Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/06/2015

Le Saint Sacrement et le Sacré Coeur honorés en divers endroits en Belgique

Basilique du Sacré Cœur (Koekelberg)

extrait d'un mail reçu de la Paroisse du Sacré Cœur :

Les jours qui viennent seront forts en "cœur à Cœur" avec le Christ:

- ce vendredi 5 juin à 20h: Soirée Miséricorde (attention, il n'y en aura pas en juillet et août)

- ce dimanche 7 juin: procession du Saint Sacrement (voir annonce ci-dessous. Pour les enfants, arriver un quart d'heure à l'avance, soit à 14h15)

- ce vendredi 12 juin: journée de prière dans la Basilique même: 9h messe suivie de l'adoration en l'honneur de la fête du Sacré Cœur. 17h30 : prière avec le groupe de la Miséricorde. 19h: Messe solennelle du Sacré Cœur présidée par Mgr Léonard. A l'issue de cette messe, nous le remercierons pour les cinq années durant lesquelles il s'est donné à fond pour notre diocèse.

mois de juin, mois du sacré coeur, basilique de Koekelberg, Basilique du sacré coeur, Mgr Léonard, miséricorde

Eglise des Carmes (Bruxelles-ville) :

Départ de l'Eglise des Carmes (Av. de la Toison d'Or, Métro Louise) après la Messe de 18h jusqu'à l'église de Saint-Jacques-sur-Coudenberg avec Mgr Léonard.

 

Eglise des Minimes (Bruxelles-ville) (forme extraordinaire du rit romain) :

extrait d'un mail reçu de la Fraternité Saint-Pierre :

ce jeudi 4 JUIN  - FÊTE DU TRÈS SAINT SACREMENT
17h30 : Adoration, chapelet, confessions - 19h : MESSE CHANTÉE
puis Adoration du Très Saint Sacrement jusqu'à minuit
(*à 20h00 : Cours de doctrine pour les Confirmands adultes, ouvert à tous à la Maison St Paul)

 

Liège :

2606486075.png

source : Eglise du Saint-Sacrement

 

Tancrémont :

 

procession_2015.jpg

Source : Fête Dieu à Liège

 

15/04/2015

3 minutes en vérité avec l'abbé Loiseau : «Nous ne sommes pas chargés de convertir, mais d’annoncer le Christ»


09/04/2015

Entretien avec le père Mohan Sawhney: "Venez au Christ, la porte de sa miséricorde est ouverte"

Le père Mohan Sawhney, religieux norbertin de l'abbaye de Grimbergen et vicaire à la paroisse Notre-Dame de Laeken, a accepté de répondre aux questions d'Espérance Nouvelle.

père Mohan Sawhney, norbertin, prémontré, grimbergen, abbaye de Grimbergen

Que retenez-vous de l’année de la vie consacrée, d’une part au niveau de l’Église, et d’autre part sur le plan personnel, puisque vous êtes vous-même religieux ?

Ce que je retiens de l'année de la vie consacrée c’est essentiellement un rappel à ce que je suis et ce que je dois être. Quand le Saint Père nous fait la grâce de cette année, lui qui est lui-même religieux, c’est une invitation à redécouvrir la beauté de cette vie, sa fraîcheur, sa radicalité. Tout autour de nous au fond, nous voyons que les religieux meurent, on voit que les couvents ferment, qu’il n’y a pas de vocation, etc. Et quelque part c’est un coup de fouet, je pense, que le Saint Père fait à toute l’Église, en disant « écoutez, il y a une forme de vie qui est splendide, qui est merveilleuse, qui a rendu des services extraordinaires à l’Église et il ne faut pas l’oublier ».

 

Quel est selon vous le sens de l’année sainte de la miséricorde annoncée par le Pape et qu’en attendez-vous ? Que va-t-elle apporter à l’Église ?

Moi personnellement, comme tout le monde j’ai besoin de miséricorde, je pense. J’espère que ça va peut-être un petit peu réveiller les gens à redécouvrir le sacrement de la confession. Parce qu'il ne s’agit pas uniquement de dire « ah ben voilà j’obtiens miséricorde, Alléluia, et voilà. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Il s’agit de redécouvrir le sacrement par excellence que le Christ a institué pour obtenir cette miséricorde. Je pense que le Pape a à l’esprit de vouloir ramener des gens qui sont très loin de l’Église et de cette manière-là il veut dire d’une façon très très claire,  comme en sens inverse à l’égard de la mafia, que finalement ne croyez pas que vous êtes loin de Dieu. Dieu est plus proche de vous que vous ne l’imaginez. Profitez-en, la porte est ouverte, venez. Je crois que c’est ça.

 

Justement à propos du sacrement de la confession, que diriez-vous pour encourager les gens à se confesser, et en particulier à ceux que cela effraie ?

Ce que je dirais c’est: n’ayez pas peur, nous ne sommes pas là, nous prêtres, pour vous passer un savon. Nous sommes là plutôt pour vous donner le savon et vous allez voir qu’en vous savonnant ça sent bon, ça fait du bien. Je crois qu’il y a eu aussi une époque quand on parle avec des gens d’une certaine génération, où c’est vrai, la confession faisait peur et parfois on attrapait des remarques ou autre du prêtre ; ce n’était pas toujours amusant, il fallait y aller, qu'on le veuille ou non. Je crois que la Confession a beaucoup évolué aussi dans la façon de se confesser et dans la façon dont les confesseurs entendent les confessions. C’est essentiellement découvrir combien on peut se nettoyer l’âme. Nous nous nettoyons le corps, nous passons un temps extraordinaire au soin de notre corps avec des produits de beauté, etc., mais pour l’âme on ne fait rien. Et dans le sacrement de la confession, eh bien, c’est ça ce que l’on fait, on se soulage de beaucoup de choses. Ce n’est pas quelque chose de psychologique mais c’est quelque chose qui a trait à notre vie surnaturelle que nous avons oubliée en grande partie. Je crois que ça c’est quelque chose à vraiment redécouvrir.

 

Quel est pour vous le fondement de la vie chrétienne ?

Le fondement de la vie chrétienne c’est de vivre avec le Christ. Il n’y a pas de valeurs chrétiennes, il n’y a pas une civilisation chrétienne à défendre, il n’y a pas de slogan du parti à défendre comme si le christianisme était un parti comme le Parti socialiste ou le Parti libéral. Être chrétien c’est vivre avec Jésus. Nous voyons que ceux qui se disent chrétiens et qui ne vivent pas avec Jésus, finalement abandonnent le christianisme. C’est essentiellement cela, c’est être un disciple du Christ. C’est de là que vient le christianisme. « Christ », c’est le premier mot dans le christianisme. Si je ne vis pas avec Jésus, si je n’ai pas de relation avec lui, si je ne reçois jamais son précieux Corps, si je ne me confesse jamais, est-ce que je suis encore chrétien ? Ça c’est la question essentielle devant laquelle nous sommes placés aujourd’hui plus qu’hier il me semble.

 

C'est une bonne transition pour la question suivante : aujourd’hui en Belgique, beaucoup n’ont pas la foi ou ne pratiquent pas leur foi. En quoi s’approcher de la foi, de la prière et de la vie d’Église pourrait améliorer la vie de ces gens ? Quels motifs, quelles raisons pourrait avoir un athée, un agnostique ou un chrétien non pratiquant de s’intéresser à la foi catholique et d'entrer dans la vie de l’Église?

Je dirais à ces gens-là « ça change tout, ça change tout ». Cela me fait penser à ce que disait la reine Fabiola, c’est une façon de répondre qu’elle avait : « ça change tout vous savez ». C’est vrai qu’une fois qu’on a le Christ, tout devient clair. C’est un peu comme dans cette pièce où nous sommes, elle est sombre si j’éteins la lumière. Et si j’allume l’interrupteur, tout s’éclaire, tout devient lumineux, tout est distinguable. Avec le Christ, tout change, notre façon de voir les choses, notre façon de voir les gens, de parler, et sans le Christ, tout est terne, tout est sombre. Le Cardinal Sarah qui est responsable dans la Curie romaine de la liturgie, a publié un livre au titre très évocateur : Dieu ou rien. Je ne dirais pas que ceux qui n’ont pas Dieu n’ont rien dans leur vie, c’est peut-être un peu fort, mais il y a de la vérité là-dedans. Qu’a produit cette société libérée par la révolution française deux cent ans plus tard ? Est ce qu’elle est aussi libre, est-ce qu’elle est aussi heureuse, est ce qu’elle est aussi libérée qu’elle le prétend ? Moi je ne pense pas. Eh bien j’oserais dire « venez au Christ ». Je sais bien que l’on a pu faire beaucoup de choses sur le Christ, mais ces choses ne sont pas toujours liées à lui. Le Christ est toujours vrai, le Christ est toujours présent. Il suffit de le redécouvrir et de venir chez lui. C’est ça l’essentiel.

 

Selon vous, de quoi les gens ont-ils le plus besoin dans notre pays ? Ou qu’est-ce qui leur manque le plus ? Et la même question pour les chrétiens en particulier, de quoi ont-ils le plus besoin dans notre pays ?

Ce qui frappe le plus en Belgique et dans les pays avoisinants quand on revient de l'étranger, c’est le manque de joie. Dans tous ces autres pays, il y a mille et un problèmes tellement criants. Et finalement, bien souvent, les personnes qui n’ont pas grand-chose, sont des gens qui sont joyeux. Et je pense que la joie c’est aussi le dérivé de la foi. La foi procure une joie immense. Le Pape Paul VI de bienheureuse mémoire, a publié il y a x années, une exhortation apostolique sur la joie. Je crois que c’est quelque chose à redécouvrir. Je peux avoir beaucoup d’argent, c’est ce que la majorité des Belges ont, ils ont une vie confortable, et d’ailleurs le sondage qui a paru dans la presse la semaine dernière disait que la majorité des Belges sont heureux, mais est-ce qu’ils sont joyeux ?  Est-ce qu’ils ont vraiment cette étincelle au cœur ? Et je crois que c’est ça ce qui manque à notre société, c’est cette joie ! Et ça se voit. Quand on voit les gens dans les pays pauvres, souvent les gens sont joyeux et témoignent aussi d’une affection que l’on ne rencontre plus ici. Et ça je souhaiterais à notre continent de redécouvrir.

 

Quel est le dernier pays étranger dans lequel vous avez séjourné ?

J’ai pris des vacances il y a deux ans donc il y a un petit temps. C’était en Italie à Florence où j’étais allé voir toutes les merveilles de la Toscane. Mais sinon un pays où je me rends depuis mon enfance, c’est l’Inde. Un pays de mille et un problèmes qui ne seront pas résolus avec le développement économique que l’on nous promet. Mais un pays qui a une âme, un pays qui a des valeurs propres et une civilisation et une culture extraordinaire à découvrir. Ça vaut le voyage.

 

Encore une petite question personnelle : vous avez des origines indiennes alors ?

Oui, je suis indien. Donc mon nom un peu sauvage, « Mohan », est un nom typiquement indien. C’est-à-dire que c’est mon père qui est indien. C’est mon père qui est indien et qui a immigré ici dans les années soixante. Ma mère est belge et je suis né et j'ai grandi ici. Donc finalement je n’ai de l’Inde que des attaches familiales de par mon père. Ce sont mes origines.

 

Vous êtes religieux norbertin, vous appartenez donc à l’Ordre des Prémontrés fondé par saint Norbert de Xanten. En quoi consistent essentiellement la règle et la vie des norbertins et quelles sont les principales spécificités de cet ordre religieux ?

C’est une question qui pourrait m’entraîner pendant des heures mais je vais essayer d’être bref. Les prémontrés donc, ont cette caractéristique qu’ils vivent en communauté. Ce ne sont pas des moines, ce sont des chanoines réguliers, grande différence. C’est-à-dire que nous ne sommes pas contemplatifs : à côté d'une vie presque monastique, à Grimbergen en ce qui me concerne, donc une vie centrée sur l’office qui est solennellement chanté comme dans une abbaye, en même temps nous avons un apostolat à l’extérieur, en général dans les paroisses. Nous suivons la règle de saint Augustin qui est une règle très ancienne, si pas la plus ancienne encore en vigueur, puisqu’elle remonte au IVème siècle. C’est ce que nous vivons à Grimbergen depuis l’année 1128. Donc nous ne sommes pas des derniers venus dans l’Église, surtout pas en Belgique, où nous avons eu énormément de rayonnement, énormément de paroisses, et nous avons fondé et fait beaucoup de choses.

 

Pouvez-vous dire un mot sur la vie de saint Norbert ?

C’est une vie un peu étrange dans le sens où c’est un noble qui n’a absolument pas envie d’être prêtre et religieux, puisqu'on l’envoie dans un monastère comme on le fait au Moyen-Age avec le cadet d’une famille noble. Et voilà qu’il rencontre le Christ, et voilà qu’en une fois il se convertit d’une manière phénoménale et cela va l’amener à fonder notre ordre, à tout quitter, à vivre dans la pauvreté, lui qui était riche, et à redécouvrir finalement ce pourquoi il était entré dans la vie religieuse. Alors il a beaucoup de péripéties...C’est une figure qui est pleine de feu. Saint Bernard, qui était son ami, un autre grand réformateur de l’Église, disait : « Norbert se distingue par sa foi. » Il a une foi extraordinaire dans le Saint-Sacrement et dans la messe, qu’il célébrait tous les jours, ce qui apparemment à l’époque était rare, ça commençait à peine à se faire, et il célébrait avec une grande foi. Et je pense que ça c’est une des grandes spécificités de saint Norbert, c’est cette foi, c’est cette vigueur, c’est cet amour de feu pour le Christ.

 

En Belgique il y a sept abbayes occupées par des communautés de chanoines prémontrés dont une en province de Namur, une à Bruxelles et cinq en région flamande, donc l’Ordre Prémontré semble s’en tirer assez bien face à la crise des vocations qui a touché notre pays. A quoi attribuez-vous cette bonne santé des abbayes prémontrées en Belgique ?

Je crois que c’est un cocktail de beaucoup de choses, c’est-à-dire que le fait que nous vivons ensemble, cela attire des jeunes qui ont envie de devenir prêtre mais n’ont pas envie de se retrouver seul dans un presbytère. Nous ne sommes pas des communautés coincées, c'est-à-dire où il faut presque demander la permission pour remuer le gros orteil, dans certaines communautés c’est un peu comme ça. Chez nous, il n’y a pas cela. Il y a cette sagesse des siècles et il y a aussi cette souplesse qui permet de vivre dans ce monde, mais en même temps d’avoir la beauté de la liturgie, la chaleur de la vie fraternelle et une certaine tradition. Voilà, je crois que c’est ce petit cocktail-là qui attire les jeunes.

 

Comment décririez-vous une journée typique d’un chanoine prémontré à l’abbaye de Grimbergen où vous vivez ?

Alors d’abord c’est une journée qui commence tôt, puisque nous nous levons tous pour l’office du matin, qui chez nous commence à sept heures du matin. C’est une vie qui est rythmée sur la liturgie. Nous avons les laudes, nous avons la messe conventuelle tous les jours, qui est chantée, nous avons l’office du milieu du jour, l’office des vêpres, et entre tout cela nous avons nos paroisses. Par exemple, si moi j’ai un enterrement dans ma paroisse à Notre-Dame de Laeken, eh bien après la messe conventuelle, je me dépêche pour aller célébrer cet enterrement. Il y a tout le reste aussi, recevoir les gens, visiter les gens, préparer les baptêmes, les mariages, écouter les confessions, recevoir en direction spirituelle, écrire des sermons, écrire éventuellement une retraite, tout cela, ça remplit mes journées. Et le soir il y a les réunions, ça on n’y coupe pas dans les paroisses aujourd’hui (rires).

 

L'abbaye de Grimbergen et les autres abbayes prémontrées accueillent-elles des visiteurs, ou des hôtes, des groupes, ou certaines activités ouvertes à des personnes de l’extérieur ?

Bien sûr, comme toute abbaye qui se respecte, nous avons des hôtes, des gens qui viennent pour visiter les lieux, certaines abbayes plus que d’autres, la nôtre un peu moins, mais il y a des abbayes qui ne font pratiquement que cela, accueillir des gens du matin jusqu’au soir. C’est un charisme qui est propre aux communautés religieuses et cela attire parfois des gens qui ne vont pas aller spécifiquement dans une paroisse, parce qu’il y a toujours dans chaque abbaye quelque chose d’un peu magique qui attire les gens.

 

On peut faire un séjour à Grimbergen ?

Oui, on peut faire un séjour à Grimbergen, mais évidemment ce sera un séjour en néerlandais puisque la communauté est néerlandophone, et vous savez que quand on est sur la frontière linguistique, les gens sont toujours un peu plus tranchés sur leurs positions. Mais bon, nous sommes ouverts à tout le monde bien entendu.

 

Vous servez également en paroisse à Notre-Dame de Laeken. Quelles sont vos activités et responsabilités dans le cadre de cette charge pastorale ? Parmi les différents aspects de cette charge, lequel préférez-vous ? Ou bien qu’est-ce qui vous touche le plus dans l’exercice de cette charge ?

Cela fait presque vingt ans que je suis vicaire dans cette paroisse. Je vois les choses évoluer aussi. Ce qui me touche le plus, ce que j’aime le plus dans le travail paroissial, c’est le fait que j’ai contact avec monsieur tout le monde, et surtout monsieur qui ne va jamais à l’église. C’est vraiment monsieur tout le monde, et on voit dans une grande paroisse de ville, la population changer et évoluer. Ce que j’aime beaucoup c’est prêcher. Prêcher le dimanche à ce public qui est intéressé mais qui n’est pas toujours des plus convaincus. J’aime aussi les baptêmes, c’est moi qui ai la pastorale des baptêmes, et il y a quelque chose de très beau dans le rituel du baptême. C’est le début : sans le baptême, on ne devient pas chrétien. Ça ce sont les choses, essentiellement, que j’aime beaucoup dans ma charge de vicaire paroissial.

 

Pouvez-vous dire un mot sur vos travaux ou autres activités ?

Les travaux que j’ai fait c’est essentiellement être fidèle à ma vie religieuse. Mon travail essentiellement c’est de prêcher, c’est de vivre la vie religieuse. Je suis aussi relié à une radio flamande qui s’appelle « Radio Spes » qui émet depuis la basilique de Koekelberg. Tous les soirs depuis vingt ans, j’ai la prière du soir à 21h, qu’on peut également suivre sur internet, c'est sur 105FM pour ceux qui habitent Bruxelles. On peut m’entendre à cette heure-là, en néerlandais, faire les prières du soir. Ce sont là essentiellement mes travaux, si je puis dire ainsi.

 

Quelles sont selon vous les clés de l’évangélisation, ou de la réenvangélisation, au XXIème siècle ?

 Je crois que c’est être authentique, être vrai, c’est ça qui attire. Quand on voit toutes les choses nouvelles qui fleurissent dans l’Église, alors que l’on dit que l’Église va mourir, on voit que ce sont des choses qui sont vraies, qui sont authentiques, qui sont fidèles à l’Évangile, c’est ça la clé de l’évangélisation, le reste finalement, on le voit, ça meurt.

 

Quel conseil général donneriez-vous aux jeunes qui voudraient découvrir la foi et l’Église ?

D’abord venez voir. Venez à l’église. Ça ne sert à rien de rester derrière son ordinateur, ce n’est pas comme ça que l’on découvre l’Église. Et allez dans des communautés qui rayonnent. C’est vrai qu’il y a des paroisses qui meurent, où il n’y a plus que dix personnes. Je dirais que ce n'est pas là que vous allez découvrir la vie de l’Église. Venez dans les communautés où il y a des jeunes, où il y a une belle liturgie, et où il y a de belles choses qui se font en dehors.

 

On parle parfois aujourd’hui de crise au niveau des vocations, pas seulement les vocations religieuses et sacerdotales, mais aussi les vocations au mariage et à la vie de famille. Qu’est-ce qui est indispensable, qu’est-ce qui est recommandable, pour qu’un jeune chrétien, une jeune chrétienne réponde à la vocation qui est la sienne ?

Vous avez très bien dit, à propos des vocations religieuses, que ce n’est pas seulement un problème lié aux vocations religieuses, c’est un problème général dans l’Église, il y a un manque de foi dans l’Église. Et donc, les vocations religieuses et sacerdotales viennent de la foi des fidèles, et s’il y a moins de foi chez les fidèles, il y aura moins de vocations religieuses et sacerdotales. C’est toujours la même chose. Mais je dirais que ce qu’il faudrait pour rallumer la flamme, c’est essentiellement plus de conviction, plus de foi, plus de prière. S’il n’y a pas ça dans un peuple chrétien, et bien il n’y a plus de peuple chrétien. Toutes ces grandes familles catholiques où on voit qu’il n’y a plus rien finalement, ils ont des beaux noms et de beaux passés, avec de beaux arbres généalogiques et des grandes familles qui ont donné des évêques, des prêtres et des religieuses, mais aujourd’hui elles ne donnent plus rien parce que très souvent elles ne prient plus, très souvent il n’y a plus de vie de foi et c’est ça qu’il faut redécouvrir. C’est la foi, c’est la prière, c’est la fidélité à l’enseignement de Jésus.

 

Qu’attendez-vous de la seconde assemblée du Synode des évêques convoqués par le Pape sur le thème de la famille en octobre 2015 ?

Ce que j’en attends, c’est que la famille soit encouragée, voilà ce que j’en attends. Le reste c’est de la spéculation et du blabla de journalistes, qui nourrit parfois de grandes attentes chez certains. Moi ce que j’en attends c’est que la famille soit renforcée.

 

On a parfois l’impression que l’Église est divisée en différentes tendances au niveau théologique, pastoral, spirituel, liturgique, etc. Qu’est-ce qui peut rétablir ou renforcer l’unité de cette Église qui apparaît parfois aussi divisée ?

D’abord cesser de dire du mal l’un de l’autre, ça fait le jeu de ceux qui ne sont pas de notre famille, ça les arrange bien que nous soyons divisés. Arrêter de diviser l’Église, ça vaut pour toutes les chapelles, tous les clans, toutes les divisions. Et ça vaut aussi pour tous les journalistes, qui souvent, même s’ils se disent chrétiens, écrivent des bêtises et divisent, et diabolisent les gens. Et ça je crois que c’est très mauvais. Pour le reste, le seul juge de la vérité des mouvements, c’est le temps. Le temps montrera ce qui vient de Dieu et ce qui ne vient pas de Dieu. Ce qui ne vient pas de Dieu va mourir, et ce qui vient de Dieu continuera à prospérer parce que c’est Lui qui est derrière.

 

> Le site internet de l'abbaye de Grimbergen: www.abdijgrimbergen.be

 

15/11/2014

Un rap sur la miséricorde de Dieu - "Alive Again" [Fresh Sánchez & StelioN]

 

Alive Again [Revenu à la Vie] est le nouveau single des artistes catholiques Fresh Sánchez et StelioN, dont l'oeuvre conjointe verra le jour fin novembre. Ce premier titre sur le CD du même nom traite de l'expérience du pardon de Dieu à l'image de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 11-32).

Source: Un rap sobre la misericordia de Dios

 

> Enlevons la poutre: allons nous confesser

 

Paroles: Alive Again

Me encuentro aquí en la Tierra caminando por la senda
escupo en estas lineas lo que a mi me representa
no son ideas son experiencias,
de un pobre hijo pródigo que cae y se lamenta.
Yo soy uno más, mira, yo soy como tú,
me he rebozao en el fango pero me salvó la Cruz.
Luces en las sombras de este valle que es el Mundo,
de lágrimas regado por pecados y sus frutos.
Astuto buscador de palabras de verdad,
valiente soñador de ser fiel hasta el final,
vivo, lucho, guerra espiritual,
sufro, siento, que esto no es el final.
He vivido de espaldas a Ti,
que eres la fuente que da la vida,
he dormido en brazos de la muerte en cada caída.
Si en el centro no estás Tú, todo se desmorona,
si en el centro no estás Tú, todo esto es una broma.
Paloma, que vuela sin cesar
al amparo de este aire que nos hace respirar,
suspiros tan profundos cual profunda es la caída,
que mina mi moral y hace mella en mis heridas.
 
 
Oh I know, I know I did it wrong,
I feel it in my soul,
now treat me like (like),
like I was (was),
I was just a slave but you,
you call me son, you put a ring in my finger
and I thank you, oh God
I was dead but I'm alive again.
I was dead but I'm
dead, dead, but
dead but I'm alive again.
 
 
Caer no es lo que importa, lo importante es levantarte,
caminar en la luz sabiendo quien va delante.
Duras son las piedras que nos hacen tropezar,
zarpamos de este océano en busca de eternidad,
Con manos doloridas y ensuciadas por luchar,
amar es lo que Tú nos dejaste en heredad,
sé que mis miserias me avergüenzan al seguirte,
pues no merezco nada y aun así Tú me elegiste.
Solo Tú me alientas,
solo Tú me guías,
solo Tú haces que aparezca en mi rostro alegría.
Ser testigo de tu gracia es el mejor ejemplo,
lo bueno que hay en mí, solo a Ti Dios te lo debo.
Cuenta cuantas veces no has podido levantarte,
sin su misericordia nadie aquí puede salvarse.
Vivo encadenado en las caídas día a día,
la oscuridad hoy cubre lo que ayer sí relucía.
Yo creo en tu bondad, pues así lo experimento,
en cada instante cada momento,
yo aquí te siento,
eres mi Padre, el Pan de mi sustento,
el Hijo que entregó su vida dándonos ejemplo.
 
 
Oh I know, I know I did it wrong,
I feel it in my soul,
now treat me like (like),
like I was (was),
I was just a slave but you,
you call me son, you put a ring in my finger
and I thank you, oh God
I was dead but I'm alive again.

 

28/09/2014

Synode sur la famille: le Cardinal Ouellet et le Cardinal Scola publient dans la revue Communio pour une pastorale en accord avec la foi

communio,synode sur la famille,amour,miséricorde,eucharistie,fidélité jusqu'à la mort,sacrements,mariage, divorcés-remariésDans la dernière édition de la revue théologique internationale Communio, deux cardinaux de l’Église catholique vont directement à l'encontre de la position du Cardinal Kasper pour défendre avec respect l'enseignement de l’Église en matière de mariage et pratique pastorale concernant la réception de la Sainte Communion par les personnes divorcées et remariées. Les deux articles peuvent être téléchargées sur le site de Communio. Les Cardinaux Ouellet et Scola rejoignent le chœur fort de soutien à l'enseignement traditionnel de l’Église, parmi lesquels nous pouvons citer la réponse des théologiens Dominicains dans Nova et Vetera et la collection d'essais, Remaining in the Truth of Christ publié par Ignatius Press [également disponible en français: Demeurer dans la vérité du Christ].

Le Cardinal Scola parle de la relation intrinsèque entre l'Eucharistie et le consentement matrimonial dont il dit qu'elle “reste encore trop extrinsèque”.

Je ne veux pas dire que la valeur de l'Eucharistie est effacée, mais elle court le risque d'être rétrogradée au rôle d'occasion de bénédiction générique des époux par Dieu. Le Sacrifice eucharistique est, au contraire, la condition définitive dans laquelle le consentement matrimonial est donné. Il permet aux époux de décider d'accepter l'appel du Christ, l’Époux, comme l'origine de leur décision.

Le Cardinal Scola examine la pratique ecclésiale qui n'accepte pas que les personnes divorcées et remariées reçoivent la Sainte Communion à la lumière de cette relation intrinsèque entre l'Eucharistie et les vœux du mariage. Il montre clairement comment cette pratique n'est ni arbitraire ni “non-pastorale” mais une conséquence réelle et nécessaire entre l'Eucharistie et du consentement marital.

Pourtant, ce qui est en cause ici n'est pas une action arbitraire du Magistère de l’Église, mais plutôt une prise de conscience du lien inséparable qui unit l'Eucharistie et le mariage. À la lumière de cette relation intrinsèque, il doit être dit que ce qui entrave l'accès à la réconciliation sacramentelle et l'Eucharistie n'est pas un seul péché, qui peut toujours être pardonné lorsque la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend l'accès à ces sacrements impossible est plutôt l'état (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se trouvent – un état qui contredit en lui-même ce qui est signifié par le lien entre l'Eucharistie et le mariage. Cette condition est celle qui doit être modifiée afin de pouvoir correspondre à ce qui est effectué dans ces deux sacrements.

Le Cardinal Ouellet affirme le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité en termes de présence du Christ dans le sacrement du Mariage.

Que se passe-t-il réellement dans cet échange de dons qu'est le mariage sacramentel ? L’Église offre au Christ le couple baptisé dans leur acte de don mutuel d'eux-même dans la foi. Le Christ, l’Époux de l’Église, répond avec un don nuptial, un charisme de l'Esprit Saint (1 Cor. 7.7), qui scelle cette union avec un joint indissoluble qui n'est rien d'autre que la présence de l'Amour absolu et irréversible de l’Époux divin ... Je ne parle pas ici d'un «idéal» offert aux conjoints afin de motiver leur amour fidèle et fécond . Je parle du couple appartenance au Christ comme un corps appartient à la tête, comme les conjoints appartiennent à l'autre.

Le Cardinal Ouellet met en garde contre l'idée que la mission de l’Église serait de gérer et d'appliquer la miséricorde de quelque façon qui lui semble bonne.

La mission de l’Église est de témoigner de cet événement (le Mystère Pascal du Christ) en proclamant le kérygme et l'administration des sacrements. Elle n'a pas, cependant, une «gestion» exclusive et exhaustive de la miséricorde ... Ce qui est en jeu, c'est la vérité du témoignage de Christ. La nouvelle situation de la personne divorcée remariée ne lui permet pas d'exprimer authentiquement ce témoignage parce que sa nouvelle union est en contradiction avec l'amour du Christ, qui a été fidèle jusqu'à la mort. Ce n'est pas un manque de miséricorde de la part de l’Église si elle n'autorise pas l'absolution sacramentelle et la communion eucharistique, même après une conversion authentique de la personne divorcée et remariée. Ce qui est en jeu, c'est la fidélité du Christ à son propre témoignage, que l’Église ne se sent pas libre de modifier de peur qu'elle trahisse la vérité qui est le fondement de l'indissolubilité du mariage ... Les nouvelles ouvertures pour une pastorale basée sur la miséricorde doivent prendre leur place dans la continuité de la tradition doctrinale de l'Église, qui est elle-même une expression de la miséricorde divine.

(Cardinals Ouellet and Scola: more oposition to revisionism - Traduction par Espérance Nouvelle)

Saint Clément d'Alexandrie: la miséricorde selon Dieu

Commentaire de l’Évangile du jour

Par Saint Clément d'Alexandrie

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »

      Les portes sont ouvertes à chaque personne qui se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son cœur, et le Père reçoit avec joie un enfant qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton cœur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu'ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l'Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s'est écrié : « C'est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6; Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse » (Ez 33,11) ; « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s'ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu'ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18).

      Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour à nos frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, nous savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ! Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l'on cesse de pécher et que l'on ne regarde plus en arrière... Regrettons amèrement donc nos fautes passées et prions le Père pour qu'il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l'Esprit, effacer nos méfaits passés.

 

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Homélie « Quel riche sera sauvé ? », 39-40 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 141 rev.)

(L'Evangile au quodidien)

 

06:30 Publié dans Saints | Tags : miséricorde, conversion | Lien permanent | Commentaires (0)

12/09/2014

Enlevons la poutre: allons nous confesser

Au lieu de juger notre Mère l’Église, au lieu de critiquer ses enseignements comme trop exigeants et ses normes comme ne correspondant pas suffisamment à celles de l'establishment dominant et trop éloignées des convenances sociales contemporaines, au lieu de la juger trop riche, trop hiérarchique, trop soucieuse de la vérité et de la transmission du dépôt immuable de la foi, trop soucieuse du salut éternel des âmes et pas assez de nos intérêts terrestres, pourquoi ne pas plutôt demander humblement pardon à Dieu pour nos propres péchés à travers le sacrement de la confession ? Dans ce sacrement, nous recevons la miséricorde que Dieu nous offre en avouant nos péchés, en les regrettant et en y renonçant. Aucun péché n'est trop grand, trop grave pour être avoué puis pardonné par Dieu dans son immense miséricorde. Le véritable regret des péchés et la ferme résolution d'y renoncer et de ne plus les commettre à l'avenir sont nécessaires pour la validité du sacrement, c'est à dire pour recevoir effectivement le pardon de nos péchés.

 

> Comment se confesser

> Aide pour l'examen de conscience en vue de la confession

> Exhortations à la confession et examen de conscience (les absolutions collectives ne sont possibles qu'en danger de mort imminente)

> Faire une bonne confession

> Conseils pour éviter la routine

26/08/2014

Purifiez l'intérieur: allez vous confesser !

"Purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur." (Mt 23, 26)

> Comment se confesser

> Aide pour l'examen de conscience en vue de la confession

> Exhortations à la confession et examen de conscience (les absolutions collectives ne sont possibles qu'en danger de mort imminente)

> Faire une bonne confession

> Conseils pour éviter la routine