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02/03/2014

Préparation au Carême: 40 heures d'adoration à Bruxelles

Dimanche 2 mars à partir de 14h, commence l'adoration solennelle du Très Saint Sacrement pendant 40 heures, selon la Tradition de l'Église catholique romaine. Chacun est invité à s'associer selon ses capacités à cet élan de prière. Pour assurer une permanence d'adoration devant le Très Saint Sacrement exposé, une feuille d'inscription est mise à disposition dans l'église. L'inscription se fait heure par heure: par exemple de 14 à 15h, de 9h à 11h, etc. La nuit de dimanche à lundi sera une nuit d'adoration, celle de lundi (20h) à mardi (8h) une nuit de pause. Les 40 heures s'achèveront mardi 4 mars à 18 heures.

Église Saints-Jean-et-Étienne aux Minimes, rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles

L'initiative citoyenne "Un de nous" officiellement validée par la Commission européenne

Un de nous | 28 février 2014

Communiqué de presse de la Commission européenne du 28 février 2014:

La Commission européenne a officiellement agréé la seconde Initiative Citoyenne Européenne, avec des formulaires validés d’au moins un million de citoyens européens dans au moins 7 Etats membres.

Les formulaires de l’Initiative Citoyenne Un de nous dont les organisateurs demandent à l’Union Européenne d’établir une interdiction du financement des actions qui conduisent à la destruction d’embryons humains, spécialement dans le domaine de la recherche, de l’aide au développement et la santé publique, ont été contrôlés et validés par les autorités nationales des états membres.

Le nombre de citoyens soutenant cette initiative a dépassé la première Initiative validée le mois dernier  “Right2water”. 18 états membres ont dépassé le seuil minimal : Autriche, Croatie, Chypre, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lithuanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie et Espagne. Globalement, les déclarations de 1 721 626 citoyens ont été validées. La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Dans un délai de trois mois, les organisateurs doivent être invités à intervenir à Bruxelles pour expliquer plus profondément leur position et une audition publique doit être organisée au Parlement. Ensuite la Commission doit décider si elle adopte une nouvelle législation en la matière, ou si elle prend en compte d’une manière ou d’une autre cette demande ou encore si elle ne fait rien en ce sens.

Quelle que soit l’issue, la Commission devra expliquer les raisons de sa position en associant l’ensemble du collège des commissaires.

 

Le communiqué du 21 février 2014 sur le succès de l'initiative Un de nous:

Un de nous confirmé comme l'initiative citoyenne européenne ayant recueilli le plus grand nombre de signatures 

01/03/2014

L'Allemagne replonge dans l'eugénisme d'État

Abbé Ralph Weimann | L'Homme Nouveau | 1 mars 2014

Pour conjurer le démon de l’eugénisme auquel le IIIe Reich avait cédé, l’Allemagne s’était dotée en 1949 d’une Constitution qui proclamait l’intangibilité de la vie humaine. Depuis le 1er février une brèche a été ouverte dans cette loi fondamentale garante de l’éthique de l’État allemand.

L'eugénisme étatique

Le 1er février dernier, l’Allemagne a plongé de nouveau – du moins en partie – dans ce qu’il faut bien appeler l’eugénisme étatique, celui de l’État démocratique. Dans ce pays, la loi sur la protection de l’embryon du 13 décembre 1990 avait été amendée et élargie par la loi sur la réglementation du diagnostic préimplantatoire (DPI), entrée en vigueur le 21 novembre 2011. Ce sont les lignes directrices de cette loi, approuvées par le Bundestag (Chambre des députés), le 14 novembre 2012, qui sont entrées en vigueur le 1er février 2014.

D’âpres discussions

La loi sur le DPI a fait l’objet de discussions très âpres, car la classe politique dirigeante, tant de la CDU-CSU (les ­chrétiens-démocrates au pouvoir) que du SPD (les sociaux-démocrates), craignait avant tout de réveiller les vieux démons du nazisme. En effet, le cauchemar du Troisième Reich risquait bien de resurgir, même si, bien évidemment, il ne s’agissait plus de se référer au terrible concept, inspiré du darwinisme, de « lebenswerten » et de « lebensunwerten », ou de vie digne ou indigne d’être vécue, qui constituait le fondement de l’eugénisme de l’État totalitaire nazi.

Une brèche dans la digue

Pourtant, le 1er février, la nouvelle loi a ouvert une brèche dans la digue constituée par la Loi fondamentale allemande du 8 mai 1949 (la Constitution de l’Allemagne fédérale), érigée pour protéger la société contre l’éventuelle résurgence d’un régime légalisant l’eugénisme. De fait, l’article 1 de cette Loi fondamentale proclamant l’intangibilité de la vie humaine, avait jusqu’à maintenant inspiré une législation et une jurisprudence interdisant, ou du moins restreignant considérablement, l’application des technologies modernes visant à la « sélection des vies humaines ». Après l’auto-dénonciation provocatrice d’un gynécologue berlinois, le Dr Mattias Bloeche, affirmant avoir pratiqué clandestinement des DPI, qui fut suivie de son acquittement par le Tribunal fédéral en 2010, le Parlement allemand dut se saisir de ce sujet, ce qui déclencha inévitablement un débat de fond très délicat, celui du rapport entre le progrès scientifique et le caractère intangible de la vie humaine.

Trois options

Trois options s’offraient au législateur :

1. Interdire le DPI.

2. L’autoriser.

3. Le permettre dans des cas bien déterminés.

Très rapidement, les députés allemands ont été confrontés à l’option suivante : faut-il privilégier la souffrance de la femme confrontée à la naissance d’un enfant atteint d’une malformation physique ou mentale, ou le droit à la vie de tout embryon ? L’attention de la majorité d’entre eux s’est particulièrement focalisée sur le désir d’enfant de ces couples qui risquent de transmettre une maladie héréditaire à leur descendance. En omettant de se prononcer sur la question du caractère éthique ou non du DPI, les parlementaires se sont de facto rendus à cette nouvelle conception de la personne humaine, qui est fondée avant tout sur le pouvoir de la science sur la vie humaine, et le critère de la « qualité », un substantif qui fait écran à celui d’« eugénisme ».

Ambiguïté

Les débats ont aussi mis en évidence le dilemme auquel est confrontée la classe politique allemande : alors que dans le contexte de la société dite multiculturelle, l’État proclame sa neutralité, et donc refuse de faire sienne une vision spécifique de l’être humain, il est encore tributaire d’une Loi fondamentale qui – en particulier dans son article premier – est l’expression des racines chrétiennes de ce pays. D’où l’ambiguïté de la loi sur le DPI, qui, d’un côté interdit en principe ce dernier, tout en l’autorisant dans certains cas… Une législation digne de la personne humaine aurait dû avoir pour fondement un « oui » sans condition à la vie humaine, ce « oui » responsable « devant Dieu et devant les hommes », dont parle justement la Loi fondamentale allemande.

Pour aller plus loin : Enquête au cœur de l'eugénisme, hors série de L'Homme Nouveau.

27/02/2014

Cardinal Müller sur le mariage: « Nous ne pouvons pas amoindrir la Parole de Jésus-Christ »

FM L'Evangile de la Vie | 27 février 2014

Le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle dans une interview publiée mardi par La Stampa :

     « Le dogme de l'Eglise n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Eglise, rien de moins que la Parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Eglise ».

     Dans le même entretien, il a dénoncé « une idéologie qui s'étend contre la famille, et contre le mariage »

« Il existe évidemment et il a toujours existé des difficultés individuelles et personnelles dans le mariage, mais ici la question est celle du mariage en tant qu'institution divine. (…) Nous ne voulons pas seulement défendre le mariage et la famille, nous voulons aussi soutenir le développement de la famille dans notre société. Jésus-Christ a clairement institué le mariage en tant que sacrement, avec les éléments de l'indissolubilité et de la bipolarité des deux sexes. »

«Le ministère ne peut avoir une conception différente de celle de la doctrine, la doctrine et le soin pastoral sont la même chose. Jésus-Christ en tant que pasteur et enseignant et Jésus-Christ en tant que parole ne sont pas des personnes différentes. Non, la doctrine de l'Eglise est très claire. Nous devons rechercher des manières pour développer le soin pastoral en faveur du mariage, mais pas seulement pour les divorcés-remariés, mais pour ceux qui vivent dans le mariage. Nous ne pouvons pas toujours nous focaliser sur cette seule question de savoir s'ils peuvent communier ou non. Les problèmes et les blessures résident dans le divorce, les enfants qui ne peuvent plus avoir leurs parents et qui sont contraints de vivre avec d'autres qui ne sont pas leurs parents : voilà les problèmes. »

« Nous ne pouvons pas amoindrir la révélation et la Parole de Jésus-Christ parce que tant de catholiques ne connaissent pas la réalité. » « Nombreux sont ceux qui ne participent pas à la messe dominicale parce qu'ils ne connaissent pas sa valeur pour leurs vies. Nous ne pouvons pas dire, par voie de conséquence, que la messe est moins importante ! Ce serait un paradoxe si l'Eglise disait, parce que tous ne connaissent pas la vérité, que la vérité n'est pas obligatoire pour l'avenir. » (La Stampa. Traduction française: Jeanne Smits)

> Cardinal Müller : "Catholic Church doctrine is clear on the issue of remarried divorcees"

> "Un témoignage en faveur du pouvoir de la grâce"

> "Un Oui est un Oui": témoignage de Vincent, divorcé et fidèle

 

En Syrie, l’EIIL interdit aux Chrétiens de porter la croix

Le groupe de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ou « Daech », au sein duquel se battent de nombreux djihadistes belges, a annoncé mercredi avoir imposé une série de règles aux habitants chrétiens de la ville de Raqqa qu'il contrôle dans le nord de la Syrie.

Le groupe a annoncé lui-même cet "accord" dans un texte publié par des forums djihadistes et portant le cachet de l’organisation. Il comporte 12 règles censées garantir la "protection" des chrétiens. Ceux qui ne le respecteront pas seront traités comme des ennemis, a-t-il menacé.

Le texte stipule notamment que les chrétiens doivent verser une taxe, qui était imposée aux premiers temps de l'islam aux non-musulmans. Les chrétiens fortunés doivent payer jusqu'à l'équivalent de 13 grammes d'or pur, ceux de la classe moyenne devront verser la moitié de cette somme et les défavorisés le quart.

L'"accord" exige également que les chrétiens s'abstiennent de montrer "une croix ou toute chose de leur Livre dans les marchés ou les endroits où il y a des musulmans", de faire sonner les cloches des églises et d'"utiliser des haut-parleurs pour faire entendre leurs prières". Les chrétiens doivent également s'abstenir de "célébrer leurs rituels (...) hors de l'église".

> Lire la suite sur lalibre.be

Conférence « Les sociétés secrètes à l'aube de la Révolution française » vendredi 7 mars à Bruxelles

conférence, sociétés secrètes, Révolution française, 7 mars 2014, Bruxelles, vendredi 7 mars, Aumônerie Saint-Jean-Bosco, BICSchool, BICS

Aumônerie Saint-Jean-Bosco

Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

Vendredi 7 mars à 19h

« Les sociétés secrètes à l'aube de la Révolution française »

Conférence pour étudiants et jeunes travailleurs par

le Professeur Ph. Pichot-Bravard

Docteur en droit, maître de conférences à l'Université de Brest, écrivain et directeur d'émission sur Radio Courtoisie, professeur d'histoire de l'Église à l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre

Brussels International Catholic School

rue Général Leman, 86

1040 - Bruxelles (Etterbeek)

Samedi 8 mars 18h à Bruxelles: Messe anniversaire de l'élection du Pape François

A l'occasion du 1er Anniversaire de l'élection
de Sa Sainteté le Pape François
Monseigneur André-Joseph Léonard,
Archevêque de Malines-Bruxelles,
Monseigneur Giacinto Berloco,
Nonce Apostolique auprès du Royaume de Belgique,
Monseigneur Alain Lebeaupin,
Nonce Apostolique auprès de l'Union Européenne,
ont l'honneur de vous inviter à la célébration eucharistique
en la Cathédrale des Saints Michel et Gudule de Bruxelles,
le samedi 8 mars 2014 à 18.00 heures.
 

Messe, anniversaire, élection, Pape François, Mgr Léonard, Mgr Berloco, Mgr Lebeaupin, cathédrale, Bruxelles, 8 mars 2014, samedi 8 mars

25/02/2014

Avortement : "Travailler dans un centre IVG, la pire chose que j’ai faite dans ma vie"

Aleteia | 24 février 2014

« Le bruit de la pompe d’aspiration me hante toujours », raconte l’infirmière Marianne Anderson après deux années de travail dans un des plus grands centres d’avortements de l’Indiana, aux Etats-Unis.

Marianne Anderson a travaillé de début 2010 à juillet 2012 dans un centre d’avortement du Planning familial (Planned Parenthood) à Indianapolis, le plus grand de l'Etat de l'Indiana, aux Etats-Unis. Aujourd'hui elle affirme que c’est « la pire chose qu'elle ait faite » dans sa vie.

Quand elle a commencé à y travailler, elle ne savait pas trop quoi penser de l'avortement : parfois elle le justifiait en voyant dans son hôpital des filles qui avaient tenté de s’avorter elles-mêmes, ce qui l’incitait à souhaiter « un endroit sûr » pour cela.

Mais dans son nouveau lieu de travail, se souvient Marianne Anderson, « à plusieurs reprises des difficultés ont surgi avec des avortements, et il a fallu appeler l'hôpital pour venir chercher les femmes [en danger]. Une fois, c’était une femme qui perdait tout son sang. Des caillots de sang se formaient, sa pression artérielle tombait ».

Sa dramatique expérience l’amène aujourd’hui à dire que ce centre d’avortement est « une affaire d’argent, un endroit triste, triste à mourir pour y  travailler ». Anderson était chargée d'injecter la sédation, par voie intraveineuse, à ses patientes.
 « On nous disait que si  nous ne répondions pas à la troisième sonnerie du téléphone, nous serions renvoyées, car ils avaient besoin d’argent » explique-t-elle. « À notre réunion hebdomadaire du personnel, on nous rappelait que nous devions dire aux clientes d’éviter les personnes leur conseillant sur les dangers de l’avortement, car on avait besoin d’argent ».

Anderson a fini par tomber malade du fait de ce qu’elle a vu dans la salle ‘POC' du Centre: POC signifie ‘Product of Conception' (Produit de la conception). « On devait les verser (les produits de la conception) dans une passoire, et ensuite évacuer les restes dans les toilettes ».

L’infirmière se souvient : « Un jour, un médecin parlait au bébé avorté en cherchant toutes les parties [de son corps]: ‘’Allez, petit bras, je sais que tu es là! ¡ Maintenant arrête de te cacher de moi!'’ Cela me rendait malade, me tordait l’estomac ». « Le bruit de l’appareil d’aspiration quand il était mis en marche me hante toujours », soupire Marianne Anderson.

Un jour, elle a vu une annonce pour le livre Unplanned, écrit par Abby Johnson, ancienne directrice du  Planned Parenthood au Texas, et qui a quitté son poste en 2009 pour devenir militante pro-vie. L’infirmière a lu le livre, pris contact avec l’auteur, et celle-ci l’a mise en rapport avec Eileen Hartman, avocate locale pro-vie qui dirige le projet Gabriel, un réseau de bénévoles de l'Église qui aident les femmes confrontées à des grossesses difficiles ou imprévues.
 Par l’entremise d’Eileen, l’infirmière Marianne  Anderson a pris contact avec l'ensemble du réseau pro-vie. Elle a beaucoup  parlé avec Eileen, et fait la connaissance de plusieurs personnes, qui  ont commencé à prier pour elle.

L’infirmière a fini par représenter un « problème » au sein de ce centre d'avortement, car elle « parlait trop avec les filles (qui allaient avorter), leur demandant si elles étaient sûres de vouloir le faire ». Un jour de juillet, on l’a renvoyée, mais juste à ce moment-là, son téléphone s’est mis à vibrer dans son sac : c’était un appel  du Community North Hospital à Indianapolis, qui lui proposait un nouveau poste, celui qu’elle a toujours. « J’aime maintenant mon travail », se réjouit-elle. « Je travaille avec des personnes chrétiennes merveilleuses ».

L'infirmière a raconté ses expériences lors d’un dîner du projet Gabriel, le 6 Février dernier.  « Cela a été un chemin continu pour moi. Parler de tout cela est douloureux pour moi, mais en même temps curatif".

Récemment, l'infirmière a suivi une retraite consacrée à la guérison spirituelle des personnes qui ont travaillé dans des centres d'avortement. On a demandé aux participants de donner un nom, à chaque jour qui passe, à un enfant avorté, dans des avortements auxquels elle a participé. Elle ne se souvient pas du nombre d’avortements, mais on imagine qu’il lui  faudra « plusieurs années avant de parvenir au bout de la liste ». Cependant, au milieu de sa douleur, maintenant elle se dit heureuse. (Gaudium Press)

 

24/02/2014

« Usque ad sanguinis effusionem pro incremento christianæ fidei... »

* 22/2/2014 : Consistoire pour la création des nouveaux cardinaux par le Pape François. La cérémonie s'est déroulée en présence du Pape émérite Benoît XVI (vidéo ici.)
Le livret de la célébration montre que c’est uniquement le latin, langue de l’Eglise universelle, qui a été utilisé :
cliquer ici.

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Source: Pro Liturgia

 

« Ad laudem omnipotentis Dei et Apostolicæ Sedis ornamentum, accipite biretum rubrum, Cardinalatus dignitatis insigne, per quod significatur usque ad sanguinis effusionem pro incremento christianæ fidei, pace et quiete populi Dei, libertate et diffusione Sanctæ Romanæ Ecclesiæ vos ipsos intrepidos exhibere debere. »

20:42 Publié dans Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

Reconnaissance des unions homosexuelles: ce qu'en dit le Magistère de l'Eglise

Extrait du document "Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles" publié le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur ordre du Souverain Pontife Jean-Paul II:

IV. COMPORTEMENTS
DES HOMMES POLITIQUES CATHOLIQUES
VIS-À-VIS DE LÉGISLATIONS FAVORABLES
AUX UNIONS HOMOSEXUELLES

10. Si tous les fidèles sont tenus à s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, cette responsabilité incombe en particulier aux hommes politiques catholiques en raison de leur charge propre. Face à des projets de loi favorables aux unions homosexuelles, les indications éthiques suivantes sont à prendre en considération:

Dans le cas où serait proposé, pour la première fois à l'Assemblée législative, un projet de loi favorable à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d'exprimer clairement et publiquement son désaccord et de voter contre ce projet de loi. Accorder le suffrage de son vote à un texte législatif aussi nuisible pour le bien commun de la société serait un acte gravement immoral.

Dans le cas où le parlementaire catholique se trouverait en présence d'une loi favorable aux unions homosexuelles déjà en vigueur, il doit s'opposer par les moyens qui lui sont possibles et faire connaître son désaccord: il s'agit pour lui de rendre un vrai témoignage à la vérité. S'il n'était pas possible d'abroger complètement une loi de ce genre, on pourrait, en faisant appel aux indications exprimées dans l'encyclique Evangelium vitae, «  licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d'une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique  », à condition que soit manifeste et connue de tous «  son opposition personnelle absolue  » aux lois de ce genre et que le danger de scandale soit évité. (Jean-Paul II, Lettre encyclique Evangelium vitae, 25 mars 1995, n. 73.) Ceci ne signifie pas qu'en la matière, une loi plus restrictive puisse être considérée comme juste, ou du moins acceptable; c'est plutôt une tentative légitime et nécessaire visant à abroger au moins de manière partielle une loi injuste quand son abrogation totale n'est pas encore possible.

CONCLUSION

11. L'Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société.

Durant l'audience accordée le 28 mars 2003 au Cardinal Préfet soussigné, le Souverain Pontife Jean-Paul II a approuvé les présentes considérations, décidées lors de la Session ordinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en a ordonné la publication.

Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 3 juin 2003, mémoire de Saint Charles Lwanga et de ses compagnons.

Joseph Card. Ratzinger

Préfet

Angelo Amato, S.D.B.

Archevêque titulaire de Sila

Secrétaire