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05/06/2014

Journée mondiale de l'environnement: les réfugiés climatiques à la recherche d'une protection

La journée mondiale de l’environnement, ce jeudi 5 juin, met l’accent cette année sur les petits États insulaires en développement.

Leur population, comme d’autres dans le monde, est menacée par les changements climatiques mais n’a pas encore de protection internationale.

Qui sont les « réfugiés climatiques » ?

Les-refugies-climatiques-a-la-recherche-d-une-protection_article_main.jpgDepuis cinq ans, 30 à 40 millions de personnes dans le monde doivent partir chaque année de chez elles à la suite d’une catastrophe naturelle, de sécheresses à répétition ou d’une modification radicale de leur environnement. Si le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans son dernier rapport de mars 2014, ne se risquait pas à faire de prévisions, l’économiste Nicholas Stern estime à 200 millions les « déplacés environnementaux » en 2050.

Deux phénomènes se conjuguent pour forcer certaines populations à quitter leur territoire : des événements brutaux, comme ouragans ou inondations, qui seront amenés à se multiplier sous l’effet du réchauffement climatique ; et des bouleversements progressifs tels que l’élévation du niveau des mers ou l’aggravation des sécheresses qui rendront certaines terres inhabitables. Des phénomènes s’avèrent déjà inquiétants, tels que la submersion d’archipels dans le Pacifique, les inondations au Bangladesh ou dans le delta du Nil ou l’extension du désert de Gobi en Chine.

Les pays du Sud ne sont pas les seuls touchés : l’ouragan Sandy a entraîné 800 000 déplacés aux États-Unis en 2012. Reste que la quasi-totalité des mouvements de population se produit entre pays en développement et non pas du « Sud » vers le « Nord ».

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Puppinck : L'embryon humain est-il une personne au regard de la loi ?

Grégor Puppinck | 30 mai 2014

embryon2.jpgLa Commission européenne a rejeté le 29 mai l'initiative citoyenne "Un de nous" qui demandait l'arrêt du financement des recherches impliquant la destruction d'embryons humains. La demande a été refusée en vertu de la définition que donne la Commission de l'embryon ... En voulant essayer de définir la nature de l’embryon, le droit ne peut qu’apporter sa propre conception des choses et mépriser le réel. Analyse de Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Centre for Law and Justice (ECLJ).

 

« D’un point de vue juridique, l’embryon est-il une personne humaine ? » À quoi bon une telle question ? Se demande-t-on si, d’un point de vue juridique, le têtard est un batracien ? Cette question révèle une confusion très répandue entre la réalité et le droit, entre le fait et la norme. Cette confusion résulte de notre appréhension de la réalité, dont la représentation sociale ou normative tend à être perçue immédiatement au détriment de sa réalité première, factuelle.

Le droit n’est pas la réalité

Le droit porte sur des objets, des faits objectifs qui lui sont extérieurs, mais lorsque le fait est mystérieux, lorsque notre intelligence peine à appréhender une réalité – comme un embryon ou un fœtus – que l’on peut difficilement voir ou toucher, nous nous en faisons une idée. Cette idée, personnelle, représente la réalité, mais lui fait perdre son unicité et la fragmente car il faut admettre la possibilité d’une multiplicité de telles idées. Le droit, comme représentation de la réalité, vient alors imposer une conception commune, réunifiant cette diversité de points de vue, et ainsi il restaure l’apparence d’une réalité accessible, unie et partagée, il remplace la réalité. Mais en fait le droit ne fait que s’interposer entre nous et la réalité, il est la projection de notre représentation de la réalité. Ainsi sommes-nous amenés à penser que le droit aurait le pouvoir de dire ce qu’est l’embryon, car in fine, le droit, la norme sociale, serait la seule réalité humaine.

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Un conte édifiant à tout âge: les trois petits cochons

Benoît XVI, piano, musique, Mozart

Bruxelles: demandes de remplacements du mois de juin pour l'adoration perpétuelle à la Basilique de Koekelberg

Suite au renoncement involontaire de certains adorateurs, on cherche des personnes prêtes à les remplacer pendant leurs créneaux horaires:

> L'adoration perpétuelle cherche des remplaçants

On recherche de préférence des adorateurs fixes pour la même heure chaque semaine, mais les remplacements occasionnels sont tout aussi bienvenus et nécessaires. Voici les créneaux horaires à combler pour le mois de juin, communiqués par les coordinateurs:

Logo-Venite-Adoremus.jpgTOUS LES MARDIS
 
1- de 6h à 7h durant tout le mois / ou
 
mardi 3, 10, 17 et 24 juin
 
2- de 7h à 8h  , si possible : Fixe / ou
   
mardi 3, 10, 17 et 24 juin
 
TOUS LES DIMANCHES
 
1- de 23h à 24h , si possible : Fixe / ou
 
    dimanche 8, 15, 22 et 29 juin
 
TOUTES LES NUITS DE ...
 
1- Samedi à Dimanche de 2h à 3h du matin / ou
 
    Samedi 7-14-21-28 juin à dimanche 8-15-22-29 juin de  2h à 3h du matin
 
2- Dimanche à Lundi  de 1h à 2h du matin / ou
 
    Dimanche 8-15-22-29 juin à lundi 9-16-23-30 juin de  1 à 2h du matin
  
3- lundi à Mardi de 2h à 3h du matin / ou
 
    Lundi 9-16-23-30 juin à mardi 10-17-24 juin-1er juillet de 2 à 3h du matin

 

Inscriptions à l'adresse: piastefanie gmail.com

 

01/06/2014

Cardinal Pell: "L'argent n'est pas ce qui préoccupe le Pape"

31 mai 2014 (La Razón/InfoCatólica) - L'ancien archevêque de Sydney et l'un des hommes les plus proches de Benoît XVI a reçu la charge de nettoyer les comptes du Vatican depuis seulement quelques semaines. Le Pape François vient de le nommer Préfet de la nouvelle Secrétairie économique du Saint-Siège. Il est également membre de la Commission pour la réforme de la Curie, connu sous le nom de G-8 du Vatican.

Entretien avec le Cardinal Pell, par Álvaro de Juana. Extraits.

art-353-Pell-300x0.jpgQuelle est la tâche la plus urgente pour le Pape?

Ce n'est pas l'argent. Je ne suis pas européen, mais je pense que le plus grand défi en ce moment, c'est la foi en Europe. Surtout, que les jeunes retrouvent la foi. Dans de nombreuses parties du monde, il y a d'autres types de problèmes, mais sur le vieux continent, le problème principal est le déclin de la foi.

Le Pape François est en train de faire sensation auprès des gens...

Le Pape vit très simplement, pratique la pauvreté et prêche de manière très abordable. La presse de gauche ne parle jamais de ses enseignements, par exemple, lorsqu'il parle du diable, de l'argent, de l'opposition à l'avortement ou de l'importance de la famille. Cela ne les intéresse pas. Ils donnent une vue très biaisée de son pontificat, parce qu'ils n'entrent pas dans ​​ce qui est vraiment son enseignement et sa doctrine. François est vraiment un homme de Jésus-Christ et de l’Évangile, de l'annonce des vérités fondamentales de la foi. De plus, vous devez vous rappeler qu'il est un jésuite à l'ancienne, ce qui est l'une des clés pour le comprendre. Il ne prend pas un seul jour de congé par semaine, ni de vacances. C'est un homme très simple.

> Lire l'entretien complet en espagnol

 

31/05/2014

Fondateurs de l'Ordre de la Visitation: Sainte Jeanne de Chantal et Saint François de Sales

(Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval)

I-Grande-8263-jeanne-de-chantal-1572-1641.net.jpgJeanne Françoise Frémiot, née à Dijon en 1572, épouse à vingt ans, le baron de Chantal. Leur foyer, où naissent quatre enfants, connaît huit années d'un bonheur profond que vient interrompre brutalement une tragédie (1600). M. de Chantal a accepté de faire avec M. d'Anlezy, un de ses cousins, une partie de chasse dans les bois, à proximité de son château. Il porte un habit couleur de biche. Son ami, le voyant au travers de quelques broussailles, le prend pour une bête sauvage, tire dessus et lui casse la cuisse: «Je suis mort! crie M. de Chantal en tombant; mon ami, mon cousin, je te pardonne de tout mon coeur, tu as fait ce mauvais coup par imprudence».

> Lire la première partie de la vie de Sainte Jeanne de Chantal

d0bd4e265c44c867d00fbde3ef2b5228.jpgLe roi Henri IV appelait saint François de Sales “le phénix des évêques”,  parce que, disait-il, “c’est un oiseau rare sur la terre”. Après avoir   renoncé aux fastes de Paris et aux propositions royales d’un siège épiscopal prestigieux, François de Sales devint le pasteur inlassable de sa terre savoyarde, qu’il aimait par-dessus tout. Se laissant guider par les Pères de l’Église, il puisait dans l’oraison et dans une grande connaissance méditée de l’Écriture la force nécessaire pour accomplir sa mission et pour conduire les âmes à Dieu (cf. Jean-Paul II, Lettre à l’évêque d’Annecy, 23 novembre 2002).

François de Sales naît le 21 août 1567, dans une famille catholique de la noblesse savoyarde, au château de Sales, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Annecy. Il est l’aîné de six frères et sœurs. Ses parents ont pour principe d’éducation d’expliquer les raisons de ce qu’ils exigent, pour que l’obéissance de leurs enfants soit plus réfléchie. Très tôt, l’enfant apprend à se servir d’une épée, mais aussi à faire l’aumône aux pauvres: s’il entend quelque pauvre appeler, il sort de table pour lui porter une partie de son repas. sfsetjdc.jpgToutefois, il n’est pas parfait: un jour, il entre à la cuisine, malgré la défense qu’il en a reçue, et demande au cuisinier un petit pâté succulent mais encore fumant. La brûlure qu’il ressent ne l’empêche pas de l’emporter dans sa main et de le manger. Il va ensuite se faire soigner par sa mère sans lui révéler la cause de cette brûlure.

> Lire la vie de Saint François de Sales

Extraits publiés avec l'autorisation de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval, requise et nécessaire pour toute reproduction complète ou partielle de la Lettre de l'Abbaye sur un site internet ou un support papier.

> Recevoir gratuitement chez soi la Lettre mensuelle de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval

Saint_Fran%C3%A7ois_de_Sales_donnant_%C3%A0_sainte_Jeanne_de_Chantal_la_r%C3%A8gle_de_l%27ordre_de_la_Visitation_No%C3%ABl_Hall%C3%A9.jpg  visitacion-de-maria-a-su-prima-isabel.jpg

12:30 Publié dans Saints | Tags : lettre spirituelle | Lien permanent | Commentaires (0)

31 mai, Visitation de la Vierge Marie: le Magnificat

 Magnificat, ton VIII

 

Également appelé Cantique de Marie, ce chant est tiré de l'Évangile selon Saint Luc I, 46-56.

 

 

Magnificat anima mea Dominum,
et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.

Quia respexit humilitatem ancillae suae.
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

Quia fecit mihi magna qui potens est.
Et sanctum nomen eius.

Et misericordia eius a progenie in progenies timentibus eum.

Fecit potentiam in brachio suo.

Dispersit superbos mente cordis sui.
Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.

Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes.

Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae.

Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini eius in saecula.

Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto.

Sicut erat in princípio, et nunc et semper, et in saecula sæculórum. Amen.

 

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,

il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles. Amen.

 


Magnificat, ton II

12:00 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

30/05/2014

Catholicisme. L'histoire la plus extraordinaire jamais vécue.

Évangilisation de rue et liturgie sacrée à dimension universelle: le duo gagnant

Schola Saint Maur | 23 mai 2014

Évangilisation sur le marché

En ce samedi matin, le 17ème jour de ce joli mois de mai, l’église ***, place ***, attend patiemment 9h30. A cette heure, l’abbé *** célèbre la messe, la partie chantée étant assurée par la Schola revêtue de burnous pour cette belle occasion.

La Schola revêtue de « burnous »

Retardés par des travaux autoroutiers, un trio de missionnaires estampillés Mission Angelus – Lyon rejoint la célébration eucharistique au moment de la consécration. La liturgie, de forme ordinaire, dite en latin, devient une entrée en matière indispensable pour la tâche qui nous attend. Se mettre en présence de Dieu, laisser mijoter la chair et le sang en notre âme, pour mieux faire cogiter l’Esprit Saint en notre esprit, c’est s’armer du bouclier de la Foi, revêtir l’armure de Dieu et mettre le casque du Salut (Eph 6).

Après l’église, le marché de la place *** nous attend impatiemment. En chemin, Pierre-Abdallah apostrophe en arabe quelques passants, de son ton joyeux et avenant. Pierre-Abdallah, qui fait partie de Mission Angélus Paris, a d’abord été pasteur dans l’église évangélique d’Algérie, avant d’être reçu dans l’Église Catholique Romaine plus récemment.

Nous arrivons quelques minutes plus tard au marché, où nous sommes accueillis par des jeunes filles en tee-shirt estampillés TATI. Nous nous divisons en binômes, l’un composé de François-Xavier et moi-même, Hubert, l’autre d’Alexis et Pierre-Abdallah.

Le contact est facile sous le soleil printanier. Les gens ont l’air de venir à nous. Il suffit d’un regard pour déclencher un bonjour, puis des conversations très riches. Pierre-Abdallah aborde un premier badaud en arabe et après quelques minutes ils échangent leur numéro de téléphone. Il s’appelle Abdel Aziz.

François-Xavier est abordé par Jilali, qui devient un habitué et qui s’interroge sur des sujets existentiels passionnants. Pour ma part, j’engage la conversation avec un autre homme qui a déjà eu affaire à notre groupe. Il me demande d’abord si nous sommes des témoins de Jéhovah. Il a l’air de se sentir en confiance quand je lui dis que nous sommes catholiques.

Rendre compte de l’Espérance qui est en nous.

Alexis et P-Abdallah sont en grande discussion avec deux jeunes filles. Une jeune bosniaque musulmane, Ismeta, qui dit ne pas croire en Dieu mais qui accepte néanmoins que Pierre-Abdallah et moi-même prient pour elle. Elle souffre de sclérose en plaques. Kheira, sa compagne, clame qu’elle connaît des prêtres et des chrétiens qui sont engagés dans le dialogue islamo-chrétien. Kheira est très étonné de voir un chrétien issu de l’islam. Ca lui semble inconcevable. Elle reviendra plus tard seule pour chercher à revoir Pierre-Abdallah.

Avant de repartir, Alexis et Pierre-Abdallah parlent avec Walid, jeune kabyle musulman, qui nous donne son numéro de téléphone pour qu’on le contacte, au cas où nous organisions une conférence.

Après leur départ, Kheira revient seule. Je lui prend son numéro de téléphone et lui dis que je le donnerai à Pierre-Abdallah qui la recontactera. Elle a vraiment l’air fascinée par lui, mais elle reste avec moi et continue de poser des questions sur la foi. Elle a une telle soif qu’il me semble impossible à l’étancher. Au cours de notre long échange, elle me demande si je peux l’éclairer sur une réponse que lui a faite le prêtre de *** à une de ses questions. Ce prêtre, du groupe des dialogueurs qu’elle connaît lui a dit qu’il y a eu le judaïsme, puis le christianisme, puis l’islam.. Il lui répondait à une question sur la possibilité de se convertir de l’islam au christianisme…

Sur ce, Brahim arrive pour nous saluer chaleureusement. Il nous présente sa femme et discute avec FX. Puis Jilali réapparaît pour clarifier certains points abordés précédemment. Abordés et presque débordés…. ! Seigneur, viens à notre aide !

Hubert. Mission Angelus – Lyon.      http://www.missionangelus.org

29/05/2014

Pourquoi le latin est-il la langue liturgique et officielle de l'Eglise ?

Aleteia | 28 mai 2014

Eclairage du Père Julio de la Vega-Hazas, professeur de théologie morale, sur l'usage du latin dans l'Eglise.

topicPourquoi le latin est-elle la langue liturgique officielle de l’Église ? Quelle est son importance ? En réalité, le latin est bien plus que la langue officielle de l’Église. Dans la liturgie, plus particulièrement dans le rite latin, le latin est la langue la plus utilisée.
 
Pour se remettre dans le contexte, disons qu’il s’agit d’abord d’une question de commodité. Ce n’est pas un point doctrinal et il aurait pu en être autrement, en donnant la primauté au grec, par exemple. Dans tous les cas, il convient d’avoir une langue officielle, servant de référence commune à toutes les traductions. En cas de doute, nous nous référons ainsi au texte d’origine. Autrement, quelle confusion !
 
Parmi toutes les langues possibles, pourquoi le latin ? La raison est en bonne partie historique. Le latin fut la langue la plus répandue en Occident jusqu’au XVIIème siècle. Puisant ses origines dans la Rome antique, elle a été la langue liturgique d’Occident tout au long de l’histoire de l’Église, utilisée par tous les successeurs de Pierre. Et ceci est une bonne chose pour plusieurs raisons.
 
À première vue, on peut  voir comme un inconvénient le fait d’utiliser une langue morte comme langue officielle. En réalité, c’est le contraire. Les langues évoluent. Ainsi, il y a des mots dont le sens change au cours des années et des siècles. Ceci n’est pas le cas pour les langues mortes. Le sens des mots ne pâtira donc pas du cours des temps. De cette façon, l’usage du latin est une garantie pour que ce que l’on écrit soit compris de la même façon aujourd’hui ou dans cinq  ou dix siècles. De plus, il n’y a pas de favoritisme pour avoir choisi la langue de tel pays plutôt qu’un autre.

[Dans la constitution apostolique Veterum Sapientia, le Pape Saint Jean XXIII écrit que "le latin est la langue vivante de l’Église", et n'en parle donc pas comme une langue morte, mais plutôt une langue fixe, immuable et universelle, NdEspN]
 
Le deuxième argument justifiant la pertinence du latin est que ses mots sont très précis (c’est également le cas pour le grec ancien). Par exemple, en lisant la Bible, on se rend compte des problèmes d’interprétation que peuvent susciter les langues sémitiques. Nous n’avons pas ce genre de souci avec la langue latine. En effet, c’est une langue dotée d’une logique rigoureuse, rendant les erreurs d’interprétation plus difficiles. Aussi, dans le même temps, et ceci compte pour la liturgie, le latin peut être très beau et poétique. Tout au long de l’histoire, il y eut beaucoup de littérature et de poésie écrites en latin. Par exemple, un bon latiniste appréciera le rythme et la beauté des messes célébrées en latin, sans que cela ne perde son sens très précis.
 
Dans la liturgie, et bien que cela ne soit pas généralisé, on peut constater un retour à l’usage du latin. Cela a beaucoup de sens pour l’universalité de l’Église, alors que désormais les personnes se déplacent dans le monde entier. Pour une messe célébrée par le Saint-Père, qui sera retransmise à la télévision, le latin est l’option la plus logique. Tout comme c’est aussi le cas pour les messes célébrées dans les grandes capitales. Ainsi, lorsque l’on voyage à Pékin, New Delhi, ou n’importe où dans le monde, on suit beaucoup mieux dans la langue commune à tous les catholiques. Bien sûr, on ne connaît pas tous le latin…mais une simple notice [traduction dans un feuillet, un missel, NdEspN] suffit pour suivre la sainte messe. En fait, de la sorte, on se sent davantage unis aux chrétiens du monde entier.

[Ajoutons: l'idée que le Concile Vatican II a décidé de faire passer la liturgie du latin aux langues vernaculaires est une idée fausse, comme l'attestent les documents de ce concile; tout au long de son histoire, l’Église a utilisé des langues spécifiquement liturgiques dans l'ensemble de la liturgie et spécialement la liturgie de la messe, principalement les trois langues de l'inscription "Jésus de Nazareth, Roi des Juifs" fixée à la Croix: hébreu, grec et latin (Jean 19, 19-20), plutôt que les multiples dialectes locaux, ce qui exprime le caractère sacré, universel et céleste de la liturgie, qui élève l'homme au-delà de son quotidien pour l'amener à la rencontre avec le Tout-Autre. NdEspN]

> Saint Jean XXIII et le latin