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05/12/2016

TV Libertés : Mgr Schneider s'exprime sur Amoris Laetitia et sur les "dubia" des quatre cardinaux

La chaîne de télévision indépendante en ligne TV Libertés a reçu sur son plateau Monseigneur Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d'Astana, qui s'est exprimé en français sur la réception controversée et sur les interprétations de l'exhortation Amoris Laetitia. Ses propos sont frappants de cohérence et de fidélité à l'Évangile et à la foi catholique. Son intervention démontre une fois de plus la fidélité de Mgr Schneider à sa mission d'évêque.

 

"Prêche la parole à temps et à contre-temps" (2 Tim 4, 2)

 

02/12/2016

Lettre de Mgr Schneider en défense des quatre cardinaux fidèles, auteurs des questions au Pape sur Amoris Laetitia

Athanasius Schneider

 

Monseigneur Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d'Astana au Kazakhstan, a publié le 23 novembre 2016, en anglais, une lettre en défense des quatre cardinaux qui ont adressé au Souverain Pontife des questions à propos de l'interprétation d'Amoris Laetitia. Mgr Schneider est connu pour son livre célèbre sur la réception de la sainte communion, que le pape Benoît XVI avait décidé en 2008 de faire publier par la Libreria Editrice Vaticana, la maison d'édition officielle du Saint-Siège.

Il est bon de rappeler que la procédure classique des "dubia" à laquelle ont eu recours les quatre cardinaux consiste à "soumettre des doutes" en matière doctrinale au jugement du Pape, et non à "mettre en doute" le Pape ou un document de sa main, comme l'ont insinué malhonnêtement plusieurs journalistes et ecclésiastiques. La démarche des quatre cardinaux consistait formellement à "poser des questions" au Pape sur Amoris Laetitia et son interprétation correcte, cinq questions précisément, et non à le "mettre en question", comme le suggèrent les mêmes insinuations malicieuses. C'est ce qu'ont clairement rappelé les quatre cardinaux dans une note explicative publiée en même temps que les cinq questions : "Les 'dubia' (mot latin signifiant : 'doutes') sont des questions formelles posées au Pape et à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et qui demandent des éclaircissements à propos de sujets particuliers concernant la doctrine ou la pratique. La particularité de ces questions est qu’elles sont formulées de telle sorte qu’elles demandent comme réponse un "oui" ou un "non", sans argumentation théologique. Cette manière de s'adresser au Siège Apostolique n’est pas une invention de notre part ; c’est une pratique séculaire."

Interpréter la formulation de simples questions adressées au chef comme un acte de rébellion menaçant l'ordre et la paix est une attitude caractéristique d'un régime tyrannique totalitaire, ce que l'Église n'est pas et ne devrait pas être. En posant ces questions en vue d'une clarification sur certains aspects d'Amoris Laetitia qui font actuellement de facto l'objet d'interprétations diverses et contradictoires de la part des évêques du monde entier, les quatre cardinaux fidèles agissent selon la droite conscience de successeurs des Apôtres au service de Dieu et de l'Église. C'est ce qu'explique la lettre de Mgr Schneider, avec de nombreux exemples et citations à l'appui, tirés de l'histoire de l'Église, des Pères et Docteurs de l'Église, et de la Sainte Écriture. Nous en présentons ici la traduction française réalisée par Jeanne Smits.

 

Par Athanasius Schneider
évêque auxiliaire d'Astana
23 novembre 2016

 

« Nous ne pouvons rien faire contre la vérité, mais seulement pour la vérité. » (2 Cor. 13: 8)

La voix prophétique de Quatre Cardinaux de la Sainte Eglise catholique romaine

Mus par une profonde préoccupation pastorale, quatre Cardinaux de la Sainte Eglise catholique romaine, Son Eminence Joachim Meisner, archevêque émérite de Cologne (Allemagne), Son Eminence Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne (Italie), Son Eminence Raymond Leo Burke, Patron de l’Ordre militaire souverain de Malte, et Son Eminence Walter Brandmüller, président émérite de la Commission pontificale des sciences historiques, ont publié le 14 novembre 2016 le texte de cinq questions, appelées dubia ( le mot latin signifiant « doutes ») que préalablement, le 19 septembre 2016, ils avaient adressées au Saint-Père et au Cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, accompagnées d’une lettre. Les Cardinaux demandent au pape François de mettre fin au « grave désarroi » et à la « grave confusion » à propos de l’interprétation et de l’application pratique – en particulier du chapitre 8 – de l’Exhortation apostolique Amoris laetitia et ses passages relatifs à l’accès des divorcés remariés aux sacrements, et à l’enseignement moral de l’Eglise.

Dans leur déclaration, qui a pour titre Faire la clarté. Problèmes non résolus posés par Amoris lætitia, les Cardinaux affirment que « pour beaucoup de personnes – des évêques, des prêtres de paroisse, des fidèles – ces paragraphes font allusion à, voire enseignent de manière explicite, un changement dans la discipline de l’Eglise en ce qui concerne les divorcés qui vivent au sein d’une nouvelle union. » En s’exprimant ainsi, les Cardinaux ont simplement mis en évidence des faits réels de la vie de l’Eglise. Ces faits sont attestés par des orientations pastorales de la part de plusieurs diocèses et par des déclarations publiques de certains évêques et cardinaux, affirmant que dans certains cas, des catholiques divorcés et remariés peuvent accéder à communion alors même qu'ils continuent d’user des droits réservés par la loi divine aux époux validement mariés.

En publiant un appel à la clarté dans une matière qui touche simultanément à la vérité et à la sainteté des trois sacrements du mariage, de la pénitence et de l’Eucharistie, les Quatre Cardinaux n’ont fait que remplir leur devoir fondamental d’évêques et de cardinaux, qui consiste à contribuer activement à ce que la révélation transmise à travers les apôtres puisse être gardée comme sacrée et interprétée fidèlement. Le concile Vatican II a spécialement rappelé tous les membres du collège des évêques, en tant que successeurs légitimes des apôtres, « de par l’institution et le précepte du Christ, à cette sollicitude qui est, pour l’Eglise universelle, éminemment profitable, même si elle ne s’exerce pas par un acte de juridiction. Tous les évêques, en effet, doivent promouvoir et servir l’unité de la foi et la discipline commune de l’ensemble de l’Eglise » (Lumen Gentium, 23 ; cf. également Christus Dominus, 5-6).

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Texte original en anglais

 

By Bishop Athanasius Schneider
Special to Rorate Caeli
November 23, 2016

 

 
“We cannot do anything against the truth, but only for the truth” (2 Cor. 13: 8)
 
A Prophetic Voice of Four Cardinals of the Holy Roman Catholic Church
 
Out of “deep pastoral concern,” four Cardinals of the Holy Roman Catholic Church, His Eminence Joachim Meisner, Archbishop emeritus of Cologne (Germany), His Eminence Carlo Caffarra, Archbishop emeritus of  Bologna (Italy), His Eminence Raymond Leo Burke, Patron of the Sovereign Military Order of Malta, and His Eminence Walter Brandmüller, President emeritus of the Pontifical Commission of Historical Sciences, have published on November 14, 2016, the text of five questions, called dubia (Latin for “doubts”), which previously on September 19, 2016, they sent to the Holy Father and to Cardinal Gerhard Müller, prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith, along with an accompanying letter. The Cardinals ask Pope Francis to clear up “grave disorientation and great confusion” concerning the interpretation and practical application, particularly of chapter VIII, of the Apostolic Exhortation Amoris Laetitia and its passages relating to admission of remarried divorcees to the sacraments and the Church’s moral teaching.
 
In their statement entitled “Seeking Clarity: A Plea to Untie the Knots in Amoris Laetitia,” the Cardinals say that to “many — bishops, priests, faithful — these paragraphs allude to or even explicitly teach a change in the discipline of the Church with respect to the divorced who are living in a new union.” Speaking so, the Cardinals have merely stated real facts in the life of the Church. These facts are demonstrated by pastoral orientations on behalf of several dioceses and by public statements of some bishops and cardinals, who affirm that in some cases divorced and remarried Catholics can be admitted to Holy Communion even though they continue to use the rights reserved by Divine law to validly married spouses.
 
In publishing a plea for clarity in a matter that touches the truth and the sanctity simultaneously of the three sacraments of Marriage, Penance, and the Eucharist, the Four Cardinals only did their basic duty as bishops and cardinals, which consists in actively contributing so that the revelation transmitted through the Apostles might be guarded sacredly and might be faithfully interpreted. It was especially the Second Vatican Council that reminded all the members of the college of bishops as legitimate successors of the Apostles of their obligation, according to which “by Christ's institution and command they have to be solicitous for the whole Church, and that this solicitude, though it is not exercised by an act of jurisdiction, contributes greatly to the advantage of the universal Church. For it is the duty of all bishops to promote and to safeguard the unity of faith and the discipline common to the whole Church” (Lumen gentium, 23; cf. also Christus Dominus, 5-6).
 
In making a public appeal to the Pope, bishops and cardinals should be moved by genuine collegial affection for the Successor of Peter and the Vicar of Christ on earth, following the teaching of Vatican Council II (cf. Lumen gentium, 22); in so doing they render "service to the primatial ministry" of the Pope (cf. Directory for the Pastoral Ministry of Bishops, 13).

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25/01/2016

Comment recevoir Jésus-Christ réellement présent dans chaque hostie? Entretien avec Mgr Athanasius Schneider

Athanasius Schneider, Mgr Schneider

Comment recevoir Jésus-Christ réellement présent dans chaque hostie? 

Entretien avec Mgr Athanisus Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan.

Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

Pourquoi le mode de réception de la communion est très important ? 

Le mode de distribution de la communion ne doit pas être considéré comme secondaire. Avoir la foi en la réalité de la sainte communion c’est croire en laprésence réelle substantielle de notre Sauveur Jésus-Christ avec toute Sa divinité dans une petite hostie.
Dieu S’est incarné et l’Eucharistie est l’expression la plus grande de l’Incarnation de Dieu. Nous devons prendre très au sérieux la présence de notre Dieu incarné dans le mystère eucharistique, et pour cette raison D c’est une conséquence logique D je dois traiter notre Dieu incarné d’un mode qui est digne de la divinité de Dieu. 

Quelles sont les 4 raisons qui militent pour un retour à la communion sur les lèvres? 

  1. C’est une exigence de notre foi catholique : traiter Notre-Seigneur, Sa présence réelle avec une correspondance avec notre foi catholique, une correspondance entre la foi et le geste, le rite extérieur. C’est une exigence nécessaire. La manière de traiter Notre-Seigneur, la sainte communion, a aussi une influence très forte dans ma foi. Si je traite la sainte hostie comme un biscuit, un bonbon, avec le temps, ma foi change et ma psychologie change aussi avec moi.
  2. Nous devons avoir un mode extérieur très respectueux, très sacré, clairement différent, du mode pour prendre de la nourriture ordinaire. 
  3. Personne ne peut nier que pendant la distribution de la communion directement dans la main, il y a une perte très grande de parcelles eucharistiques qui tombent puis sont écrasées sous les pieds, c’est un fait réel. Personne ne peut nier, c’est un fait évident et horriblement grave.
  4. L’autre aspect est le vol d’hosties consacrées. Il y a aujourd’hui dans le monde presque un business de vols d’hosties sacrées. Et ce mode de prendre la communion dans la main facilite ce vol d’hosties sacrées. Comment pouvons-nous être tellement négligents avec cette réalité. Beaucoup de personnes protègent bien leur trésor, leur maison, leur argent et tous leurs biens, mais NotreDSeigneur a moins de valeur que le trésor le plus grand de leur vie. Il n’est pas protégé suffisamment et c’est très grave le vol d’hosties, pour commettre des actes de blasphème, des actes sataniques, etc.

Certaines personnes justifient la communion dans la main en expliquant qu’elle existait déjà dans les premiers temps de l’Eglise ? 

Dans les premiers siècles, la sainte communion était reçue dans la main mais d’une façon différente. Il n’était pas permis de toucher avec les doigts la sainte communion et elle était reçue seulement dans la main droite et puis le fidèle devait faire une inclination profonde et prendre directement avec la bouche la sainte communion, puis purifier sa paume avec la langue pour éviter la perte de parcelles eucharistiques. Avant, la paume de la main était purifiée et la main était lavée. Il n’y avait pas ce geste comme pour de la nourriture ordinaire : je prends avec deux doigts un bonbon, un biscuit que je mets moi-même dans ma bouche.

Les dames ne recevaient pas la sainte communion directement sur la main mais sur une espèce de linge blanc, appelé « dominical » ou « corporal ». Les dames recevaient avec inclination dans la bouche la sainte

Dans ces temps anciens, le fidèle ne recevait pas la sainte communion souvent, une fois ou deux par an. Quand on fait un rite très rare, on le fait avec plus de révérence, de respect. Aujourd’hui, tout le monde reçoit la communion chaque dimanche, c’est bon mais souvent sans la préparation nécessaire, spirituelle, et puis aussi psychologique, extérieure. Le mode de communion dans la main facilite cette négligence psychologique. 

Puis l’Eglise a décidé de donner la sainte communion directement dans la bouche parce qu’elle avait reconnu que ce mode est plus sûr, plus clair, plus sûr, spécialement pour éviter la perte des parcelles. Après quelques siècles, au moyen0âge, l’Eglise a encouragé de recevoir la sainte communion même à genoux.Donc nous pouvons observer cette évolution très organique guidée par le Saint Esprit.

La communion dans la main a été introduite il y a 40 ans environ. Maintenant nous pouvons observer les conséquences dans la communion de la main, cette diminution du respect extérieur, la perte en même temps de la foi intégrale catholique, de la présence réelle et aussi de la transsubstantiation. Ce mode moderne n’a jamais existé dans l’histoire de l’Eglise, de prendre de la main gauche et prendre avec ses propres doigts et de mettre dans sa bouche soiDmême. C’est une espèce d’auto-communion. Cela n’avait jamais existé ! Ce mode a été inventé, pratiqué par les communautés calvinistes. Déclarer que ce mode est de l’Eglise ancienne, c’est faux, c’est une

Pourquoi le mode de réception de la communion est pour vous à l’origine de la crise de l’Église ?

Parce que la Sainte Eucharistie est le cœur de l’Eglise. L’Eglise est édifiée continuellement à partir de l’Eucharistie. La situation de la santé spirituelle de l’Eglise aujourd’hui est très grave, est très faible, à cause du cœur de l’Eglise et l’Eucharistie est traitée d’un mode horriblement indigne.
Nous devons prier pour cette intention que le SaintDEsprit illumine le pape de nous donner une mesure, un décret très clair de protéger NotreDSeigneur. Si nous prenons au sérieux Notre-Seigneur incarné, Notre-Seigneur eucharistique, il y aura un vrai renouvellement, une vraie Pentecôte de l’église, des nouveaux fruits du Saint Esprit.

Bibliographie – Pour aller plus loin : 

– « Corpus Christi » – Mgr

– « Mediator Dei » – « Sur la sainte Liturgie » D Pie XII – 20 novembre 1947 D Editions Tequi

– « La communion sur la langue, une pratique qui s’impose ! » – Père Paul Cocard – Editions DMM

 

Source: Notre-Dame de Chrétienté

 

> Traduction de l’entretien en espagnol – Leer en español

 

Rendre témoignage à la vérité : l’homélie de Mgr Athanasius Schneider à Bruxelles, en français

Athanasius Schneider, Mgr Schneider

Sermon en français de Monseigneur Athanasius Schneider, évêque d’Asie centrale, prononcé au cours de la Messe pontificale au faldistoire qu’il a célébrée le dimanche 17 janvier 2016 en l’église Saints-Jean-et-Étienne aux Minimes, à Bruxelles, à l’invitation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

 

Photo: Espérance Nouvelle 2016
Enregistrement: Espérance Nouvelle 2016
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« Le trésor divin de l’Eucharistie » : la conférence de Mgr Athanasius Schneider à Bruxelles, en français

Athanasius Schneider, Mgr Schneider

Conférence de Monseigneur Athanasius Schneider à Bruxelles, samedi 16 janvier 2016.

Mgr Athanasius Schneider est un évêque auxiliaire d’Asie centrale connu pour avoir écrit le célèbre livre « Dominus est » sur l’amour de l’Eucharistie et la réception respectueuse de la sainte communion, traduit en plusieurs langues et publié par la Libreria Editrice Vaticana sur décision du Pape Benoît XVI.

La conférence s’est tenue à la Maison Saint-Paul, apostolat de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre à Bruxelles.

 

Photo: Espérance Nouvelle 2016
Enregistrement: Espérance Nouvelle 2016
[Diffuser : PI – PII]

« La foi et le martyre »: la conférence de Mgr Athanasius Schneider à Bruxelles, en français

athanasius Schneider, mgr Schneider

Conférence en français de Monseigneur Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, vendredi 15 janvier 2015 à Bruxelles.
Monseigneur Schneider est l’auteur du célèbre livre «Dominus est», traduit en plusieurs langues, sur l’amour de l’Eucharistie et la réception respectueuse de la sainte communion, que le Pape Benoît XVI a fait publier par la Libreria Editrice Vaticana.

L’enregistrement est interrompu accidentellement moins de cinq minutes avant la fin de la conférence.

 

Photo: Diane Korzeniewski 2009
Enregistrement : Espérance Nouvelle 2016
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01/07/2015

Entretien avec Mgr Athanasius Schneider sur la liturgie - The Paulus Institute

 

 

Conférence de Mgr Athanasius Schneider sur la liturgie - The Paulus Institute

 

 

26/05/2015

"Quelle belle vocation d'être un vrai catholique!" - Homélie de Mgr Athanasius Schneider pour la Pentecôte au pèlerinage de Chartres

 

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MESSE DE LA PENTECÔTE

Homélie de Mgr Athansius SCHNEIDER

Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres, le 24 mai 2015



Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mes chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Pentecôte, faisant mémoire de la descente visible du Saint-Esprit sur les apôtres, quand le Saint-Esprit a rempli les cœurs des fidèles de sa présence Divine et a comblé leurs âmes de ses sept dons et surtout du don de l’amour Divin. C'est depuis ce jour que le feu de l’amour Divin a commencé à brûler dans les âmes.

Quels sont les effets de ce feu Divin? C'est la transformation de notre amour humain très faible et inconstant en un amour surnaturel. Grâce à cet amour surnaturel nous pouvons aimer Dieu avec toutes nos forces et aimer notre prochain comme nous-mêmes. Le feu de l'amour Divin dans notre âme contient surtout la vertu de force. La vertu de force a donné aux fidèles pendant deux mille ans la capacité de préférer la mort plutôt que de trahir les promesses baptismales, mourir plutôt que pécher, mourir plutôt que trahir les promesses matrimoniales, mourir plutôt que trahir les promesses sacerdotales, mourir plutôt que trahir les vœux religieux.

Pour rester fidèle aux commandements de Dieu il y a de nos jours des familles, des jeunes gens, des prêtres et des évêques qui sont souvent marginalisés, ridiculisés et persécutés par le pouvoir dictatorial de la nouvelle idéologie néo-marxiste mondiale du genre et du culte de la terre et du climat. Cependant il y a aussi des familles, des jeunes gens, des prêtres, des séminaristes et même des évêques qui sont marginalisés et ridiculisés parfois dans la sphère ecclésiale à cause de leur fidélité à l'intégrité de la foi catholique et du culte Divin selon la tradition des apôtres et de nos ancêtres.

La Pentecôte est aussi le jour de la naissance visible de l’Église, qui est la grande famille de tous les fils adoptifs de Dieu. Il y a cependant une autre création Divine qui s’appelle la famille humaine constituée par le père, la mère et leurs enfants. Notre Sauveur Jésus Christ a élevé la famille naturelle à la dignité de l'église domestique grâce au sacrement du mariage. De nos jours la famille naturelle et la famille chrétienne sont devenues l'objet principal des attaques et de la destruction du régime mondial de l’idéologie néo-marxiste du genre. Nous vivons dans le temps de la famille, paradoxalement parce qu'elle est attaquée. Aujourd’hui la famille est appelée à donner le témoignage de la beauté Divine de son être et de sa vocation.

Pour rester fidèle à sa vocation la famille catholique doit pratiquer en premier lieu la prière quotidienne commune. Le Pape Pie XII avait dit: «Nous vous en supplions, ayez à coeur de garder cette belle tradition des familles chrétiennes : la prière du soir en commun. Elle se réunit à la fin de chaque jour, pour implorer la bénédiction de Dieu et honorer la Vierge Immaculée par le rosaire de ses louanges pour tous ceux qui s'endormiront sous le même toit. Si les dures et inexorables exigences de la vie moderne ne vous laissent pas le loisir de consacrer à la reconnaissance envers Dieu ces quelques minutes bénies, ni d'y ajouter, suivant une coutume aimée de nos pères, la lecture d'une brève vie de saint, du saint que l'Eglise nous propose comme modèle et protecteur spécial chaque jour, gardez-vous de sacrifier en entier, pour rapide qu'il doive être, ce moment qu'ensemble vous consacrez à Dieu, pour le louer et lui présenter vos désirs, vos besoins, vos peines et vos occupations. Le centre de votre existence doit être le Crucifié ou l'image du Sacré-Coeur de Jésus: Que le Christ règne sur votre foyer et vous réunisse chaque jour autour de lui. » (Discours du 12 février 1941).

Ô famille catholique, pères et mères de famille, enfants, jeunes hommes et jeunes filles, n'ayez pas peur de combattre contre le péché, contre l’esprit séducteur de l’idéologie néo-païenne. N’ayez pas peur de combattre pour défendre les commandements de Dieu, pour défendre l’intégrité de votre foi et de votre chasteté. N'ayez pas peur d'être héroïques. Écoutons ce que nous disait le Pape Pie XII : «Aux temps modernes comme aux premiers siècles du christianisme, dans les pays où sévissent les persécutions religieuses ouvertes, ou sournoises et non moins dures, les plus humbles fidèles peuvent, d'un moment à l'autre, se trouver dans la dramatique nécessité de choisir entre leur foi qu'ils ont le devoir de conserver intacte, et leur liberté, leurs moyens de subsistance ou même leur propre vie. Mais aux époques normales, dans les conditions ordinaires des familles chrétiennes, il arrive parfois que les âmes se voient dans l'alternative de violer un imprescriptible devoir ou de s'exposer, dans leur santé, dans leurs biens, dans leurs positions familiale et sociale, à des sacrifices et à des risques douloureux et pressants : elles se voient mises dans la nécessité d'être héroïques et de se montrer héroïques, si elles veulent rester fidèles à leurs devoirs et demeurer dans la grâce de Dieu» (Discours du 20 août 1941).

Mes chers frères et sœurs, la famille catholique a encore une vocation qui parfois est oubliée de nos jours. C'est la vocation d'être le premier séminaire (cf. Concile Vatican II, Optatam totius, n. 2). Quelle est la nécessité la plus urgente pour l'Église et le monde de nos jours? La nécessité la plus urgente de nos jours est d'avoir des familles authentiquement catholiques qui deviennent les premiers séminaires des vocations sacerdotales et religieuses. Le Pape Jean-Paul Il avait dit aux couples catholiques: «Si Jésus avec un acte d'amour de prédilection pour votre famille, donnait à un de vos fils le don de la vocation sacerdotale ou religieuse, quelle serait votre attitude? J’espère que vous croyez dans la parole de Don Bosco qui disait : Le don le plus grand que Dieu peut offrir à une famille c’est un fils prêtre. Soyez donc prêts à recevoir ce don avec gratitude cordiale et sincère. » (Angélus, 13 janvier 1980).

Chers pères, chères mères, chers grands-pères et grand-mères catholiques, dites:« Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes fils, un de mes petits-fils, au sacerdoce». Jeunes hommes et jeunes filles qui sentez dans votre âme la vocation au mariage, la vocation de fonder une église domestique, dites: « Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes futurs fils au sacerdoce. » Et vous garçons et jeunes hommes, quelqu'un de vous pourrait dire:« Seigneur, je suis prêt à Vous suivre, si Vous m'appelez au sacerdoce. »
Quelle belle vocation d'être un vrai catholique! Quelle belle vocation de combattre pour l’intégrité de la foi et des commandements de Dieu! Quelle belle vocation d'être une famille catholique, une église domestique ! Quelle belle vocation d'être un jeune homme, une jeune fille chaste! Quelle belle vocation d'être un séminariste et un prêtre avec un cœur pur et ardent !
N'ayons pas peur du Goliath de nos jours, qu'est la dictature de la nouvelle idéologie antichrétienne mondiale. Le feu d'amour Divin et le don de force du Saint-Esprit nous rendront capable de vaincre le Goliath de nos jours avec les cinq pierres de la fronde de David.
Venez, Saint-Esprit et faites fleurir de nouveau beaucoup d’églises domestiques, lesquelles nous donneront les cinq pierres de David qui vaincront le Goliath, c'est à dire: des bons pères et mères catholiques, des purs enfants, des purs jeunes gens, des purs prêtres et des évêques intrépides.
Venez Saint-Esprit, venez! Ainsi-soit-il.

 

Source: Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

25/11/2014

Le Cardinal Sarah nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

Le communiqué officiel du Vatican du 24 novembre 2014 annonce:

"En date du 23 novembre 2014, le Saint-Père a nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Son Éminence le Cardinal Robert Sarah, jusqu'alors Président du Conseil Pontifical Cor Unum."

 

1634996239.jpgLe Pape François a nommé le cardinal Sarah à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le dicastère romain chargé de la liturgie. Le nouveau préfet du Culte divin remplace le très ratziguérien cardinal Cañizares Llovera (lequel était nommé le « petit Ratzinger » en raison de sa taille et de sa communion d’idées avec Benoît XVI), désormais à la tête de l’archevêché de Valence (Espagne) depuis août dernier. La nomination du cardinal Sarah s’inscrit globalement dans la même lignée.

Né en 1945 en Guinée, Robert Sarah a été ordonné prêtre en 1969, l’année de l’application de la réforme liturgique mise en place par Paul VI à la suite des demandes du concile Vatican II. Dix ans après son ordination, l’abbé Sarah est nommé par le pape Jean-Paul II, évêque de Conakry. Il a tout juste 34 ans et il prend la tête de ce diocèse dans le contexte politique d’un pays officiellement non-aligné mais qui s’appuie essentiellement sur l’aide de l’Union soviétique. Tout naturellement, Mgr Sarah, au regard de son origine et de ses compétences, de sa foi profonde et de sa grande capacité de travail, est appelé en 2001 comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Créé cardinal par le pape Benoît XVI, en 2010, il est placé par celui-ci à la tête du Conseil pontifical Cor Unum. Tout dernièrement, il a été l’un des participants du Synode extraordinaire sur la famille.

Une forte interrogation

Sa nomination à la tête du Culte divin arrive à un moment de forte interrogation. Récemment deux sous-secrétaires de la Congrégation, Mgr Ferrer et le Père Ward ont été limogés alors qu’ils étaient de très fidèles collaborateurs du cardinal Cañizares et qu’ils étaient dans la ligne du pape Benoît XVI, celle de l’herméneutique de la continuité et de la réforme de la réforme, au plan liturgique. L’arrivée de Mgr Roche, comme secrétaire, et du Père Maggioni, comme nouveau sous-secrétaire, augmentait encore l’idée d’une « purge » des ratzinguériens au profit des tenants d’une ligne beaucoup plus moderne. De ce fait, le nom de Mgr Piero Marini, très opposé à la vision de Benoît XVI, circulait déjà comme préfet probable de la Congrégation pour le Culte divin.

Un homme d'équilibre

Le Pape François a finalement tranché et c’est un homme d’équilibre qui prend la tête de ce dicastère. S’il n’est pas un liturgiste, le cardinal Sarah est un homme de conviction et d’action, et qui ne mâche pas ses mots. En 2011, alors qu’il procédait aux ordinations au sein de la Communauté Saint-Martin, il avait prononcé un sermon qui avait profondément marqué les participants et ceux qui en eurent connaissance. Il y déclarait notamment :

« Le prêtre doit être exclusivement un homme de Dieu, un saint ou un homme qui aspire à la sainteté, quotidiennement adonné à la prière, à l’action de grâce et à la louange, et renonçant à briller dans des domaines où les autres chrétiens n’ont nul besoin de lui. Le prêtre n’est pas un psychologue, ni un sociologue, ni un anthropologue, ni un chercheur dans les centrales nucléaires, ni un homme politique. C’est un autre Christ ; et je répète : il est vraiment “Ipse Christus, le Christ lui-même”, destiné à soutenir et à éclairer les âmes de ses frères et sœurs, à conduire les hommes vers Dieu et à leur ouvrir les trésors spirituels dont ils sont terriblement privés aujourd’hui. Vous êtes prêtres pour révéler le Dieu d’amour qui s’est manifesté sur la Croix et pour susciter, grâce à votre prière, la foi, l’amour et le retour de l’homme pécheur à Dieu.

En effet, nous vivons dans un monde où Dieu est de plus en plus absent et où nous ne savons plus quelles sont nos valeurs et quels sont nos repères. Il n’y a plus de références morales communes. On ne sait plus ce qui est mal et ce qui est bien. Il existe une multitude de points de vue. Aujourd’hui, on appelle blanc ce qu’hier on appelait noir, ou vice versa. Ce qui est grave, ce n’est pas de se tromper ; c’est de transformer l’erreur en règle de vie. Dans ce contexte, comme prêtres, pasteurs et guides du Peuple de Dieu, vous devez avoir la préoccupation constante d’être toujours loyaux envers la Doctrine du Christ. Il vous faut constamment lutter pour acquérir la délicatesse de conscience, le respect fidèle envers le dogme et la morale, qui constituent le dépôt de la foi et le patrimoine commun de l’Église du Christ (…).

Si nous avons peur de proclamer la vérité de l’Évangile, si nous avons honte de dénoncer les déviations graves dans le domaine de la morale, si nous nous accommodons à ce monde de relâchement des mœurs et de relativisme religieux et éthique, si nous avons peur de dénoncer énergiquement les lois abominables sur la nouvelle éthique mondiale, sur le mariage, la famille sous toutes ses formes, l’avortement, lois en totale opposition aux lois de la nature et de Dieu, et que les nations et les cultures occidentales promeuvent et imposent grâce aux masse-media et à leurs puissances économiques, alors les paroles prophétiques d’Ezéchiel tomberont sur nous comme un grave reproche divin. (…)

Vous, chers amis et serviteurs bien-aimés de Dieu, aimez à vous asseoir dans le confessionnal pour attendre les âmes qui veulent avouer leurs péchés et désirent humblement revenir dans la Maison paternelle. Célébrez l’Eucharistie avec dignité, ferveur et foi. Celui que ne lutte pas pour prêcher l’Évangile, convertir, protéger, nourrir et conduire le Peuple de Dieu sur la voie de la vérité et de la vie qui est Jésus lui-même, celui qui se tait devant les déviations graves de ce monde, ensorcelé par sa technologie et ses succès scientifiques, s’expose à l’un ou l’autre de ces esclavages qui savent enchaîner vos pauvres cœurs : l’esclavage d’une vision exclusivement humaine des choses, esclavage du désir ardent de pouvoir ou de prestige temporel, l’esclavage de la vanité, l’esclavage de l’argent, la servitude de la sensualité.

Et il n’y a qu’une voie qui puisse nous libérer de ces esclavages et nous conduire à assumer pleinement notre ministère de pasteurs et de bergers : c’est la voie de l’amour. L’amour, l’agapè, est la clef pour comprendre le Christ. Et pour celui qui exerce le ministère pastoral dans l’Église, il ne peut puiser ses énergies que dans un amour suprême pour le Christ : faire paître le troupeau est un acte d’amour. C’est parce que l’amour nous lie étroitement et intimement au Christ que nous sommes à même de paître son troupeau, et ce lien d’amour avec le Christ est si fort que nous ne pouvons plus aller où nous voulons ».

Source : L'homme nouveau

Illustration: Le Cardinal Robert Sarah en compagnie de Mgr Athanasius Schneider à l'occasion de l'installation et la consécration d'un nouvel autel au Kazakhstan

Le Cardinal Sarah s'est toujours montré respectueux de la liturgie, et favorable à la liturgie traditionnelle, comme récemment à travers sa participation au pèlerinage à Rome du Coetus Internationalis Summorum Pontificum.

 

Voir aussi:

> Le Cardinal Sarah dénonce un climat d'apostasie parmi les croyants

> Le Cardinal Sarah nouveau Préfet de la Congrégation du Culte Divin

> New Prefect of Divine Worship and Discipline of the Sacraments