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26/12/2014

"Laissons-nous Dieu nous aimer ?" Homélie du Pape François lors de la Messe de la nuit de la Nativité

the-virgin-jesus-and-saint-john-baptist-1875.jpgMESSE DE LA NUIT

SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
Mercredi 24 décembre 2014

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1). « L’ange du Seigneur se présenta devant eux [les pasteurs] et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Lc 2, 9). C’est ainsi que la liturgie de cette sainte nuit de Noël nous présente la naissance du Sauveur : comme une lumière qui pénètre et dissout l’obscurité la plus dense. La présence du Seigneur au milieu de son peuple efface le poids de la défaite et la tristesse de l’esclavage, et instaure la joie et l’allégresse.

Nous aussi, en cette nuit sainte, nous sommes venus dans la maison de Dieu en traversant les ténèbres qui enveloppent la terre, mais guidés par la flamme de la foi qui éclaire nos pas et animés par l’espérance de trouver la ‘‘grande lumière’’. En ouvrant notre cœur, nous avons, nous aussi, la possibilité de contempler le miracle de cet enfant-soleil qui éclaircit l’horizon en surgissant d’en-haut.

L’origine des ténèbres qui enveloppent le monde se perd dans la nuit des temps. Repensons au moment obscur où a été commis le premier crime de l’humanité, quand la main de Caïn, aveuglé par la jalousie, a frappé à mort son frère Abel (cf. Gn 4, 8). Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des guerres, la haine et des abus. Mais Dieu, qui avait placé ses propres attentes en l’homme fait à son image et à sa ressemblance, attendait. Dieu attendait. Il a attendu tellement longtemps que peut-être à un certain moment il aurait dû renoncer. Mais Il ne pouvait renoncer, il ne pouvait pas se renier lui-même (cf. 2 Tm 2, 13). C’est pourquoi, Il a continué à attendre avec patience face à la corruption des hommes et des peuples. La patience de Dieu, Comme il est difficile de comprendre cela : la patience de Dieu envers nous !

Au long du chemin de l’histoire, la lumière qui perce l’obscurité nous révèle que Dieu est Père et que sa patiente fidélité est plus forte que les ténèbres et la corruption. C’est en cela que consiste l’annonce de la nuit de Noël. Dieu ne connaît pas d’accès de colère et l’impatience ; Il est toujours là, comme le père de la parabole du fils prodigue, dans l’attente d’entrevoir de loin le retour du fils perdu ; et chaque jour, avec patience. La patience de Dieu.

La prophétie d’Isaïe annonce l’apparition d’une immense lumière qui perce l’obscurité. Elle naît à Bethléem et elle est accueillie par les tendres mains de Marie, par l’affection de Joseph, par l’étonnement des bergers. Quand les anges ont annoncé aux bergers la naissance du Rédempteur, ils l’ont fait avec ces paroles : ‘‘Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Le ‘‘signe’’ c’est justement l’humilité de Dieu, l’humilité de Dieu portée à l’extrême ; c’est l’amour avec lequel, cette nuit, il a assumé notre fragilité, notre souffrance, nos angoisses, nos désirs et nos limites. Le message que tous attendaient, le message que tous cherchaient dans la profondeur de leur âme, n’était autre que la tendresse de Dieu : Dieu qui nous regarde avec des yeux pleins d’affection, qui accepte notre misère, Dieu amoureux de notre petitesse.

En cette sainte nuit, tandis que nous contemplons l’Enfant Jésus qui vient de naître et d’être déposé dans une mangeoire, nous sommes invités à réfléchir. Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? ‘‘Mais je cherche le Seigneur’’ – pourrions-nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit Lui qui me cherche, qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ?

Et encore : avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.

La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.

Chers frères et sœurs, en cette nuit sainte, contemplons la crèche : là, ‘‘le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière’’ (Is 9, 1). Les gens simples, les gens disposés à accueillir le don de Dieu, l’ont vue. Au contraire, les arrogants, les orgueilleux, ceux qui établissent les lois selon leurs propres critères personnels, ceux qui assument des attitudes de fermeture, ne l’ont pas vue. Regardons la crèche et prions, en demandant à la Vierge Mère : ‘‘ Ô Marie, montre-nous Jésus’’.

Le site du Saint-Siège

25/12/2014

Il est né le divin enfant !

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Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.

2.

Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
Qu'il est doux ce divin enfant !

Il est né le divin enfant,...

3.

Une étable est son logement
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement
Pour un dieu quel abaissement !

Il est né le divin enfant, ...

4.

Partez, grands rois de l'Orient !
Venez vous unir à nos fêtes
Partez, grands rois de l'Orient !
Venez adorer cet enfant !

Il est né le divin enfant, ...

5.

Il veut nos cœurs, il les attend :
Il est là pour faire leur conquête
Il veut nos cœurs, il les attend :
Donnons-les lui donc promptement !

Il est né le divin enfant, ...

6.

O Jésus ! O Roi tout-puissant
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus ! O Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !

24/12/2014

Minuit, Chrétiens !

Minuit, chrétiens, c'est l'heure solennelle,
Où l'Homme Dieu descendit jusqu'à nous
Pour effacer la tache originelle
Et de Son Père arrêter le courroux.
Le monde entier tressaille d'espérance
En cette nuit qui lui donne un Sauveur.

Peuple à genoux, attends ta délivrance.
Noël, Noël, voici le Rédempteur,
Noël, Noël, voici le Rédempteur !

De notre foi que la lumière ardente
Nous guide tous au berceau de l'Enfant,
Comme autrefois une étoile brillante
Y conduisit les chefs de l'Orient.
Le Roi des rois naît dans une humble crèche :
Puissants du jour, fiers de votre grandeur,

A votre orgueil, c'est de là que Dieu prêche.
Courbez vos fronts devant le Rédempteur.
Courbez vos fronts devant le Rédempteur.

Le Rédempteur a brisé toute entrave :
La terre est libre, et le ciel est ouvert.
Il voit un frère où n'était qu'un esclave,
L'amour unit ceux qu'enchaînait le fer.
Qui lui dira notre reconnaissance,
C'est pour nous tous qu'il naît, qu'il souffre et meurt.

Peuple debout ! Chante ta délivrance,
Noël, Noël, chantons le Rédempteur,
Noël, Noël, chantons le Rédempteur !

> Paroles Minuit, Chrétiens


 

 

 

23/12/2014

Jésus chez les Bretons de Théodore Botrel

Si Jésus revenait au monde,Botrel.JPG
Le doux Sauveur à barbe blonde,
Le Charpentier aux grands yeux doux,
Jésus devrait renaître au monde
Chez nous !

Refrain : Iou ! iou ! iou !
Sonnez, les binious !
Car le Divin Maître
Va renaître !
Iou ! iou ! iou !
Sonnez les binious !
Car Jésus, peut-être
Va revenir
Chez nous !

S’Il veut renaître en une crèche,
Dans un petit nid d'herbe fraîche,
Près d'un bœuf au pelage roux,
On lui trouvera cette crèche
Chez nous !

[Refrain]

S’il veut une Cour bien rustique
Au coeur tendre, à l'âme mystique
De bergers sonneurs de binious,
Il aura sa Cour bien rustique
Chez nous !

[Refrain]

S’il veut des Simples pour Apôtres
Choisis, comme il choisit les autres,
Chez les Pêcheurs graves et doux,
Jésus trouvera ses Apôtres
Chez nous !

[Refrain]

S'il veut de calmes paysages :
Vallons ombreux et verts pacages
Fleuris de genêts et de houx,
II est de calmes paysages
Chez nous !

[Refrain]

S'il veut d'autres Samaritaines
A l'écouter près des fontaines
Ou sous les pommiers à genoux,
II aura des Samaritaines
Chez nous !

[Refrain]

Mais s'il Lui faut un nouveau Traître,
Un Judas pour livrer son Maître...
Qu'il renaisse ailleurs, voyez-vous :
II ne trouverait pas un Traître
Chez nous !

Paroles

22/12/2014

Un chant pour se préparer à Noël : Les anges dans nos campagnes

Les anges, dans nos campagnes,
Ont entonné l’hymne des cieux ;
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux ;
Gloria in excelsis Deo (bis)

Bergers, pour qui cette fête ?
Quel est l’objet de tous ces chants ?
Quel vainqueur ? quelle conquête
Mérite ces cris triomphants ?
Gloria in excelsis Deo (bis)

Ils annoncent la naissance
Du Libérateur d’Israël ;
Et, pleins de reconnaissance,
Chantent en ce jour solennel :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Allons tous de compagnie,
Sous l'humble toit qu'il a choisi,
Voir l'adorable Messie
À qui nous chanterons aussi :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Cherchons tous l'heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits.
Offrons lui le tendre hommage
Et de nos cœurs et de nos voix.
Gloria in excelsis Deo (bis)

Dans l'humilité profonde
Où vous paraissez à nos yeux,
Pour vous louer, Roi du monde,
Nous redirons ce chant joyeux :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Toujours remplis du mystère
Qu'opère aujourd'hui votre amour
Notre devoir sur la terre
Sera de chanter chaque jour :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Déjà les bienheureux anges,
Les chérubins, les séraphins,
Occupés de vos louanges,
Ont appris à dire aux humains :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Bergers, loin de vos retraites,
Unissez-vous à leurs concerts,
Et que vos tendres musettes
Fassent retentir dans les airs :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Dociles à leur exemple,
Seigneur, nous viendrons désormais
Au milieu de votre temple,
Chanter avec eux vos bienfaits.
Gloria in excelsis Deo (bis) Version 3

Les anges dans nos campagnes,
Ont entonné l’hymne des cieux ;
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux :
Gloria in excelsis Deo (bis)

Bergers, pour qui cette fête ?
Quel est l'objet de tous ces chants ?
Quel vainqueur, quelle conquête
Mérite ces cris triomphants ?
Gloria in excelsis Deo (bis)

Ils annoncent la naissance
Du Libérateur d’Israël ;
Et pleins de reconnaissance,
Chantent ce jour si solennel.
Gloria in excelsis Deo (bis)

Cherchons tous l’heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits.
Offrons-lui le tendre hommage
Et de nos cœurs et de nos voix
Gloria in excelsis Deo (bis)

Dans l’humilité profonde
Où vous paraissez à nos yeux,
Pour vous louer, Roi du monde,
Nous redirons ce chant joyeux.
Gloria in excelsis Deo (bis)

Déjà par la voix de l’ange,
Par les hymnes des chérubins,
La terre suit la louange
Qui se chante aux parvis divins.
Gloria in excelsis Deo (bis)

Bergers, quittez vos retraites,
Unissez-vous à leurs concerts ;
Et que vos tendres musettes
Fassent retentir dans les airs.
Gloria in excelsis Deo (bis)

Dociles à leur exemple,
Seigneur, nous viendrons désormais,
Au milieu de votre temple,
Chanter avec eux vos bienfaits.

21/12/2014

21 décembre, la fête de Saint Thomas

carav10.jpgComme un homme qui ne commence pas à bâtir avant que tout l'argent soit réuni,
Comme un prince qui ne déclare pas la guerre avec vingt mille hommes quand il en a cent mille contre lui,
Ainsi Thomas qui laisse l'Évangile (et l'année), presque tout, finir avant que son nom s'y trouve.
Et certes il suit Jésus, ne dit rien, mais l'on ne voit pas qu'il approuve,
Jusqu'à ce qu'il s'avance, tout-à-coup (un peu avant que le calendrier soit fini),
Et crie violemment aux autres : « Allons et mourons tous avec Lui ! »
Mais, Seigneur, cependant pour moi c'est une grande chose que de mourir !
C'est une grande chose que d'être Votre Apôtre et cependant je suis prêt à consentir.
Je suis prêt à croire ce que Vous dites, à la condition que ce soit sûr,
Je suis prêt terriblement à m'ouvrir si Vous savez porter dans ce cœur dur,
Plus dur qu'une souche de chêne et qu'un bois serré de châtaignier,
La hache et le coup si profond que le fer y reste enfoncé !
Et je veux bien mourir, mais c'est à la condition
Que Vous mouriez le premier et que toute la Passion,
Toute sans qu'il y manque rien soit consommée, et que de nouveau Vous soyez là,
Ressuscité de la tombe, et que Vous médisiez : Thomas !
Je veux bien Vous croire, Seigneur, et faire ce que Vous voulez,
Si Vous souffrez que je sois un moment dans les trous de Vos mains et de Vos pieds.
Et je dirai que c'est Vous et que Vous êtes mon Dieu et mon Seigneur,
Si Vous me laissez Vous toucher et mettre la main dans Votre cœur ! 

Paul Claudel,

autres textes de Paul Claudel :

> sa conversion

> Saint François Xavier

 

 

Paul Claudel se convertit un soir de Noël

"Noel-Saint-Joseph-accueille-Jesus-a-la-creche.jpegJ'avais complètement oublié la religion et j'étais à son égard d'une ignorance de sauvage. La première lueur de vérité me fut donnée par la rencontre des livres d'un grand poète, à qui je dois une éternelle reconnaissance, et qui a eu dans la formation de ma pensée une part prépondérante, Arthur Rimbaud. La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d'Une saison en enfer, fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel. Mais mon état habituel d'asphyxie et de désespoir restait le même. Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable."

Paul Claudel

20/12/2014

Les grandes Antiennes Ô

Féries majeures

Introduites dans la liturgie romaine au VIIIe s., les grandes antiennes en « Ô », en latin antiphonae majores,  sont chantées avant et après le Magnificat, aux vêpres quotidiennes de la semaine précédant Noël. On les appelle ainsi car elles commencent toutes par « Ô » (le vocatif latin). Elles s'adressent au Christ qui va naître, et contiennent de nombreuses références bibliques, vétéro et néo-testamentaires. Chacune comporte trois éléments : un titre messianique pris dans les livres sapientiaux ou prophétiques ; une allusion à un fait de la première Alliance préfigurant ce qui va s’accomplir en Jésus ; une prière exprimant le désir de la venue du Messie en la personne de Jésus. Ces antiennes sont une méditation chantée à travers laquelle l’Église exprime l’attente du Sauveur à la lumière de l’histoire du salut.

Les initiales des titres messianiques, dans leur formulation latine comme dans la traduction française, forment un acrostiche. Si on les lit en remontant du 23 au 17 décembre, on obtient l’expression :

                E (Emmanuel, Emmanuel)

                R (Rex, Roi)

                O (Oriens, Orient)

                C (Clavis, Clef)

                R (Radix, Racine)

                A (Adonaï, Adonaï)

                S (Sapientia, Sagesse)

ERO CRAS, ce qui signifie : « demain je serai là »

En chant grégorien, elles sont toutes du deuxième mode, qui exprime l'attente de Dieu, et elles se terminent le 23 décembre, la veille de la fête de Noël, célébrant ainsi la naissance de Jésus-Christ.

 « L’instant choisi pour faire entendre ce sublime appel à la charité du Fils de Dieu, est l’heure des Vêpres, parce que c’est sur le Soir du monde, vergente mundi vespere, que le Messie est venu. On les chante à Magnificat, pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous viendra par Marie. On les chante deux fois, avant et après le Cantique, comme dans les fêtes Doubles, en signe de plus grande solennité ; et même l’usage antique de plusieurs Églises était de les chanter trois fois, savoir : avant le Cantique lui-même, avant Gloria Patri, et après Sicut erat. Enfin, ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l’Avent, sont ornées d’un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Églises ont retenu l’usage de les accompagner d’une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. Entrons dans l’esprit de l’Église et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Église, lorsqu’elle fait entendre à son Époux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin. » (Dom Guéranger, l’année liturgique)

 Per Ipsum

Un chant de Noël pour préparer Noël : Pueri Concinite

Pueri concinite
nato regi psallite !
Voce pia dicite :
"Apparuit quem genuit Maria !"
Sunt impleta
Quem predixit Gabriel
Eja ! Virgo Deum genuit
quem divina voluit clementia.
Hodie apparuit in Israel.
Ex Maria virgine
natus est Rex
alleluia !

Enfants, chantez ensemble,
jouez pour le roi qui vient de naître !
Dites avec vos voix tendres :
« Il est apparu Celui que Marie a engendré ! »
Les paroles de l'ange Gabriel
se sont réalisées.
Ah ! la Vierge a donné naissance au Dieu
et sa divine douceur L'a accepté.
Aujourd'hui, Il est apparu en Israël.
De la Vierge Marie
est né un roi,
alléluia !


 

18/12/2014

Alors, il faut prier !

Chcropped-logo-neuvaine-2001.pngers amis,
Comme Dieu est bon avec notre pays ! Combien Notre-Dame veille sur notre France ! Elle en est  la Patronne principale. Oui, comme Dieu est bon ! S'arrêter sur le seul regard de ce qui ne va pas, ne fera rien changer les choses. Passer son temps à dire, souligner ce qui ne ve pas, ne nourrit pas l'Espérance. Cela nous blesse profondément. Ne nous donne pas la paix intérieure. Passer son temps avec sa souris d'ordinateur à signer toutes les pétitions qui arrivent dans notre boîte mails, ne suffit pas.

Un jour, Saint Jean-Paul II à qui on racontait un évènement très important qui veniait d'arriver dans le monde, une catastrophe, répondit à son collaborateur : "Alors, il faut prier !". Il s'abîma alors immédiatement dans la prière, sans vouloir savoir ce qui venait d'arriver. Saint Jean-Paul II priait lui-même sept heure par jour. Il est pour chacun de nous, d'abord un modèle de vie de prière.

Car, c'est bien de prière dont il s'agit. Dont nous devons comprendre combien elle est et doit être première dans notre vie. Sans la prière, sans des "âmes qui s'offrent par la prière", sans des âmes fortifiées par les dons de l'Esprit Saint, qui s'exposent jusqu'à offrir leur vie, tout le reste devient du bidouillage... et finit dans l'impasse. Ne construit rien à long terme, ne donne pas de racines.

Nous savons bien ce dont souffre notre pays. La France a mal à son âme parce qu'elle s'est affranchie de la Grâce de son Baptême. Ce n'est pas pour rien que Jean Paul II est venu en France en 1980 en posant cette question, la seule qui devait être posée. La seule à partir de laquelle le relèvement de la France, la reconstruction en profondeur de la France se vivra : "France, fille aînée de l'Église, éducatrice des peuples, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême ?" Cette invitation est lancée à chacun de nous, à chaque famille et future famille. A chaque jeune. Chaque personne âgée. Chaque engagée au service de la Cité. Oui, elle est à nouveau posée alors que vient de commencer la Neuvaine de prière à Notre-Dame, une grande neuvaine pour le pays, depuis le 15 novembre jusqu'au 15 août 2015.

[...]

Oui, comme Dieu est bon ! Comme Notre-Dame veille sur nous.

Tant de grâce de consolation sur notre chemain, tant de grâces nous attendent. Pour être renouvelés de l'intérieur, sans perdre la paix du coeur.

Venez, adorons-Le. C'est Noël.

Abbé Lelièvre

 

> Famille Missionnaire, Évangile de la Vie

> Neuvaine pour la France

> Prier ou agir ?