21/08/2014
21 août : Saint Pie X
Extrait de Saint Pie X, par l'Abbé Jean CLERC.
Collection "Belles Histoires et Belles vies", n° 35; 93-96.
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14/08/2014
Chrétiens face à l'Islam: les Saints Martyrs d'Otrante (14 août)
(Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval)
Le 12 mai 2013, lors de la canonisation des martyrs d’Otrante, le Pape François disait: «Aujourd’hui, l’Église propose à notre vénération une foule de martyrs qui ont été appelés ensemble au témoignage suprême rendu à l’Évangile, en 1480. Environ huit cents personnes, qui avaient survécu au siège et à l’invasion d’Otrante, ont été décapitées aux environs de la ville. Elles refusèrent de renier leur foi et elles moururent en confessant le Christ ressuscité. Où ont-elles trouvé la force de rester fidèles? Justement dans la foi qui fait voir au-delà des limites de notre regard humain, qui, au-delà de la frontière de la vision terrestre, fait contempler les cieux ouverts – comme le dit saint Étienne – et le Christ vivant à la droite du Père (cf. Ac 7, 55-56).»
Dans le dernier quart du xve siècle, l’expansion conquérante de l’Empire ottoman représente pour la chrétienté une menace redoutable. Au xie siècle, les Turcs seldjoukides venus d’Asie centrale, qui ont adhéré à l’islam, ont envahi l’Empire byzantin. À partir de 1299, le prince Osman, qui laissera son nom à la dynastie ottomane, unit les clans turcs sous sa domination et menace l’Empire byzantin jusque dans son centre. En 1453, les Turcs entrent en vainqueurs à Constantinople, la “seconde Rome”. Le sultan ottoman Mehmet (Mahomet) II, après avoir profané l’antique basilique Sainte-Sophie, la transforme en mosquée. Tout l’Orient chrétien et déjà une partie des Balkans sont désormais aux mains des musulmans. Mais le conquérant ne veut pas en rester là: son objectif est de soumettre toute l’Europe pour en faire une terre d’islam.
> Lire l'histoire des Saints Martyrs d'Otrante
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31/05/2014
Fondateurs de l'Ordre de la Visitation: Sainte Jeanne de Chantal et Saint François de Sales
(Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval)
Jeanne Françoise Frémiot, née à Dijon en 1572, épouse à vingt ans, le baron de Chantal. Leur foyer, où naissent quatre enfants, connaît huit années d'un bonheur profond que vient interrompre brutalement une tragédie (1600). M. de Chantal a accepté de faire avec M. d'Anlezy, un de ses cousins, une partie de chasse dans les bois, à proximité de son château. Il porte un habit couleur de biche. Son ami, le voyant au travers de quelques broussailles, le prend pour une bête sauvage, tire dessus et lui casse la cuisse: «Je suis mort! crie M. de Chantal en tombant; mon ami, mon cousin, je te pardonne de tout mon coeur, tu as fait ce mauvais coup par imprudence».
> Lire la première partie de la vie de Sainte Jeanne de Chantal
Le roi Henri IV appelait saint François de Sales “le phénix des évêques”, parce que, disait-il, “c’est un oiseau rare sur la terre”. Après avoir renoncé aux fastes de Paris et aux propositions royales d’un siège épiscopal prestigieux, François de Sales devint le pasteur inlassable de sa terre savoyarde, qu’il aimait par-dessus tout. Se laissant guider par les Pères de l’Église, il puisait dans l’oraison et dans une grande connaissance méditée de l’Écriture la force nécessaire pour accomplir sa mission et pour conduire les âmes à Dieu (cf. Jean-Paul II, Lettre à l’évêque d’Annecy, 23 novembre 2002).
François de Sales naît le 21 août 1567, dans une famille catholique de la noblesse savoyarde, au château de Sales, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Annecy. Il est l’aîné de six frères et sœurs. Ses parents ont pour principe d’éducation d’expliquer les raisons de ce qu’ils exigent, pour que l’obéissance de leurs enfants soit plus réfléchie. Très tôt, l’enfant apprend à se servir d’une épée, mais aussi à faire l’aumône aux pauvres: s’il entend quelque pauvre appeler, il sort de table pour lui porter une partie de son repas. Toutefois, il n’est pas parfait: un jour, il entre à la cuisine, malgré la défense qu’il en a reçue, et demande au cuisinier un petit pâté succulent mais encore fumant. La brûlure qu’il ressent ne l’empêche pas de l’emporter dans sa main et de le manger. Il va ensuite se faire soigner par sa mère sans lui révéler la cause de cette brûlure.
> Lire la vie de Saint François de Sales
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27/04/2014
Les deux canonisations rappellent deux béatifications
HOMÉLIE DU SAINT PÈRE JEAN PAUL II
Dimanche 3 septembre 2000
1. Dans le contexte de l'Année jubilaire, c'est avec une joie profonde que j'ai déclaré bienheureux deux Pontifes, Pie IX et Jean XXIII, et trois autres serviteurs de l'Evangile, dans le ministère et dans la vie consacrée: l'Archevêque de Gênes, Tommaso Reggio, le prêtre diocésain, Guillaume-Joseph Chaminade, le moine bénédictin, Columba Marmion.
Cinq personnalités différentes, ayant chacune son caractère et sa mission, mais toutes rassemblées par l'aspiration à la sainteté. C'est précisément leur sainteté que nous reconnaissons aujourd'hui: une sainteté qui est une relation profonde et bouleversante avec Dieu, construite et vécue dans l'engagement quotidien d'adhésion à sa volonté. La sainteté vit dans l'histoire et aucun saint n'échappe aux limites et aux conditionnements propres à notre humanité. En béatifiant l'un de ses fils, l'Eglise ne célèbre pas les choix historiques particuliers qu'il a pris, mais elle l'indique plutôt comme devant être imité et vénéré pour ses vertus, comme une louange à la grâce divine qui resplendit en celles-ci.
J'adresse un salut respectueux aux délégations officielles d'Italie, de France, d'Irlande, de Belgique, de Turquie, de Bulgarie, rassemblées ici en cette circonstance solennelle. Je salue également les parents des nouveaux bienheureux, ainsi que les cardinaux, les évêques, les autorités civiles et religieuses qui ont voulu pendre part à cette célébration. Enfin, je vous salue tous, chers frères et soeurs, qui êtes venus en grand nombre pour rendre hommage aux serviteurs de Dieu que l'Eglise inscrit aujourd'hui dans l'Album des bienheureux.
2. En écoutant les paroles de l'acclamation à l'Evangile: "Seigneur, guide-nous sur le droit chemin", notre pensée s'est tournée spontanément vers la vie humaine et religieuse du Pape Pie IX, Giovanni Maria Mastai Ferretti. Face aux événements tourmentés de son temps, il fut un exemple d'adhésion inconditionnée au dépôt immuable des vérités révélées. Fidèle en toute circonstance aux engagements de son ministère, il sut toujours accorder la primauté absolue à Dieu et aux valeurs spirituelles. Son très long pontificat ne fut vraiment pas facile et il dut beaucoup souffrir en accomplissant sa mission au service de l'Evangile. Il fut profondément aimé, mais également haï et calomnié.
Mais ce fut précisément au milieu de ces contradictions que brilla plus vivement la lumière de ses vertus: des épreuves prolongées renforcèrent sa confiance dans la Providence divine, dont il ne douta jamais de la domination souveraine sur l'histoire humaine. C'est de là que naissait la profonde sérénité de Pie IX, même face aux incompréhensions et aux attaques de tant de personnes hostiles. Il aimait dire à ceux qui étaient proches de lui: "Dans les choses humaines, il faut se contenter de faire du mieux que l'on peut et pour le reste, s'abandonner à la Providence, qui palliera aux défauts et aux insuffisances de l'homme".
Soutenu par cette conviction intérieure, il lança le Concile oecuménique Vatican I, qui éclaircit avec une autorité magistérielle certaines questions alors débattues, confirmant l'harmonie entre la foi et la raison. Dans les moments d'épreuve, Pie IX trouva un soutien en Marie, pour laquelle il éprouvait une grande dévotion. En proclamant le dogme de l'Immaculée Conception, il rappela à tous que dans les tempêtes de l'existence humaine, la lumière du Christ brille dans la Vierge, plus forte que le péché et la mort.
3. "Tu es bon et prêt au pardon" (Antienne d'ouverture). Nous contemplons aujourd'hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d'âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d'une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal: "Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation" (Journal de l'Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560).
Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu'il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l'exposer; sa façon de parler et d'agir possédait un style nouveau, l'attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu'il lança le Concile oecuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise: les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l'Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux "signes" des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d'espérance pour les chrétiens et pour l'humanité.
Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l'Eglise: "Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté". Nous voulons aujourd'hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l'avoir donné comme Pasteur.
(...)
6. Aujourd'hui, l'Ordre bénédictin se réjouit de la béatification d'un de ses plus illustres fils, Dom Columba Marmion, moine et Abbé de Maredsous. Dom Marmion nous a légué un authentique trésor d'enseignement spirituel pour l'Eglise de notre temps. Dans ses écrits, il enseigne un chemin de sainteté, simple et pourtant exigeant, pour tous les fidèles, que Dieu par amour a destinés à être ses fils adoptifs dans le Christ Jésus (cf. Ep 1, 5). Jésus-Christ, notre Rédempteur et source de toute grâce, est le centre de notre vie spirituelle, notre modèle de sainteté.
Avant d'entrer dans l'Ordre bénédictin, Columba Marmion consacra quelques années au soin pastoral des âmes en tant que prêtre de son archidiocèse natal de Dublin. Tout au long de sa vie, le bienheureux Columba fut un directeur spirituel hors pair, prenant un soin particulier de la vie intérieure des prêtres et des religieux. A un jeune homme se préparant à l'ordination, il écrivit un jour: "La meilleure des préparations à l'ordination est de vivre chaque jour dans l'amour, partout où l'obéissance et la Providence nous placent" (Lettre, 27 décembre 1915). Puisse une vaste redécouverte des écrits spirituels du bienheureux Columba Marmion aider les prêtres, les religieux et les laïcs à croître dans l'union avec le Christ et lui apporter un témoignage fidèle à travers l'amour ardent de Dieu et le service généreux à leurs frères et soeurs.
7. Nous demandons avec confiance aux nouveaux bienheureux Pie IX, Jean XXIII, Tommaso Reggio, Guillaume-Joseph Chaminade et Columba Marmion de nous aider à vivre de façon toujours plus conforme à l'Esprit du Christ. Que leur amour pour Dieu et pour leurs frères soit une lumière pour nos pas en cette aube du troisième millénaire!
> L'homélie du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican
> L'Angélus du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican
Le 16 juillet 1850, le Pape Pie IX béatifia le père Pierre Claver sj qui avait signé sa profession religieuse "Pierre Claver, esclave des noirs pour toujours", et le Pontife Romain profita de cette occasion pour réaffirmer la très grave et sévère réprobation par l'Église de ceux qui « dans leur suprême scélératesse, avaient coutume d’échanger contre de l’or la vie des hommes... » V. Bullarium Soc. Jesu, 1894, 369.
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Saints Jean XXIII et Jean-Paul II, priez pour nous
Roma locuta est, causa finita est.
Des chrétiens de tous bords ont prétendu que certaines initiatives, attitudes, omissions ou paroles personnelles du Pape (Jean-Paul II, d'autres s'en prennent aussi à Jean XXIII) allant à l'encontre de la foi catholique (inutile de les citer ici) pourraient constituer un obstacle à sa canonisation, ajoutant que le Pape n'a pas présenté publiquement ses excuses pour ces paroles ou gestes surprenants. Voici une courte réfutation de ces objections.
Le premier Pape de l'histoire est vénéré par la Sainte Église sous le nom de Saint Pierre.
Le Christ lui dit d'abord "Tu est Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église" (Mt 16, 18). C'est ainsi qu'il en fit le premier Pape. Au moment du procès condamnant le Christ, Pierre Le renia trois fois (Mt 26, 58-75). Après la résurrection du Christ, Pierre ne présenta pas d'excuses publiques pour ce triple reniement: même Saint Marc, son ami intime, ne rapporte pas une telle déclaration publique. Mais il en pleura, et dit ensuite à Jésus ressuscité, et non à la foule, en parlant de cet épisode: "Seigneur, Tu sais tout, tu sais bien que je T'aime" (Jean 21, 17). Les saints Jean XXIII et Jean-Paul II ont vécu de cette parole de manière héroïque en donnant leur vie, jusqu'à l'épuisement de leurs dernières forces, pour la défense de la foi, comme le fit Saint Pierre.
Saint Jean XXIII promulgua le missel de 1962 connu actuellement comme celui de la "forme extraordinaire" de la liturgie romaine, ouvrit le Second Concile du Vatican avec l'intention explicite que "répondant au vif désir de tous ceux qui sont sincèrement attachés à tout ce qui est chrétien, catholique et apostolique... soit plus largement et hautement connue... cette doctrine certaine et immuable, qui doit être respectée fidèlement" qu'est la foi catholique, écrivit la constitution Veterum Sapientia en faveur du latin en interdisant son abandon ou son recul, consolida la dévotion mariale, rappela souvent la primauté absolue de Dieu dans la vie de l'homme, et exprima le vif désir ce canoniser Pie IX (Journal de l'Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560). S'il est canonisé, c'est surtout parce qu'il aima héroïquement le Christ et sa Mère.
Saint Jean-Paul II défendit la famille naturelle, le mariage indissoluble, et le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Il marqua du sceau de l'infaillibilité l'impossibilité de l'ordination des femmes, combattit la cléricalisation des laïcs et la sécularisation du clergé, réaffirma la place essentielle du prêtre dans l'Église et la nature hiérarchique de celle-ci, consolida la dévotion eucharistique et mariale. S'il est canonisé, c'est surtout parce qu'il aima héroïquement le Christ et sa Mère.
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Le Pape Saint Jean-Paul II aux jeunes Chiliens
En 1973, après le coup d'État militaire qui renversa le président Salvador Allende, les dépendances du Stade National du Chili furent utilisées comme centre de détention et torture des opposants au régime militaire (11 septembre 1973 - 11 mars 1990), entre le 12 septembre et le 9 novembre. Plus de 40 000 personnes y furent détenues, et de nombreuses exécutions eurent lieu. (source)
Le mercredi 13 mai 1981, jour anniversaire de l'apparition de la Vierge de Fatima, qui devait être mentionnée dans son discours de l'audience Place Saint-Pierre à Rome, le Pape Jean Paul II est victime d'un attentat. Le Saint-Père est touché par trois balles tirées à moins de 6 mètres de lui par Mehmet Ali Ağca avec un Browning 9 mm. Après avoir perdu trois litres de sang lors de l'opération de cinq heures qui a suivi l'attentat, il a été transfusé avec du sang contaminé par un cytomégalovirus. (source: biographie de Jean-Paul II ; source: Tentative d’assassinat de Jean-Paul II)
Le jeudi 2 avril 1987, dans ce Stade National du Chili marqué par l'histoire du pays, il prononce un discours dont se souviendront longtemps tous ceux qui l'ont entendu.
Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes
Stade National de Santiago du Chili, jeudi 2 avril 1987
Texte officiel: Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes - 2 avril 1987
Sous-titrage réalisé par Espérance Nouvelle.
Vidéo d'origine sans sous-titres: Juan Pablo II en Chile Estadio Nacional
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26/04/2014
26 avril: Saint Raphaël Arnaiz Barón
(Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval)
En décembre 1936, dans son monastère, bordé par une route très fréquentée et une ligne de chemin de fer qui fait trembler tous les murs, frère Raphaël Arnáiz Barón rédige une méditation pleine d’humour intitulée “Liberté”. Tant de voyageurs vont et viennent à de telles vitesses! Ils se croient libres. Mais «la véritable liberté est souvent enfermée entre les quatre murs d’un couvent». La liberté, ajoute le frère, «est dans le cœur de l’homme qui n’aime que Dieu. Elle est en l’homme dont l’âme n’est attachée ni à l’esprit ni à la matière, mais à Dieu seul». Lors de sa canonisation, le 11 octobre 2009, frère Raphaël a été présenté par le Pape Benoît XVI comme un jeune qui a répondu «oui à la proposition de suivre Jésus, de manière immédiate et décidée, sans limites ni conditions». Donné comme modèle à tous les jeunes du monde, il était l’un des Patrons des JMJ de Madrid (2011).
> Lire la vie de Saint Raphaël Arnaiz Baròn
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24/04/2014
Puiser chaque jour dans les trésors spirituels de la Philothée
L'Introduction à la vie dévote, ou Philothée, est un classique spirituel écrit par le très grand évêque de Genève Saint François de Sales.
ORAISON DÉDICATOIRE
O doux Jésus, mon Seigneur, mon Sauveur et mon Dieu, me voici prosterné devant votre Majesté, vouant et consacrant cet écrie à votre gloire. Animez les paroles qui y sont de votre bénédiction, à ce que les âmes tour lesquelles je l’ai fait en puissent recevoir les inspirations sacrées que je leur désire, et particulièrement celle d’implorer sur moi votre immense miséricorde, afin que, montrant aux autres le chemin de la dévotion en ce monde, je ne sois pas réprouvé et confondu éternellement en l’autre; ains qu’avec eux je chante à jamais pour cantique de triomphe, le mot que de tout mon coeur je prononce en témoignage de fidélité, parmi les hasards de cette vie mortelle : VIVE JESUS, VIVE JÉSUS ! Oui, Seigneur Jésus, vivez et régnez en nos coeurs ès siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE
Mon cher Lecteur, je te prie de lire cette Préface pour ta satisfaction et la mienne.
La bouquetière Glycéra savait si proprement diversifier la disposition et le mélange des fleurs, qu’avec les mêmes fleurs elle faisait une grande variété de bouquets, de sorte que le peintre Pausias demeura court, voulant contrefaire à l’envi cette diversité d’ouvrage, car il ne sut changer sa peinture en tant de façons comme Glycéra faisait ses bouquets : ainsi le Saint-Esprit dispose et arrange avec tant de variété les enseignements de dévotion, qu’il donne par les langues et les plumes de ses serviteurs, que la doctrine étant toujours une même, les discours néanmoins qui s’en font sont bien différents, selon les diverses façons desquelles ils sont composés. Je ne puis, certes, ni veux, ni dois écrire en cette Introduction que ce qui a déjà été publié par nos prédécesseurs sur ce sujet; ce sont les mêmes fleurs que je te présente, mon Lecteur, mais le bouquet que j’en ai fait sera différent des leurs, à raison de la diversité de l’agencement dont il est façonné.
Ceux qui ont traité de la dévotion ont presque tous regardé l’instruction des personnes fort retirées du commerce du monde, ou au moins ont enseigné une sorte de dévotion qui conduit à cette entière retraite. Mon intention est d’instruire ceux qui vivent ès villes, ès ménages, en la cour, et qui par leur condition sont obligés de faire une vie commune quant à l’extérieur, lesquels bien souvent, sous le prétexte d’une prétendue impossibilité, ne veulent seulement pas penser à l’entreprise de la vie dévote, leur étant avis que, comme aucun animal n’ose goûter de la graine de l’herbe nommée Palma Christi, aussi nul homme ne doit prétendre à la palme de la piété chrétienne, tandis qu’il vit emmi la presse des affaires temporelles. (...) Il est vrai que cela est malaisé, et c’est pourquoi je désirerais que plusieurs y employassent leur soin avec plus d’ardeur qu’on n’a pas fait jusques à présent; comme, tout faible que je suis, je m’essaie par cet écrit de contribuer quelque secours à ceux qui d’un coeur généreux feront cette digne entreprise.
Au demeurant, mon cher Lecteur, il est vrai que j’écris de la vie dévote sans être dévot, mais non pas certes sans désir de le devenir, et c’est encore cette affection qui me donne courage à t’en instruire; car, comme disait un grand homme de lettres, la bonne façon d’apprendre, c’est d’étudier; la meilleure, c’est d’écouter, et la très bonne, c’est d’enseigner. (...)
La belle et chaste Rébecca, abreuvant les chameaux d’Isaac, fut destinée pour être son épouse, recevant de sa part des pendants d’oreilles et des bracelets d’or; ainsi je me promets de l’immense bonté de mon Dieu que, conduisant ses chères brebis aux eaux salutaires de la dévotion, il rendra mon âme son épouse, mettant en mes oreilles les paroles dorées de son saint amour, et en mes bras la force de les bien exécuter, en quoi gît l’essence de la vraie dévotion, que je supplie sa Majesté me vouloir octroyer et à tous les enfants de son Eglise; Eglise à laquelle je veux à jamais soumettre mes écrits, mes actions, mes paroles, mes volontés et mes pensées.
A Annecy, le jour sainte Madeleine, 1609.
> Table des matières de l'Introduction à la vie dévote avec accès direct aux différents chapitres
Ne fermez pas cette fenêtre sans avoir choisi dans cette table des matières un chapitre traitant un sujet lié à ce que vous vivez actuellement ou à ce dont votre vie spirituelle a le plus besoin, et en avoir lu attentivement les trois premiers paragraphes au moins.
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10/03/2014
10 mars: Sainte Marie-Eugénie Milleret
Parole et prière n°45 mars 2014
Issue d'une famille bourgeoise non pratiquante, Anne-Eugénie a la tristesse de voir ses parents se séparer. Après la mort de sa mère emportée par le choléra, elle traverse une période de souffrance et de recherche du sens de l'existence. Un jour de 1836, elle se rend à la cathédrale Notre-Dame de Paris où le père Lacordaire y prêche le Carême. « La grâce m'y attendait », dit-elle. Anne-Eugénie ressent l'urgence de donner son temps à l'éducation des femmes. Elle s'engage donc dans l'enseignement des jeunes filles en fondant la congrégation de Notre-Dame de l'Assomption. Elle reçoit le nom de Mère Marie-Eugénie. La première maison ouvre avec quatorze élèves et a pour principe essentiel de former l'intelligence avec l'éclairage de la foi:
« Il faut aimer l'Église dans son enseignement, dans tous ses usages, dans son histoire, dans ses traditions, dans ses dévotions; il faut l'aimer dans tout ce qu'elle nous propose, dans ce qu'elle a été, dans ce qu'elle est aujourd'hui. »
Elle organise des groupes d'élèves chargés d'aider les autres ou de s'occuper d’œuvres caritatives. Elle meurt en 1898. Sa congrégation est encore implantée dans trente pays.
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08/02/2014
Sainte Joséphine Bakhita (8 janvier)
Esclave soudanaise puis Sœur Canossienne
Joséphine (Giuseppina) Bakhita naît au Soudan en 1869, dans une famille nombreuse : elle eut 4 sœurs et 3 frères.
Alors qu'elle n'avait que 9 ans, elle fut enlevée par des négriers : vendue à plusieurs reprises sur les marchés africains, elle connut les atrocités d'un esclavage qui laissa dans son corps les signes profonds de la cruauté humaine : on a dénombré jusqu' à 144 cicatrices des sévices subis.
En 1883, Joséphine fut acquise par le consul d'Italie à Khartoum, Calisto Legnani. Dès lors sa vie commença à changer radicalement : elle trouva en lui quelqu'un de bon, qui l'a pris en affection au point de l'emmener avec lui en Italie. Quelques temps après elle fut confiée à une famille amie du consul qui prit grand soin d'elle.
Baptisée le 9 janvier 1890, elle fit part de son désir de se donner totalement au Seigneur : « Si vous saviez quelle grande joie c'est de connaître Dieu » aimait-elle répéter.
Le 8 décembre 1896, Bakhita (qui signifie « Heureuse ») fit ses premiers vœux chez les Sœurs Canossiennes. Ce jour-là elle rédigea cette prière :
« O Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous et à grands cris Ta Bonté, combien d'âmes je pourrai Te conquérir ! Tout d' abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave... tous les pauvres noirs de l'Afrique... Fais, ô Jésus, qu'eux aussi Te connaissent et T'aiment ».
En 1902 Sr. Bakhita rejoint la communauté que la congrégation a ouverte à Schio, une petite ville de province de Vicenza. Elle y reste, presque sans interruption, jusqu'en 1947, année de sa mort, en faisant avec grande générosité les travaux les plus ordinaires : cuisine, buanderie, réception
Sœur Joséphine vécut 51 ans de vie religieuse, se laissant conduire par l'obéissance dans son travail humble et caché mais riche d'authentique Charité et de prière. Toutes ses consœurs remarqueront sa patience, sa joie et son intelligence.
Pendant la guerre 1940-45 la ville de Schio est la cible de plusieurs bombardements. Aux Sœurs qui l'invitent à se réfugier dans le souterrain de la maison, elle dit : « Non, je n'ai pas peur, je suis dans les mains de Dieu. Il m'a libérée des mains des lions, des tigres et des panthères, ne voulez-vous pas qu'il me sauve aussi des bombes ? »
Elle assure d'ailleurs qu'aucune bombe ne tombera sur l'école des religieuses ou sur les maisons de Schio. En effet, la ville n'est pas touchée.
Elle accepte avec une joyeuse sérénité la maladie qui rend sa respiration difficile et sa marche pénible. A une religieuse qui l'assiste, elle confie : « Je m'en vais lentement, lentement, pas à pas vers l'éternité. Jésus est mon capitaine et moi, je suis son assistante. Je dois porter les valises. L'une contient mes dettes, l'autre, plus lourde, les mérites infinis de Jésus. Que ferai-je devant le tribunal de Dieu ? Je couvrirai mes dettes avec les mérites de Jésus et je dirai au Père Éternel : maintenant juge ce que tu vois… Au ciel j'irai avec Jésus et j'obtiendrai beaucoup de grâces. Je viendrai te visiter dans tes rêves si le Patron me le permet. Au paradis j'aurai du pouvoir et j'obtiendrai pour tous beaucoup de grâces… »
La « Mère Noire - Madre Moretta (en italien) » - ainsi l'appelaient affectueusement les gens qui la connaissaient - s'éteint le 8 février 1947.
Le procès pour la cause de canonisation commença douze ans après sa mort, et le 1er décembre 1978, l'Église publia le décret sur l'héroïcité de ses vertus.
Giuseppina Bakhita a été béatifiée le 17 mai 1992 et canonisée, par le Bienheureux Pape Jean Paul II, le 1er octobre 2000.
Sainte Bakhita: « À la bonne place »
17:19 Publié dans Saints | Lien permanent | Commentaires (1)