29/01/2015
L'inexorable déclin de l'islam
Malgré ce que l'on peut en voir superficiellement, l'islam vit ses dernières heures. Il est entré dans sa phase d'apocalypse.
L’actualité met l’islam dans toutes les conversations et toutes les préoccupations. Attentats, djihad, « islamisation », polémiques et coups littéraires masquent cependant une réalité fondamentale de cette religion.
Un cataclysme de proportions bibliques se déroule en effet sous nos yeux sans qu’il n’y soit prêté attention. L’islam est entré dans sa phase d’apocalypse, et qui sait, peut-être d’effondrement, malgré ce que laisse à penser le raidissement des forces islamistes dans le monde entier. L'apocalypse, c'est étymologiquement la « révélation ». L’eschatologie musulmane veut croire qu’il s’agira du « jour du jugement », lorsque Jésus reviendra sur terre aidé du Mahdi pour triompher des infidèles et établir l’islam à tout jamais. Dans le monde réel, le « jour du jugement » est déjà arrivé pour l’islam, en catimini : c'est la mise à jour récente par la recherche historique des origines véritables de cette religion, bien loin des présupposés de la légende islamique. Le visage du monde en sera bientôt transformé.
Des publications d’une portée historique quasiment sans précédent ne cessent de se succéder depuis les années 2000, dans l’indifférence du grand public. Des sources nouvelles y sont étudiées, des documents mis à l’écart au cours des siècles y sont redécouverts, des hypothèses nouvelles quant aux origines de l'islam sont avancées. Ces travaux démolissent peu à peu la validité du discours musulman et la cohérence de l’histoire sainte musulmane, (voir par exemple Le Grand Secret de l’Islam, synthèse de quelques unes de ces recherches parue cet automne). Le colosse islam vacille. Il ne le sait pas encore.
Ainsi, le caractère nouveau et inédit de la « révélation coranique » a été balayé (Edouard-Marie Gallez, Mehdi Azaiez, Manfred Kropp, Guillaume Dye) : le consensus des chercheurs établit désormais que le coran s’inscrit dans la continuité du milieu judéochrétien qui l’a accouché. C’est cette « antiquité tardive », travaillée par des courants juifs et chrétiens hétérodoxes - les spécialistes parlent de « judéo-nazaréisme ».
On a établi l’impossibilité physique de l’existence de la ville de La Mecque au temps de Mahomet selon ce que prétend le discours musulman (Patricia Crone). Les « Mecquois » que décrit le Coran, et donc les origines de l'islam, sont à chercher ailleurs, probablement en Syrie (Robert Kerr, Edouard-Marie Gallez).
Le texte coranique lui-même, soumis pour la première fois à une étude informatisée systématique (Jean-Jacques Walter) a révélé de tout autres fondements que ceux que le discours islamique lui attribue : il n’a pas été composé entre 610 et 632, mais par une cinquantaine d’auteurs différents sur une période de plus de deux cent ans ; Mahomet ne s’est jamais prétendu le prophète d’un monothéisme nouveau, mais a prêché l’antichristianisme du milieu nazaréen dont il était issu (Christoph Luxenberg a prouvé par ailleurs que le texte coranique provient pour une part de traductions directes de l’araméen). Il n’a été intronisé fondateur d’une religion nouvelle qu’au moins 60 ans après sa mort.
Les travaux en cours des projets Coranica et Corpus Coranicum laissent supposer d’autres publications tout aussi renversantes. Ils convergent et renforcent la lame de fond qui risque bien d’emporter cette religion.
Et que font les musulmans face à cela ? Ils s’écharpent l’un l’autre au nom du « véritable islam » qui doit selon eux prévaloir sur toute la terre. Ils continuent de le faire aujourd’hui comme ils le font depuis 1400 ans, et ce alors même que le tapis vient d’être tiré sous leurs pieds. Leur écrasante majorité ignore tout de ces découvertes. Que fera-t-elle lorsque ces travaux atteindront la conscience du grand public ? (Agoravox/LSB)
14:21 Publié dans Culture et société, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
26/01/2015
Lettre du Cardinal Ratzinger aux évêques des États-Unis d'Amérique sur les dispositions nécessaires pour recevoir la Sainte Communion (juin 2004)
Worthiness to Receive Holy Communion. General Principles
Cardinal Joseph Ratzinger
1. Presenting oneself to receive Holy Communion should be a conscious decision, based on a reasoned judgement regarding one’s worthiness to do so, according to the Church’s objective criteria, asking such questions as: "Am I in full communion with the Catholic Church? Am I guilty of grave sin? Have I incurred a penalty (e.g. excommunication, interdict) that forbids me to receive Holy Communion? Have I prepared myself by fasting for at least an hour?" The practice of indiscriminately presenting oneself to receive Holy Communion, merely as a consequence of being present at Mass, is an abuse that must be corrected (cf. Instruction "Redemptionis Sacramentum," nos. 81, 83).
2. The Church teaches that abortion or euthanasia is a grave sin. The Encyclical Letter Evangelium vitae, with reference to judicial decisions or civil laws that authorise or promote abortion or euthanasia, states that there is a "grave and clear obligation to oppose them by conscientious objection. [...] In the case of an intrinsically unjust law, such as a law permitting abortion or euthanasia, it is therefore never licit to obey it, or to ‘take part in a propoganda campaign in favour of such a law or vote for it’" (no. 73). Christians have a "grave obligation of conscience not to cooperate formally in practices which, even if permitted by civil legislation, are contrary to God’s law. Indeed, from the moral standpoint, it is never licit to cooperate formally in evil. [...] This cooperation can never be justified either by invoking respect for the freedom of others or by appealing to the fact that civil law permits it or requires it" (no. 74).
3. Not all moral issues have the same moral weight as abortion and euthanasia. For example, if a Catholic were to be at odds with the Holy Father on the application of capital punishment or on the decision to wage war, he would not for that reason be considered unworthy to present himself to receive Holy Communion. While the Church exhorts civil authorities to seek peace, not war, and to exercise discretion and mercy in imposing punishment on criminals, it may still be permissible to take up arms to repel an aggressor or to have recourse to capital punishment. There may be a legitimate diversity of opinion even among Catholics about waging war and applying the death penalty, but not however with regard to abortion and euthanasia.
4. Apart from an individuals’s judgement about his worthiness to present himself to receive the Holy Eucharist, the minister of Holy Communion may find himself in the situation where he must refuse to distribute Holy Communion to someone, such as in cases of a declared excommunication, a declared interdict, or an obstinate persistence in manifest grave sin (cf. can. 915).
5. Regarding the grave sin of abortion or euthanasia, when a person’s formal cooperation becomes manifest (understood, in the case of a Catholic politician, as his consistently campaigning and voting for permissive abortion and euthanasia laws), his Pastor should meet with him, instructing him about the Church’s teaching, informing him that he is not to present himself for Holy Communion until he brings to an end the objective situation of sin, and warning him that he will otherwise be denied the Eucharist.
6. When "these precautionary measures have not had their effect or in which they were not possible," and the person in question, with obstinate persistence, still presents himself to receive the Holy Eucharist, "the minister of Holy Communion must refuse to distribute it" (cf. Pontifical Council for Legislative Texts Declaration "Holy Communion and Divorced, Civilly Remarried Catholics" [2000], nos. 3-4). This decision, properly speaking, is not a sanction or a penalty. Nor is the minister of Holy Communion passing judgement on the person’s subjective guilt, but rather is reacting to the person’s public unworthiness to receive Holy Communion due to an objective situation of sin.
[N.B. A Catholic would be guilty of formal cooperation in evil, and so unworthy to present himself for Holy Communion, if he were to deliberately vote for a candidate precisely because of the candidate’s permissive stand on abortion and/or euthanasia. When a Catholic does not share a candidate’s stand in favour of abortion and/or euthanasia, but votes for that candidate for other reasons, it is considered remote material cooperation, which can be permitted in the presence of proportionate reasons.]
(EWTN/LifeSiteNews/ChiesaEspresso)
Essere degni di ricevere la santa comunione. Principi generali
Cardinale Joseph Ratzinger
1. Presentarsi a ricevere la santa comunione dovrebbe essere una decisione consapevole, fondata su un giudizio ragionato riguardante il proprio essere degni a farla, secondo i criteri oggettivi della Chiesa, ponendo domande del tipo: "Sono in piena comunione con la Chiesa cattolica? Sono colpevole di peccato grave? Sono incorso in pene (ad esempio scomunica, interdetto) che mi proibiscono di ricevere la santa comunione? Mi sono preparato digiunando almeno da un ora?". La pratica di presentarsi indiscriminatamente a ricevere la santa comunione, semplicemente come conseguenza dell'essere presente alla messa, è un abuso che deve essere corretto (cf. l'istruzione "Redemptionis Sacramentum", nn. 81, 83).
2. La Chiesa insegna che l¿aborto o l¿eutanasia è un peccato grave. La lettera enciclica "Evangelium Vitae", con riferimento a decisioni giudiziarie o a leggi civili che autorizzano o promuovono l¿aborto o l¿eutanasia, stabilisce che c¿è un "grave e preciso obbligo di opporsi ad esse mediante obiezione di coscienza. [...] Nel caso di una legge intrinsecamente ingiusta, come è quella che ammette l¿aborto o l¿eutanasia, non è mai lecito conformarsi ad essa, 'né partecipare ad una campagna di opinione in favore di una legge siffatta, né dare ad essa il suffragio del proprio voto'" (n. 73). I cristiani "sono chiamati, per un grave dovere di coscienza, a non prestare la loro collaborazione formale a quelle pratiche che, pur ammesse dalla legislazione civile, sono in contrasto con la legge di Dio. Infatti, dal punto di vista morale, non è mai lecito cooperare formalmente al male. [...] Questa cooperazione non può mai essere giustificata né invocando il rispetto della libertà altrui, né facendo leva sul fatto che la legge civile la prevede e la richiede" (n. 74).
3. Non tutte le questioni morali hanno lo stesso peso morale dell¿aborto e dell¿eutanasia. Per esempio, se un cattolico fosse in disaccordo col Santo Padre sull¿applicazione della pena capitale o sulla decisione di fare una guerra, egli non sarebbe da considerarsi per questa ragione indegno di presentarsi a ricevere la santa comunione. Mentre la Chiesa esorta le autorità civili a perseguire la pace, non la guerra, e ad esercitare discrezione e misericordia nell'applicare una pena a criminali, può tuttavia essere consentito prendere le armi per respingere un aggressore, o fare ricorso alla pena capitale. Ci può essere una legittima diversità di opinione anche tra i cattolici sul fare la guerra e sull¿applicare la pena di morte, non però in alcun modo riguardo all'aborto e all'eutanasia.
4. A parte il giudizio di ciascuno sulla propria dignità a presentarsi a ricevere la santa eucaristia, il ministro della santa comunione può trovarsi nella situazione in cui deve rifiutare di distribuire la santa comunione a qualcuno, come nei casi di scomunica dichiarata, di interdetto dichiarato, o di persistenza ostinata in un peccato grave manifesto (cf. can. 915).
5. Riguardo al peccato grave dell¿aborto o dell¿eutanasia, quando la formale cooperazione di una persona diventa manifesta (da intendersi, nel caso di un politico cattolico, il suo far sistematica campagna e il votare per leggi permissive sull'aborto e l'eutanasia), il suo pastore dovrebbe incontrarlo, istruirlo sull¿insegnamento della Chiesa, informarlo che non si deve presentare per la santa comunione fino a che non avrà posto termine all'oggettiva situazione di peccato, e avvertirlo che altrimenti gli sarà negata l'eucaristia.
6. Qualora "queste misure preventive non avessero avuto il loro effetto o non fossero state possibili", e la persona in questione, con persistenza ostinata, si presentasse comunque a ricevere la santa eucaristia, "il ministro della santa comunione deve rifiutare di distribuirla" (cf. la dichiarazione del Pontificio Consiglio per i Testi Legislativi, "Santa comunione e cattolici divorziati e risposati civilmente", 2000, nn. 3-4). Questa decisione, propriamente parlando, non è una sanzione o una pena. Né il ministro della santa comunione formula un giudizio sulla colpa soggettiva della persona; piuttosto egli reagisce alla pubblica indegnità di quella persona a ricevere la santa comunione, dovuta a un'oggettiva situazione di peccato.
[N.B. Un cattolico sarebbe colpevole di formale cooperazione al male, e quindi indegno di presentarsi per la santa comunione, se egli deliberatamente votasse per un candidato precisamente a motivo delle posizioni permissive del candidato sull¿aborto e/o sull'eutanasia. Quando un cattolico non condivide la posizione di un candidato a favore dell'aborto e/o dell'eutanasia, ma vota per quel candidato per altre ragioni, questa è considerata una cooperazione materiale remota, che può essere permessa in presenza di ragioni proporzionate.]
16:51 Publié dans Pape, Religion | Tags : synode sur la famille, accès à la communion | Lien permanent | Commentaires (0)
Mgr Cupich (Chicago): la Communion pour les militants pro-avortement et homosexualistes ?
> Regarder la vidéo complète de l'émission "Face the nation" (l'extrait concerné se trouve à 38min 20s)
> Mgr Cupich sur la Communion pour les militants homosexualistes
During an appearance on the television news show Face the Nation, Archbishop Blase Cupich of Chicago appeared to say that he would allow the reception of Holy Communion by pro-abortion politicians. However the archbishop's words left his message uncertain.
Asked, “You haven't been particularly confrontational with politicians who disagree with you on issues like abortion, for instance. Do you think the Eucharist has become too politicized?”, he replied:
Well, I think that is important always to begin with an attitude of dialogue. It's important to listen to people and it's very hard to have dialogue because in order for someone to tell you why they think you are wrong, you have to sit in patience to allow that to happen. The community -- as I say, cannot be the place where those discussions are fought, but rather we have to look at how we're going to deal with the tough issues of the day in a constructive way and as adults who respect each other.
The prelate was then asked, “So, when you say we cannot politicize the Communion rail, you would give Communion to politicians, for instance, who support abortion rights?” He replied:
I would not use the Eucharist or as they call it the Communion rail as the place to have those discussions or way in which people would be either excluded from the life of the Church. The Eucharist is an opportunity of grace and conversion. It's also a time of forgiveness of sins. So my hope would be that that grace would be instrumental in bringing people to the truth.
(Catholic Culture/LifeSiteNews)
La réponse du Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin pendant les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI, à l'argumentation avancée par Mgr Blase Cupich
La réponse de Mgr Cordileone, Archevêque de San Francisco depuis 2012, à l'argumentation avancée par Mgr Cupich
Une réponse plus ancienne du Cardinal Arinze
16:01 Publié dans Personnalités, Religion, Respect de la vie humaine, Sécularisation et rechristianisation | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2015
"Vous êtes une bénédiction pour toute l'humanité, soyez attentifs à votre appel à être disciples missionnaires de Jésus !"
VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)
RENCONTRE AVEC LES FAMILLES
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
Mall of Asia Arena, Manille
Vendredi 16 janvier 2015
Chères familles,
Chers amis dans le Christ,
[...]
Les Saintes Écritures parlent rarement de saint Joseph, mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de se reposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu. Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, nous trouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, mais deux fois. Ce soir, je voudrais me reposer dans le Seigneur avec vous tous. J’ai besoin de me reposer dans le Seigneur avec les familles, et de me souvenir de ma famille : mon père, ma mère, mon grand-père, ma grand-mère… Aujourd’hui je me repose avec vous et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.
Mais d’abord, je voudrais dire quelque chose sur le rêve. Mais mon anglais est si pauvre ! Si vous me le permettez, je demanderai à Mgr Miles de traduire et je parlerai en espagnol. J’aime beaucoup l’idée de rêver en famille ! Toutes les mamans et tous les papas ont rêvé de leur enfant pendant neuf mois. C’est vrai non ? [réponse : oui !] Rêver comment sera cet enfant…C’est impossible une famille qui ne rêve pas. Quand la capacité de rêver se perd dans une famille, les enfants ne grandissent pas, l’amour ne grandit pas, la vie s’affaiblit et s’éteint. C’est pour cela que je vous recommande que le soir, quand vous faites l’examen de conscience, vous posiez aussi – aussi – cette question : est-ce que j’ai rêvé aujourd’hui l’avenir de mes enfants ? Est-ce que j’ai rêvé l’amour de mon époux, de mon épouse ? Est-ce que j’ai rêvé mes parents, mes grands-parents qui ont porté l’histoire jusqu’à moi ? C’est tellement important de rêver ! Avant tout rêver dans une famille. Ne perdez pas cette capacité à rêver !
Et aussi combien de difficultés de la vie conjugale trouvent leur solution si nous gardons une place pour le rêve, si nous nous arrêtons et pensons au conjoint, et que nous rêvons à ses qualités, aux choses bonnes qu’elle possède. Il est donc très important de retrouver l’amour dans l’espérance de chaque jour. Ne cessez jamais d’être des époux !
Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu. En ce moment de repos dans le Seigneur, en faisant une pause dans nos nombreux devoirs et activités, Dieu nous parle, à nous aussi. Il nous parle dans la lecture que nous avons écoutée, dans nos prières et dans les témoignages, ainsi que dans le silence de notre cœur. Réfléchissons sur ce que le Seigneur nous dit, spécialement dans l’Évangile de ce soir. Il y a trois aspects de ce passage que je vous demande de considérer : se reposer dans le Seigneur, se lever avec Jésus et Marie,et être une voix prophétique.
Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.
Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.
Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.
Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !
Le deuxième point : se lever avec Jésus et Marie. Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec le Seigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pouvoir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée la voix de Dieu, nous devons nous sortir de notre sommeil ; nous devons nous lever et agir ; en famille nous devons nous lever et agir (cf. Rm 13, 11). La foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devons entrer profondément dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu dans notre monde.
Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saint Joseph, ainsi le don de la famille et sa place dans le plan de Dieu nous sont confiés. C’est comme saint Joseph. Le don de la sainte Famille a été confié à saint Joseph, pour qu’il le fasse aller de l’avant. A chacun de vous et de nous – parce que moi aussi je suis fils d’une famille – le plan de Dieu est confié pour que nous le fassions aller de l’avant. L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir en Égypte, puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, en notre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal.
Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire « non » à toute tentative de colonisation idéologique de la famille ; et demander à saint Joseph, qui est l’ami de l’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peut dire « oui » et quand il faut dire « non ».
Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les colonisations idéologiques. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie.
Je pense au bienheureux Paul VI, à un moment où se posait le problème de l’accroissement de la population, il a eu le courage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait les difficultés qui se trouvent en toute famille, c’est pour cela que, dans son encyclique, il a été si miséricordieux pour les cas particuliers ; et il a demandé aux confesseurs d’être très miséricordieux et compréhensifs avec les cas particuliers. Mais il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre, et il a vu cette menace de destruction de la famille par la privation d’enfants. Paul VI était courageux, c’était un bon pasteur et il a mis en garde ses brebis contre les loups qui arrivent. Que, du ciel, il nous bénisse ce soir !
Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces ! Les Philippines ont besoin de familles saintes et pleines d’amour pour protéger la beauté et la vérité de la famille dans le plan de Dieu, et constituer un soutien ainsi qu’un exemple pour les autres familles. Chaque menace à la famille est une menace à la société elle-même. L’avenir de l’humanité, comme saint Jean-Paul II l’a souvent dit, passe par la famille (cf. Familiaris Consortio, n. 85). L’avenir passe par la famille. Donc, protégez vos familles ! Protégez vos familles ! Voyez en elles le plus grand trésor de votre nation et nourrissez-les toujours de la prière et de la grâce des sacrements. Les familles auront toujours leurs épreuves, elles n’ont pas besoin qu’on leur en rajoute d’autres ! Au contraire, soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Quel grand don ce serait pour la société, si chaque famille chrétienne vivait pleinement sa noble vocation ! Alors, levez-vous avec Jésus et Marie, et préparez-vous à parcourir la route que le Seigneur trace pour chacun de vous.
Enfin, l’Évangile que nous avons écouté nous rappelle que notre devoir de chrétiens est d’être des voix prophétiques au sein de nos communautés. Joseph a écouté la voix de l’Ange du Seigneur et a répondu à l’appel de Dieu de prendre soin de Jésus et de Marie. Ainsi, il a joué son rôle dans le plan de Dieu et il est devenu une bénédiction non seulement pour la Sainte Famille, mais une bénédiction pour toute l’humanité. Avec Marie, Joseph a servi de modèle pour l’Enfant Jésus pendant qu’il grandissait en sagesse, en âge et en grâce (cf. Lc 2, 52). Quand les familles donnent naissance aux enfants dans notre monde, les éduquent à la foi ainsi qu’aux valeurs saines, et leur enseignent à offrir leur contribution à la société, elles deviennent une bénédiction pour notre monde. Les familles peuvent devenir une bénédiction pour le monde ! L’amour de Dieu devient présent et actif à la manière dont nous nous aimons et par les bonnes œuvres que nous réalisions. Nous faisons croître le Royaume du Christ en ce monde. En faisant cela, nous nous montrons fidèles à la mission prophétique que nous avons reçue dans le baptême.
Durant cette année, que vos évêques ont choisie comme Année des Pauvres, je vous demanderais, en tant que familles, d’être particulièrement attentifs à notre appel à être disciples missionnaires de Jésus. Cela signifie être prêt à aller au-delà des limites de vos maisons et prendre soin des frères et sœurs plus nécessiteux. Je vous demande de vous intéresser spécialement à ceux qui n’ont pas leur propre famille, en particulier à ceux qui sont âgés et aux enfants privées de leurs parents. Ne les laissez jamais se sentir isolés, seuls et abandonnés, mais aidez-les à se rendre compte que Dieu ne les a pas oubliés. Aujourd’hui j’ai été très ému après la messe, quand j’ai visité cette maison d’enfants seuls, sans famille. Combien de personnes dans l’Église travaillent pour que cette maison soit une famille ! C’est mettre en valeur, prophétiquement, ce que signifie une famille.
Vous pourriez être vous aussi pauvres dans le sens matériel, mais vous avez une abondance de dons à offrir quand vous offrez le Christ et la communauté de son Église. Ne cachez pas votre foi, ne cachez pas Jésus, mais portez-le au monde et offrez le témoignage de votre vie de famille.
Chers amis dans le Christ, sachez que je prie toujours pour vous ! Je prie aujourd’hui pour la famille, Je prie pour que le Seigneur puisse continuer d’approfondir votre amour pour lui et que cet amour puisse se manifester à travers votre amour réciproque et votre amour pour l’Église. N’oubliez pas Jésus qui dort ! N’oubliez pas saint Joseph qui dort ! Jésus a dormi sous la protection de Joseph. N’oubliez pas le repos de la famille et la prière. N’oubliez pas de prier pour la famille. Priez souvent et portez les fruits de votre prière dans le monde, que tous puissent connaître Jésus-Christ et son amour miséricordieux. S’il vous plaît, « dormez » aussi pour moi, priez aussi pour moi, j’ai vraiment besoin de vos prières et je compte toujours sur elles !
Merci beaucoup.
11:22 Publié dans Famille, Pape, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
19/01/2015
Le pape François aux jeunes du Sri Lanka : "Ne cédez pas aux tentations contre la bonté, la sainteté, le courage et la pureté !"
VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)
RENCONTRE AVEC LES JEUNES
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
Terrain de sport de l’Université Santo Tomas à Manille
Dimanche 18 janvier 2015
Chers jeunes amis,
C’est une joie pour moi d’être aujourd’hui avec vous. Je salue cordialement chacun de vous et je remercie tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre. Au cours de ma visite aux Philippines, j’ai particulièrement voulu avoir une rencontre avec vous, les jeunes, pour vous écouter et pour parler avec vous. Je désire exprimer l’amour et l’espérance que l’Église a pour vous. Et je veux vous encourager, comme citoyens chrétiens de ce pays, à vous offrir avec enthousiasme et avec honnêteté au grand travail de renouvellement de votre société et de contribution à construire un monde meilleur.
Je remercie spécialement les jeunes qui m’ont adressé des paroles de bienvenue. Ils ont exprimé de façon éloquente, en votre nom, vos préoccupations et vos inquiétudes, votre foi et vos espérances. Ils ont parlé des difficultés et des attentes des jeunes. Bien que je ne puisse pas répondre à chacun de ces questionnements de façon exhaustive, je sais que, avec vos Pasteurs et entre vous, vous les considérerez attentivement à l’aide de la prière et que vous ferez des propositions concrètes d’action.
Aujourd’hui, je voudrais suggérer trois domaines-clés où vous avez une contribution significative à offrir à la vie de votre pays. Le premier est le défi de l’intégrité. Le terme “défi” peut être entendu de deux manières. D’abord, il peut être compris de façon négative, comme une tentative d’agir contre vos convictions morales, contre tout ce que vous savez être vrai, bon et juste. Notre intégrité peut être défiée par des intérêts égoïstes, par l’avidité, par la malhonnêteté, ou par l’intention d’instrumentaliser les autres.
Mais l’expression “défi” peut aussi être comprise dans un sens positif. Elle peut être vue comme une invitation à être courageux, à donner un témoignage prophétique de sa foi et de tout ce qui est tenu pour sacré. En ce sens, le défi de l’intégrité est quelque chose à quoi, en ce moment et dans vos vies, il est nécessaire de se confronter. Il ne s’agit pas de quelque chose que vous pouvez renvoyer au temps où vous serez plus âgés, où vous aurez de plus grandes responsabilités. Dès maintenant aussi, vous avez à relever le défi d’agir avec honnêteté et correction dans vos relations avec les autres, qu’ils soient jeunes ou âgés. Ne fuyez pas ce défi ! Un des plus grands défis que les jeunes ont devant eux est celui d’apprendre à aimer. Aimer signifie prendre un risque : le risque du refus, le risque d’être utilisé, ou pire d’utiliser l’autre. N’ayez pas peur d’aimer ! Mais, aussi en aimant, préservez votre intégrité ! En cela aussi, soyez honnêtes et loyaux !
Dans la lecture que nous venons d’entendre, Paul dit à Timothée : « Que personne n’ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ; au contraire, sois pour les croyants un modèle par ta parole et ta conduite, par ta charité, ta foi et ta pureté » (1 Tm 4, 12).
Vous êtes donc appelés à donner un bon exemple, exemple d’intégrité. Naturellement, en le faisant, vous devrez affronter des oppositions et des critiques, le découragement et même le ridicule. Mais vous avez reçu un don qui vous permet de dépasser ces difficultés. C’est le don de l’Esprit Saint. Si vous nourrissez ce don par la prière quotidienne et puisez la force dans la participation à l’Eucharistie, vous serez en mesure d’atteindre cette grandeur morale à laquelle Jésus vous appelle. Vous deviendrez aussi une boussole pour vos amis qui sont en recherche. Je pense spécialement à ces jeunes qui ont la tentation de perdre l’espérance, d’abandonner leur idéaux élevés, de quitter l’école ou de vivre au jour le jour dans les rues.
Il est donc essentiel de ne pas perdre votre intégrité ! Ne compromettez pas vos idéaux ! Ne cédez pas aux tentations contre la bonté, la sainteté, le courage et la pureté ! Relevez le défi ! Avec le Christ, vous serez – vraiment vous l’êtes déjà – des artisans d’une culture philippine renouvelée et plus juste.
Un autre domaine où vous êtes appelés à donner votre contribution est celui de montrer de la préoccupation pour l’environnement. Ce n’est pas seulement parce que votre pays, plus que d’autres, risque d’être sérieusement touché par le changement climatique. Vous êtes appelés à prendre soin de la création, non seulement comme des citoyens responsables, mais aussi comme disciples du Christ ! Le respect de l’environnement signifie davantage que de simplement utiliser des produits propres ou de recycler ce que nous utilisons. Ce sont des aspects importants, mais non suffisants. Nous avons besoin de voir, avec les yeux de la foi, la beauté du plan de salut de Dieu, le lien entre l’environnement naturel et la dignité de la personne humaine. L’homme et la femme sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et la maîtrise de la création leur a été confiée (cf. Gn 1, 26-28). Comme administrateurs de la création de Dieu, nous sommes appelés à faire de la terre un beau jardin pour la famille humaine. Lorsque nous détruisons nos forêts, lorsque nous dévastons le sol et polluons les mers, nous trahissons ce noble appel !
Il y a trois mois, vos Évêques ont affronté ces thèmes dans une Lettre pastorale prophétique. Ils ont demandé à chacun de réfléchir sur la dimension morale de nos activités et de nos styles de vie, de notre consommation et de l’usage que nous faisons des ressources naturelles. Aujourd’hui, je vous demande de le faire, dans le contexte de vos vies et de votre engagement pour la construction du Royaume du Christ. Chers jeunes, l’usage juste et la gestion correcte des ressources naturelles est une tâche urgente et vous avez une contribution importante à offrir. Vous êtes l’avenir des Philippines. Soyez vivement intéressés à tout ce qui arrive à votre si belle terre !
Un dernier domaine où vous pouvez offrir une contribution vous est particulièrement cher à tous. C’est le soin des pauvres. Nous sommes chrétiens, membres de la famille de Dieu. Chacun de nous, et peu importe si individuellement nous avons beaucoup ou peu, est appelé à tendre la main personnellement et à servir nos frères et nos sœurs dans le besoin. Il y a toujours quelqu’un proche de nous qui a des besoins matériels, psychologiques, spirituels. Le plus grand don que nous puissions leur faire est notre amitié, notre préoccupation, notre tendresse, notre amour pour Jésus. Le recevoir signifie tout avoir; Le donner signifie offrir le don le plus grand de tous.
Beaucoup d’entre vous savent ce que signifie être pauvres. Mais beaucoup d’entre vous ont aussi fait l’expérience de quelque chose du bonheur que Jésus à promis aux “pauvres en esprit” (cf. Mt 5, 3). Je voudrais dire ici une parole d’encouragement et de gratitude à ceux d’entre vous qui ont choisi de suivre notre Seigneur dans sa pauvreté, par la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse; en puisant à cette pauvreté, vous vous enrichirez beaucoup. Mais à vous tous, spécialement à ceux qui peuvent faire et donner davantage, je demande : s’il vous plaît, faites davantage ! S’il vous plaît, donnez plus ! Lorsque vous donnez de votre temps, de vos talents et de vos ressources à beaucoup de personnes nécessiteuses qui vivent aux marges, vous faites une différence. C’est une différence qui est si désespérément nécessaire, et pour laquelle vous serez largement récompensés par le Seigneur. Parce que, comme il a dit : « Tu auras un trésor au ciel » (Mc 10, 21).
Il y a vingt ans en ce même lieu, saint Jean-Paul II a affirmé que le monde a besoin d’“un nouveau type de jeunes ” – engagés dans les plus hauts idéaux, et désireux de bâtir la civilisation de l’amour. Soyez ces jeunes! Ne perdez pas vos idéaux ! Soyez des témoins joyeux de l’amour de Dieu et du magnifique dessein qu’il a pour nous, pour ce pays et pour le monde dans lequel nous vivons. S’il vous plaît, priez pour moi. Que Dieu vous bénisse tous !
22:14 Publié dans Pape, Religion, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
25 janvier : Marche Pour la Vie à Paris
IVG hier, euthanasie aujourd’hui : STOP au dérèglement bioéthique !
La Marche pour la vie est une mobilisation annuelle.
Depuis 10 ans, des citoyens manifestent à Paris au mois de janvier, pour exprimer leur opposition au dérèglement bioéthique initié par la loi sur l’avortement.
En autorisant l’élimination des êtres humains en gestation, cette loi sur l’avortement est la pierre angulaire des dérives médicales et scientifiques observées ou à venir : industrie procréatique, recherche sur l’embryon, GPA, euthanasie etc.
La Marche pour la Vie vise à réinstaller le principe du respect de la vie humaine comme fondement de la société.
Marchons ensemble le dimanche 25 janvier 2015 pour défendre la vie !
site officiel "En marche pour la vie"
Départ depuis Bruxelles :
Départ à 9H sur le parvis de la basilique de Koekelberg.
Pour s'inscrire : envoyer un mail à jvl-jpv@live.be, ou téléphoner au 02.649.08.79. ou verser 20€ sur le compte BE35 0882 1425 7837 de Jeunes Pour la Vie.
Arrêt possible à l'arrêt du métro Simonis (le demander)
> Comment rejoindre le car partant de Bruxelles
> Le Pape François soutient la Marche pour la Vie de Paris
> 10 raisons pour rejoindre la Marche Pour la Vie
> La Marche Pour la Vie de Bruxelles : rendez-vous ce 29 mars 2015 !
11:01 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
18/01/2015
Homélie de Mgr Rey : Rien ne doit justifier la violence !
19:04 Publié dans Religion, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2015
Réinstallation solennelle de la « Vierge Noire » !
Après les fameux « Plaisirs d’Hiver », l’animation continue ! Ce dimanche 18 janvier, à l’issue de la Messe de 10 h 30, réinstallation solennelle de la « Vierge Noire » dans l’église Sainte-Catherine.
Cette statue appartenant au patrimoine culturel du centre-ville a marqué l’histoire du célèbre « Vismet » au cœur du quartier Sainte-Catherine, et ceci, depuis le XIème siècle. Après avoir traversé les siècles et l’histoire de notre ville, après avoir connu successivement trois emplacements dont l’antique église Sainte Catherine de laquelle ne subsiste que l’actuel clocher au bord de la place du même nom, après avoir accueilli les pèlerins et leurs prières depuis bientôt dix siècles, après avoir vu passer les milliers de barques chargées de poissons, de matériaux et de tourbe venant de Vilvoorde qui défilaient dans les canaux de Bruxelles aujourd’hui disparus, après avoir même fait un plongeon dans la Senne en 1744 et une réapparition dite « miraculeuse » quelques jours plus tard, la statue de la « Vierge Noire », présentée dans les guides touristiques russes et chinois, fera son apparition dans l’église rouverte depuis moins de quatre mois, afin d’y être à nouveau présentée à la dévotion et au regard des curieux.
La Sainte Vierge ne manquera pas d’accueillir avec joie tous ceux qui lui rendront visite, et qui sait, la prieront peut-être à l’occasion de sa réinstallation !
> Site officiel de l'église Sainte-Catherine
14:42 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Pape François au Sri Lanka : Homélie pour la canonisation du Bienheureux Joseph Vaz
VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)
MESSE AVEC CANONISATION DU BIENHEUREUX JOSEPH VAZ
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
Galle Face Green, Colombo
Mercredi 14 janvier 2015
« […] Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 10). C’est la magnifique prophétie que nous avons entendue dans la première lecture de ce jour. Isaïe prédit l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ jusqu’aux confins de la terre. Cette prophétie à une signification particulière pour nous qui célébrons la canonisation du grand missionnaire de l’Évangile, saint Joseph Vaz. Comme de très nombreux autres missionnaires dans l’histoire de l’Église, il a répondu au commandement du Seigneur ressuscité de faire de toutes les nations des disciples (cf. Mt 28, 19). Par ses paroles, mais, plus important, par l’exemple de sa vie, il a conduit le peuple de cette nation à la foi qui nous donne « […] l’héritage parmi tous les sanctifiés » (Ac 20, 32).
Nous voyons chez saint Joseph un signe éloquent de la bonté et de l’amour de Dieu pour le peuple du Sri Lanka. Mais nous voyons aussi en lui une incitation à persévérer sur la voie de l’Évangile, à grandir nous-mêmes en sainteté, et à témoigner du message évangélique de réconciliation auquel il a consacré sa vie.
Prêtre oratorien, saint Joseph Vaz est arrivé, de sa Goa natale, dans ce pays, inspiré par un zèle missionnaire et par un grand amour de ces gens. En raison de la persécution religieuse en cours, il s’habillait comme un mendiant, accomplissait ses devoirs sacerdotaux en rencontrant en secret les fidèles, souvent de nuit. Ses efforts ont donné une force spirituelle et morale à la population catholique assiégée. Il eut un désir particulier de servir les malades et les personnes souffrantes. Pendant une épidémie de variole à Kandy, son ministère envers les malades fut tellement appréciée par le roi, qu’une plus grande liberté lui fut accordée dans son ministère. De Kandy il put rejoindre d’autres zones de l’île. Il se consuma dans le travail missionnaire et il mourut à l’âge de cinquante-neuf ans, vénéré pour sa sainteté.
Pour de nombreuses raisons, saint Joseph Vaz a continué d’être un exemple et un maître ; mais je voudrais m’arrêter sur trois d’entre elles.
Avant tout, il fut un prêtre exemplaire. Il y a ici avec nous aujourd’hui beaucoup de prêtres, de religieux et religieuses qui, comme Joseph Vaz, sont consacrés au service de l’Évangile de Dieu et du prochain. J’encourage chacun de vous à regarder Saint Joseph Vaz comme un guide sûr. Il nous apprend à sortir vers les périphéries, pour que Jésus-Christ soit connu et aimé partout. Il est aussi un exemple de souffrance patiente pour la cause de l’Évangile, d’obéissance aux supérieurs, de soin affectueux pour l’Église de Dieu (cf. Ac 20, 28). Comme nous, il a vécu à un moment de rapide et profonde transformation ; les catholiques étaient une minorité, souvent divisée de l’intérieur ; au dehors il y avait une hostilité occasionnelle, et même de la persécution. Malgré cela, parce qu’il fut constamment uni par la prière au Seigneur crucifié, il a été capable de devenir pour tous une icône vivante de l’amour miséricordieux et réconciliateur de Dieu.
En second lieu, saint Joseph nous a montré l’importance de dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix. Son amour indivis de Dieu l’a ouvert à l’amour pour le prochain ; il a exercé son ministère pour les personnes qui étaient dans le besoin, quelles qu’elles soient, et où qu’elles soient. Son exemple continue à inspirer l’Église au Sri Lanka aujourd’hui. Bien volontiers et généreusement, elle sert tous les membres de la société. Elle ne fait pas de distinctions de race, de credo, d’appartenance tribale, de condition sociale ni de religion dans le service qu’elle rend à travers ses écoles, ses hôpitaux, cliniques et de nombreuses autres œuvres de charité. Elle ne demande rien d’autre que la liberté d’accomplir sa mission. La liberté religieuse est un droit humain fondamental. Tout individu doit être libre, seul ou associé avec d’autres, de chercher la vérité, d’exprimer ouvertement ses convictions religieuses, libre des intimidations et des contraintes extérieures. Comme la vie de Joseph Vaz nous l’enseigne, l’authentique adoration de Dieu conduit non pas à la discrimination, à la haine et à la violence, mais au respect de la sacralité de la vie, au respect de la dignité et de la liberté des autres, et à l’engagement affectueux pour le bien-être de tous.
Enfin, saint Joseph nous donne un exemple de zèle missionnaire. Bien qu’il soit venu à Ceylan pour être prêtre au service de la communauté catholique, dans sa charité évangélique il est allé à tous. Laissant derrière lui sa maison, sa famille, le confort de ses lieux familiers, il a répondu à l’appel d’aller au-delà, de parler du Christ partout où il serait conduit. Saint Joseph savait comment offrir la vérité et la beauté de l’Évangile dans un contexte multi-religieux, avec respect, dévouement, persévérance et humilité. C’est encore la voie pour les disciples de Jésus aujourd’hui. Nous sommes appelés à aller plus loin avec le même zèle, avec le même courage que saint Joseph, mais aussi avec sa sensibilité, avec son respect des autres, avec son désir de partager avec eux cette parole de grâce (cf. Ac 20, 32) qui a le pouvoir de les édifier. Nous sommes appelés à être disciples-missionnaires.
Chers frères et sœurs, je prie pour que, en suivant l’exemple de saint Joseph Vaz, les chrétiens de cette nation puissent être confirmés dans la foi et donner une contribution toujours plus grande à la paix, à la justice et à la réconciliation de la société Sri Lankaise. C’est ce que le Christ vous demande. C’est ce que Saint Joseph vous enseigne. C’est ce dont l’Église a besoin de votre part. Je vous confie tous aux prières de notre nouveau saint pour que, en union avec toute l’Église répandue dans le monde, vous puissiez chanter un chant nouveau au Seigneur et proclamer sa gloire jusqu’au bout de la terre. Parce que le Seigneur est grand et digne de toute louange (cf. Ps 96, 1-4) ! Amen.
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14/01/2015
L'Enfant Jésus de Prague
La statuette de l’Enfant Jésus en cire, revêtue de tenues brodées par des fidèles en signe d’action de grâce, serait originaire d’Espagne. Apportée à Prague en 1620, elle a été offerte aux Carmélites.
Elle a servi de support à la dévotion envers l’enfance du Christ et a été accompagnée de nombreux faits miraculeux.
Une chapelle conçue pour abriter la statue a été inaugurée le 14 janvier 1644, fête du Saint Nom de Jésus et, malgré quelques silences, la dévotion s’est perpétuée jusqu’à nos jours.
Paul Claudel fut ambassadeur à Prague entre 1909 et 1911. C’est à cette occasion, qu’il écrivit ce très beau poème.
Il neige. Le grand monde est mort sans doute. C’est décembre.
Mais qu’il fait bon, mon Dieu, dans la petite chambre !
La cheminée emplie de charbons rougeoyants
Colore le plafond d’un reflet somnolent,
Et l’on n’entend que l’eau qui bout à petit bruit.
Là-haut sur l’étagère, au-dessus des deux lits,
Sous son globe de verre, couronne en tête,
L’une des mains tenant le monde, l’autre prête
À couvrir ces petits qui se confient à elle,
Tout aimable dans sa grande robe solennelle
Et magnifique sous cet énorme chapeau jaune,
L’Enfant Jésus de Prague règne et trône.
Il est tout seul devant le foyer qui l’éclaire
Comme l’hostie cachée au fond du sanctuaire,
L’Enfant-Dieu jusqu’au jour garde ses petits frères.
Inentendue comme le souffle qui s’exhale,
L’existence éternelle emplit la chambre, égale
À toutes ces pauvres choses innocentes et naïves !
Quand il est avec nous, nul mal ne nous arrive.
On peut dormir, Jésus, notre frère, est ici.
Il est à nous, et toutes ces bonnes choses aussi :
La poupée merveilleuse, et le cheval de bois,
Et le mouton sont là, dans ce coin tous les trois.
Et nous dormons, mais toutes ces bonnes choses sont à nous !
Les rideaux sont tirés… Là-bas, on ne sait où,
Dans la neige et la nuit sonne une espèce d’heure.
L’enfant dans son lit chaud comprend avec bonheur
Qu’il dort et que quelqu’un qui l’aime bien est là,
S’agite un peu, murmure vaguement, sort le bras,
Essaye de se réveiller et ne peut pas.
Paul Claudel.
> Source : Saint François Xavier à Paris
Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 9-10
> Sanctuaire de l'Enfant-Jésus de Prague à Bruxelles
> Sanctuaire de l'Enfant-Jésus de Prague à Horion-Hozémont (Belgique)
Autres poèmes de Paul Claudel publiés sur Espérance Nouvelle :
14:33 Publié dans Culture et société, Liturgie: actualité, Religion | Tags : enfant jésus, prague, paul claudel, littérature française | Lien permanent | Commentaires (0)