08/11/2013
Défendre la foi aujourd'hui ?
Lu sur PLACE DE L'ÉGLISE, le site de l'observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon.
Entretien avec Jean-Michel Castaing, auteur de 48 objections à la foi chrétienne et 48 réponses qui les réfutent (Salvator, 2013)
Pourquoi avoir écrit et publié ce livre ? A quel besoin répond-il ?
La théologie est une de mes passions. J'écris depuis longtemps maintenant. Ce désir d'écriture a rencontré celui de chercher Dieu, de le dire avec les mots de la Tradition de l'Eglise mais aussi avec les miens. Dieu a accepté que l'on parle de Lui avec notre langage. Lui-même en a usé ainsi dans la Révélation. Pourquoi se taire alors? Le baptême et la confirmation font de nous des missionnaires. Ma voie était tout indiquée. De plus j'aime la logique de Dieu, cette tension entre mystère, incompréhensibilité et raison. Dieu nous respecte. Il ne se mure pas dans un grand silence sidéral, mais prend le pari de dialoguer avec nous, comme le dit le premier paragraphe de la constitution dogmatique Dei Verbum du Concile Vatican II dont nous fêtons le cinquantenaire. Faire de la théologie est une façon de Lui répondre.
Ce livre est-il le fruit d'un travail d'équipe ? Comment a-t-il été élaboré ?
Ce livre n'est pas le fruit d'un travail d'équipe. J'ai désiré présenter les grands mystères de la foi sous une forme originale. A cette fin, j'ai repris certaines objections qu'on leur fait pour ensuite articuler les réponses dans un ordre qui en rend la lecture plus aisée.
Comment utiliser ce livre ? S'inscrit-il dans la tradition apologétique ?
La tradition apologétique se donnait pour but de « prouver » le bien-fondé de la foi, comme de l'existence de Dieu. Elle était une partie de la théologie fondamentale. Mon livre se situe en deçà, mais aussi au-delà, d'une telle démarche. « Prouver » à tout prix devient suspect dans nos sociétés actuelles, marquées par le relativisme, c'est à dire l'opinion selon laquelle toutes les croyances se valent. Je ne tiens pas à forcer la main à mon lecteur! Il existe une autre dimension dans l'apologétique: celle de la défense de la foi. Je me reconnais plus facilement dans une telle démarche. Cependant, je ne tiens pas à demeurer dans une posture défensive, qui deviendrait très vite contre-productive. Je ne pourfends pas les hérésies tel un preux chevalier de la Tradition de l'Eglise. Je tente simplement de dire la foi en réfutant certains contresens qui courent à son sujet. Mais toujours avec le souci de la clarté, sans heurter les opinions de qui ne la partage pas. Le livre se répartit en huit grandes parties, divisées en chapitres au nombre de quarante huit, traitant chacun une objection. Le lecteur n'est pas tenu à une lecture continue. Il se consulte comme un manuel. Par exemple, si une question sur la Trinité vous taraude, ou bien si un interlocuteur vous a désarçonné en vous objectant que c'est là un mystère à la fois incompréhensible et de surcroît totalement superflu pour le sens religieux, vous avez la ressource de vous rendre directement dans la partie consacrée au mystère trinitaire, sans avoir besoin de passer par les chapitres précédents.
La foi peut-elle être débattue ?Quelles sont aujourd'hui les grandes objections à la foi chrétienne ? Est-il possible de les réfuter rationnellement ?
La foi donnera toujours lieu à controverse. J'ai envie de dire, même si cela peut choquer: surtout la foi chrétienne! Pourquoi? Parce que notre religion n'est pas si évidente que cela! Prenez les trois mystères centraux du christianisme: la Trinité, l'Incarnation, la Rédemption. C'est assez ardu. Mettons- nous à la place d'un individu baptisé « ex-culturé », qui ne possède plus qu'un très vague souvenir de son catéchisme (à supposer qu'il l'ait suivi!). Un Dieu unique en trois Personne, Dieu qui se fait homme, un Messie crucifié: à une première lecture, cela dépasse allègrement l'entendement! Bien sûr, tout se tient dans notre foi. Ces trois mystères sont connexes. Encore faut-il le montrer! Ou le démontrer. Quant aux plus grandes objections à la foi chrétienne, elles ont trait peut-être à l'aspect « daté » de l'événement Jésus-Christ. Comment un homme qui a vécu il y a deux mille ans, dans un coin reculé de l'Empire romain, est-il en mesure de nous sauver aujourd'hui? Pourquoi sa mort a-t-elle tant d'importance, et décide-t-elle du destin éternel de toute l'humanité? Beaucoup de nos contemporains restent perplexes devant un tel mystère. D'où la tentation de ne garder de Jésus que son message, et de ne plus s’attacher à sa personne, considérée comme une simple donnée historique, voire un mythe! Et puis la nécessité d'une rédemption ne figure plus parmi les préoccupations essentielles de nos contemporains! Bien sûr, on peut réfuter ces objections rationnellement. Cela prend du temps. Car l'individu postmoderne n'a pas seulement perdu le sens de Dieu, mais aussi le sens de la pertinence de l'interrogation à son sujet. Un peu comme s'il nous retournait la question: « En quoi l'existence de Dieu me concernerait-elle? » Dans ce contexte, le mieux est d'en revenir à la question de l'homme. Qui est-il? Où va-t-il? Ici aussi le bât blesse sérieusement. Nous ne possédons plus en effet de modèle anthropologique, de vérité sur l'homme, qui nous permettrait de nous comprendre, de nous connaître nous-mêmes. Défendre la foi passera donc par une re-découverte de ce qu'est l'homme, de sa nature. Ce qui le constitue, ce qu'il attend, ce qu'il espère, fût-ce inconsciemment. Jean-Paul II disait que le chemin de l'homme était le chemin de l'Eglise. On peut en dire autant de la foi, sans passer sous silence toutefois le fait que Dieu a pris l'initiative de se révéler le premier. Réfuter rationnellement les objections adressées à la foi consistera alors à montrer que la foi répond au désir profond des hommes. C'est flagrant avec l'Incarnation, où Dieu se fait si proche de l'homme : les postmodernes que nous sommes devraient être attirés par un Dieu si familier! Les objections naissent souvent d'une idée faussée de Dieu, qui le transforme en idole inhumaine. Plus simplement, il est possible de les réfuter rationnellement tout simplement parce que Dieu est rationnel. Aussi déconcertant que se révèle parfois Son comportement envers nous, jamais Il ne cède pourtant à l'arbitraire. La tache de la théologie trouve là sa justification première.
Quelle place pour les questions de société, dites "sociétales" (bioéthique, "mariage pour tous"...) dans la "nouvelle évangélisation" ?
Cette question rejoint ce que je disais précédemment. La foi, en visant Dieu, concerne aussi l'homme parce qu’elle est notre foi. Nous ne serons crédibles sur les questions sociétales que si auparavant nous arrivons à articuler anthropologie et théologie. Dieu ne nous a pas créés sur un coup de tête. Nous portons en nos êtres le sceau de la Trinité. Il nous a crées en fonction de ce qu'Il est dans l'intimité de son Être. C'est pourquoi ce que l'on appelle « morale » n'est pas un faisceau d'interdits, de contraintes, mais au contraire des pistes qui nous mènent au bonheur, c'est à dire vers toujours plus de ressemblance avec l'Être qui est bienheureux en Lui-même. C'est ici que les questions sociétales croisent le chemin de la théologie, et donc de la nouvelle évangélisation. Si les chrétiens s'impliquent avec autant d'ardeur dans la défense des plus faibles: le foetus, l'embryon, les enfants, les personnes en fin de vie, c'est que l'être humain est appelé à partager la Vie infinie de l'Être infini. Aussi nous n'avons le droit d'exclure personne de cet appel. De plus, le Dieu Tri-unité, comme la vie de Jésus-Christ, nous montrent que le bonheur consiste dans le don, le partage, et je dirais même une certaine pauvreté. Tout le contraire de que tendent à promouvoir les nouvelles dispositions sociétales où l'individu se réduit à un ayant-droit, un consommateur. Les défis auxquels sera confrontée la nouvelle évangélisation nous obligeront à souligner toujours davantage la dimension théologale de nos existences. A condition de souligner dans le même temps que cette dimension n'est pas extrinsèque, étrangère, à notre quête de bonheur, mais qu'elle est la seule au contraire qui nous y conduit. Dieu, loin d'être un ajout superfétatoire, reste plus que jamais Celui qui nous rend à nous-mêmes, à notre liberté. La théologie est le chemin de notre humanisation. Les questions sociétales sont l'occasion pour nous de le démontrer sur la place publique. Sans prétendre imposer notre foi, mais en signalant qu'elle nous fournit les bagages nécessaires pour déjouer les pièges de l'inhumain qui guette.
Propos recueillis par Falk van Gaver
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05/11/2013
Le cardinal Sarah dénonce un climat d'apostasie parmi les croyants
Le constat du Président du Conseil Pontifical Cor Unum à Trieste lors de la réunion des conférences épiscopales européennes (4 novembre)
« Même parmi les baptisés et les disciples du Christ, il y a aujourd'hui une sorte « d'apostasie silencieuse », un rejet de Dieu et de la foi chrétienne en politique, en économie, dans le domaine éthique et moral ainsi que dans la culture occidentale postmoderne. » Le cardinal Robert Sarah, Président du Conseil Pontifical Cor Unum, a fait ce constat à Trieste dans son intervention lors du premier jour de la réunion sur la charité, promue par les conférences épiscopales européennes.
« Involontairement- a dit le prélat – nous respirons à pleins poumons des doctrines qui vont à l'encontre des êtres humains et qui génèrent de nouvelles politiques qui ont un impact en érodant, en détruisant, en démolissant et en agressant gravement, de façon lente mais constante, par-dessus tout sur l'être humain, sur sa vie, sur sa famille, sur son travail et sur ses relations interpersonnelles. Nous n’avons même plus le temps de vivre, d'aimer, ni d'adorer. Voici un défi exceptionnel pour l'Eglise et pour la pastorale de la charité. L'Eglise, en effet - a-t-il insisté – pointe également les différentes formes de souffrance dont est victime la personne humaine. »
Selon le Cardinal Sarah « un humanisme sans Dieu, jumelé avec un subjectivisme exacerbé, idéologies qui sont aujourd'hui véhiculées par les médias et par le biais de groupes très influents et très puissants financièrement, se cachent sous les apparences de l’aide internationale et opèrent également dans l'environnement ecclésial ainsi que dans nos agences caritatives ».
Pour l'Eglise, par conséquent, a-t-il conclu, « les valeurs chrétiennes qui la guident et l'identité ecclésiale de l'activité caritative ne sont pas négociables ; elles doivent rejeter toute idéologie contraire à l'enseignement divin, rejeter catégoriquement tout soutien économique ou culturel qui imposerait des conditionnements idéologiques opposés à la vision chrétienne de l'homme ".
Source: Vatican Insider via Belgicatho pour la traduction française
19:15 Publié dans Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : cardinal sarah | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2013
Le Roi Philippe assistera à la bénédiction des drapeaux et étendards le 11 novembre
Place Royale, Bruxelles. Lundi 11 novembre 2013
l'église reste fermée jusqu'à 18:00 h.
19h30 : En présence de Sa Majesté le Roi
Désireux de souligner le caractère militaire de notre église (Cathédrale du Diocèse aux Forces Armées) et en perspective des commémorations du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale : inauguration solennelle des Emblèmes reprenant les glorieuses citations de l'Armée Belge. Cette cérémonie sera présidée par Monseigneur André-Joseph Léonard, Evêque du Diocèse aux Forces Armées.
Des invitations sont disponibles à la cure
(info@paroisse-militaire-saint-jacques-sur-coudenberg.be tel : 02/502.18.25 ) et doivent être envoyées à l’adresse mentionnée avant la levée du lundi matin.
L’église historique de Saint Jacques est un lieu de culte national. Elle est à la fois paroisse royale et cathédrale du diocèse aux Forces Armées.
Source: site de la cathédrale du diocèse aux Forces Armées, Place Royale à Bruxelles.
19:11 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Culture et société, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
La Toussaint : fête de tous les saints
Après la fête de la Toussaint, le 1er novembre, vient le jour de prière pour les défunts, 2 novembre.
Avec Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption, la Toussaint fait partie des principales fêtes du calendrier liturgique chrétien.
1° novembre : la fête de tous les saints
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints.
Chaque 1° novembre, l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de "canonisation", et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles. La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement – ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain –, par leurs doutes, leurs questionnements… en un mot : leur humanité.
Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit donc l’Eglise de la terre à l’Eglise du ciel qui partage la sainteté de Dieu. Cette célébration relie à tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Eglise assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, comme à ceux qui, en fait les plus nombreux, sont dans la béatitude divine. La Toussaint donne ainsi un avant-goût de la liturgie éternelle que la liturgie de la terre anticipe.
La Solennité de tous les saints semble liée, historiquement, à la dédicace de l’ancien temple romain du Panthéon par le pape Boniface IV au début du VIIème siècle. Originellement dédié à tous les dieux — c’est le sens du nom en grec — le Panthéon fut consacré à Marie et à tous les martyrs, auxquels on ajouta plus tard les confesseurs. L’anniversaire de la dédicace du Panthéon, et donc la fête de tous les saints, fut fixée d’abord au 13 mai à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection. Depuis 835, la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre.
Alors qu’est-ce que la sainteté ?
Le texte des Béatitudes, qui est l’Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.
"Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
"Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" (Matthieu 5, 1-12a)
2 novembre : jour des défunts
Le lendemain, 2 novembre, après avoir célébré tous les saints, les catholiques prient pour leurs défunts.
Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément son caractère propre et qu’elle ne soit pas une journée des morts, Odilon, abbé de Cluny, impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre.
Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on fait mémoire des défunts et on prie pour eux. On prie pour les défunts car ils ont besoin d’une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu’on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c’est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ, mort et ressuscité, un lien mutuel et une solidarité entre les vivants et les morts.
C’est cela que nous exprimons quand nous portons des fleurs sur les tombes. La prière pour les défunts existait déjà dans l’Ancien Testament comme en témoigne le sacrifice expiatoire que Judas Macchabée fit faire pour les morts qui avaient péchés. (2 Mac 12/46) Bien que la messe soit célébrée pour tous, il est possible d’offrir des messes à l’intention des défunts. C’est bien souvent l’occasion donnée à une famille de se rassembler pour faire mémoire de ceux qui nous ont quittés.
Dans la lumière de la Toussaint, cette journée est pour les chrétiens l’occasion d’affirmer et de vivre l’espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ. C’est bien pour signifier cela, qu’à l’occasion de ces célébrations, un grand nombre de personnes se rendent dans les cimetières pour honorer leurs proches disparus et fleurir leur tombe.
L’Evangile de la messe du jour de prière pour les défunts rappelle ces propos du Christ :
"Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé.
Or, la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je les ressusciterai au dernier jour." (Jean 6, 37-40)
17:28 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
Du combat de la prière commune
par Don Emmanuel Lemière, vicaire paroissial à la Basilique Notre dame de la Victoire, Saint-Raphaël (Var).
La bataille contre les Amalécites aurait pu n’être qu’un épisode factuel de l’Exode. Il devient un symbole fort de la vie spirituelle.
Premièrement, la prière n’est pas un passe-temps pour femmes pieuses et poètes désoeuvrés : la prière est indispensable aux hommes et aux femmes d’action ; la prière est un combat, un combat contre les vices, et peut-être davantage encore un combat contre les obstacles qui nous empêchent d’avancer : tels furent les Amalécites sur le chemin de la Terre promise. Des « gentils croyants », tels que nous les imaginons aujourd’hui, auraient fait demi-tour et seraient redevenus esclaves des Égyptiens.
Si la prière est un combat, c’est un combat que l’on ne peut mener seul. Quelles que soient les vertus et les mérites de Moïse – sans conteste, autrement plus importants que les nôtres ! –, il ne pouvait vaincre, car il ne pouvait garder les mains élevées indéfiniment vers le ciel. Pour vaincre, il lui a fallu demander de l’aide, accepter de s’humilier en acceptant de s’asseoir, reconnaître que la victoire ne viendrait pas de lui seul, mais de lui accompagné par Aaron son frère et Hour. C’est que, ultimement, la victoire ne saurait être accordée à aucun homme pris individuellement, mais seulement à Dieu. Comme le dit le psaume : « ne donne pas ta gloire à nous, mais à ton nom seulement, Seigneur ! » Dieu a donné sa victoire au Christ, sauvé de la mort, qui l’a confiée à l’Église : pas à un tel, ni au pape tout seul !
Tel est bien le mystère de la communion des saints. Que tel défaille, s’il est dans la communion des saints, il est rattrapé par tel qui reprend le flambeau comme un relais. À ce titre, nous ne mesurerons jamais l’impact de la prière commune, constante, de tous les monastères, les couvents, communautés de tous crins qui font passer avant leurs charismes personnels cette fidélité à se tenir sur la montagne pour prier ensemble. Le principal combat se tient d’ailleurs là, et non dans le cliquetis des armes, dans la plaine. Qui sera assez fidèle pour tenir humblement dans la prière, contre vents et marées, malgré toutes les voix contraires qui clament l’indifférence de Dieu, sinon son absence, celui-ci a déjà remporté, non pas une bataille mais la guerre…
Source: site internet des paroisses catholiques à Saint-Raphaël.
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31/10/2013
Spectacle des séminaristes de la Cté St-Martin - 11 novembre - "La conversion"
Bande-annonce du spectacle sur le thème de la conversion, préparé par les séminaristes pour les célébrations de la Saint-Martin le 11 Novembre 2013
Source: www.ctestmartin.fr
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30/10/2013
Rosaire pour la vie ce samedi 2 novembre à Bruxelles
09:49 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Religion, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
29/10/2013
Suivons ce Pape et restons catholiques
Sur le site du Couvent Saint-Antoine à Bruxelles, le Frère Daniel-Marie, franciscain conventuel, donne sa vision du devoir de fidélité envers le Vicaire du Christ. C’est édifiant, c’est beau, et parfois... surprenant. Mises en gras et commentaires en vert par Espérance Nouvelle.
Vendredi 4 octobre 2013, 17h22.
Réponse à une jeune catholique inquiète :
Question de Rachel :
« Dire que le plus grand mal du moment c'est les vieux et le chômage des jeunes, pour un pape ça craint un peu non? Alors que Benoit XVI lui parlait (justement je trouve) de l'oubli/absence de Dieu... »
Réponse de Frère Daniel-Marie :
Chère toi,
nous avons toujours eu des papes surprenants:
Jean XXIII Pape de transition tranquille (élu pour cela) qui lance Vatican II. (Comprenez : pas une marque ni un film à succès, mais le « Second Concile œcuménique du Vatican » ou « Concile Vatican II »)
Paul VI qui encourage (lisez : convoque) des débats sur la sexualité (lors des sessions de la Commission pontificale pour l’étude de la population, de la famille et de la natalité) et qui promeut Humanae Vitae, seul contre tous (béni soit-il). Avec la participation et le soutien du Cardinal Wojtyla, futur Pape Jean-Paul II.
Jean Paul I, pape Marial d'un mois.
JP II qui fait crouler le mur de Berlin et rassemble les jeunes du monde entier.
Benoît XVI... qui démissionne (lisez : « abdique » ou « renonce à son ministère pétrinien », pas tout-à-fait comme un cadre d’entreprise commerciale) après avoir réglé les pbs les plus épineux qui soient.
Et François qui va toucher les périphéries...
... sans remettre en cause quoi que ce soit de la doctrine de l'Eglise, ce qui est fondamental:
- il affirme, scipturairement (sic…) (jusqu'à co-écrire), visiblement (rencontres) et oralement son lien de continuité avec Benoît. (son prédécesseur le Pape Benoît XVI)
- il ouvre de nouvelles portes en disant qu'on ne peut pas sans cesse ressasser les mêmes choses, qui sont connues, catholiquement irrévocables, ou questions de minorités agitées par l'esprit du monde.
a. il va donc toucher des cœurs loin hors de l'Eglise (oui, et c’est réussi !)
b. il touche à l'intérieur des franges de gens blessés
c. il ramène les brebis, parties dans les sectes ou chez les protestants
d. il règle un pb dans l'église: la communication avec le monde, et la transparence
Nous devons nous adapter, Rachel; comme une seule Famille, nous avons suivi les précédents; ce n'est pas à nous d'être relativistes: laissons cela au monde; suivons ce pape comme nous avons suivi les précédents; s'il parle un langage moins intellectuel, je comprends la souffrance des intellectuels: mais n'est-ce pas à eux, justement, dans un effort d'intelligence, de saisir la chance historique de ce pontificat? Léon XIII (béni soit-il), quoiqu'on en dise, était très en retard (Pardon ???) sur le monde socialiste (« le monde » et « socialiste », modèles d’avenir pour des chrétiens qui croient au Royaume des Cieux, vraiment ?[*]) avec sa doctrine sociale de l'Eglise (lisez : LA doctrine sociale de l’Église); ne ratons pas cette chance, aujourd'hui, de la communication; surtout si elle s'appuie sur une juste orthodoxie.
La phrase que tu cites est une citation parmi la kyrielle de communication de François, qui n'a pas manqué par ailleurs de réaffirmé (sic) la centralité de Jésus-Christ dans l'annonce de la foi. Ça, c'est dit, et bien dit.
Soyons fiers d'êtres catholiques.
Et cessons de râler: laissons cela aux Français, aux ados et aux lefévristes. [**]
Bises riantes et priantes à toi, à tous les chrétiens et aux hommes et femmes de bonne volonté,
et belle fête de ... François.
Daniel-Marie
[*] "L'erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l'individu comme un simple élément, une molécule de l'organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l'individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L'homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c'est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l'ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d'exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l'homme dépossédé de ce qu'il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d'une authentique communauté humaine."
Jean-Paul II (encyclique Centesimus Annus, 1er mai 1991)
[**] Ouf ! Nous avons toujours nos boucs émissaires: les Français (surtout les "horribles" Français de la Manif pour tous), les ados, les lefebvristes. De ce côté rien ne bouge...
Spécialement pour les boucs émissaires:
Lc 6:22- |
Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme. |
Lc 6:26- |
Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous ! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. " |
Lc 6:27- |
Mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, |
Lc 6:28- |
bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament. |
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28/10/2013
Le père Zanotti-Sorkine parlait déjà du Cardinal Bergoglio
C'était à La Procure à Paris le 29 novembre 2012, à l'occasion de la séance de dédicace de son livre "Au diable la tiédeur", aux éditions Robert Laffont.
La vidéo complète de l'entretien à La Procure:
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26/10/2013
Lumière de la foi
Éditorial de Mgr Marc Aillet - Notre Église n°41 - Octobre 2013
Au début de l’été, le pape François publiait sa première encyclique, Lumen Fidei - La lumière de la Foi ! Cette lettre a la particularité d’avoir été écrite « à quatre mains ». On sait que le pape Benoît XVI avait déjà pratiquement achevé une première rédaction de son encyclique sur la foi : « Je lui en suis profondément reconnaissant et, dans la fraternité du Christ, écrit le pape François, j’assume son précieux travail, ajoutant au texte quelques contributions ultérieures » (n. 7). L’humilité d’un pape qui, ayant renoncé à sa charge, renonce à publier le dernier volet de sa trilogie après avoir écrit sur la charité et l’espérance ; l’humilité d’un autre qui s’approprie le travail de son prédécesseur et le publie sous son nom pour confirmer ses frères dans la foi, en tant que successeur de Pierre. L’encyclique compte quatre chapitres. Dans le premier, « Nous avons cru à l’amour », le pape cherche à montrer que l’amour de Dieu, tel qu’il s’est réalisé dans l’histoire du Salut et pleinement accompli dans le Christ mort et ressuscité, est le fondement fiable de la foi comme confiance et comme chemin. Dans le deuxième, « Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas », il s’agit de définir l’essence de la foi dans son rapport à la Vérité et à l’amour. La foi est une lumière et a donc quelque chose à voir avec la raison dans sa capacité à connaître la Vérité ; mais parce que la Vérité est une personne - Dieu qui se révèle en Jésus-Christ -, alors elle engage notre personne tout entière dans l’amour : il n’y a pas de Vérité sans amour et il n’y a pas d’amour sans vérité. La foi est donc une connaissance surnaturelle qui nous transforme en profondeur et embrasse la totalité de notre condition humaine, là où la science, dans sa prétention déçue à tout expliquer, sombre dans une connaissance hyperspécialisée et fragmentaire conduisant tout droit à l’agnosticisme et au relativisme. Dans le chapitre troisième, « Je vous ai transmis ce que j’ai reçu », le pape souligne la dimension ecclésiale de la foi en précisant le milieu vivant de sa transmission : le credo, la liturgie et les sacrements, le Décalogue et la prière du Pater, les quatre piliers de la catéchèse qui sont en même temps les déclinaisons de la vie de l’Église comme communauté de foi et de transmission. Enfin, dans le quatrième chapitre, « Dieu prépare pour eux une Cité », le Saint-Père montre comment la foi qui nous éclaire sur le Mystère de Dieu et de l’Église, dans la perspective du Royaume des Cieux, éclaire aussi la vie de l’homme, sa dignité et sa condition sociale, avec un beau développement sur la lumière projetée par la foi sur l’expérience de la souffrance.
Le pape François conclut par un bel éloge de la foi de la bienheureuse Vierge Marie. En ce mois d’octobre, consacré traditionnellement à la prière du Rosaire, et alors que nous nous acheminons vers la clôture de l’Année de la foi, nous pouvons nous confier particulièrement à Marie, modèle des disciples missionnaires que nous voulons être davantage dans le monde d’aujourd’hui. Je note que le 13 octobre, le pape François a pris l’initiative de consacrer le monde au coeur immaculée de Marie, honorant ainsi la demande de Notre Dame de Fatima, à la suite du pape Pie XII et du bienheureux Jean Paul II.
Cette dévotion peut surprendre, mais elle n’étonnera pas ceux qui savent en quelle estime le pape argentin tient la dévotion populaire, lieu de maturité de la foi du peuple chrétien : « Il existe, dans nos régions une forme de liberté des laïcs à travers des expériences de peuple : le catholique comme peuple. Ici on voit une plus grande autonomie, saine en général, qui s’exprime fondamentalement dans la piété populaire. Le chapitre d’Aparecida sur la piété populaire décrit en profondeur cette dimension » (Discours au CELAM, 28 juillet 2013). Comme d’aucuns l’ont souligné : aux représentants de la théologie de la libération qu’il a combattue, il a toujours préféré l’argentin Juan Carlos Scannone qui a élaboré une théologie, non pas de la libération mais du peuple, centrée sur la culture et la religiosité des gens ordinaires, en premier lieu les pauvres, avec leur spiritualité traditionnelle et leur sensibilité à la justice. Ce sera assurément une belle introduction à la consécration de notre diocèse aux deux cœurs unis de Jésus et de Marie.
+ Mgr Marc Aillet
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Source: site officiel du diocèse de Bayonne.
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