08/05/2015
Prière à la Sainte Vierge - Saint Bernard
Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.
Souvenez-vous
ô très misécordieuse Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours
à votre protection,
imploré votre assistance
ou réclamé vos suffrages,
ait été abandonné.
Animé de cette confiance,
ô Vierge des vierges, ô ma mère,
je viens vers vous,
et gémissant sous le poids
de mes péchés,
je me prosterne à vos pieds.
O Mère du Verbe incarné,
ne méprisez pas mes prières,
mais écoutez-les favorablement
et daignez les exaucer.
Amen.
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07/05/2015
Notre Dame de la médaille miraculeuse
Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.
Le ciel est descendu sur la terre… De juillet à décembre 1830 sœur Catherine, jeune « novice » des Filles de la Charité, reçoit l’immense faveur de s’entretenir trois fois avec la Vierge Marie.
Le 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent qu’elle aime tant, Catherine recourt à celui dont elle a vu le cœur débordant d’amour pour que son grand désir de voir la Sainte Vierge soit enfin exaucé. A 11 heures et demie du soir, elle s’entend appeler par son nom. Un mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever :
« La Sainte Vierge vous attend »
Catherine s’habille et suit l’enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait. »
Arrivée dans la chapelle, Catherine s’arrête près du fauteuil du prêtre placé dans le chœur sous le tableau de sainte Anne (emplacement actuel de la statue de saint Joseph). Elle entend alors « comme le froufrou d’une robe de soie ». Son petit guide dit:
« Voici la Sainte Vierge »
Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète d’une voix plus forte :
« Voici la Sainte Vierge. »
Catherine s’élance aux pieds de la Sainte Vierge assise dans un fauteuil et appuie les mains sur les genoux de la Mère de Dieu.
«Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses.»
La Sainte Vierge désigne de la main l’autel où repose le tabernacle et dit:
« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»
Catherine reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie.
Cette dernière sera réalisée par le Père Aladel le 2 février 1840.
Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17h30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe).
D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.
Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend:
« Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier »
Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit :
« Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent ».
Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or :
« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
Alors une voix se fait entendre:
« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces».
Enfin le tableau se retourne et Catherine voit le revers de la médaille : en haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive.
En décembre 1830
Pendant l’oraison, Catherine entend de nouveau un frou-frou, cette fois derrière l’autel. La Sainte Vierge se présente auprès du tabernacle, un peu en arrière et lui confirme sa mission. Elle dit : « Vous ne me verrez plus ». C’est la fin des apparitions.
Catherine confie tout cela à M. Aladel, qui lui demande de ne plus penser à toutes ces « imaginations ».
D’ailleurs le séminaire s’achève. Catherine va quitter la rue du Bac. Le 5 février 1831 elle arrive à l’hospice d’Enghien, à Reuilly, un quartier pauvre de Paris.
Tout est fini … mais tout commence
Le ciel est descendu sur la terre. Une médaille a été donnée. Celle qui a vu la Sainte Vierge va pendant quarante-six ans servir Jésus-Christ dans les pauvres : vieillards de l’hospice, miséreux du quartier, blessés des révolutions et de la guerre. La médaille, réalisée en 1832, va connaître une expansion fulgurante. Elle se répand aux Etats-Unis (1836) en Pologne (1837), en Chine, en Russie (1838). Dix ans après les apparitions, elle est diffusée à plus de dix millions d’exemplaires.
La mission demandée à M. Aladel prend forme aussi. Le 8 décembre 1838 naît à Beaune la première Confréried’Enfants de Marie. L’association constituée le 2 février 1840, essaime un peu partout en province puis à Paris. Elle obtient, en 1847, l’approbation de Pie IX. En 1848, M. Aladel publie un manuel des Enfants de Marie dont les éditions se succèdent à un rythme accéléré.
En 1969, l’Association prend le nom de Jeunesse Mariale, présente aujourd’hui dans le monde entier.
Le 8 décembre 1854 Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception. Quatre ans plus tard, à Lourdes, une jeune bergère appelée Bernadette reçoit la visite d’une « belle dame », qui se fait connaître par son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ». En vue de sa maternité divine, la Vierge Marie a donc reçu le privilège de sa conception immaculée. Préservée du péché originel, son corps ne pouvait connaître la corruption du tombeau. Par le dogme de l’Assomption de Marie, Pie XII proclamait, le 1er novembre 1954, que Dieu a élevé la Sainte Vierge corps et âme à la gloire céleste. Comme celui de Marie, mais à partir de la résurrection finale et non pas au terme de cette vie, notre corps est appelé à partager la gloire éternelle.
> Site officiel de la Chapelle de Notre Dame de la médaille miraculeuse
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08:41 Publié dans Religion, Saints | Tags : mois de la vierge marie, mois de marie, mois de la sainte vierge, vierge marie, apparition, paris, sainte catherine labouré, médaille, miracle | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2015
La Vierge à midi - Paul Claudel
Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.
Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander,
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
Midi !
Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous, fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu'il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 42-43.
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04/05/2015
Le mois de mai - Le mois de la Sainte Vierge
Litanies de la Sainte Vierge
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Mère du Christ, priez pour nous.
Mère de la divine grâce, priez pour nous.
Mère de l’Eglise, priez pour nous.
Mère très pure, priez pour nous.
Mère très chaste, priez pour nous.
Mère toujours Vierge, priez pour nous.
Mère sans tache, priez pour nous.
Mère aimable, priez pour nous.
Mère admirable, priez pour nous.
Mère du bon conseil, priez pour nous.
Mère de Créateur, priez pour nous.
Mère du Sauveur, priez pour nous.
Vierge très prudente, priez pour nous.
Vierge vénérable, priez pour nous.
Vierge digne de louange, priez pour nous.
Vierge puissante, priez pour nous.
Vierge clémente, priez pour nous.
Vierge fidèle, priez pour nous.
Miroir de justice, priez pour nous.
Trône de la sagesse, priez pour nous.
Cause de notre joie, priez pour nous.
Vase spirituel, priez pour nous.
Vase d’honneur, priez pour nous.
Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
Rose mystique, priez pour nous.
Tour de David, priez pour nous.
Tour d’ivoire, priez pour nous.
Maison d’or, priez pour nous.
Arche d’alliance, priez pour nous.
Porte du ciel, priez pour nous.
Étoile du matin, priez pour nous.
Salut des infirmes, priez pour nous.
Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Secours des chrétiens, priez pour nous.
Reine des Anges, priez pour nous.
Reine des Patriarches, priez pour nous.
Reine des Prophètes, priez pour nous.
Reine des Apôtres, priez pour nous.
Reine des Martyrs, priez pour nous.
Reine des Confesseurs, priez pour nous.
Reine des Vierges, priez pour nous.
Reine de tous les Saints, priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.
Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.
Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.
Reine de la paix, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.
R.Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps ;et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente,
et donnez-nous d’avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.
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30/04/2015
Le crucifix de Saint Pie V
Saint Pie V, dont la réputation planait d'un bout du monde à l'autre, n'était connu pour son entourage que par son humilité, ses mortifications, son amabilité envers tous, sa charité pour les petits et pour les pauvres. L'Europe admirait l'illustre successeur de Grégoire VII; Rome vénérait l'imitateur des plus fervents cénobites.
Sa piété et sa dévotion étaient extrêmes, au point qu'il en aurait été victime, si Dieu n'avait pas opéré un nouveau prodige en sa faveur.
Des pervers, dont le saint a toujours voulu taire le nom, parvinrent à enduire du poison le plus subtil, un crucifix devant lequel le Saint-Père se prosternait habituellement. Un jour, après s'être agenouillé devant l'image du Sauveur en croix et y être demeuré en fervente oraison, il se releva pour y porter les lèvres, selon sa coutume, mais le pied du Christ se retira de lui-même, l'avertissant ainsi de l'ignoble machination.
Ses serviteurs, accourus aux exclamations du pontife, ne doutèrent pas un instant de la signification du miracle ; ils essuyèrent le Christ avec de la mie de pain qu'ils présentèrent à des chiens qui périrent sur-le-champ.
Le saint homme, ne se départissant pas de sa bonté habituelle, refusa que l'on recherche les assassins.
O Dieu qui, pour écraser les ennemis de Votre Eglise et réparer la gloire de Votre culte, avez daigné choisir le souverain pontife Pie V, faites que nous soyons protégés par son secours et que nous demeurions tellement attachés à Votre service, qu'après avoir triomphé des embûches de nos ennemis, nous nous réjouissions dans la paix éternelle.
Bouchard, F. Le monde merveilleux des saints. Montsur : Résiac. 1995. p.57-58.
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30 avril: l'Eglise fête Saint Pie V
A l'occasion de la fête de Saint Pie V, nous publions le Message qu'écrivit en 2004 Saint Jean-Paul II à l'occasion du Ve centenaire de la naissance de Saint Pie V.
MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II
POUR LE V CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINT PIE V
A mon vénéré Frère
Mgr Fernando CHARRIER
Evêque d'Alexandrie
1. Je suis heureux de vous faire parvenir mon salut cordial, à l'occasion des célébrations jubilaires organisées pour le V centenaire de la naissance de mon vénéré prédécesseur, saint Pie V. J'étends mon salut affectueux aux fidèles de ce bien-aimé diocèse, qui rappelle à juste titre, avec joie et gratitude envers Dieu, son illustre fils.
Les diverses manifestations organisées pour commémorer cet heureux anniversaire offrent l'occasion de raviver la mémoire de ce grand Pontife, et de réfléchir sur le riche héritage d'exemples et d'enseignements qu'il a laissés, qui sont plus que jamais précieux également pour les chrétiens de notre temps.
Que la célébration du V centenaire de sa naissance soit un motif de bénédiction pour toute l'Eglise, et, de façon particulière, pour le bien-aimé diocèse d'Alexandrie, ainsi que pour la communauté ecclésiale du Piémont. Que l'intercession de saint Pie V et l'exemple de ses vertus représentent un encouragement pour chacun en vue de consolider sa foi, en la maintenant intacte et en contact permanent avec les sources de la Révélation, et en la diffusant dans la société pour édifier une humanité ouverte au Christ et orientée vers la construction de la civilisation de l'amour.
2. L'époque à laquelle il vécut fut en réalité bien différente de la nôtre, cependant, des analogies particulières ne manquent pas entre celles-ci. Les deux périodes historiques ont vu la consolidation d'énergies religieuses convergentes, et, dans le même temps, ont enregistré des crises profondes dans la société, avec des luttes entre des villes et des peuples, qui ont parfois débouché sur de douloureux conflits armés. Au cours des deux époques, l'Eglise s'est efforcée de rechercher des voies nouvelles pour raviver la foi et la proposer de façon adéquate dans les nouvelles conditions culturelles et sociales, notamment à travers la célébration du Concile de Trente, alors, et du Concile oecuménique Vatican II, au siècle dernier. Ces Conciles respectifs ont été suivis par l'effort, parfois difficile, d'en appliquer fidèlement les enseignements, donnant naissance à des processus d'authentique réforme de l'Eglise.
C'est dans ce cadre historique et religieux, qui a caractérisé le XVI siècle, que s'inscrit la vie humaine et spirituelle de saint Pie V, qui s'est conclue le 1 mai 1572. Dès son enfance, Michele Ghislieri souffrit de la pauvreté et dut contribuer par son travail à nourrir sa famille. Il puisa aux valeurs typiques de sa bien aimée terre d'Alexandrie, à laquelle il demeura toujours lié, au point d'être connu, lorsqu'il fut appelé à devenir membre du Collège cardinalice, sous le nom de Cardinal d'Alexandrie.
A l'âge de 14 ans, il entra dans l'Ordre des Prédicateurs et accomplit son itinéraire de formation dans les couvents de Vigevano, Bologne et Gênes, s'appliquant sans relâche à parcourir le chemin de la perfection évangélique à travers la prière et l'étude et puisant abondamment aux sources de la Parole de Dieu selon le charisme dominicain.
Il manifestait déjà alors un goût particulier pour l'Ecriture Sainte et pour la doctrine des Pères, se passionnant également pour l'étude des oeuvres de saint Thomas d'Aquin que lui-même, devenu Souverain Pontife, inscrira au nombre des Docteurs de l'Eglise. Il fut ordonné prêtre à Gênes en 1528.
Chargé par le Pape Paul III de veiller sur la pureté de la foi dans les régions de Padoue, Pavie et Côme, il s'inspira, les prenant pour modèles et protecteurs, de saint Dominique, saint Pierre martyr de Vérone, saint Vincent Ferrer et saint Antonin de Florence, sans autre préoccupation que celle de toujours rechercher la plus grande gloire de Dieu et l'authentique bien des frères, fidèle à la devise "marcher dans la vérité", qu'il voulut faire sienne. Il démontra le même zèle lorsqu'il fut nommé à Rome Commissaire pour la doctrine de la foi, et dans les autres charges qui lui furent confiées par les Papes Jules III, Paul IV et Pie IV. Elu Evêque de Nepi et Sutri en 1556, il fut créé Cardinal en 1557 et en 1560, devint Evêque de Mondovì.
3. En janvier 1566, à l'âge de 62 ans, il fut élu Successeur de Pierre et au cours de ses années de Pontificat, il se consacra à raviver la pratique de la foi dans toutes les composantes du Peuple de Dieu, donnant à l'Eglise un élan évangélisateur providentiel. Infatigable dans son travail pastoral, il recherchait des contacts directs avec tous, sans tenir compte de la fragilité de son état de santé. Il se préoccupa d'appliquer fidèlement les décisions du Concile de Trente: dans le domaine liturgique, avec la publication du Missel romain renouvelé et du nouveau Bréviaire; dans le domaine catéchétique, en confiant en particulier aux curés le "Catéchisme du Concile de Trente"; dans le domaine théologique, en introduisant dans les Universités la Summa de saint Thomas. Il rappela aux Evêques le devoir de résider dans le diocèse pour apporter un soin pastoral attentif aux fidèles; aux religieux, l'opportunité de la clôture et au clergé, l'importance du célibat et de la sainteté de vie.
Conscient de la mission reçue du Christ Bon Pasteur, il se consacra à paître le troupeau qui lui avait été confié, en invitant à avoir recours chaque jour à la prière, en privilégiant la dévotion à Marie, qu'il contribua à accroître de façon significative en donnant une forte impulsion à la pratique du Rosaire. Lui-même le récitait entièrement chaque jour, bien qu'il fût occupé par de nombreux et importants devoirs.
4. Vénéré frère, que le zèle apostolique, la tension constante vers la sainteté, l'amour pour la Vierge, qui caractérisèrent l'existence de saint Pie V, soient pour tous un encouragement à vivre avec un engagement accru leur vocation chrétienne. De façon particulière, je voudrais inviter à l'imiter dans la dévotion mariale filiale, en redécouvrant la prière simple et profonde du Rosaire qui, comme j'ai voulu le rappeler dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, aide à contempler le mystère du Christ: "Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique dont il est presque un résumé [...] Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour" (n. 1).
Grâce à la récitation fervente du Rosaire, on peut obtenir des grâces extraordinaires par l'intercession de la céleste Mère du Seigneur. Saint Pie V en était bien convaincu, lui qui, après la victoire de Lépante, voulut instituer une fête consacrée à la Madone du Rosaire.
A travers la récitation du Rosaire, j'ai confié à Marie, Reine du saint Rosaire, en ce début du troisième millénaire, le bien précieux de la paix et le renforcement de l'institution familiale. Je renouvelle ce geste confiant par l'intercession du grand dévot de Marie que fut saint Pie V.
5. Je vous assure, vénéré Frère, de mon souvenir particulier dans la prière, ainsi que les Evêques qui participeront à la clôture du centenaire, les comités nationaux et d'honneur, les Autorités de la région, de la Province et des municipalités du territoire d'Alexandrie, le clergé, les religieux et les bien-aimés fidèles, ainsi que tous ceux qui prendront part à la Messe du 5 mai, en conclusion des célébrations jubilaires dans l'église du monastère de la Sainte-Croix à Boscomarengo.
J'envoie à tous de tout coeur une Bénédiction apostolique particulière.
Du Vatican, le 1 mai 2004.
IOANNES PAULUS II
source : site du Vatican
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29/04/2015
29 avril : l'Eglise fête Sainte Catherine de Sienne
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 24 novembre 2010
Catherine de Sienne
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.
Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.
Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.
Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre. Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.
La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.
Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.
Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Comme la sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime. Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.
Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.
Aujourd’hui aussi l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».
Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (...) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).
Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).
Nous apprenons donc de sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.
Chers frères et sœurs, apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (...) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.
* * *
Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!
Source : Le site du Vatican
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28/04/2015
28 avril : l'Eglise fête Sainte Jeanne Beretta Molla
Sainte Jeanne Beretta Molla
Mère de famille, médecin exemplaire
Gianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.
Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.
Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.
Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».
Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.
En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.
La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.
Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.
Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.
Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.
« Immolation préméditée », c'est ainsi que le Bx Paul VI a défini le geste de Jeanne Beretta à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.
Gianna Beretta Molla a été béatifiée le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille, et canonisée, le 16 mai 2004, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.
Source : L'Evangile au Quotidien
11:26 Publié dans Famille, Respect de la vie humaine, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
28 avril : l'Eglise fête Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Fondateur d'ordres religieux,
Docteur de la médiation de Marie
L |
ouis-Marie Grignion de La Bacheleraie naît à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo, aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et forte ; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation d'un saint Louis de Gonzague.
La Providence le conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de Dieu sur lui. Dieu le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir son apôtre et son docteur.
Jeune prêtre, ordonné en juin 1700, il fut d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de travailler à l'évangélisation de la France.
Dès lors, pendant dix ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication ; il plante partout la Croix ; il sème partout la dévotion au Rosaire : il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.
Les cinq années d'avant sa mort en 1716 furent pour Louis-Marie des années d'activité intense. Il était constamment occupé à prêcher des missions et se rendait de l'une à l'autre à pied. Il trouva pourtant le temps d'écrire: le « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge », « Le Secret de Marie », les « Règles des Filles de la Sagesse (ou de la Providence) », et de nombreux Cantiques qu'il utilisait dans ses missions en les faisant chanter sur des airs de danse de l'époque. Il entreprit deux longs voyages, l'un à Paris et l'autre à Rouen, pour essayer de trouver des recrues pour sa Compagnie de Marie dont il rêvait de plus en plus alors que sa vie tirait à sa fin. De temps à autre aussi il éprouvait le besoin de se retirer dans un endroit paisible et isolé, tel que la Forêt de Mervent ou son petit ermitage de Saint-Eloi près de La Rochelle.
Ses missions ont exercé une grande influence, surtout en Vendée. On a dit que l'une des raisons pour lesquelles les habitants de cette région sont restés fortement opposés aux tendances antireligieuses et anticatholiques de la Révolution Française 80 ans plus tard, était que leur foi avait été affermie par la prédication de saint Louis-Marie. Il eut pourtant beaucoup de difficulté à persuader d'autres prêtres de s'adjoindre à lui et travailler avec lui comme membres de la Compagnie de Marie. Finalement, au cours de sa dernière année, deux prêtres, les Abbés René Mulot et Adrien Vatel, s'adjoignirent à lui, et il réunit aussi autour de lui un certain nombre de Frères qui l'aidaient dans sa tâche.
L'évêque de La Rochelle, Mgr. Etienne de Champflour, resta pour lui un grand ami, même si d'autres continuaient de s'opposer à lui et même attentaient à sa vie. Avec l'appui de l'évêque, il fonda des écoles charitables pour les enfants pauvres de La Rochelle, et invita Marie-Louise Trichet et Catherine Brunet, qui attendaient patiemment à Poitiers depuis dix ans, à venir l'aider. Elles firent enfin leur profession religieuse et c'est ainsi que naquit la congrégation des « Filles de la Sagesse ». Bientôt d'autres se joignirent à elles.
En avril 1716, épuisé par le travail et la maladie, Louis-Marie se rendit finalement à Saint-Laurent-sur-Sèvre pour commencer à prêcher la mission qui devait être la dernière. Il tomba malade au cours de la mission et mourut le 28 avril.
Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles dans l'église paroissiale, et peu de temps après le bruit se répandit que des miracles avaient eu lieu à son tombeau.
Louis-Marie Grignion de Montfort fut béatifié le 22 janvier 1888, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 20 juillet 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Les congrégations qu'il a données à l'Église, la « Compagnie de Marie », les « Filles de la Sagesse », et les « Frères de Saint Gabriel » (congrégation qui se développa à partir du groupe de Frères réunis par saint Louis-Marie), se sont développées et propagées, en France d'abord et ensuite dans le monde entier. Elles continuent de témoigner du charisme de saint Louis-Marie, et prolongent sa mission, qui est d'établir le Royaume de Dieu, le Règne de Jésus par Marie.
Pour un approfondissement biographique :
Téléchargement gratuit des Œuvres complètes
Dispositions pour bien mourir
Dictionnaire de la Spiritualité Montfortaine
Prières du Matin et du Soir
Le Contrat d'Alliance avec Dieu
Règles des Prêtres Missionaires de la Compagnie de Marie
Lettre Circulaire aux habitants de Montbernage
Lettre Circulaire aux Amis de la Croix
Lettres
Lettre aux Associés de la Compagnie de Marie
Méthodes pour réciter le Rosaire
Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire
TVD (Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge)
ASE (L'Amour de la Sagesse Eternelle) (1703 - 1704)
Le Secret de Marie
La Prière Embrasée
Les Cantiques
Source : l'Evangile au Quotidien
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12/04/2015
Méditation d'un moine du Barroux : "Le Christ est notre espérance"
Qui peut dire ce que sera demain ? « L’avenir est à Dieu ! » répond le poète. Et Dom Gérard précisait : « Tant qu’il y aura des moines pour prier, des prêtres pour prêcher et administrer les sacrements, des fidèles pour transmettre la vie et la foi, des chrétiens ouvriers, paysans, soldats, des militants et des hommes politiques pour défendre et rebâtir, une chrétienté nouvelle restera possible. Le royaume de Dieu est comme une toute petite graine qui pousse lentement, mais elle peut devenir un grand arbre où viendront se percher les oiseaux du ciel. »
Dans l’enfer des tranchées, le Père Doncœur se trouvait aux côtés des soldats qui allaient mourir, pour les confesser, les communier, les brancarder et de sa voix douce et chaleureuse les aider à partir pour le ciel, pendant qu’ils mouraient entre ses bras. Une nuit, on lui amène un petit lieutenant qui venait de monter à l’assaut à la tête de sa section. Il s’appelait Del. Une rafale de mitrailleuse l’avait fauché : « Râlant déjà il allait mourir. Mais dans le cauchemar de la fièvre, au milieu de mes prières il se redressait et criait “Allons les petits gars !… ça suit ?…” Alors, me penchant vers lui, je lui dis à l’oreille : “Oui, oui, Del, dormez doucement, ça suit !”
L’audace des héros, la ténacité et le courage des paysans et des artisans qui ont fait la France, l’intelligence des ingénieurs, le génie des artistes, nous invitent à ne pas sombrer dans un morne abattement. Mais plus que tout c’est la foi des saints qui nous invite à l’espérance : « la France aurait pu faire l’économie des héros et des génies, elle n’aurait pu se passer de ses saints » (Pourrat).
Et parmi ses saints, dom Gérard aimait tout particulièrement saint Bernard, dont la doctrine tient en un mot : Jésus. « Ce que j’ai toujours à la bouche, comme vous le savez, ce que j’ai toujours dans le cœur, comme Dieu le sait, ce que sans cesse j’écris comme il apparaît dans mes œuvres, ce qui fait ma philosophie la plus profonde, c’est Jésus et Jésus crucifié. »
Saint Bernard en tire une sorte de règle de vie, capable d’inspirer tous ceux qui veulent reconstruire une France chrétienne :
« Veux-tu ne pas être entraîné par le désir de la gloire du monde ? [on dirait aujourd’hui la volonté de puissance]. Eh bien ! que le Christ-Jésus —la sagesse même— te soit plus que toute douceur.
Veux-tu n’être pas trompé par l’esprit de mensonge ? [on dirait aujourd’hui par les idéologies, les fausses doctrines, le faux humanisme]. Que le Christ —la vérité même— soit ta lumière!
Veux-tu n’être pas vaincu par l’adversité ? [on dirait aujourd’hui par le découragement ou le désespoir]. Que le Christ, vertu de Dieu, devienne ta force! »
« Je crois, ajoutait Dom Gérard, qu’il faut chercher à donner à nos élites une grande doctrine mystique capable de chasser tous les désespoirs, en faisant ressortir la dignité de l’homme créé par Dieu et racheté par le Christ. C’est l’idée que Jean-Paul II rappelle sans cesse : Jésus-Christ unique Sauveur du monde. C’était déjà l’idée de saint Pie X : Tout restaurer dans le Christ. »
Source : La Neuvaine
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