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26/02/2015

Notification sur le livre du P. Jacques Dupuis, S.J. - Congrégation pour la Doctrine de la Foi

 

CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI


NOTIFICATION
sur le livre du
P. JACQUES DUPUIS, S.J.,
«Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux»
Paris, Cerf 1997

 

Préambule

 

Après un examen de l’œuvre du P. Jacques Dupuis, S.J., Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux (Paris, 1997), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a décidé d’en approfondir l’étude selon sa procédure ordinaire, telle qu’elle a été fixée par le chapitre III du Règlement pour l’examen des doctrines.

 

Il faut souligner tout d’abord que l’Auteur propose dans ce livre une réflexion introductive à une théologie chrétienne du pluralisme religieux. Il ne s’agit pas simplement d’une théologie des religions, mais d’une théologie du pluralisme religieux, qui veut rechercher, à la lumière de la foi chrétienne, la signification que revêt la pluralité des traditions religieuses à l’intérieur du dessein de Dieu sur l’humanité. Conscient du caractère problématique de sa perspective, l’Auteur lui-même ne se cache pas que les questions soulevées par son hypothèse pourraient être aussi nombreuses que les solutions qu’il propose.

 

A la suite de l’examen effectué et des résultats obtenus dans le dialogue avec l’Auteur, tenant compte également des analyses et des avis exprimés par les Consulteurs sur les Réponses données par celui-ci lors de la Session Ordinaire du 30 juin 1999, les Eminents Pères ont reconnu sa tentative de rester dans les limites de l’orthodoxie, tout en s’efforçant de traiter des problématiques inexplorées jusqu’ici. En même temps, tout en considérant la bonne disposition à fournir les éclaircissement jugés nécessaires manifestée dans ses réponses ainsi que sa volonté de rester fidèle à la doctrine de l’Eglise et à l’enseignement du Magistère, ils ont constaté que dans le livre sont contenues de graves ambiguïtés et des difficultés sur des points doctrinaux importants qui peuvent conduire le lecteur à des opinions erronées ou dangereuses. Ces points concernent l’interprétation de la médiation salvifique unique et universelle de Jésus Christ, l’unicité et la plénitude de la Révélation dans le Christ, l’action salvifique de l’Esprit Saint, l’ordination de tous les hommes à l’Eglise, la valeur et la signification de la fonction salvifique des religions.

 

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, après avoir accompli la procédure ordinaire de l’examen dans toutes ses phases, a décidé de rédiger une Notification[1] dans le but de sauvegarder la doctrine de la foi catholique d’erreurs, d’ambiguïtés ou d’interprétations dangereuses. Cette Notification, approuvée par le Saint Père durant l’audience du 24 novembre 2000, a été présentée au Père Jacques Dupuis et acceptée par lui.  En signant ce texte, l’Auteur s’est engagé à reconnaître les thèses énoncées et à s’en tenir à l’avenir, dans ses activités théologiques et ses publications aux contenus doctrinaux indiqués dans la Notification, dont le texte devra apparaître aussi dans les éventuelles réimpressions ou rééditions du livre en question ainsi que dans ses traductions.

 

La présente Notification n’entend pas exprimer un jugement sur la pensée subjective de l’Auteur; elle se propose plutôt d’énoncer la doctrine de l’Eglise à propos de certains aspects des vérités doctrinales énoncées ci-dessus. Elle voudrait, en même temps, réfuter les opinions erronées et dangereuses auxquelles le lecteur pourrait être conduit, indépendamment des intentions de l’Auteur, en raison des formulations ambiguës et des explications insuffisantes de différents passages du livre. Elle voudrait offrir ainsi aux lecteurs catholiques un critère d’évaluation sûr et conforme à la doctrine de l’Eglise, pour éviter que la lecture de l’ouvrage n’induise de graves équivoques et malentendus.

 

I. A propos de la médiation salvifique unique et universelle de Jésus-Christ

 

1. Il faut croire fermement que Jésus-Christ, Fils de Dieu fait homme, crucifié et ressuscité, est le médiateur unique et universel du salut de toute l’humanité.[2]

 

2. Il faut aussi croire fermement que le Jésus de Nazareth, Fils de Marie et seul Sauveur du monde est le Fils et le Verbe du Père.[3] En raison de l’unité du plan divin de salut, qui a son centre en Jésus-Christ, il faut tenir en outre que l’œuvre salvifique du Verbe est accomplie dans et par Jésus-Christ, Fils incarné du Père, en tant que médiateur du salut de toute l’humanité.[4] Il est donc contraire à la foi catholique non seulement d’affirmer une séparation entre le Verbe et Jésus ou une séparation entre l’action salvifique du Verbe et celle de Jésus, mais aussi de soutenir la thèse d’une action salvifique du Verbe comme tel, dans sa divinité, indépendamment de l’humanité du Verbe incarné.[5]

 

II. A propos de l’unicité et de la plénitude de la révélation de Jésus-Christ

 

3. Il faut croire fermement que Jésus-Christ est le médiateur, l’accomplissement et la plénitude de la révélation.[6] Il est donc contraire à la foi de l’Eglise de soutenir que la révélation par/en Jésus-Christ soit limitée incomplète ou imparfaite. En outre, même si on ne possédera la pleine connaissance de la vérité divine qu’au jour de la venue glorieuse du Seigneur, la révélation historique de Jésus-Christ offre tout ce qui est nécessaire pour le salut de l’homme et n’a pas besoin d’être complétée par d’autres religions.[7]

 

4. Il est conforme à la doctrine catholique d’affirmer que les grains de vérité et de bonté qui se trouvent dans les autres religions participent d’une certaine manière aux vérités contenues par/en Jésus-Christ.[8]Par contre, considérer que ces éléments de vérité et de bonté, ou certains d’entre eux, ne dérivent pas ultimement de la médiation-source de Jésus-Christ, est une opinion erronée.[9]

 

III. A propos de l’action salvifique universelle de l’Esprit Saint

 

5. La foi de l’Eglise enseigne que l’Esprit Saint, à l’œuvre après la résurrection de Jésus-Christ, est encore l’Esprit du Christ envoyé par le Père qui opère de manière salvifique aussi bien dans les chrétiens que dans les non-chrétiens.[10] Il est donc contraire à la foi catholique de considérer que l’action salvifique de l’Esprit Saint puisse s’étendre au-delà de l’unique économie salvifique universelle du Verbe incarné.[11]

 

IV. A propos de l’ordination de tous les hommes à l’Eglise

 

6. Il faut croire fermement que l’Eglise est signe et instrument de salut pour tous les hommes.[12] Il est contraire à la foi catholique de considérer les diverses religions du monde comme des voies complémentaires à l’Eglise pour ce qui est du salut.[13]

 

7. Selon la doctrine catholique, les adeptes des autres religions sont eux aussi ordonnés à l’Église et sont tous appelés à en faire partie.[14]

 

V. A propos de la valeur et de la fonction salvifique des traditions religieuses

 

8. Selon la doctrine catholique, il faut tenir que: «ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l’histoire des peuples, dans les cultures et les religions, remplit une fonction de préparation évangélique (cf. Const. dogm. Lumen gentium, n. 16)».[15] Il est donc légitime de soutenir que l’Esprit Saint pour sauver les non-chrétiens, utilise aussi les éléments de vérité et de bonté qui se trouvent dans les diverses religions, mais considérer comme voies de salut ces religions, prises comme telles, n’a aucun fondement dans la théologie catholique; en effet, elles présentent des lacunes, des insuffisances et des erreurs[16] sur les vérités fondamentales regardant Dieu, l’homme et le monde.

 

En outre, le fait que les éléments de vérité et de bonté des différentes religions puissent préparer les peuples et les cultures à accueillir l’événement salvifique de Jésus-Christ, ne suppose pas que les textes sacrés des autres religions puissent être considérés comme complémentaires à l’Ancien Testament, qui est la préparation immédiate à l’événement du Christ.[17]

 

Au cours de l’audience du 19 janvier 2001, le Souverain Pontife Jean-Paul II, à la lumière des derniers développements, a confirmé son approbation de la présente Notification, décidée lors de la Session Ordinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en a ordonné la publication.   

 

A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 24 janvier 2001, jour de la mémoire de Saint François de Sales.

 

+ Joseph Card. Ratzinger
Préfet

  

+ Tarcisio Bertone, SDB
Archevêque émérite de Verceil
Secrétaire

 


 

[1]   En raison des tendances manifestées dans divers milieux et toujours plus présentes dans la pensée des fidèles eux-mêmes, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié la Déclaration “Dominus Jesus” sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise [AAS, 92 (2000) 742-765] pour protéger le donné essentiel de la foi catholique. La Notification s’inspire des principes indiqués dans cette Déclaration pour évaluer l’oeuvre de J. Dupuis.

 

[2]  Cf. CONC. DE TRENTE, Décr. De peccato originali: Denz. n. 1513; Décr. De iustificatione: Denz. nn. 1522; 1523; 1529; 1530. Cf. aussi CONC. VATICAN II, Const. past. Gaudium et spes, n.10; Const. dogm. Lumen gentium, nn. 8; 14; 28; 49; 60. Jean-Paul II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 5: AAS 83 (1991) 249-340; Exhort. apostol. Ecclesia in Asia, n. 14: AAS 92 (2000) 449-528; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, nn. 13-15.

 

[3] Cf. CONC. DE NICEE I: Denz. n. 125; CONC. DE CHALCEDOINE: Denz. n. 301.

 

[4] Cf. CONC. DE TRENTE, Décr. De iustificatione: Denz. nn. 1529; 1530. Cf. aussi CONC. VATICAN II, Const. lit. Sacrosantum Concilium, n. 5; Const. past. Gaudium et spes, n. 22.

 

[5] Cf. JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 6; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 10.

 

[6] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Dei Verbum, nn. 2; 4; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Fides et ratio, nn. 14-15; 92, AAS 91 (1999) 5-88;CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 5.

 

[7] Cf.CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 6; Catéchisme de l’Eglise catholique, nn. 65-66.

 

[8] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Lumen gentium, n.17; Décr. Ad gentes, n. 11; Décl. Nostra aetate, n. 2.

 

[9] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Lumen gentium, n.16; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 10.

 

[10] Cf. CONC. VATICAN II, Const. past. Gaudium et spes, n. 22; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, nn. 28-29.

 

[11] Cf. JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 5; Exhort. apostol. Ecclesia in Asia, nn. 15-16; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 12.

 

[12] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Lumen gentium, nn. 9; 14; 17; 48; JEAN-PAUL II, Redemptoris missio, n. 11; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 16. 

 

[13] Cf. JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 36; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, nn. 21-22.

 

[14] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Lumen gentium, nn. 13 et 16; Décr. Ad gentes, n. 7; Décl. Dignitatis humanae, n. 1; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 10; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, nn. 20-22; Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 845.

 

[15] Cf. JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 29.

 

[16] Cf. CONC. VATICAN II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 16; Décl. Nostra aetate, n. 2; Décr. Ad gentes, n. 9; Cf. aussi PAUL VI, Exhort. apostol. Evangelii nuntiandi, n. 53: AAS 68 (1976) 5-76; JEAN-PAUL II, Lettre enc. Redemptoris missio, n. 55; CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 8.

[17] Cf. CONC. DE TRENTE, Décr. De libris sacris et de traditionibus recipiendis: Denz. n. 1501; CONC. VATICAN I, Const. dogm. Dei Filius, chap. 2: Denz. n. 3006;CONGR. POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Décl. Dominus Jesus, n. 8.

 

> Notification sur le livre du P. Jacques Dupuis, S.J., "Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux" - Page officielle du Saint-Siège

 

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25/02/2015

Pape François: la Belgique et les Pays-Bas sont en crise parce que personne n'y prêche la foi

Le pape a reçu les membres de l’association caritative « Pro Petri Sede », le 16 février 2015 dans la matinée, au Vatican. L’alliance « Pro Petri Sede », née au 19 siècle et présidée par Jean-Marie Scheerlinck, œuvre en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Elle pour principal objectif de « soutenir le Pape ».

Les membres, qui sont traditionnellement reçus par le pape tous les deux ans, remettent les dons qu'ils ont recueilli au Conseil pontifical « Cor Unum », afin de soutenir les églises locales des pays les plus pauvres.

 

Discours du pape François à la délégation de l'association "Pro Petri Sede"

Chers amis,

C’est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, membres de l’Association Pro Petri Sede, à l’occasion de votre pèlerinage auprès du tombeau des Apôtres, par lequel vous nourrissez votre foi et manifestez votre fidélité au Successeur de Pierre.

Je vous exprime ma gratitude pour votre engagement au service des pauvres. Le nombre croissant de personnes marginalisées et qui vivent en grande précarité nous interpelle et demande un élan de solidarité pour leur apporter le soutien matériel et spirituel dont elles ont besoin. Et en même temps nous avons beaucoup à recevoir des pauvres que nous côtoyons et que nous aidons. Aux prises avec leurs difficultés, ils sont souvent témoins de l’essentiel, des valeurs familiales ; ils sont capables de partager avec qui est plus pauvre qu’eux et en éprouvent de la joie, comme j’ai pu le constater aussi lors de mon récent voyage apostolique en Asie. L’indifférence et l’égoïsme nous guettent toujours. L’attention aux pauvres nous enrichit en nous mettant sur un chemin d’humilité et de vérité. Saint Paul écrivait aux Corinthiens : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4,7). Leur présence est un rappel de notre humanité commune, de la fragilité de la vie, de la dépendance envers Dieu et envers les frères. Je vous invite donc, particulièrement à l’occasion du Carême qui va commencer, à demander au Seigneur de vous donner un cœur miséricordieux et pauvre, qui connaisse ses propres pauvretés et qui se dépense pour les autres (cf. Message pour le Carême 2015).

Par le don généreux que vous faites aujourd’hui au Successeur de Pierre, vous venez en aide à des populations durement éprouvées en diverses régions du monde. Par cette solidarité, vous leur apportez aussi le réconfort spirituel de ne pas se sentir oubliées dans leurs épreuves, et de garder l’espérance. Je vous en remercie vivement en leur nom. Je vous invite aussi à prier avec insistance pour la paix, afin que les responsables politiques trouvent des chemins de dialogue et de réconciliation.

Chers amis, je souhaite que votre pèlerinage fasse grandir en chacun le sentiment de son appartenance à l’Église qui est une grande famille, et la joie d’annoncer à tous l’Évangile ! Que la fraternité puisse s’affermir entre vous afin de poursuivre votre mission au service des pauvres et des petits pour lesquels Jésus a un amour de prédilection ! Vous confiant à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, à saint Pierre et aux saints de vos pays, je vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique, ainsi qu’à vos familles et aux membres de votre association. Et, s’il vous plaît, priez pour moi.

Mais avant de finir, je voudrais ajouter un mot. Je pense à la Belgique et aux Pays-Bas: ces deux pays ont rempli le monde de missionnaires. Et aujourd'hui ils sont en crise vocationnelle. Je voudrais vous demander de frapper à la porte du Cœur de Jésus pour qu'Il n'oublie pas la générosité qu'ont eue ces deux pays dans d'autres temps. Et qu'Il envoie des vocations à la Belgique et aux Pays-Bas afin que la foi puisse grandir davantage. Vous travaillez avec les pauvres et vous aimez les pauvres, mais pensez aussi aux pauvres de foi, qui n'ont pas la foi parce qu'il n'y a personne qui la prêche. Que le Seigneur envoie des prêtres pour annoncer la foi. Et s'il vous plaît, priez pour les vocations dans votre pays.

(Le Saint Siège - Traduction: Zenit/EspéranceNouvelle - dernier paragraphe non repris dans la version française et traduit de l'italien par Espérance Nouvelle)

 

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johan bonny

Cardinal Léon-Joseph Suenens, archevêque de Malines-Bruxelles de 1961 à 1980, Cardinal Godfried Danneels, évêque d'Anvers de 1977 à 1980 et archevêque de Malines-Bruxelles de 1980 à 2010, et Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers depuis 2009. Aucun prêtre n'a été ordonné pour le diocèse d'Anvers en 2012, 2013 et 2014.

19/02/2015

Appel du pape François : "Osez aller à contre-courant, osez être heureux ! Lisez l'enseignement de l'Eglise et vous découvrirez que le christianisme vous propose une vie capable de fasciner les coeurs "

  

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
POUR LA XXXe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE

2015

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8)

 

Chers jeunes,

Nous continuons notre pèlerinage spirituel vers Cracovie, où en juillet 2016 se tiendra la prochaine édition internationale des Journées Mondiales de la Jeunesse. Sur notre chemin nous avons choisi comme guide les Béatitudes évangéliques. L’année dernière nous avons réfléchi sur la Béatitude des pauvres en esprit, insérée dans le contexte plus large du « discours sur la montagne ». Nous avons découvert ensemble la signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à nous lancer avec courage dans l’aventure de la recherche du bonheur. Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8).

1. Le désir du bonheur

Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette première grande prédication de Jésus (cf. Mt 5, 1-12). Il est comme un refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.

Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif d’infini ?

Les premiers chapitres du livre de la Genèse nous présentent la magnifique béatitude à laquelle nous sommes appelés, et qui consiste en la communion parfaite avec Dieu, avec les autres, avec la nature, avec nous-mêmes. Le libre accès à Dieu, à son intimité et à sa vision était présent dans le projet de Dieu pour l’humanité dès ses origines, et faisait en sorte que la lumière divine imprégnait toutes les relations humaines de vérité et de transparence. Dans cet état de pureté originelle, les « masques » n’existaient pas, ni les faux-fuyants, ni les raisons de se cacher les uns aux autres. Tout était limpide et clair.

Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire humaine (cf. Gn 3). Les conséquences se font tout de suite connaître, y compris dans leurs relations avec soi-même, l’un avec l’autre, avec la nature. Et elles sont dramatiques ! La pureté des origines est comme polluée. À partir de ce moment l’accès direct à la présence de Dieu n’est plus possible. Il s’en suit la tendance à se cacher, l’homme et la femme doivent couvrir leur nudité. Privés de la lumière provenant de la vision du Seigneur, ils regardent la réalité qui les entoure de manière déformée, myope. La « boussole » intérieure qui les guidait dans la recherche du bonheur perd son point de référence et les appels du pouvoir, de la possession et de l’appétit du plaisir à n’importe quel prix, les entraînent dans le gouffre de la tristesse et de l’angoisse. 

Nous trouvons dans les psaumes le cri que l’humanité adresse à Dieu du fond de l’âme : « Qui nous fera voir le bonheur ? Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage » (Ps 4, 7). Le Père, dans sa bonté infinie, répond à cette supplique en envoyant son Fils. En Jésus, Dieu prend un visage humain. Par son incarnation, sa vie, sa mort et sa résurrection, il nous rachète du péché et nous ouvre des horizons nouveaux, jusqu’alors impensables.

Et ainsi, dans le Christ, chers jeunes, se trouve le plein accomplissement de vos rêves de bonté et de bonheur. Lui seul peut satisfaire vos attentes, tant de fois déçues par les fausses promesses du monde. Comme le disait saint Jean-Paul II : « C’est lui, la beauté qui vous attire tellement ; c’est lui qui vous provoque par la soif de la radicalité qui vous empêche de vous habituer aux compromis ; c’est lui qui vous pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie ; c’est lui qui lit dans vos cœurs les décisions les plus profondes que d’autres voudraient étouffer. C’est Jésus qui suscite en vous le désir de faire de votre vie quelque chose de grand » (Veillée de prière à Tor Vergata, 19 août 2000 : Documentation catholique, 97 (2000), p. 778 ).

2. Heureux les cœurs purs…

À présent cherchons à approfondir comment cette Béatitude passe par la pureté du cœur. Avant tout nous devons comprendre le sens biblique du mot cœur. Dans la culture juive, le cœur est le centre des sentiments, des pensées, et des intentions de la personne humaine. Si la Bible nous enseigne que Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur (cf. 1S 16, 7), on peut dire aussi que c’est à partir de notre cœur que nous pouvons voir Dieu. Cela parce que le cœur résume l’être humain dans sa totalité et dans son unité de corps et d’âme, dans sa capacité d’aimer et d’être aimé.

En ce qui concerne la définition de « pur », le mot grec utilisée par l’Évangéliste Matthieu est katharos, et signifie fondamentalement propre, limpide, libre de substance contaminante. Dans l’Évangile nous voyons Jésus détruire une certaine conception de la pureté rituelle liée à l’extériorité, qui interdisait tout contact avec des choses et des personnes (comme les lépreux et les étrangers), considérées comme impures. Aux pharisiens qui, comme tant de juifs de cette époque, ne mangeaient pas sans avoir fait les ablutions et qui observaient de nombreuses traditions liées au lavage des objets, Jésus dit de manière catégorique : « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure » (Mc 7, 15.21-22).

En quoi consiste donc le bonheur qui jaillit d’un cœur pur ? À partir de la liste des maux qui rendent l’homme impur, énumérés par Jésus, nous voyons que la question concerne surtout le champ de nos relations. Chacun de nous doit apprendre à discerner ce qui peut « polluer » son cœur, se former une conscience droite et sensible, capable de « discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Si une saine attention à la sauvegarde de la création est nécessaire, pour la pureté de l’air, de l’eau et de la nourriture, combien plus devons-nous garder la pureté de ce que nous avons de plus précieux : nos cœurs et nos relations. Cette « écologie humaine » nous aidera à respirer l’air pur qui vient des belles choses, de l’amour vrai, de la sainteté.

Un jour je vous ai posé la question : où est votre trésor ? Sur quel trésor repose votre cœur ? (cf. Entretien avec quelques jeunes de Belgique, 31 mars 2014). Oui, nos cœurs peuvent s’attacher aux vrais ou aux faux trésors, ils peuvent trouver un repos authentique ou s’endormir, devenant paresseux et engourdis. Le bien le plus précieux que nous pouvons avoir dans la vie est notre relation avec Dieu. En êtes-vous convaincus ? Êtes-vous conscients de la valeur inestimable que vous avez aux yeux de Dieu ? Savez-vous que vous êtes  aimés et accueillis par lui, inconditionnellement, comme vous êtes ? Quand cette perception diminue, l’être humain devient une énigme incompréhensible, parce que savoir que l’on est aimé de Dieu inconditionnellement donne sens à notre vie. Vous rappelez-vous la conversation de Jésus avec le jeune homme riche (cf. Mc 10, 17-22) ? L’évangéliste Marc note que le Seigneur fixa son regard sur lui et l’aima (cf. v. 21), l’invitant ensuite à le suivre pour trouver le vrai trésor. Je vous souhaite, chers jeunes, que ce regard du Christ, plein d’amour, vous accompagne toute votre vie.

L’époque de la jeunesse est celle où s’épanouit la grande richesse affective présente dans vos cœurs, le désir profond d’un amour vrai, beau et grand. Que de force il y a dans cette capacité d’aimer et d’être aimé ! Ne permettez pas que cette valeur précieuse soit falsifiée, détruite ou défigurée. Cela arrive quand l’instrumentalisation du prochain à nos fins égoïstes apparaît dans nos relations, parfois comme pur objet de plaisir. Le cœur reste blessé et triste à la suite de ces expériences négatives. Je vous en prie : n’ayez pas peur d’un amour vrai, celui que nous enseigne Jésus et que saint Paul décrit ainsi : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretint pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais » (1Co 13, 4-8).

En vous invitant à redécouvrir la beauté de la vocation humaine à l’amour, je vous exhorte aussi à vous rebeller contre la tendance diffuse à banaliser l’amour, surtout quand on cherche à le réduire seulement à l’aspect sexuel, en le détachant ainsi de ses caractéristiques essentielles de beauté, de communion, de fidélité et de responsabilité. Chers jeunes, « dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de ‘‘jouir’’ du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, ‘‘pour toujours’’, car on ne sait pas ce que nous réserve demain. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous. Ayez le courage d’ ‘‘aller à contre-courant’’. Et ayez aussi le courage d’être heureux.» (Rencontre avec les jeunes volontaires de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Rio, 28 juillet 2013).

Vous les jeunes, soyez de bons explorateurs ! Si vous vous lancez à la découverte du riche enseignement de l’Église dans ce domaine, vous découvrirez que le christianisme ne consiste pas en une série d’interdits qui étouffent nos désirs de bonheur, mais en un projet de vie capable de fasciner nos cœurs !

3… parce qu’ils verront Dieu

Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme résonne continuellement l’invitation du Seigneur : « Cherchez ma face ! » (Ps 27, 8). En même temps, nous devons toujours nous confronter à notre pauvre condition de pécheurs. C’est ce que nous lisons par exemple dans le Livre des Psaumes : « Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes » (Ps 24, 3-4). Mais nous ne devons pas avoir peur ni nous décourager : dans la Bible et dans l’histoire de chacun de nous, nous voyons que c’est toujours Dieu qui fait le premier pas. C’est Lui qui nous purifie afin que nous puissions être admis en sa présence.

Le prophète Isaïe, quand il a reçu l’appel du Seigneur à parler en son nom, s’est effrayé et a dit : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures » (Is 6, 5). Et pourtant, le Seigneur l’a purifié, en lui envoyant un ange qui a touché ses lèvres et lui a dit : « Ta faute est enlevée, ton péché est pardonné » (v. 7). Dans le Nouveau Testament, quand sur le lac de Génésareth Jésus a appelé ses premiers disciples et a accompli le prodige de la pêche miraculeuse, Simon Pierre est tombé à ses pieds en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Lc 5, 8). La réponse ne s’est pas faite attendre : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras» (v. 10). Et quand l’un des disciples de Jésus lui a demandé : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit », le Maître a répondu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 8-9).

L’invitation du Seigneur à le rencontrer est donc adressée à chacun de vous, en quelque lieu ou situation où il se trouve. Il suffit de « prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui » (Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 3). Nous sommes tous pécheurs, ayant besoin d’être purifiés par le Seigneur. Mais il suffit de faire un petit pas vers Jésus pour découvrir qu’il nous attend toujours les bras ouverts, en particulier à travers le Sacrement de la Réconciliation, une occasion privilégiée de rencontre avec la miséricorde divine qui purifie et recrée nos cœurs.

Oui, chers jeunes, le Seigneur veut nous rencontrer, se laisser ‘‘voir’’ par nous. ‘‘Et comment ?’’ – pourriez-vous me demander. Sainte Thérèse d’Avila, née en Espagne il y déjà 500 ans, encore enfant disait à ses parents : « Je veux voir Dieu ». Puis, elle a découvert le chemin de la prière comme « un commerce d'amitié, où l'âme s'entretient seule à seule avec Celui dont elle sait qu'elle est aimée » (Le livre de la vie, 8, 5). Pour cela, je vous pose la question : priez-vous ? Savez-vous que vous pouvez parler avec Jésus, avec le Père, avec l’Esprit Saint, comme on parle avec un ami ? Et pas n’importe quel ami, mais votre meilleur et plus fidèle ami ! Essayez de le faire, avec simplicité. Vous découvrirez ce qu’un paysan d’Ars disait au saint Curé de son village : quand je suis en prière devant le Tabernacle, « Je l’avise et Il m’avise » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2715).

Encore une fois, je vous invite à rencontrer le Seigneur en lisant fréquemment la Sainte Écriture. Si vous n’en avez pas l’habitude, commencez par les Évangiles. Lisez chaque jour un passage. Laissez la Parole de Dieu parler à vos cœurs, illuminer vos pas (cf. Ps 119, 105). Vous découvrirez qu’on peut aussi ‘‘voir’’ Dieu à travers le visage des frères, spécialement de ceux qui sont les plus oubliés : les pauvres, les affamés, les assoiffés, les étrangers, les malades, les prisonniers (cf. Mt 25, 31-46). En avez-vous jamais fait l’expérience ? Chers jeunes, pour entrer dans la logique du Royaume de Dieu, il faut se reconnaître pauvre avec les pauvres. Un cœur pur est nécessairement aussi un cœur dépouillé, qui sait s’abaisser et partager sa propre vie avec ceux qui sont le plus dans le besoin.

La rencontre avec Dieu dans la prière, à travers la lecture de la Bible et à travers la vie fraternelle vous aidera à mieux connaître le Seigneur et vous-mêmes. Comme c’est arrivé aux disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), la voix de Jésus rendra ardents vos cœurs et vos yeux s’ouvriront pour reconnaître sa présence dans votre histoire, en découvrant ainsi le projet d’amour qu’il a pour votre vie.

Certains d’entre vous sentent ou sentiront l’appel du Seigneur au mariage, à former une famille. Beaucoup aujourd’hui pensent que cette vocation est ‘‘démodée’’, mais ce n’est pas vrai ! Pour ce motif même, la communauté ecclésiale tout entière vit un moment spécial de réflexion sur la vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain. En outre, je vous invite à considérer l’appel à la vie consacrée ou au sacerdoce. Comme il beau de voir des jeunes qui embrassent la vocation de se donner pleinement au Christ et au service de son Église ! Interrogez-vous avec une âme pure et n’ayez pas peur de ce que Dieu vous demande ! À partir de votre ‘‘oui’’ à l’appel du Seigneur, vous deviendrez de nouvelles semences d’espérance dans l’Église et dans la société. Ne l’oubliez pas : la volonté de Dieu est notre bonheur !

4. En chemin vers Cracovie

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »  (Mt 5, 8). Chers jeunes, comme vous le voyez, cette Béatitude touche de très près votre existence et elle est une garantie de votre bonheur. C’est pourquoi, je vous le répète encore une fois : ayez le courage d’être heureux !

La Journée Mondiale de la Jeunesse de cette année conduit à la dernière étape du chemin de préparation vers le prochain grand rendez-vous mondial des jeunes à Cracovie, en 2016. Justement, il y a trente ans, saint Jean-Paul II a institué dans l’Église les Journées Mondiales de la Jeunesse. Ce pèlerinage de jeunes à travers les continents sous la conduite du Successeur de Pierre a été vraiment une initiative providentielle et prophétique. Remercions ensemble le Seigneur pour les fruits précieux qu’elle a apportés dans la vie de beaucoup de jeunes sur toute la planète ! Que de découvertes importantes, surtout celle du Christ Chemin, Vérité et Vie, et de l’Église comme une famille grande et accueillante ! Que de changements de vie, que de choix vocationnels sont issus de ces rassemblements ! Que le saint Pape, patron des JMJ, intercède pour notre pèlerinage vers sa Cracovie. Et que le regard maternel de la Bienheureuse Vierge Marie, pleine de grâce, toute belle et toute pure, nos accompagne sur ce chemin.

Du Vatican, le 31 janvier 2015
Mémoire de saint Jean Bosco

Source : Site officiel du Saint-Siège

11:25 Publié dans Famille, Pape | Lien permanent | Commentaires (0)

11/02/2015

La lumière de Notre Dame de Lourdes

Lourdes in het grot.jpgLes apparitions étaient entourées de lumière et Dieu a voulu allumer dans le regard de Bernadette une flamme qui a converti d'innombrables cœurs. Combien de personnes viennent ici pour voir, espérant peut-être secrètement bénéficier de quelque miracle ; puis, sur la route du retour, ayant fait une expérience spirituelle d'une vie en Église, elles changent leur regard sur Dieu, sur les autres et sur elles-mêmes. Une petite flamme nommée espérance, compassion, tendresse les habite. La rencontre discrète avec Bernadette et la Vierge Marie peut changer une vie, car elles sont présentes, en ce lieu de Massabielle, pour nous conduire au Christ qui est notre vie, notre force et notre lumière. Que la Vierge Marie et sainte Bernadette vous aident à vivre en enfants de lumière pour témoigner, chaque jour de votre vie, que le Christ est notre lumière, notre espérance et notre vie !

Extrait du discours du pape Benoît XVI lors de son voyage apostolique à Lourdes en 2008

20:30 Publié dans Pape, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)

05/02/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 71 293 signatures)

Lisez-la. Signez-la. Diffusez-la.

filiale supplique, synode sur la famille, pape françois, divorcés-remariés, homosexualité, LGBT

"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

> Filial Appeal to His Holiness Pope Francis

> Súplica Filial al Papa Francisco

> Filiale Supplica a Papa Francesco

> Filial Súplica ao Papa Francisco

> Synowska prośba do Ojca Świętego Franciszka

> Ergebene Bitte an S. H. Papst Franziskus

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)

31/01/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 53 922 signatures)

Lisez-la. Signez-la. Diffusez-la.

filiale supplique, synode sur la famille, pape françois, divorcés-remariés, homosexualité, LGBT

"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)

26/01/2015

Lettre du Cardinal Ratzinger aux évêques des États-Unis d'Amérique sur les dispositions nécessaires pour recevoir la Sainte Communion (juin 2004)

Worthiness to Receive Holy Communion. General Principles

Cardinal Joseph Ratzinger

1. Presenting oneself to receive Holy Communion should be a conscious decision, based on a reasoned judgement regarding one’s worthiness to do so, according to the Church’s objective criteria, asking such questions as: "Am I in full communion with the Catholic Church? Am I guilty of grave sin? Have I incurred a penalty (e.g. excommunication, interdict) that forbids me to receive Holy Communion? Have I prepared myself by fasting for at least an hour?" The practice of indiscriminately presenting oneself to receive Holy Communion, merely as a consequence of being present at Mass, is an abuse that must be corrected (cf. Instruction "Redemptionis Sacramentum," nos. 81, 83).

2. The Church teaches that abortion or euthanasia is a grave sin. The Encyclical Letter Evangelium vitae, with reference to judicial decisions or civil laws that authorise or promote abortion or euthanasia, states that there is a "grave and clear obligation to oppose them by conscientious objection. [...] In the case of an intrinsically unjust law, such as a law permitting abortion or euthanasia, it is therefore never licit to obey it, or to ‘take part in a propoganda campaign in favour of such a law or vote for it’" (no. 73). Christians have a "grave obligation of conscience not to cooperate formally in practices which, even if permitted by civil legislation, are contrary to God’s law. Indeed, from the moral standpoint, it is never licit to cooperate formally in evil. [...] This cooperation can never be justified either by invoking respect for the freedom of others or by appealing to the fact that civil law permits it or requires it" (no. 74).

3. Not all moral issues have the same moral weight as abortion and euthanasia. For example, if a Catholic were to be at odds with the Holy Father on the application of capital punishment or on the decision to wage war, he would not for that reason be considered unworthy to present himself to receive Holy Communion. While the Church exhorts civil authorities to seek peace, not war, and to exercise discretion and mercy in imposing punishment on criminals, it may still be permissible to take up arms to repel an aggressor or to have recourse to capital punishment. There may be a legitimate diversity of opinion even among Catholics about waging war and applying the death penalty, but not however with regard to abortion and euthanasia.

4. Apart from an individuals’s judgement about his worthiness to present himself to receive the Holy Eucharist, the minister of Holy Communion may find himself in the situation where he must refuse to distribute Holy Communion to someone, such as in cases of a declared excommunication, a declared interdict, or an obstinate persistence in manifest grave sin (cf. can. 915).

5. Regarding the grave sin of abortion or euthanasia, when a person’s formal cooperation becomes manifest (understood, in the case of a Catholic politician, as his consistently campaigning and voting for permissive abortion and euthanasia laws), his Pastor should meet with him, instructing him about the Church’s teaching, informing him that he is not to present himself for Holy Communion until he brings to an end the objective situation of sin, and warning him that he will otherwise be denied the Eucharist.

6. When "these precautionary measures have not had their effect or in which they were not possible," and the person in question, with obstinate persistence, still presents himself to receive the Holy Eucharist, "the minister of Holy Communion must refuse to distribute it" (cf. Pontifical Council for Legislative Texts Declaration "Holy Communion and Divorced, Civilly Remarried Catholics" [2000], nos. 3-4). This decision, properly speaking, is not a sanction or a penalty. Nor is the minister of Holy Communion passing judgement on the person’s subjective guilt, but rather is reacting to the person’s public unworthiness to receive Holy Communion due to an objective situation of sin.

[N.B. A Catholic would be guilty of formal cooperation in evil, and so unworthy to present himself for Holy Communion, if he were to deliberately vote for a candidate precisely because of the candidate’s permissive stand on abortion and/or euthanasia. When a Catholic does not share a candidate’s stand in favour of abortion and/or euthanasia, but votes for that candidate for other reasons, it is considered remote material cooperation, which can be permitted in the presence of proportionate reasons.]

(EWTN/LifeSiteNews/ChiesaEspresso)

 

Essere degni di ricevere la santa comunione. Principi generali

Cardinale Joseph Ratzinger

1. Presentarsi a ricevere la santa comunione dovrebbe essere una decisione consapevole, fondata su un giudizio ragionato riguardante il proprio essere degni a farla, secondo i criteri oggettivi della Chiesa, ponendo domande del tipo: "Sono in piena comunione con la Chiesa cattolica? Sono colpevole di peccato grave? Sono incorso in pene (ad esempio scomunica, interdetto) che mi proibiscono di ricevere la santa comunione? Mi sono preparato digiunando almeno da un ora?". La pratica di presentarsi indiscriminatamente a ricevere la santa comunione, semplicemente come conseguenza dell'essere presente alla messa, è un abuso che deve essere corretto (cf. l'istruzione "Redemptionis Sacramentum", nn. 81, 83).

2. La Chiesa insegna che l¿aborto o l¿eutanasia è un peccato grave. La lettera enciclica "Evangelium Vitae", con riferimento a decisioni giudiziarie o a leggi civili che autorizzano o promuovono l¿aborto o l¿eutanasia, stabilisce che c¿è un "grave e preciso obbligo di opporsi ad esse mediante obiezione di coscienza. [...] Nel caso di una legge intrinsecamente ingiusta, come è quella che ammette l¿aborto o l¿eutanasia, non è mai lecito conformarsi ad essa, 'né partecipare ad una campagna di opinione in favore di una legge siffatta, né dare ad essa il suffragio del proprio voto'" (n. 73). I cristiani "sono chiamati, per un grave dovere di coscienza, a non prestare la loro collaborazione formale a quelle pratiche che, pur ammesse dalla legislazione civile, sono in contrasto con la legge di Dio. Infatti, dal punto di vista morale, non è mai lecito cooperare formalmente al male. [...] Questa cooperazione non può mai essere giustificata né invocando il rispetto della libertà altrui, né facendo leva sul fatto che la legge civile la prevede e la richiede" (n. 74).

3. Non tutte le questioni morali hanno lo stesso peso morale dell¿aborto e dell¿eutanasia. Per esempio, se un cattolico fosse in disaccordo col Santo Padre sull¿applicazione della pena capitale o sulla decisione di fare una guerra, egli non sarebbe da considerarsi per questa ragione indegno di presentarsi a ricevere la santa comunione. Mentre la Chiesa esorta le autorità civili a perseguire la pace, non la guerra, e ad esercitare discrezione e misericordia nell'applicare una pena a criminali, può tuttavia essere consentito prendere le armi per respingere un aggressore, o fare ricorso alla pena capitale. Ci può essere una legittima diversità di opinione anche tra i cattolici sul fare la guerra e sull¿applicare la pena di morte, non però in alcun modo riguardo all'aborto e all'eutanasia.

4. A parte il giudizio di ciascuno sulla propria dignità a presentarsi a ricevere la santa eucaristia, il ministro della santa comunione può trovarsi nella situazione in cui deve rifiutare di distribuire la santa comunione a qualcuno, come nei casi di scomunica dichiarata, di interdetto dichiarato, o di persistenza ostinata in un peccato grave manifesto (cf. can. 915).

5. Riguardo al peccato grave dell¿aborto o dell¿eutanasia, quando la formale cooperazione di una persona diventa manifesta (da intendersi, nel caso di un politico cattolico, il suo far sistematica campagna e il votare per leggi permissive sull'aborto e l'eutanasia), il suo pastore dovrebbe incontrarlo, istruirlo sull¿insegnamento della Chiesa, informarlo che non si deve presentare per la santa comunione fino a che non avrà posto termine all'oggettiva situazione di peccato, e avvertirlo che altrimenti gli sarà negata l'eucaristia.

6. Qualora "queste misure preventive non avessero avuto il loro effetto o non fossero state possibili", e la persona in questione, con persistenza ostinata, si presentasse comunque a ricevere la santa eucaristia, "il ministro della santa comunione deve rifiutare di distribuirla" (cf. la dichiarazione del Pontificio Consiglio per i Testi Legislativi, "Santa comunione e cattolici divorziati e risposati civilmente", 2000, nn. 3-4). Questa decisione, propriamente parlando, non è una sanzione o una pena. Né il ministro della santa comunione formula un giudizio sulla colpa soggettiva della persona; piuttosto egli reagisce alla pubblica indegnità di quella persona a ricevere la santa comunione, dovuta a un'oggettiva situazione di peccato.

[N.B. Un cattolico sarebbe colpevole di formale cooperazione al male, e quindi indegno di presentarsi per la santa comunione, se egli deliberatamente votasse per un candidato precisamente a motivo delle posizioni permissive del candidato sull¿aborto e/o sull'eutanasia. Quando un cattolico non condivide la posizione di un candidato a favore dell'aborto e/o dell'eutanasia, ma vota per quel candidato per altre ragioni, questa è considerata una cooperazione materiale remota, che può essere permessa in presenza di ragioni proporzionate.]

(ChiesaEspresso)

 

20/01/2015

"Vous êtes une bénédiction pour toute l'humanité, soyez attentifs à votre appel à être disciples missionnaires de Jésus !"

 VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)

RENCONTRE AVEC LES FAMILLES

DISCOURS DU SAINT-PÈRE

Mall of Asia Arena, Manille
Vendredi 16 janvier 2015

 

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Chères familles,
Chers amis dans le Christ,

[...]

Les Saintes Écritures parlent rarement de saint Joseph, mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de se reposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu. Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, nous trouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, mais deux fois. Ce soir, je voudrais me reposer dans le Seigneur avec vous tous. J’ai besoin de me reposer dans le Seigneur avec les familles, et de me souvenir de ma famille : mon père, ma mère, mon grand-père, ma grand-mère… Aujourd’hui je me repose avec vous et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.

Mais d’abord, je voudrais dire quelque chose sur le rêve. Mais mon anglais est si pauvre ! Si vous me le permettez, je demanderai à Mgr Miles de traduire et je parlerai en espagnol. J’aime beaucoup l’idée de rêver en famille ! Toutes les mamans et tous les papas ont rêvé de leur enfant pendant neuf mois. C’est vrai non ? [réponse : oui !] Rêver comment sera cet enfant…C’est impossible une famille qui ne rêve pas. Quand la capacité de rêver se perd dans une famille, les enfants ne grandissent pas, l’amour ne grandit pas, la vie s’affaiblit et s’éteint. C’est pour cela que je vous recommande que le soir, quand vous faites l’examen de conscience, vous posiez aussi – aussi – cette question : est-ce que j’ai rêvé aujourd’hui l’avenir de mes enfants ? Est-ce que j’ai rêvé l’amour de mon époux, de mon épouse ? Est-ce que j’ai rêvé mes parents, mes grands-parents qui ont porté l’histoire jusqu’à moi ? C’est tellement important de rêver ! Avant tout rêver dans une famille. Ne perdez pas cette capacité à rêver !

Et aussi combien de difficultés de la vie conjugale trouvent leur solution si nous gardons une place pour le rêve, si nous nous arrêtons et pensons au conjoint, et que nous rêvons à ses qualités, aux choses bonnes qu’elle possède. Il est donc très important de retrouver l’amour dans l’espérance de chaque jour. Ne cessez jamais d’être des époux !

Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu. En ce moment de repos dans le Seigneur, en faisant une pause dans nos nombreux devoirs et activités, Dieu nous parle, à nous aussi. Il nous parle dans la lecture que nous avons écoutée, dans nos prières et dans les témoignages, ainsi que dans le silence de notre cœur. Réfléchissons sur ce que le Seigneur nous dit, spécialement dans l’Évangile de ce soir. Il y a trois aspects de ce passage que je vous demande de considérer : se reposer dans le Seigneur, se lever avec Jésus et Marie,et être une voix prophétique.

Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

la-sainte-famille_article_large.jpgPour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

Le deuxième point : se lever avec Jésus et Marie. Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec le Seigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pouvoir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée la voix de Dieu, nous devons nous sortir de notre sommeil ; nous devons nous lever et agir ; en famille nous devons nous lever et agir (cf. Rm 13, 11). La foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devons entrer profondément dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu dans notre monde.

Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saint Joseph, ainsi le don de la famille et sa place dans le plan de Dieu nous sont confiés. C’est comme saint Joseph. Le don de la sainte Famille a été confié à saint Joseph, pour qu’il le fasse aller de l’avant. A chacun de vous et de nous – parce que moi aussi je suis fils d’une famille – le plan de Dieu est confié pour que nous le fassions aller de l’avant. L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir en Égypte, puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, en notre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal.

Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire « non » à toute tentative de colonisation idéologique de la famille ; et demander à saint Joseph, qui est l’ami de l’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peut dire « oui » et quand il faut dire « non ».

Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les colonisations idéologiques. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie.

Je pense au bienheureux Paul VI, à un moment où se posait le problème de l’accroissement de la population, il a eu le courage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait les difficultés qui se trouvent en toute famille, c’est pour cela que, dans son encyclique, il a été si miséricordieux pour les cas particuliers ; et il a demandé aux confesseurs d’être très miséricordieux et compréhensifs avec les cas particuliers. Mais il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre, et il a vu cette menace de destruction de la famille par la privation d’enfants. Paul VI était courageux, c’était un bon pasteur et il a mis en garde ses brebis contre les loups qui arrivent. Que, du ciel, il nous bénisse ce soir !

La_Sainte_Famille_avec_saint_Jean_et_sainte_%C3%89lisabeth_dans_un_paysage_-_Nicolas_Poussin_-_Louvre.jpgNotre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces ! Les Philippines ont besoin de familles saintes et pleines d’amour pour protéger la beauté et la vérité de la famille dans le plan de Dieu, et constituer un soutien ainsi qu’un exemple pour les autres familles. Chaque menace à la famille est une menace à la société elle-même. L’avenir de l’humanité, comme saint Jean-Paul II l’a souvent dit, passe par la famille (cf. Familiaris Consortio, n. 85). L’avenir passe par la famille. Donc, protégez vos familles ! Protégez vos familles ! Voyez en elles le plus grand trésor de votre nation et nourrissez-les toujours de la prière et de la grâce des sacrements. Les familles auront toujours leurs épreuves, elles n’ont pas besoin qu’on leur en rajoute d’autres ! Au contraire, soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Quel grand don ce serait pour la société, si chaque famille chrétienne vivait pleinement sa noble vocation ! Alors, levez-vous avec Jésus et Marie, et préparez-vous à parcourir la route que le Seigneur trace pour chacun de vous.

Enfin, l’Évangile que nous avons écouté nous rappelle que notre devoir de chrétiens est d’être des voix prophétiques au sein de nos communautés. Joseph a écouté la voix de l’Ange du Seigneur et a répondu à l’appel de Dieu de prendre soin de Jésus et de Marie. Ainsi, il a joué son rôle dans le plan de Dieu et il est devenu une bénédiction non seulement pour la Sainte Famille, mais une bénédiction pour toute l’humanité. Avec Marie, Joseph a servi de modèle pour l’Enfant Jésus pendant qu’il grandissait en sagesse, en âge et en grâce (cf. Lc 2, 52). Quand les familles donnent naissance aux enfants dans notre monde, les éduquent à la foi ainsi qu’aux valeurs saines, et leur enseignent à offrir leur contribution à la société, elles deviennent une bénédiction pour notre monde. Les familles peuvent devenir une bénédiction pour le monde ! L’amour de Dieu devient présent et actif à la manière dont nous nous aimons et par les bonnes œuvres que nous réalisions. Nous faisons croître le Royaume du Christ en ce monde. En faisant cela, nous nous montrons fidèles à la mission prophétique que nous avons reçue dans le baptême.

Durant cette année, que vos évêques ont choisie comme Année des Pauvres, je vous demanderais, en tant que familles, d’être particulièrement attentifs à notre appel à être disciples missionnaires de Jésus. Cela signifie être prêt à aller au-delà des limites de vos maisons et prendre soin des frères et sœurs plus nécessiteux. Je vous demande de vous intéresser spécialement à ceux qui n’ont pas leur propre famille, en particulier à ceux qui sont âgés et aux enfants privées de leurs parents. Ne les laissez jamais se sentir isolés, seuls et abandonnés, mais aidez-les à se rendre compte que Dieu ne les a pas oubliés. Aujourd’hui j’ai été très ému après la messe, quand j’ai visité cette maison d’enfants seuls, sans famille. Combien de personnes dans l’Église travaillent pour que cette maison soit une famille ! C’est mettre en valeur, prophétiquement, ce que signifie une famille.

Vous pourriez être vous aussi pauvres dans le sens matériel, mais vous avez une abondance de dons à offrir quand vous offrez le Christ et la communauté de son Église. Ne cachez pas votre foi, ne cachez pas Jésus, mais portez-le au monde et offrez le témoignage de votre vie de famille.

Chers amis dans le Christ, sachez que je prie toujours pour vous ! Je prie aujourd’hui pour la famille, Je prie pour que le Seigneur puisse continuer d’approfondir votre amour pour lui et que cet amour puisse se manifester à travers votre amour réciproque et votre amour pour l’Église. N’oubliez pas Jésus qui dort ! N’oubliez pas saint Joseph qui dort ! Jésus a dormi sous la protection de Joseph. N’oubliez pas le repos de la famille et la prière. N’oubliez pas de prier pour la famille. Priez souvent et portez les fruits de votre prière dans le monde, que tous puissent connaître Jésus-Christ et son amour miséricordieux. S’il vous plaît, « dormez » aussi pour moi, priez aussi pour moi, j’ai vraiment besoin de vos prières et je compte toujours sur elles !

Merci beaucoup.

Site officiel du Saint Siège

19/01/2015

Le pape François aux jeunes du Sri Lanka : "Ne cédez pas aux tentations contre la bonté, la sainteté, le courage et la pureté !"

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)

RENCONTRE AVEC LES JEUNES

DISCOURS DU SAINT-PÈRE

Terrain de sport de l’Université Santo Tomas à Manille
Dimanche 18 janvier 2015

 

Chers jeunes amis,

Le-pape-quitte-Manille-apres-un-voyage-triomphal-en-Asie_article_popin.jpgC’est une joie pour moi d’être aujourd’hui avec vous. Je salue cordialement chacun de vous et je remercie tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre. Au cours de ma visite aux Philippines, j’ai particulièrement voulu avoir une rencontre avec vous, les jeunes, pour vous écouter et pour parler avec vous. Je désire exprimer l’amour et l’espérance que l’Église a pour vous. Et je veux vous encourager, comme citoyens chrétiens de ce pays, à vous offrir avec enthousiasme et avec honnêteté au grand travail de renouvellement de votre société et de contribution à construire un monde meilleur.

Je remercie spécialement les jeunes qui m’ont adressé des paroles de bienvenue. Ils ont exprimé de façon éloquente, en votre nom, vos préoccupations et vos inquiétudes, votre foi et vos espérances. Ils ont parlé des difficultés et des attentes des jeunes. Bien que je ne puisse pas répondre à chacun de ces questionnements de façon exhaustive, je sais que, avec vos Pasteurs et entre vous, vous les considérerez attentivement à l’aide de la prière et que vous ferez des propositions concrètes d’action.

Aujourd’hui, je voudrais suggérer trois domaines-clés où vous avez une contribution significative à offrir à la vie de votre pays. Le premier est le défi de l’intégrité. Le terme “défi” peut être entendu de deux manières. D’abord, il peut être compris de façon négative, comme une tentative d’agir contre vos convictions morales, contre tout ce que vous savez être vrai, bon et juste. Notre intégrité peut être défiée par des intérêts égoïstes, par l’avidité, par la malhonnêteté, ou par l’intention d’instrumentaliser les autres.

Mais l’expression “défi” peut aussi être comprise dans un sens positif. Elle peut être vue comme une invitation à être courageux, à donner un témoignage prophétique de sa foi et de tout ce qui est tenu pour sacré. En ce sens, le défi de l’intégrité est quelque chose à quoi, en ce moment et dans vos vies, il est nécessaire de se confronter. Il ne s’agit pas de quelque chose que vous pouvez renvoyer au temps où vous serez plus âgés, où vous aurez de plus grandes responsabilités. Dès maintenant aussi, vous avez à relever le défi d’agir avec honnêteté et correction dans vos relations avec les autres, qu’ils soient jeunes ou âgés. Ne fuyez pas ce défi ! Un des plus grands défis que les jeunes ont devant eux est celui d’apprendre à aimer. Aimer signifie prendre un risque : le risque du refus, le risque d’être utilisé, ou pire d’utiliser l’autre. N’ayez pas peur d’aimer ! Mais, aussi en aimant, préservez votre intégrité ! En cela aussi, soyez honnêtes et loyaux !

Dans la lecture que nous venons d’entendre, Paul dit à Timothée : « Que personne n’ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ; au contraire, sois pour les croyants un modèle par ta parole et ta conduite, par ta charité, ta foi et ta pureté » (1 Tm 4, 12).

Vous êtes donc appelés à donner un bon exemple, exemple d’intégrité. Naturellement, en le faisant, vous devrez affronter des oppositions et des critiques, le découragement et même le ridicule. Mais vous avez reçu un don qui vous permet de dépasser ces difficultés. C’est le don de l’Esprit Saint. Si vous nourrissez ce don par la prière quotidienne et puisez la force dans la participation à l’Eucharistie, vous serez en mesure d’atteindre cette grandeur morale à laquelle Jésus vous appelle. Vous deviendrez aussi une boussole pour vos amis qui sont en recherche. Je pense spécialement à ces jeunes qui ont la tentation de perdre l’espérance, d’abandonner leur idéaux élevés, de quitter l’école ou de vivre au jour le jour dans les rues.

topicIl est donc essentiel de ne pas perdre votre intégrité ! Ne compromettez pas vos idéaux ! Ne cédez pas aux tentations contre la bonté, la sainteté, le courage et la pureté ! Relevez le défi ! Avec le Christ, vous serez – vraiment vous l’êtes déjà – des artisans d’une culture philippine renouvelée et plus juste.

Un autre domaine où vous êtes appelés à donner votre contribution est celui de montrer de la préoccupation pour l’environnement. Ce n’est pas seulement parce que votre pays, plus que d’autres, risque d’être sérieusement touché par le changement climatique. Vous êtes appelés à prendre soin de la création, non seulement comme des citoyens responsables, mais aussi comme disciples du Christ ! Le respect de l’environnement signifie davantage que de simplement utiliser des produits propres ou de recycler ce que nous utilisons. Ce sont des aspects importants, mais non suffisants. Nous avons besoin de voir, avec les yeux de la foi, la beauté du plan de salut de Dieu, le lien entre l’environnement naturel et la dignité de la personne humaine. L’homme et la femme sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et la maîtrise de la création leur a été confiée (cf. Gn 1, 26-28). Comme administrateurs de la création de Dieu, nous sommes appelés à faire de la terre un beau jardin pour la famille humaine. Lorsque nous détruisons nos forêts, lorsque nous dévastons le sol et polluons les mers, nous trahissons ce noble appel !

Il y a trois mois, vos Évêques ont affronté ces thèmes dans une Lettre pastorale prophétique. Ils ont demandé à chacun de réfléchir sur la dimension morale de nos activités et de nos styles de vie, de notre consommation et de l’usage que nous faisons des ressources naturelles. Aujourd’hui, je vous demande de le faire, dans le contexte de vos vies et de votre engagement pour la construction du Royaume du Christ. Chers jeunes, l’usage juste et la gestion correcte des ressources naturelles est une tâche urgente et vous avez une contribution importante à offrir. Vous êtes l’avenir des Philippines. Soyez vivement intéressés à tout ce qui arrive à votre si belle terre !

Un dernier domaine où vous pouvez offrir une contribution vous est particulièrement cher à tous. C’est le soin des pauvres. Nous sommes chrétiens, membres de la famille de Dieu. Chacun de nous, et peu importe si individuellement nous avons beaucoup ou peu, est appelé à tendre la main personnellement et à servir nos frères et nos sœurs dans le besoin. Il y a toujours quelqu’un proche de nous qui a des besoins matériels, psychologiques, spirituels. Le plus grand don que nous puissions leur faire est notre amitié, notre préoccupation, notre tendresse, notre amour pour Jésus. Le recevoir signifie tout avoir; Le donner signifie offrir le don le plus grand de tous.

Beaucoup d’entre vous savent ce que signifie être pauvres. Mais beaucoup d’entre vous ont aussi fait l’expérience de quelque chose du bonheur que Jésus à promis aux “pauvres en esprit” (cf. Mt 5, 3). Je voudrais dire ici une parole d’encouragement et de gratitude à ceux d’entre vous qui ont choisi de suivre notre Seigneur dans sa pauvreté, par la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse; en puisant à cette pauvreté, vous vous enrichirez beaucoup. Mais à vous tous, spécialement à ceux qui peuvent faire et donner davantage, je demande : s’il vous plaît, faites davantage ! S’il vous plaît, donnez plus ! Lorsque vous donnez de votre temps, de vos talents et de vos ressources à beaucoup de personnes nécessiteuses qui vivent aux marges, vous faites une différence. C’est une différence qui est si désespérément nécessaire, et pour laquelle vous serez largement récompensés par le Seigneur. Parce que, comme il a dit : « Tu auras un trésor au ciel » (Mc 10, 21).

Il y a vingt ans en ce même lieu, saint Jean-Paul II a affirmé que le monde a besoin d’“un nouveau type de jeunes ” – engagés dans les plus hauts idéaux, et désireux de bâtir la civilisation de l’amour. Soyez ces jeunes! Ne perdez pas vos idéaux ! Soyez des témoins joyeux de l’amour de Dieu et du magnifique dessein qu’il a pour nous, pour ce pays et pour le monde dans lequel nous vivons. S’il vous plaît, priez pour moi. Que Dieu vous bénisse tous !

Site officiel du Saint Siège

17/01/2015

Le Pape François au Sri Lanka : Homélie pour la canonisation du Bienheureux Joseph Vaz

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES

(12-19 JANVIER 2015)

MESSE AVEC CANONISATION DU BIENHEUREUX JOSEPH VAZ

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Galle Face Green, Colombo
Mercredi 14 janvier 2015

« […] Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 10). C’est la magnifique prophétie que nous avons entendue dans la première lecture de ce jour. Isaïe prédit l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ jusqu’aux confins de la terre. Cette prophétie à une signification particulière pour nous qui célébrons la canonisation du grand missionnaire de l’Évangile, saint Joseph Vaz. Comme de très nombreux autres missionnaires dans l’histoire de l’Église, il a répondu au commandement du Seigneur ressuscité de faire de toutes les nations des disciples (cf. Mt 28, 19). Par ses paroles, mais, plus important, par l’exemple de sa vie, il a conduit le peuple de cette nation à la foi qui nous donne « […] l’héritage parmi tous les sanctifiés » (Ac 20, 32).

Nous voyons chez saint Joseph un signe éloquent de la bonté et de l’amour de Dieu pour le peuple du Sri Lanka. Mais nous voyons aussi en lui une incitation à persévérer sur la voie de l’Évangile, à grandir nous-mêmes en sainteté, et à témoigner du message évangélique de réconciliation auquel il a consacré sa vie.

pape-sri-lanka-canonisation-joseph-vaz_article_large.jpgPrêtre oratorien, saint Joseph Vaz est arrivé, de sa Goa natale, dans ce pays, inspiré par un zèle missionnaire et par un grand amour de ces gens. En raison de la persécution religieuse en cours, il s’habillait comme un mendiant, accomplissait ses devoirs sacerdotaux en rencontrant en secret les fidèles, souvent de nuit. Ses efforts ont donné une force spirituelle et morale à la population catholique assiégée. Il eut un désir particulier de servir les malades et les personnes souffrantes. Pendant une épidémie de variole à Kandy, son ministère envers les malades fut tellement appréciée par le roi, qu’une plus grande liberté lui fut accordée dans son ministère. De Kandy il put rejoindre d’autres zones de l’île. Il se consuma dans le travail missionnaire et il mourut à l’âge de cinquante-neuf ans, vénéré pour sa sainteté.

Pour de nombreuses raisons, saint Joseph Vaz a continué d’être un exemple et un maître ; mais je voudrais m’arrêter sur trois d’entre elles.

Avant tout, il fut un prêtre exemplaire. Il y a ici avec nous aujourd’hui beaucoup de prêtres, de religieux et religieuses qui, comme Joseph Vaz, sont consacrés au service de l’Évangile de Dieu et du prochain. J’encourage chacun de vous à regarder Saint Joseph Vaz comme un guide sûr. Il nous apprend à sortir vers les périphéries, pour que Jésus-Christ soit connu et aimé partout. Il est aussi un exemple de souffrance patiente pour la cause de l’Évangile, d’obéissance aux supérieurs, de soin affectueux pour l’Église de Dieu (cf. Ac 20, 28). Comme nous, il a vécu à un moment de rapide et profonde transformation ; les catholiques étaient une minorité, souvent divisée de l’intérieur ; au dehors il y avait une hostilité occasionnelle, et même de la persécution. Malgré cela, parce qu’il fut constamment uni par la prière au Seigneur crucifié, il a été capable de devenir pour tous une icône vivante de l’amour miséricordieux et réconciliateur de Dieu.

En second lieu, saint Joseph nous a montré l’importance de dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix. Son amour indivis de Dieu l’a ouvert à l’amour pour le prochain ; il a exercé son ministère pour les personnes qui étaient dans le besoin, quelles qu’elles soient, et où qu’elles soient. Son exemple continue à inspirer l’Église au Sri Lanka aujourd’hui. Bien volontiers et généreusement, elle sert tous les membres de la société. Elle ne fait pas de distinctions de race, de credo, d’appartenance tribale, de condition sociale ni de religion dans le service qu’elle rend à travers ses écoles, ses hôpitaux, cliniques et de nombreuses autres œuvres de charité. Elle ne demande rien d’autre que la liberté d’accomplir sa mission. La liberté religieuse est un droit humain fondamental. Tout individu doit être libre, seul ou associé avec d’autres, de chercher la vérité, d’exprimer ouvertement ses convictions religieuses, libre des intimidations et des contraintes extérieures. Comme la vie de Joseph Vaz nous l’enseigne, l’authentique adoration de Dieu conduit non pas à la discrimination, à la haine et à la violence, mais au respect de la sacralité de la vie, au respect de la dignité et de la liberté des autres, et à l’engagement affectueux pour le bien-être de tous.

Enfin, saint Joseph nous donne un exemple de zèle missionnaire. Bien qu’il soit venu à Ceylan pour être prêtre au service de la communauté catholique, dans sa charité évangélique il est allé à tous. Laissant derrière lui sa maison, sa famille, le confort de ses lieux familiers, il a répondu à l’appel d’aller au-delà, de parler du Christ partout où il serait conduit. Saint Joseph savait comment offrir la vérité et la beauté de l’Évangile dans un contexte multi-religieux, avec respect, dévouement, persévérance et humilité. C’est encore la voie pour les disciples de Jésus aujourd’hui. Nous sommes appelés à aller plus loin avec le même zèle, avec le même courage que saint Joseph, mais aussi avec sa sensibilité, avec son respect des autres, avec son désir de partager avec eux cette parole de grâce (cf. Ac 20, 32) qui a le pouvoir de les édifier. Nous sommes appelés à être disciples-missionnaires.

Chers frères et sœurs, je prie pour que, en suivant l’exemple de saint Joseph Vaz, les chrétiens de cette nation puissent être confirmés dans la foi et donner une contribution toujours plus grande à la paix, à la justice et à la réconciliation de la société Sri Lankaise. C’est ce que le Christ vous demande. C’est ce que Saint Joseph vous enseigne. C’est ce dont l’Église a besoin de votre part. Je vous confie tous aux prières de notre nouveau saint pour que, en union avec toute l’Église répandue dans le monde, vous puissiez chanter un chant nouveau au Seigneur et proclamer sa gloire jusqu’au bout de la terre. Parce que le Seigneur est grand et digne de toute louange (cf. Ps 96, 1-4) ! Amen.

Source : Le site officiel du Saint-Siège

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