08/08/2013
Le Pape François nomme Mgr Konrad Krajewski Grand Aumônier de Sa Sainteté
La liturgie est le trésor des pauvres.
C'est un spécialiste de la liturgie que le Pape François a nommé le 3 août 2013 Grand Aumônier de Sa Sainteté, avec le titre d'Archevêque titulaire de Benevento. Le Grand Aumônier fait partie de la Famille pontificale et gère, au nom du Saint-Père et sous sa responsabilité, l'assistance aux pauvres.
Le Pape a entendu parler de Mgr Konrad Krajewski parce que ce dernier avait pris depuis la béatification de mère Teresa de Calcutta, l'habitude de distribuer de la nourriture aux pauvres dans les rues de Rome. Avant d'être nommé à cette fonction, Mgr Konrad Krajewski était Cérémoniaire pontifical aux côtés de Mgr Guido Marini.
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06/08/2013
Franciscains de l'Immaculée: leur réponse aux inventions de La Stampa
La Stampa est un quotidien national italien appartenant actuellement à la famille Agnelli, propriétaire du groupe industriel Fiat. « Vatican Insider » se définit sur son site internet comme un projet du quotidien La Stampa conçu pour fournir un service d’information complet sur le Vatican, sur les activités du Pape et du Saint-Siège, sur la présence de l’Église catholique sur la scène internationale, et sur les sujets religieux.
Ci-dessous, la traduction française par Espérance Nouvelle du communiqué officiel des Franciscains de l’Immaculée concernant les informations calomnieuses publiées par le quotidien La Stampa sur le site internet Vatican Insider. Notons préalablement que l’expression « la Messe en latin » utilisée par Vatican Insider est tout-à-fait inappropriée pour désigner la Messe dans la forme extraordinaire du rite romain.
Communiqué officiel du 3/08/2013 : une réponse à Vatican Insider
En date du 2 août 2013, le site web vaticaninsider.lastampa.it a publié un article intitulé « Lombardi : sur la Messe en latin, le Pape ne contredit pas Ratzinger », signé « La Rédaction ».
Cet article, suite aux affirmations du P. Lombardi qui a suivi la même ligne que nous avons nous-même adoptée, contient des informations calomnieuses contre notre fondateur le P. Stefano M. Manelli, affirmations auxquelles nous nous sentons en devoir de répondre. Dans ledit article, il y a aussi des informations fausses ou imprécises que nous désirons souligner.
1) À propos de la nomination d’un Commissaire apostolique pour notre Insitut des Frères Franciscains de l’Immaculée, le journaliste anonyme écrit (les mises en évidence - caractères gras – sont de nous):
«La décision du Pape Bergoglio – contre laquelle se sont insurgés quelques groupes traditionalistes mais que les religieux ont au contraire acceptée tout de suite – a été motivée par le fait que le fondateur et supérieur général, le père Stefano Manelli, avait imposé à toutes les communautés des Franciscains de l’Immaculée l’usage exclusif de la forme extraordinaire de la liturgie, c’est-à-dire l’ancien rite ».
La phrase que nous avons mise en gras ne correspond pas du tout à la vérité.
C’est notre devoir de répondre, en conscience et en connaissance de cause, qu’en réalité, le P. Stefano non seulement n’a jamais imposé à toutes les communautés de F.I. l’usage – encore moins l’usage exclusif – du Vetus Ordo, mais il ne veut même pas qu’on en fasse un usage exclusif, et il en a lui-même montré l’exemple en célébrant aussi bien selon l’un ou l’autre Ordo.
Il est bon de savoir qu’avant, pendant et après la Visite Apostolique (juillet 2013 – Juillet 2013), comme d’ailleurs actuellement, l’usage exclusif ou prioritaire de la majeure partie des Communautés des Frères Franciscains de l’Immaculée est le Novus Ordo (Sainte Messe et Bréviaire).
Le P. Stefano Manelli, en qualité de Ministre Général, en union avec son Conseil Général a entrepris légitimement une œuvre de promotion du Vetus Ordo dans le respect du Motu Proprio Summorum Pontificum (2007), dans le repect des décisions de notre Chapitre Général de 2008 et dans le respect de l’instruction Universae Ecclesiae (2011).
Par la lettre Prot. 77/2011, datée du 21-11-2011, notre Secrétaire Général, au nom de notre Conseil Général, a envoyé à toutes les Maisons Mariales F.F.I. certaines consignes indicatives (non contraignantes !) sur l’utilisation du Vetus Ordo et l’harmonie entre le Vetus Ordo et le Novus Ordo dans nos Communautés et dans notre Institut.
Suite à cette lettre, les diverses communautés ont continué pacifiquement à privilégier le Vetus ou le Novus Ordo. Donc, aucune imposition de la part du P. Manelli.
Quelques frères, cependant, ont contesté la lettre susmentionnée. C’est pourquoi nous avons interpellé la Commission Pontificale « Ecclesia Dei », qui par le Rescrit du 14-4-2012, Prot. 39/2011L, confirmait après examen, la conformité entre ladite lettre Prot. 77/2011 et la "mens" du Saint-Père Benoît XVI, exprimée dans la susmentionnée Instruction Universae Ecclesiae, n° 8a.
2) Le journaliste anonyme de vaticaninsider, dans le même article, écrit aussi (la mise en gras est de nous) :
«Comme rite propre (donc exclusif), peuvent l’adopter les Instituts religieux et les communautés monastiques retournées à la pleine communion avec Rome après avoir participé au schisme lefebvriste, et qui par conséquent sont soumis à la jurisprudence de la Commission Pontificale Ecclesia Dei ».
Nous répondons. En réalité, il est bon de préciser que, dans l’esprit du Motu Proprio Summorum Pontificum (n°3) et de l’Instruction Universae Ecclesiae (n°8a), le Vetus Ordo comme rite « propre » (exclusif ou non-exclusif, c’est-à-dire au moins « prioritaire »), peut être adopté aussi par les Communautés Religieuses ne dépendant pas de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, et qui ne proviennent pas du schisme lefebvriste. Cependant, il n’a jamais été dans l’intention de notre fondateur d’arriver à un usage exclusif.
[Note d’Espérance Nouvelle : avec des exceptions peu nombreuses, la grande majorité des prêtres soumis à la jurisprudence de la Commission Pontificale Ecclesia Dei n’ont jamais approuvé, jamais accepté, et jamais participé aux sacres schismatiques de Mgr Lefebvre, n’ont jamais été en situation de schisme, et ont toujours fait le choix de l’obéissance au Pape Jean-Paul II et à tous les successeurs de Saint-Pierre.]
3) Le journaliste anonyme écrit aussi (la mise en gras est de nous) :
«Les franciscains de l’Immaculée sont nés après le Concile et de plus, un sondage parmi les frères a démontré que la majorité d’entre eux désire célébrer selon le rite ordinaire ».
[Note d’Espérance Nouvelle : l’expression « rite ordinaire » est erronée. "Les textes du Missel romain du Pape Paul VI et de la dernière édition de celui du Pape Jean XXIII sont deux formes de la liturgie romaine, respectivement appelées ordinaire et extraordinaire : il s’agit de deux mises en œuvre juxtaposées de l’unique rite romain. L’une et l’autre forme expriment la même lex orandi de l’Église. En raison de son usage antique et vénérable, la forme extraordinaire doit être conservée avec l’honneur qui lui est dû." Instruction Universae Ecclesiae, n°6]
Nous répondons. Le fait d’être nés après le Concile ne nous interdit pas d’adopter ou privilégier le Vetus Ordo. Du reste, le Motu Proprio Summorum Pontificum (publié après le Concile) s’applique aussi aux Instituts de Vie Consacrée (sans préciser leur date de naissance) et en outre, au n°8a de l’Instruction Universae Ecclesiae il est précisé que le Motu Proprio Summorum Pontificum se propose surtout comme objectif « d’offrir à tous les fidèles la Liturgie Romaine dans l’Usus Antiquior, comme un trésor à conserver précieusement ». Dans ce « tous les fidèles » sont inclus évidemment aussi les Religieux.
Si, en parlant de « majorité », le journaliste anonyme fait référence au fait mentionné dans l’article d’Alessandro Speciale du 30-07-2013 [La Stampa – vaticaninsider], « Vatican : un commissaire pour les Franciscains de l’Immaculée », c’est-à-dire : « dans un sondage mené durant la visite apostolique, la grande majorité des membres de l’ordre avaient déclaré ne pas être favorables à une célébration exclusive de l’ancienne Messe, “surtout dans la pastorale des paroisses en Italie et dans les missions”», nous tenons à préciser que cette affirmation – si elle est vraie – n’indiquerait rien d’autre qu’une unité d’intention entre la grande majorité et notre fondateur sur la question de l’exclusivité.
De toute manière, si la « majorité » des frères (pour autant que nous sachions, il n’y a eu aucun sondage qui ait impliqué tous les membres de l’Institut. Par conséquent, des affirmations basées sur un « sondage » sur la volonté de la majorité des frères nous paraissent totalement infondées) préfère célébrer selon le Novus Ordo (Sainte Messe et Bréviaire), celle-ci pouvait continuer à le faire sans problème, comme elle l’a fait jusqu’à présent. Du reste, le P. Manelli lui-même célèbre surtout selon le Novus Ordo (Sainte Messe et Bréviaire).
*****
Demeurant ferme notre obéissance aux dispositions du Saint-Siège, il est aussi de notre devoir de faire des clarifications afin d’éviter : 1°) toute calomnie à l’encontre de notre fondateur ; 2°) tout obstacle au bon déroulement de la mission du Commissaire apostolique actuellement en cours
Nous profitons de l’occasion pour préciser aussi que l’unique porte-parole officiel de notre Institut, spécialement dans un cas délicat comme celui-ci, reste notre Procureur Général, le P. Alessandro Apollonio.
Source : Immacolata.com – le site internet officiel des Frères Franciscains de l’Immaculée.
Remarque d’Espérance Nouvelle : au sujet de l’Instruction Universae Ecclesiae, celle-ci mentionne que « le Souverain Pontife Benoît XVI a approuvé la présente Instruction et en a ordonné la publication ». En outre, elle a été rédigée par le Cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et par Monseigneur Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, que le Pape François vient de nommer à nouveau à ce même poste de Secrétaire le 3 août 2013.
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04/08/2013
Saint François d’Assise : Lettre aux Custodes
À tous les custodes des Frères Mineurs auxquels parviendra cette lettre,
le frère François, votre petit serviteur dans le Seigneur Dieu, vous salue au nom des nouveaux signes du ciel et de la terre [la Sainte Eucharistie] qui sont importants et précieux aux yeux de Dieu, mais que beaucoup de religieux et d'autres hommes dédaignent comme sans valeur.
Je vous en prie, et avec d'autant plus d'insistance que la consigne ne vient pas de moi: lorsque vous le jugerez opportun et raisonnable, suppliez humblement les clercs de vénérer par-dessus tout le Corps et le Sang très saints de notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi que les manuscrits contenant ses saints Noms et les paroles par lesquelles on consacre son Corps.
Les calices, corporaux, ornements d'autel et tout ce qui sert au Saint Sacrifice, qu'ils les traitent aussi comme des objets très précieux.
Si le très saint Corps du Seigneur se trouve quelque part misérablement logé, les clercs doivent, selon le commandement de l'Eglise, le mettre et le tenir sous clef en place d'honneur; ils doivent le porter avec grand respect, et l'administrer aux autres avec discernement.
Les manuscrits contenant les Noms et les paroles du Seigneur, partout où on les trouvera dans la malpropreté on devra les recueillir et les ranger en un endroit décent.
Dans toutes vos prédications, enseignez au peuple qu'il doit faire pénitence, et que nul ne peut être sauvé s'il ne reçoit le Corps et le Sang très saints du Seigneur.
Lorsque le prêtre le consacre sur l'autel, ou lorsqu'il le transporte, que tout le monde se mette à genoux pour rendre louange, gloire et honneur au Seigneur Dieu vivant et vrai.
Enseignez et prêchez à tous les peuples ce devoir de le louer pour que, à toute heure et au son des cloches, louanges et actions de grâces soient rendues toujours, par tout le peuple et sur toute la terre, au Dieu tout puissant.
Tous mes frères custodes qui recevront cet écrit, le copieront pour eux et le conserveront sur eux; tous ceux qui prêcheront jusqu'à la fin tout ce qui est contenu dans cet écrit: qu'ils sachent qu'ils ont la bénédiction du Seigneur et la mienne.
Qu'ils fassent cela en vertu et avec le mérite de la vraie et sainte obéissance. Amen.
Saint François d’Assise, Lettre à tous les Custodes (LCus).
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"Bénissez ceux qui vous persécutent"
Rm 12:9- | Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien ; |
Rm 12:10- | que l'amour fraternel vous lie d'affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants, |
Rm 12:11- | d'un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l'esprit, au service du Seigneur, |
Rm 12:12- | avec la joie de l'espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, |
Rm 12:13- | prenant part aux besoins des saints, avides de donner l'hospitalité. |
Rm 12:14- | Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, ne maudissez pas. |
Rm 12:15- | Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure. |
Rm 12:16- | Pleins d'une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l'orgueil, attirés plutôt par ce qui est humble, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. |
Rm 12:17- | Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à cœur ce qui est bien devant tous les hommes, |
Rm 12:18- | en paix avec tous si possible, autant qu'il dépend de vous, |
Rm 12:19- | sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la colère ; car il est écrit : C'est moi qui ferai justice, moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. |
Rm 12:20- | Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. |
Rm 12:21- | Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien. |
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03/08/2013
Le Pape Benoît XVI parle de l'intolérance dans l'Église: "Il faut cesser de bannir l'ancienne liturgie"
« Q : Est-il inconcevable, pour lutter contre cette manie de tout niveler et ce désenchantement, de remettre en vigueur l’ancien rite ?
R : Cela seul ne serait pas une solution. Je suis certes d’avis que l’on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l’ancien rite. On ne voit d’ailleurs pas ce que cela aurait de dangereux ou d’inacceptable. Une communauté qui déclare soudain strictement interdit ce qui était jusqu’alors pour elle tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui l’on présente comme inconvenant le regret qu’elle en a, se met elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire demain ce qu’elle prescrit aujourd’hui ? [...] Des centres où la liturgie est célébrée sans affectation, mais avec respect et grandeur, attirent, même si l’on ne comprend pas chaque mot. C’est de tels centres, qui peuvent servir de critères, que nous avons besoin. Malheureusement, la tolérance envers des fantaisies aventureuses est chez nous presque illimitée, mais elle est pratiquement inexistante envers l’ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin. »
(Benoît XVI/Joseph Ratzinger, Le sel de la terre, 1997, éd. Flammarion/Cerf, p. 172-173)
« Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux : c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connue durant toute l'histoire de l'Église. On méprise par là tout le passé de l'Église. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue aussi que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance, qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Église sans raison valable. »
(Benoît XVI/Joseph Ratzinger, Voici quel est notre Dieu, 2005, éditions Plon/Mame, p.291)
« Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. »
(Benoît XVI, Lettre aux évêques accompagnant le motu proprio Summorum Pontificum, 7 juillet 2007, Libreria Editrice Vaticana)
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Soutien aux Franciscains de l'Immaculée
Une pétition circule actuellement dans le monde entier pour soutenir les Franciscains de l’Immaculée, ou plutôt la juste application des dispositions du motu proprio Summorum Pontificum du Pape Benoît XVI pour toutes les congrégations religieuses. Celle-ci s’adresse au Cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, et auteur du texte d’un récent décret qui a déclenché de vives polémiques concernant la manière dont sont traités des disciples du Christ et de Dame pauvreté, qui se sont toujours distingués par leur obéissance sans faille aux lois et aux enseignements de l’Église (voir l'article « Le Pape François contredit-il Benoît XVI ? » dans lequel était démentie une contradiction supposée entre le Pape et son prédécesseur).
Note importante : Dans un communiqué publié sur leur site internet, les Franciscains de l’Immaculée ont rejeté tout recours à une pétition auprès des autorités de l’Église :
« Prise de position sur certains faits récents.
Ayant appris l’initiative du site de l’association « Corrispondenza romana » d’une récolte de signatures en ligne à présenter au Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique contre le Décret du 11 juillet 2013 (Prot. n. 52741/2012), pour l’énième fois après l’avoir fait par d’autres voies et après le communiqué du père fondateur, l’Institut Religieux des Franciscains de l’Immaculée réitère l’assurance de son obéissance quant aux dispositions prises par le Saint-Père, déclare être totalement étranger à cette initiative et à toutes autres initiatives similaires éventuelles passées et futures, réfute toute tentative d’utiliser une affaire strictement interne à l’Institut pour attaquer le Pontife Romain et la Hiérarchie Catholique, à qui il porte et pour qui il demande le plus grand respect, demande à tous, sur cette affaire, silence, respect et prière, afin de permettre à ceux qui en ont le devoir de s’acquitter de leur tâche avec sérénité pour le bien de l’Église et de l’Institut lui-même.
In Corde Matris
P. Rosario M. Sammarco, fi
Responsable du Portail Institutionnel des Frères Franciscains de l'Immaculée »
Source : site officiel des Franciscains de l’Immaculée
Enfin, rappelons le communiqué officiel du fondateur, paru également sur le site officiel de l’Institut :
« En référence au Décret de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique du 11 juillet 2013 (Prot. n. 52741/2012), le P. Stefano M. Manelli, en union avec l’entièreté des Franciscains de l’Immaculée, obéit au Saint-Père et croit fermement que de cette obéissance nous viendront des grâces plus grandes. »
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Les clochards et le cardinal
Témoignage d’un prêtre qui était à Rome :
« C’était en 1991. Je rencontrais régulièrement, dans le parc du Castel San Angelo, quelques clochards venus d’Allemagne de l’Est qui avaient fui leur pays après l’ouverture du rideau de fer.
Nous passions du temps ensemble. Comme ils ne parlaient qu’allemand, ils avaient peu d’occasion de discuter avec quelqu’un. Un jour ils me demandèrent ce que je faisais à Rome. Pour faire simple, je leur ai dit que je travaillais dans la grande maison, là, en désignant le Vatican.
Ils me dirent : "Ah ! Nous connaissons aussi quelqu’un qui travaille là-bas. Il est très gentil. Il vient plusieurs fois par semaine nous trouver. Il y a quelques jours, il nous a invités à prendre un café chez lui. Il y avait beaucoup de gardes pour entrer chez lui!"
Je leur demandais quel était le nom de cette personne. Ils ne le savaient pas.
Quelques jours plus tard, je repassais et ils me dirent : "Tu sais, le gars qui vient nous rendre visite, il s’appelle Ratzinger, tu connais ?" "Oui, il est assez connu dans la maison !" »
Source : « Le cardinal et les clochards », par le Père Nicolas BUTTET, dans Merci Benoît XVI
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02/08/2013
Les Frères Franciscains et leur traditionnelle obéissance
« Au nom du Seigneur. La règle de vie des Frères Mineurs est la suivante: observer le saint Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ, en vivant dans l'obéissance, sans avoir rien en propre et dans la chasteté. Le frère François promet obéissance et respect au seigneur Pape Honorius et à ses successeurs canoniquement élus, et à l'Eglise romaine. Les autres frères sont tenus d'obéir au frère François et à ses successeurs. » « Enfin, au nom de l'obéissance, j'enjoins aux ministres de demander au seigneur Pape un des cardinaux de la sainte Eglise romaine comme gouverneur, protecteur et correcteur de cette fraternité; afin que, demeurant toujours soumis à cette même Eglise et prosternés à ses pieds, stables dans la foi catholique, nous observions la pauvreté, l'humilité et le saint Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ, comme nous l'avons fermement promis. » Saint-François d’Assise, Règle des Frères Mineurs, 1223. |
Détail des fresques de la vie de Saint-François à la Basilique d’Assise, par Giotto, vers 1290 |
19:25 Publié dans Culture et société, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
31/07/2013
Le pape François contredit-il Benoît XVI ? (version abrégée : voir plus bas la version complète)
C’est ce que prétend, à tort, Sandro Magister dans un article qui joue le jeu de la division et de la rupture à la tête de l’Église. Voici quelques pistes pour une lecture plus chrétienne et plus pragmatique de cette nouvelle, en remontant aux sources de l’information. Les traductions plus complètes sont les bienvenues dans la section « commentaires » ou sur d’autres sites.
Le Pape François est favorable au maintien des dispositions du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI : à lire en cliquant ici, ici et ici.
Fr. Angelo, l’un des frères qui ont demandé la visite apostolique de leur communauté, le dit sur son site internet : le Pape François n’a pas contredit Benoît XVI sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum.
« Le Pape François a restreint notre usage de la forme extraordinaire du rite romain de la Messe, et cela a été interprété par un important journaliste italien comme une « contradiction » de la permission donnée par Benoît XVI dans le motu proprio Summorum Pontificum. Il s’agit d’un malheureux exemple d’un journaliste trop empressé de faire sensation avec une information sur laquelle il peut seulement spéculer.
Les restrictions sont tout-à-fait spécifiques à notre communauté et ont été mises en place pour des raisons spécifiques à notre communauté. Le Pape François n’a pas contredit le Pape Benoît. (…)
Ce qui est reporté dans la presse, et ce qui s’est réellement passé dans notre communauté, sont deux choses différentes. (…) Nous croyons pleinement que la Sainte Mère Église sait exactement ce qu’elle fait, même quand les journalistes ne le savent pas. »
À lire en cliquant ici et ici.
Sur un autre site internet tenu par la communauté, un autre frère dément lui aussi les propos de Sandro Magister :
« La blogosphère, aussi bien italienne qu’anglophone, fait un buzz à cause de l’intervention du Saint-Siège auprès des Franciscains de l’Immaculée. Mais le fait est que le Pape François n’a pas interdit la forme extraordinaire du rite romain aux Franciscains de l’Immaculée. Dit simplement, après avoir examiné la situation et prié, il a décidé que la forme habituelle de la Sainte Liturgie pour les Franciscains de l’Immaculée sera la forme ordinaire du rite romain.
Il spécifie aussi clairement que chaque prêtre/frère et même communauté peut demander à faire usage de la forme extraordinaire. Cela étant, le Pape François n’est pas « anti-Messe Tridentine » et ne nous interdit pas d’offrir le Saint-Sacrifice de la Messe dans la forme extraordinaire. [Ndtrad : Si c’était le cas, il lui suffirait d’abroger Summorum Pontificum, ce qu’il n’a pas fait.] Mais il dit que les frères/communautés doivent le demander et obtenir la permission d’abord. [Ndtrad : cette nécessité d’introduire une demande est limitée à cette congrégation religieuse uniquement] »
Il transmet également le communiqué officiel du fondateur de la congrégation, le père Stefano Maria Manelli :
« En référence au Décret de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique du 11 juillet 2013 (Prot. n. 52741/2012), le P. Stefano M. Manelli, en union avec l’entièreté des Franciscains de l’Immaculée, obéit au Saint-Père et croit fermement que de cette obéissance nous viendront des grâces plus grandes. »
À lire en cliquant ici et ici.
Cliquez ici pour lire une analyse pertinente de cet épisode.
On peut, ici et là, constater les craintes outrancières que peuvent susciter des informations déformées par les journalistes.
20:52 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Pape François contredit-il Benoît XVI ?
C’est ce que prétend, à tort, Sandro Magister dans un article qui joue le jeu de la division et de la rupture à la tête de l’Église. Faisons-en une lecture plus chrétienne et plus pragmatique.
Le Pape Benoît XVI avait à cœur la promotion en actes de l’unité de l’Église et de la réconciliation en son sein sans rien diminuer de la foi dans l’action du Saint-Esprit à travers le Magistère des Papes et des Conciles. Il a compris que cela devait aussi passer par un approfondissement du renouveau et de la restauration liturgiques voulus par le Second Concile du Vatican, ainsi que par un enseignement sans détour des vérités de la foi catholique. En bref, « caritas in veritate », la charité dans la vérité. Il l’a montré en intégrant dans l’Église un grand groupe de pasteurs anglicans qui avaient fait la demande de devenir prêtres catholiques, en levant l’excommunication de quatre évêques schismatiques, en entamant des négociations en vue de donner un statut canonique à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X dans l’Église, et surtout en publiant le motu proprio Summorum Pontificum donnant à chaque prêtre le droit de célébrer la Messe selon les livres liturgiques en vigueur avant la réforme liturgique de 1970 et rappelant que ceux-ci n’avaient jamais été juridiquement abrogés et ne pouvaient l’être. Il l’a fait en dépit de l’opposition de certains évêques et cardinaux plus étroits d’esprit que lui et moins ouverts à accueillir et à écouter des personnes d’opinions différentes mais partageant la même foi.
Comme l’ont fait remarquer Sandro Magister et d’autres observateurs, le Pape François, quant à lui, a déjà été très clair sur sa volonté de résister à tous ceux qui veulent l’inciter non seulement à revenir sur cette décision de Benoît XVI, mais également à rejeter la forme actuelle de la liturgie de l’Église telle qu’établie sous les pontificats de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, en lui demandant de se débarrasser de son cérémoniaire Mgr Guido Marini, qu’ils ont puérilement affublé de l’étiquette de « traditionaliste ». C’est en effet ainsi qu’ils qualifient désormais ceux qui se placent dans la ligne du Concile Vatican II et celle de l’Église.
Les Frères Franciscains de l'Immaculée sont une congrégation religieuse de droit pontifical établie par le Pape Jean-Paul II le 1er janvier 1998, et qui est installée sur presque tous les continents. Ils ont toujours depuis lors vécu dans cette ligne liturgique définie par l’Église dans les actes du Concile Vatican II, le Missel de Paul VI et les autres enseignements du Magistère, et que Benoî XVI a appelée plus tard celle de la « continuité ».
Lorsqu’est arrivé le motu proprio Summorum Pontificum le 7 juillet 2007, ces franciscains obéissants et zélés ont commencé à le mettre progressivement en pratique dans leur communauté. Mais le nombre de fidèles faisant auprès d’eux la requête de cette forme légèrement différente de la Messe, celle d’avant 1970, et le nombre croissant de prêtres désirant vivre cette forme de la liturgie, lui a donné une place de plus en plus importante dans la communauté. Ce qui a suscité des inquiétudes chez certains frères entrés avant 2007 et qui craignaient que cette évolution ne donne à la congrégation une réputation de « traditionalisme ». Ce petit groupe de frères s’en est donc plaint à la Congrégation romaine pour les instituts de vie consacrée. Les préoccupations de réputation et les stéréotypes, que de tort ils peuvent faire à l’Église…
La plainte a donné lieu à une visite apostolique commencée à la fin du pontificat de Benoît XVI et au décret dont parle l’article de Sandro Magister, visant à apaiser les craintes de ce petit groupe de frères inquiets du zèle avec lequel leur communauté s’est lancée dans l’application du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI. « Toute affaire se décidera sur la parole de deux témoins ou de trois. » (2Co 13:1)
Ce décret a été rédigé par le Cardinal Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et membre du mouvement des Focolari, dont l’objectif principal serait d’œuvrer à « l’unité dans la diversité », tant au niveau de l’Église qu’à celui du genre humain, en partageant sa spiritualité avec des personnes d’autres religions ou sans religion. Une « unité dans la diversité » dont le Cardinal brésilien semble vouloir exclure, du moins en partie, les très nombreux fidèles catholiques répartis sur cinq continents, qui avaient demandé la Messe dans la forme extraordinaire du rite romain à des prêtres Franciscains de l’Immaculée. Le document a été soumis à l’approbation du Pape François, auquel il a été présenté comme un moyen de résoudre un désaccord interne à cet institut franciscain.
La suite en bref:
Le Pape François est favorable au maintien des dispositions du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI : à lire en cliquant ici, ici et ici.
Fr. Angelo, l’un des frères qui ont demandé la visite apostolique de leur communauté, le dit sur son site internet : le Pape François n’a pas contredit Benoît XVI sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum.
« Le Pape François a restreint notre usage de la forme extraordinaire du rite romain de la Messe, et cela a été interprété par un important journaliste italien comme une « contradiction » de la permission donnée par Benoît XVI dans le motu proprio Summorum Pontificum. Il s’agit d’un malheureux exemple d’un journaliste trop empressé de faire sensation avec une information sur laquelle il peut seulement spéculer.
Les restrictions sont tout-à-fait spécifiques à notre communauté et ont été mises en place pour des raisons spécifiques à notre communauté. Le Pape François n’a pas contredit le Pape Benoît. (…)
Ce qui est reporté dans la presse, et ce qui s’est réellement passé dans notre communauté, sont deux choses différentes. (…) Nous croyons pleinement que la Sainte Mère Église sait exactement ce qu’elle fait, même quand les journalistes ne le savent pas. »
À lire en cliquant ici et ici.
Sur un autre site internet tenu par la communauté, un autre frère dément lui aussi les propos de Sandro Magister :
« La blogosphère, aussi bien italienne qu’anglophone, fait un buzz à cause de l’intervention du Saint-Siège auprès des Franciscains de l’Immaculée. Mais le fait est que le Pape François n’a pas interdit la forme extraordinaire du rite romain aux Franciscains de l’Immaculée. Dit simplement, après avoir examiné la situation et prié, il a décidé que la forme habituelle de la Sainte Liturgie pour les Franciscains de l’Immaculée sera la forme ordinaire du rite romain.
Il spécifie aussi clairement que chaque prêtre/frère et même communauté peut demander à faire usage de la forme extraordinaire. Cela étant, le Pape François n’est pas « anti-Messe Tridentine » et ne nous interdit pas d’offrir le Saint-Sacrifice de la Messe dans la forme extraordinaire. [Ndtrad : Si c’était le cas, il lui suffirait d’abroger Summorum Pontificum, ce qu’il n’a pas fait.] Mais il dit que les frères/communautés doivent le demander et obtenir la permission d’abord. [Ndtrad : cette nécessité d’introduire une demande est limitée à cette congrégation religieuse uniquement] »
Il transmet également le communiqué officiel du fondateur de la congrégation, le père Stefano Maria Manelli :
« En référence au Décret de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique du 11 juillet 2013 (Prot. n. 52741/2012), le P. Stefano M. Manelli, en union avec l’entièreté des Franciscains de l’Immaculée, obéit au Saint-Père et croit fermement que de cette obéissance nous viendront des grâces plus grandes. »
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On peut, ici et là, constater les craintes outrancières que peuvent susciter des informations déformées par les journalistes.
19:57 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)