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20/12/2014

Les grandes Antiennes Ô

Féries majeures

Introduites dans la liturgie romaine au VIIIe s., les grandes antiennes en « Ô », en latin antiphonae majores,  sont chantées avant et après le Magnificat, aux vêpres quotidiennes de la semaine précédant Noël. On les appelle ainsi car elles commencent toutes par « Ô » (le vocatif latin). Elles s'adressent au Christ qui va naître, et contiennent de nombreuses références bibliques, vétéro et néo-testamentaires. Chacune comporte trois éléments : un titre messianique pris dans les livres sapientiaux ou prophétiques ; une allusion à un fait de la première Alliance préfigurant ce qui va s’accomplir en Jésus ; une prière exprimant le désir de la venue du Messie en la personne de Jésus. Ces antiennes sont une méditation chantée à travers laquelle l’Église exprime l’attente du Sauveur à la lumière de l’histoire du salut.

Les initiales des titres messianiques, dans leur formulation latine comme dans la traduction française, forment un acrostiche. Si on les lit en remontant du 23 au 17 décembre, on obtient l’expression :

                E (Emmanuel, Emmanuel)

                R (Rex, Roi)

                O (Oriens, Orient)

                C (Clavis, Clef)

                R (Radix, Racine)

                A (Adonaï, Adonaï)

                S (Sapientia, Sagesse)

ERO CRAS, ce qui signifie : « demain je serai là »

En chant grégorien, elles sont toutes du deuxième mode, qui exprime l'attente de Dieu, et elles se terminent le 23 décembre, la veille de la fête de Noël, célébrant ainsi la naissance de Jésus-Christ.

 « L’instant choisi pour faire entendre ce sublime appel à la charité du Fils de Dieu, est l’heure des Vêpres, parce que c’est sur le Soir du monde, vergente mundi vespere, que le Messie est venu. On les chante à Magnificat, pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous viendra par Marie. On les chante deux fois, avant et après le Cantique, comme dans les fêtes Doubles, en signe de plus grande solennité ; et même l’usage antique de plusieurs Églises était de les chanter trois fois, savoir : avant le Cantique lui-même, avant Gloria Patri, et après Sicut erat. Enfin, ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l’Avent, sont ornées d’un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Églises ont retenu l’usage de les accompagner d’une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. Entrons dans l’esprit de l’Église et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Église, lorsqu’elle fait entendre à son Époux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin. » (Dom Guéranger, l’année liturgique)

 Per Ipsum

Un chant de Noël pour préparer Noël : Pueri Concinite

Pueri concinite
nato regi psallite !
Voce pia dicite :
"Apparuit quem genuit Maria !"
Sunt impleta
Quem predixit Gabriel
Eja ! Virgo Deum genuit
quem divina voluit clementia.
Hodie apparuit in Israel.
Ex Maria virgine
natus est Rex
alleluia !

Enfants, chantez ensemble,
jouez pour le roi qui vient de naître !
Dites avec vos voix tendres :
« Il est apparu Celui que Marie a engendré ! »
Les paroles de l'ange Gabriel
se sont réalisées.
Ah ! la Vierge a donné naissance au Dieu
et sa divine douceur L'a accepté.
Aujourd'hui, Il est apparu en Israël.
De la Vierge Marie
est né un roi,
alléluia !


 

11/12/2014

Cardinal Müller: séparer la doctrine et la pastorale est "une subtile hérésie christologique"

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C'est ce qu'a déclaré le cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 1er décembre 2014, a rapporté le lendemain  Radio Vatican . 

Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a ouvert ainsi l’assemblée plénière de la Commission théologique internationale au Vatican.

Pour le cardinal allemand, “la théologie n’est jamais une pure spéculation ou une théorie détachée de la vie des croyants“ car “il n’y a pas de vérité sans la vie, il n’y a pas de vie sans vérité“. (Archidiocèse de Dakar)

«Toute division entre théorie et pratique de la foi serait le reflet d’une subtile hérésie christologique», a déclaré le 1er décembre le cardinal Gerhard Ludwig Müller. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ouvrait l’assemblée plénière de la Commission théologique internationale au Vatican. (Apic)

 

Article complet:

> Attempt to divide doctrine and pastoral practice is a ‘subtle heresy’: Vatican’s doctrine chief

 

25/11/2014

Le Cardinal Sarah nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

Le communiqué officiel du Vatican du 24 novembre 2014 annonce:

"En date du 23 novembre 2014, le Saint-Père a nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Son Éminence le Cardinal Robert Sarah, jusqu'alors Président du Conseil Pontifical Cor Unum."

 

1634996239.jpgLe Pape François a nommé le cardinal Sarah à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le dicastère romain chargé de la liturgie. Le nouveau préfet du Culte divin remplace le très ratziguérien cardinal Cañizares Llovera (lequel était nommé le « petit Ratzinger » en raison de sa taille et de sa communion d’idées avec Benoît XVI), désormais à la tête de l’archevêché de Valence (Espagne) depuis août dernier. La nomination du cardinal Sarah s’inscrit globalement dans la même lignée.

Né en 1945 en Guinée, Robert Sarah a été ordonné prêtre en 1969, l’année de l’application de la réforme liturgique mise en place par Paul VI à la suite des demandes du concile Vatican II. Dix ans après son ordination, l’abbé Sarah est nommé par le pape Jean-Paul II, évêque de Conakry. Il a tout juste 34 ans et il prend la tête de ce diocèse dans le contexte politique d’un pays officiellement non-aligné mais qui s’appuie essentiellement sur l’aide de l’Union soviétique. Tout naturellement, Mgr Sarah, au regard de son origine et de ses compétences, de sa foi profonde et de sa grande capacité de travail, est appelé en 2001 comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Créé cardinal par le pape Benoît XVI, en 2010, il est placé par celui-ci à la tête du Conseil pontifical Cor Unum. Tout dernièrement, il a été l’un des participants du Synode extraordinaire sur la famille.

Une forte interrogation

Sa nomination à la tête du Culte divin arrive à un moment de forte interrogation. Récemment deux sous-secrétaires de la Congrégation, Mgr Ferrer et le Père Ward ont été limogés alors qu’ils étaient de très fidèles collaborateurs du cardinal Cañizares et qu’ils étaient dans la ligne du pape Benoît XVI, celle de l’herméneutique de la continuité et de la réforme de la réforme, au plan liturgique. L’arrivée de Mgr Roche, comme secrétaire, et du Père Maggioni, comme nouveau sous-secrétaire, augmentait encore l’idée d’une « purge » des ratzinguériens au profit des tenants d’une ligne beaucoup plus moderne. De ce fait, le nom de Mgr Piero Marini, très opposé à la vision de Benoît XVI, circulait déjà comme préfet probable de la Congrégation pour le Culte divin.

Un homme d'équilibre

Le Pape François a finalement tranché et c’est un homme d’équilibre qui prend la tête de ce dicastère. S’il n’est pas un liturgiste, le cardinal Sarah est un homme de conviction et d’action, et qui ne mâche pas ses mots. En 2011, alors qu’il procédait aux ordinations au sein de la Communauté Saint-Martin, il avait prononcé un sermon qui avait profondément marqué les participants et ceux qui en eurent connaissance. Il y déclarait notamment :

« Le prêtre doit être exclusivement un homme de Dieu, un saint ou un homme qui aspire à la sainteté, quotidiennement adonné à la prière, à l’action de grâce et à la louange, et renonçant à briller dans des domaines où les autres chrétiens n’ont nul besoin de lui. Le prêtre n’est pas un psychologue, ni un sociologue, ni un anthropologue, ni un chercheur dans les centrales nucléaires, ni un homme politique. C’est un autre Christ ; et je répète : il est vraiment “Ipse Christus, le Christ lui-même”, destiné à soutenir et à éclairer les âmes de ses frères et sœurs, à conduire les hommes vers Dieu et à leur ouvrir les trésors spirituels dont ils sont terriblement privés aujourd’hui. Vous êtes prêtres pour révéler le Dieu d’amour qui s’est manifesté sur la Croix et pour susciter, grâce à votre prière, la foi, l’amour et le retour de l’homme pécheur à Dieu.

En effet, nous vivons dans un monde où Dieu est de plus en plus absent et où nous ne savons plus quelles sont nos valeurs et quels sont nos repères. Il n’y a plus de références morales communes. On ne sait plus ce qui est mal et ce qui est bien. Il existe une multitude de points de vue. Aujourd’hui, on appelle blanc ce qu’hier on appelait noir, ou vice versa. Ce qui est grave, ce n’est pas de se tromper ; c’est de transformer l’erreur en règle de vie. Dans ce contexte, comme prêtres, pasteurs et guides du Peuple de Dieu, vous devez avoir la préoccupation constante d’être toujours loyaux envers la Doctrine du Christ. Il vous faut constamment lutter pour acquérir la délicatesse de conscience, le respect fidèle envers le dogme et la morale, qui constituent le dépôt de la foi et le patrimoine commun de l’Église du Christ (…).

Si nous avons peur de proclamer la vérité de l’Évangile, si nous avons honte de dénoncer les déviations graves dans le domaine de la morale, si nous nous accommodons à ce monde de relâchement des mœurs et de relativisme religieux et éthique, si nous avons peur de dénoncer énergiquement les lois abominables sur la nouvelle éthique mondiale, sur le mariage, la famille sous toutes ses formes, l’avortement, lois en totale opposition aux lois de la nature et de Dieu, et que les nations et les cultures occidentales promeuvent et imposent grâce aux masse-media et à leurs puissances économiques, alors les paroles prophétiques d’Ezéchiel tomberont sur nous comme un grave reproche divin. (…)

Vous, chers amis et serviteurs bien-aimés de Dieu, aimez à vous asseoir dans le confessionnal pour attendre les âmes qui veulent avouer leurs péchés et désirent humblement revenir dans la Maison paternelle. Célébrez l’Eucharistie avec dignité, ferveur et foi. Celui que ne lutte pas pour prêcher l’Évangile, convertir, protéger, nourrir et conduire le Peuple de Dieu sur la voie de la vérité et de la vie qui est Jésus lui-même, celui qui se tait devant les déviations graves de ce monde, ensorcelé par sa technologie et ses succès scientifiques, s’expose à l’un ou l’autre de ces esclavages qui savent enchaîner vos pauvres cœurs : l’esclavage d’une vision exclusivement humaine des choses, esclavage du désir ardent de pouvoir ou de prestige temporel, l’esclavage de la vanité, l’esclavage de l’argent, la servitude de la sensualité.

Et il n’y a qu’une voie qui puisse nous libérer de ces esclavages et nous conduire à assumer pleinement notre ministère de pasteurs et de bergers : c’est la voie de l’amour. L’amour, l’agapè, est la clef pour comprendre le Christ. Et pour celui qui exerce le ministère pastoral dans l’Église, il ne peut puiser ses énergies que dans un amour suprême pour le Christ : faire paître le troupeau est un acte d’amour. C’est parce que l’amour nous lie étroitement et intimement au Christ que nous sommes à même de paître son troupeau, et ce lien d’amour avec le Christ est si fort que nous ne pouvons plus aller où nous voulons ».

Source : L'homme nouveau

Illustration: Le Cardinal Robert Sarah en compagnie de Mgr Athanasius Schneider à l'occasion de l'installation et la consécration d'un nouvel autel au Kazakhstan

Le Cardinal Sarah s'est toujours montré respectueux de la liturgie, et favorable à la liturgie traditionnelle, comme récemment à travers sa participation au pèlerinage à Rome du Coetus Internationalis Summorum Pontificum.

 

Voir aussi:

> Le Cardinal Sarah dénonce un climat d'apostasie parmi les croyants

> Le Cardinal Sarah nouveau Préfet de la Congrégation du Culte Divin

> New Prefect of Divine Worship and Discipline of the Sacraments

 

23/11/2014

Applaudir dans une église: est-ce catholique ?

Le Pape Saint Jean XXIII demandait de ne pas applaudir dans les églises :

Le quatrième dimanche de Carême, le Pape Jean XXIII était une fois de plus au milieu de la foule, à Ostie. Des milliers de personnes attendaient le long de la rue, sur la place, dans l’église. Ils voulaient le voir, ils voulaient l'acclamer. Ils ne savaient pas qu'ensuite il allait les réprimander, de façon débonnaire, avec sa manière de parler simple, spontanée, familière :

«Je suis très heureux d’être venu ici. Mais si je dois exprimer un souhait, c’est que dans l’église, on ne crie pas, on n'applaudit pas , et on ne salue pas, même pas le Pape, parce que « Templum Dei, templum Dei » (« Le temple de Dieu est le temple de Dieu »).

Maintenant, si vous êtes heureux d’être dans cette belle église, vous devez savoir que le Pape est aussi heureux de voir ses enfants. Mais lorsqu’il voit ses bons enfants, il ne va certainement pas applaudir devant eux. Et celui qui se tient devant vous est le successeur de saint Pierre. »

 

Lorsque le Pape Benoît XVI célébrait la Messe devant une assistance nombreuse, même en plein air, il a plusieurs fois fait demander au micro qu'on garde une attitude de respect et de silence, et qu'on s'abstienne d'applaudir pendant la Messe. Voici un exemple en plusieurs langues, dont le français :

 

Pour terminer, une jeune fille illustre cette norme catholique de respect pour la célébration de la Messe ainsi que pour les lieux consacrés, avec une citation du Pape Benoît XVI :

 

Articles dans différentes langues sur le même sujet:

> St John XXIII doesn't like when you clap at church, so stop it

> El Papa San Juan XXIII pide que no se aplauda en la iglesia

> Templum Dei, templum Dei: le respect dû aux lieux saints

 

Voir aussi:

> Danses liturgiques: est-ce catholique ?

 

22/11/2014

Prier en latin et en grégorien: un jeu d'enfant

Pour ceux qui prétendent que la prière en latin et le chant grégorien sont élitistes ou que les enfants sont trop bêtes pour chanter en latin et qu'ils sont incapables de s'associer à la prière de l’Église dans la langue que Saint Jean XXIII qualifiait de "langue catholique".

A 5 ans, le petit Leo chante le bénédicité en latin.

Benedic Domine, nos et haec Tua dona, quae de Tua largitate sumus sumpturi. Per Christum Dominum nostrum. Amen

> Benedictio Mensae

> Prières avant et après le repas

 

09/11/2014

Dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran - Graduale : Dirigatur Oratio Mea

Dirigatur oratio mea

  Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo, Domine Que ma prière soit portée comme de l’encens en votre présence, Seigneur.

Graduale

Versus 1 Elevatio manuum mearum sacrificium vespertinum.   L’élévation de mes mains est un sacrifice du soir.
Livre des Psaumes 140 V. 02 Contexte biblique

 

Source : Académie de chant grégorien

02/11/2014

Pour les Fidèles Défunts - Graduale : Requiem aeternam

 

Requiem aeternam

  Requiem aeternam dona eis, Domine:
et lux perpetua luceat eis.
Accorde-leur le repos éternel, Seigneur,
et que brille sur eux la lumière sans déclin.

Graduale

Versus 1 In memoria aeterna erit iustus,
ab auditione mala non timebit.
  En éternelle mémoire sera le juste :
il ne craindra pas de mauvaise audience.
Versus 2 Anima eius in bonis demorabitur
et semen eius hereditabit terram.
  Son âme séjournera parmi les biens :
et sa postérité aura la terre en héritage.
Livre des Psaumes 24 V. 13 Contexte biblique

 

Source: Académie de chant grégorien

31/10/2014

Comment aider un jeune prêtre dont le curé est hostile à la forme extraordinaire de la liturgie

Par l'abbé John Zuhlsdorf | 29 octobre 2014 | Traduction: Espérance Nouvelle

D'un lecteur, QUAERITUR:

"Notre paroisse a un jeune vicaire ordonné il y a un an, formé à la liturgie selon la forme extraordinaire, et qui aimerait célébrer la Messe dans l'usus antiquus. Le curé, nouveau dans la paroisse, a 62 ans et va probablement piquer une crise si le vicaire célèbre la Messe selon le Missel de Saint Pie V et Saint Jean XXIII. Comment pouvons-nous aider le jeune vicaire, alors que nous ne sommes pas dans les grâces du curé ? Je ne veux pas faire du mal au vicaire en provoquant une tempête. En outre, le curé est aussi le doyen."

Parfois, la meilleure aide que vous pouvez offrir est la prière. Priez pour le jeune vicaire et aussi pour que le curé ouvre son cœur.

Le jeune vicaire est probablement assez perspicace pour peser le pour et le contre de la célébration de la Messe selon la forme extraordinaire si le curé y est opposé. Après tout, il a survécu au creuset de la formation du séminaire.

Pour soutenir le bon jeune prêtre, faites confiance à son jugement. Ne poussez pas trop le sujet. Il peut avoir estimé que la meilleure attitude est d'éviter, pour le moment, d'utiliser le Missel de 1962, du moins en public, pour son ministère actuel, dans cette paroisse. Je suis sûr que le prêtre apprécie le soutien d'aimables paroissiens, mais il ne serait pas sage de mettre une quelconque pression sur lui pour aller à l'encontre de la volonté du curé.

Le meilleur soutien pourrait être simplement celui d'une amitié bienveillante. Faites-lui savoir qu'il y a autour de lui des gens qui espèrent des temps meilleurs. Ils le soutiendront si et quand il trouvera opportun d'avancer d'une manière ou d'une autre. Ils le soutiendront aussi s'il considère imprudent de le faire pour un certain temps. Laissez-le aux commandes.

En attendant, écrivez une lettre de soutien à l'évêque au sujet de ce bon jeune prêtre. Elle ira dans son dossier. Ne mentionnez pas la forme extraordinaire, ni aucune querelle qui vous a fait perdre les bonnes grâces du curé. Racontez à l'évêque quel merveilleux jeune prêtre est ce vicaire. N'oubliez pas: les évêques ne reçoivent habituellement que des lettres de plainte. Les lettres de soutien attireront son attention, et, en leur temps, pourraient porter du fruit. Elles remontent dans le dossier du prêtre et contrebalancent les éventuelles difficultés futures.

Rédigez la lettre avec simplicité. Quelque chose comme ceci:

"L'abbé Attitude est un aimable et bon prêtre qui a un grand talent de prédication et une attitude exemplaire. Merci de nous l'avoir envoyé !"

3112073650.jpgN'écrivez pas : "Merci d'avoir affecté l'abbé Attitude à notre paroisse. Il fait les choses correctement et respecte les rubriques, contrairement à ce vieux grincheux de père Nicieux qui traîne là dans cette aube-sac en toile de jute qui lui sert de chasuble et prêche le socialisme. L'abbé Attitude porte la barrette à la moindre occasion et ne tolère pas tout ce non-sens libéral, tout ce verbiage progressiste et mou."

Cette seconde lettre-type, si bien intentionnée soit-elle, pourrait être interprétée par le personnel de la chancellerie d'une manière complètement éloignée du sens voulu. Elle ira aussi dans son dossier, pour constituer une archive malveillante qui permettra de définir comment ils pourront "flexibiliser" ce prêtre... sur le gril.

Soyez simples. Soyez positifs. Évitez les sujets controversés. Parfois les gens, dans leur zèle, font du tort aux prêtres plus qu'ils ne peuvent l'imaginer. Je le sais par expérience personnelle.

 

Des lecteurs de l'abbé Zuhlsdorf ont écrit les commentaires suivants à propos de cet article:

Pearl - "Une autre manière de soutenir le jeune prêtre, pendant que vous attendez qu'il soit prêt à célébrer la Messe traditionnelle, est de lui demander s'il a besoin de quelque chose pour le faire à la première opportunité. Ces jeunes hommes n'ont pas l'argent pour se procurer tout ce dont ils ont besoin. Achetez-lui un Missel d'autel s'il n'en a pas, ou rassemblez un groupe de personnes pour en acheter un puisqu'ils sont chers. Voyez s'il a besoin d'un bel ensemble de canons d'autel. Aurait-il besoin que quelqu'un lui trouve des amicts ou des manipules ? A-t-il un bréviaire traditionnel ? Ce sont des articles chers, qui pourraient ne pas être faciles à obtenir pour le prêtre. Faites-lui savoir qu'ils sont à lui et que vous n'en faites pas don à la paroisse, de sorte que lorsqu'il sera transféré, si son nouveau curé est plus ouvert, il aura le nécessaire avec lui. Alors, si plus tard il est de retour dans la paroisse comme nouveau curé, tout sera prêt."

Chatto - "Vous pouvez toujours inviter le jeune prêtre chez vous pour prier avec le bréviaire traditionnel, les Vêpres pour un jour de fête, et inviter d'autres personnes. Ce n'est pas la Messe, mais c'est l'Office divin selon la forme extraordinaire, et peut-être que le prêtre pourra même vous apprendre comment le chanter, ce qui est étonnamment simple. Ce serait mieux dans une église, bien sûr, mais c'est déjà ça."

 

Sur le même thème:

> Contacter les Dicastères romains

 

15/10/2014

Ce 19 octobre : Pèlerinage mensuel à l'Enfant Jésus de Prague présidé par Mgr Delville

Pélérinage Enfant Jésus dce Prague.JPG

Le 28 janvier dernier, Mgr Delville à érigé canoniquement la Confrérie de l'Enfant Jésus de Prague dans l'église Saint-Sauveur. Celle-ci, dont le but est de prier pour les familles et la protection de la vie naissante regroupe déjà (en mois de 2 ans) plus de 750 membres.