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25/11/2014

Le 8 décembre, journée internationale de la mantille et du voile d'église

Le 8 décembre, journée internationale de la mantille et du voile d'église. La mantille et le voile d'église font partie du patrimoine des dévotions traditionnelles de l’Église catholique et peuvent être portés à la Messe dans n'importe quel rite catholique ou forme du rite partout dans le monde. Cette journée de la mantille et du voile d'église est une opportunité pour les femmes qui voudraient la porter mais n'osent pas le faire les autres jours de l'année.

> Une dévotion féminine et mariale : la mantille

> La mantille ou le voile d'église, un honneur réservé aux femmes

 

24/11/2014

Demain, mardi 25 novembre, Sainte Messe solennelle en l'honneur de Sainte Catherine d'Alexandrie

Ce mardi 25 novembre -  Messe solennelle à 18hX057114.jpg

à l’église Sainte Catherine de Bruxelles suivie d’un apéritif

à l’occasion de la Fête de Sainte Catherine d’Alexandrie

Patronne notamment des couturières et modistes, écoliers et étudiants, nourrices et gardes d'enfants, des plombiers et potiers, des notaires, orateurs, philosophes, prêcheurs, théologiens, …des filles à marier…et de l’église Sainte Catherine à Bruxelles.

Soyez les bienvenus pour lui confier toutes vos intentions ainsi que celles de « son » église qui peu à peu reprend vie.

Pour rappel/info : l'église est ouverte tous les jours pendant toute la journée

Messes : du mardi au samedi à 12h15
              du lundi au vendredi à 18h
              le dimanche à 10h30

              le 24 décembre à 23h

 

> Site officiel de l'église Sainte-Catherine

> Site de la Fraternité des Saints Apôtres

> Les horaires de l'église Sainte-Catherine

22/11/2014

"Mieux vaut un homme patient qu'un héros" (Prov 16, 32)

«Avec les enfants, remarquait saint François de Sales, on a besoin d'un petit verre de sagesse, d'un tonneau d'intelligence et d'un océan de patience.» Faut-il davantage d'intelligence que de sagesse pour éduquer les enfants ? Cela peut se discuter ! Mais il faut certainement de la patience à l'infini : patience envers les enfants, mais aussi envers nous-mêmes, envers les autres et, d'une certaine manière, envers Dieu.

- «Mieux vaut un homme patient qu'un héros», nous dit le livre des Proverbes (1). La patience est donc plus importante que les actions d'éclats. Et pourtant, le plus souvent, elle passe inaperçue : on peut même dire que c'est le propre de la patience que de ne pas se faire remarquer. Regardez un père qui apprend à son petit garçon comment lacer ses souliers : s'il est patient, il prend tout son temps pour montrer à l'enfant les gestes à accomplir, il lui laisse la possibilité d'essayer plusieurs fois, il lui ré-explique et l'encourage. En somme, il semble n'avoir que cela à faire et l'enfant ne remarque pas que son père accomplit un grand effort de patience. Si ce même père montrait que cet effort lui coûte, en harcelant l'enfant de «dépêche-toi !» ou en manifestant quelque agacement, ce ne serait plus de la patience, mais de l'impatience, plus ou moins bien maîtrisée.

- La patience n'est pas l'impatience maîtrisée. L'impatience nous fait bouillir : à force de volonté, on peut étouffer cette ébullition, comme on met un couvercle sur une cocotte-minute. Apparemment, tout va bien, mais l'ébullition intérieure demeure : gare à l'explosion ! Et si on s'interdit toute explosion, elle se transforme en implosion : autrement dit, on retourne contre soi sa colère et son impatience. Cela peut ressembler à de la patience, mais ce n'en est pas car, un jour ou l'autre, extérieurement ou intérieurement, l'impatience va éclater et provoquer des dégâts.

- La patience est un fruit de l'Esprit Saint. «Laissez-vous mener par l'Esprit ! ». Voici le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi.» La patience va de pair avec la maîtrise de soi mais toutes deux découlent de la soumission à l'Esprit Saint. Si nous voulons être patients à l'égard de nos enfants, commençons par tout remettre entre les mains de Dieu : leur éducation, leur avenir, ce que nous désirons pour eux, nos espoirs et nos difficultés, tout ce qui constitue notre mission de parents.

- La patience se conjugue au présent, comme l'amour. La patience nous rend pleinement «présents au présent» alors que l'impatience nous empêche de goûter l'instant d'aujourd'hui en nous faisant regretter que l'avenir ne soit pas déjà là. La patience, c'est Geoffroy et Nicole qui se réjouissent de la moindre victoire de leur fille Bénédicte qui est handicapée, sans s'agacer de ce que les progrès ne soient pas plus rapides ou plus spectaculaires. La patience, c'est Sylvie qui écoute de tout son cœur les confidences de sa fille de 15 ans, alors qu'il est 18 heures et que la table familiale comptera une bonne douzaine de convives ce soir.

- La patience est inséparable de l'abandon à la Providence. Pourquoi sommes-nous impatients ? Bien souvent, c'est parce que nous avons peur : peur que nos enfants ne soient pas heureux, peur qu'ils grandissent mal, peur de ne pas mener à bien notre mission de parents, peur de ne pas tenir le coup dans l'épreuve, etc. Si nous réfléchissons bien, nous voyons que, le plus souvent, nos impatiences sont liées à des manques de confiance. Nous voudrions déjà tenir la victoire parce que, dans le fond, nous ne sommes pas sûrs qu'elle nous soit acquise. Notre impatience peut aussi venir de ce nous voulons gagner sur tous les plans : nous voudrions Dieu et l'argent, la réussite de nos projets et la venue du Royaume. Notre cœur est tourmenté parce que divisé.

- La patience n'est pas une attitude passive : elle ne se contente pas de «tuer le temps» en attendant la conversion ou les progrès. Elle encourage, pardonne, accompagne avec tendresse et compassion. Elle est le contraire de la résignation. Patienter, c'est espérer : c'est vivre pleinement l'aujourd'hui de Dieu parce que nous savons que, ressuscités avec le Christ, nous possédons déjà la victoire. Patienter, c'est prendre le temps de vivre cet aujourd'hui qui nous comble parce que, déjà, Dieu s'y donne à nous en plénitude. Patienter, c'est voir à travers les erreurs, les chutes et le péché lui-même, les signes de la miséricorde de Dieu, à jamais victorieux du mal et de la mort.

(1) Livre des Proverbes 16, 32. (2) Epître aux Galates 5, 16 et 22
 
Christine Ponsard pour Famille Chrétienne

21/11/2014

Des prêtres pour demain: témoignage de l'abbé Fournié


Voir aussi:

> Des prêtres pour demain

20/11/2014

J'ai crié devant le Tabernacle "Aide-moi" et une voix a résonné ...

J'ai toujours e403620_2992518458303_1422408758_3184293_742118975_n.jpgntendu parler du silence de Dieu. Lorsque vous l'appelez et qu'il ne répond pas, lorsque vous demandez et qu'il n'exauce pas. Il y a un vide dans nos vies et nous crions : « Où es-tu Seigneur ? Pourquoi ton silence ? » Voici dix ans déjà, mon fils nouveau-né a été hospitalisé. Les choses n'allaient pas bien. Dieu se taisait et ne répondait pas à mes prières. J'ai voulu Lui rendre visite, Le voir face à face, dans le tabernacle. Je suis allé au sanctuaire national du Cœur Immaculé de Marie. Je me souviens de ce moment, qui m'impressionne  encore.

Je me suis arrêté devant le tabernacle. J'étais seul avec Jésus. Et j'ai presque crié : « Aide-moi ! ». Un court silence, et j'ai entendu une voix, comme sortie du tabernacle, qui répétait : « Aide-moi ! ».

Pendant un instant, qui m'a paru  une éternité, je n'ai pas su comment réagir. C'est alors que  j'ai senti une main qui se posait sur mon épaule et j'ai entendu une voix qui répétait : « Aide-moi ! ».

Me retournant, j'ai vu devant moi un homme infirme qui me regardait avec un air de profonde détresse. « D'où sort-il ? », ai-je pensé. Tendant la main, il m'a dit : « Aide-moi, je suis incapable de travailler, je peux à peine marcher ». J'ai regardé Jésus dans le tabernacle et Lui ai dit : « Toi, tu connais toutes les ficelles ! ». J'ai  souri et ajouté sur un ton badin : « Rien à faire avec toi ! »

Je me suis senti heureux en comprenant ce qu'Il me demandait : être ses mains, ses pieds, sur cette terre ; consoler, aimer, être miséricordieux. Sa réponse était très simple : s'oublier un peu et penser davantage aux autres. Tout le reste, le nécessaire, nous sera donné par surcroît. J'ai aidé ce brave homme et je ne l'ai jamais plus revu. Cela a été une expérience inoubliable. Dieu a de très belles façons de répondre à nos prières. Ce qui se passe, c'est que parfois nous n'en avons pas conscience. Trop concentrés sur d'autres choses, nous n'y prêtons pas attention. J'ai connu beaucoup de personnes qui trouvent leurs réponses dans la Bible, d'autres dans les sages conseils d'un prêtre. Moi, je les trouve dans la Bible, les prêtres, le tabernacle, la prière et la confiance que Dieu ne m'abandonnera pas.

J'ai crié devant le tabernacle : « Aide-moi ! » et une voix a résonné...

19/11/2014

Benoît XVI raconte l'histoire de sa vocation sacerdotale

TRASCRIZIONE
Santità, mi chiamo Vittorio, sono della Parrocchia di San Giovanni Bosco a Cinecittà, ho 20 anni e studio Scienze dell'Educazione all'Università di Tor Vergata.
Sempre nel Suo Messaggio Lei ci invita a non avere paura di rispondere con generosità al Signore, specialmente quando propone di seguirlo nella vita consacrata o nella vita sacerdotale. Ci dice di non avere paura, di fidarci di Lui e che non resteremo delusi. Molti tra noi, anche qui o tra chi ci segue da casa questa sera tramite la televisione, sono convinto che stiano pensando a seguire Gesù per una via di speciale consacrazione, ma non è sempre facile capire se quella sarà la via giusta. Ci vuol dire come ha fatto Lei a capire quale era la sua vocazione? Può darci dei consigli per capire meglio se il Signore ci chiama a seguirlo nella vita consacrata o sacerdotale? La ringrazio.

Quanto a me, sono cresciuto in un mondo molto diverso da quello attuale, ma infine le situazioni si somigliano. Da una parte, vi era ancora la situazione di “cristianità”, in cui era normale andare in chiesa ed accettare la fede come la rivelazione di Dio e cercare di vivere secondo la rivelazione; dall’altra parte, vi era il regime nazista, che affermava a voce alta: “Nella nuova Germania non ci saranno più sacerdoti, non ci sarà più vita consacrata, non abbiamo più bisogno di questa gente; cercatevi un’altra professione”. Ma proprio sentendo queste voci “forti”, nel confronto con la brutalità di quel sistema dal volto disumano, ho capito che c’era invece molto bisogno di sacerdoti. Questo contrasto, il vedere quella cultura antiumana, mi ha confermato nella convinzione che il Signore, il Vangelo, la fede ci mostravano la strada giusta e noi dovevamo impegnarci perché sopravvivesse questa strada. In questa situazione, la vocazione al sacerdozio è cresciuta quasi naturalmente insieme con me e senza grandi avvenimenti di conversione. Inoltre due cose mi hanno aiutato in questo cammino: già da ragazzo, aiutato dai miei genitori e dal parroco, ho scoperto la bellezza della Liturgia e l’ho sempre più amata, perché sentivo che in essa ci  appare la bellezza divina e ci si apre dinanzi il cielo; il secondo elemento è stata la scoperta della bellezza del conoscere, il conoscere Dio, la Sacra Scrittura, grazie alla quale è possibile introdursi in quella grande avventura del dialogo con Dio che è la Teologia.
E così è stata una gioia entrare in questo lavoro millenario della Teologia, in questa celebrazione della Liturgia, nella quale Dio è con noi e fa festa insieme con noi.
Naturalmente non sono mancate le difficoltà. Mi domandavo se avevo realmente la capacità di vivere per tutta la vita il celibato. Essendo un uomo di formazione teorica e non pratica, sapevo anche che non basta amare la Teologia per essere un buon sacerdote, ma vi è la necessità di essere disponibile sempre verso i giovani, gli anziani, gli ammalati, i poveri; la necessità di essere semplice con i semplici. 
La Teologia è bella, ma anche la semplicità della parola e della vita cristiana è necessaria. E così mi domandavo: sarò in grado di vivere tutto questo e di non essere unilaterale, solo un teologo ecc.? Ma il Signore mi ha aiutato e, soprattutto, la compagnia degli amici, di buoni sacerdoti e di maestri, mi ha aiutato.
Tornando alla domanda penso sia importante essere attenti ai gesti del Signore nel nostro cammino. Egli ci parla tramite avvenimenti, tramite persone, tramite incontri: occorre essere attenti a tutto questo. Poi, secondo punto, entrare realmente in amicizia con Gesù, in una relazione personale con Lui e non sapere solo da altri o dai libri chi è Gesù, ma vivere una relazione sempre più approfondita di amicizia personale con Gesù, nella quale possiamo cominciare a capire quanto Egli ci chiede. E poi, l’attenzione a ciò che io sono, alle mie possibilità: da una parte coraggio e dall’altra umiltà e fiducia e apertura, con l’aiuto anche degli amici, dell’autorità della Chiesa ed anche dei sacerdoti, delle famiglie: cosa vuole il Signore da me? Certo, ciò rimane sempre una grande avventura, ma la vita può riuscire solo se abbiamo il coraggio dell’avventura, la fiducia che il Signore non mi lascerà mai solo, che il Signore mi accompagnerà, mi aiuterà.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Source: Benedetto XVI racconta la sua vocazione al sacerdozio

Sermon XCIV de Saint Augustin : Le talent enfoui (Matt. XXV, 24-30)

464px-Philippe_de_Champaigne_-_Saint_Augustine_-_LACMA_-_without_frame.jpgANALYSE. — Plusieurs évêques étaient réunis à Hippone. Tous refusèrent de prêcher devant saint Augustin. Le grand docteur s'en plaint d'une manière charmante, et il invite avec un aimable à-propos tous les chefs de famille à faire chez eux les évêques, plutôt que de laisser oisif le talent qu'ils ont reçu.

Ces Seigneurs, mes frères et collègues dans l'épiscopat, ont daigné nous honorer et nous réjouir de leur présence; mais je ne sais pourquoi ils refusent de m'aider dans mes fatigues. Je tiens à le dire à votre charité devant eux, afin que votre attention et votre désir intercèdent en quelque sorte en ma faveur, et qu'eux aussi consentent à prêcher quand je les en supplie. Qu'ils donnent de ce qu'ils ont reçu et qu'ils veuillent bien travailler plutôt que de s'excuser. Pour moi effectivement je suis épuisé et à peine capable de parler; je ne vous dirai donc que quelques mots et vous les recevrez avec plaisir. Nous avons d'ailleurs un mémoire des bienfaits que Dieu vient d'accorder par un saint martyr : tous ensemble nous écouterons ce mémoire avec plus de bonheur encore.

Que vais-je donc vous dire? L’Évangile vient de vous parler de la récompense des bons serviteurs et du châtiment des mauvais. Or tout le crime du serviteur réprouvé et condamné à d'affreux supplices, fut d'avoir refusé de donner. Il conserva intégralement ce qu'il avait reçu ; mais Dieu voulait qu'il le fit profiter; car Dieu est avare quand il s'agit de notre salut. Or si telle fût sa condamnation pour n'avoir pas donné, à quoi doivent s'attendre ceux qui dissipent?

Pour nous, vous le voyez, nous distribuons, nous donnons et vous recevez; nous cherchons votre intérêt; vivez donc sagement, car c'est en cela que consiste le profit que nous cherchons en donnant. N'estimez pas toutefois que vous ne devez pas donner aussi. Sans doute, il ne vous appartient pas de donner, du haut de cette chaire, mais vous pouvez donner partout. On attaque le Christ ? Défendez-le. On murmure contre lui? Répondez. On le blasphème ? Reprenez et éloignez-vous de la compagnie de ces malheureux. C'est ainsi qu'en donnant vous pourrez gagner quelques-uns d'entre eux.

Remplacez-nous dans vos maisons. Le mot d'évêque signifie celui qui surveille, celui qui exerce une soigneuse surveillance. A chacun donc, à chaque chef de maison il appartient d'y faire l'évêque, de voir quelle est la foi des siens, d'examiner si quelques-uns d'entre eux ne tombent pas dans l'hérésie, si ce n'est ni l'épouse, ni le fils, ni la fille, ni même le serviteur, car il a été racheté à un bien haut prix.

La doctrine de l'Apôtre met le maître au dessus du serviteur et le serviteur au dessous du maître (1). Le Christ toutefois a donné la même rançon pour l'un et pour l'autre. Ne méprisez donc pas les derniers d'entre vous, veillez avec tout le soin possible au salut des' membres de votre famille. Ainsi vous donnerez, ainsi vous ne serez point de paresseux serviteurs et vous n'aurez pas à craindre cette horrible condamnation.
 
1. Ephés. VI, 6; Tite, II, 9.

 

Caron, M. (Ed). Saint Augustin, Sermons sur l'Écriture. Robert Lafont, Paris. 2014. p.844-845.

Egalement disponible sur le site internet de l'Abbaye Saint Benoît du Port-Valais

 

> Messe du jour - Dimanche 16 novembre 2014

18/11/2014

Dieu t'appelle à devenir saint par Sa grâce

La première homélie du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine au sanctuaire Notre-Dame du Laus, en la fête de la Toussaint.

Le Pape François dénonce une fausse compassion qui prétend justifier l'avortement et l'euthanasie

Le pape François a reçu les membres de l’Association des médecins catholiques italiens, dans la salle Paul VI, samedi dernier, 15 novembre 2014, à l’occasion des 70 ans de leur fondation.

Discours du pape François

françois, pape, férule, avortement, euthanasieBonjour !

Merci de votre présence et merci aussi pour vos vœux : que le Seigneur me prête vie et santé ! Mais cela dépend aussi des médecins, qu’ils aident le Seigneur ! Je tiens en particulier à saluer l’Assistant ecclésiastique, Mgr Edoardo Menichelli, le cardinal [Dionigi] Tettamanzi, qui fut votre premier assistant, et à adresser une pensée spéciale au cardinal Fiorenzo Angelini qui a suivi la vie de l’association pendant des décennies et qui, aujourd’hui très malade, a été hospitalisé ces jours-ci. Je remercie également le président pour les beaux vœux qu’il m’a adressés, merci.

Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, grâce aux progrès scientifiques et techniques, les possibilités de guérison physique ont considérablement augmenté ; néanmoins, sous certains aspects, la capacité de « prendre soin » de la personne, surtout quand celle-ci est souffrante, fragile et sans défense, semble diminuer. En effet, les conquêtes de la science et de la médecine peuvent contribuer à améliorer la vie humaine mais à condition de ne pas s’éloigner de la racine éthique qui caractérise ces disciplines. Pour cette raison, vous, médecins catholiques, vous vous efforcez de vivre votre profession comme une mission humaine et spirituelle, comme un véritable apostolat.

L’attention envers la vie humaine, plus particulièrement celle qui souffre le plus de difficultés, autrement dit le malade, la personne âgée, l’enfant, implique profondément la mission de l’Église. Cette dernière se sent également appelée à participer au débat qui a pour objet la vie humaine, en présentant sa propre proposition fondée sur l’Évangile. Dans beaucoup d’endroits, la qualité de la vie est liée principalement aux possibilités économiques, au « bien-être », à la beauté et aux plaisirs de la vie physique, oubliant d’autres dimensions plus profondes – relationnelles, spirituelles et religieuses – de l’existence. En réalité, à la lumière de la foi et d’une juste raison, la vie humaine est toujours sacrée et toujours « de qualité ». Il n’existe pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre : toute vie humaine est sacrée ! Tout comme il n’existe pas de vie humaine qualitativement plus significative qu’une autre, en vertu de moyens, droits, opportunités économiques et sociales plus grands.

C’est ce que vous, médecins catholiques, vous essayez d’affirmer tout d’abord par votre attitude professionnelle. Vous travaillez en témoignant par la parole et l’exemple que la vie humaine est toujours sacrée, valable et inviolable, et, comme telle, doit être aimée, défendue et soignée. Cette attitude professionnelle qui vous caractérise, enrichie par un esprit de foi, est une raison de plus pour collaborer avec tous ceux qui – même sans les mêmes perspectives religieuses ou la même ligne de pensée – reconnaissent la dignité de la personne humaine comme critère dans leur activité. En effet, si le serment d’Hippocrate vous engage à être toujours des serviteurs de la vie, l’Évangile vous pousse à aller plus loin : à l’aimer toujours et à tout moment, surtout quand celle-ci a besoin d’attentions particulières et de soins. En 70 ans d’activités dignes d’estime, c’est ainsi que les membres de votre association ont agi. Je vous exhorte à persévérer avec humilité et confiance dans cette voie, en vous efforçant de poursuivre vos objectifs statutaires qui, au plan médical et moral, incluent l’enseignement du magistère de l’Église.

La pensée dominante propose parfois une « fausse compassion » : celle qui estime que favoriser l’avortement est aider la femme, que procurer l’euthanasie est un geste digne, que « produire » un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don, est une conquête scientifique;
tout comme utiliser des vies humaines comme des cobayes de laboratoire pour, présume-t-on, en sauver d’autres. La compassion évangélique c’est au contraire accompagner au moment du besoin, c’est la compassion du Bon Samaritain, qui « voit », qui « a pitié », s’approche et offre une aide concrète (cf. Lc 10,33). Votre mission de médecins vous met quotidiennement en contact avec tant de formes de souffrance : je vous encourage à les prendre en charge comme de « bons samaritains », en veillant tout particulièrement aux personnes âgées, aux malades et aux infirmes. Être fidèle à l’Évangile de la vie et au respect de celle-ci comme don de Dieu, demande parfois des choix courageux et à contre-courant qui peuvent, dans certaines circonstances particulières, aller jusqu’à l’objection de conscience. Avec toutes les conséquences sociales que ce genre de fidélité comporte. Nous vivons une époque d’expérimentations avec la vie. Mais nous l’expérimentons mal. Fabriquer des enfants au lieu de les accueillir comme un don, vous disais-je. Jouer avec la vie. Attention, cela est un péché contre le Créateur : contre Dieu Créateur, qui a créé les choses ainsi. Que de fois, dans ma vie de prêtre, j’ai entendu des objections comme : « Mais, dis-moi, pourquoi l’Église s’oppose-t-elle à l’avortement, par exemple ? Est-ce un problème religieux ? » – « Non, non. Ce n’est pas un problème religieux » – «  Est-ce un problème philosophique ? » – « Non, non ce n’est pas un problème philosophique ». C’est un problème scientifique, car il s’agit d’une vie humaine et on ne saurait éliminer une vie humaine pour résoudre un problème. « Mais non, la pensée moderne… » – « Mais, écoute, dans la pensée antique comme dans la pensée moderne, le mot tuer veut dire la même chose! ». Et cela vaut aussi pour l’euthanasie : nous savons tous que, dans cette culture du rejet, tant de personnes âgées sont victimes d’une euthanasie cachée. Mais il y a aussi l’autre [euthanasie déclarée]. C’est comme dire à Dieu : « Non, la fin de la vie c’est moi qui la fais, comme je veux ». Un péché contre Dieu Créateur. Pensez bien à cela.

Je souhaite que les 70 années de vie de votre association puissent stimuler un autre chemin de croissance et de maturation. Puissiez-vous collaborer avec toutes les personnes et institutions qui partagent avec vous l’amour de la vie et s’emploient à la servir dans sa dignité, sa sacralité et son inviolabilité. Saint Camille de Lellis, en suggérant sa méthode la plus efficace pour soigner un malade, disait tout simplement : « Mettez plus de cœur dans ces mains ». Mettez plus de cœur dans ces mains. C’est mon vœu à moi aussi. Que la sainte Vierge, la Salus infirmorum, soutienne les bonnes intentions que vous ferez pour continuer votre action. Je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi, et de tout cœur je vous donne ma bénédiction. Merci.

(Zenit via JPV)

16/11/2014

Homélie pour le 33ème dimanche du temps ordinaire : pas de défaitisme paralysant

L'abbé Paul Nicholson a été formé au séminaire diocésain Saint-Pierre de London, Ontario, Canada. En 2013, l'évêque de London l'a chargé de l'évangélisation et des missions paroissiales au service du diocèse. Il est membre de la Société sacerdotale de la Sainte Croix.