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14/10/2014

Cardinal Dolan: "Les évêques africains sont prophétiques"

Extrait de son interview à CNS, traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle:

"Ils n'ont pas peur de nous conduire à un examen de conscience. L'un des évêques africains aujourd'hui a dit: Faites attention les Occidentaux, qu'est-ce que vous importez ? Des armes de guerre ? La contraception ? L'avortement ? Nous n'avons pas besoin de cela. Nous ne voulons pas cela. C'est de l'impérialisme culturel. Et quand ils parlent avec cette vigueur, tout le reste d'entre nous reste là, regarde et écoute. Je les ai trouvés très inspirants. Les évêques d'Afrique sont prophétiques en nous rappelant que le rôle de l’Église est de transformer la culture, pas d'être transformée par la culture. Et pour cela ils sont magnifiques. Et quand vous regardez les églises dans leurs pays, vous voyez que c'est ce qu'ils font, et je les trouve très dynamiques. Je crains que parfois nous en Occident, nous disions: Oh, je pense que nous devons diluer les choses, que nous devons capituler, c'est évident qu'il y a tous ces enseignements qui sont rejetés, oh Seigneur nous ne sommes pas populaires. Et les Africains disent que nous ne sommes pas ce que nous devons être, ce que nous sommes censés faire c'est proposer la vérité, et inviter les gens, par l'amour et la joie de nos vies, à embrasser cette vérité."

 

Histoire d'une double conversion en Iran

Cet extrait de l'émission Ze Mag a été mis en ligne le 4 décembre 2013.

Ze Mag (sur-titré Le MagaZine de l'Essentiel) est une émission télévisuelle hebdomadaire religieuse protestante francophone. Les animateurs Anne-Laurence Piquet et Paul Ohlott y reçoivent des invités chrétiens. Elle est produite par VX-COM International. Son objectif : permettre à des chrétiens de parler librement de la profonde foi en Dieu qui les habite. Sans langue de bois et dans la bonne humeur.

Portes Ouvertes, dont le logo apparaît dans la vidéo, est une ONG chrétienne protestante au service des chrétiens persécutes. Créée en 1976, elle fait partie d’un réseau international de 21 associations indépendantes qui œuvrent dans 60 pays.

08:00 Publié dans Religion, Vidéos | Tags : islam, conversion | Lien permanent | Commentaires (0)

13/10/2014

Le Pape François décide de nommer six rédacteurs supplémentaires pour le rapport du synode

Le Pape, pour la rédaction de la Relatio Synodi, le rapport du synode, a décidé d'adjoindre au Rapporteur Général, au Secrétaire Spécial et au Secrétaire Général, les Pères synodaux suivants:

- Card. Gianfranco RAVASI

- Card. Donald William WUERL

- Mgr Victor Manuel FERNÁNDEZ

. Mgr Carlos AGUIAR RETES

- Mgr Peter KANG U-IL

- Père Adolfo NICOLÁS PACHÓN, S.J.

(Sala Stampa)

Il s'agit d'une décision qui n'avait pas été initialement prévue par le plan de déroulement du synode. Cette liste est constituée d'un Italien, d'un Nord-Américain, d'un Sud Coréen, de deux Sud-Américains dont un Argentin nommé archevêque titulaire par le Pape François dans les premières semaines de son pontificat, Mgr Fernandez, et du supérieur général des Jésuites, l'Espagnol Adolfo Nicolas S.J.

Aucun Africain ne figure sur cette liste. En revanche, sur les dix Pères synodaux élus par leurs pairs comme modérateurs des différents groupes linguistiques, deux sont africains.

Pour rappel, le rapport du premier synode ne sera qu'un document intermédiaire. Le document final ne sera publié qu'après le second synode sur la famille en 2014, sous la forme d'une exhortation post-synodale, comme l'exhortation post-synodale Sacramentum Caritatis publiée par le Pape Benoît XVI en 2007.

12/10/2014

Le Cardinal Burke a été élu président du groupe anglophone par ses pairs au sein du synode

cardinal Burke, synode sur la familleLe synode extraordinaire sur la famille qui se tient au Vatican, est selon les observateurs et les journalistes accrédités, le plus opaque jamais organisé. Certes, des conférences de presse sont tenues chaque jour pour rendre compte de manière succincte des débats des pères synodaux, mais on ne sait jamais quel évêque a dit quoi… Une opacité dont se plaignent les journalistes et que conteste même le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Toutefois, il faut savoir observer certains “signes des temps”… Il en est un, survenu hier samedi, qui a surpris bien des observateurs. Les pères synodaux, entre les séances plénières, se réunissent en circuli minore – petits groupes – habituellement en fonction de leurs langues maternelles. Dans le groupe des cardinaux et évêques anglophones, le premier circulus minor, appelé Anglicus A, vient de nommer comme son président – ou modérateur – le cardinal Raymond Burke. Une élection d’autant plus significative que plusieurs père synodaux d’Anglicus A sont réputés modérés. (RC)

Ont également été élus, entre autres, le Cardinal Napier comme modérateur pour Anglicus B, le Cardinal Sarah comme modérateur pour Gallicus A, Mgr André-Joseph Léonard comme rapporteur pour Gallicus B, le Cardinal Bagnasco comme modérateur pour Italicus B, et le Cardinal Robles Ortega pour Ibericus A.

Voici la liste complète des prélats élus à la tête des circuli minore:

MODÉRATEURS

CIRCULUS Gallicus "A": Card. Robert SARAH,

CIRCULUS Gallicus "B": Card. Christoph SCHÖNBORN, O.P.

CIRCULUS Anglicus "A": Card. Raymond Leo BURKE

CIRCULUS Anglicus "B": Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M.

CIRCULUS Anglicus "C": S.E. Mons. Joseph Edward KURTZ

CIRCULUS Italicus "A": Card. Fernando FILONI

CIRCULUS Italicus "B": Card. Angelo BAGNASCO

CIRCULUS Italicus "C": S.E. Mons. Angelo MASSAFRA, O.F.M.

CIRCULUS Ibericus "A": Card. Francisco ROBLES ORTEGA

CIRCULUS Ibericus "B": Card. Lluís MARTÍNEZ SISTACH

RAPPORTEURS

CIRCULUS Gallicus "A": Rev. P. François-Xavier DUMORTIER, S.I.

CIRCULUS Gallicus "B": Mons. André LÉONARD

CIRCULUS Anglicus "A": Mons. John Atcherley DEW

CIRCULUS Anglicus "B": Mons. Diarmuid MARTIN

CIRCULUS Anglicus "C": Mons. Stephen BRISLIN

CIRCULUS Italicus "A": Mons. Edoardo MENICHELLI

CIRCULUS Italicus "B": Mons. Salvatore FISICHELLA

CIRCULUS Italicus "C": Rev. P. Manuel Jesús ARROBA CONDE, C.M.F.

CIRCULUS Ibericus "A": Mons. Luis Augusto CASTRO QUIROGA, I.M.C.

CIRCULUS Ibericus "B": Mons. Rodolfo VALENZUELA NÚÑEZ

(Sala Stampa)

11/10/2014

La franc-maçonnerie vue de l'intérieur: « Un chemin incompatible avec la foi chrétienne »

Par Jean-Claude Bésida | Famille chrétienne | 10 octobre 2014

franc-maconnerie-franc-macon_article.jpgSerge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans  J’ai frappé à la porte du Temple…  (éd. Pierre Téqui). Pour  Famille Chrétienne , il lève le voile sur ce monde opaque.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

 

La franc-maçonnerie est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

 

Comment sest passée votre sortie ?

Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?

Pour les catholiques qui souhaitent savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, et pour les francs-maçons qui se disent catholiques et qui n’ont peut-être pas conscience de leur erreur. Il faut que je parle aux catholiques pour leur expliquer l’impasse que constitue la recherche maçonnique.

Beaucoup de francs-maçons sont des gens sincères, qui cherchent mais qui cherchent dans l’erreur. Ils sont devant Baal, devant des idoles, mais ils s’imaginent qu’ils sont devant Dieu. Je témoigne, et ensuite ils feront ce qu’ils veulent. La liberté a été donnée par Dieu pour pouvoir choisir.

Au fond, la franc-maçonnerie, qu’est-ce que c’est ?

Elle a un objectif magique. Dans la Bible, saint Paul met en garde contre les magiciens. C’est d’une certaine manière l’obtention d’un pouvoir strictement humain sur des éléments qu’on ne contrôle pas et qui sont d’ordre surnaturel ! Et donc finalement, au fil des initiations et des augmentations de grade, qui sont en un sens une succession de rideaux de fumée, je dirais que c’est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

On est à ce moment-là dans la gnose ! C’est-à-dire que l’on va atteindre la Connaissance par ses propres moyens et par le travail sur le symbole et le rite.

Quels gens composent la franc-maçonnerie ?

Je distinguerais trois catégories de francs-maçons.

Déjà, il y a une minorité de personnes qui sont là pour créer un réseau relationnel, politique, stratégique et professionnel. Ce qui favorise beaucoup cela, c’est le secret. Quand on croise dans une réunion un ministre ou un député franc-maçon, cela arrange les choses. Cela « arrondit les angles », comme on dit : une expression purement maçonnique.

Ensuite, vous avez une autre catégorie. Il s’agit de laïcards héritiers de la Révolution dans ce qu’elle peut avoir de plus doctrinaire. Ils estiment pouvoir apporter le bonheur à l’humanité par la science et par la laïcité pure et dure ! Ils sont purement et simplement anticléricaux et antichrétiens.

Enfin, il y a un certain nombre de personnes qui ne sont ni des arrivistes ni des laïcards, mais des gens très tolérants qui, à force de tout accepter, ne savent plus où ils sont.

En franc-maçonnerie, toutes les idées se valent. Ce sont des gens un peu perdus et qui croient trouver des réponses. Ces chercheurs relativistes cherchent dans tous les sens, mais ils n’arrivent nulle part ! C’est pour eux que j’ai écrit ce livre.

Selon vous, où est le problème avec la franc-maçonnerie ?

Lorsqu’on entre en franc-maçonnerie, on vous demande de prêter serment. Au fil des cérémonies d’initiation, puis à chaque augmentation de grades, il y a une foule de serments qui vous lient. Ceux-ci portent sur plusieurs choses, mais en particulier sur l’obéissance à la Constitution maçonnique de chaque obédience. Un de ces serments demande de se libérer de tout dogme pour chercher la vérité. Si je suis peu ou pas croyant, cela peut me convenir, parce que je n’ai pas une conscience spirituelle vraiment développée. Mais lorsque je commence à réfléchir et à entrer véritablement dans la foi, ça ne va plus.

Il faut choisir…

Les deux sont purement incompatibles ! Il y a une espèce de schizophrénie spirituelle à vouloir être à la fois chrétien et franc-maçon.

Jean-Claude Bésida

 

10/10/2014

Saint Thomas d'Aquin prêchant la confiance en Dieu pendant la tempête

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Tableau du peintre français d'origine hollandaise Ary Scheffer, 1928.

Synode sur la famille: le Cardinal Napier parle de la communion pour les polygames

Dans une interview au CNS, le Cardinal Napier, franciscain et archevêque de Durban en Afrique du Sud, déclare, au sujet de la communion pour les divorcés-remariés: "Puisque les gens d'Europe qui se sont remariés, comme les gens disent aujourd'hui, sont dans une polygamie séquentielle, pourquoi les Africains qui pratiquent la polygamie simultanée n'auraient-ils pas droit aux mêmes 'avantages' ? Après tout, dans leur culture, c'est socialement acceptable." Le cardinal Sud Africain a voulu montrer par là que l’Église ne peut pas s'aligner sur les normes socialement acceptées si celles-ci sont en contradiction avec l'enseignement du Christ.

La notion de droit naturel telle que présentée par le Cardinal à la fin de cet extrait est malheureusement mal exprimée. La loi naturelle telle qu'elle est reconnue et enseignée par l’Église catholique (Catéchisme de l’Église catholique, articles 1952 et suivants) est celle qui est établie par Dieu dans la nature humaine, et pas l'ensemble des pratiques que l'homme considère comme naturelles.

Les vertus cardinales

 Dieu ne veut pas faire à notre place ce que nous pouvons faire nous-même.
Ne décevons donc pas Dieu et utilisons notre liberté pour collaborer au travail de Sa grâce et que Lui qui est Saint fasse de nous des saints à Son image.

 

Un des premiers pas pour devenir saints est la pratique des vertus. Mais qu'est-ce donc ? Le Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC §1804) nous renseigne : Les vertus humaines sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien.

Les vertus morales sont humainement acquises. Elles sont les fruits et les germes des actes moralement bons ; elles disposent toutes les puissances de l’être humain à communier à l’amour divin.

Les vertus sont donc l'incarnation de la charité et nous mènent tout droit vers la sainteté. Pour cela il faut un entraînement quotidien, mais auquel notre joie sera proportionnelle. Ces vertus nous apprennent à nous gérer nous-même, à nous rendre plus libres et à orienter notre liberté vers le bien. De ce don, fait par Dieu mais dont nous nous rendons davantage maître, nous en faisons un autre à notre prochain en le servant. Les vertus ne sont donc pas une fiche de bonne conduite, mais avant tout une liberté acquise pour l'amour de Dieu et du prochain en apprenant à nous maîtriser et orienter notre vie vers le bien.La vertu est donc ce qui nous aide à vivre réellement.

 

Distinction des vertus cardinales (CEC §1805 : Quatre vertus jouent un rôle charnière. Pour cette raison on les appelle "cardinales" ; toutes les autres se regroupent autour d’elles. Ce sont : la prudence, la justice, la force et la tempérance.)

La vertu de la Force (ou du courage, ... ) est l'ennemie de notre peur. Ne nous y trompons pas, la peur n'est pas mauvaise en soi. Elle nous aide au contraire à discerner les dangers qui jalonnent nos vies. Il ne faut pourtant pas que nous nous laissions piéger par elle. Il faut au contraire que nous prenions conscience des dangers, mais pour mieux passer au-dessus d'eux.

Les difficultés sont bien là, mais le Seigneur nous promet Sa présence pour affronter ces dangers: CEC §1808 La force est la vertu morale qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. La vertu de force rend capable de vaincre la peur, même de la mort, d’affronter l’épreuve et les persécutions. Elle dispose à aller jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie pour défendre une juste cause. " Ma force et mon chant, c’est le Seigneur " (Ps 118, 14). " Dans le monde, vous aurez de l’affliction, mais courage, moi j’ai vaincu le monde " (Jn 16, 33).

Savoir où l'on va pour mieux atteindre sa cible et mettre tout en oeuvre pour y parvenir, telle pourrait être la devise de la prudence. L'homme prudent fait ses choix en fonction de son but qu'est la sainteté et reste confiant en l'avenir.

§1806 : La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. " L’homme avisé surveille ses pas " (Pr 14, 15). " Soyez sages et sobres en vue de la prière " (1 P 4, 7). La prudence est la " droite règle de l’action ", écrit saint Thomas (s. th. 2-2, 47, 2) après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum : elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter.

Même si notre première vocation n'est pas d'être juge, il faut apprécier la réalité telle qu'elle est, sans être lâche. La vertu de Justice joue ici un rôle très important. Il nous aide à distinguer ce qui est juste et ainsi à donner "dans la constante et ferme volonté à Dieu et au prochain ce qui leur est dû" (CEC, §1807). Il ne s'agit pas seulement de respect, mais de charité réellement vécue : §1807: "Envers les hommes, elle dispose à respecter les droits de chacun et à établir dans les relations humaines l’harmonie qui promeut l’équité à l’égard des personnes et du bien commun. L’homme juste, souvent évoqué dans les Livres saints, se distingue par la droiture habituelle de ses pensées et la rectitude de sa conduite envers le prochain. " Tu n’auras ni faveur pour le petit, ni complaisance pour le grand ; c’est avec justice que tu jugeras ton prochain " (Lv 19, 15). " Maîtres, accordez à vos esclaves le juste et l’équitable, sachant que, vous aussi, vous avez un Maître au ciel " (Col 4, 1)."

La vertu de tempérance n'est pas qu'une question de pouvoir réfréner ses envies telles que la gourmandise ou la violence. La tempérance est avant tout la gérance du bien. Le bien est voulu par Dieu, mais doit être maîtrisé par l'homme. Il ne s'agit donc pas seulement d'éviter d'engloutir tout un gâteau ou de gifler son voisin. C'est aussi ne pas se jeter à corps perdu dans un projet, tout bien soit-il. A ceci s'ajoute que le "oui" au bien doit être accompagné par un "non" au mal. Nous ne sommes pas des girouettes, il nous faut être conséquent de nos choix.CEC §1809 La tempérance est la vertu morale qui modère l’attrait des plaisirs et procure l’équilibre dans l’usage des biens créés. Elle assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté. La personne tempérante oriente vers le bien ses appétits sensibles, garde une saine discrétion et " ne se laisse pas entraîner pour suivre les passions de son cœur " (Si 5, 2 ; cf. 37, 27-31). La tempérance est souvent louée dans l’Ancien Testament : " Ne te laisse pas aller à tes convoitises, réprime tes appétits " (Si 18, 30). Dans le Nouveau Testament, elle est appelée " modération " ou " sobriété ". Nous devons " vivre avec modération, justice et piété dans le monde présent " (Tt 2, 12).

Ces quatre vertus cardinales nous aident donc à mieux vivre notre quotidien en sainteté, car "Bien vivre n’est autre chose qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son agir. On Lui conserve un amour entier (par la tempérance) que nul malheur ne peut ébranler (ce qui relève de la force), qui n’obéit qu’à Lui seul (et ceci est la justice), qui veille pour discerner toutes choses de peur de se laisser surprendre par la ruse et le mensonge (et ceci est la prudence) (S. Augustin, mor. eccl. 1, 25, 46 : PL 32, 1330-1331)."

 

Les vertus et la grâce

Les vertus demandent, c'est certain, un effort de notre part, un entraînement perpétuel. Mais on n'y arrive pas à la force du poignet. N'oublions pas de demander à Dieu Sa grâce pour nous soutenir et purifier nos actes et intentions, tout en n'oubliant pas que nous devons agir nous aussi !

§1810 Les vertus humaines acquises par l’éducation, par des actes délibérés et par une persévérance toujours reprise dans l’effort, sont purifiées et élevées par la grâce divine. Avec l’aide de Dieu, elles forgent le caractère et donnent aisance dans la pratique du bien. L’homme vertueux est heureux de les pratiquer.

§1811 Il n’est pas facile pour l’homme blessé par le péché de garder l’équilibre moral. Le don du salut par le Christ nous accorde la grâce nécessaire pour persévérer dans la recherche des vertus. Chacun doit toujours demander cette grâce de lumière et de force, recourir aux sacrements, coopérer avec le Saint-Esprit, suivre ses appels à aimer le bien et à se garder du mal.

Sources : Catéchisme de l'Eglise Catholique et inspirations d'un enseignement du Père Pascal Ide.

09/10/2014

Prendre l'Évangile au sérieux sur le mariage n'est pas 'rigide', c'est de l'amour

Professor_Fr_Robert_Dodaro_OSA_President_of_Institutum_Patristicum_Augustinianum_in_Rome_on_Sept_19_2014_Credit_Bohumil_Petrik_CNA_5_CNA_9_19_14.jpg

Le père Dodaro, co-auteur et coordinateur de l'ouvrage collectif «Demeurer dans la vérité du Christ : mariage et communion dans l’Eglise catholique» signé par cinq éminents cardinaux de l’Église, explique que l’enseignement de l’Évangile sur le divorce n’est pas rude ni méchant, mais une forme d’amour à la fois douce et ferme visant au salut des âmes. Miséricorde, vérité et justice doivent être en accord.

Un changement dans la pratique sacramentelle introduirait la confusion devant la nature du péché et de la contrition.

« Soyons clair, nous sommes tous pécheurs, et ne démarquons pas les divorcés remariés civilement parce qu’ils pèchent. Nous péchons tous. Les catholiques qui pèchent peuvent aller se confesser, être absous parce qu’ils regrettent leur péché, et prendre la résolution de ne plus pécher. Nous ne pouvons pas permettre aux catholiques civilement remariés de recevoir une absolution sacramentelle sans qu’il y ait ferme résolution de mettre fin aux relations sexuelles, alors que sous les yeux du Christ ils sont encore mariés à leur premier conjoint. C’est ce qui rend le sacrement de pénitence inaccessible pour eux ».

Le Cardinal Kasper avertit du danger d’une vie « rigide » et affirme que l’Évangile n’est pas un « code pénal » ; Dodaro répond :

« l’Évangile n’est pas un code pénal, mais c’est un code de loi divine et nous devons établir une distinction entre les lois humaines, les lois que l’Église instaure, et les lois divines. Lorsque Jésus dévoila son enseignement sur le mariage, il déclencha l’incrédulité chez ses disciples. Il leur expliqua que Moïse avait permis le divorce à cause de leur dureté de cœur, et ajouta qu’au commencement il n’en était pas ainsi. (Mat 19) Puis Jésus leur renvoya à Gen 2, 24, où l’on trouve l’enseignement originel de Dieu sur le mariage. Si Jésus cite les écritures pour corriger une pratique erronée et permissive du divorce, alors Il serait un fondamentaliste ? Jésus est-il rigide ? »

Avec quel sérieux regardons-nous l’Evangile ? que reste-t-il de l’Evangile si nous commençons à barrer des choses que Jésus a dites parce que nous ne voulons pas leur donner une interprétation ‘fondamentaliste et rigide’ ?

La miséricorde est un autre mot clé du débat :

« nous avons à prendre garde de ne pas confondre miséricorde et sentimentalisme ou romanticisme. Parfois l’amour est un amour de fermeté. Aussi nous trouvons la miséricorde en nous soumettant à la volonté du Christ, chacun de nous commençant par se regarder soi-même en tant que pêcheur appelé à se convertir et à opérer des changements dans sa vie.»

Le père Dodaro exprime son espoir des bons fruits du synode sur la famille.

« Les thèmes du mariage et de la famille concernent tous les catholiques, et je pense qu’une partie de ce que le Pape François veut faire est mettre l’accent sur le rôle positif de la joie dans la vie chrétienne. »

(Catholic News Agnency/LSB)

07/10/2014

La révolution dont nous avons besoin (2)

Seconde vidéo sur le thème "La révolution dont nous avons besoin".

La révolution dont nous avons besoin, c'est de retrouver la conscience eucharistique qui est au centre de notre foi.

 Première vidéo sur le thème "La révolution dont nous avons besoin":

> La révolution dont nous avons besoin: Charité et pauvreté dans le Christ