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11/10/2015

Les entretiens du Cardinal Kasper et du Cardinal Burke avec Raymond Arroyo sur EWTN

Le 1er octobre, avant l'ouverture de la seconde assemblée du synode sur la famille, EWTN présentait à son audience les passages les plus significatifs des entretiens du Cardinal Kasper et du Cardinal Burke avec le journaliste catholique Raymond Arroyo.

 

> Un aperçu avant synode: Les cardinaux Kasper et Burke avec Raymond Arroyo (25 min 51 s)

> L'épisode complet de World Over du 1er octobre 2015 (53 min 02 s)

 

02/07/2015

Benoît XVI: "L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs"

 

 

"Une description très actuelle! Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues - jetée  d'un  extrême  à  l'autre:  du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.

Nous avons, en revanche, une autre mesure:  le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ."

Cardinal Joseph Ratzinger, Homélie pour la Messe Pro Eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005

> L'homélie complète en vidéo

 

03/12/2014

Le mariage à vie serait trop doctrinal : mais alors à quoi sert la formation chrétienne ?

Par le Père Jerry Pokorsky, curé de la paroisse Saint Michel Archange, à Annandale (Virginie) | France catholique | 24 novembre 2014

 

L’Église dépense pas mal d’argent pour la formation des prêtres et des religieux. Du séminaire ou de la formation en couvents aux ateliers de formation continue et aux retraites, les fidèles en supportent le coût.
En toute justice, que reçoivent ces fidèles en retour ? (...)
Les fidèles -tel mon neveu qui bosse dur - supportent une dépense considérable pour leurs prêtres et religieux. Et ils méritent qu’on en tienne compte.
Cette question m’est venue à l’esprit lors d’une croisière où j’étais engagé comme aumônier. (...)
Une religieuse d’un certain âge participait à la croisière. Elle n’avait pas l’air d’une nonne, et ne s’attendait pas à ce qu’on lui parle comme à une nonne, et ne portait pas les vêtements d’une nonne (à moins que la règle actuelle pour les nonnes impose baskets et survêtement).
Cependant, elle s’exprimait comme une nonne, révélant des années de formation, ateliers et retraites. Pour nous, gens du métier, c’était clair : elle parlait religion et liturgie. J’espérais que tout se passerait bien, j’ai été presque exaucé.
Vers la fin de la croisière, je surpris un discours que tenait la Sœur à un couple de jeunes touristes. Elle expliquait que l’avenir de l’Église consisterait à s’ouvrir aux divorcés remariés afin de donner à chacun sa chance après un mariage raté. [En réalité s'ouvrir au divorce et au remariage, car en ce qui concerne les personnes, l’Église accueille depuis toujours tous ceux qui décident de vivre réellement ce qu'elle enseigne à la suite du Christ dans une démarche de conversion, NdEspN] (J’avais décidé au début de m’astreindre au silence, navigant dans les eaux agitées d’une nonne moderne. Je ne ferais aucun commentaire sur le vêtement peu canonique de notre Sœur-à-prendre-comme-elle-est.) Nous sommes, nous dit-on, au XXIe siècle. Mais là, la Sœur parlait de doctrine. Elle contredisait les paroles mêmes du Christ. “Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le défaire.” L’esprit du Cardinal Walter Kasper flottait en elle. Mais en toute justice je devais à ces deux jeunes la lumière de la doctrine - ils avaient participé aux frais de ma croisière, après tout -. Malgré ma tactique de laisser-dire, laisser-faire au cours de la croisière, je devais intervenir.
Je dis à la Sœur que si l’enseignement de l’Église sur le mariage allait changer, il faudrait que l’Église s’oblige à présenter ses excuses à Henry VIII, à révoquer la canonisation de saint Thomas More, à blâmer saint Jean Baptiste, à canoniser Hérode et Hérodiade, et effacer de l’Ancien Testament l’histoire de Sodome et Gomorrhe. Réponse instantanée de la Sœur : “Je ne crois pas à la doctrine, je crois à l’amour.” Puis, haussant les épaules, elle s’en alla.
Après le départ de la nonne, un des deux jeunes, à mon immense joie, exprima sa confiance renouvelée en la foi catholique et s’étonna que quelqu’un puisse imaginer que l’enseignement de l’Église soit susceptible de changements. Pour moi, mission accomplie. J’espère avoir bien payé mon passage avec ma subtilité de marteau-piqueur.
Au cours du vol de retour, je songeais à cette sombre histoire. Une femme dédiée au Christ - une femme ayant reçu de bienfaiteurs laïcs le gite et le couvert, et les frais de sa formation, de son instruction - capable de ramener son ministère à un texte qu’on pourrait graver en épitaphe sur un tombeau : “Je ne crois pas à la doctrine, je crois à l’amour.”
En reconnaissance de l’argent dépensé en faveur des prêtres et religieux, serait-ce trop demander que nos bienfaiteurs reçoivent la foi, toute la foi, rien que la foi ?

En Allemagne, n'ont accès aux sacrements que ceux qui paient la taxe - Le Saint Siège s'y oppose, mais rien n'a changé

La taxe est une sorte de condition «sine qua non» pour l'accès aux sacrements. Cette décision a été contestée par le Saint-Siège à l'époque de Jean Paul II et de Benoît XVI.

 

L'Eglise allemande est une véritable puissance économique: la seule Caritas allemande emploie 500 mille personnes à temps plein, alors que le groupe Volkswagen en emploie 389 mille.
Tout cela grâce à la Kirchensteuer, l'impôt ecclésiastique qui en en 2012 a transmis de l'Etat à l'Eglise 5,9 milliards d'euros. Un chiffre six fois plus élevé que le huit pour mille de l'Eglise italienne qui a aussi deux fois plus de fidèles que celle teutonique.

Où est le problème?
Alors qu'en Italie, vous décidez librement de donner ou pas le huit pour mille, en Allemagne, c'est un véritable taxe imposée par l'État à ceux qui, pour l'état civil, sont catholiques.
Elle est donc obligatoire. On ne peut y échapper qu'en sortant formellement de l'Église, avec une conséquence grave: un décret de la Conférence épiscopale allemande a établi que le rejet de la contribution implique, pour les fidèles, la perte de l'appartenance à l'Eglise.
La taxe est une sorte de condition «sine qua non» pour l'accès aux sacrements. Cette décision a été contestée par le Saint-Siège à l'époque de Jean Paul II et de Benoît XVI.

(Antonio Socci - Libero, 23 novembre 2014)

 

Bien qu'elle s'autoproclame "Église des pauvres", l’Église allemande est une véritable puissance économique car elle bénéficie de colossales entrées de l’État, dues à la Kirchensteuer, la taxe ecclésiastique qui, en 2012, a canalisé en ses caisses 5,9 milliards d'euros. Pour être clair, c'est un chiffre huit fois supérieur au 8 pour 1000 de l’Église italienne, bien que l’Église allemande ne comprenne que 24,3 millions de catholiques (moins que la moitié des catholiques en Italie).
Le mécanisme aussi est différent. En Allemagne - en dépit de la séparation entre Église et État, tant encensée par les progressistes - il s'agit d'une véritable taxe imposée à ceux qui sont enregistrés à l'état civil comme catholiques (ce qui arrive aussi aux protestants au profit de l’Église évangélique).
La justice et le respect de la liberté voudraient qu'elle soit une taxe à laquelle on se soumet librement. Au contraire, elle est devenue pratiquement une sorte de "super-sacrement", supérieur au baptême, car la taxe et l'appartenance à l’Église coïncident et vous ne pouvez vous soustraire à la taxe que si vous sortez de l’Église, avec la très grave conséquence d'être considérés apostats et d'être exclus des sacrements (y compris les obsèques à l’Église).
Un décret de la Conférence épiscopale allemande a établi que le refus de la contribution implique, pour le fidèle, la cessation de son appartenance à l’Église".
Une telle position inouïe est contestée par le Saint Siège et déconcerte particulièrement car dans le même temps la majorité de l'épiscopat allemand fait pression pour une Église "miséricordieuse" et "proche du monde", avec la demande de communion aux divorcés remariés, le dépassement du célibat sacerdotal, l'assouplissement des "liens" en matière d'éthique sexuelle, etc.".

Le philosophe Robert Spaemann, ami de Joseph Ratzinger, a observé qu'en Allemagne, "des hommes niant la résurrection de Jésus restent professeurs de théologie catholique et peuvent prêcher en tant que catholiques. Par contre les fidèles qui ne veulent pas payer la taxe du culte sont chassés de l’Église. Il y a quelque chose qui ne va pas."

(Antonio Socci - 21 novembre 2014)

 

21/10/2014

L'oikonomia, les thèses kaspériennes, et la Vérité du Christ

Une interview du père Robert Dodaro, O.S.A., Président de l'Institut Patristique Augustinianum à Rome et professeur de théologie patristique à l'Université Pontificale du Latran, par Raymond Arroyo sur la chaîne catholique EWTN fondée par Mère Angelica de l'Annonciation, à qui le Pape Benoît XVI avait décerné la médaille Pro Ecclesia et Pontifice en 2009.

Attention à ne pas confondre les deux sens très différents du mot "orthodoxe". "Orthodoxe" désigne, dans son sens catholique, la fidélité et la conformité à la foi catholique, mais, dans un sens moins précis, ce mot peut également désigner ce qui appartient aux Églises orientales non catholiques, couramment appelées "orthodoxes". C'est dans ce second sens qu'il est utilisé ici.

> Commander le livre des 5 cardinaux: "Demeurer dans la Vérité du Christ"

> Présentation de l'édition française du livre "Demeurer dans la Vérité du Christ"

20/09/2014

Cardinal Vingt-Trois: "Nous ne pouvons pas changer les critères de l'union matrimoniale indissoluble voulue et créée par Dieu"

Homélie du Cardinal André Vingt-Trois

 

Frères et sœurs,


cardinal vint-trois, synode sur la famille,indissolubilité,divorce,remariage,thèses kaspériennes,foi catholique certaine et immuableDimanche après dimanche, l’évangile de saint Marc nous enseigne comment le Christ dévoile aux yeux des disciples les caractéristiques du Royaume de Dieu qu’il est en train de construire avec eux pour le monde.
Les passages que nous avons entendus ces derniers dimanches nous ont montré comment les disciples ont été choqués ou troublés lorsque Jésus a révélé qu’il serait un Messie serviteur souffrant (Mc 9, 31) et que celui qui voulait être le plus grand parmi eux devait être le dernier et se faire serviteur (Mc 9, 35).

Dans l’évangile que nous venons de lire, les pharisiens tendent un piège à Jésus. Et dans sa réponse, Jésus formule un enseignement sur le caractère unique et définitif du mariage qui nous paraît encore plus difficile à entendre. Et nous savons combien la simple raison humaine a du mal à l’accepter et à le mettre en pratique.
C’est pourquoi l’évangéliste fait suivre ces paroles difficiles par quelques versets sur les enfants : pour accueillir pleinement les exigences de l’Evangile, il faut être comme un enfant, « le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Mc 10, 14).
Nous devons donc nous aussi ouvrir notre cœur avec une simplicité et une générosité d’enfant pour accueillir cette parole du Christ dans toute sa plénitude et lui donner toute sa fécondité. Il nous faut accepter de nous laisser guider par notre Père et ne pas nous laisser aller à croire que nous serions devenus plus malins, plus savants ou plus expérimentés que Lui.
Les échecs du mariage et de la vie conjugale frappent aujourd’hui quantité de familles. Ils blessent dans leur cœur et dans leur être, des hommes et des femmes qui se sont donnés l’un à l’autre avec le désir de vivre un amour réel.
Petit à petit, les circonstances de la vie, et pour une part aussi leur difficulté à accepter les conditions nécessaires d’un amour authentique, semblent avoir détruit ce projet. Leurs enfants également aimés de l’un et de l’autre, et également aimants de leurs deux parents, sont blessés à leur tour d’une façon d’autant plus profonde qu’ils ne peuvent souvent pas l’exprimer.
Cette expérience cruelle que font beaucoup de nos contemporains touche nos amis, nos familles, et nous-mêmes parfois. Nous avons tendance à croire que c’est là une situation exceptionnelle et inimaginable en d’autres temps. Il est donc précieux de découvrir à la lecture de cette page d’évangile que cette question déjà était au cœur des préoccupations comme le montre la discussion entre Jésus et les pharisiens.
En demandant à Jésus quel comportement il convient d’adopter, les pharisiens lui tendent un piège. Faut-il appliquer avec toute sa rigueur la loi inscrite dans l’Ecriture ou alors faut-il trouver des accommodements comme celui que Moïse a proposé au peuple d’Israël ?
Cette question, notre Église la reçoit aujourd’hui aussi comme un piège. Doit-elle annoncer imperturbablement et fermement que l’union de l’homme et de la femme est une union définitive et unique ? Ou bien doit-elle exercer sa mission de miséricorde et apporter la consolation du pardon à ceux qui ont connu l’échec et la souffrance ?
La réponse du Christ au piège ainsi tendu ne consiste pas à choisir entre la fermeté absolue et la fermeté relative. Elle projette le regard et la réflexion dans une autre dimension. Jésus veut faire découvrir à ses auditeurs, et à travers eux à nous tous, que le fondement du mariage unique et définitif n’est pas une loi positive que les hommes auraient fabriquée au gré des circonstances.
Il ne se reporte pas à tel ou tel article de loi, fut-elle la Loi de l’Alliance et la Loi révélée. En effet, Moïse, tout grand législateur de la première alliance qu’il fût, n’a pas eu le pouvoir personnel de définir les conditions du mariage entre l’homme et la femme.
Le Christ rappelle que ce ne sont pas les hommes qui définissent les conditions dans lesquelles doit se réaliser l’union de l’homme et de la femme et renvoie au temps des origines et au projet de Dieu qui « les fit homme et femme » (Mc 10, 6) : la différence sexuelle entre l’homme et la femme est ce qui fonde la communion entre eux, même si elle aussi source de division et d’opposition.
L’union entre l’homme et la femme est dans la nature même de la personne humaine, telle qu’elle a été voulue et créée par Dieu : « Au commencement, il les fit homme et femme, […] ainsi ils ne sont plus deux mais ils ne font plus qu’un » (Mc 10, 8).
Notre annonce de la nature profonde de l’union de l’homme et de la femme et notre proposition du mariage indissoluble comme un chemin de vie et de bonheur, n’obéissent donc pas à des critères que nous aurions élaborés par nous-mêmes, même à la lumière de la révélation.
Nous n’avons pas fabriqué ces critères, et nous ne pouvons les changer en disant qu’ils ont fait leur temps et que nous devons aujourd’hui en adopter d’autres.
L’homme et la femme n’unissent pas leur vie selon les règles d’une loi contingente mais selon le mouvement propre de leur constitution personnelle qui les pousse l’un vers l’autre, pour qu’ils s’engagent l’un envers l’autre et qu’ils découvrent ensemble la fidélité de leur communion.
Cette merveille inscrite dans la nature de l’existence humaine ne nous met à l’abri ni des tentations, ni des difficultés, ni des échecs. Mais il ne dépend pas de nous de dire que les tentations, les difficultés et les échecs deviendraient la norme, pas plus que nous pourrions dire que Dieu ait voulu que l’homme et la femme s’unissent de manière précaire et provisoire.
Il ne dépend pas de nous non plus de dire que l’homme et la femme ont été conçus de telle façon que leur union produise la fécondité de leur amour à travers leurs enfants, ni d’affirmer que Dieu « les fit homme et femme » (Mc 10, 6) et non pas homme et homme ou femme et femme, ni encore d’accepter que cette union de l’homme et de la femme transcende les cultures, les situations historiques et économiques, les faiblesses personnelles et les situations de souffrance que nous connaissons tous.
En annonçant courageusement ce qui est inscrit par Dieu dans la nature humaine, l’Église est fidèle à sa mission. Cette loyauté ne lui fait pas perdre sa capacité d’accompagner ceux qui souffrent l’échec et la souffrance et de les associer le plus étroitement possible à la vie de leur communauté et de les voir même aboutir avec le temps nécessaire, à travers cette conversion des cœurs que tous nous devons vivre, à la plénitude de la communion, pour que l’union conclue sous le regard de Dieu trouve son épanouissement à travers l’histoire d’une vie et au-delà même de cette histoire.
Frères et sœurs, rendons grâce à Dieu pour la force qu’il donne aux hommes et aux femmes qui vivent fidèlement leur engagement. Rendons grâce à Dieu pour la joie des enfants qui grandissent avec des parents qui les aiment. Rendons grâce à Dieu pour les époux et les épouses délaissés qui restent fidèles à leur engagement.
Et rendons grâce à Dieu aussi pour ceux qui, ne restant pas fidèles à cet engagement premier, continuent de chercher à vivre de la vie du Christ et de la Parole de Dieu à travers les engagements de leur vie. Que le Seigneur nous donne la force de porter cette parole avec sérénité et avec amour. Amen.

+André cardinal Vingt-Trois

Homélie du Cardinal André Vingt-Trois à la cathédrale Notre-Dame de Paris le dimanche 4 octobre 2009 lors de la Messe de clôture de l’Assemblée plénière du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes.

 

Source: Communion Notre-Dame de l'Alliance - "Homélie du Cardinal Vingt-Trois"