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19/11/2014

Sermon XCIV de Saint Augustin : Le talent enfoui (Matt. XXV, 24-30)

464px-Philippe_de_Champaigne_-_Saint_Augustine_-_LACMA_-_without_frame.jpgANALYSE. — Plusieurs évêques étaient réunis à Hippone. Tous refusèrent de prêcher devant saint Augustin. Le grand docteur s'en plaint d'une manière charmante, et il invite avec un aimable à-propos tous les chefs de famille à faire chez eux les évêques, plutôt que de laisser oisif le talent qu'ils ont reçu.

Ces Seigneurs, mes frères et collègues dans l'épiscopat, ont daigné nous honorer et nous réjouir de leur présence; mais je ne sais pourquoi ils refusent de m'aider dans mes fatigues. Je tiens à le dire à votre charité devant eux, afin que votre attention et votre désir intercèdent en quelque sorte en ma faveur, et qu'eux aussi consentent à prêcher quand je les en supplie. Qu'ils donnent de ce qu'ils ont reçu et qu'ils veuillent bien travailler plutôt que de s'excuser. Pour moi effectivement je suis épuisé et à peine capable de parler; je ne vous dirai donc que quelques mots et vous les recevrez avec plaisir. Nous avons d'ailleurs un mémoire des bienfaits que Dieu vient d'accorder par un saint martyr : tous ensemble nous écouterons ce mémoire avec plus de bonheur encore.

Que vais-je donc vous dire? L’Évangile vient de vous parler de la récompense des bons serviteurs et du châtiment des mauvais. Or tout le crime du serviteur réprouvé et condamné à d'affreux supplices, fut d'avoir refusé de donner. Il conserva intégralement ce qu'il avait reçu ; mais Dieu voulait qu'il le fit profiter; car Dieu est avare quand il s'agit de notre salut. Or si telle fût sa condamnation pour n'avoir pas donné, à quoi doivent s'attendre ceux qui dissipent?

Pour nous, vous le voyez, nous distribuons, nous donnons et vous recevez; nous cherchons votre intérêt; vivez donc sagement, car c'est en cela que consiste le profit que nous cherchons en donnant. N'estimez pas toutefois que vous ne devez pas donner aussi. Sans doute, il ne vous appartient pas de donner, du haut de cette chaire, mais vous pouvez donner partout. On attaque le Christ ? Défendez-le. On murmure contre lui? Répondez. On le blasphème ? Reprenez et éloignez-vous de la compagnie de ces malheureux. C'est ainsi qu'en donnant vous pourrez gagner quelques-uns d'entre eux.

Remplacez-nous dans vos maisons. Le mot d'évêque signifie celui qui surveille, celui qui exerce une soigneuse surveillance. A chacun donc, à chaque chef de maison il appartient d'y faire l'évêque, de voir quelle est la foi des siens, d'examiner si quelques-uns d'entre eux ne tombent pas dans l'hérésie, si ce n'est ni l'épouse, ni le fils, ni la fille, ni même le serviteur, car il a été racheté à un bien haut prix.

La doctrine de l'Apôtre met le maître au dessus du serviteur et le serviteur au dessous du maître (1). Le Christ toutefois a donné la même rançon pour l'un et pour l'autre. Ne méprisez donc pas les derniers d'entre vous, veillez avec tout le soin possible au salut des' membres de votre famille. Ainsi vous donnerez, ainsi vous ne serez point de paresseux serviteurs et vous n'aurez pas à craindre cette horrible condamnation.
 
1. Ephés. VI, 6; Tite, II, 9.

 

Caron, M. (Ed). Saint Augustin, Sermons sur l'Écriture. Robert Lafont, Paris. 2014. p.844-845.

Egalement disponible sur le site internet de l'Abbaye Saint Benoît du Port-Valais

 

> Messe du jour - Dimanche 16 novembre 2014

15/09/2014

En ce début d'année académique : recherche de la Vérité

Benoît XVI à l'issue de l'Angélus du 2 octobre 2011

"En ces jours de rentrée universitaire, je voudrais inviter les professeurs, à travers l’enseignement, à transmettre l’amour du savoir et de la vérité. Le savoir est important, mais plus encore la formation de la personne pour qu’elle discerne où se trouve la vérité et qu’elle puisse ainsi faire des choix libres. Éduquez aussi les jeunes aux valeurs morales et spirituelles authentiques pour les aider à trouver un sens à leur vie. En ce mois d’octobre, que la Vierge Marie, Notre-Dame du Rosaire, accompagne toutes les personnes engagées dans la formation et l’éducation!"


06/09/2014

Chronique de la création d'écoles catholiques et autres projets éducatifs

 

> Ouverture d'une école hors-contrat à Strasbourg

> Le triomphe d'une famille traditionnelle

> Une authentique éducation affective et sexuelle, un devoir pour tous les parents

> La nécessité du jeu dans l'éducation chrétienne

> Les écoles catholiques recrutent des professeurs

> Pères catholiques: éduquer ses enfants dans la piété aujourd'hui

> Portrait d'une directrice dévouée

 

Les enfants méritent le meilleur, et le meilleur vient de Dieu.

 

21:47 Publié dans Famille | Tags : éducation, école | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2014

Une authentique éducation affective et sexuelle, un devoir pour tous les parents

S’il te plaît parle-moi de l’amour – L'éducation affective et sexuelle de l'enfant de 3 à 12 ans

Inès Pélissié du Rausas

Préface de Xavier Lacroix

Edition Saint Paul, mai 2005

Livre-In%C3%A8s-Pellissi%C3%A9.jpgComment parler de sexualité à nos enfants ? Faut-il tout dire de l’acte sexuel, schémas à l’appui, au risque d’utiliser un vocabulaire trop technique ?

Comment, dans notre vie de famille, avoir un discours éducatif cohérent avec nos actes ? Comment assumer nos rôles respectifs de père et de mère en trouvant un langage approprié à chaque âge ?

Surinformés par l’école et les médias sur le sexe, de plus en plus de jeunes se sentent trompés. Ils attendent qu’on leur parle d’amour. Voulons-nous pour nos enfants le sexe « sans risque » ou bien l’amour vrai, qui engage deux personnes l’une envers l’autre ?

Beaucoup plus que d’une information scientifique sur la sexualité, c’est d’une éducation à l’amour dont l’enfant a besoin, qui tienne compte de sa psychologie et de l’expérience de son corps. Nous les parents, sommes les mieux placés pour la dispenser. Osons nous réapproprier cette mission : le bonheur de nos enfants est en jeu ! Qui d’autre leur parlera de l’amour, qui leur proposera une culture de vie ?

> S'il te plaît, parle-moi d'amour !

 

Sil-te-plait-Maman-346x260.jpgS’il te plaît, Maman, parle-moi de l’amour

Inès Pélissié du Rausas

Edition Saint Paul, juillet 2013

Que dire à ma fille pré-adolescente de 9 à 13 ans?

> S'il te plaît, Maman, parle-moi de l'amour

 

 

 

Papa, s’il te plaît, c’est beau, l’amour?

Inès Pélissié du Rausas

Que dire à mon fils préadolescent ?

Livre-Ines-p%C3%A8re-192x260.jpgCe livre est à destination des pères. L’auteur interpelle les papas à venir dialoguer avec leur fils, et ce, assez tôt (de 9 à 14 ans) sur la puberté masculine, la transformation du corps à l’heure de l’adolescence, sur l’identité masculine, la fécondité masculine, etc. Souvent silencieux et démuni, le père se décharge de ce rôle auprès de la mère ; devant les sollicitations et la place d’Internet dans les loisirs des enfants, la « confusion des genres » prônée dans les médias… toutes les questions de l’enfant sont ici évoquées dans un entretien d’homme à homme. C’est l’heure de responsabiliser les pères, de leur redonner leur place d’éducateur, au cœur de leur famille.

Courageux, le père n’évacue aucune impasse, conduit l’enfant à se construire dans une vision saine de la sexualité ; au cœur d’une société moderne.

Un parcours pédagogique réactualisé, truffé de témoignages. Sans vulgarité, toutes les questions sont abordées.

> Papa, s'il te plaît, c'est beau, l'amour ?

 

13/07/2014

La nécessité du jeu dans l'éducation chrétienne

Don Bosco a toujours souhaité que ses éducateurs considèrent chaque jeune dans toutes ses dimensions. Parmi elles, le loisir et le jeu tiennent une place essentielle, d’où l’importance de la cour dans sa maison du Valdocco, à Turin.

la cour de récréationSaint Jean Bosco donna à ses jeunes la passion du travail intellectuel et manuel, le goût pour les actes religieux et la foi, mais sans mésestimer le temps des loisirs. En effet, en tant qu’éducateur de jeunes, Don Bosco ne pouvait manquer de s’intéresser à leurs loisirs, en tenant compte de l’expérience de sa propre jeunesse. Une de ses intuitions était d’ailleurs que le loisir est un temps privilégié pour la construction de la personnalité.

Quand Jean Bosco insiste sur l’importance des loisirs et des jeux, il met aussi l’accent sur la liberté qui doit, selon lui, être laissée aux jeunes : « Qu’on donne ample liberté de sauter, de courir, de crier à cœur joie. La gymnastique, la musique, la déclamation, le théâtre, les sorties, favorisent puissamment la discipline et la bonne santé, soit physique, soit morale ».

En effet, si Don Bosco avait l’expérience du jeu, il en connaissait aussi la valeur pédagogique. C’est pourquoi il accordait la première place au jeu collectif. Mais il a étendu cette notion de détente éducative à toutes les formes de loisirs : le sport bien sûr, mais sans jamais oublier la musique et le théâtre, qu’il a toujours privilégiés.

Du côté du sport, Saint Jean Bosco accordait une grande importance aux grandes promenades à pied. Celle avec 300 détenus de la prison de Turin reste historique ; mais n’oublions pas les promenades d’automne avec ses pensionnaires. Ces promenades constituaient pour lui une merveilleuse forme de détente, ainsi qu’une occasion de provoquer la confiance. Il se montre d’ailleurs un guide fort intéressant, qui avait soin de renseigner les jeunes, sans jamais les lasser, tant son art de conteur était grand. Et sur la cour du Valdocco, se déroulaient des parties mémorables où les salésiens et les éducateurs se mêlaient aux jeunes.

La musique fut une autre passion de Jean Bosco, en même temps qu’un autre moyen d’éducation. Comme tout bon Italien, il a toujours aimé le chant, mais il fit figure de précurseur quand il lança autour de 1845 ses classes de chant populaire. A cette fin, il inaugura une méthode collective, et réussit à créer une chorale, dont les prestations étaient appréciées. La musique instrumentale est également une des caractéristiques des maisons salésiennes. La fanfare était d’ailleurs l’orgueil du Valdocco.
Dans le domaine purement artistique, le théâtre constitue un autre élément important des loisirs de l’Oratoire de Turin. Saint Jean Bosco lui assignait trois buts : distraire, instruire et éduquer.

Source: Salésiens de Don Bosco

19/06/2014

Pour être mieux entendu, il faut savoir écouter

Courrier International N°717 du 29 juillet au 18 août 2004 | page 30

Psychologie

Réagissant à une campagne de prévention contre l'usage des drogues sur le thème "Parlez des drogues aux jeunes, ils vous écouteront", John Caughlin, professeur de communication à l'université d'Urbana, dans l'Illinois, met un bémol. Il faut que les parents écoutent avant de parler. "Si vous n'avez pas l'habitude d'écouter votre enfant, il est irréaliste de croire qu'il vous suffit de vous asseoir avec lui, d'avoir une simple conversation avec lui" pour qu'il fasse ce que vous lui dites, explique-t-il sur ABC News.

Le chercheur américain a travaillé sur ce qu'il appelle le comportement de demande-retrait: lorsque dans une relation, une personne questionne, critique ou fait des reproches à une autre, celle-ci tente d'éviter le sujet. Dans les couples mariés, Caughlin a montré que, dans ces situations, chacun considère l'autre comme responsable de la situation, et que de tels malentendus peuvent rapidement s'amplifier et avoir des conséquences désastreuses: c'est un bon indice d'un proche divorce. En appliquant la même méthode aux relations parents-enfants, il met en évidence un mécanisme similaire. Pour Caughlin, "il faudrait que les parents reconnaissent qu'il est essentiel d'établir un dialogue constructif sur ce que leur enfant considère comme important (même si, en réalité, ils ne tiennent pas à en discuter). Cela ne signifie pas qu'ils doivent approuver tous les changements que désire l'adolescent. Mais, si on ne lui oppose que l'indifférence ou le repli, on risque au bout du compte de ne rien pouvoir exiger de lui en retour." Caughlin explique qu'un adolescent dont les plaintes ne sont pas prises en compte perd l'estime de soi ; de nombreux travaux de psychologie ont montré combien ce facteur était à l'origine de comportements addictifs. Le chercheur a même réussi à mettre en évidence un lien entre la manière dont les parents savent écouter les plaintes de leurs enfants et la tendance de ces derniers à prendre des drogues.