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05/12/2016

Grossesse et avortement dans le meilleur des mondes progressistes

pro-choix

(via Michel Janva)

France : Le délit d'entrave numérique à l'avortement a été adopté par l'Assemblée nationale

Par un vote à mains levées, dans une assemblée quasiment vide. La proposition de loi sera débattue au sénat le 7 décembre, avant de repasser vraisemblablement en seconde lecture à l'Assemblée, puis d'être sans doute contestée devant le Conseil constitutionnel.

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Délit d'entrave numérique à l'IVG : le manque d'information peut nuire aux femmes

 

DÉLIT D'ENTRAVE NUMÉRIQUE À L'IVG : "CE N'EST PAS EN AFFIRMANT QUE L'IVG N'EST RIEN DU TOUT QU'ON REND SERVICE AUX FEMMES"

 

La proposition de loi sur le délit d'entrave numérique à l'IVG sera examinée le 1er décembre par l’Assemblée nationale. Son objet est d’interdire la diffusion de contenus de sites « se faisant passer pour des sites officiels ou neutres, et cherchant à dissuader les femmes de recourir à l'IVG » (cf. Sans surprise, la Commission des affaires sociales se prononce en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG).

Pour le professeur Israël Nisand[1]« la question de la réduction du nombre d'IVG semble absente dans le débat… ». En effet, pour le gynécologue-obstétricien, « il n'est pas politiquement correct de dire qu'il peut y avoir des troubles psychiques ou des regrets en aval d'une IVG ». Pourtant, il constate que « sur le terrain, en consultation, on voit bien que cela existe ».

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DÉLIT D'ENTRAVE NUMÉRIQUE À L'IVG : "MAL NOMMER LES CHOSES CONTRIBUE AU MALHEUR DES FEMMES"

 

La proposition de loi sur le délit d'entrave numérique à l'IVG sera examinée le 1er décembre par l’Assemblée nationale. Son objet est d’interdire la diffusion de contenus de sites « se faisant passer pour des sites officiels ou neutres, et cherchant à dissuader les femmes de recourir à l'IVG » (cf. Sans surprise, la Commission des affaires sociales se prononce en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG). Dénonçant ce « dispositif qui empêche quiconque de lever un coin du voile », Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, publie une tribune, analysant les « abus de langage concernant l'avortement » mis en avant sur le site du ministère de la Santé (cf. Délit d'entrave numérique à l'IVG : vers une entrée "dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire" ?).

Pour le président de la Fondation Jérôme Lejeune, ce nouveau délit d’entrave part du postulat que« tenter de dissuader de l’avortement serait par principe induire les femmes en erreur », alors même que l’information délivrée par le gouvernement, « clairement de nature incitative », est, elle, « présumée juste ».

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28/11/2016

Y a-t-il un être humain dans le ventre d'une femme enceinte ?

 

(via Michel Janva)

27/11/2016

Fillon : "Est-ce qu'on n'a pas pris des mesures pour permettre aux femmes l'accès à ce droit qu'est celui de l'IVG ?"

 

 

11/06/2016

Ses cauchemars ont cessé lorsque ce prêtre lui a dit la dure vérité sur l'avortement

 

 

Source : Priest: Woman’s nightmares ended when I told her the hard truth about abortion

 

05/02/2016

Euthanasie: un cas d'abus grave pourrait mener à une révision de la loi belge

euthanasie

CB | Le Vif | Belga | 03-02-2016 | Rapporté par Belgicatho

Le partenaire chrétien-démocrate (CD&V) de la majorité fédérale souhaite une révision de la loi sur l'euthanasie. La législation actuelle ne prévoit pas de barrières suffisantes pour des "cas extrêmes", a réagi le sénateur Steven Vanackere, chef de groupe CD&V, suite à un reportage diffusé dans l'émission flamande Terzake (VRT) à propos de l'amateurisme de l'euthanasie, selon les dires de ses proches.

L'euthanasie de Tine Nys, 38 ans, a été approuvée il y a cinq ans sur base de souffrances psychiques, liées à une séparation. Selon ses soeurs, Tine a pris conseil auprès de trois médecins qui n'ont pas échangé d'informations entre eux. Tine ne bénéficiait plus d'un suivi psychiatrique depuis 15 ans. Les soeurs dénoncent l'amateurisme de l'euthanasie qui a été pratiquée. 

Selon elles, Tine ne souffrait pas d'une maladie psychique incurable. Deux mois avant son décès, les médecins avaient posé un diagnostic d'autisme. Les soeurs estiment que les médecins sont passés trop rapidement à l'euthanasie et déplorent qu'ils n'aient pas proposé d'autres traitements. 

Interrogées par la VRT, elles qualifient le médecin qui a pratiqué l'euthanasie de "nonchalant". Ce dernier aurait en effet comparé l'euthanasie de Tine à une "injection létale administrée à un animal domestique favori pour mettre fin à ses souffrances". 

Le médecin aurait également négligé d'apporter le matériel nécessaire et à moment donné la perfusion serait même tombée sur le visage de la mourante. "Tremblant, mon père a dû tenir la seringue, parce que le médecin n'avait pas pensé prendre des pansements" explique une des soeurs de Tine. Et comble de la perversion, estiment les soeurs, après le décès, le médecin a demandé aux parents d'écouter le coeur de leur fille à l'aide de stéthoscope, afin de les assurer qu'elle était bien morte". 

Il est absolument nécessaire d'évaluer la loi 

Aussi pour le CD&V, qui n'a pas soutenu la législation, une évaluation de la loi est-elle "absolument" nécessaire. "Il y a beaucoup de manquements dans la loi, ce qui signifie que ceux qui font preuve de négligence connaissent la protection de cette loi", a clarifié M. Vanackere sur Radio 1. La loi prescrit que trois médecins doivent être consultés, mais ne reconnaît pas, selon lui, la nécessité d'un suivi à plus long terme. Le libéral Jean-Jacques De Gucht (Open Vld), partisan de la loi, se dit prêt à ouvrir le débat. "Mais les barrières que nous avons prévues existent", avance-t-il. "Trois médecins professionnels doivent, en leur âme et conscience, poser le diagnostic que le patient n'est plus en mesure d'être traité et c'est toujours le patient lui-même qui décide." 

Le sp.a estime pour sa part que la législation laisse aussi place "à trop d'incertitudes", et souhaite les diminuer autant que possible. Mais "le droit à l'euthanasie pour des souffrances psychiques doit demeurer", souligne la députée Karin Jiroflée. La socialiste pense se tourner vers la commission d'évaluation qui peut enquêter sur des problèmes et transmettre les dossiers problématiques au Parquet. 

M. Vanackere s'interroge pour sa part sur la commission d'évaluation. "Je pense que nous avons établi une commission qui est trop juge et partie et n'est pas suffisamment indépendante", estime le chrétien-démocrate dans une antienne chère à son parti. Il insiste sur le fait que la commission d'évaluation doit se pencher sur le suivi des procédures pour une décision, et pas sur l'octroi concret de l'euthanasie.

 

Source :  Un témoignage glaçant pousse le CD&V à demander une révision de la loi sur l'euthanasie

Photo : VRT

11/12/2015

Université de la Vie en France, Belgique, Suisse et aux États-Unis du 11 janvier au 1er février : entretien avec Tugdual Derville

Bruxelles et Liège participeront à l'Université de la Vie dont le thème sera "Panser la société". Belgicatho rapporte cet entretien avec Tugdual Derville publié par France Catholique :

Panser la société

Lundi 7 décembre 2015 - Entretien avec Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, à propos du cycle de l’université de la Vie sous-titré «  Comment agir en faveur d’une culture de vie  ?  » qui débutera le 11 janvier 2016 dans plus de 115 villes.

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■ Pourquoi ce thème «  Panser la société  »  ?

Tugdual Derville  : Les deux premières éditions en visioconférence de notre université de la Vie ont connu un succès surprenant, avec plus de 12 000 inscrits en cumul sur deux ans. Dans l’élan du grand mouvement social, «  Qui est l’homme  ?  » en 2014 puis «  Le corps, de la vie à la mort  » en 2015 ont dressé un constat lucide.

Ces cycles ont permis aux participants d’appréhender le grand écart entre notre anthropologie (qui considère toute personne comme précieuse et fragile, interdépendante avec le reste de l’Humanité) et une pensée dominante dualiste, individualiste et matérialiste. Cependant, nous ne pouvons pas nous limiter à mesurer la profondeur d’un abîme entre deux cultures inconciliables  : toute-puissance d’un côté, vulnérabilité de l’autre… Il nous faut tenter de combler ce vide, c’est-à-dire d’apporter des réponses concrètes à l’errance et aux souffrances de notre société.

C’est d’ailleurs ce que fait Alliance VITA chaque jour, dans son champ d’activité  : la protection de la vie. Or, d’une façon plus générale, notre société manque aujourd’hui de repères vitaux  ; cela génère beaucoup d’incertitudes sur sa cohésion et son avenir. Déjà conscients de cette situation, plusieurs de nos participants 2015 nous ont demandé ce qu’ils pouvaient faire, avec ou sans nous, pour changer la donne. Cela nous a inspiré ce tout nouveau cycle, davantage tourné vers l’action.

■ Comment se déroulera ce nouveau programme  ?

Ce cycle est conçu comme un parcours personnel… Nous proposons à chacun de partir de ce qu’il est — son identité, son histoire, ses compétences et ses aspirations — pour, progressivement, mieux se situer dans une société blessée qui a besoin de tous.

D’emblée, nous affirmons que, puisque nous sommes «  tous vivants  », nous sommes aussi «  tous soignants  », «  tous politiques   » (au sens large du thème) et tous acteurs du changement culturel, pour finalement répondre au sous-titre de ce cycle  : Comment agir en faveur d’une culture de vie  ? Encore faut-il préciser le sens de toutes ces notions… Nos intervenants experts [1] (philosophes, juristes…) s’y emploieront.

L’expérience d’Alliance VITA dans ses rencontres avec nos contemporains qui souffrent sur des questions intimes et avec les décideurs en place nous oblige à ne pas rester sur des idées générales ou déconnectées du réel, mais à nous enraciner dans la vraie vie de nos contemporains et y devenir des médiateurs efficaces de la culture de vie. Chacun, pour être en mesure de participer aux transformations de la société, a besoin de quelques clés s’il veut donner à ses actions le plus de fécondité possible.

■ Quelle est l’originalité de cette troisième édition de l’université de la Vie d’Alliance VITA ouverte à tous  ?

Sur le plan géographique, nous avons davantage de villes, une trentaine de nouvelles… Ce tout nouveau cycle est organisé en 115 lieux avec, cette année, une accélération du déploiement international entamé l’an dernier. Une dizaine de villes étrangères sont désormais associées dans sept pays, et nous ferons d’ailleurs bénéficier les participants des regards croisés de trois pays francophones…

Sur le fond, parmi nos quinze intervenants nationaux, nous avons, pour la première fois, invité à s’exprimer quatre fondateurs [2] — un par soirée — sur leur action innovante. Leurs œuvres ont en commun d’agir concrètement auprès des personnes fragiles ou fragilisées, avec un impact humanitaire, politique ou culturel indéniable. Même si Alliance VITA évoquera ses propres analyses et actions [3], cette ouverture nous permet d’embrasser un éventail plus vaste de la problématique de la culture de vie. C’est indispensable, car tout est lié, selon la formule prophétique inlassablement répétée par le pape François.

Sur la forme, nous nous sommes attachés à améliorer notre pédagogie en offrant davantage d’interactivité entre nos salles, grâce à des systèmes d’enquête. Je dois dire que les participants apprécient énormément de se retrouver en nombre, dans une salle, reliés en direct avec 110 autres salles. Cela explique leur engouement et leur fidélité. Car, pour certains, la participation à l’université de la Vie est déjà une façon de se ressourcer annuellement.

■ À qui s’adressent ces quatre soirées de formation  ?

Elles sont conçues pour être ajustées à tous. Pour les «  anciens  » de l’université de la Vie, les personnes éprouvent en général un vif intérêt car elles sont toujours en quête d’arguments étayés, d’outils pour agir et sont heureuses d’ainsi sortir de l’isolement et de la passivité. Une question reste en suspens  : ces soirées sont-elles adaptées aux personnes qui ne partagent pas d’emblée les convictions portées par Alliance VITA  ? Sur ce sujet, l’expérience des années précédentes continue de nous surprendre  : nous avons de plus en plus de témoignages de personnes recrutées «  aux périphéries  » qui ont été très heureuses de participer à nos cycles. Je pense que c’est le ton bienveillant et incarné de nos interventions qui les touchent. Nous n’avons pas peur de la complexité des questions liées à la vie, mais je crois aussi que nous parvenons à les rejoindre de manière accessible.

En plongeant dans la «  pâte humaine  » qui nous est commune, nous appelons à la fraternité universelle. Ce «  retour au réel  » que nous avons l’ambition de continuer à offrir tranche avec tout ce qui est relayé habituellement par ce qu’on appelle «  la pensée dominante  ». Cette aération de l’esprit est indispensable pour agir pour le bien commun. ■

Renseignements et inscriptions

www.universitedelavie.fr

Notes

[1] Martin Steffens, Anne Davigo-Le Brun, Thibaud Collin, François-Xavier Bellamy et Grégor Puppinck.

[2] Laurent de Cherisey, Etienne Villemain, Christian de Cacqueray et Jean-Marc Potdevin.

[3] Blanche Streb, Caroline Roux, Valérie Boulanger, Dr. Xavier Mirabel, Henri de Soos et Tugdual Derville.

 

29/11/2015

« Il faut que nous soyons prêts car, bientôt, nos églises seront pleines ! »

le-pere-hubert-lelievre_article.jpgÀ Bollène (Vaucluse), le Père Hubert Lelièvre a lancé une campagne de restauration de la chapelle du Saint-Sacrement, où l’on prie aux intentions de la vie et de la famille. Un geste prophétique pour ce missionnaire ardent, persuadé que « le christianisme vit ses débuts ».

Le Père Hubert Lelièvre y croit dur comme fer : « Il faut que nous soyons prêts car, bientôt, nos églises seront pleines ! » Pour cette raison, le prêtre, fondateur de la famille missionnaire L’Évangile de la vie, a souhaité lancer une campagne de rénovation de la chapelle du Saint-Sacrement de Bollène (Vaucluse), dont il a la charge. Une chapelle édifiée en 1734, de taille modeste, et dotée d’un beau retable de la même époque. Depuis la halte récente ici du reliquaire des parents de la petite Thérèse de retour de Rome, un portrait des saints époux trône en bonne place sur le retable, à proximité du tabernacle et non loin de la représentation de Marie qui défait les nœuds.

« Certains s’étonnent de cette rénovation. J’explique mon choix par trois raisons : 1°/ j’aime Jésus 2°/ je veux Le faire aimer 3°/ il y a urgence à mettre le feu dans ce monde ! », explique encore le Père Lelièvre. De plus, la chapelle du Saint-Sacrement est un lieu d’adoration fréquenté, où l’on prie spécifiquement aux intentions de la vie et de la famille. « C’est un lieu de guérison, où les gens déposent des choses lourdes comme des divorces, des avortements », confie le prêtre en soutane. La maison de Bollène, à deux pas de l’A 7, sert de halte à de nombreuses familles sur la route des vacances. Des jeunes gens viennent trouver ici le calme pour réviser leurs examens dans une atmosphère simple et chaleureuse.

Le responsable de la famille missionnaire L’Évangile de la vie veut promouvoir la prière pour la vie et les familles en difficulté. Pour preuve, il y a quelques jours à peine, il est revenu de Rome avec près de quarante mille chapelets en plastique blanc remplissant sa voiture jusqu’au plafond ! Le prêtre appuie sa conviction sur les signes des temps. « Jamais l’Église n’a été autant crucifiée, jamais la famille n’a été autant réduite en lambeaux ! Nous souffrons, c’est certain, mais le Ciel s’ouvre sur la terre. Tout ce qui est sans Dieu s’écroule et tous les voyants sont au vert pour l’Église ! », s’enthousiasme-t-il.

Méthode Coué ? « Absolument pas ! Les gens ont tellement été privés de Dieu que leur soif est immense. J’en veux pour preuve le nombre croissant de Français qui visitent les églises. D’autre part, comme prêtre, je suis le témoin d’un grand désir de sainteté parmi les jeunes générations. Ainsi, pour toutes ces raisons, je suis persuadé que le christianisme n’en est qu’à ses débuts. »

Une « connotation éternelle »

Mme Pons est restauratrice de monuments anciens. C’est à elle et son fils qu’a été confiée la restauration de la chapelle. Dès que possible, elle souhaite ôter les murs en Placoplatre qui ont été posés à la hâte après les inondations de 1993 sur tout le périmètre de la chapelle. « L’eau est montée à plus de 1,60 m », explique-t-elle. « Derrière le Placo, les murs sont gorgés d’eau ! » Après, elle traitera le plafond, remplaçant sur les moulures la bronzine par des feuilles d’or. Familière des rénovations d’église, Mme Pons aime « la connotation éternelle » prise par son travail dans un pareil environnement. « Quand le chantier est terminé, je sais qu’une partie de moi va rester ici en adoration. » En adoration avec toutes les âmes que le Père Lelièvre entend guider vers le Bon Dieu.

Benjamin Coste pour Famille Chrétienne

20/11/2015

Les évêques africains dénoncent le chantage « néocolonialiste » de l’ONU

« Non, l’Afrique n’est pas un immense marché potentiel pour l’industrie pharmaceutique des contraceptifs et les fabricants de préservatifs. »

Au vu des évolutions actuelles sur le continent africain, en perspective du Sommet des 25-27 septembre à New-York devant adopter un « plan mondial de développement post-2015 ».

Respectez, aimez et servez l’Afrique en vérité !

1. À nos chefs d’État et gouvernements africains,
Au Secrétaire Général des Nations Unies
Aux chefs d’État et gouvernements avec lesquels nos pays ont conclu des accords bilatéraux ou multilatéraux,
Aux responsables des institutions panafricaines,
Aux responsables des organisations internationales,
Aux partenaires de la gouvernance mondiale et bailleurs de fonds,
Aux fils et filles de notre bien-aimé continent africain,

2. Nous, évêques d’Afrique et de Madagascar, ici représentés par les présidents de nos conférences épiscopales, ou par les évêques par elles mandatés, animés d’un grand amour pour Dieu et tous les hommes, mettant notre confiance en la Providence divine qui fait tout concourir au bien de ceux qui cherchent Dieu, étroitement solidaires, avec l’Église universelle, de l’ensemble de la famille humaine, nous estimons être de notre devoir devant l’Éternel, en cette heure critique de la coopération internationale, de lancer à tous, mais plus particulièrement aux dirigeants politiques et responsables d’organismes internationaux, cet appel pressant

3. Ayez le courage et prenez l’engagement de respecter, d’aimer et de servir l’Afrique en vérité ! N’ayez pas peur de vous ouvrir à la contribution humaine et spirituelle que le continent noir peut offrir à l’humanité en cette heure où la décadence morale a produit sur d’autres continents des maux dont nous, Africains, ne voulons pas ! Protégez et défendez les valeurs séculaires de notre continent ! Cherchez et servez avant tout le bien de ses fils et ses filles ! Renoncez à la triple séduction du plaisir, de l’argent et du pouvoir !

4. Nous sommes unanimement blessés, au plus intime de notre cœur de pasteurs, par les attaques contre la vie, la famille, ce qui est moral et sacré, le sain développement humain de nos jeunes, avenir de l’Afrique, le plein épanouissement des femmes, le respect des personnes âgées, dont nos cultures africaines ont un sens si aigu. Des intérêts égoïstes et pervers s’imposent à notre continent à une vitesse qui ne cesse de s’accélérer, avec une agressivité qui ne cesse de se renforcer, de manière de plus en plus organisée et puissamment financée, introduisant dans nos sociétés un individualisme et un hédonisme si étrangers à ce que nous sommes et voulons être.

5. C’est pourquoi nous vous implorons de mettre fin aux campagnes immondes de promotion de la civilisation mondiale de la mort sur notre continent. Il s’agit d’une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste se déguisant sous les noms alléchants de liberté, égalité, droits, autonomie, démocratisation et développement. Préservatifs, contraceptifs, programmes d’éducation sexuelle fabriqués ailleurs, purement techniques, sans références morales, avortement prétendument « sans risques » sont devenus des denrées plus accessibles aux africains que le mode d’emploi du développement intégral dont nous avons un besoin vital. Nul n’ignore désormais que sous l’euphémisme de « santé et droits sexuels et reproductifs », ces programmes sont purement et simplement imposés comme condition d’aide au développement. Il en est de même de la « perspective du genre », selon laquelle la maternité, l’identité filiale et nuptiale de l’être humain et la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme seraient des « stéréotypes discriminatoires ». Non, les femmes et les hommes, en Afrique, ne sont pas des individus autonomes de leurs parents, époux, enfants : femmes, hommes, enfants, nous sommes tous des personnes, faites par amour et pour l’amour et faisons tous partie d’une famille et d’une communauté, vitalement, ontologiquement et affectivement unis !

6. Chaque Africain devient conscient de la manipulation en cours. L’Afrique ne se développe pas en harmonie avec son âme. Les agents de la civilisation de la mort utilisent un langage ambivalent, séduisant décideurs et populations pour en faire des partenaires d’objectifs idéologiques. Ils engagent le plus grand nombre dans des « partenariats » dont ils sont en réalité les maîtres. Ils profitent de la pauvreté, de la faiblesse et de l’ignorance pour soumettre peuples et gouvernements à leur chantage.

7. Nous, pasteurs africains, ne voulons pas que les africains se réduisent à des « partenaires serviles ». Il s’agit d’un nouvel esclavagisme ! Nous voulons que la dignité de nos peuples soit respectée. Non, l’Afrique n’est pas un immense marché potentiel pour l’industrie pharmaceutique des contraceptifs et préservatifs. Oui, l’Afrique est peuplée d’hommes, de femmes et d’enfants dotés d’une dignité transcendante, d’une vocation magnifique et éternelle. Le peuple africain a une mission irremplaçable envers l’humanité aujourd’hui. Il est aimé de Dieu ! Aujourd’hui « l’Afrique est le poumon spirituel de l’humanité », a solennellement déclaré Benoît XVI [1]. Plus de 50 ans après la décolonisation de nos territoires, n’est-il pas grand temps de permettre aux peuples africains de se déterminer librement, d’offrir leurs propres richesses culturelles à l’humanité ?

8. Or, nous constatons avec une profonde douleur que nos institutions panafricaines ont été, depuis leur création, sous le joug de lobbies néocolonialistes. En 2003, ceux-ci ont fait adopter à l’Union africaine (UA) à peine créée le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, le seul traité international à honteusement reconnaître l’avortement comme un droit des femmes. Alors qu’elle est mandatée pour représenter, servir et faire respecter les peuples africains, l’UA a ainsi vendu la souveraineté des peuples africains pour quelques sous et une misérable « aide technique » venue d’ailleurs et hautement toxique pour l’Afrique. En dix ans, 48 des 54 états africains, sous pression externe incessante, ont signé le Protocole de Maputo, et 36 l’ont ratifié. Déterminés à le faire appliquer, les mêmes partenaires transnationaux de la contraception et de l’avortement ont exercé leur influence au niveau de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, « organe de surveillance » de l’application des traités et protocoles de l’Union africaine par les États-parties.

9. Les pasteurs africains ont pris connaissance des Observations Générales N°2 sur l’Article 14.1 (a), (b), (c) et (f) et l’Article 14.2 (a) et (c) du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique [2], que la Commission a adoptées en mai 2014. Nous constatons avec effroi la détermination des véritables rédacteurs de ces observations – le lobby transnational des « droits reproductifs » – de tout mettre en œuvre pour que les États-parties du Protocole légalisent ou dépénalisent l’avortement médicalisé, ou relisent les lois restrictives pour les élargir ; qu’ils procurent un « accès universel » à la « gamme complète » des contraceptifs modernes ; qu’ils suppriment les barrières aux services de santé reproductive qu’ils considèrent « fondées sur des idéologies ou croyances » (25) ; qu’ils intègrent la santé reproductive dans les programmes scolaires (52), et les droits sexuels et reproductifs dans les cours d’éducation civique (60) ; qu’ils « sensibilisent » les chefs religieux et chefs traditionnels sur les droits sexuels et reproductifs des femmes (44) ; qu’ils garantissent la fourniture d’une information complète et d’une éducation sexuelle aux adolescentes (51) ; et ainsi de suite. De quel droit des ONG occidentales ne représentant que leurs intérêts idéologiques prétendent-elles lier juridiquement les États africains à leur vision du monde ? Pourquoi cette programmation et cette volonté de pollution et de perversion généralisée du continent africain !

10. Nous, pasteurs africains, sommes conscients que les pressions viennent de partout et ne sont pas seulement juridiques. Elles sont aussi culturelles, politiques, financières et économiques. Les déclarations politiques adoptées cette dernière décennie, au niveau de l’Union Africaine, contiennent le même programme. La Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement en Afrique après 2014, adoptée par tous nos pays à l’exception du Tchad, est la dernière en date. La Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique promeut activement la contraception comme moyen de réduire la mortalité maternelle ! Avant elle, le Plan d’action de Maputo pour la mise en œuvre du cadre d’orientation continental pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs a été dicté intégralement par les agents de la révolution sexuelle occidentale.

Toutes ces pressions politiques et économiques n’ont qu’un objectif : le contrôle et la réduction drastique de la population africaine, la démolition planifiée du mariage et de la famille. Nous Africains, nous devons catégoriquement dire « non » à ce plan qui assassine notre continent. « Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques, nous exhorte le pape François. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire ‘non’ à toute tentative de colonisation idéologique de la famille » [3]. Aussi, comment pouvons-nous ne pas déplorer l’inclusion de « l’introduction d’une éducation sexuelle et reproductive complète adaptée à l’âge » (par. 41) et de « l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction » (par. 42) dans la Position africaine commune sur le programme de développement pour l’après-2015 de l’Union africaine ?

11. Les milliards de dollars accordés à la production et à la distribution de préservatifs et de contraceptifs et à la mise en place d’une éducation sexuelle non respectueuse des normes morales universelles sont un scandale qui crie vengeance au ciel, un nouvel esclavagisme par l’idole « argent ». L’objectif poursuivi est notamment de contrôler efficacement la croissance démographique africaine, selon le « modèle » occidental, qui accuse, en Europe, une croissance désormais nulle.

12. L’heure est venue de démythifier ce que le langage de la gouvernance mondiale [4] appelle « appropriation nationale » et initiatives « impulsées par les pays ». Non, ces programmes n’ont rien d’africain ! Ils sont, de A jusqu’à Z, pilotés par des agents externes à l’Afrique : de l’introduction de concepts normatifs du « développement » tels que le « genre » ou la « santé reproductive », à la rédaction des documents politiques ou juridiques [5], à leur adoption, puis à leur mise en œuvre et enfin à la surveillance de leur mise en œuvre. Nous faisons appel à la responsabilité des africains qui, achetés par l’argent, collaborent à ces programmes hideux et mortifères. Nous invitons avec insistance les responsables politiques et religieux, qui ont la lourde charge de conduire et de protéger nos populations africaines, à étudier avec attention et à analyser avec grand soin et responsabilité les documents, les stratégies et les programmes de développement de la gouvernance mondiale. Ces documents, même s’ils semblent, dans leur présentation et formulation extérieures, procurer des éléments de bien-être et de prospérité à tous, sont en réalité de véritables programmes de destruction des pauvres et des valeurs de l’humanité, et non de développement respectueux de la dignité et de la sacralité de la personne humaine et du bien-être de la famille lorsqu’ils intègrent, de manière souvent cachée, l’agenda de la révolution sexuelle occidentale.

13. Nous, pasteurs africains, constatons aujourd’hui avec profonde tristesse que le programme de développement mondial post-2015, dans son état actuel d’élaboration, continue dans la lancée des conférences du Caire et de Pékin, et que vingt ans après ces conférences, les partenariats qui se sont établis pour les mettre en œuvre sont devenus une imposante puissance politique et financière. Mais de tels « partenariats », dans lesquels s’engagent si facilement nos gouvernements et nos populations, volent aux africains leur liberté souveraine et trahissent leur confiance !

14. Nous, évêques d’Afrique et de Madagascar, savons que nos préoccupations sont partagées par d’autres confessions religieuses, chrétiennes et musulmanes, présentes sur le continent, et les religions traditionnelles africaines. Elles sont aussi celles de nos populations, enracinées dans des cultures célébrant la beauté et la sacralité de la vie et de la famille. Auteurs et partenaires, africains ou étrangers, des programmes de prétendue « libération sexuelle », sachez écouter la voix de votre conscience ! Réveillez votre conscience ! Souvenez-vous que chaque personne humaine aura des comptes à rendre à Dieu pour ses actes.

15. Le pape saint Gélase 1er, un Africain, écrit en 494 dans sa lettre à l’empereur byzantin Anastase Ier (491-518) : « Je vous prie Votre Piété de ne pas juger arrogance ce qui est devoir envers la vérité divine. J’espère qu’il ne sera pas dit d’un empereur romain qu’il n’a pas souffert qu’on lui rappelât la vérité. Il y a deux principes, Empereur Auguste, par qui ce monde est régi au premier chef : l’autorité sacrée des pontifes et la puissance royale, et des deux, c’est la charge des prêtres qui est la plus lourde, car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des hommes. Vous savez en effet, Fils très clément, que, bien que vous régniez sur le genre humain, vous courbez avec dévotion la tête devant ceux qui président aux choses divines, et que vous attendez d’eux les moyens de votre salut ».

16. L’État, les organisations internationales sont tenus de respecter ce que tous les hommes et les femmes peuvent reconnaître comme réel, vrai et bon dans leur conscience et dans leur cœur. Ils sont tenus d’honorer la transcendance, la centralité et la supériorité en valeur de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, de la maternité et de la vie, de la religion. Ils sont tenus de servir les peuples, tels qu’ils sont et veulent être, enracinés dans une riche diversité de cultures. Puissent les politiques de développement radicalement changer de cap en ce sens !

17. Nos vœux, notre désir, notre prière, notre labeur pastoral sont que l’Afrique, en cette ère de mondialisation, offre aujourd’hui à l’humanité la contribution irremplaçable qu’elle a à offrir à l’humanité, selon les dons qu’elle a reçus de Dieu et qui lui sont propres.

Accra (Ghana), 8-11 juin 2015

Source : Déclaration des évêques d'Afrique et de Madagascar