12/01/2014
Le baptême du Seigneur
Paroisses catholiques Saint-Raphaël | 12 janvier 2014
Homélie de Don Bruno Attuyt, curé de Saint-Raphaël et doyen de Fréjus.
Dans sa présentation liturgique, ce psaume n’est pas proposé dans son intégralité. (Psaume 28) Les versets 5 à 9a et le verset 11 sont délaissés. Si l’absence des premiers versets ne change pas le sens, fort heureusement le verset 11 qui rectifiait la description d’un Dieu terrible et éloigné de l’homme est amplement remplacé par la première et deuxième lecture qui atteste de la bénédiction de Dieu et de sa présence par le Christ parmi les hommes. « Le Seigneur accorde à son peuple la puissance, le Seigneur bénit son peuple en lui donnant la paix » (11).
Dans son discours sur ce psaume, saint Augustin présente ce texte comme un « psaume en l’honneur du Médiateur, à la main forte, pour l’achèvement de son Église en ce monde terrestre, où elle doit chaque jour livrer bataille au démon. » En effet, c’est bien ce que ce psaume nous invite à découvrir : la manifestation de Jésus comme présence de Dieu, Verbe fait chair. La gloire que le fidèle rend à Dieu, maître et roi de la création, c’est à Jésus Christ qu’il faut aussi la rendre, lui le saint de Dieu. En effet, la voix du Seigneur qui domine les eaux, qui éblouit, c’est Jésus marchant sur les eaux à la rencontre de ses apôtres pris par la tempête, c’est Jésus rendant la vue aux aveugles.
Parce qu’il est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair, le Christ participe de la puissance du Père. Il rend présente la gloire de Dieu non plus par une présence d’immensité, c’est à dire sa présence au plus intime des êtres comme Créateur en les faisant exister, mais par une présence personnelle à laquelle sont associés dans son humanité, chaque homme qui répond à son appel et qu’il veut conduire vers le Père. Et saint Augustin poursuit en commentant le verset « et tous dans son temple s’écrient : gloire ! » : « Dans son Eglise, quiconque est régénéré dans l’éternelle espérance bénit le Seigneur selon le don qu’il a reçu de l’Esprit-Saint. »
Par delà la tendresse et de l’émerveillement que le mystère de la crèche et de la visite des Mages suscite dans le cœur du croyant, c’est la puissance divine du Verbe de Dieu et sa proximité aux hommes qu’il nous faut contempler.
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour » nous fait entendre l’évangile de ce dimanche. Sur le mont de la Transfiguration, le Père ajoutera : « écoutez-le ! » (Mt 17,5).
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11/01/2014
Décès d'Ariel Sharon: pour certains, c'est la fin du monde
Ariel Sharon est décédé, après avoir passé 8 ans dans le coma.
Après "2012", il ne faudra même pas attendre deux ans avant la prochaine annonce de la fin du monde.
> Le paradoxe d'Itzhak Kadouri
21:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2014
À quoi servent les moines ?
"Souvent les gens nous disent: mais vous ne servez à rien ! Qu'est-ce que vous faites? 5 à 6 heures par jour à chanter Dieu. Ça ne sert à rien!
C'est le plus beau compliment qu'ils peuvent nous faire. C'est vrai que ça ne sert à rien. On ne sert pas à quelque chose, on sert Quelqu'Un. On sert Dieu."
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Reconnaître les paramètres de la migration irrégulière
La Libre Belgique | 2 janvier 2014
"La migration irrégulière est un petit phénomène qui est monté en épingle au niveau politique et dont on ne veut pas reconnaître les paramètres."
Combien de Lampedusa ? Combien de drames de l’immigration seront-ils encore nécessaires pour que le regard porté sur cette question par nos sociétés change ? Le chemin sera long, répond François Crépeau, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants. "Les discours politiques sur la migration n'ont rien à voir avec la réalité. Ce sont des fantasmes qui sont développés de manière à mobiliser les électorats", soutient-il.
A entendre certains politiques européens, on a l’impression que l’Europe est envahie. Pourriez-vous replacer ces flux migratoires dans le contexte mondial ?
Il faut se rendre compte que la migration fait partie de l’ADN de l’être humain. Les hommes se déplacent depuis des centaines de milliers d’années. Nous sommes tous des enfants, petits-enfants, arrière-petits enfants de migrants. Comme citoyens d’un pays, nous croyons que nous sommes des sédentaires, mais nous ne le sommes pas et nous le prouvons par toutes nos vacances à l’étranger, par les voyages d’affaires, les voyages d’études etc. Nous nous déplaçons constamment.
Il y a ce que l’on nomme des pressions migratoires partout; du Mexique vers les Etats-Unis, par exemple. Les chiffres sont importants, mais pas catastrophiques. Actuellement, les évaluations parlent de 240 millions de migrants sur les 7 milliards d’habitants que compte la planète. Quand on regarde le nombre de gens arrêtés et détenus pour entrée irrégulière sur le territoire de l’Union européenne, ce sont des chiffres minimes par rapport au nombre global des entrées. La grande majorité des migrants en situation irrégulière rentrent légalement, et puis beaucoup vont laisser expirer leur visa, etc. Mais dans l’immense majorité des cas, ces personnes ne sont pas un problème. La migration irrégulière est un petit phénomène qui est monté en épingle au niveau politique et dont on ne veut pas reconnaître les paramètres.
Quels sont ces paramètres ? Pourquoi ces personnes viennent-elles ?
Parce qu’il y a un marché de l’emploi pour les migrants en situation irrégulière. S’ils ne travaillent pas dans la journée, ils ne mangent pas le soir car il n’y a pas de filet social pour eux. Et donc, il y a des employeurs qui les exploitent pour 3 ou 4 euros de l’heure, dans des conditions parfois épouvantables même si ce n’est pas toujours le cas.
16:36 Publié dans Culture et société, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Un adolescent de 15 ans se sacrifie pour empêcher un attentat
La Libre Belgique | 9 janvier 2014
L'attentat déjoué par le jeune Aitzaz visait une école chiite.
Un adolescent pakistanais tué cette semaine dans un attentat suicide est devenu un héros post-mortem pour s'être sacrifié en se jetant sur le kamikaze qui allait attaquer l'école de sa ville, sauvant de nombreuses vies, ont indiqué jeudi sa famille et des responsables.
Aitzaz Hassan, un adolescent de 15 ans de la petite ville chiite d'Ibrahimzai situé dans le district de Hangu de la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), avait intercepté lundi le kamikaze alors qu'il se dirigeait vers l'école locale fréquentée par 1.000 étudiants, selon la police locale.
Le kamikaze avait été contraint de se faire exploser à 150 mètres de l'école. Les élèves et les professeurs de l'établissement ont été épargnés, hormis le jeune adolescent.
"Aitzaz nous rend fiers car il a vaillamment intercepté le kamikaze et sauvé la vie de centaines de collègues", a déclaré à l'AFP son père, Mujahid Ali Bangash. "Je suis fier de savoir que mon fils s'est sacrifié pour une cause noble", a-t-il ajouté, affirmant recevoir sans cesse des messages de condoléances.
"Mon cousin voulait devenir un docteur, mais ce n'était pas la volonté de Dieu", a soufflé son cousin Mudassir, décrivant un étudiant à la fois brillant et compétitif.
La presse et des personnalités pakistanaises ont salué le geste de l'adolescent. "Aitzaz Hassan est la fierté du Pakistan. Il faut au moins lui donner une médaille (posthume)", a réagi sur Twitter l'ex-ambassadrice pakistanaise à Washington, Sherry Rehman, une des personnalités les plus influentes de l'opposition.
Le district de Hangu, théâtre de cet attentat, est considéré comme une des zones sensibles du Khyber Pakhtunkhwa car limitrophe des zones tribales, repaire par excellence des insurgés, régulièrement bombardé par les drones américains.
L'attentat déjoué par le jeune Aitzaz visait une école chiite, minorité musulmane représentant environ 20% de la population de ce géant de 180 millions d'habitants qui est la cible d'attentats de groupes sunnites radicaux.
12:29 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
La réponse au catholique inquiet
Le directeur de la Nuova Bussola Quotidiana, Riccardo Cascioli, a accepté de publier le 8 janvier la lettre de son ami Mario Palmaro, un écrivain catholique italien, sur la situation de l'Église catholique que ce dernier juge préoccupante. Extraits:
Notre problème, c'est vraiment Matteo Renzi? Autrement dit: pouvions-nous nous attendre à ce que quelqu'un devienne secrétaire du Parti démocratique, puis commence à défendre la famille naturelle, l'enfant à naître, lutte contre la fécondation in vitro et l'avortement, s'oppose à l'euthanasie? (...)
Non, cher directeur, mon problème, ce n'est pas Matteo Renzi. Mon problème, c'est l'Église catholique. Le problème est que dans cette histoire, dans ce déchaînement planétaire du lobby gay, l'Eglise se tait. (...)
Vous comprenez, cher directeur? Bientôt, ils prendront mon fils de sept ans et à l'école, ils le mettront à jouer avec des préservatifs et ses parties génitales, et l'Église, de quoi me parle-t-elle? (...)
Vous et moi qui nous sommes battus et nous battons contre l'avortement légal, contre le divorce, contre la FIV, contre l'euthanasie, contre les unions homosexuelles, et contre les politiciens fourbes comme Matteo Renzi qui promeuvent et diffusent tout cela. Voilà, vous et moi, nous sommes irrémédiablement des matraqueurs de doctrine, des personnes sans charité, des "éthicistes"... (...)
Voilà, cher directeur, pourquoi mon problème, et votre problème , celui des catholiques et des gens simples, n'est pas Matteo Renzi. Le problème, c'est notre Mère l'Église, qui a décidé de nous lâcher dans la jungle du Vietnam: les hélicoptères sont repartis, et nous sommes restés en bas, à nous faire embrocher l'un après l'autre par des Viet Kong relativistes. Pour moi, je ne me plains pas, pour les raisons que vous savez (Mario Palmaro, gravement malade, est au seuil de la mort - NdEspN). (...)
Non, je ne me plains pas pour moi. Mais il me reste le problème de mon fils de sept ans et des trois autres déjà plus grands. (...)
Riccardo Cascioli publie en même temps une réponse personnelle à la lettre de son ami, traduite en français par Belgicatho:
Nuova Bussola Quotidiana | 8 janvier 2014
Cher Mario,
Je vous remercie pour cette lettre, que je publie volontiers bien que vous n'ayez aucun doute à ce sujet, d'abord parce que vous êtes un ami que j'estime et, ensuite, parce qu'il me permet de clarifier les questions de fond que vous posez et et qui sont également au cœur de la mission de la Nuova Bussola Quotidiana.
Je précise immédiatement deux aspects qui sont secondaires pour moi avant de passer au noeud de la question. Tout d'abord, je n'ai jamais dit que nous avons un problème Renzi (il s'agit de l'actuel maire de Florence, étoile montante de la politique italienne qui pourrait bien se retrouver à la tête du gouvernement ndB); tout au plus Renzi sera-t-il un problème pour ceux qui voteront pour lui. Si j'ai évoqué Renzi, c'est pour deux raisons : nous sommes un quotidien et nous suivons l'actualité jour après jour. Il ne fait aucun doute que, ces jours-ci, les propositions du chef du Pd constituent la principale nouvelle politique. En outre, beaucoup de catholiques sont fascinés par cette figure émergente, et il était bon de souligner qu'en ce qui concerne ce qui nous tient à coeur il n'y a rien de vraiment nouveau dans son programme, en regard des thèmes classiques de la gauche. Et, comme il a déjà été précisé clairement, les principes non négociables font partie du Magistère de l'Eglise et ne sont pas sujets à des modes pastorales.
Deuxième question : je ne pense pas qu'il soit correct de faire de toute herbe un fagot (autrement dit de généraliser) tant en ce qui concerne les politiciens que les évêques. Si la Loi sur l'homophobie a été freinée, c'est aussi parce que certains députés et sénateurs du centre-droit se sont dépensés sans réserve. Il me semble juste de le reconnaître, tout comme on notera que beaucoup de politiciens qui tiennent à se définir comme catholiques travaillent pour l' « ennemi ». En outre, au sujet des propositions de Renzi, il y a aussi le Nouveau Centre Droit qui a pris clairement position. Nous verrons ensuite lorsqu'on fera les comptes ce qui aura été privilégié. De même, le paysage qu'offrent les évêques n'est pas totalement uniforme : sans citer des noms, nous savons que certains évêques italiens ont dit, ces derniers jours, des mots clairs sur les unions civiles et sur les mariages entre personnes du même sexe, même si la grande majorité d'entre eux ignore la question et si plusieurs autres ont exprimé des positions en contradiction ouverte avec le Magistère, comme du reste nous n'avons pas manqué de le relever hier.
En parlant des évêques, nous entrons pourtant tout de suite dans la vraie question que votre lettre pose, celle de l'Eglise. Une Eglise qui serait désormais en retrait par rapport à l'idéologie mondaine, dont cette vague homosexualiste constitue aujourd'hui l'aspect le plus frappant et le plus envahissant ; une Eglise qui parlerait d'autre chose, alors que l'on détruit l'homme dans son essence, cet être fait à l'image et la ressemblance de Dieu. Le véritable ennemi est à l'intérieur, dites-vous; l'Eglise tremble sur ses fondations, et cette pensée vous est devenue insupportable en pensant à l'avenir de vos enfants.
Il y a beaucoup de choses vraies dans ce que vous dites, cher Mario, et vous savez que la Bussola n'est pas tendre avec certains personnages et certaines idées. Mais je crois aussi qu'à votre description manque un élément, le plus important. C'est à dire la certitude que c'est le Christ qui guide l'Eglise, que l'Eglise n'est pas l'oeuvre des hommes même si le travail des hommes est indispensable. C'est seulement cette certitude qui nous rend libres et heureux même devant les énormes problèmes qui se dressent devant nous, c'est seulement cette conviction vécue qui nous donne la force de soutenir un combat inégal où le tir ami est devenu plus dangereux que celui de l'ennemi.
Du reste, que dans l'Eglise les choses aillent à contre-sens, ce n'est pas nous qui en faisons la découverte. Paul VI fut là pour le déclarer avec beaucoup de clarté dans cette célèbre homélie pour la fête des Saints Pierre et Paul de 1972: « par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le Temple de Dieu... On croyait que, après le Concile viendrait un jour ensoleillé pour l'histoire de l'Eglise. Au lieu de cela vint une journée de nuages, de tempêtes, de ténèbres. » Et quelques années plus tard - en septembre 1977, quelques mois avant sa mort - il ajoutait en s'adressant à son ami Jean Guitton : « ce qui me frappe, quand je considère le monde catholique, c'est qu'à l'intérieur du catholicisme semble prédominer parfois une pensée de type non catholique ».
Mais Paul VI ne s'arrête pas ici, dans cette description peu encourageante. Tout en prévoyant que cette façon de penser « non catholique » dans l'Eglise puisse devenir majoritaire, il ajoute pourtant: « mais elle ne représentera jamais la pensée de l'Eglise. Il faut qu'un petit troupeau subsiste, aussi petit soit-il. »
La pensée de l'Eglise et celle du Magistère, est celle du catéchisme, peu importe combien continuent à le suivre. C'est ce qui nous est seulement demandé. Peu importe si les hélicoptères sont partis et s'ils nous ont laissé à la merci du Vietcong, pour reprendre votre métaphore. Nous savons seulement que nous devons bien faire le travail auquel avons été appelés parce que c'est à Lui que à la fin – tôt ou tard -, nous devrons rendre des comptes. Comme le disait Benoît XVI dans son encyclique "Spe Salvi", la pensée du Jugement dernier devrait toujours nous accompagner, non pour nous faire peur mais pour nous soutenir et nous consoler.
Il n'y a pas un peuple catholique appelé à se rebeller contre ses dirigeants indignes – et après la rébellion, que fait-on ? –, il n'existe qu'une seule Eglise constituée de pécheurs et de traîtres mais sanctifiée par la conduite du Christ, et où tous - du Pape au dernier des baptisés sont appelés à la conversion.
Et l'Eglise est telle dans la mesure où elle est unie autour du Pape. Bien sûr, vous pouvez également avoir le sentiment de ne pas à être en résonance avec le Pape ainsi qu'il serait souhaitable ; bien sûr, les choix pastoraux peuvent également être discutés, et on peut afficher de la perplexité sur les orientations et les nominations. Mais en ayant toujours à l'esprit que le Pape n'est pas le Président de la République, qu'il représente le Christ et que c'est pour cette raison que nous le suivons. L'unité de l'Eglise est le bien suprême, et l'unité se fait autour du Pape, qui est infaillible dans la définition de la vérité révélée: « le Pape ne peut pas commettre d'erreur dans l'enseignement des vérités révélées par Dieu », dit le Catéchisme de Saint Pie X, et c'est tout ce qui compte. L'histoire de l'Eglise nous enseigne que, pendant des siècles, ils ont été nombreux à avoir raison contre la mondanité des évêques et des papes (certaines attitudes ne sont pas d'aujourd'hui), mais ceux qui ont privilégié leurs raisons au détriment de l'unité n'ont provoqué que des catastrophes, se sont perdus et en ont fait se perdre beaucoup d'autres. Ceux qui en revanche se sont sacrifiés pour l'unité de l'Eglise, ont vu leurs raisons valorisées par la suite.
Dans les prochaines semaines, nous aurons l'occasion de revenir sur certains aspects du pontificat actuel. Cependant, il est d'abord important d'éviter de le juger à partir des articles de la Répubblica, du Corriere, de l'Avvenire et ainsi de suite. Je sais moi-même que ce qui passe dans l'opinion publique, ce sont les titres des journaux alors que les discours, les homélies, les documents, personne (ou presque) ne les lit; mais je pense que notre effort consiste avant tout à présenter clairement le contenu réel de ses interventions. C'est ce que la nouvelle Bussola Quotidiana essaie de faire systématiquement. Ensuite, on pourra discuter d'un passage ou d'une affirmation, on pourra aussi exprimer se perplexité à propos de certains contenus, mais que ce soit au moins sur ce que le Pape a vraiment dit et non ce que d'autres décident de lui faire dire.
Cher Mario,
Nous pouvons bien être d'accord sur le fait que la situation de l'Eglise est dramatique et que les choses tournent au pire, mais la certitude de ce qui précède fait que l'arme principale pour « réagir » n'est pas tant celle de l'indignation publique que celle de la prière et de la pénitence. Comme le disait le Pape Benoît XVI dans son fameux discours adressé au monde de la culture française en 2008, parlant de l'expérience du monachisme bénédictin, « dans la confusion des temps », le seul but doit être « quaerere Deum, chercher Dieu ». Tout le reste nous sera donné par surcroît.
Riccardo Cascioli
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07/01/2014
La dignité du sacerdoce catholique
Par saint Alphonse Marie de Liguori
Saint Ignace Martyr dit que le Sacerdoce est la plus grande de toutes les dignités créées. Saint Ephrem l’appelle une dignité infinie : « La dignité du Sacerdoce est un miracle merveilleux, grand, immense, infini ». Saint Chrysostome dit que, quoique le Sacerdoce soit exercé sur la terre, il doit néanmoins être rangé parmi les choses célestes. Cassien disait que le prêtre est placé plus haut que toutes les puissances de la terre et que toutes les hauteurs des cieux, et qu’il n’est inférieur qu’à Dieu seul. Et Innocent III ajoute que le prêtre est « un médiateur entre Dieu et l’homme, inférieur à Dieu, mais plus grand que l’homme ». Saint Denis appelle le prêtre un homme divin ; « qui dit prêtre, dit homme divin ». D’où le saint concluait que le Sacerdoce est une dignité divine. Aussi saint Ephrem croit que « le Sacerdoce excède toute pensée ». Et c’est assez de savoir que Jésus-Christ a dit que les prêtres doivent être traités comme sa personne elle-même : « Qui vos audit, me audit ; et qui vos spernit, me spernit » (Luc X, 16). Ce qui fait dire à saint Jean Chrysostome : « Qui honore le prêtre, honore le Christ ; et qui offense le prêtre, offense le Christ ».
En second lieu, l’on doit apprécier la dignité des prêtres, par la grandeur des fonctions qu’ils exercent. Les prêtres sont les élus du Seigneur pour traiter sur la terre tout ce qui concerne ses affaires et ses intérêts divins : « Genus divinis ministeriis mancipatum ». Le ministère sacerdotal est appelé par saint Ambroise une profession divine. Le prêtre est le ministre que Dieu destine à lui servir en qualité d’ambassadeur public de toute son Eglise, pour l’honorer et pour obtenir ses grâces pour tous les fidèles. L’Eglise entière ne peut pas honorer Dieu et en obtenir des grâces aussi bien que peut le faire un seul prêtre qui célèbre la messe ; car l’Eglise, sans les prêtres, ne pourrait honorer Dieu d’une manière plus grande qu’en lui sacrifiant la vie de tous les hommes ; mais la vie de tous les hommes quel prix a-t-elle en comparaison du sacrifice de la vie de Jésus-Christ, qui est un sacrifice d’une valeur infinie ? Et que sont devant Dieu les hommes, sinon un peu de poussière ? (Is. XL, 15). Ils ne sont même rien : « toutes les nations sont comme rien devant lui » (Is. XL, 17). De sorte que le prêtre, en célébrant une messe, honore bien plus Dieu, en lui sacrifiant Jésus-Christ, que si tous les hommes en mourant lui sacrifiaient leur vie. De plus, le prêtre, par l’oblation d’une seule messe, honore infiniment plus Dieu que ne l’ont honoré, et que ne l’honoreront tous les anges et les saints du ciel réunis à la Vierge, car ils ne peuvent pas lui rendre un culte infini, comme celui que lui rend un prêtre en offrant le sacrifice de l’autel.
Le prêtre, en célébrant la messe, offre à Dieu de dignes actions de grâces pour toutes les faveurs qu’il a faites même aux bienheureux du paradis, actions de grâces que tous les bienheureux du paradis ne peuvent pas lui rendre dignement ; et c’est pour ce motif aussi que la dignité du prêtre est supérieure à toutes les dignités, même célestes. De plus, le prêtre est l’ambassadeur du monde entier auprès de Dieu, pour en obtenir les grâces pour toutes les créatures. Le prêtre « traite familièrement avec Dieu », dit saint Ephrem. Il n’y a pas de porte fermée pour les prêtres.
Jésus-Christ est mort pour créer un prêtre. Il n’était pas nécessaire en effet que notre Rédempteur mourût pour sauver le monde, c’était assez d’une goutte de sang, d’une larme, d’une prière pour obtenir le salut du monde entier, car il y aurait eu dans cette seule prière tant de mérite qu’elle aurait suffi pour sauver non seulement un monde, mais mille mondes ; mais la mort de Jésus-Christ a été nécessaire pour créer un prêtre, car où aurait-on trouvé la victime qu’offrent à Dieu les prêtres de la loi nouvelle ? Où aurait-on trouvé une victime assez sainte et immaculée pour rendre à Dieu un honneur digne de lui ? Oh ! toutes les vies des hommes et des anges ne sont pas suffisantes pour rendre à Dieu la gloire que lui rend un prêtre en disant la messe.
La dignité du prêtre se mesure encore au pouvoir qu’il a sur le corps réel, et sur le corps mystique de Jésus-Christ. Quant au corps réel, c’est un article de foi que, quand le prêtre prononce les paroles de la consécration, le Verbe incarné est obligé d’obéir, et de venir entre ses mains sous les espèces sacramentelles. On est étonné quand on lit que Dieu obéit à Josué : obediente Deo voci hominis, et qu’il fit arrêter le soleil à la voix de cet homme : « Soleil, ne te meus point contre Gabaon… Le soleil s’arrêta au milieu du ciel » (Josué X, 12-13). Mais l’on doit s’étonner bien davantage que Dieu, obéissant à quelques paroles du prêtre « Ceci est mon corps », descende sur l’autel, ou partout ailleurs où le prêtre l’appelle, et toutes les fois qu’il l’appelle, vienne se mettre dans les mains du prêtre, quand bien même il serait son ennemi. Et depuis qu’il y est descendu, il y reste à la disposition du prêtre, qui peut le transporter d’un lieu à l’autre, soit qu’il le renferme dans le tabernacle, soit qu’il l’expose sur l’autel, ou le transporte hors de l’église. Il est en son pouvoir, s’il le veut, de s’en nourrir lui-même ou de le donner aux autres.
Quant au corps mystique de Jésus-Christ qui consiste dans tous les fidèles, le prêtre a le pouvoir des clefs ; c’est-à-dire, qu’il peut délivrer le pécheur de l’enfer, et le rendre digne du paradis, en le rendant, d’esclave du démon qu’il était, un véritable fils de Dieu ; et Dieu lui-même s’est obligé de sanctionner le jugement du prêtre, et de pardonner, ou de ne pas pardonner, selon que le prêtre absout le pénitent, ou le condamne, pourvu cependant qu’il soit bien disposé. « Le pouvoir de juger donné au prêtre est si grand que le jugement céleste se règle sur son propre jugement ».
Dieu confirme la sentence que le prêtre prononce « La sentence de Pierre précède la sentence du Rédempteur ; le Seigneur suit le serviteur, et tout ce que ce dernier juge ici-bas, le Seigneur l’approuve au ciel » dit saint Pierre Damien.
Si notre Rédempteur descendait dans une église, et qu’il se mît dans un confessionnal pour administrer le sacrement de pénitence, et qu’un prêtre se trouvât placé dans un autre confessionnal, Jésus dirait : « Ego te absolvo », le prêtre dirait en même temps, « Ego te absolvo », et les pénitents seraient également absous par l’un et par l’autre. Quel honneur ne serait-ce pas pour un sujet, si un roi lui accordait le privilège de délivrer de prison qui bon lui semblerait ? Mais n’est-il pas bien plus grand le pouvoir étonnant que Dieu le Père a accordé à Jésus-Christ, et Jésus-Christ aux prêtres de délivrer de l’enfer non seulement les corps, mais encore les âmes, dit saint Jean Chrysostome.
Ainsi donc la dignité sacerdotale est la plus noble des dignités de ce monde. Elle est supérieure à toutes les dignités des rois, des empereurs et des anges, affirme saint Bernard. Saint Ambroise dit que la dignité des prêtres diffère de celle des rois, comme l’or diffère du plomb. (…) Saint François d’Assise disait : « Si je voyais un ange du ciel et un prêtre ensemble, je plierais d’abord le genou devant le prêtre, ensuite devant l’ange ».
Le pouvoir du prêtre est supérieur à celui de la Sainte Vierge, car si la Mère de Dieu peut prier pour une âme, et obtenir en priant ce qu’elle veut, elle ne peut cependant l’absoudre de la moindre des fautes. Innocent III dit : « Bien que la Sainte Vierge fût plus excellente que les Apôtres, ce n’est pas à elle mais à eux que le Seigneur a confié les clefs du royaume des cieux ». Saint Bernardin de Sienne s’écrie : « Vierge bénie, je vous prie de m’excuser : je ne parle pas contre vous en disant que le Sacerdoce est au-dessus de vous ». Et il en donne pour raison que Marie conçut Jésus-Christ une seule fois, mais que le prêtre en consacrant le conçoit autant de fois qu’il le veut, de manière que si la personne du Rédempteur n’eût pas encore été dans le monde, le prêtre en proférant les paroles de la consécration, ferait naître cette grande personne de l’Homme-Dieu. « O vénérable dignité des prêtres, dans les mains desquels le Fils de Dieu s’incarne comme dans le sein de la Vierge ! » dit saint Augustin.
Source: Aumônerie catholique tamoule indienne de France
> Une autre traduction de ce texte écrit par saint Alphonse en italien
22:35 Publié dans Liturgie et Sacrements, Religion, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
Du 17 au 19 janvier: session sur "Lumen Fidei" avec Mgr Delville, évêque de Liège, et la Communauté Saint-Jean
Annoncé par Belgicatho.
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01/01/2014
La messe du bonheur
Lu sur Pro Liturgia | page actualité
* 21/12/2013 : Des fidèles de passage dans une paroisse ont eu la joie de participer à une Messe pleinement satisfaisante, même si elle était le fruit du hasard. Ils ont donc décidé d’envoyer le message suivant aux responsables de la paroisse en question :
« Ce dimanche 15 décembre 2013, IIIe dimanche de l’Avent, nous étions de passage à N. et avons assisté à la messe de 10h30 à l’église Saint-N. Nous y avons vécu alors une expérience très positive.
Lorsque nous sommes entrés dans l’église, l’obscurité régnait ; et pourtant, la nef était déjà bien remplie. Peu après, nous avons compris qu’il s’agissait d’une panne d’électricité. Pas de lumière, pas de micro, pas de musique...
Eh bien, ce fut une très « bonne » messe ; non pas par le faste, mais par la profondeur. Voici pourquoi : les regards étaient tourné vers l’autel paré de cierges, seul point lumineux avant que le ciel, s’éclaircissant, anime les beaux vitraux de cette église bien orientée. Le prêtre, très digne dans son aube et sa chasuble simple mais soignée, accomplissait parfaitement les gestes de la messe et chantant toutes les oraisons et prières. Le chant de l’assemblée a pu s’élever, puissant, sans être doublé et surmonté par la prestation d’un animateur trop souvent omniprésent dans nos célébrations actuelles. L’homélie, donnée depuis la chaire, a été parfaitement entendue. Et elle le méritait ! Elle répondait bien, en s’appuyant sur les textes bibliques, à nos préoccupations du moment.
Nous avons donc bénéficié d’une double chance : un prêtre bien dans son rôle et sa vocation, et une église à nouveau utilisée de la manière pour laquelle elle fut conçue, destinée à accueillir la simple voix humaine, à la lumière des cierges - ou du ciel -, pour la gloire de Dieu.
Le retour brutal de la lumière électrique et du micro, tout à la fin de la cérémonie, nous a fait replonger dans ce monde d’excitation et de bruit duquel cette bienheureuse panne nous avait permis d’échapper, le temps d'une messe.
Vous remercierez de notre part le prêtre célébrant dont je crois avoir saisi le prénom : L. Merci de faire connaitre aussi ce message à toutes les personnes concernées. Bien sincèrement. »
18:09 Publié dans Liturgie et Sacrements | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2013
Un Oui est un Oui: le mariage et l'amour en vérité
Séparés - Divorcés - Fidèles
Communion Notre-Dame de l'Alliance réunit des hommes et femmes engagés dans un mariage sacramentel et vivant seuls à la suite d'une séparation ou d'un divorce. Dans la foi au Christ et l'amitié fraternelle, ils suivent un chemin de fidélité, de pardon et d'espérance.
Le témoignage de Vincent: "un Oui est un Oui" | 2 avril 2012
(Les mises en gras sont d'Espérance Nouvelle)
Je m’appelle Vincent, j’ai 50 ans et suis marié depuis 26 ans. Une amie m’a posé un jour la question : « est-ce que vous allez vous réconcilier ? » en parlant de notre couple. Que dire en vérité à une question aussi directe ? Je me suis lancé en répondant : « Oui, je le crois et je te le dis comme un acte de foi, par lequel j’exprime ma confiance en Jésus et en mon épouse ».
Voici quelques repères dans notre histoire commune. J’ai connu mon épouse à l'âge de 22 ans. Nous voulions nous marier, tant la présence de l’un aux côtés de l’autre donnait sens à notre vie de jeunes adultes. Deux ans plus tard, nous avons échangé nos consentements devant Dieu. Puis nous avons donné naissance à trois magnifiques filles, auxquelles nous avons essayé ensemble de donner le meilleur de nous-mêmes.
Mais, petit à petit, Dieu a été mis de côté pour accompagner la croissance de notre couple et de notre famille. Nous avons compté sur nos propres ressources en occultant nos fragilités et nos limites. Le travail a pris une place de plus en plus importante. En tant que responsable d’une équipe de commerciaux, j’étais souvent en déplacement et mon épouse avait repris ses études de médecine. Nous prenions de moins en moins le temps de nous asseoir ensemble. J’ai cherché à combler un certain malaise intérieur par de la suractivité professionnelle. Nos chemins de vie sont devenus avec le temps des chemins de solitude. La communication entre nous était de plus en plus difficile. Nous avons essayé de nous tendre la main pour sauver notre couple. Ce fut en vain. Nous étions chacun seuls, nous comprenant de moins en moins. Nous étions aussi habités par cet orgueil d’essayer de posséder l’autre.
Et un jour, il y a un peu plus de onze ans, mon épouse m’a demandé de mettre fin à notre vie commune. J’étais perdu et en plein désarroi, bien que conscient de nos difficultés. Nous étions dans une impasse. Au bout de plusieurs mois, après avoir envisagé ce qu’il était possible de faire, je n’ai pas cherché à imposer à mon épouse une vie commune dont elle ne voulait plus. Son choix est de l’ordre du mystère propre à sa personne. Le divorce civil a été prononcé deux ans après sa demande. Cependant, ce oui que je lui avais librement donné le jour de notre mariage restait et reste inscrit au fond de mon cœur.
Peu de temps après notre séparation, je suis allé boire à la source de l’Amour, comme la Samaritaine. J’ai redécouvert la fidélité de Dieu à notre égard. J’ai pris une décision qui a transformé ma relation avec les autres. Un jour, j’ai recommencé à participer à l’Eucharistie dominicale et j’ai ressenti la nécessité de mettre de la lumière sur mes zones d’ombre et mes fractures intérieures en allant me confesser. J’ai réalisé que Jésus m’aimait sans me juger et que sa miséricorde était infinie. J’ai reçu un encouragement à être ce que je suis et à devenir ce que je reçois. Cet Amour m’a rendu indulgent envers moi-même, m’acceptant tel que je suis. Mon regard sur mon épouse et sur notre couple a changé. Je vois maintenant notre divorce comme une épreuve, ne posant plus l’échec de notre vie commune en termes de culpabilité. Mes difficultés, mes souffrances, je ne les portais plus seul. Jésus, ce fidèle compagnon de route, si discret et si présent à la fois, me proposait de les porter. Pourtant, j’ai abandonné ce compagnon en cherchant à tracer ma route en solitaire, à la recherche de faux bonheurs et de fausses perfections. Son regard miséricordieux a provoqué un décentrage de moi-même. J’ai pu me pardonner, ainsi qu’à mon épouse et retrouver ainsi la confiance et la paix intérieure.
Peu de temps après un prêtre m’a dit : « Tu es marié ». J’avais besoin d’entendre cette parole pour retrouver un sens à ma vie, à notre vie. Le nier aujourd’hui serait me mentir et mentir à mon épouse.
Par la suite, j’ai rencontré un ami qui m’a parlé de la Communion Notre-Dame de l’Alliance. Ce mouvement réunit des hommes et femmes engagés dans un mariage sacramentel mais vivant seuls à la suite d'une séparation ou d'un divorce. Dans la foi au Christ et l'amitié fraternelle, ils suivent un chemin de fidélité, de pardon et d'espérance, et assument leur responsabilité de parents. J’ai y trouvé du soutien, des conseils, et la vraie joie dans des temps d’amitié et de rencontres spirituelles. Dans ma paroisse, également, j’ai retrouvé ce soutien et ces moments d’amitié et de partages spirituels pour me remettre en marche.
La grâce est toujours offerte dans le sacrement, quelles que soient nos impasses. Sa source est celle du cœur de Jésus qui est mort sur la croix et ressuscité pour chacun de nous. La croix, qui ne va pas de soi dans ma vie quotidienne, est paradoxalement ce chemin qu’il m’a été donné de choisir, en consentant à des efforts, pour chercher sans me décourager à aimer avec retenue mon épouse. J’ai toujours à transmettre cette grâce. Seul Jésus m’en rend capable. Il ne s’agit pas pour moi de le faire coûte que coûte avec une attitude figée sur le bien-fondé de mon choix de fidélité. Le chemin pour faire un effort de vérité, de lucidité sur moi, pour pardonner, ne me fait-il pas du bien comme à mon épouse ? Invisiblement, je lui donne quelque chose du Christ et, en passant par moi, la grâce me fait du bien à moi aussi. Cela nous édifie malgré la séparation dans nos cœurs. Faire profiter de ces progrès est aussi une ouverture, une main tendue vers elle et une invitation pour moi à l’aimer comme Dieu l’aime. Aujourd’hui, je peux dire que le respect que nous avons l’un pour l’autre est devenu plus profond que lors de notre vie commune, même si mon épouse ne m’accepte pas comme son époux. Nous partageons des faits ou des décisions sur notre famille. En continuant à assumer également ma paternité, je rejoins son cœur de mère. Concrètement nous disons aujourd’hui chacun quand nous communiquons : nos enfants.
Maintenant, je suis sûr que l’amour de Dieu ne nous manquera pas. Je réalise que Dieu, le jour de notre mariage, a fait totalement sien notre choix en accueillant et en bénissant nos « Oui ». Par sa grâce, Dieu a créé cet état qui fait que nous sommes devenus l’un pour l’autre « ce matériau » qu’Il a choisi pour que nous allions vers Lui. Ce don est magnifique, car Il a mis en nous cette nouvelle semence, après celle de notre baptême, pour que nous soyons à son image et à celle de son Fils, c’est-à-dire saints. Cette semence ne peut croître que si je persiste avec humilité à vouloir le bien de mon épouse malgré notre division conjugale. Oui, je crois que la transmission de l’amour de Dieu entre époux se réalise dans notre pleine humanité d’homme et de femme devenus « un » par la grâce du sacrement de mariage. Plus j’aime le Christ, plus j’aime mon épouse.
Source: Communion Notre-Dame de l'Alliance
Voir aussi:
> L'encyclique sur le mariage chrétien du 31 décembre 1930
(citée à quatre reprises par le Concile Vatican II, ainsi que par le catéchisme de l'Église catholique de 1992)
(Évangile selon Saint Marc, chapitre 10)
> Un témoignage en faveur du pouvoir de la grâce
18:15 Publié dans Famille, Liturgie et Sacrements, Religion | Tags : synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)