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20/03/2015

Le délai de réflexion pour l'avortement (IVG) est supprimé en France

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Pour l'Assemblée nationale française, la réflexion qui précède une décision concernant l'avortement serait superflue. Les députés ont décidé de la supprimer.

Paris - 19 mars 2015. L'examen en commission des Affaires sociales du projet de loi Santé a démarré ce mardi 17 mars. Certains amendements relatifs à la "santé sexuelle et reproductive" ont d'ores et déjà été adoptés.

Pilule du lendemain

L'article 3 du projet de loi Santé a été adopté. Il lève les "restrictions existantes sur l’accès à la contraception d’urgence des élèves du second degré auprès de l’infirmerie scolaire". Les députés ont également voté un amendement à l’article 3 renforçant la coopération entre les infirmeries scolaires et les centres de planification, de sorte que les infirmiers scolaires puissent administrer une contraception d’urgence même en cas d’accessibilité à un centre de planification. Ils doivent pour cela s’assurer de l’accompagnement psychologique et du suivi médical de l’élève, en l’orientant éventuellement vers un centre.

Amendements IVG

A 2h du matin aujourd'hui, les députés ont voté un amendement supprimant le délai de réflexion de 7 jours accordé à la femme qui demande à avorter entre les deux rendez-vous médicaux. Cet amendement avait reçu un avis défavorable de Marisol Touraine pour qui la suppression du délai de réflexion n'est pas la meilleure façon de faire "progresser l'accès au droit" à l'IVG. Lors de la présentation de son programme national pour "améliorer l'accès" à l'IVG en janvier dernier (Cf. Synthèse du 19 janvier 2015), Marisol Touraine avait envisagé la réduction du délai de réflexion de 7 à 2 jours, avant d'abandonner cette piste "devant les risques de polémique". Le député UMP Arnaud Robinet a regretté le vote d'un tel amendement à une heure si tardive : "Je trouve dommage que l’on revienne sur un tel sujet à 2 heures du matin, revoir ainsi l’équilibre de la loi Veil, ce n’est pas sérieux".

Un autre amendement susceptible de créer la polémique avait été déposé par la députée PS Catherine Coutelle, présidente de la Délégation de l'Assemblée Nationale aux droits des femmes, celui de la suppression de la clause de conscience des médecins pour l'IVG. Face à l'"avis résolument défavorable" émis par Marisol Touraine, Mme Coutelle a préféré retirer son amendement.

A l'occasion de la réouverture des débats sur l'IVG, la ministre des Affaires sociales a annoncé qu'elle était favorable à la pratique des IVG sans les centres de santé. (Gènéthique/Le Monde/Quotidien du Médecin)

 

19/03/2015

Euthanasie en France et au Royaume-Uni: la mort par déshydratiation sous couvert de sédation

Par Jeanne Smits - 18 mars 2015

Alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter la loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie à une majorité écrasante, le Royaume-Uni envisage des mesures qui ne sont pas sans points de similitude – et qui a soulevé des critiques que la France ferait bien d’écouter. Le projet présenté par la commission spéciale de la Chambre des communes propose en effet de mettre en place une base de données où chaque personne pourrait faire savoir sa préférence, en cas de besoin : mourir à l’hôpital, ou mourir chez soi.
L’idée d’une telle « liste de la mort » a germé face au constat que – selon des enquêtes – les deux tiers des Britanniques préféreraient passer leurs derniers jours dans leur environnement familier, mais la moitié d’entre eux meurent à l’hôpital. L’enregistrement de leurs souhaits permettraient d’éviter au moins une partie de ces situations.
Le problème, c’est évidemment de savoir à quel moment il faut renvoyer un patient à la maison, ou renoncer à l’hospitaliser. Toutes proportions gardées, le scénario est celui de l’« obstination déraisonnable » inventé dans le cadre des lois Leonetti : il s’agit de prévoir assez finement le moment probable du décès, d’une part, et de déterminer à partir de quand on cesse de prodiguer des soins lourds, disponibles uniquement à l’hôpital.
Pour le neurologue et professeur de médecine Patrick Pullicino, les mesures envisagées présentent la même « faille centrale » que le protocole de Liverpool : le Liverpool Care Pathway qui permettait de mettre en place une sédation « terminale » ou « palliative » pour les personnes dont la mort était imminente. Ce protocole permettait de mettre en place une « sédation profonde » associée à l’arrêt de la nourriture et de l’hydratation dès lors qu’il était jugé conforme à l’intérêt du patient en raison de sa mort imminente ou de ses souffrances.
On retrouve ici la même procédure médicale que celle de la loi Leonetti-Claeys, seule la prise de décision était différente puisque le corps médical pouvait imposer le protocole d’autorité, alors que la loi en voie d’adoption définitive en France prévoit que le patient lui-même puisse décider de manière contraignante une telle sédation, que ce soit au moment de la mettre en place ou par le biais de directives anticipées.
Et si j’en parle à l’imparfait, c’est que le Royaume-Uni a banni le protocole du Liverpool Care Pathway, après qu’une enquête parlementaire eut constaté de nombreux abus. Ainsi constatait-elle une insuffisance de la prise en compte de symptômes, et des recours systématiques et sans humanité, souvent sans concertation avec la famille, à des techniques qui entraînent la mort en 29 heures, en moyenne. Parmi les cas d’abus de cette procédure qui constitue alors une « euthanasie lente », il y avait ceux des deux parents d’une des membres de la commission d’enquête, Fiona Bruce. Sa mère était morte de déshydratation, dans d’affreuses souffrances, et elle avait pu faire réalimenter son père qui, six mois plus tard, était bien soigné, mangeant avec appétit et heureux de voir sa famille…
L’enquête avait fait suite à une campagne menée par des tabloïdes conservateurs, comme le Daily Mail, révélant les plaintes des familles comptant un proche mis sous sédation à l’aide d’un « gourdin chimique », puis tué par retrait de toute nourriture et hydratation.
Le nouveau plan ne vaut guère mieux, selon le Pr Pullicino. Ceux qui annoncent vouloir mourir à domicile pourraient se voir refuser des traitements nécessaires : c’est le premier des « énormes risques » que comporte une consignation des souhaits de fin de vie des patients, a-t-il souligné.
Il a également noté combien il est difficile de prédire la mort : malgré cela la question du diagnostic de la « mort imminente » n’est même pas évoquée dans la liste des « priorités » qui accompagne le rapport et ne se fonde sur aucune donnée objective. Le danger est particulièrement important, a-t-il souligné, s’agissant des personnes démentes.

On retrouve ce même flou dans la loi Leonetti-Claeys.

 

15/03/2015

Madrid - Des centaines de milliers de personnes à la manifestation "Chaque vie compte" contre l'avortement

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté en faveur de la vie de l'enfant conçu, de la femme, de la maternité, et contre l'avortement en Espagne.

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Madrid - 14 mars 2015. Des centaines de milliers de personnes ont participé samedi à la manifestation "Chaque vie compte. Pour la vie, la femme et la maternité", à Madrid, qui a commencé à midi rue de Séville et s'est achevée à la Porte d'Alcala par un rassemblement rythmé de témoignages personnels comme celui d'Helena, une fille de huit ans qui a décidé de demander comme cadeau d'anniversaire du lait et des langes pour les mères en difficulté qui sont aidées par la Fondation REDMADRE, et celui d'une famille avec 3 enfants biologiques qui en a adopté un quatrième, un enfant atteint du syndrome de Down qui a aujourd'hui 18 ans.

Au cours de l'événement ont été entendues des oeuvres musicales composées pour "Chaque vie compte" dont le thème est la défense de la vie et de la maternité. Des discours ont été prononcés par Alicia Latorre, présidente de la Fédération Espagnole d'Associations Pro-vie, et Benigno Blanco, président du Forum Espagnol de la Famille. Dans son intervention, Benigno Blanco a déclaré: "Nous sommes ici aujourd'hui, de nouveau, pour éviter que tombe sur l'avortement un mur de silence. Pour continuer à donner une voix dans la rue à ceux qui ne peuvent pas se défendre parce qu'ils sont dans le ventre de leur mère. Pour offrir à toutes les femmes enceintes le soutien dont elles ont besoin pour être mères. Pour leur dire qu'elles ne sont pas seules. Et aussi pour tendre notre main et offrir notre aide à toutes les femmes qui ont vécu un avortement, si elles en ont besoin."

Blanco a ajouté qu'il était de la responsabilité de la société civile de "parler, manifester, voter, créer des réseaux de soutien aux femmes, et donner une visibilité à l'enfant conçu dont la vie est menacée." Le président du Forum de la Famille a aussi fait référence à l'initiative du Parti Populaire sur l'avortement présentée au Congrès, et a demandé "aux parlementaires du PP qu'ils ne soutiennent pas une initiative de leur groupe si celle-ci n'incorpore pas des normes raisonnables de protection de la vie, puisque le PP a la majorité absolue, et un engagement à tenir à l'égard de son électorat."

(CVI Madrid/Lainformacion - Traduction Espérance Nouvelle)

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> En directo: Miles de personas inundan el centro de Madrid por el 'Cada vida importa'

> La manifestation pour la Vie s'achève à Madrid

> Espagne: manifestation à Madrid pour le droit à la vie et contre l'avortement

> Les pro-vie défilent par milliers à Madrid

 

12/03/2015

La campagne pro-avortement d'Amnesty International: "Pas de retour en arrière!"

amnesty international, pro-avortement, culture de mortLa campagne « Mon corps, mes droits » d’Amnesty International, actuellement en cours, a pour objectif de « lutter pour que chaque individu puisse prendre des décisions sur son corps et sur sa santé sexuelle et reproductive ».
En Belgique, « l’accent, dans un premier temps, [est mis] sur deux catégories de droits sexuels et reproductifs en particulier : le droit à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) et le droit de vivre à l’abri des violences sexuelles ».
Par ailleurs, la campagne entend également obtenir, partout dans le monde, un accès « à des services d’avortement légaux et sûrs au minimum en cas d’inceste, de viol ou si la santé de la mère est en danger ». Pour Amnesty, « les États se doivent de remplir leurs obligations en matière de respect des droits et de ne pas opérer de retours en arrière en la matière. »
En Irlande, par exemple, un des seuls pays où l’avortement est encore partiellement illégal, Amnesty demande à ce « qu’un cadre législatif fixant les conditions de l’avortement légal soit établi et accepté par la majorité des politiciens et du grand public. A court terme, la campagne vise à ce qu’un cadre d’accès à l’avortement respectueux des droits humains soit défini ; ainsi qu’à obtenir et à renforcer le soutien du public, des ONG, et des politiques, en faveur de la dépénalisation de l’avortement. »  (IEB)

 

04/03/2015

Le quotidien des « mères porteuses » : Bébés en kit

Actuellement en discussion en commission du Sénat fédéral belge, la GPA est en réalité une pratique très dure pour la « mère porteuse » et injuste pour l'enfant devenu objet d'une transaction, que le législateur devrait sanctionner au lieu de tolérer voir légaliser.

Ce reportage de 2009 diffusé sur Arte enquête sur la réalité quotidienne et actuelle de la Gestation pour Autrui, ou « GPA ».


02/03/2015

France: l'Ordre des médecins s'oppose catégoriquement à la suppression de la clause de conscience relative à l'avortement

Après les sages-femmes et le Collège national des gynécologues obstétriciens français (Cf. Synthèse Gènéthique du 23 février 2015), c'est au tour du Conseil national de l'Ordre des médecins de s'opposer publiquement à  la suppression de la clause de conscience relative à l'IVG.

Dans un communiqué de presse du 26 février, on peut lire : "L’Ordre des médecins souhaite rappeler que le code de déontologie médicale et le code de santé publique prévoient une clause de conscience applicable à tous les médecins pour l’ensemble des actes médicaux. L’Ordre des médecins ne comprendrait pas qu’un droit fondamental de liberté de conscience soit refusé à un médecin alors qu’il fait partie des droits inaliénables de tout citoyen français".

"Supprimer l’article 18 serait un casus belli", assure au le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section Éthique et déontologie de l’Ordre des médecins. "On tient à cet article 18. C’est intangible. L’IVG n’est pas une situation pathologique a priori. Être enceinte n’est pas une maladie. L’IVG n’est donc pas un acte médical comme un autre. C’est une situation physiologique", déclare le Dr Faroudja.

Cette proposition de supprimer la clause de conscience vient de la Délégation aux droits de femmes de l'Assemblée nationale (Cf. Synthèse Gènéthique du 19 février 2015) dans le but d'améliorer l'accès à l'IVG. Pour le Dr Faroudja, la solution proposée pour y répondre n'est pas adéquate : " C’est un problème d’infrastructure, de manque de moyens, et d’organisation. Supprimer la clause de conscience n’y changerait rien", explique-t-il.

Note de Gènéthique

L'article 18 évoqué par le Dr Jean-Marie Faroudja correspond à l'article R. 4127-18 du Code de Santé Publique. Il stipule : "Un médecin ne peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse que dans les cas et les conditions prévus par la loi ; il est toujours libre de s’y refuser et doit en informer l’intéressée dans les conditions et délais prévus par la loi."


Source: 

Le Quotidien du Médecin (Colin Garré) 27/02/2015 - Gènéthique 02/03/2015

 

25/02/2015

Irak: une milice chrétienne contre l'État Islamique

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Brett, 28 ans, incarne un mouvement émergeant d'Occidentaux qui abandonnent tout pour venir défendre les Assyriens.[AFP PHOTO / SAFIN HAMED]

Percing brillant sous la lèvre et paré de sa tenue de camouflage, le jeune combattant américain ne passe pas inaperçu dans la ville chrétienne d'Al-Qosh, posée à flanc de montagne dans le nord de l'Irak.

Après avoir servi l'armée américaine en Irak entre 2006 et 2007, celui qui se fait appeler Brett y est de retour, cette fois comme volontaire pour soutenir une milice chrétienne.

Composée d'une centaine d'hommes, la milice Dwekh Nawsha a été formée dans le but de défendre les chrétiens d'Irak des persécutions de l'organisation Etat islamique (EI).

Brett, 28 ans, incarne un mouvement émergeant d'Occidentaux qui abandonnent tout pour venir défendre les Assyriens, l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde.

Brett se décrit comme un "croisé"

Un tatouage de mitrailleuse sur le bras gauche et de Jésus dans une couronne d'épines sur le droit, il se décrit lui-même en plaisantant comme un "croisé".

"Le terroriste des uns est le combattant de la liberté des autres", explique Brett. "Ici, nous nous battons pour que les gens puissent vivre en paix, sans persécution, pour que les cloches de l'église continuent de sonner".

Aucun jihadiste n'a mis les pieds à Al-Qosh mais la population a fui début août, quand l'EI s'est emparé de plusieurs villages environnants.

Comme des dizaines de milliers de chrétiens du nord de l'Irak, les habitants de cette ville ont alors rejoint dans un exode massif la région autonome du Kurdistan irakien.

"Légion étrangère"

Brett explique que l'un de ses objectifs est la création d'une "légion étrangère" en Irak.

Grâce à ses talents de recruteur, il a convaincu cinq autres volontaires d'Amérique du Nord et du Royaume-Uni de le suivre. Ils ont tous, selon lui, une expérience dans l'armée ou avec des sociétés militaires privées. Et il prétend avoir 20 candidats de plus en attente.

La première recrue de Brett est Louis Park, qui a quitté les Marines en décembre.

"Je ne me suis pas bien habitué à la vie en temps de paix", explique ce Texan, en chiquant du tabac. "Je voulais revenir".

Après avoir servi en Afghanistan, Louis a été diagnostiqué avec des troubles de stress post-traumatique (PTSD) "et quelques autres trucs" qui l'ont empêché de retourner au combat avec l'armée américaine.

Dès octobre, il a commencé à mettre de l'argent de côté pour pouvoir partir en Irak se battre contre l'EI. Selon Louis, c'est surtout un moyen de défendre son propre pays, les Etats-Unis, même si la milice Dwekh Nawsha n'est pas souvent envoyée au front.

"Je suis terriblement patriotique", explique-t-il. "Si mon gouvernement ne veut pas combattre (l'EI), je le ferai".

Andrew, un quinquagénaire canadien grognon, a rejoint Dwekh Nawsha parce qu'il a entendu parler d' "abattoirs" où l'EI découperaient des gens pour alimenter un trafic d'organes, des rumeurs jamais prouvées mais largement diffusées par des organisations évangéliques et anti-musulmanes, en particulier en Amérique du Nord.

"Cowboys d'internet"

Quant à Brett, c'est un verset de la Bible qui l'a poussé à revenir en Irak. Selon lui, la résurgence de la nation Assyrienne est le signe que l'Apocalypse est en marche.

"Nous avons un rôle à jouer" dans l'avènement de la fin des temps, explique-t-il. Dwekh Nawsha signifie d'ailleurs "Futur martyr" dans le dialecte araméen local.

La milice attire aussi les déçus d'autres groupes armés, comme ceux qui s'étaient initialement enrôlés auprès des combattants kurdes.

Scott, un vétéran qui a servi dans l'armée américaine pendant sept ans, explique qu'il souhaitait rejoindre les Unités de protection du peuple (YPG), jusqu'à ce qu'il découvre qu'ils étaient "un tas de foutus gauchistes".

D'autres étrangers de Dwekh Nawsha affirment qu'ils ont été rebutés par ce qu'ils considèrent comme la fibre socialiste des kurdes des YPG, dont la résistance dans la ville syrienne Kobané face aux jihadistes de l'EI a séduit de nombreux volontaires.

Jordan Matson, un vétéran originaire du Wisconsin qui est devenu une petite célébrité parmi les combattants étrangers des YPG, rétorque que certains volontaires ont "perdu leur sang froid" face à l'intensité des combats dans Kobané.

"La plupart de ces cowboys d'internet ont fini par réaliser que ce n'est pas un déploiement militaire normal", assure Jordan.  (DirectMatin/LePetitPlacide)

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? (Fabrice Hadjadj) ...sans oublier la GPA, la communion pour les "divorcés-remariés", et le nouveau langage pastoral inclusif.

 

24/02/2015

Le Sénat belge veut "encadrer" le trafic d'enfants et d'utérus - La KULeuven milite pour la GPA

Petite leçon de propagande transhumaniste: faites passer votre projet pour acquis et déclenchez un grand débat sur les modalités de son application. Le trafic de "matériel biologique humain" passera comme une lettre à la poste. Tour d'horizon des règles de l'art avec deux grands spécialistes, Christine Defraigne (MR) et Philippe Mahoux (PS), représentants de deux partis dont la divergence des orientations idéologiques est décidément... "évidente".

Heureusement qu'il y a la gauche et la droite pour que le citoyen libre puisse choisir entre le libéralisme moral capitaliste et le libéralisme moral socialiste. Retour à la première ligne, la boucle est bouclée.

Mais pour vous assurer un pouvoir sans partage, envoyez vos meilleurs disciples dans les institutions et maisons de presse des courants rivaux, pour qu'elles deviennent des organes de propagande à votre service.

L'ampleur du cadre légal pour la gestation pour autrui fait débat au Sénat

(Belga/La Libre - 23 février 2015) Belgique - L'idée de légiférer en matière de gestation pour autrui semble partagée par une majorité d'experts mais l'ampleur du cadre légal à envisager les divise, ont pu constater les membres de la Commission des Affaires institutionnelles du Sénat qui ont entamé il y a deux semaines un vaste chantier de réflexion en la matière. Contrairement à son collègue de l'université de Liège Patrick Wautelet, Liesbeth Pluym, de la faculté de droit de la KULeuven, ne voit pas de difficulté à imaginer un cadre qui puisse convenir à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme. Celle-ci a même imaginé un dispositif clé sur porte pour les sénateurs. Elle propose une loi laissant à un nombre limité de centres de fertilité (actuellement Bruxelles, Liège, Gand et Anvers) le soin d'agir selon des conditions strictes. "Interdire ne serait pas efficace et amènerait encore plus d'insécurité. Mieux vaut un cadre juridique", a-t-elle plaidé lundi.

Son modèle prévoit la création d'un statut sui generis dans le cadre du droit familial. Un dossier serait déposé et étudié par le centre de fertilité avant que le tribunal de la famille donne un agrément au projet. Au terme d'un délai de réflexion, on passerait alors à l'étape de la procréation. L'échevin de l'Etat civil procéderait ensuite à l'enregistrement de l'enfant et de ses parents avant que ne s'ouvre une période de contestation.

La juriste en droit familial suggère que le matériel génétique puisse également être transmis par la mère porteuse.

Afin d'éviter le tourisme de la GPA, la professeure de la KUL propose de la limiter aux résidents en Belgique (auteur(s) du projet parental et mère porteuse). Mme Pluym s'en remet à la jurisprudence internationale pour protéger les enfants nés en GPA à l'étranger.

Ce modèle a suscité lundi quelques interrogations dans le chef d'élus comme Petra De Sutter (Groen) ou Philippe Mahoux (PS) qui craignent que, sous prétexte de mieux protéger les auteurs du projet parental, on néglige les droits de la mère porteuse.

Philosophe à l'UCL et membre du Comité consultatif de bioéthique, Michel Dupuis défend pour sa part "à titre personnel" l'idée d'une loi limitant fortement le recours à la GPA. Selon lui, elle doit être réservée aux couples hétérosexuels lorsqu'une femme est atteinte d'un syndrome génétique ou d'une anomalie médicale graves et particuliers, pas un simple problème de fertilité dans son chef ou celui de son conjoint. Ne pourrait être visée par la loi que la GPA de haute technologie, ce qui exclut les cas de mère porteuse génétiquement liée à l'enfant. Enfin, obligation devrait être faite aux parents d'annoncer la vérité à l'enfant.

Cette prise de position a suscité nombre de critiques, notamment de la présidente de la Commission Christine Defraigne (MR) et Philippe Mahoux (PS). Ils ont vu dans l'obligation d'informer l'enfant une atteinte à la liberté. Par ailleurs, ont-ils rappelé, il existe désormais des lois en Belgique qui octroient des droits égaux en termes de mariage et d'adoption aux homosexuels.

Egalement auditionné lundi, Jozef Corveleyn, professeur en psychologie clinique de la KULeuven a fait état d'une étude britannique selon laquelle tant la mère porteuse que les enfants vivent positivement la GPA. Les auditions se poursuivront la semaine prochaine.

La semaine dernière, une responsable du centre de procréation médicalement assistée de l'hôpital St-Pierre à Bruxelles, qui pratique la GPA, a appelé les sénateurs à rédiger un cadre légal afin de lever toute insécurité juridique.

 

La gestation pour autrui progressivement imposée par la CEDH

Gregor Puppinck, eclj, gpa, cedhAprès avoir condamné l’Italie le 27 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) examine trois nouvelles affaires de gestation pour autrui (GPA) mettant en cause la France. Pour Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice, cette succession d’affaires vise à imposer sa libéralisation.

Une nouvelle affaire de gestation pour autrui a été examinée par la Cour européenne des droits de l’homme en janvier. Quels sont les faits et les conclusions de la Cour ?

Le 27 janvier, dans l’affaire Paradiso, la Cour a condamné l’Italie pour avoir retiré à un couple l’enfant acheté 49 000 euros à Moscou en 2011. L’Italie avait refusé de reconnaître l’acte de naissance russe qui indiquait le couple comme parents et avait décidé de retirer l’enfant pour le confier à l’adoption.

Saisie par le couple, la CEDH a reconnu que l’Italie pouvait refuser de reconnaître la filiation russe car la démarche du couple constituait une fraude à la loi et une atteinte à l’ordre public. En revanche, elle a estimé que l’Italie ne pouvait pas retirer l’enfant au couple. Elle a estimé que ce dernier s’est comporté « comme des parents » durant quelques mois – alors qu’ils n’avaient aucun lien biologique avec l’enfant – et que cela suffit en soi à constituer une « vie familiale » protégée par la Convention européenne des droits de l’homme. Selon la Cour, pour pouvoir retirer l’enfant, il aurait fallu des motifs tels que des violences physiques ou des actes de pédophilie.

Dans cette affaire, les juges n’ont pas considéré que les conditions de la naissance de l’enfant – le fait qu’il ait été acheté et que le couple ait agi en fraude à la loi – étaient des motifs graves…

Quelles sont les conséquences de cette décision ?

La Cour présuppose qu’il est indifférent, au pire conforme à l’intérêt de l’enfant, d’être éduqué par les personnes qui l’ont acheté, qui ont abusé de la pauvreté de ses parents et l’ont constitué orphelin. La Cour de Strasbourg s’estime mieux placée que les juridictions italiennes, qui elles ont vu l’enfant et le couple, pour apprécier l’intérêt de l’enfant.

Cette décision va à l’encontre du droit international qui interdit la vente d’enfants et qui oblige les États à ne pas donner effet à cette vente.

Si l’on s’en tient aux arguments des juges, il suffit de vivre six mois avec un enfant, quel que soit le moyen par lequel vous l’avez obtenu, pour pouvoir le garder… au nom de l’intérêt de l’enfant ! L’achat d’un enfant confère ainsi aux acquéreurs un droit sur cet enfant au nom de l’intérêt de l’enfant tel que déterminé par les juges. D’un crime naît un droit. Cette décision va à l’encontre du droit international qui interdit la vente d’enfants et qui oblige les États à ne pas donner effet à cette vente.

Comment expliquer que la Cour ait adopté cette position ?

La CEDH ne considère pas, ou plus, la façon dont sont obtenus ces enfants car cela irait à l’encontre des phénomènes contemporains majeurs que sont l’explosion de la famille (divorce, familles recomposées, mariage gay…) et les nouvelles possibilités de procréation artificielle. La Cour, comme une partie de la société, agit comme si l’origine et le cadre de vie des enfants étaient secondaires, comme si la famille n’était qu’un amalgame temporaire d’individus libres. Combien sont prêts à renoncer à la liberté de divorcer pour le bien des enfants ? De même, combien sont prêts à renoncer à la PMA et à la GPA ?

Plus fondamentalement, le remplacement de la « famille biologique stable » par la « famille contractuelle » comme modèle et réalité sociaux est une étape nouvelle du processus historique de « libération » individuelle dont les droits de l’homme sont l’un des principaux instruments. Pour libérer l’individu et créer une société égalitaire, il faudrait détruire la « famille biologique », car elle est non seulement l’unité sociale fondamentale, mais elle l’est aussi à travers les générations : une entité historique, vivante par laquelle se transmet le patrimoine familial dans toutes ses composantes biologiques, matérielles, culturelles et spirituelles. À l’inverse, la « famille contractuelle », qui a trouvé dans le Pacs son cadre juridique, correspond à une société atomisée d’individus prétendument libres et autonomes.

Les enfants, qu’ils soient élevés par des parents séparés, nés de GPA ou encore avortés, sont les premières victimes de ce système : leurs besoins fondamentaux sont sacrifiés à la « liberté » des adultes. La GPA fait d’autres victimes encore : les vendeurs de gamètes et les mères porteuses. La Cour détourne le regard de ces victimes de la GPA : qu’une femme abandonne son enfant contre de l’argent n’est pas son problème dès lors que l’enfant a été acheté légalement. Elle considère ces affaires du point de vue de l’adulte commanditaire.

À cet égard, il faut garder à l’esprit que, pour juger une situation, toute personne tend spontanément à se placer mentalement dans la situation en cause et à s’identifier au protagoniste auquel elle ressemble le plus, jugeant ainsi l’affaire depuis son point de vue.

Au total, nous en sommes déjà à six affaires traitées par la Cour.

La CEDH reconnaît donc la gestation pour autrui ?

Elle prend encore des pincettes sur cette question. Elle affirme d’ailleurs qu’elle ne se prononce pas sur le principe de la GPA en soi, et dit que l’Italie, comme tout autre pays, peut interdire cette pratique sur son territoire. Mais dans les faits, sa décision vide cette interdiction de son effectivité. Les deux juges dissidents (deux des sept juges) l’ont dit : « Cet arrêt réduit à néant, non seulement la faculté pour les États d’interdire la GPA, mais aussi la légitimité même d’un tel choix législatif ».

La GPA n’est en fait qu’un mode particulier de PMA, la Cour le reconnaît d’ailleurs dans l’affaire Mennesson. Il faut être bien conscient que la PMA conduit à la GPA, qui conduit à la vente d’enfant. La vente d’enfant est déjà inscrite dans la PMA, car la FIV devient une industrie et les « donneurs » de gamètes sont le plus souvent rémunérés.

La Cour de Strasbourg a annoncé le 3 février trois nouvelles affaires en lien avec la GPA concernant la France. Est-ce un hasard ?

Au total, nous en sommes déjà à six affaires traitées par la Cour. Les deux premières concernaient déjà la France (Mennesson et Labassée) au mois de juin dernier. En septembre, elle a publié un arrêt dans une affaire contre la Belgique, puis la semaine dernière cette affaire italienne (Paradiso). Le 3 février, la CEDH a informé le gouvernement français de trois nouvelles affaires.

Quels sont les faits ?

Ces affaires concernent des enfants conçus par GPA ayant un lien biologique avec l’un ou l’autre des adultes commanditaires. Mais, à l’inverse de l’affaire Mennesson, la transaction ne se situe plus dans le contexte estival de la Floride mais dans celui, miséreux, de l’Ukraine et de l’Inde.

Le premier couple est constitué de cadres supérieurs français vivant à Dubaï. Pour effectuer leur GPA, ils décident de s’installer en Ukraine plusieurs semaines.

Les deux autres cas concernent des hommes ayant conçu des enfants par GPA dans une même clinique indienne. Ici, les enfants sont à la fois ceux de chaque homme mais aussi certainement ceux des mères porteuses. C’est une GPA low-cost. Dans l’une au moins des deux affaires indiennes, l’acquéreur est pacsé avec un autre homme qui a aussi eu recours à la GPA en Inde. Ce sera la première affaire de « GPA » impliquant des personnes de même sexe traitée par la Cour, mais elle se refusera certainement à tenir compte de cette circonstance au nom du principe de non-discrimination.

La CEDH a donc bien l’intention de faire passer la gestation pour autrui…

Elle l’impose progressivement mais rapidement. La Cour a commencé par l’affaire Mennesson et Labassée, ses affaires de référence par lesquelles elle a posé ses principes à l’occasion d’une affaire mettant en cause des couples hétérosexuels mariés ayant un lien génétique avec l’enfant conçu en Floride. Sur cette base, dans l’affaire Paradiso, la Cour est allée plus loin en statuant cette fois sur un couple non marié et sans lien génétique avec l’enfant conçu en Russie.

Dans les affaires françaises, cette fois, il s’agit d’un cas de GPA pour une personne homosexuelle et pratiquée dans une « usine à bébés » indienne. Malgré ces différences de circonstances, de plus en plus sinistres, c’est le même principe qui est imposé. C’est un engrenage, suivant un « rythme imposé par notre Cour », comme le reconnaît Dean Spielmann, le président de la Cour lors de l’audience solennelle du 30 janvier. Et c’est suivant ce « rythme » qu’elle a rendu publiques les nouvelles affaires françaises quelques jours à peine après l’arrêt Paradiso.

Le gouvernement français ne parvenait pas à imposer lui-même la GPA : des juges de la Cour de Strasbourg le font à sa place.

Dans l’esprit du public, une affaire chasse l’autre, mais selon la méthode de la Cour, chacune se construit sur la précédente, car la Cour se cite elle-même. Dire que cette méthode relève de l’orchestration n’est pas abusif : c’est ainsi que M. Spielmann décrit, lyriquement, l’interaction entre la Cour et les États en la comparant à la « danse sacrale » du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky (1). Il indique qu’en matière de GPA, « notre Cour a été invitée […] à imprimer son tempo », et il se réjouit, à propos de la condamnation de la France de juin dernier, qu’« [e]n décidant de ne pas demander le renvoi de cette affaire devant la Grande Chambre, le gouvernement français a apporté la preuve de ce que la décision adoptée était acceptable ».

Cela signifie que le gouvernement français est d’accord pour continuer à danser, et pourquoi pas en accélérant le rythme. Celui-ci est consentant : il accepte que le droit français soit « violé » jusque dans ses principes d’ordre public. Il ne parvenait pas à imposer lui-même la GPA : des juges de la Cour de Strasbourg le font à sa place, conscients que cette décision sera bien accueillie par l’actuel gouvernement. C’est encore le président Spielmann qui le dit : « Nous nous interrogeons bien évidemment sur la manière dont nos arrêts sont reçus ».

Existe-t-il des recours pour stopper cette jurisprudence ?

Il ne reste qu’une seule possibilité : que l’Italie demande le renvoi de l’affaire Paradiso devant la Grande Chambre, qui peut opérer un revirement car la GPA n’a pour l’instant pas fait l’objet d’un arrêt. Il serait nécessaire que plusieurs États européens soutiennent une telle demande. Car si l’Italie accepte sa condamnation, la tendance sera confirmée.

La France peut-elle décider de sortir de la CEDH pour ne plus se voir imposer cette jurisprudence ?

Techniquement, c’est possible. Politiquement, c’est improbable : cela provoquerait la disparition de la Cour et du Conseil de l’Europe. Une telle institution est un miracle qui pourrait avoir une fin.

Plusieurs pays parlent de quitter la Cour : non seulement la Russie, mais aussi l’Angleterre, et plus récemment la Suisse où un référendum à ce sujet pourrait acter la supériorité de la Constitution helvétique sur la jurisprudence de la Cour. Il en a aussi été question en Macédoine.

En France, notamment au sein de l’UMP, cette question est posée de plus en plus fréquemment. Cela s’explique par l’orientation idéologique de la Cour sur les choix de société, mais aussi parce qu’il lui est de plus en plus reproché de porter atteinte aux souverainetés nationales et même d’être un obstacle à la lutte contre le terrorisme par la protection qu’elle accorde à des terroristes islamistes extra-européens menacés d’expulsion.

Le pouvoir de la Cour européenne des droits de l’homme dépasse celui des États, mais avec leur consentement.

Pour ma part, je souhaite le maintien de la CEDH car elle fait un travail excellent et nécessaire dans la plupart des affaires qui lui sont soumises. Mais elle devrait juguler l’activisme idéologique de certains juges qui nuisent à la crédibilité de l’ensemble de la Cour et la mettent en péril. Elle est menacée par 2 % d’affaires idéologiques et médiatiques, alors que ce sont les 98 % d’affaires ordinaires (en matière de détention, de torture, de procédure judiciaire, etc.) qui font sa réelle valeur et son utilité.

La CEDH ne s’arroge-t-elle pas un pouvoir qui dépasse celui des États ?

Oui, son pouvoir dépasse celui des États, mais avec leur consentement. Elle se dit « conscience de l’Europe », c’est-à-dire arbitre du juste et du bien, autorité morale. Il faut bien comprendre que les « droits de l’homme » ne sont pas du droit mais de la morale, et que la CEDH n’est pas vraiment une juridiction, mais effectivement une « conscience » : le lieu où s’exerce le jugement moral. Sa jurisprudence est d’ailleurs largement structurée sur la philosophie morale et constitue un véritable magistère, autoréférencé, en quête de cohérence et d’universalité. Cette morale entend corriger et encadrer la démocratie politique en ce qu’elle a de contingent.

La supériorité de la Cour n’est autre que celle de la vérité sur le nombre, de la justice sur la politique. On ne sort pas de la théocratie : l’ordre politique doit être sommé, couronné, par un ordre moral, fût-il matérialiste et athée. Le matérialisme et l’athéisme promettent aussi un absolu de liberté, mais à l’encontre des déterminismes, de la vie, de la mort, et finalement de Dieu, pour la plus grande gloire de « l’homme ». Ce rêve surhumain conduit notamment au chlorure de potassium et à la vente d’enfant.

Antoine Pasquier

(1) La « danse sacrale » est l’épisode final du Sacre du Printemps dans lequel une jeune fille est sacrifiée au dieu païen de la nature sous le regard de « vieux sages ».

 

La GPA : une atteinte grave à la dignité humaine

La gestation pour autrui est un sujet de préoccupation croissant dans le débat politique et juridique à travers toute l’Union européenne. Dans ce contexte, le groupe de travail de la Comece sur l’éthique dans la recherche et les soins de santé a publié un « Avis sur la gestation pour autrui : la question de sa régulation au niveau européen et international ». Il est présenté ce lundi 23 février au Parlement européen lors d’une conférence sous le patronage de l’eurodéputé Miroslav Mikolasik.

Ce texte explique pourquoi toutes formes de gestation pour autrui constituent une atteinte grave à la dignité humaine de ceux qui sont impliqués dans cet échange ; en particulier le fait que cette pratique instrumentalise la mère porteuse (souvent piégée dans la pauvreté et trafiquée sans scrupule) et traite l’enfant comme un objet. C’est pourquoi on ne peut en aucune circonstance consentir à une telle pratique.

Tout en prenant en considération les compétences de l’Union européenne en la matière, l’avis recommande, comme une première étape envisageable, d’évaluer la faisabilité du refus de transcrire les certificats de naissance établis dans les pays de naissance. Cela permettrait de juguler une pratique qui, comme l’avis le démontre dans une argumentation en trois étapes, va à l’encontre des valeurs fondamentales auxquelles adhère l’Union européenne.

A. P.

(Famille chrétienne - 23 février 2015)

13/02/2015

Court-métrage "Je suis un OGM": l'excellence eugéniste

Si vous formez le projet d'avoir un enfant à l'ère de la FIV, de la GPA, du prodigieux progrès des biotechnologies et des "avancées législatives sur les sujets éthiques", préparez un bon plan de financement pour calmer les angoisses parentales que vous ne manquerez pas de transmettre à votre progéniture, et tâchez de trouver un taux d'intérêt raisonnable pour votre emprunt sur la vie.

Tout les détails font mouche dans ce court-métrage incisif, jusqu'à la forme de la moustache de ce respectable homme d'affaires.

 > "Je suis un OGM" sur la page du festival Nikon

> "Le meilleur des mondes" par Aldous Huxley

> Film "Bienvenue à Gattaca"