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18/02/2014

Euthanasie - La signature du roi des Belges et la Doctrine sociale de l'Église

Est-il opportun d'encourager le roi des Belges à ne pas signer la loi étendant l'euthanasie aux mineurs ? N'est-ce pas le peuple seul et ses représentants élus, qui en portent l'unique responsabilité ? La fonction du roi ne s'arrête-t-elle pas à valider le processus législatif, ce qui ne vaut pas approbation de sa part sur le fond ?

Voici quelques extraits du Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise qui permettent d'éclairer ces questions :

  • L'autorité ne peut être déliée de la morale et donc de Dieu

"396 L'autorité doit se laisser guider par la loi morale: toute sa dignité dérive de son exercice dans le domaine de l'ordre moral, « lequel à son tour repose sur Dieu, son principe et sa fin »(...). Cet ordre « ne peut s'édifier que sur Dieu; séparé de Dieu il se désintègre ». C'est précisément de cet ordre que l'autorité tire sa force impérative et sa légitimité morale, non pas de l'arbitraire ou de la volonté de puissance,et elle est tenue de traduire cet ordre dans les actions concrètes pour la réalisation du bien commun."

  • L'autorité a le devoir de défendre la loi naturelle

"397 L'autorité doit reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs humaines et morales essentielles. Elles sont innées, « découlent de la vérité même de l'être humain et (...) expriment et protègent la dignité de la personne: ce sont donc des valeurs qu'aucune personne, aucune majorité ni aucun État ne pourront jamais créer, modifier ou abolir ». Elles ne sont pas basées sur des « majorités » d'opinion provisoires ou changeantes, mais elles doivent être simplement reconnues, respectées et promues comme éléments d'une loi morale objective, loi naturelle inscrite dans le cœur de l'homme (cf. Rm 2, 15), et comme point de référence normatif de la loi civile elle-même. Si, à cause d'un obscurcissement tragique de la conscience collective, le scepticisme venait à mettre en doute jusqu'aux principes fondamentaux de la loi morale, l'ordonnancement étatique lui-même serait bouleversé dans ses fondements, se réduisant à un pur mécanisme de régulation pragmatique d'intérêts différents et opposés."

  • Une loi qui ne respecte pas la dignité humaine et une autorité qui ne cherche pas à réaliser le bien commun sont illégitimes

"398 L'autorité doit promulguer des lois justes, c'est-à-dire conformes à la dignité de la personne humaine et aux impératifs de la raison droite: « (...) En revanche, quand une loi est en contraste avec la raison, on l'appelle loi inique; dans ce cas, toutefois, elle cesse d'être loi et devient plutôt un acte de violence ». (...) Pareillement, si l'autorité publique, qui a son fondement dans la nature humaine et qui appartient à l'ordre préétabli par Dieu,ne met pas tout en oeuvre pour la réalisation du bien commun, elle trahit sa fin spécifique et par conséquent se délégitime."

  • Refuser de collaborer à une loi illégitime est un droit et un devoir

"399 Le citoyen n'est pas obligé en conscience de suivre les prescriptions des autorités civiles si elles sont contraires aux exigences de l'ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l'Évangile. Les lois injustes placent les hommes moralement droits face à de dramatiques problèmes de conscience: lorsqu'ils sont appelés à collaborer à des actions moralement mauvaises, ils ont l'obligation de s'y refuser. Ce refus constitue non seulement un devoir moral, mais c'est aussi un droit humain fondamental que, précisément en tant que tel, la loi civile doit reconnaître et protéger (...).

C'est un grave devoir de conscience de ne pas collaborer, même formellement, à des pratiques qui, bien qu'admises par la législation civile, sont en contraste avec la Loi de Dieu. En effet, cette collaboration ne peut jamais être justifiée, ni en invoquant le respect de la liberté d'autrui, ni en prétextant que la loi civile la prévoit et la requiert. Personne ne peut jamais se soustraire à la responsabilité morale des actes accomplis et sur cette responsabilité chacun sera jugé par Dieu lui-même (cf. Rm 2, 6; 14, 12)."

  • Le droit de résistance

"400 Reconnaître que le droit naturel fonde et limite le droit positif signifie admettre qu'il est légitime de résister à l'autorité dans le cas où celle-ci viole gravement et de façon répétée les principes du droit naturel. Saint Thomas d'Aquin écrit qu' « on n'est tenu d'obéir... que dans la mesure requise par un ordre fondé en justice ».Le fondement du droit de résistance est donc le droit de nature.(...)"

(LSB)

 

Il serait aussi abusif et injuste de faire porter au roi toute la responsabilité de l'avenir de la législation sur l'euthanasie en Belgique. Chaque citoyen est tenu au devoir sacré de défendre le respect de la vie du plus faible contre la loi du plus fort, par les moyens dont il dispose.

17/02/2014

Euthanasie - La Russie envisage d'interdire l'adoption d'enfants russes par des Belges

Des membres de la Douma, le parlement russe, ont demandé au ministère des Affaires étrangères d'étudier la loi belge élargissant l'euthanasie aux mineurs, votée la semaine passée, en vue d'interdire l'adoption d'enfants russes par des Belges, écrit lundi Russia Today. L'initiative émane du député Roman Choedjakov, membre du parti LDPR (Parti libéral-démocrate de Russie). Selon le député, la majorité des groupes défendant les droits des enfants  soutiennent une telle interdiction de l'adoption de citoyens russes par des Belges. Dans les faits, l'adoption d'enfants russes par des familles belges est déjà limitée (68 enfants sur la période 2003-2012 en Belgique francophone). (Belga via JPV)

15/02/2014

Euthanasie en Belgique: l'Etat ne veut pas de fleurs pour les enfants

Cet après-midi vers 14h15, des Belges « profondément attristés » par le vote de la loi dépénalisant l'euthanasie pour les mineurs sans limite d'âge se sont rendus devant le Parlement pour y déposer des fleurs, des couronnes, des bougies et des animaux en peluche « à l'intention des enfants malades qui seront un jour emportés par une mort provoquée au moment de leur plus grande faiblesse physique et psychologique ».

« Lorsqu’un pays vit un deuil national, ses habitants se rassemblent pour déposer des fleurs sur le lieu du drame. C’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui. », ont-ils expliqué.

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Vingt minutes plus tard environ, cinq voitures de police investissaient les lieux pour couper court à cet hommage importun aux victimes de la froide et subtile violence idéologique des parlementaires belges.

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Après l'opération policière d'une rapidité et d'une efficacité remarquables face à la dangerosité de cet attentat floral contre l'ordre du silence cher aux autorités en place, les citoyens venus pour rendre hommage aux futures victimes de la nouvelle loi se sont dirigés vers les locaux de la Villa Indigo pour y déposer ce qu'ils leur restait de fleurs. Cette asbl œuvre en effet à l'accompagnement des familles d'enfants gravement malades, grâce à une équipe compétente, dévouée et très interdisciplinaire constituée notamment de médecins, d'infirmières, de puéricultrices, de psychologues et d'animatrices pour enfants.

 

Euthanasie chez les mineurs: premières réactions venues de l'étranger

La Libre Belgique | S. Legros | 14 février 2014

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"Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite".

La Belgique a dit "oui" ce jeudi au projet de loi sur l'extension du recours à l'euthanasie aux mineurs. Notre pays est ainsi devenu le premier à autoriser la procédure pour les enfants malades quel que soit leur âge. Seuls les Pays-Bas l'autorisaient déjà pour les enfants âgés de douze ans au moins.

Si le sujet est apparu extrêmement sensible en Belgique, que dire alors de sa réception à l'étranger. Quelques médias ont ainsi vivement critiqué la position de la Belgique concernant l'euthanasie chez les mineurs. Le quotidien allemand Die Welt a déclaré que notre pays s'était "planté", se plongeant dans un profond "abîme moral". "Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite", estime le média allemand, selon des propos rapportés par Reuters.

De l'autre côté de l'Atlantique, le télévangéliste Pat Robertson est allé jusqu'à "enfoncer" la Belgique, la jugeant "cruelle" comme elle le fut "lors de la colonisation en Afrique", faisant allusion à l'attitude des autorités dans l'ex-Congo belge.

Le mois dernier déjà, l'ancien candidat républicain Steve Forbes n'avait pas été tendre avec les Belges, les qualifiant de "lâches" et faisant un parallèle avec l'époque nazie. "Nous sommes sur une pente glissante qui nous conduit à une société comme on en rêvait dans l'Allemagne nazie, où on traite les 'indésirables' comme de vieux habits...".

Fleurs et peluches devant le Parlement pour les victimes de l'euthanasie

Ce samedi à partir de 14h seront déposés devant le Parlement belge des fleurs, des couronnes, des peluches et des bougies à l'intention des futures victimes de l'assassinat médical et de l'abandon parental couverts par la loi récemment votée sur l'euthanasie pour les mineurs. Toute personne de bonne volonté est invitée à se joindre à cette initiative par sa contribution personnelle, qui peut se répéter autant de fois qu'elle souhaite et sans limite de temps.

Poème "Demain dès l'aube" de Victor Hugo chanté par Pierre Perret

 

13/02/2014

Euthanasie: 65 % des Belges refuseraient une adoption du projet de loi aujourd'hui à la Chambre

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D'après le sondage mené hier par lalibre.be, une majorité relative de 45,6% des sondés seraient strictement opposés au projet de loi dépénalisant l'euthanasie des mineurs, tandis que 34,9% y seraient favorables. Les 19,6% restants veulent que le vote soit reporté, ce qui permettrait un vrai débat citoyen sur la question, avec l'intervention d'experts impartiaux issus du monde médical. Une étape essentielle bâclée par le Sénat et totalement omise par la Chambre. Au total, 65,2% souhaitent que le projet de loi ne soit pas soumis au vote de la Chambre aujourd'hui.

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Le sondage de La Libre est encore ouvert au vote. N'hésitez pas à y répondre sur la page d’accueil de lalibre.be.

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Ce sont exactement les mêmes résultats qui se sont dégagés du sondage mené par RTL, bien que la question ait été formulée différemment: 65% des 6497 Belges sondés demandent que le vote du projet de loi soit reporté. Les citoyens seront-ils entendus par ceux qui doivent les représenter ? Ils sauront ce soir si la démocratie belge peut encore faire ses preuves en montrant qu'elle est capable d'entendre la voix du peuple.

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12/02/2014

Euthanasie des mineurs: exprimez-vous maintenant

Les parlementaires ont voulu éviter le débat pour faire passer ce projet de loi purement idéologique sur l'euthanasie des enfants. Les programmes des partis politiques n'en avaient jamais parlé. Les citoyens n'ont pas pu s'exprimer sur la question.

Alors les médias ont décidé de prendre pour un temps le relais du débat démocratique, à leur manière.

Exprimez-vous sur la question en participant aux sondages de lalibre.be et de RTL.

Sur la page d'accueil de lalibre.be, en-dessous des 3 articles de tête, en-dessous des "Dernières dépêches", et juste en-dessous des deux articles qui suivent, il y a une rubrique "La question du jour". Vous pouvez alors répondre à la question "La loi sur l'euthanasie des mineurs, vous êtes pour/contre/c'est précipité". Allez-y: www.lalibre.be

Sur la page d'accueil de rtl.be, dans la colonne de droite, juste en-dessous de la rubrique "Les dernières infos", vous trouverez "La question RTL". La question proposée est "Le vote de la loi sur l’euthanasie des mineurs (qui doit intervenir demain à la chambre) doit-il être reporté selon-vous? Oui/Non/Sans avis". Allez-y: www.rtl.be/info

Il est difficile de savoir combien de temps ces deux sondages resteront en ligne. Si la question change chaque jour, le changement pourrait avoir lieu cette nuit. Dépêchez-vous d'y répondre !

11/02/2014

Euthanasie des mineurs: les pédiatres seront-ils entendus à la Chambre?

Ils demandent notamment une étude objective sur les besoins rencontrés sur le terrain, et une amélioration du niveau de formation aux soins palliatifs.

Source: RTL-TVI

10/02/2014

« On a eu éducation sexuelle » à la manière du Petit Nicolas

ARCHIVE | Famille Chrétienne n°1830 | 2 mars 2013 | Luc Tesson

Si le projet de loi Taubira était adopté, que se passerait-il dans les classes ? Réponse, à la manière du Petit Nicolas…

À l’école, la maîtresse était toute bizarre aujourd’hui. Elle nous attendait dans la classe en poussant des gros soupirs, alors que d’habitude elle est toute rigolote, et qu’elle pousse des gros soupirs que quand elle interroge Clotaire et que Clotaire est tout rouge.

Elle a dit : Bon ! Que comme M. Peillon, le ministre chargé de notre éducation, avait décidé de s’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités, on allait faire un cours d’éducation sexuelle et que le premier qui rigole, il irait voir le Bouillon. Nous on n’avait pas du tout envie de rigoler parce que le Bouillon, c’est pas un rigolo.

La maîtresse nous a regardés et elle a dit que l’important dans la vie, c’était d’être tolérant. Nous on est drôlement tolérants alors on a tous fait oui et Agnan qui est le chouchou, et qui se met toujours devant, il a dit qu’il était encore plus tolérant que tout le monde puisque de toute façon il est le premier de la classe partout sauf en sport. Eudes, il lui a dit : « Fais pas le malin, mon petit pote, sinon tu vas voir comment je suis tolérant ». Et là, je crois que la maîtresse elle a compris que ce serait pas facile aujourd’hui.

Elle est allée au tableau, elle a attendu qu’on se taise, et elle a demandé avec un air très sérieux : « Bon... Alors... Si vous êtes une fille, levez la main ! » Toutes les filles ont levé la main, et aussi Clotaire, qui avait l’air embêté. Mais la maîtresse elle a dit comme ça : « Très bien Clotaire, c’est ton choix, si tu veux être une fille, c’est à toi de décider ». Là, Clotaire, il est devenu tout rouge et il a dit « Non, M’dame, c’est juste que je veux aller faire pipi ». « Bon, a dit la maîtresse, tu peux y aller ». « Va pas chez les filles ! », a dit Eudes en rigolant. Mais la maîtresse a tapé sur son bureau et elle a dit que si Clotaire voulait aller dans les toilettes des filles, c’était son choix, et qu’il fallait par rigoler avec ça. Et que c’était la théorie du genre, et qu’il fallait que chacun choisisse, et elle nous a fait écrire sur nos cahiers : « Chacun est libre de choisir son genre ».

« N’empêche, a dit Rufus, moi j’ai un kiki, et je vais pas décider que je suis une fille. » La maîtresse a répondu que c’était de l’hétérosexisme, et qu’il fallait en finir avec l’hétérocratie, et que si ça continuait comme ça on finirait au bagne parce qu’on était tous homophobes. J’ai regardé Agnan, et j’ai vu que même lui il avait rien compris.

Ça devenait vraiment compliqué et j’aurais presque préféré faire de l’arithmétique. Elle a senti qu’on était un peu perdus, alors elle a essayé d’expliquer de manière pas pareille : « Vous avez un corps... c’est à vous de décider de... ». « Moi, j’ai un goûter, mais j’ai pas un corps !, il a dit Alceste. Mon corps, c’est moi ! » Faut que je vous dise, Alceste, c’est un copain, il aime bien manger, il mâche lentement un peu toute la journée, et ça lui donne sûrement le temps de bien réfléchir à la vie. Souvent quand il se bagarre, c’est moi qui lui tient ses croissants et après il m’en donne toujours un bout.

Un petit rond blanc sur le tableau tout noir

Bon, a dit la maîtresse, je continue. Nous on a trouvé ça bizarre, mais on a rien dit parce que des fois la maîtresse c’est comme si elle allait pleurer et nous on veut pas lui faire de peine. Elle s’est mise à faire un petit rond blanc sur le tableau tout noir en disant : « Ça, c’est un spermatozoïde ». Et elle m’a demandé d’expliquer ce que c’était. Ça tombait bien parce que Papa m’avait expliqué la semaine dernière le coup des petites graines que le papa donne à la maman et après ça fait un bébé dans le ventre de la maman et paf !, le bébé sort. On lui fait des tas de câlins et on appelle Mémé pour la prévenir qu’elle est encore grand-mère.

« Merci Nicolas, a dit la maîtresse, je reprends la leçon. Bien sûr vous pensez tous qu’une famille c’est un papa, une maman et des enfants. Eh bien, il y a d’autres modèles, et ce serait drôlement rétrograde de pas l’accepter. Et si deux monsieurs s’aiment ou deux dames on voit pas ce qui les empêcherait de se marier et de faire ou d’adopter des bébés. »

« Ça tombe bien ! a dit Rufus. Moi j’aime bien Léanne et Chloé, alors je me marierai avec les deux en même temps puisqu’on s’aime. » Léanne a dit qu’elle était pas d’accord du tout, et Chloé a dit que de toute façon elle épouserait son papa, et que puisque deux monsieurs qui s’aiment pouvaient se marier, elle pourrait bien se marier avec son papa, parce qu’elle aimait très fort son papa. « Oui, a dit Rufus, mais il est déjà marié avec ta maman ! »

La maîtresse a dit que c’était pas le sujet et elle s’est remise à taper sur sa table, juste quand on commençait à drôlement bien s’amuser. Et elle a continué à expliquer : avec la technique on peut faire tout ce qu’on veut et tout ce qu’on pourra faire on le fera. On peut faire des PMA ou des GPA (1), et d’ailleurs louer son ventre ou louer ses bras à l’usine, c’est du pareil au même.

Et elle a expliqué qu’un monsieur peut donner une petite graine à deux dames, qui avec un docteur sauront bien se débrouiller pour faire un enfant. Ou bien deux monsieurs peuvent mélanger leurs petites graines et aller voir une dame pour qu’elle donne sa petite graine à elle, et on donne tout ça à une autre dame qui va faire le bébé dans son ventre et le revendre aux deux monsieurs.

Puisque je m’aime, j’ai droit à mon clone !

Moi, a dit Rufus, j’ai vu un reportage à la télé, et on pourra bientôt faire des clones ! Puisque je m’aime, j’ai droit à mon clone ! Mais Agnan a dit que ce serait mieux de le cloner lui, parce qu’il était le premier de la classe et que M. Peillon préférait sûrement qu’on le clone lui et pas Rufus.

Ils allaient commencer à se battre quand Geoffroy a rangé ses affaires et pris son sac. « Où vas-tu ? », a demandé la maîtresse. « Je m’en vais, a dit Geoffroy. Puisqu’on peut choisir son genre, bah moi, je vais aussi choisir mon espèce. Je suis un pingouin. Et comme les pingouins vont pas à l’école, je rentre chez moi. » J’ai regardé Geoffroy, et je me suis dit que c’était vrai, il avait un peu une tête de pingouin et qu’après tout, c’était son choix. Mais Geoffroy, lui, il a regardé la maîtresse et il a compris que pingouin ou pas, il valait mieux revenir à sa place.

On allait chahuter, mais on s’est arrêté parce qu’au fond de la classe Juliette pleurait. Juliette on l’entend jamais, elle dit jamais rien. Et Juliette elle a dit que si c’était comme ça, elle allait se jeter sous un pont... Parce que déjà c’était pas facile de grandir surtout quand on a des parents séparés, que si en plus on faisait des enfants sans papa ou sans maman, alors c’était pas juste, c’était simplement moche, et que si tout le monde a le droit de s’aimer il faudrait pas oublier non plus qu’un enfant, ça a besoin d’un papa et d’une maman, et que c’est peut-être ça d’abord l’égalité des droits, et qu’on pourrait donner autant de papas qu’on voudrait à un enfant ça lui ferait jamais une maman.

Elle a dit tout ça d’un coup, et la maîtresse elle est restée longtemps la bouche ouverte et j’ai bien vu qu’elle avait très envie de pleurer. Mais elle a pas pleuré. Elle a pris Juliette dans ses bras, elle lui a fait un gros câlin comme Maman fait avec moi, en lui disant des choses gentilles dans l’oreille. Après, elle nous a regardés. Et puis d’un coup, comme ça, elle a essuyé le tableau en disant que zut, tout ça c’était des bêtises et qu’on allait pas se laisser faire, et que si M. Peillon voulait faire cours à sa place, qu’il essaie un peu, mais qu’en attendant on allait faire de la grammaire. Non mais sans blague !

Luc Tesson

(1) PMA : procréation médicalement assistée ; GPA : gestation pour autrui.

De la fiction à la réalité

Tout ce qui se passe dans cette saynète est strictement inspiré de la réalité. « Le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités... », a écrit Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, dans une lettre du 4 janvier adressée aux recteurs d’académie. Déclaration appuyée par le porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem : « Un module de formation à l’égalité et à la déconstruction des stéréotypes sera obligatoire dans les futures écoles supérieures professorales et dans la formation des autres personnels de l’éducation ».

Pour ou contre la théorie du genre ? Le gouvernement considère que le débat est derrière nous, il s’agit de l’imposer coûte que coûte... Quant à la GPA (gestation pour autrui), autrement dit les mères porteuses, le principe en a été défendu par l’homme d’affaires Pierre Bergé en ces termes le 16 décembre 2012 : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ». Sic !

De son côté Christiane Taubira, garde des Sceaux, tout en affirmant que la GPA ne fait pas partie des projets gouvernementaux, a lancé le 25 janvier une circulaire qui recommande de régulariser les enfants nés de mères porteuses à l’étranger. « Lorsqu’il apparaît avec suffisamment de vraisemblance qu’il a été fait recours à une convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui », le gouvernement demande de « veiller à ce qu’il soit fait droit » à de telles demandes. Un double langage qui caractérise la démarche du gouvernement depuis qu’il a commencé à s’attaquer à cette affaire.

Charles-Henri d’Andigné

> Le Petit Nicolas en 2050

09/02/2014

Comprendre la royauté du Christ

Famille Chrétienne n°1882 du 8 au 14 février 2014 page 49

I-Grande-14467-dieu-et-l-etat-signification-de-la-fete-du-christ-roi.net.jpgTHÉOLOGIE

Dieu et l'État, Signification de la fête du Christ Roi

par le Père Michel Viot,

éd. Via Romana, 79p., 9.00 €

La séparation de l'Église et de l'État a renvoyé à tort la religion dans la sphère privée. Le Père Viot invite donc les catholiques à relire l'encyclique Quas Primas instituant la fête du Christ Roi. Le Pape Pie XI y engage les catholiques à s'investir dans la société civile afin d'y « jeter les bases de la royauté du Christ ».

Élisabeth Caillemer