nouvelles pour raviver la foi et la proposer de façon adéquate dans les nouvelles conditions culturelles et sociales, notamment à travers la célébration du Concile de Trente, alors, et du Concile oecuménique Vatican II, au siècle dernier. Ces Conciles respectifs ont été suivis par l'effort, parfois difficile, d'en appliquer fidèlement les enseignements, donnant naissance à des processus d'authentique réforme de l'Eglise.
C'est dans ce cadre historique et religieux, qui a caractérisé le XVI siècle, que s'inscrit la vie humaine et spirituelle de saint Pie V, qui s'est conclue le 1 mai 1572. Dès son enfance, Michele Ghislieri souffrit de la pauvreté et dut contribuer par son travail à nourrir sa famille. Il puisa aux valeurs typiques de sa bien aimée terre d'Alexandrie, à laquelle il demeura toujours lié, au point d'être connu, lorsqu'il fut appelé à devenir membre du Collège cardinalice, sous le nom de Cardinal d'Alexandrie.
A l'âge de 14 ans, il entra dans l'Ordre des Prédicateurs et accomplit son itinéraire de formation dans les couvents de Vigevano, Bologne et Gênes, s'appliquant sans relâche à parcourir le chemin de la perfection évangélique à travers la prière et l'étude et puisant abondamment aux sources de la Parole de Dieu selon le charisme dominicain.
Il manifestait déjà alors un goût particulier pour l'Ecriture Sainte et pour la doctrine des Pères, se passionnant également pour l'étude des oeuvres de saint Thomas d'Aquin que lui-même, devenu Souverain Pontife, inscrira au nombre des Docteurs de l'Eglise. Il fut ordonné prêtre à Gênes en 1528.
Chargé par le Pape Paul III de veiller sur la pureté de la foi dans les régions de Padoue, Pavie et Côme, il s'inspira, les prenant pour modèles et protecteurs, de saint Dominique, saint Pierre martyr de Vérone, saint Vincent Ferrer et saint Antonin de Florence, sans autre préoccupation que celle de toujours rechercher la plus grande gloire de Dieu et l'authentique bien des frères, fidèle à la devise "marcher dans la vérité", qu'il voulut faire sienne. Il démontra le même zèle lorsqu'il fut nommé à Rome Commissaire pour la doctrine de la foi, et dans les autres charges qui lui furent confiées par les Papes Jules III, Paul IV et Pie IV. Elu Evêque de Nepi et Sutri en 1556, il fut créé Cardinal en 1557 et en 1560, devint Evêque de Mondovì.
3. En janvier 1566, à l'âge de 62 ans, il fut élu Successeur de Pierre et au cours de ses années de Pontificat, il se consacra à raviver la pratique de la foi dans toutes les composantes du Peuple de Dieu, donnant à l'Eglise un élan évangélisateur providentiel. Infatigable dans son travail pastoral, il recherchait des contacts directs avec tous, sans tenir compte de la fragilité de son état de santé. Il se préoccupa d'appliquer fidèlement les décisions du Concile de Trente: dans le domaine liturgique, avec la publication du Missel romain renouvelé et du nouveau Bréviaire; dans le domaine catéchétique, en confiant en particulier aux curés le "Catéchisme du Concile de Trente"; dans le domaine théologique, en introduisant dans les Universités la Summa de saint Thomas. Il rappela aux Evêques le devoir de résider dans le diocèse pour apporter un soin pastoral attentif aux fidèles; aux religieux, l'opportunité de la clôture et au clergé, l'importance du célibat et de la sainteté de vie.
Conscient de la mission reçue du Christ Bon Pasteur, il se consacra à paître le troupeau qui lui avait été confié, en invitant à avoir recours chaque jour à la prière, en privilégiant la dévotion à Marie, qu'il contribua à accroître de façon significative en donnant une forte impulsion à la pratique du Rosaire. Lui-même le récitait entièrement chaque jour, bien qu'il fût occupé par de nombreux et importants devoirs.
4. Vénéré frère, que le zèle apostolique, la tension constante vers la sainteté, l'amour pour la Vierge, qui caractérisèrent l'existence de saint Pie V, soient pour tous un encouragement à vivre avec un engagement accru leur vocation chrétienne. De façon particulière, je voudrais inviter à l'imiter dans la dévotion mariale filiale, en redécouvrant la prière simple et profonde du Rosaire qui, comme j'ai voulu le rappeler dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, aide à contempler le mystère du Christ: "Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique dont il est presque un résumé [...] Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour" (n. 1).
Grâce à la récitation fervente du Rosaire, on peut obtenir des grâces extraordinaires par l'intercession de la céleste Mère du Seigneur. Saint Pie V en était bien convaincu, lui qui, après la victoire de Lépante, voulut instituer une fête consacrée à la Madone du Rosaire.
A travers la récitation du Rosaire, j'ai confié à Marie, Reine du saint Rosaire, en ce début du troisième millénaire, le bien précieux de la paix et le renforcement de l'institution familiale. Je renouvelle ce geste confiant par l'intercession du grand dévot de Marie que fut saint Pie V.
5. Je vous assure, vénéré Frère, de mon souvenir particulier dans la prière, ainsi que les Evêques qui participeront à la clôture du centenaire, les comités nationaux et d'honneur, les Autorités de la région, de la Province et des municipalités du territoire d'Alexandrie, le clergé, les religieux et les bien-aimés fidèles, ainsi que tous ceux qui prendront part à la Messe du 5 mai, en conclusion des célébrations jubilaires dans l'église du monastère de la Sainte-Croix à Boscomarengo.
J'envoie à tous de tout coeur une Bénédiction apostolique particulière.
Du Vatican, le 1 mai 2004.
IOANNES PAULUS II
source : site du Vatican
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29/04/2015
29 avril : l'Eglise fête Sainte Catherine de Sienne
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 24 novembre 2010
Catherine de Sienne
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.
Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.
Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.
Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre. Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.
La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.
Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.
Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Comme la sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime. Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.
Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.
Aujourd’hui aussi l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».
Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (...) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).
Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).
Nous apprenons donc de sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.
Chers frères et sœurs, apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (...) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.
* * *
Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!
Source : Le site du Vatican
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22/04/2015
Pourquoi est-il beau d'être jeune ?
Nous devons tous rester jeunes dans le cœur ! Il est beau d’être jeune et tous aujourd’hui veulent l’être : rester jeunes, endosser le masque de la jeunesse, même si le temps de la jeunesse est passé, visiblement passé. Et je me demande pourquoi il est beau d’être jeune. Pourquoi ce rêve de la jeunesse éternelle ?
La jeunesse a encore tout son avenir devant elle, tout est avenir, temps d’espérance. L’avenir est rempli de promesses. Pour être sincères, nous devons reconnaître que pour beaucoup l’avenir est encore obscur, plein de menaces. On ne sait pas : trouverai-je un emploi ? Trouverai-je un logement ? Trouverai-je l’amour ? Quel sera mon véritable avenir ? Et devant ces menaces, l’avenir peut apparaître comme un grand vide. C’est pour cela qu’aujourd’hui, ceux qui veulent arrêter le temps, par peur d’un avenir dans le vide, sont nombreux. Ils veulent consommer immédiatement toutes les beautés de la vie. Et c’est ainsi que l’huile dans la lampe est consumée, au moment où la vie commence.
Aussi est-il important de choisir les vraies promesses qui ouvrent vers l’avenir, même au prix de renoncements. Celui qui a choisi Dieu a encore, même dans la vieillesse, un avenir sans fin et sans menaces devant lui. Il est donc important de bien choisir, de ne pas détruire l’avenir. Et le premier choix fondamental doit être Dieu, Dieu qui s’est révélé dans son Fils Jésus-Christ, qui nous offre en même temps une compagnie sur la route, une compagnie fiable qui ne nous quitte jamais. Et dans la lumière de ce choix, on trouve les critères pour les autres choix nécessaires.
Être jeune implique d’être bon et généreux. Et, de nouveau, la bonté en personne c’est Jésus-Christ. Ce Jésus que vous connaissez, ou que votre cœur recherche, Il est l’Ami qui ne vous trahit jamais, fidèle jusqu’au don de la vie sur la Croix. Rendez-vous à son amour ! Ses voies sont les voies de la vie, celles qui portent aux pâturages de l’âme, même s’ils sont en altitude et difficiles d’accès. C’est la vie spirituelle que je vous invite à cultiver, chers amis. Jésus a dit : « Je suis la vigne ; vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 5, 5).
Jésus n’use pas de périphrase, Il est clair et direct. Tous Le comprennent et prennent position. La vie de l’âme est une rencontre avec Lui, Visage concret de Dieu ; Il est prière silencieuse et persévérante, Il est vie sacramentelle, Il est Évangile médité, Il est accompagnement spirituel, Il est appartenance cordiale à l’Église, à vos communautés ecclésiales⦠Soyez unis, mais pas renfermés. Soyez humbles, mais pas peureux. Soyez simples, mais pas naïfs. Soyez soucieux, mais pas compliqués. Entrez en dialogue avec tous, mais soyez vous-mêmes. Restez en communion avec vos pasteurs.
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19/04/2015
Il y a 10 ans, le collège cardinalice élisait Benoît XVI
BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE "URBI ET ORBI"
PREMIER SALUT DU PAPE BENOÎT XVI
Loge des bénédictions de la Basilique Vaticane
Mardi 19 avril 2005
Cari fratelli e sorelle,
dopo il grande Papa Giovanni Paolo II, i signori cardinali hanno eletto me, un semplice e umile lavoratore nella vigna del Signore.
Mi consola il fatto che il Signore sa lavorare ed agire anche con strumenti insufficienti e soprattutto mi affido alle vostre preghiere.
Nella gioia del Signore risorto, fiduciosi nel suo aiuto permanente, andiamo avanti. Il Signore ci aiuterà e Maria sua Santissima Madre starà dalla nostra parte. Grazie.
Chers frères et chères sœurs,
après le grand Pape Jean Paul II, Messieurs les Cardinaux m'ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur.
Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en Son aide constante.
Nous allons de l'avant, le Seigneur nous aidera et Marie, Sa Très Sainte Mère, est de notre côté. Merci.
Homélie lors de la Messe inaugurale du Pontificat de Benoît XVI
Message aux jeunes francophones lors de JMJ de Madrid (2011) :
"Chers jeunes de langue française, le Christ vous demande aujourd’hui d’être enracinés en Lui
et de bâtir avec Lui votre vie sur le roc qu’il est Lui-même. Il vous envoie pour être
des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles !
N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de
vous avec simplicité et sincérité ! Que l’Église trouve en vous et en
votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle !"
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08/04/2015
Jean-Paul II et l'humanité sans Dieu
Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes
"Soyez prêts, animés par la foi dans le Seigneur, à rendre raison de votre espérance.(cf. 1P 3, 15) Votre regard attentif sur le monde et sur les réalités sociales, tout comme votre authentique sens critique qui doit vous amener à analyser et évaluer judicieusement la situation actuelle de votre pays, ne peuvent pas s'épuiser dans la simple dénonciation des maux existants. Dans votre esprit jeune doivent naître et aussi prendre forme des propositions de solutions, même audacieuses, pas seulement compatibles avec votre foi, mais aussi exigées par elle.
Dans le cœur de chacun, de chacune, se loge cette maladie qui nous affecte tous: le péché personnel qui s'enracine de plus en plus dans les consciences à mesure que se perd le sens de Dieu. À cette mesure: que se perd le sens de Dieu! Oui, bien-aimés jeunes, soyez attentifs à ne pas permettre que s'affaiblisse en vous le sens de Dieu. On ne peut pas vaincre le mal par le bien si on n'a pas ce sens de Dieu, de son action, de sa présence qui nous invite à parier toujours pour la grâce, pour la vie, contre le péché, contre la mort.
Ce qui est en jeu, c'est le sort de l'humanité: l'homme peut construire un monde sans Dieu, mais ce monde finira par se retourner... contre l'homme.
Contre l'homme !"
Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes, Stade National de Santiago du Chili, jeudi 2 avril 1987. Traduction française: Espérance Nouvelle.
Texte officiel: Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes - 2 avril 1987
Sous-titrage réalisé par Espérance Nouvelle.
Vidéo d'origine sans sous-titres: Juan Pablo II en Chile Estadio Nacional
07:30 Publié dans Pape, Politique, Religion, Respect de la vie humaine, Vidéos | Tags : jean-paul ii, engagement des catholiques, jeunes, engagement des jeunes | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2015
Le Pape François a apporté son soutien personnel à la Marche pour la Vie de Lima
Le Pape François a été très impressionné par la réponse de plus de 250 000 personnes rassemblées pour la Marche pour la Vie de Lima en 2014 et a encouragé les Péruviens à participer activement cette année à l'édition 2015 et à défendre la vie en descendant dans les rues.
La photo du Pape François correspond à la dernière audience en date du Cardinal Juan Luis Cipriani avec le Souverain Pontife au Saint-Siège. Lors de cette rencontre, le Cardinal Cipriani lui a montré des photos de foules de la Marche pour la Vie de 2014, à quoi le Saint-Père a répondu plein de surprise: "Incroyable! Tous ces gens sont allés à la marche ?" Le Pape a demandé à tous les Péruviens de continuer à manifester dans les rues pour protéger les plus faibles, qui sont les enfants à naître.
Cette marche rassemble en effet des Péruviens qui sortent dans les rues pour défendre publiquement la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle.
Lors d'une récente rencontre avec près de 3000 jeunes volontaires de la Marche pour la Vie de Lima, le Cardinal Cipriani a déclaré: "Il faut avoir le courage de sortir dans les rues et de dire à toute la société: Si vous ne voulez pas défendre la vie, nous nous sommes là, le future du monde, pour défendre la vie!"
A partir du 14 mars, le "Camion pour la Vie" a parcouru les rues de Lima avec la photo du Pape François pour inviter tout le monde à participer à la Marche pour la Vie de Lima 2015.
(Marcha por la Vida Lima - Traduction Espérance Nouvelle)
> Prochaine Marche pour la Vie: Bruxelles, 29 mars 2015
17:10 Publié dans Pape, Respect de la vie humaine | Tags : marche pour la vie, avortement, pape françois, cardinal cipriani | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2015
vendredi 13 mars : Messe pour le pape François
A l'occasion du 2e Anniversaire de l'élection de Sa Sainteté le Pape François,
Monseigneur André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles,
Monseigneur Giacinto Berloco, Nonce Apostolique auprès du Royaume de Belgique,
Monseigneur Alain Lebeaupain, Nonce Apostolique auprès de l'Union Européenne,
ont l'honneur de vous inviter à la célébration eucharistique qui aura lieu en la Cathédrale des Saints Michel et Gudule de Bruxelles,
le vendredi 13 mars 2015 à 18.00 heures
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20:25 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Pape | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2015
Ayons le courage de nommer les attentats contre la vie
(24 janvier 2015 - LaNeuvaine.fr) En cette veille de la Marche pour la vie, recevons par l’intercession de saint Jean-Paul II le courage de nommer les attentats contre la vie. Prions pour que notre conscience et celle de nos compatriotes résistent à la subversion de nommer « droit » ce qui est un crime.
« Le Seigneur dit à Caïn: « Qu’as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol! » (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux.
La question du Seigneur « qu’as-tu fait? », à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l’homme contemporain, pour qu’il prenne conscience de l’étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l’histoire de l’humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu’il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu’il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l’existence des personnes et des peuples.
Certaines menaces proviennent de la nature elle-même, mais elles sont aggravées par l’incurie coupable et par la négligence des hommes, qui pourraient bien souvent y porter remède; d’autres, au contraire, sont le fait de situations de violence, de haine, ou bien d’intérêts divergents, qui poussent des hommes à agresser d’autres hommes en se livrant à des homicides, à des guerres, à des massacres ou à des génocides.
Et comment ne pas évoquer la violence faite à la vie de millions d’êtres humains, spécialement d’enfants, victimes de la misère, de la malnutrition et de la famine, à cause d’une distribution injuste des richesses entre les peuples et entre les classes sociales? ou, avant même qu’elle ne se manifeste dans les guerres, la violence inhérente au commerce scandaleux des armes qui favorise l’escalade de tant de conflits armés ensanglantant le monde? ou encore la propagation de germes de mort qui s’opère par la dégradation inconsidérée des équilibres écologiques, par la diffusion criminelle de la drogue ou par l’encouragement donné à des types de comportements sexuels qui, outre le fait qu’ils sont moralement inacceptables, laissent présager de graves dangers pour la vie? Il est impossible d’énumérer de manière exhaustive la longue série des menaces contre la vie humaine, tant sont nombreuses les formes, déclarées ou insidieuses, qu’elles revêtent en notre temps.
Mais nous entendons concentrer spécialement notre attention sur un autre genre d’attentats, concernant la vie naissante et la vie à ses derniers instants, qui présentent des caractéristiques nouvelles par rapport au passé et qui soulèvent des problèmes d’une particulière gravité: par le fait qu’ils tendent à perdre, dans la conscience collective, leur caractère de « crime » et à prendre paradoxalement celui de « droit », au point que l’on prétend à une véritable et réelle reconnaissance légale de la part de l’État et, par suite, à leur mise en œuvre grâce à l’intervention gratuite des personnels de santé eux-mêmes. Ces attentats frappent la vie humaine dans des situations de très grande précarité, lorsqu’elle est privée de toute capacité de défense. Encore plus grave est le fait qu’ils sont, pour une large part, réalisés précisément à l’intérieur et par l’action de la famille qui, de par sa constitution, est au contraire appelée à être « sanctuaire de la vie ».
Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation? Il faut prendre en considération de multiples facteurs. A l’arrière-plan, il y a une crise profonde de la culture qui engendre le scepticisme sur les fondements mêmes du savoir et de l’éthique, et qui rend toujours plus difficile la perception claire du sens de l’homme, de ses droits et de ses devoirs. A cela s’ajoutent les difficultés existentielles et relationnelles les plus diverses, accentuées par la réalité d’une société complexe dans laquelle les personnes, les couples et les familles restent souvent seuls face à leurs problèmes. Il existe même des situations critiques de pauvreté, d’angoisse ou d’exacerbation, dans lesquelles l’effort harassant pour survivre, la souffrance à la limite du supportable, les violences subies, spécialement celles qui atteignent les femmes, rendent exigeants, parfois jusqu’à l’héroïsme, les choix en faveur de la défense et de la promotion de la vie.
Tout cela explique, au moins en partie, que la valeur de la vie puisse connaître aujourd’hui une sorte d’« éclipse », bien que la conscience ne cesse pas de la présenter comme sacrée et intangible; on le constate par le fait même que l’on tend à couvrir certaines fautes contre la vie naissante ou à ses derniers instants par des expressions empruntées au vocabulaire de la santé, qui détournent le regard du fait qu’est en jeu le droit à l’existence d’une personne humaine concrète. »
Saint Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (1995), §10-11 via laneuvaine.fr
10:15 Publié dans Éthique, Pape, Respect de la vie humaine, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2015
Benoît XVI : "L'amour n'a pas que le côté romantique, l'amour est comme une passion"
L'homme et la femme vont ensemble. Ils ont les qualités à développer pour faire apparaître et porter à maturité toute les dimensions de leur humanité. Nous savons bien que cette différence dans l'unité est source de tension et peut conduire à de rudes épreuves. Mais il en est ainsi dans toute amitié. Plus on est proche, plus on risque de se disputer.
L'amour est une exigence dont je ne sors pas indemne. En aimant, je ne puis simplement rester moi ; il me faut toujours à nouveau me perdre en devant arrondir les angles, ce qui ne va pas sans quelque blessure. Il fait partie de la grandeur et du pouvoir thérapeutique de l'amour qu'il me blesse pour faire apparaître mes possibilités plus grandes. C'est pourquoi il ne faut pas voir uniquement le côté romantique de l'amour, comme si le ciel descendait sur les deux lorsqu'ils se sont trouvés et que, à partir de là, tout ne pourrait que bien se passer.
L'amour est à considérer comme une passion. Ce n'est que si on est prêt à le vivre comme passion et à s'accepter en permanence l'un l'autre qu'un partenariat de toute une vie peut mûrir. Au contraire, si aux moments critiques on se dit qu'il faut éviter cela et qu'on se sépare, on s'interdit la vraie chance que constitue la complémentarité de l'homme et de la femme et donc la réalité de l'amour.
(Extrait de Voici quel est notre Dieu, Plon-Mame, 2000. p.58-59 (en ligne avec autre extrait ici))
12:40 Publié dans Pape, Religion | Tags : amour vrai, amour durable, mariage indissoluble, couples en difficulté, mariage, benoit xvi, pape, synode de la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2015
Le conseil de Benoît XVI : suivez la joie de votre coeur
« L’une des règles fondamentales pour le discernement des esprits pourrait donc être celle-ci : là où la joie fait défaut, là où l’humour meurt, il n’y a pas non plus l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus-Christ. Et inversement: la joie est un signe de la grâce. Celui qui est profondément serein, celui qui a souffert sans pour autant perdre la joie, celui-là n’est pas loin du Dieu de l’Évangile, de l’Esprit de Dieu, qui est l’Esprit de la joie éternelle » (Le Dieu de Jésus-Christ, Communio-Fayard, rééd. 2005).
« Ma vie a toujours été traversée par cette conviction : c’est le christianisme qui donne la joie et fait grandir » (Lumière du monde).
La joie dont il est question n'est pas une chose futile, le sentiment d'un instant, mais un bonheur profond que l'on ressent quand nous nous réalisons entièrement. Le christianisme nous y aide en nous invitant à faire des choix à taille humaine : parfois au prix de renoncements mais toujours pour la plus grande gloire de Dieu à travers l'homme.
Pourquoi parler de notre réalisation propre ? Parce que Dieu nous a voulu d'une certaine façon. Suivre la volonté de Dieu est donc faire ce pourquoi nous sommes faits, c'est mettre notre intelligence, notre amour et nos talents au service de sa plus grande gloire. Faire ceci nous donne une joie réelle et profonde.
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