06/12/2014
Bon voyage, Madame
Nous sommes avec vous
N'oubliez pas, une fois arrivée, de prier pour tous vos enfants... de cœur
07:00 Publié dans Actualité, Personnalités | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2014
Le mariage à vie serait trop doctrinal : mais alors à quoi sert la formation chrétienne ?
Par le Père Jerry Pokorsky, curé de la paroisse Saint Michel Archange, à Annandale (Virginie) | France catholique | 24 novembre 2014
L’Église dépense pas mal d’argent pour la formation des prêtres et des religieux. Du séminaire ou de la formation en couvents aux ateliers de formation continue et aux retraites, les fidèles en supportent le coût.
En toute justice, que reçoivent ces fidèles en retour ? (...)
Les fidèles -tel mon neveu qui bosse dur - supportent une dépense considérable pour leurs prêtres et religieux. Et ils méritent qu’on en tienne compte.
Cette question m’est venue à l’esprit lors d’une croisière où j’étais engagé comme aumônier. (...)
Une religieuse d’un certain âge participait à la croisière. Elle n’avait pas l’air d’une nonne, et ne s’attendait pas à ce qu’on lui parle comme à une nonne, et ne portait pas les vêtements d’une nonne (à moins que la règle actuelle pour les nonnes impose baskets et survêtement).
Cependant, elle s’exprimait comme une nonne, révélant des années de formation, ateliers et retraites. Pour nous, gens du métier, c’était clair : elle parlait religion et liturgie. J’espérais que tout se passerait bien, j’ai été presque exaucé.
Vers la fin de la croisière, je surpris un discours que tenait la Sœur à un couple de jeunes touristes. Elle expliquait que l’avenir de l’Église consisterait à s’ouvrir aux divorcés remariés afin de donner à chacun sa chance après un mariage raté. [En réalité s'ouvrir au divorce et au remariage, car en ce qui concerne les personnes, l’Église accueille depuis toujours tous ceux qui décident de vivre réellement ce qu'elle enseigne à la suite du Christ dans une démarche de conversion, NdEspN] (J’avais décidé au début de m’astreindre au silence, navigant dans les eaux agitées d’une nonne moderne. Je ne ferais aucun commentaire sur le vêtement peu canonique de notre Sœur-à-prendre-comme-elle-est.) Nous sommes, nous dit-on, au XXIe siècle. Mais là, la Sœur parlait de doctrine. Elle contredisait les paroles mêmes du Christ. “Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le défaire.” L’esprit du Cardinal Walter Kasper flottait en elle. Mais en toute justice je devais à ces deux jeunes la lumière de la doctrine - ils avaient participé aux frais de ma croisière, après tout -. Malgré ma tactique de laisser-dire, laisser-faire au cours de la croisière, je devais intervenir.
Je dis à la Sœur que si l’enseignement de l’Église sur le mariage allait changer, il faudrait que l’Église s’oblige à présenter ses excuses à Henry VIII, à révoquer la canonisation de saint Thomas More, à blâmer saint Jean Baptiste, à canoniser Hérode et Hérodiade, et effacer de l’Ancien Testament l’histoire de Sodome et Gomorrhe. Réponse instantanée de la Sœur : “Je ne crois pas à la doctrine, je crois à l’amour.” Puis, haussant les épaules, elle s’en alla.
Après le départ de la nonne, un des deux jeunes, à mon immense joie, exprima sa confiance renouvelée en la foi catholique et s’étonna que quelqu’un puisse imaginer que l’enseignement de l’Église soit susceptible de changements. Pour moi, mission accomplie. J’espère avoir bien payé mon passage avec ma subtilité de marteau-piqueur.
Au cours du vol de retour, je songeais à cette sombre histoire. Une femme dédiée au Christ - une femme ayant reçu de bienfaiteurs laïcs le gite et le couvert, et les frais de sa formation, de son instruction - capable de ramener son ministère à un texte qu’on pourrait graver en épitaphe sur un tombeau : “Je ne crois pas à la doctrine, je crois à l’amour.”
En reconnaissance de l’argent dépensé en faveur des prêtres et religieux, serait-ce trop demander que nos bienfaiteurs reçoivent la foi, toute la foi, rien que la foi ?
20:00 Publié dans Famille, Religion | Tags : mariage, divorcés-remariés, synode sur la famille, thèses kaspériennes | Lien permanent | Commentaires (0)
En Allemagne, n'ont accès aux sacrements que ceux qui paient la taxe - Le Saint Siège s'y oppose, mais rien n'a changé
La taxe est une sorte de condition «sine qua non» pour l'accès aux sacrements. Cette décision a été contestée par le Saint-Siège à l'époque de Jean Paul II et de Benoît XVI.
L'Eglise allemande est une véritable puissance économique: la seule Caritas allemande emploie 500 mille personnes à temps plein, alors que le groupe Volkswagen en emploie 389 mille.
Tout cela grâce à la Kirchensteuer, l'impôt ecclésiastique qui en en 2012 a transmis de l'Etat à l'Eglise 5,9 milliards d'euros. Un chiffre six fois plus élevé que le huit pour mille de l'Eglise italienne qui a aussi deux fois plus de fidèles que celle teutonique.
Où est le problème?
Alors qu'en Italie, vous décidez librement de donner ou pas le huit pour mille, en Allemagne, c'est un véritable taxe imposée par l'État à ceux qui, pour l'état civil, sont catholiques.
Elle est donc obligatoire. On ne peut y échapper qu'en sortant formellement de l'Église, avec une conséquence grave: un décret de la Conférence épiscopale allemande a établi que le rejet de la contribution implique, pour les fidèles, la perte de l'appartenance à l'Eglise.
La taxe est une sorte de condition «sine qua non» pour l'accès aux sacrements. Cette décision a été contestée par le Saint-Siège à l'époque de Jean Paul II et de Benoît XVI.
(Antonio Socci - Libero, 23 novembre 2014)
Bien qu'elle s'autoproclame "Église des pauvres", l’Église allemande est une véritable puissance économique car elle bénéficie de colossales entrées de l’État, dues à la Kirchensteuer, la taxe ecclésiastique qui, en 2012, a canalisé en ses caisses 5,9 milliards d'euros. Pour être clair, c'est un chiffre huit fois supérieur au 8 pour 1000 de l’Église italienne, bien que l’Église allemande ne comprenne que 24,3 millions de catholiques (moins que la moitié des catholiques en Italie).
Le mécanisme aussi est différent. En Allemagne - en dépit de la séparation entre Église et État, tant encensée par les progressistes - il s'agit d'une véritable taxe imposée à ceux qui sont enregistrés à l'état civil comme catholiques (ce qui arrive aussi aux protestants au profit de l’Église évangélique).
La justice et le respect de la liberté voudraient qu'elle soit une taxe à laquelle on se soumet librement. Au contraire, elle est devenue pratiquement une sorte de "super-sacrement", supérieur au baptême, car la taxe et l'appartenance à l’Église coïncident et vous ne pouvez vous soustraire à la taxe que si vous sortez de l’Église, avec la très grave conséquence d'être considérés apostats et d'être exclus des sacrements (y compris les obsèques à l’Église).
Un décret de la Conférence épiscopale allemande a établi que le refus de la contribution implique, pour le fidèle, la cessation de son appartenance à l’Église".
Une telle position inouïe est contestée par le Saint Siège et déconcerte particulièrement car dans le même temps la majorité de l'épiscopat allemand fait pression pour une Église "miséricordieuse" et "proche du monde", avec la demande de communion aux divorcés remariés, le dépassement du célibat sacerdotal, l'assouplissement des "liens" en matière d'éthique sexuelle, etc.".
Le philosophe Robert Spaemann, ami de Joseph Ratzinger, a observé qu'en Allemagne, "des hommes niant la résurrection de Jésus restent professeurs de théologie catholique et peuvent prêcher en tant que catholiques. Par contre les fidèles qui ne veulent pas payer la taxe du culte sont chassés de l’Église. Il y a quelque chose qui ne va pas."
(Antonio Socci - 21 novembre 2014)
19:00 Publié dans Culture et société, Famille, Religion | Tags : simonie, thèses kaspériennes, divorcés-remariés, synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
Saint François Xavier par Paul Claudel
(poème dédié par P. Claudel, NdEspN) A Francis Jammes pour sa fête.
Après Alexandre le Grand et ce Bacchus dont
parle la poésie,
Voici François, le troisième, qui se met en route
vers l'Asie,
Sans phalange et sans éléphants, sans armes et
sans armées,
Et non plus roi dans le grand bond des chiens
de guerre, et radieux, et couronné,
Le plus haut parmi la haute paille de fer et le
raisin d'Europe entre les doigts,
Mais tout seul, et petit, et noir, et sale, et
tenant fort la Croix !
Il s'est fait un grand silence sur la mer et le
bateau vogue vers Satan.
Déjà de ce seuil maudit il sort un souffle
étouffant.
Voici l'Enfer de toutes parts et ses peuples qui
marchent sans bruit,
Le Paradis de désespoir qui sent bon, et qui
hurle et qui tape dans la nuit !
D'un côté l'Inde, et le Japon là-bas, et la Chine,
et les grandes Iles putrides,
L'Inde tendue vers en bas, fumante de bûchers
et de pyramides,
Dans le cri des animaux fossoyeurs et l'odeur
de vache et de viande humaine,
(Noire damnée dans ton bourreau convulsive
fondue d'une soudure obscène,
O secret de la torture et profondeur du blas-
phème !)
D'un côté les millions de l'Asie, l'hoirie du
Prince de ce Monde,
(Et le trois fois infâme Bouddha tout blanc
sous la terre allongé comme un Ver immonde !)
D'un côté l'Asie jusqu'au ciel et profonde
jusqu'à l'Enfer !
(Il vient un souffle, il passe une risée sur la
mer) —
De l'autre ce bateau sur la mer un point noir !
et sur le pont
Sans une pensée pour le port, sans un regard
pour l'horizon,
Un prêtre en gros bas troués à genoux devant
le mât,
Lisant l'Office du jour et la lettre de Loyola.
Maintenant depuis Goa jusqu'à la Chine et
depuis l'Ethiopie jusqu'au Japon,
Il a ouvert la tranchée partout et tracé la
circonvallation.
Le diable n'est pas si large que Dieu, l'Enfer
n'est pas si vaste que l'Amour,
Et Jéricho après tout n'est pas si grande que
l'on n'en fasse le tour.
Il a reconnu tous les postes et levé l'enseigne
obsidionale;
Son corps pour l'éternité insulte à la porte
principale.
Il barre toutes les issues, il presse à toutes les
entrées de Sodome ;
L'immense Asie tout entière est cernée par ce
petit homme.
Plus pénétrant que la trompette et plus supé-
rieur que le tonnerre,
Il a cité la foule enfermée et proclamé la
lumière.
Voici la mort de la mort et l'arme au cœur de
la Géhenne,
La morsure au cœur de l'inerte Enfer pour qu'il crève et pourrisse sur lui-même !
François, capitaine de Dieu, a fini ses cara-
vanes ;
Il n'a plus de souliers à ses pieds et sa chair est plus usée que sa soutane. Il a fait ce qu'on lui avait dit de faire, non point tout, mais ce qu'il a pu : Qu'on le couche sur la terre, car il n'en peut plus. Et c'est vrai que c'est la Chine qui est là, et c'est vrai qu'il n'est pas dedans : Mais puisqu'il ne peut pas y entrer, il meurt devant. II s'étend, pose à côté de lui son bréviaire, Dit : Jésus ! pardonne à ses ennemis, fait sa prière, Et tranquille comme un soldat, les pieds joints et le corps droit, Ferme austèrement les yeux et se couvre du signe de la Croix.
Source: Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 119-122.
18:25 Publié dans Culture et société, Liturgie: actualité, Saints | Tags : saint françois xavier, saints, évangélisation, chine, jésuite, saint ignace, japon, paradis, enfer, amour de dieu, paul claudel, poésie, littérature française | Lien permanent | Commentaires (0)
3 décembre - Saint François Xavier - La grâce du baptême
Homélie du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour la fête de Saint François Xavier, le 3 décembre 2013.
07:30 Publié dans Saints, Vidéos | Tags : zanotti-sorkine | Lien permanent | Commentaires (0)