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20/02/2014

Avortement: le changement culturel est en marche...

DIDOC | 19 février 2014

Écrit par Gregor Puppinck.

Le gouvernement espagnol se propose de limiter l’accès à l’avortement. Ce projet a suscité un tollé dans certains milieux, et a été présenté comme un cas isolé, qui irait à l’encontre d’une tendance générale. Gregor Puppinck, analysant le cas français, offre au passage des données qui contredisent cette vision et invitent à une nouvelle approche de la « culture de la vie ».

Le 19 janvier (dernier a eu lieu) la IXe Marche pour la Vie (en France), alors que le Gouvernement français a décidé de transformer « l’exception d’avortement » dépénalisée en 1975 en véritable « droit à l’avortement » garantissant la liberté dont disposerait fondamentalement toute femme de mettre fin à sa grossesse. Dans cette logique, le gouvernement a décidé de sanctionner de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption de grossesse ou les actes préalables ». Cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression, si elle est adoptée par le Parlement, rendra pénalement répréhensible le fait d’essayer d’aider une femme en détresse à conserver son enfant. Rappelons que jusqu’en 2001, c’est la publicité en faveur de l’avortement qui était interdite.

En agissant ainsi, le gouvernement met en œuvre une politique liberticide. Il n’a pas compris que l’avortement est un problème, et non pas une solution. Faire de l’avortement un droit intouchable ne solutionnera pas le problème des 220.000 IVG pratiquées chaque année en France. C’est ce que commencent à comprendre d’autres gouvernements européens qui adoptent une politique de prévention et de réduction de l’avortement, à tel point que l’on peut constater à présent un véritable progrès de la « culture de vie » en Europe.

Le progrès de la « culture de vie » est un progrès en humanité qui se réalise par un progrès des consciences quant à la nature de la vie prénatale et de l’avortement. Les progrès de la biologie contribuent à faire prendre conscience de l’existence concrète et de l’humanité de toute personne dès avant sa naissance. Quant à la violence inhumaine de l’acte d’avortement lui-même, l’idéologie qui a promu la libéralisation de l’avortement ne parvient plus à la dissimuler. Les médecins acceptent de moins en moins de le pratiquer.

La tentative du gouvernement français de « normaliser » l’avortement et d’en interdire la critique prouve que l’idée selon laquelle l’avortement serait un « progrès et une liberté » est en bout de course : plus personne n’y croit. Il ne reste plus à cette idéologie que la contrainte de la loi pour tenter de maintenir momentanément sa domination. Mais il ne fait plus de doute que cette conception de l’avortement est en train de dépérir ; elle fait parti du lot des idées trompeuses et démodées des années 1970.

Une nouvelle approche, réaliste et réellement progressive, commence à remplacer la politique de « l’avortement systématique ». Cette politique est en train de s’ébaucher en Europe et aux Etats-Unis où plusieurs Etats ont récemment discuté et souvent adopté de nouvelles lois améliorant la protection de la vie humaine. C’est le cas non seulement de l’Espagne, mais aussi du Royaume-Uni, de la Russie, la Pologne, la Suisse, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Turquie, la Macédoine ou encore de la Norvège qui vient d’abaisser le délai légal de l’avortement. L’actuel gouvernement français, en voulant sacraliser l’avortement comme liberté intouchable, va donc à rebours d’une tendance de fond en Europe, comme en témoigne d’ailleurs aussi le rejet par le Parlement européen du projet de rapport « Estrela » en décembre 2013.

Cette nouvelle politique, à laquelle la France fait malheureusement exception, ne vise pas seulement à améliorer la protection de la vie des enfants à naître. Elle vise aussi à soutenir les femmes enceintes et à briser leur solitude face à une grossesse inattendue, à responsabiliser les adultes, à soutenir les familles, ainsi qu’à soutenir la démographie et l’économie.

La société civile doit continuer à soutenir et encourager cette nouvelle politique pour qu’elle soit accompagnée d’un changement culturel. A la prise de conscience de l’humanité de la vie prénatale et de la violence de l’avortement doit à présent s’ajouter celle de la responsabilité de toute la société pour protéger et accueillir la vie. La société et les gouvernements devraient s’engager dans des politiques concrètes et efficaces de prévention de l’avortement, en favorisant l’acceptation et l’accueil de la vie. Il s’agit de promouvoir une culture de respect de la vie des enfants et de responsabilité des adultes et de la société : une société moins égoïste et moins individualiste.

La responsabilité de l’accueil de la vie ne devrait pas peser seulement sur la mère, mais aussi sur le père, et plus largement sur la société entière dont la vitalité est assurée par le renouvellement des générations. L’immense majorité des avortements est causée par des difficultés d’ordre socio-économiques, liées notamment aux ressources financières, au logement, ou à l’emploi. Plutôt que d’encourager l’avortement comme principale solution à ces difficultés, surtout en période de crise, la société et les gouvernements devraient assumer leurs responsabilité et obligations sociales et économiques ainsi qu’accorder une réelle protection et assistance à la famille et aux mères « pendant une période de temps raisonnable avant et après la naissance des enfants » comme l’exige notamment le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (art. 10). L’avortement est une violence, ce n’est pas une vraie liberté, ni la solution aux difficultés sociales de la mère.

La vraie réponse au drame de l’avortement est culturelle et politique, alors Marchons !

La prochaine Marche pour la Vie en Belgique aura lieu à Bruxelles le 30 mars (voir http://www.march4life.be/).

Gregor Puppinck est Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, Strasbourg.

 


Le cardinal Barbarin à la Marche pour la Vie par KTOTV

 

> « Progressisme »: la plus grande source de mort et de terreur au vingtième siècle

 

19/02/2014

Euthanasie: digne et dépendant

Rémi Brague | FigaroVox | 6 février 2014

REMI BRAGUE - Le philosophe s'interroge sur la pertinence de l'expression « mourir dans la dignité ».

Janvier 2014, 9: 11: j'entends sur France Inter une publicité pour un médicament contre la gastro et la grippe qui «vous privent de votre dignité». Cette perte de «dignité» désigne simplement le ridicule qu'il y a, la goutte au nez, d'éternuer façon cent mégatonnes ou d'avoir à se précipiter aux toilettes. La perte de la face provient elle-même d'une perte de contrôle sur son nez ou ses sphincters. Cet usage intempérant du mot est plus bête que méchant. Mais il révèle un glissement de sens intéressant, de la dignité à la décence et de celle-ci à la domination de soi.

C'est le même glissement que l'on rencontre, à un niveau autrement plus grave, dans l'idée qu'on nous serine d'une «mort dans la dignité». Il existe une Association pour le droit de mourir dans la dignité, qui milite pour l'«euthanasie» et le suicide assisté. À entendre ce nom, qui ne voudrait en devenir membre? Mais à y réfléchir, je garde mon bulletin d'adhésion. Il serait inutile. J'en fais déjà implicitement partie depuis ma naissance.

Et je n'ai nul besoin de réclamer comme un droit ce que je possède déjà de toute façon comme un fait. En effet, je suis membre de droit d'une société plus large qui s'appelle l'espèce humaine. Or, tout homme étant digne, la mort de tout homme est digne. C'est notre regard sur le mourant qui peut la croire indigne.

Ma propre mort ne sera pas nécessairement agréable ou paisible. Je souhaite bien sûr qu'elle ne soit pas trop douloureuse ou angoissée. J'aimerais, comme nous tous, mourir soigné, entouré, accompagné. Mais ma mort sera de toute façon digne. Ma dignité, nul ne peut me l'ôter. Elle tient à ce que je suis une personne, non à l'état dans lequel je me trouve.

L'ennui est que l'on fait voyager sous le pavillon de la «dignité» toute sorte de marchandises de contrebande. On s'y réfugie quand on est à cours d'arguments juridiques, comme il y a quelques années, quand on a interdit le jeu du lancer de nains. Plus grave est la confusion

de la dignité avec la maîtrise, avec la revendication d'indépendance. Perdre le contrôle sur soi-même, ce serait perdre sa dignité. Auquel cas, le suicide planifié serait la mort la plus «digne» parce qu'il me permettrait de tout contrôler, de décider et d'exécuter moi-même, et de ne pas tomber dans la dépendance d'autrui.

Je voudrais ici prendre le contre-pied de cette logique qui me semble spécieuse. Et soutenir la thèse diamétralement opposée: la dignité peut s'accommoder de la dépendance, voire elle culmine dans la dépendance absolue. Regardons l'enfant nouveau-né, totalement livré au bon vouloir de ceux qui, parents ou non, se trouvent là. Le poète latin Juvénal nous a laissé une sentence souvent citée: «On doit le plus grand respect à l'enfant» (maxima debetur puero reverentia) (Satires, XIV, 47). La formule me semble mériter d'être prise très littéralement, la maxime, au maximum, et le superlatif, dans toute sa rigueur, pas comme on dit «mes meilleurs vœux».

« Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. »

Cela veut alors dire très précisément: la dignité, ce qui rend digne de respect, est portée à l'incandescence, atteint son comble indépassable dans le cas de l'enfant. Et elle l'est précisément parce que la dignité est présente en lui sous sa forme la plus pure, parce qu'elle est alors privée de tout autre appui qu'elle-même. On peut estimer quelqu'un en fonction de ses réalisations. Mais ce n'est pas là le respecter.

On respecte quelqu'un à cause de la présence en lui, comme d'ailleurs en tout homme, d'une capacité à faire le bien. Dans le cas de l'enfant, il est encore incapable de faire quoi que ce soit. Il ne peut même pas encore parler, comme le dit le mot latin in-fans, celui-là même qu'emploie Juvénal deux vers plus loin.

On dit parfois qu'un vieillard est «retombé en enfance». Expression profonde. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il devient gâteux, mais qu'il est dans une situation analogue à celle de l'enfant qu'il faut nourrir et changer. Bien sûr, l'enfant va grandir, et le vieillard mourir. Leur situation de dépendance va dans des directions opposées.

Mais comme telle, elle est la même. Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. Sous son apparence fragile et souvent repoussante, le vieillard rayonne de dignité. Il devient l'objet d'une exigence de respect sans condition. Il n'est plus capable de fournir aucune prestation.

Tout «donnant-donnant», matériel ou affectif, est exclu. Il ne lui reste plus, pour qu'on s'interdise de le supprimer, que sa dignité d'être humain. Que l'on souhaite en finir par un suicide est, à tout le moins, excusable. Le suicide présente en effet ce paradoxe d'être à la fois peut-être condamnable, mais en tout cas respectable, deux qualifications qui s'excluent partout ailleurs. Mais honte sur nous si nous ne sommes pas capables de faire sentir à ceux qui en sont tentés que leur dignité ne dépend pas de ce qu'ils font (même si c'est se supprimer), mais de ce qu'ils sont.

Rémi Brague

18/02/2014

Euthanasie - La signature du roi des Belges et la Doctrine sociale de l'Église

Est-il opportun d'encourager le roi des Belges à ne pas signer la loi étendant l'euthanasie aux mineurs ? N'est-ce pas le peuple seul et ses représentants élus, qui en portent l'unique responsabilité ? La fonction du roi ne s'arrête-t-elle pas à valider le processus législatif, ce qui ne vaut pas approbation de sa part sur le fond ?

Voici quelques extraits du Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise qui permettent d'éclairer ces questions :

  • L'autorité ne peut être déliée de la morale et donc de Dieu

"396 L'autorité doit se laisser guider par la loi morale: toute sa dignité dérive de son exercice dans le domaine de l'ordre moral, « lequel à son tour repose sur Dieu, son principe et sa fin »(...). Cet ordre « ne peut s'édifier que sur Dieu; séparé de Dieu il se désintègre ». C'est précisément de cet ordre que l'autorité tire sa force impérative et sa légitimité morale, non pas de l'arbitraire ou de la volonté de puissance,et elle est tenue de traduire cet ordre dans les actions concrètes pour la réalisation du bien commun."

  • L'autorité a le devoir de défendre la loi naturelle

"397 L'autorité doit reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs humaines et morales essentielles. Elles sont innées, « découlent de la vérité même de l'être humain et (...) expriment et protègent la dignité de la personne: ce sont donc des valeurs qu'aucune personne, aucune majorité ni aucun État ne pourront jamais créer, modifier ou abolir ». Elles ne sont pas basées sur des « majorités » d'opinion provisoires ou changeantes, mais elles doivent être simplement reconnues, respectées et promues comme éléments d'une loi morale objective, loi naturelle inscrite dans le cœur de l'homme (cf. Rm 2, 15), et comme point de référence normatif de la loi civile elle-même. Si, à cause d'un obscurcissement tragique de la conscience collective, le scepticisme venait à mettre en doute jusqu'aux principes fondamentaux de la loi morale, l'ordonnancement étatique lui-même serait bouleversé dans ses fondements, se réduisant à un pur mécanisme de régulation pragmatique d'intérêts différents et opposés."

  • Une loi qui ne respecte pas la dignité humaine et une autorité qui ne cherche pas à réaliser le bien commun sont illégitimes

"398 L'autorité doit promulguer des lois justes, c'est-à-dire conformes à la dignité de la personne humaine et aux impératifs de la raison droite: « (...) En revanche, quand une loi est en contraste avec la raison, on l'appelle loi inique; dans ce cas, toutefois, elle cesse d'être loi et devient plutôt un acte de violence ». (...) Pareillement, si l'autorité publique, qui a son fondement dans la nature humaine et qui appartient à l'ordre préétabli par Dieu,ne met pas tout en oeuvre pour la réalisation du bien commun, elle trahit sa fin spécifique et par conséquent se délégitime."

  • Refuser de collaborer à une loi illégitime est un droit et un devoir

"399 Le citoyen n'est pas obligé en conscience de suivre les prescriptions des autorités civiles si elles sont contraires aux exigences de l'ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l'Évangile. Les lois injustes placent les hommes moralement droits face à de dramatiques problèmes de conscience: lorsqu'ils sont appelés à collaborer à des actions moralement mauvaises, ils ont l'obligation de s'y refuser. Ce refus constitue non seulement un devoir moral, mais c'est aussi un droit humain fondamental que, précisément en tant que tel, la loi civile doit reconnaître et protéger (...).

C'est un grave devoir de conscience de ne pas collaborer, même formellement, à des pratiques qui, bien qu'admises par la législation civile, sont en contraste avec la Loi de Dieu. En effet, cette collaboration ne peut jamais être justifiée, ni en invoquant le respect de la liberté d'autrui, ni en prétextant que la loi civile la prévoit et la requiert. Personne ne peut jamais se soustraire à la responsabilité morale des actes accomplis et sur cette responsabilité chacun sera jugé par Dieu lui-même (cf. Rm 2, 6; 14, 12)."

  • Le droit de résistance

"400 Reconnaître que le droit naturel fonde et limite le droit positif signifie admettre qu'il est légitime de résister à l'autorité dans le cas où celle-ci viole gravement et de façon répétée les principes du droit naturel. Saint Thomas d'Aquin écrit qu' « on n'est tenu d'obéir... que dans la mesure requise par un ordre fondé en justice ».Le fondement du droit de résistance est donc le droit de nature.(...)"

(LSB)

 

Il serait aussi abusif et injuste de faire porter au roi toute la responsabilité de l'avenir de la législation sur l'euthanasie en Belgique. Chaque citoyen est tenu au devoir sacré de défendre le respect de la vie du plus faible contre la loi du plus fort, par les moyens dont il dispose.

Conférence IEB « Handicap du nouveau-né : faire vivre ou laisser mourir ? » Mardi 18 février 2014 à 20h

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Renseignements et inscriptions: www.ieb-eib.org

 

17/02/2014

Euthanasie - La Russie envisage d'interdire l'adoption d'enfants russes par des Belges

Des membres de la Douma, le parlement russe, ont demandé au ministère des Affaires étrangères d'étudier la loi belge élargissant l'euthanasie aux mineurs, votée la semaine passée, en vue d'interdire l'adoption d'enfants russes par des Belges, écrit lundi Russia Today. L'initiative émane du député Roman Choedjakov, membre du parti LDPR (Parti libéral-démocrate de Russie). Selon le député, la majorité des groupes défendant les droits des enfants  soutiennent une telle interdiction de l'adoption de citoyens russes par des Belges. Dans les faits, l'adoption d'enfants russes par des familles belges est déjà limitée (68 enfants sur la période 2003-2012 en Belgique francophone). (Belga via JPV)

15/02/2014

Euthanasie en Belgique: l'Etat ne veut pas de fleurs pour les enfants

Cet après-midi vers 14h15, des Belges « profondément attristés » par le vote de la loi dépénalisant l'euthanasie pour les mineurs sans limite d'âge se sont rendus devant le Parlement pour y déposer des fleurs, des couronnes, des bougies et des animaux en peluche « à l'intention des enfants malades qui seront un jour emportés par une mort provoquée au moment de leur plus grande faiblesse physique et psychologique ».

« Lorsqu’un pays vit un deuil national, ses habitants se rassemblent pour déposer des fleurs sur le lieu du drame. C’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui. », ont-ils expliqué.

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Vingt minutes plus tard environ, cinq voitures de police investissaient les lieux pour couper court à cet hommage importun aux victimes de la froide et subtile violence idéologique des parlementaires belges.

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Après l'opération policière d'une rapidité et d'une efficacité remarquables face à la dangerosité de cet attentat floral contre l'ordre du silence cher aux autorités en place, les citoyens venus pour rendre hommage aux futures victimes de la nouvelle loi se sont dirigés vers les locaux de la Villa Indigo pour y déposer ce qu'ils leur restait de fleurs. Cette asbl œuvre en effet à l'accompagnement des familles d'enfants gravement malades, grâce à une équipe compétente, dévouée et très interdisciplinaire constituée notamment de médecins, d'infirmières, de puéricultrices, de psychologues et d'animatrices pour enfants.

 

Euthanasie chez les mineurs: premières réactions venues de l'étranger

La Libre Belgique | S. Legros | 14 février 2014

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"Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite".

La Belgique a dit "oui" ce jeudi au projet de loi sur l'extension du recours à l'euthanasie aux mineurs. Notre pays est ainsi devenu le premier à autoriser la procédure pour les enfants malades quel que soit leur âge. Seuls les Pays-Bas l'autorisaient déjà pour les enfants âgés de douze ans au moins.

Si le sujet est apparu extrêmement sensible en Belgique, que dire alors de sa réception à l'étranger. Quelques médias ont ainsi vivement critiqué la position de la Belgique concernant l'euthanasie chez les mineurs. Le quotidien allemand Die Welt a déclaré que notre pays s'était "planté", se plongeant dans un profond "abîme moral". "Un Etat qui autorise une telle chose est un Etat en faillite", estime le média allemand, selon des propos rapportés par Reuters.

De l'autre côté de l'Atlantique, le télévangéliste Pat Robertson est allé jusqu'à "enfoncer" la Belgique, la jugeant "cruelle" comme elle le fut "lors de la colonisation en Afrique", faisant allusion à l'attitude des autorités dans l'ex-Congo belge.

Le mois dernier déjà, l'ancien candidat républicain Steve Forbes n'avait pas été tendre avec les Belges, les qualifiant de "lâches" et faisant un parallèle avec l'époque nazie. "Nous sommes sur une pente glissante qui nous conduit à une société comme on en rêvait dans l'Allemagne nazie, où on traite les 'indésirables' comme de vieux habits...".

Fleurs et peluches devant le Parlement pour les victimes de l'euthanasie

Ce samedi à partir de 14h seront déposés devant le Parlement belge des fleurs, des couronnes, des peluches et des bougies à l'intention des futures victimes de l'assassinat médical et de l'abandon parental couverts par la loi récemment votée sur l'euthanasie pour les mineurs. Toute personne de bonne volonté est invitée à se joindre à cette initiative par sa contribution personnelle, qui peut se répéter autant de fois qu'elle souhaite et sans limite de temps.

Poème "Demain dès l'aube" de Victor Hugo chanté par Pierre Perret

 

13/02/2014

La honte des Belges

La Chambre des représentants de Belgique vient de démontrer au monde le caractère totalement fallacieux de l'argument invoquant des balises éthiques strictes, rigoureuses et stables en faveur d'une démarche de dépénalisation de l'euthanasie.

À moins d'une opposition royale, les Belges vivront désormais avec la honte d'être citoyens d'un pays où l'euthanasie des enfants pourra être perpétrée en toute légalité.

 

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Projet de loi sur l'euthanasie: ultime veillée de résistance aujourd'hui

Une photo de la veillée du 12 février. Une invitation pour la veillée de cet après-midi, ce soir et cette nuit, 13 février.

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