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27/07/2013

Théologies de la libération : religion ou idéologie politique ?

(…)

Une nouvelle herméneutique

1. La conception partisane de la vérité qui se manifeste dans la praxis révolutionnaire de classe corrobore cette position. Les théologiens qui ne partagent pas les thèses de la « théologie de la libération », la hiérarchie, et surtout le Magistère romain sont ainsi discrédités a priori, comme appartenant à la classe des oppresseurs. Leur théologie est une théologie de classe. Arguments et enseignements n'ont ainsi pas à être examinés en eux-mêmes, puisqu'ils ne font que refléter des intérêts de classe. Par là leur discours est décrété, en principe, faux.

2. Ici apparaît le caractère global et totalisant de la « théologie de la libération ». Celle-ci, en conséquence, doit être critiquée, non pas dans telle ou telle de ses affirmations, mais au niveau du point de vue de classe qu'elle adopte a priori et qui fonctionne en elle comme un principe herméneutique déterminant.

3. A cause de ce présupposé classiste, il devient extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, d'obtenir de certains « théologiens de la libération » un vrai dialogue dans lequel l'interlocuteur soit écouté et ses arguments soient discutés objectivement et avec attention. Car ces théologiens partent, plus ou moins consciemment, du présupposé que le point de vue de la classe opprimée et révolutionnaire, qui serait le leur, constitue seul le point de vue de la vérité. Les critères théologiques de vérité se trouvent ainsi relativisés et subordonnés aux impératifs de la lutte des classes. Dans cette perspective, on substitue à l’orthodoxie comme droite règle de la foi, l'idée d'orthopraxie comme critère du vrai. A cet égard, il ne faudrait pas confondre l'orientation pratique, qui est propre à la théologie traditionnelle aussi bien et au même titre que l'orientation spéculative, avec un primat privilégié reconnu à un certain type de praxis. De fait, cette dernière est la praxis révolutionnaire qui deviendrait ainsi le critère suprême de la vérité théologique. Une saine méthodologie théologique tient compte sans doute de la praxis de l'Église et y trouve l'un de ses fondements, mais c'est parce qu'elle découle de la foi et en est l'expression vécue.

4. La doctrine sociale de l'Église est rejetée avec dédain. Elle procède, dit-on, de l'illusion d'un possible compromis, propre aux classes moyennes qui sont sans destin historique.

5. La nouvelle herméneutique inscrite dans les « théologies de la libération » conduit à une relecture essentiellement politique de l'Écriture. Ainsi une importance majeure est accordée à l'événement de l'Exode en tant qu'il est libération de la servitude politique. On propose également une lecture politique du Magnificat. Le tort n'est pas ici de prêter attention à une dimension politique des récits bibliques. Il est de faire de cette dimension la dimension principale et exclusive, qui conduit à une lecture réductrice de l'Écriture.

6. De même, on se situe dans la perspective d'un messianisme temporel, qui est une des expressions les plus radicales de la sécularisation du Royaume de Dieu et de son absorption dans l'immanence de l'histoire humaine.

7. En privilégiant de cette façon la dimension politique, on est conduit à nier la radicale nouveauté du Nouveau Testament et, avant tout, à méconnaître la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, ainsi que le caractère spécifique de la libération qu'il nous apporte, et qui est d'abord libération du péché, lequel est la source de tous les maux.

8. Par ailleurs, en mettant à l'écart l'interprétation autorisée du Magistère, dénoncée comme interprétation de classe, on s'écarte du même coup de la Tradition. Par là, on se prive d'un critère théologique essentiel d'interprétation et, dans le vide ainsi créé, on accueille les thèses les plus radicales de l'exégèse rationaliste. On reprend ainsi, sans esprit critique, l'opposition entre le « Jésus de l'histoire » et le « Jésus de la foi ».

9. Certes, on conserve la littéralité des formules de la foi, et notamment celle de Chalcédoine, mais on leur attribue une signification nouvelle, qui est une négation de la foi de l'Église. D'un côté on rejette la doctrine christologique portée par la Tradition, au nom du critère de classe; d'un autre, on prétend rejoindre le « Jésus de l'histoire » à partir de l'expérience révolutionnaire de la lutte des pauvres pour leur libération.

10. On prétend revivre une expérience analogue à celle qui aurait été celle de Jésus. L'expérience des pauvres luttant pour leur libération, qui aurait été celle de Jésus, révélerait ainsi, et elle seule, la connaissance du vrai Dieu et celle du Royaume.

11. Il est clair que la foi au Verbe incarné, mort et ressuscité pour tous les hommes, et que « Dieu a fait Seigneur et Christ » [25] est niée. On lui substitue une « figure » de Jésus qui est une sorte de symbole récapitulant en soi les exigences de la lutte des opprimés.

12. On donne ainsi de la mort du Christ une interprétation exclusivement politique. On nie par là sa valeur salvifique et toute l'économie de la rédemption.

13. La nouvelle interprétation atteint ainsi l'ensemble du mystère chrétien.

14. D'une façon générale, elle opère ce qu'on peut appeler une inversion des symboles. Ainsi, au lieu de voir avec St Paul dans l'Exode une figure du baptême [26], on sera porté, à la limite, à faire de celui-ci un symbole de la libération politique du peuple.

15. Le même critère herméneutique étant appliqué à la vie ecclésiale et à la constitution hiérarchique de l'Église, les rapports entre la hiérarchie et la « base » deviennent des rapports de domination obéissant à la loi de la lutte des classes. La sacramentalité qui est à la racine des ministères ecclésiaux et qui fait de l'Église une réalité spirituelle irréductible à une analyse purement sociologique, est tout simplement ignorée.

16. Le renversement des symboles se constate encore dans le domaine des sacrements. L'Eucharistie n'est plus comprise dans sa vérité de présence sacramentelle du sacrifice réconciliateur et comme le don du Corps et du Sang du Christ. Elle devient célébration du peuple dans sa lutte. En conséquence, l'unité de l'Église est niée radicalement. L'unité, la réconciliation, la communion dans l'amour ne sont plus conçus comme un don que nous recevons du Christ [27]. C'est la classe historique des pauvres qui, à travers son combat, construira l'unité. La lutte des classes est le chemin de cette unité. L'Eucharistie devient ainsi Eucharistie de classe. Du même coup est niée la force triomphante de l'amour de Dieu qui nous est donné.

(...)

S. CONGREGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI - INSTRUCTION LIBERTATIS NUNTIUS SUR QUELQUES ASPECTS DE LA « THEOLOGIE DE LA LIBERATION »

Lire la totalité de l’instruction Libertatis nuntius.

Hommage au Roi Baudouin mercredi 31 juillet à la cathédrale

Eucharistie

Le 31/07/2013 - 20 ans de la mort du Roi Baudouin

baudouin1.jpgLe 31 juillet 2013, nous commémorerons les 20 ans de la mort du Roi Baudouin.
« Celui qui nous a quittés, parle encore ... » He 11, 4. Un hommage sera rendu au Roi Baudouin, en la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule le 31 juillet à 11h en présence de la famille royale. C’est le Cardinal Danneels qui présidera la célébration.

La Schola Cantorum Cantate Domino (Alost), sous la direction de David De Geest, proposera la ‘Missa Pastoralis in G’ de Johann Baptist Vanhal (1739-1813). Attention : des cartes d’accès sont disponibles à la cure : 02/217 83 45 - 02 217 38 45 ou au bureau d’accueil de la Cathédrale – michgdl@bxl.catho.be)

Source : Vicariat de Bruxelles

b151.jpgLors de la prière mariale du Regina Coeli du 4 juin 1995 à Bruxelles, Jean-Paul II lui rendait à nouveau un hommage appuyé, soulignant combien il a mené une vie « exemplaire » notamment par son engagement en faveur de toute vie humaine : « Nous te remercions aussi, Mère de la Grâce divine, pour le Roi Baudouin, pour sa foi inébranlable, pour l'exemple de vie qu'il a laіssé ses compatriotes et à toute l'Europe. Nous te remercions pour sa force dans la défense des droits de Dieu et des droits de l'homme, et spécialement du droit à la vie de l'enfant à naître. J'ai eu la joie de connaître la profondeur de l'esprit du Roi Baudouin, son exceptionnelle et ardente piété christocentrique et en même temps mariale. Comment ne pas remercier l'Esprit Saint pour ce qu'il a fait dans l'âme du Roi défunt? Quel grand exemple il nous laisse! Quel grand exemple il laisse à ses concitoyens! »

Source : Zenit    

26/07/2013

"Tu es Petrus": le Pasteur que Dieu donne

Lu sur Paroisse Saint-Sauveur

mardi 25 juin 2013

 Il y a quelques mois, l’Esprit-Saint a donné à l’Eglise un nouveau Pape. Depuis l’élection de François Ier, les médias, et même hélas des hommes d’Eglise, essayent de l’opposer à son prédécesseur. Il est un fait certain, il n’y aura jamais deux papes identiques. Chacun a ses qualités, ses charismes, ses orientations. Vouloir opposer Benoît XVI et François Ier, c’est faire l’œuvre du démon qui met la division partout.

 
 

La mission du Pape n’est pas de plaire à tel ou tel groupe, ou « lobby » (terme à la mode), mais de conduire l’Eglise dans la voie tracée par son Divin Fondateur. Il est bon de savoir que la Providence donne aux Papes, au cours de l’histoire, la force d’affermir la foi des fidèles et de relever le défi de l’Evangélisation. Dans ce sens, rappelons le combat de Jean-Paul II en faveur de la vie, soulignons également l’action de Benoît XVI en faveur de la liturgie et d’une bonne compréhension des mystères de notre Foi. Depuis son élection, notre nouveau Pape, loin de déjuger ce que ses prédécesseurs ont accomplis, a souligné à plusieurs reprises l’importance des actes qu’ils ont posés.

 
En ce début de Pontificat, ne cherchons pas dans les médias de la « Pensée unique » le vrai visage de François Ier. Ce visage est déformé. Pour entrer dans la pensée du nouveau pape, il est très intéressant de lire ses discours et surtout ses sermons quotidiens. On découvre une grande foi, le souci de rappeler la Primauté du Christ en toute chose.

20:12 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

Les femmes devraient-elle prendre la pilule contraceptive?

 En 2013 le Pr Henri Joyeux publie suite au scandale des pilules de 3ème et 4ème génération, un livre scientifiquement documenté avec Dominique Vialard, journaliste pour le monde de la Santé. 

Leur livre s’intitule « LA PILULE CONTRACEPTIVE – Les dangers pour les femmes et les nouvelles alternatives », aux éditions du ROCHER.

Il est préfacé par le Prix Nobel Luc Montagnier et la très renommée Gynécologue de Londres Ellen Grant.

(Extrait de la biographie du Pr Joyeux sur le site officiel) 

"Les femmes devraient-elles encore prendre la pilule contraceptive ?" Interview exclusive du Pr Henri Joyeux

Lu sur PasseportSanté

henri-joyeux-pilule-contraceptive-dangers-et-alternatives.jpgLe 10 juillet 2013 - A l'occasion de la sortie de son ouvrage "Pilule contraceptive, dangers, alternatives" aux Éditions du Rocher, le professeur Henri Joyeux revient avec nous sur les débats actuels autour de la pilule. En revenant sur l'histoire et le fonctionnement de la contraception hormonale, le professeur Joyeux et le journaliste Dominique Vialard en arrivent au constat que les femmes n'ont pas été réellement informées sur les effets de la pilule sur leur cycle et leur santé. Les multiples effets secondaires passés sous silence, l'augmentation du nombre de cancers du sein, de l'utérus, des ovaires... Le Professeur Joyeux nous éclaire sur toutes ces questions capitales.

PasseportSanté.net Dans votre livre, coécrit avec Dominique Vialard, vous affirmez que la vérité sur les pilules et autres hormones de synthèse a trop longtemps été dissimulée aux femmes. Les questions suivantes vont nous permettre de comprendre quelle est cette vérité.

Pr. JoyeuxLa pilule n'est pas un bonbon mais une association d'hormones apportées à l'organisme à des taux nettement supérieurs à ce que fabriquent normalement les ovaires. Les femmes n'ont pas été averties clairement sur le fonctionnement réel de la pilule. Pour empêcher l'ovulation régulière, tous les mois, il faut bloquer les ovaires. C'est ce que fait la pilule. Les normo-pilules, les premières générations fortement dosées, bloquaient totalement les ovaires. Les mini-pilules bloquent l'ovulation, mais moins le fonctionnement ovarien. Elles sont responsables de l'apparition très fréquente de kystes des ovaires. Ces kystes sont bénins, mais inquiètent souvent les femmes et les gynécologues proposent beaucoup de célioscopies pour ponctionner les kystes et vérifier qu'ils ne risquent pas de devenir cancéreux.

PasseportSanté.netPourriez-vous nous expliquer le rapport des contraceptifs actuels (dont la pilule) avec le cancer de l’utérus ou avec le cancer du sein ?

Pr. JoyeuxIl y a deux localisations majeures dans l'utérus, le corps de l'utérus où se développe l'embryon qui devient foetus dès le début du 3ème mois de la grossesse et le col de l'utérus qui est au fond de la cavité vaginale.
Corps comme col utérin sont très sensibles aux hormones. On sait que les hormones en excès peuvent être responsables après la ménopause (au-delà de 50 ans) de cancer de l'endomètre, c'est-à-dire de l'intérieur de l'utérus. Les traitements hormonaux de la ménopause qui sont appelés THS (traitements hormonaux substitutifs), apportent des doses d'hormones à l'utérus dont il n'a pas besoin, et jouent ainsi le rôle de facteurs de croissance dangereux.

Il en est de même pour la pilule, mais celle-ci est considérée surtout comme responsable de cancer du col de l'utérus chez des jeunes femmes qui fument et attrapent en plus par la multiplication des partenaires sexuels un des nombreux HPV. L’human-papilloma-virus peut par l'irritation chronique qu'il crée, stimuler la formation d'un cancer du col utérin, la pilule réduisant l'immunité locale.

Au niveau des seins, il faut d'abord rappeler que les seins de la jeune fille se construisent grâce aux œstrogènes fabriqués par les ovaires, c'est dire s'ils sont sensibles d'abord aux œstrogènes.  Quand la puberté est passée, que les caractères sexuels secondaires sont en place, les ovaires fabriquent chaque mois des quantités différentes des deux hormones "œstrogène et progestérone". Les femmes savent bien que dans la 2ème partie de leur cycle, leurs seins sont plus sensibles, en légère tension, sous l'influence de la progestérone. Les glandes mammaires sont donc sous forte influence bi-hormonale.
Que fait la pilule consommée par le corps féminin, 3 semaines par mois ou 84 jours consécutifs ?
Trois semaines par mois elle mime le cycle féminin : apport d'œstrogène à fortes doses (20 à 50 fois ce que fabriquent les ovaires normalement) et apport moindre de progestérone. La semaine sans apport hormonal, correspond à une chute des taux qui crée le phénomène des règles (menstruation). Le phénomène se répète ainsi tous les mois. Si la pilule est consommée 84 jours consécutifs et stoppée une semaine, le phénomène des règles n'a lieu qu'une fois par trimestre, par saison. C'est ce que les laboratoires prônent de plus en plus en faisant passer comme message aux jeunes femmes le côté pénible, fatigant des règles, les douleurs, l'anémie… Leur objectif pour le moment pas encore trop diffusé est de proposer massivement "la pilule en continu pour la fin des règles".

Le fléau du cancer du sein est une réalité majeure dans la société occidentale (près de 60 000 nouveaux cas par an en France) qui commence à atteindre l'Orient à l'exception du Japon. La femme japonaise de par sa culture ne consomme de comprimé que si elle est malade… donc malgré des campagnes
publicitaires majeures, elle n'a pas suivi l'Occident avec la pilule.

La pilule correspond donc à un apport hormonal majeur, qui agit naturellement sur les seins, mais il faut bien différencier la vie avant la ménopause et la vie après.
Avant la ménopause, l'organisme féminin et les seins en particulier sont habitués à recevoir par les ovaires de fortes doses d'hormones et la pilule dépasse évidemment les doses physiologiques.
Après la ménopause, ou l’approche de celle-ci, les ovaires fabriquent beaucoup moins d'hormones et les seins ne sont donc pas habitués à recevoir des surplus hormonaux. On comprend alors facilement qu'après la ménopause 3 à 5 ans de prises hormonales suffisent à créer un cancer du sein alors qu'avant la ménopause, il faut 10 à 20 années… d'où l'apparition de cancers du sein dès 25 ou 30 ans comme nous le voyons aujourd'hui sans qu'il s'agisse d'une cause génétique quand la jeune fille consomme la pilule - comme le souhaitent les laboratoires - dès 15 ans.

PasseportSanté.netA ceux qui présentent la pilule comme une manière pour les femmes de contrôler leur vie sexuelle et d’éviter les grossesses non-désirées, que répondez-vous ?

Pr. JoyeuxLa pilule évite les grossesses non désirées, c'est cela que la femme veut et elle a raison. La question est de savoir si cette consommation est dangereuse ou non. Si elle est dangereuse, ce qui commence à se savoir, existe-t-il des alternatives ?
Les labos sont très malins, ils répondent " OUI, il existe des alternatives : " l'anneau vaginal, le bâtonnet implanté sous la peau du bras, le patch hormonal, le stérilet hormonal imprégné de progestérone et bientôt le spray nasal…" Toutes ces alternatives ne sont que des pilules déguisées, données par d'autres voies que la voie de l'estomac : l'intérieur du vagin, la peau, le muscle, la muqueuse nasale… Les dangers sont les mêmes.

La pilule ne contrôle pas la vie sexuelle des femmes, elle leur permet d'avoir des relations sexuelles - surtout demandées par les hommes - ; sans les risques de grossesse non-désirée.
Quant aux plaisirs réels qu'elles ont, elles acceptent gentiment qu'ils soient moindres pourvu qu'elles ne "tombent pas enceinte".

PasseportSanté.netQuel autre type de contraception que la pilule conseilleriez-vous aux femmes pour qu’elles conservent ce contrôle sans danger ?

Pr. JoyeuxLes femmes ont été sous-informées et même non-informées sur le fonctionnement de leur corps, de leur cycle (…). N'oubliez pas qu'elles ne sont fécondes qu'au grand maximum 5 à 7 jours par mois. Et pour cette petite semaine de fécondité, on leur fait avaler 3 semaines d'hormones quand ce n'est pas presque 3 mois… ou à vie comme les labos le prévoient.
(…)

C'est l'homme qui doit s'adapter à la femme et pas l'inverse comme c'est le cas aujourd'hui. En effet avec la pilule la femme est littéralement à la merci du désir d'union sexuelle des hommes, lequel désir est plus souvent très élevé quasi permanent tandis qu'il est plus cyclique chez les femmes.

PasseportSanté.netTout un chapitre de votre livre est consacré à la pilule et à la stérilité. Pourriez-vous nous expliquer en quoi la pilule pourrait influer sur la stérilité des femmes ?

Pr. JoyeuxUne longue prise de pilule met longuement les ovaires au repos. Et lorsqu'il s'agit de les faire repartir pour avoir une grossesse, ils ne répondent plus aux stimulations qui viennent normalement de l'hypophyse. Voilà pourquoi il y a tant de femmes qui ont besoin de stimulations hormonales répétées et se retrouvent avec des grossesses multiples à 2, 3, 4 jusqu'à 6 embryons.
J'ai ainsi pu décorer une femme dans l'Aude qui a eu des sextuplés. Son mari a pris peur et a foutu le camp ce qui a déclenché chez cette mère le super-désir de les garder tous et d'éviter ce qu'on appelle une "réduction embryonnaire" pour supprimer un ou plusieurs embryons. J'ai vu ces 6 enfants à 18 ans, avec leur air de famille, être légitimement fiers de leur fantastique mère.

Rares sont les études qui font apparaître au grand jour l’impact de la consommation de pilule sur l’environnement et même sur la stérilité des hommes. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?

Nous expliquons tout cela avec les références scientifiques dans notre livre à partir de ce que l'on appelle les perturbateurs endocriniens. On retrouve en effet des résidus hormonaux de la pilule dans les urines et donc dans les égouts des villes qui malheureusement peuvent se déverser et se retrouver dans les rivières ou les fleuves et perturbent ainsi gravement la flore et la faune marine. Et bien sûr ces résidus hormonaux se retrouvent aussi dans l’eau du robinet que toute la famille consomme.

PasseportSanté.netVous posez la question suivante dans votre ouvrage « Les menstruations sont-elles encore nécessaires ? ». Quelle est votre réponse ? Est-ce que toutes les femmes ont besoin d’avoir des menstruations ?

Pr. JoyeuxIl s'agit de la physiologie, du fonctionnement écologique du corps féminin. Quand on le perturbe ou le déglingue gravement. Il n'est qu'à voir le nombre de complications liées à la consommation des pilules, car les femmes changent souvent de génération de pilule sous la pression des labos lesquels manipulent souvent les spécialistes qui sont leurs prescripteurs.

PasseportSanté.netComment expliquez-vous que la pilule puisse être prescrite à des jeunes filles ayant de l’acné (comme Diane 35) ? Quel est votre avis sur ce sujet ?

Pr. JoyeuxIl y a plus d'argent à gagner avec Diane 35 et /ou le Roaccutane qui sont des médicaments dangereux, qu'avec un changement radical des habitudes alimentaires qui est plus efficace et se maintient dans le temps...

PasseportSanté.netQue pensez-vous de la pilule du lendemain ou du surlendemain, cette contraception d’urgence ?

Pr. JoyeuxOn n'a pas assez de recul, mais les laboratoires s'en moquent. Les complications éventuelles, on verra plus tard et s'il y en a on trouvera de nouvelles molécules pour les traiter. Voilà leur philosophie !

PasseportSanté.netEn dehors de la pilule, il existe de nombreux moyens de contraception : le stérilet, l’implant, le patch, les spermicides, les progestatifs injectables, préservatifs masculin ou féminin, etc. Quel est votre avis sur les autres méthodes contraceptives disponibles ?

Pr. JoyeuxLa méthode contraceptive la moins dangereuse est le préservatif masculin. Vous remarquerez que l'on conseille aux jeunes, à la fois "de se couvrir avec le préservatif" et de prendre la pilule. Le garçon est ainsi responsabilisé et la fille aussi. Double précaution donc. En réalité le plus souvent les filles n'ont pas trop confiance dans les garçons, plus ou moins maladroits ou qui refusent d'utiliser la capote… Ainsi la pilule a de beaux jours devant elle et il n'est pas question que les hommes s'y mettent. Tous les essais chez eux ont été négatifs au plan du marketing. Le principal obstacle à une pilule masculine étant la non-acceptation féminine : les femmes ne font pas confiance à l’homme. Si le partenaire masculin ne prend pas sa pilule, c’est la femme qui aura à en payer le prix.

Les stérilets sont soit aux hormones - le Mirena est enrobé de progestérone artificielle qui est libérée à petites doses chaque jour, il coûte plus de 100 € - soit sans hormone, c'est le stérilet au cuivre qui en coûte une vingtaine.
Le premier réduit les règles à leur plus simple expression ou les fait disparaître, le second empêche la nidation de l'oeuf fécondé au début de la vie humaine au fond de l'utérus. Il peut aussi accoler les deux parois de l'utérus et rendre la femme définitivement stérile.

PasseportSanté.netQuels sont, en quelques mots, les dangers des THS (traitements hormonaux substitutifs) ? Pourriez-vous nous expliquer dans quels cas et pour quelles raisons sont-ils prescrits ? Mais aussi, pourquoi les déconseillez-vous ?

Pr. JoyeuxLorsque la femme arrive à la ménopause, les ovaires se mettent définitivement au repos mais continuent d'une manière générale, avec les surrénales, à fabriquer de petites doses d'œstrogène et de progestérone sans pouvoir pour autant déclencher comme avant la ménopause un cycle menstruel. Les organes-cibles des hormones féminines, sein-utérus et ovaires, ne sont pas faits à cet âge pour recevoir des doses d'hormones excessives. Les phytohormones de la phytothérapie et de l'alimentation à orientation végétarienne sont suffisantes et efficaces. Il est actuellement démontré quoi qu'en disent certains spécialistes - trop liés ou candides par rapport aux laboratoires - que le THS après la ménopause augmente les risques de cancer du sein et de l'utérus. Nous voyons même des cas plus nombreux de cancer des ovaires alors qu'on fait croire aux femmes que pilules et THS protègent de ce type de cancer. Dans notre livre nous démontrons que c'est faux.

PasseportSanté.netQuel type de contraception conseilleriez-vous à une jeune femme (…) ?

Pr. Joyeux– (…) expliquer à son conjoint le fonctionnement de son corps intime et choisir la technologie "Lady-Comp". C'est le moniteur de fertilité le plus fiable. Je peux d'autant plus le promouvoir que je n'ai aucun lien financier avec son fabricant.

(…)

Aurore Clavé PasseportSanté.net

Qui est le Pr Joyeux ? Cliquer ici pour lire sa biographie sur Futura-Sciences.

Scandale autour d’un médicament vedette contre l’hypertension

 Lu sur Passeur de sciences

, par Pierre Barthélémy

Le-si%C3%A8ge-de-Novartis-%C3%A0-B%C3%A2le-en-2009.-%C2%A9-S%C3%A9bastien-Bozon.jpgBig Pharma n'avait pas besoin de cela... Un nouveau scandale éclabousse l'industrie pharmaceutique et si, à la différence du scandale du Mediator, cette affaire n'a heureusement pas fait de victime, elle éclaire d'une lumière crue les relations parfois ambiguës qui existent entre les géants du secteur et les scientifiques. Tout tourne autour d'une des molécules les plus utilisées dans le traitement contre l'hypertension artérielle, le valsartan. Ce médicament est commercialisé par Novartis sous le nom de Tareg en France et de Diovan pour des pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou le Japon. Il est considéré comme un "blockbuster" pharmaceutique, c'est-à-dire un médicament vedette : en 2010, le Diovan a ainsi constitué la meilleure vente de Novartis, avec un chiffre d'affaires mondial de plus de 6 milliards de dollars !

Si l'année 2010 a été l'année de tous les records commerciaux pour cette molécule, c'est en partie grâce aux résultats d'une étude japonaise publiée quelques mois plus tôt, le 31 août 2009, par le European Heart Journal. Pendant plus de trois ans, les auteurs de ce travail coordonné par le cardiologue Hiroaki Matsubara, alors professeur à l'Université préfectorale de médecine de Kyoto (KPUM, selon son acronyme anglais), ont suivi quelque trois mille personnes souffrant d'hypertension artérielle et présentant de forts risques de maladies cardiovasculaires. Certains patients prenait du valsartan tandis que les autres avaient un traitement d'un genre différent. Résultat : en plus de son effet antihypertenseur, la molécule de Novartis réduisait de manière si significative les risques d'angine de poitrine et d'accident vasculaire cérébral que les chercheurs décidèrent d'interrompre prématurément l'étude. Ils jugeaient en effet non-éthique de ne pas donner du valsartan à tout le monde étant donné les bénéfices qu'apportait sa prise dans le domaine cardiaque. Evidemment, le géant suisse de la pharmacie ne se priva pas de mettre ce résultat spectaculaire en avant pour la promotion du médicament.

Mais la "success story" prend ensuite un curieux tournant. En 2011, des blogueurs signalent des anomalies dans plusieurs articles d'Hiroaki Matsubara. Les revues ayant publié les travaux du cardiologue nippon commencent à les examiner d'un peu plus près. Début 2013, deux de ses études traitant des effets du valsartan sont retirées par le Circulation JournalEt, quelques jours plus tard, le 1er février, le coup de tonnerre arrive : l'étude du European Heart Journal est à son tour retirée. Cela signifie, concrètement, que ses résultats sont considérés comme nuls et non avenus. Comme c'est souvent le cas en la matière, la notice de rétractation est extrêmement laconique : elle fait juste état de "problèmes cruciaux" dans certaines des données. Quels problèmes exactement ? Alors qu'Hiroaki Matsubara démissionne de son poste à la KPUM, cette dernière lance une enquête dont les conclusions ont été rendues publiques par Toshikazu Yoshikawa, le président de l'université, le 11 juillet.

Ces conclusions sont accablantes, pas tant pour Hiroaki Matsubara, dont le degré de responsabilité n'est pas établi, que pour la recherche biomédicale tout court. C'est un cas d'école de la manière dont la science peut être manipulée sous l'influence d'un lobby industriel. L'enquête a en effet révélé que des données sur les participants avaient été falsifiées pour faire apparaître les fameux "bénéfices" concernant les angines de poitrine et les AVC. L'université a épluché les dossiers médicaux de 223 patients de l'étude de Kyoto et s'est aperçue que pour 34 d'entre eux, on avait pris en compte de fausses informations : pour les personnes du groupe recevant du valsartan, on avait minoré les problèmes cardiaques subséquents et, pour les patients du groupe témoin, on avait exagéré lesdits problèmes. C'est de cette manipulation que sont nés les fameux effets positifs de la molécule. La commission d'enquête a refait les calculs : si l'on ne tient pas compte de ces 34 dossiers, ces bénéfices disparaissent (ce qui ne remet en revanche absolument pas en cause l'efficacité du médicament comme antihypertenseur).

L'affaire est déjà grave en elle-même mais il y a pire encore. Bien que les enquêteurs n'aient pas pu déterminer qui avait falsifié les données, ils ont découvert qu'une des personnes impliquées dans leur gestion était employée par... Novartis, ce qu'a reconnu la firme suisse dans un communiqué publié le lendemain de la conférence de presse. Ce conflit d'intérêt manifeste n'était évidemment pas signalé dans l'étude. De plus, selon l'agence de presse Kyodo News, l'employé de Novartis en question a participé à des essais sur le valsartan conduits par d'autres universités japonaises, lesquelles vont devoir en vérifier les résultats à la loupe. Dernière information et pas la moindre, dans l'article (payant) qu'elle vient de consacrer à ce scandale, la revue Science souligne que le laboratoire d'Hiroaki Matsubara a reçu, pour ses recherches, environ 1,4 million de dollars de la part de – devinez qui ? – Novartis, encore et toujours.

Ces liaisons dangereuses entre scientifiques et industriels ne sont pas pour renforcer la confiance du public dans les résultats de la recherche appliquée. Pour la petite histoire, le 11 juillet, Toshikazu Yoshikawa, le président de la KPUM, a, avec deux de ses collègues, présenté des excuses publiques au nom de l'université. A la japonaise, c'est-à-dire en s'inclinant beaucoup. Alors qu'il n'a aucun lien direct avec cette affaire, il a annoncé que, endossant la responsabilité du scandale, il allait rendre son salaire. Sans préciser combien de mois.

Pierre Barthélémy

25/07/2013

Se laisser surprendre par Dieu: homélie du Souverain Pontife à Aparecida

 « Les jeunes ne craignent pas le sacrifice mais une vie privée de sens. »  Cette phrase, qui constitue l’en-tête et la devise du site Espérance Nouvelle, a été prononcée le 13 mai 2007 par le Pape Benoît XVI au Sanctuaire Notre-Dame d’Aparecida, au Brésil.

 Hier, c’est le Souverain Pontife François qui prenait la parole dans la basilique mariale pour adresser aux jeunes un message d’espérance, de joie et de confiance en Dieu.


CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE EN LA BASILIQUE DU SANCTUAIRE
NOTRE-DAME D'APARECIDA

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Aparecida – Sanctuaire national
Mercredi 24 juillet 2013

(…)

Aujourd’hui, le regard tourné vers les Journées mondiales de la Jeunesse qui m’ont conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie – qui a aimé et éduqué Jésus – afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du Peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une Nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, je voudrais rappeler trois attitudes simples, trois attitudes simples : garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie.

1. Garder l’espérance. La deuxième lecture de la Messe présente une scène dramatique : une femme – figure de Marie et de l’Église – est persécutée par un Dragon – le diable – qui veut dévorer son enfant. Toutefois la scène ne porte pas à la mort, mais à la vie, car Dieu intervient et sauve l’enfant (cf. Ap 12, 13a.15-16). Que de difficultés dans la vie de chacun de nous, dans l’existence des personnes, dans nos communautés, mais pour aussi énormes que ces difficultés puissent sembler, Dieu ne nous laisse jamais en être submergés. Face au découragement qui pourrait être dans la vie et qui pourrait gagner ceux qui œuvrent pour l’évangélisation ou qui font l’effort de vivre la foi en tant que père et mère de famille, je voudrais dire avec force : ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés, il ne vous abandonne en aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance ! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs! Le « dragon », le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est le plus fort ! Dieu est notre espérance ! C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui substituent Dieu et semblent donner espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensations, de ces idoles éphémères. Chers frères et sœurs, soyons des lumières d’espérance! Ayons un regard positif sur la réalité. Encourageons la générosité qui caractérise les jeunes, accompagnons-les dans leur recherche à devenir les protagonistes de la construction d’un monde meilleur : ils sont un moteur puissant pour l’Église et pour la société. Ils n’ont pas besoin seulement de choses, ils ont besoin avant tout que leur soient proposées les valeurs immatérielles qui sont le cœur spirituel d’un peuple, la mémoire d’un peuple. Dans ce sanctuaire, inscrit dans la mémoire du Brésil, nous pouvons presque lire ces valeurs : spiritualité, générosité, solidarité, persévérance, fraternité, joie ; ces valeurs trouvent leurs plus profondes racines dans la foi chrétienne.

2- La deuxième attitude : se laisser surprendre par Dieu. L’homme ou la femme d’espérance – la grande espérance que la foi nous donne – sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend.

Lire la suite de l'homélie en cliquant ici.


Remarquons au passage que comme souvent depuis 40 ans, les traducteurs francophones sont une fois de plus les spécialistes des arrangements personnalisés, comme le montre le titre du document : « Santa Missa » en portugais, « Santa Misa » en espagnol, « Holy Mass » en anglais, « Santa Messa » en italien, et en français « célébration eucharistique ». À croire que la « Sainte Messe » a disparu de la mémoire et du vocabulaire des francophones… Rien d'hétérodoxe en soi dans la version française du titre, mais un refus délibéré, dans la traduction, d'employer cette expression commune dans l'Église et utilisée pour le même document dans toutes les autres langues : "la Sainte Messe". C'est une véritable allergie aux expressions à connotation sacrée, sachant que le mot "eucharistique" a souvent été réduit à sa signification étymologique par la catéchèse francophone des dernières décennies, et que le mot "célébration" a rarement gardé, dans le langage commun ou paroissial, sa signification proprement religieuse et catholique. Allergie qui heureusement n'a pas atteint la totalité des fidèles et du clergé francophones, et tend à disparaître chez les plus jeunes.

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23/07/2013

L'inclassable Benoît XVI dénonçait les jugements formalistes

* 11/7/2013 : Dans « Valeurs pour un temps de crise », un ouvrage [du Cardinal] Joseph Ratzinger, on lit à la page 71 : « La disparition des contenus conduit à son tour, jadis comme aujourd’hui, à un pur formalisme de jugement. On ne demande plus aujourd’hui ce qu’un être humain pense. On formule déjà un jugement sur ce qu’il pense dès qu’on peut classer sa pensée dans une catégorie formelle correspondante : conservateur, réactionnaire, fondamentaliste, progressiste, révolutionnaire... Le classement dans un schéma formel suffit pour rendre superflu le débat sur le contenu. »  (…)

Beno%C3%AEt_xvi_manteau.jpgQue reprochaient [certains] cathos soixante-huitards à Benoît XVI ? Simplement d’être un pape dans la continuité. La continuité étant ce qui permet à l’Eglise de ne jamais cesser d’être elle-même, c’est-à-dire telle que le Christ a voulu qu’elle soit.
Ces cathos-là ne jugeaient Benoît XVI que sur l’extérieur: on ne les a jamais entendu parler de ses homélies, de ses catéchèses, de ses encycliques, de ses livres... bref, de sa pensée à la fois si limpide et si profonde. Pour eux, Benoît XVI était un « réac » - classement définitif dans un schéma formel - ce qui rendait donc superflu tout débat sur le contenu de sa pensée, de ses enseignements. (…)
Dommage pour ces cathos (…). S’ils s’étaient intéressés à la pensée de Joseph Ratzinger, ils eussent aimé Benoît XVI, ils eussent aimé suivre ses orientations et mettre en pratique ses conseils. Ils eussent grandi. Mais Benoît XVI était trop grand - et avec quelle humilité ! - pour les catholiques qui avaient rétréci (…) à force de re-re-recyclages visant à faire dire au concile Vatican II le contraire de ce qu’il a enseigné.

Source : Pro Liturgia

Note d’Espérance Nouvelle : ce n’est pas seulement la pensée et les enseignements de Benoît XVI qui sont trop souvent ignorés et injustement jugés par l’opinion, mais aussi son âme, sa vie, toute sa personnalité et le don qu’il a fait et qu’il fait encore de lui-même à toute l’Église et à toute l’humanité, à la suite de Jésus-Christ, le seul véritable maître. Cela, ceux qui s’arrêtent aux apparences ne le voient pas et ne le verront peut-être jamais. Malheureusement, les opinions fausses que se font beaucoup de gens sur le Souverain Pontife en se basant uniquement sur quelques apparences n’ont pas cessé, bien au contraire, avec l’accession du Pape François au Siège de Saint-Pierre, bien que ces jugements erronés semblent heureusement prendre un tour plus avantageux à son égard. Quant à cette manie de toujours classer les gens dans des catégories, elle ne ruine pas seulement la vie intellectuelle de notre société, mais aussi tous les efforts consentis pour la propagation de l’authentique foi chrétienne ainsi que pour la sauvegarde de l’unité de l’Église, entre autres.

22/07/2013

Le Bx Pape Jean-Paul II aux catholiques: "Soyez fidèles à la Tradition de l'Église"

 Lu sur Pro Liturgia

* 10/7/2013 : Dans son Motu proprio « Ecclesia Dei adflicta » du 2 juillet 1988, le [Bienheureux] Pape Jean-Paul II demandait à tous les fidèles de réfléchir à leur attachement à la Tradition de l’Eglise authentiquement interprétée par le Magistère ecclésiastique, ordinaire et extraordinaire, spécialement dans les Conciles œcuméniques, depuis Nicée jusqu'à Vatican II ; et il enjoignait de manifester cet attachement en refusant toutes les interprétations erronées et les applications arbitraires et abusives en matière doctrinale, liturgique et disciplinaire.
Obéir aux injonctions du défunt Pape conduirait à refuser aujourd’hui (…) [certaines] messes paroissiales (…) célébrées à partir d’ « interprétations arbitraires et abusives » qui ont conduit Mgr Marc Aillet, Evêque de Bayonne, à parler de blessures infligées à la liturgie, et Benoît XVI à évoquer des déformations à la limite du supportable infligées au rite romain. (...)

14/07/2013

Mgr Brouwet : « C’est l’Esprit Saint qui anime la liturgie »

 La soif qu’ont les jeunes prêtres et séminaristes de trouver Dieu dans et à travers la liturgie, a retenu l’attention de l’hebdomadaire Famille Chrétienne qui y a consacré la couverture et un dossier de 8 pages de son numéro 1849 du 22 juin 2013. Les jeunes prêtres et séminaristes ne sont pas seuls : c’est toute une génération de jeunes chrétiens qui porte les fruits des enseignements et de la prière du Bienheureux Pape Jean-Paul II et du Pape Benoît XVI. Mais aussi des évêques, comme Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes. Voici la retranscription de son entretien de deux pages pour Famille Chrétienne :

« C’est à l’évêque de donner l’exemple »
Les séminaristes attendent de leur évêque une attention particulière pour la liturgie. Entretien avec Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes.

insert_20130709151033_ima395.JPGPropos recueillis par Jean-Marie Dumont pour le n° 1849 de Famille chrétienne

1) Quels changements percevez-vous dans la relation des jeunes prêtres et des séminaristes à la liturgie ?
 Je perçois une triple prise de conscience. En premier lieu, les jeunes semblent réaliser davantage que la liturgie s’adresse à Dieu, que son but est de Le louer, L’honorer, Le glorifier ; et que c’est vers Lui que tend toute l’action liturgique. Ils redécouvrent aussi que Dieu est l'acteur principal de la liturgie : c’est l’Esprit Saint qui nous apprend à prier, qui « anime » la liturgie.
 Ce n’est donc pas le prêtre ou la communauté locale qui « se saisissent » de la liturgie. Ils la reçoivent de l’Église. C’est le sens d’une attention plus grande aux rubriques. Les jeunes prêtres perçoivent enfin, avec une acuité renouvelée, que la liturgie n’est pas seulement une œuvre de la raison, mais qu’elle passe par la beauté, le ravissement. 
 
2) Qu’est-ce que cela modifie dans la pratique ?
Dans les faits, on sort d’un état d’esprit trop rationalisant et on tourne progressivement le dos à une sorte de minimalisme liturgique. On réalise que, pour louer Dieu et contempler l’invisible, l’expérience de la beauté est nécessaire à l’assemblée. Le prêtre, enfin, se perçoit moins comme animateur de la liturgie que comme celui qui célèbre au nom du Christ, en prenant de la distance vis-à-vis de lui-même et en évitant la tentation de l’autocélébration. Il y a des liturgies où le risque est de mettre l’assemblée en avant, de célébrer les personnes présentes, plus que le Seigneur Lui-même.
 
3) Comment expliquer que cette prise de conscience ait lieu aujourd’hui ?
C’est un mouvement qui a été amorcé il y a une bonne vingtaine d’années. Au moment où j’ai commencé à célébrer la messe, j’avais déjà l’impression de ne pas célébrer comme mes aînés. Certains diront que c’est un mouvement de balancier. Je pense que c’est plutôt un mouvement de fond où l’on retrouve, après les expériences des années soixante-dix et quatre-vingt, ce qui est central dans la liturgie.
 
4) Quel est le rôle de Benoît XVI dans cette évolution ?
Le pontificat de Benoît XVI a joué une influence déterminante sur les séminaristes de cette génération. Ils ont trouvé en lui un modèle. Car si Benoît XVI a parlé de la liturgie, il a aussi donné l’exemple en la célébrant. Ces jeunes ont également été impressionnés par la possibilité de célébrer dans la forme extraordinaire, avec, en arrière-plan, l’idée d’une influence réciproque et le désir d’une plus grande unité dans la liturgie. Cela a eu des conséquences sur la manière de célébrer dans la forme ordinaire.
 
5) Tout évêque n’est-il pas appelé à avoir ce souci de la liturgie ?
Il est essentiel que l’évêque se préoccupe de la formation liturgique de son clergé. Et qu’il donne le ton d’un art de célébrer dans son diocèse. La responsabilité n’est pas seulement celle du séminaire, mais plutôt celle de l’évêque : que veut-il dans les paroisses ? L’Église nous demande que, dans la cathédrale, la liturgie soit belle, exigeante, nourrissante et exemplaire.
 
6) Au-delà de l’exemple, faut-il également passer par l’enseignement ?
Oui, il est important de mettre en place des cours pratiques sur l’art de célébrer, cours qui font souvent défaut. Là où ces formations n’existent pas, chacun adopte sa manière de faire. Ces cours doivent être guidés par des recommandations de l’évêque. S’il n’y a pas un art de célébrer indiqué par l’évêque, on risque de tomber soit dans une forme de « rubricisme », c’est-à-dire dans une observance quasi obsessionnelle des règles du rituel, soit dans un individualisme liturgique où chacun met en place ses propres coutumes et les impose à l’assemblée. Or dans la liturgie, les préférences personnelles sont secondaires.
 
7) Concrètement, comment faire ?
Le cérémoniaire ou le responsable diocésain de la liturgie peut bien former les séminaristes à l’art de célébrer. Ce n’est pas le séminaire qui en a la seule charge. Mais si on laisse ce créneau vide, il ne faut pas s’étonner que chacun invente.
Certaines crispations peuvent disparaître à partir du moment où on prend au sérieux la question de la liturgie. Au fond, c’est cela que les séminaristes nous demandent : qu’on prenne au sérieux la liturgie et que leur évêque les accompagne.
 
8) Faut-il former à la forme extraordinaire dans les séminaires ?
Je ne crois pas que ce soit de la responsabilité du séminaire qui a déjà bien des formations à assurer. Un séminaire doit déjà préparer les futurs prêtres à célébrer dans la forme ordinaire du rite romain instaurée à la suite du concile Vatican II.
En revanche, il faut que les séminaristes qui veulent célébrer dans la forme extraordinaire osent le dire à l’évêque et qu’ils s’y préparent en confiance avec lui. Le droit étant reconnu à tout prêtre de célébrer dans cette forme, il n’y a donc aucune raison que cela se fasse en cachette.

9) Que dites-vous aux jeunes prêtres qui, en arrivant dans une paroisse, désirent rénover la liturgie ?
En premier lieu, d’avoir beaucoup de délicatesse et de respect pour ce qui s’est fait avant eux. J’utilise parfois une image : quand je vais dîner chez les gens, je ne commence pas à déplacer les fauteuils du salon parce que j’estime qu’ils sont mal agencés [Note d’Espérance Nouvelle : sauf les abus liturgiques que le Bienheureux Pape Jean-Paul II et le Pape Benoît XVI ont demandé à plusieurs reprises de faire cesser immédiatement]. Il faut commencer par prendre la suite de son prédécesseur, en ne changeant rien la première année. Il faut apprendre à patienter, à voir comment des initiatives seront comprises. Sans le vouloir, un jeune prêtre peut être amené à faire exactement ce qu’il reproche à ses aînés d’avoir fait après le Concile. Il faut beaucoup de pédagogie. Et accepter de rentrer dans une histoire.
 
10) En prenant le temps d’expliquer ?
Les fidèles sont prêts à comprendre beaucoup de choses si on prend du temps avec eux, si on ne les culpabilise pas en leur disant que ce qu’ils ont fait depuis quinze ans n’a pas de valeur. Les jeunes prêtres ont à apprendre à devenir de vrais pasteurs. Étant entendu que c’est la charité du bon berger qui doit être la première, pour ne pas blesser. Il est souhaitable de procéder par étapes.
Il faut avoir une vue claire de ce à quoi on veut arriver, mais on ne peut pas y parvenir du jour au lendemain. Les jeunes n’ont pas toujours la sagesse de voir que les changements se font dans le temps. L’une des vertus du pasteur est la vertu de prudence, parce que c’est la vertu du gouvernement.
 
11) Comment mieux célébrer la liturgie sans tomber dans le formalisme ?
Le premier remède au risque de formalisme, c’est la vie intérieure du prêtre, son regard de foi sur ce qu’il est en train de célébrer. Il n’y aura pas de formalisme si le prêtre est tout entier à ce qu’il doit célébrer, s’il est habité, s’il ne fait pas semblant de l’être. C’est la question de la vérité du prêtre sur lui-même.
 
12) La répétition de gestes prévus par l’Église n’est-elle pas à l’opposé de cette exigence d’intériorité ?
Au contraire, elle permet de se dégager de l’inquiétude de la célébration, de vivre de l’intérieur les gestes qui sont posés. Le formalisme peut tout à fait être présent dans une liturgie inventée de toutes parts. On met tellement l’accent sur la forme qu’on a l’impression qu’il n’y a plus d’intériorité. Plus la liturgie est créative, créée de toutes pièces, plus elle est imprégnée de nouveautés, plus elle focalise l’attention sur le « comment faire ». Or la liturgie nous aide à nous débarrasser du « comment faire » pour être pleinement à ce qui est célébré.
 
13) N’est-ce pas le sens même du rite et du respect des rubriques ?
L’observation des rubriques nous aide à nous libérer du souci des gestes pour être pleinement dans le mystère qu’on est en train de fêter. Il y a dans la liturgie une saine habitude, qui peut favoriser le recueillement, l’union à Dieu et l’engagement de tout l’être dans ce que le prêtre célèbre. Il faut que le prêtre accepte d’être dépassé par ce qu’il célèbre. Je ne pense pas que la créativité incessante permette de faire cette expérience.
 
14) Et du côté des fidèles ?
Pour eux, la participation active ne consiste pas à voir des choses toujours nouvelles, mais à s’unir aux sacrements célébrés sans être dissipés par des nouveautés qui dispersent. L’observance du rite, pour les fidèles comme pour le prêtre, donne la liberté d’être tout aux sacrements célébrés. Et de comprendre que c’est Dieu qui agit.

Retranscription : Paix Liturgique 

12/07/2013

Moins de filles, plus d’avortements en Inde

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Une manifestante opposée aux avortements sélectifs en Inde à Bangalore en 2002 © AFP PHOTO/Indranil MUKHERJEE

03/06/2013 12:44 pm

Lu sur GoodPlanet

Les données issues du recensement effectué en Inde en 2011 montrent une diminution du nombre de filles par rapport aux garçons dans la province d’Uttar Pradesh. Ainsi, dans l’’Uttar Pradesh, on compte 902 filles de moins de 6 ans pour 1000 garçons en 2011 alors que ce ratio était à 916 pour 1000 en 2001. L’écart entre le nombre de garçons et de filles s’accentue tant en ville que dans les campagnes où le phénomène prend de l’ampleur. « ces résultats soulèvent la question de l’efficacité des politiques gouvernementales visant à prévenir les avortements sélectifs », remarque le Times of India le 30 mai. En Asie, les avortements sélectifs et les infanticides conduisent à un écart entre le nombre de garçons et de filles, qui à terme se traduit par un déficit de population féminine dans ces pays. La raison principale est d'ordre culturelle, avec une préférence des parents qui se porte traditionnellement pour les héritiers mâles. Selon une étude du journal médical britannique The Lancet, il y aurait environ 500 000 filles qui manqueraient chaque année en Inde à cause de ces avortements sélectifs.