28/12/2014
St Bernard : Sermon de la Messe en l'honneur des saints Innocents
1. Béni soit le Seigneur Dieu, qui vient au nom de Dieu et qui a lui parmi nous. Béni soit son nom de gloire qui est aussi un nom de sainteté, le fruit saint des entrailles de Marie n'est pas venu pour rien, mais il a répandu parmi nous, avec une grande abondance, le nom et la grâce de la sainteté. C'est par lui, en effet, qu'Etienne est saint, que Jean est saint, que les Innocents sont saints, Aussi n'est-ce point sans raison que trois fêtes solennelles font suite à la fête de Noël, c'est non-seulement pour que notre piété trouve un aliment dans cette succession non interrompue de fêtes, mais pour que nous comprenions bien qu'elles sont comme un écoulement, comme un fruit de la fête même de Noël. En effet, chacune de ces solennités nous rappelle trois sortes de sainteté auxquelles il serait bien difficile, je pense, d'en ajouter une quatrième, du moins parmi les hommes. Saint Etienne nous offre l'exemple d'un martyr où le fait et la volonté se trouvent réunis ; saint Jean n'eut que la volonté du martyre et les saints Innocents n'en eurent que le fait. Tous ont bu le calice du salut, l'un en esprit et en vérité, l'autre en esprit et les derniers en vérité. Le Seigneur avait dit à Jacques et à Jean. « Vous boirez en effet mon calice »(Matt. XX, 23), or il n'est pas possible de douter qu'il voulait leur parler du calice de sa passion. Lorsque s'adressant à Pierre, il lui dit : « Suivez-moi »(Joan. XXI, 20) il l'engageait évidemment à le suivre dans la voie de sa passion. « Mais lui, se retournant, voit venir après lui, le disciple que Jésus aimait, » et qui le suivait beaucoup moins encore, en marchant sur ses pas qu'en volant par le coeur à sa suite. Ainsi donc saint Jean but en effet le calice du salut, et suivit le Seigneur aussi bien que saint Pierre, bien que d'une manière différente; car s'il demeura sans souffrir effectivement dans son corps la passion du Seigneur, ce fut par suite d'une disposition toute divine, comme le Seigneur le dit expressément lui même en ces termes : «Quant à lui, je veux qu'il demeure ainsi jusqu'à ce que je revienne (Ibidem. 22). » C'est comme s'il avait dit : il veut me suivre ainsi, mais moi je veux qu'il reste comme il est.
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26/12/2014
Paroles du Pape François lors de la bénédiction Urbi et Orbi : "Puisse le Seigneur éclairer nos coeurs pour reconnaître notre Salut en l'Enfant Dieu"
Chers frères et sœurs, joyeux Noël !
Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde, est né pour nous. Il est né à Bethléem d’une vierge, réalisant les antiques prophéties. La vierge s’appelle Marie, son époux Joseph.
Ce sont les personnes humbles, pleines d’espérance dans la bonté de Dieu, qui accueillent Jésus et le reconnaissent. Ainsi, l’Esprit Saint a éclairé les bergers de Bethléem, qui ont accouru à la grotte et ont adoré l’Enfant. L’Esprit Saint a ensuite guidé les vieillards, Siméon et Anne, des humbles, dans le Temple de Jérusalem, et ils ont reconnu en Jésus le Messie. « Mes yeux ont vu le salut » ‑ s’exclame Siméon – « le salut que [Dieu] préparait à la face des peuples » (Lc 2, 30).
Oui, frères, Jésus est le salut pour chaque personne et pour chaque peuple !
À lui, Sauveur du monde, je demande aujourd’hui qu’Il regarde nos frères et sœurs d’Irak et de Syrie qui, depuis trop de temps, souffrent des effets du conflit en cours et, avec ceux qui appartiennent à d’autres groupes ethniques et religieux, subissent une persécution brutale. Que Noël leur apporte de l’espérance, comme aux nombreuses personnes dispersées, déplacées et réfugiées, enfants, adultes et personnes âgées, de la région et du monde entier ; que l’indifférence se change en proximité et le refus en accueil, pour que tous ceux qui à présent sont dans l’épreuve puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires pour survivre à la rigueur de l’hiver, revenir dans leurs pays et vivre avec dignité. Puisse le Seigneur ouvrir les cœurs à la confiance et donner Sa paix à tout le Moyen-Orient, depuis la Terre bénie de sa naissance, en soutenant les efforts de ceux qui s’engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Jésus, Sauveur du monde, regarde tous ceux qui souffrent en Ukraine et donne à cette terre aimée de surmonter les tensions, de vaincre la haine et la violence et d’entreprendre un nouveau chemin de fraternité et de réconciliation.
Christ Sauveur, donne la paix au Nigeria, où à nouveau du sang est versé et trop de personnes sont injustement soustraites à l’affection de leurs proches et tenues en otage ou massacrées. J’invoque aussi la paix pour d’autres parties du continent africain. Je pense particulièrement à la Libye, au Sud Soudan, à la République Centrafricaine et à différentes régions de la République Démocratique du Congo ; et je demande à tous ceux qui ont des responsabilités politiques de s’engager par le dialogue à surmonter les oppositions et à construire une cohabitation fraternelle durable.
Que Jésus sauve les trop nombreux enfants victimes de violence, faits objet de trafic et de traite des personnes, ou contraints à devenir soldats ; des enfants, tant d’enfants abusés. Qu’il donne réconfort aux familles des enfants tués au Pakistan la semaine dernière. Qu’il soit proche de tous ceux qui souffrent de maladies, en particulier les victimes de l’épidémie d’Ébola, surtout au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Tandis qu’avec cœur beaucoup mettent tout en œuvre courageusement pour assister les malades et leurs proches, je renouvelle une invitation pressante à assurer l’assistance et les thérapies nécessaires.
Enfant-Jésus. Ma pensée va à tous les enfants aujourd’hui tués et maltraités, ceux qui le sont avant de voir la lumière, privés de l’amour généreux de leurs parents et enterrés dans l’égoïsme d’une culture qui n’aime pas la vie ; ceux qui sont déplacés à cause des guerres et des persécutions, abusés et exploités sous nos yeux et notre silence complice ; et aux enfants massacrés sous les bombardements, même là où le Fils de Dieu est né. Aujourd’hui encore leur silence impuissant crie sous l’épée de nombreux Hérodes. Au-dessus de leur sang se détache aujourd’hui l’ombre des Hérodes actuels. Vraiment, il y a tant de larmes en ce Noël, avec les larmes de l’Enfant-Jésus !
Chers frères et sœurs, que l’Esprit Saint éclaire aujourd’hui nos cœurs, pour que nous puissions reconnaître dans l’Enfant-Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie, le salut donné par Dieu à chacun de nous, à chaque homme et à tous les peuples de la terre. Que le pouvoir du Christ, qui est libération et service, se fasse sentir dans beaucoup de cœurs qui souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage. Qu’avec sa mansuétude, ce pouvoir divin touche la dureté des cœurs de tant d’hommes et de femmes immergés dans la mondanité et dans l’indifférence, dans la mondialisation de l’indifférence. Que sa force rédemptrice transforme les armes en charrues, la destruction en créativité, la haine en amour et en tendresse. Ainsi nous pourrons dire avec joie : « Nos yeux ont vu ton salut ».
Avec ces pensées, joyeux Noël à tous !
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Homélie de Mgr André-Joseph Léonard lors de la Messe de la nuit de la Nativité
Peut-être le dernier Noël de Mgr Léonard comme archevêque de Malines-Bruxelles : la cathédrale des saints Michel et Gudule était archi-comble. Voici son message :
« Il se passe toujours d’étonnantes merveilles la nuit et le jour de Noël. En lisant les chroniques de la Grande Guerre, j’ai lu, comme vous, comment, un soir de Noël, par-dessus les tranchées qui les séparaient, des combattants anglais et allemands ont alterné des chants de Noël et en sont venus à fraterniser entre eux. Car, ce soir-là, ils n’étaient plus des belligérants, mais des frères en humanité et, souvent, dans la même foi chrétienne. Le lendemain, hélas, les « ordres » reçus d’en-haut leur imposaient à nouveau de se tirer dessus au nom d’intérêts dits supérieurs.
Mais, pour quelques heures, ce fut un moment d’intense humanité au milieu d’un océan de barbarie collective. Pour un instant s’était vérifiée la prophétie d’Isaïe entendue à la messe de minuit : « Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés ! » (Is 9, 4). Et cela simplement parce que « Oui ! Un enfant nous est né, un fils nous été donné ! » (Is9, 5). Tout nouveau-né soutire de ses parents des merveilles de générosité et de tendresse. Ah ! Les trésors d’amour et de patience qu’un nourrisson peut susciter même au milieu des bombes et de la violence !
Il en va de même quand l’amour de Dieu fait homme est déposé dans une mangeoire pour animaux dans la nuit du premier Noël. Que de cœurs s’attendrissent devant une crèche ! Certes, beaucoup fêtent « Noël », c’est-à-dire la « naissance » de Jésus, sans même lui souhaiter « bon anniversaire » et sans même penser à le rejoindre dans l’Eucharistie et la communion, alors que, dans sa « mangeoire », l’Enfant-Jésus leur dit déjà, sans paroles : « Prenez et mangez, ceci est mon corps qui est livré pour toi ».
Mais beaucoup se laissent attirer. Mes confrères et moi avons été impressionnés de constater qu’en plein milieu des « plaisirs d’hiver » (Winterpret) à Bruxelles, des milliers de personnes entrent dans l’église Sainte-Catherine sur le Vismet, pour regarder, visiter, mais aussi allumer un cierge, prier un instant devant le Saint-Sacrement, et même se confesser. Et cela se passe en bien d’autres lieux encore.
Oui ! Ce n’est pas pour rien qu’en ce jour « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tite 2, 11). Quand le Verbe éternel de Dieu se fait chair dans le temps et vient habiter parmi nous, plein de grâce et de vérité (cf. Jn 1, 14), cela touche le cœur humain et suscite des sursauts d’amour et d’oubli de soi. Je pense aux équipes qui, en ce jour, sillonnent les rues des grandes villes pour y offrir accueil, chaleur et douceurs de Noël aux personnes sans abri. Je pense à la détenue qui, lors de mon premier Noël en prison, à Namur, m’a confié : « Moi aussi, je suis née à nouveau, en prison. Je suis entrée ici en odieuse criminelle. Mais, grâce à des visiteurs de prison, j’ai rencontré Jésus. Et, même si je dois demeurer enfermée ici jusqu’à la fin de ma vie – et je le mérite – je suis désormais une femme libre. Jésus m’a permis de renaître en prison ». Je garde aussi le souvenir ému d’un Noël à la prison d’Ittre. Au moment de la prière universelle, un détenu s’est exprimé ainsi : « Je devrais être heureux aujourd’hui. C’est le soir de Noël et demain je verrai ma famille. Mais je ne peux pas être pleinement heureux. Je pense aux gens qui, à Bruxelles, vont dormir dans la rue, sur un carton, dans le froid. Moi, je loge dans une cellule chauffée et je dispose d’un lit. Seigneur, je te prie de veiller sur eux ». Quelle splendide prière de Noël !
Et, à titre tout à fait personnel, je te remercie, Jésus, pour ce jour de Noël 1946. J’avais 6 ans et demi. Ce fut ma toute première communion. Après la messe, au pied de la crèche, tu as obtenu de moi ce mot d’enfant, devenu ensuite l’idéal et la réalité de toute ma vie d’homme : « Jésus, pour toi je serai prêtre ! ». Merci, Seigneur, pour tout ce que tu obtiens de notre cœur à chacun. De mes frères détenus. Et même de moi, aussi. Surtout en ce jour de Noël !
+ ANDRÉ-JOSEPH LÉONARD,
archevêque de Malines-Bruxelles
25.12.2014 »
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"Laissons-nous Dieu nous aimer ?" Homélie du Pape François lors de la Messe de la nuit de la Nativité
MESSE DE LA NUIT
SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Basilique vaticane
Mercredi 24 décembre 2014
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1). « L’ange du Seigneur se présenta devant eux [les pasteurs] et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Lc 2, 9). C’est ainsi que la liturgie de cette sainte nuit de Noël nous présente la naissance du Sauveur : comme une lumière qui pénètre et dissout l’obscurité la plus dense. La présence du Seigneur au milieu de son peuple efface le poids de la défaite et la tristesse de l’esclavage, et instaure la joie et l’allégresse.
Nous aussi, en cette nuit sainte, nous sommes venus dans la maison de Dieu en traversant les ténèbres qui enveloppent la terre, mais guidés par la flamme de la foi qui éclaire nos pas et animés par l’espérance de trouver la ‘‘grande lumière’’. En ouvrant notre cœur, nous avons, nous aussi, la possibilité de contempler le miracle de cet enfant-soleil qui éclaircit l’horizon en surgissant d’en-haut.
L’origine des ténèbres qui enveloppent le monde se perd dans la nuit des temps. Repensons au moment obscur où a été commis le premier crime de l’humanité, quand la main de Caïn, aveuglé par la jalousie, a frappé à mort son frère Abel (cf. Gn 4, 8). Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des guerres, la haine et des abus. Mais Dieu, qui avait placé ses propres attentes en l’homme fait à son image et à sa ressemblance, attendait. Dieu attendait. Il a attendu tellement longtemps que peut-être à un certain moment il aurait dû renoncer. Mais Il ne pouvait renoncer, il ne pouvait pas se renier lui-même (cf. 2 Tm 2, 13). C’est pourquoi, Il a continué à attendre avec patience face à la corruption des hommes et des peuples. La patience de Dieu, Comme il est difficile de comprendre cela : la patience de Dieu envers nous !
Au long du chemin de l’histoire, la lumière qui perce l’obscurité nous révèle que Dieu est Père et que sa patiente fidélité est plus forte que les ténèbres et la corruption. C’est en cela que consiste l’annonce de la nuit de Noël. Dieu ne connaît pas d’accès de colère et l’impatience ; Il est toujours là, comme le père de la parabole du fils prodigue, dans l’attente d’entrevoir de loin le retour du fils perdu ; et chaque jour, avec patience. La patience de Dieu.
La prophétie d’Isaïe annonce l’apparition d’une immense lumière qui perce l’obscurité. Elle naît à Bethléem et elle est accueillie par les tendres mains de Marie, par l’affection de Joseph, par l’étonnement des bergers. Quand les anges ont annoncé aux bergers la naissance du Rédempteur, ils l’ont fait avec ces paroles : ‘‘Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Le ‘‘signe’’ c’est justement l’humilité de Dieu, l’humilité de Dieu portée à l’extrême ; c’est l’amour avec lequel, cette nuit, il a assumé notre fragilité, notre souffrance, nos angoisses, nos désirs et nos limites. Le message que tous attendaient, le message que tous cherchaient dans la profondeur de leur âme, n’était autre que la tendresse de Dieu : Dieu qui nous regarde avec des yeux pleins d’affection, qui accepte notre misère, Dieu amoureux de notre petitesse.
En cette sainte nuit, tandis que nous contemplons l’Enfant Jésus qui vient de naître et d’être déposé dans une mangeoire, nous sommes invités à réfléchir. Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? ‘‘Mais je cherche le Seigneur’’ – pourrions-nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit Lui qui me cherche, qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ?
Et encore : avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.
La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.
Chers frères et sœurs, en cette nuit sainte, contemplons la crèche : là, ‘‘le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière’’ (Is 9, 1). Les gens simples, les gens disposés à accueillir le don de Dieu, l’ont vue. Au contraire, les arrogants, les orgueilleux, ceux qui établissent les lois selon leurs propres critères personnels, ceux qui assument des attitudes de fermeture, ne l’ont pas vue. Regardons la crèche et prions, en demandant à la Vierge Mère : ‘‘ Ô Marie, montre-nous Jésus’’.
20:55 Publié dans Liturgie: actualité, Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2014
Il est né le divin enfant !
1.
Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.
2.
Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! Qu'il est beau, qu'il est charmant !
Qu'il est doux ce divin enfant !
Il est né le divin enfant,...
3.
Une étable est son logement
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement
Pour un dieu quel abaissement !
Il est né le divin enfant, ...
4.
Partez, grands rois de l'Orient !
Venez vous unir à nos fêtes
Partez, grands rois de l'Orient !
Venez adorer cet enfant !
Il est né le divin enfant, ...
5.
Il veut nos cœurs, il les attend :
Il est là pour faire leur conquête
Il veut nos cœurs, il les attend :
Donnons-les lui donc promptement !
Il est né le divin enfant, ...
6.
O Jésus ! O Roi tout-puissant
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus ! O Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement !
Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musettes !
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement !
08:00 Publié dans Religion | Tags : il est né le divin enfant, jésus-christ, naissance, dieu, rédemption, bethléem, 25 décembre, la nativité, cantique de noël | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2014
Minuit, Chrétiens !
Minuit, chrétiens, c'est l'heure solennelle,
Où l'Homme Dieu descendit jusqu'à nous
Pour effacer la tache originelle
Et de Son Père arrêter le courroux.
Le monde entier tressaille d'espérance
En cette nuit qui lui donne un Sauveur.
- Peuple à genoux, attends ta délivrance.
- Noël, Noël, voici le Rédempteur,
- Noël, Noël, voici le Rédempteur !
De notre foi que la lumière ardente
Nous guide tous au berceau de l'Enfant,
Comme autrefois une étoile brillante
Y conduisit les chefs de l'Orient.
Le Roi des rois naît dans une humble crèche :
Puissants du jour, fiers de votre grandeur,
- A votre orgueil, c'est de là que Dieu prêche.
- Courbez vos fronts devant le Rédempteur.
- Courbez vos fronts devant le Rédempteur.
Le Rédempteur a brisé toute entrave :
La terre est libre, et le ciel est ouvert.
Il voit un frère où n'était qu'un esclave,
L'amour unit ceux qu'enchaînait le fer.
Qui lui dira notre reconnaissance,
C'est pour nous tous qu'il naît, qu'il souffre et meurt.
- Peuple debout ! Chante ta délivrance,
- Noël, Noël, chantons le Rédempteur,
- Noël, Noël, chantons le Rédempteur !
> Paroles Minuit, Chrétiens
07:23 Publié dans Musique, Religion | Tags : noël, chant, nuit de noël, rédempteur, rédemption, christ, sauveur, délivrance, cantique de noël | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2014
Jésus chez les Bretons de Théodore Botrel
Si Jésus revenait au monde,
Le doux Sauveur à barbe blonde,
Le Charpentier aux grands yeux doux,
Jésus devrait renaître au monde
Chez nous !
Refrain : Iou ! iou ! iou !
Sonnez, les binious !
Car le Divin Maître
Va renaître !
Iou ! iou ! iou !
Sonnez les binious !
Car Jésus, peut-être
Va revenir
Chez nous !
S’Il veut renaître en une crèche,
Dans un petit nid d'herbe fraîche,
Près d'un bœuf au pelage roux,
On lui trouvera cette crèche
Chez nous !
[Refrain]
S’il veut une Cour bien rustique
Au coeur tendre, à l'âme mystique
De bergers sonneurs de binious,
Il aura sa Cour bien rustique
Chez nous !
[Refrain]
S’il veut des Simples pour Apôtres
Choisis, comme il choisit les autres,
Chez les Pêcheurs graves et doux,
Jésus trouvera ses Apôtres
Chez nous !
[Refrain]
S'il veut de calmes paysages :
Vallons ombreux et verts pacages
Fleuris de genêts et de houx,
II est de calmes paysages
Chez nous !
[Refrain]
S'il veut d'autres Samaritaines
A l'écouter près des fontaines
Ou sous les pommiers à genoux,
II aura des Samaritaines
Chez nous !
[Refrain]
Mais s'il Lui faut un nouveau Traître,
Un Judas pour livrer son Maître...
Qu'il renaisse ailleurs, voyez-vous :
II ne trouverait pas un Traître
Chez nous !
15:51 Publié dans Culture et société, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2014
Un chant pour se préparer à Noël : Les anges dans nos campagnes
Les anges, dans nos campagnes,
Ont entonné l’hymne des cieux ;
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux ;
Gloria in excelsis Deo (bis)
Bergers, pour qui cette fête ?
Quel est l’objet de tous ces chants ?
Quel vainqueur ? quelle conquête
Mérite ces cris triomphants ?
Gloria in excelsis Deo (bis)
Ils annoncent la naissance
Du Libérateur d’Israël ;
Et, pleins de reconnaissance,
Chantent en ce jour solennel :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Allons tous de compagnie,
Sous l'humble toit qu'il a choisi,
Voir l'adorable Messie
À qui nous chanterons aussi :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Cherchons tous l'heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits.
Offrons lui le tendre hommage
Et de nos cœurs et de nos voix.
Gloria in excelsis Deo (bis)
Dans l'humilité profonde
Où vous paraissez à nos yeux,
Pour vous louer, Roi du monde,
Nous redirons ce chant joyeux :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Toujours remplis du mystère
Qu'opère aujourd'hui votre amour
Notre devoir sur la terre
Sera de chanter chaque jour :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Déjà les bienheureux anges,
Les chérubins, les séraphins,
Occupés de vos louanges,
Ont appris à dire aux humains :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Bergers, loin de vos retraites,
Unissez-vous à leurs concerts,
Et que vos tendres musettes
Fassent retentir dans les airs :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Dociles à leur exemple,
Seigneur, nous viendrons désormais
Au milieu de votre temple,
Chanter avec eux vos bienfaits.
Gloria in excelsis Deo (bis) Version 3
Les anges dans nos campagnes,
Ont entonné l’hymne des cieux ;
Et l’écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux :
Gloria in excelsis Deo (bis)
Bergers, pour qui cette fête ?
Quel est l'objet de tous ces chants ?
Quel vainqueur, quelle conquête
Mérite ces cris triomphants ?
Gloria in excelsis Deo (bis)
Ils annoncent la naissance
Du Libérateur d’Israël ;
Et pleins de reconnaissance,
Chantent ce jour si solennel.
Gloria in excelsis Deo (bis)
Cherchons tous l’heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits.
Offrons-lui le tendre hommage
Et de nos cœurs et de nos voix
Gloria in excelsis Deo (bis)
Dans l’humilité profonde
Où vous paraissez à nos yeux,
Pour vous louer, Roi du monde,
Nous redirons ce chant joyeux.
Gloria in excelsis Deo (bis)
Déjà par la voix de l’ange,
Par les hymnes des chérubins,
La terre suit la louange
Qui se chante aux parvis divins.
Gloria in excelsis Deo (bis)
Bergers, quittez vos retraites,
Unissez-vous à leurs concerts ;
Et que vos tendres musettes
Fassent retentir dans les airs.
Gloria in excelsis Deo (bis)
Dociles à leur exemple,
Seigneur, nous viendrons désormais,
Au milieu de votre temple,
Chanter avec eux vos bienfaits.
14:51 Publié dans Religion | Tags : cantique de noël, noël, nativité | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2014
Paul Claudel se convertit un soir de Noël
"J'avais complètement oublié la religion et j'étais à son égard d'une ignorance de sauvage. La première lueur de vérité me fut donnée par la rencontre des livres d'un grand poète, à qui je dois une éternelle reconnaissance, et qui a eu dans la formation de ma pensée une part prépondérante, Arthur Rimbaud. La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d'Une saison en enfer, fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel. Mais mon état habituel d'asphyxie et de désespoir restait le même. Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable."
13:44 Publié dans Culture et société, Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : conversion, paul claudel, innocence, éternelle enfance de dieu, révélation inneffable, noël, nativité | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2014
Les grandes Antiennes Ô
Féries majeures
Introduites dans la liturgie romaine au VIIIe s., les grandes antiennes en « Ô », en latin antiphonae majores, sont chantées avant et après le Magnificat, aux vêpres quotidiennes de la semaine précédant Noël. On les appelle ainsi car elles commencent toutes par « Ô » (le vocatif latin). Elles s'adressent au Christ qui va naître, et contiennent de nombreuses références bibliques, vétéro et néo-testamentaires. Chacune comporte trois éléments : un titre messianique pris dans les livres sapientiaux ou prophétiques ; une allusion à un fait de la première Alliance préfigurant ce qui va s’accomplir en Jésus ; une prière exprimant le désir de la venue du Messie en la personne de Jésus. Ces antiennes sont une méditation chantée à travers laquelle l’Église exprime l’attente du Sauveur à la lumière de l’histoire du salut.
Les initiales des titres messianiques, dans leur formulation latine comme dans la traduction française, forment un acrostiche. Si on les lit en remontant du 23 au 17 décembre, on obtient l’expression :
ERO CRAS, ce qui signifie : « demain je serai là »
En chant grégorien, elles sont toutes du deuxième mode, qui exprime l'attente de Dieu, et elles se terminent le 23 décembre, la veille de la fête de Noël, célébrant ainsi la naissance de Jésus-Christ.
« L’instant choisi pour faire entendre ce sublime appel à la charité du Fils de Dieu, est l’heure des Vêpres, parce que c’est sur le Soir du monde, vergente mundi vespere, que le Messie est venu. On les chante à Magnificat, pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous viendra par Marie. On les chante deux fois, avant et après le Cantique, comme dans les fêtes Doubles, en signe de plus grande solennité ; et même l’usage antique de plusieurs Églises était de les chanter trois fois, savoir : avant le Cantique lui-même, avant Gloria Patri, et après Sicut erat. Enfin, ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l’Avent, sont ornées d’un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Églises ont retenu l’usage de les accompagner d’une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. Entrons dans l’esprit de l’Église et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Église, lorsqu’elle fait entendre à son Époux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin. » (Dom Guéranger, l’année liturgique)
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