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28/12/2013

Création - écologie

Un billet du père Daniel-Ange

La réalité de la création se situe au carrefour stratégique des grandes  questions cruciales d'aujourd'hui : temps et espace, hasard et Providence, évolution et création, homme et femme, corps et travail, science et foi, immanence et Transcendance : tout cela, mais c'est quoi exactement ?[1]

                   Dans un monde se fuyant dans le virtuel, s'éclatant dans l'accidentel (?) , urgence de ce retour au réel, c'est à dire à l'essentiel. " Si nous voulons vivre le christianisme dans toute son ampleur, il faut impérativement retrouver sa dimension cosmique." (Ratzinger)

 

J'épingle ici seulement 3 questions :

 

1. Ecologie partiale, ou intégrale ? 

Nous voilà dans un temps providentiel où, pour la première fois l'humanité prend –enfin!- conscience de sa responsabilité dans la dégradation de la planète avec ses conséquences dramatiques (surtout pour les pays innocents : les plus pauvres). Nos deux " papes verts" n'ont cessé de sonner le tocsin, de mobiliser les baptisés, les premiers à devoir monter au créneau du combat pour sauver notre " jardin" et assurer notre propre avenir. Pas question de rater cette chance de revenir à l'ascèse, la simplicité de vie, la maîtrise de ses besoins et instincts, inscrits dans notre "potentiel génétique baptismal.". A condition qu'il s'agisse  d'une écologie intégrale : englobant l'être humain (paradoxe : protéger l'embryon crapaud et éliminer ou commercialiser le zygote humain, dépolluer eaux et forêts et intoxiquer chimiquement l'organisme humain. Stigmatiser les risques de cancer du tabac et non ceux de la  "pilule", etc..)

                                   Urgence car un large courant écologique est noyauté par une idéologie anti-humaine : l'homme – ce primate orgueilleux- qui est la cause de cette destruction – doit être ramené à sa place de simple composant de la biodiversité. Destituer l'homme coupable au profit de l'animal innocent. Il faudrait même l'éliminer, pour que la terre Mère (Gaïa), enfin soit en paix. (Thèses de l’anti-spécisme   de Ryder et Peter Singer  et de la " Deep Ecology") et déjà sous-jacentes dans la Charte de la Terre ( ONU, Rio), et rentrant dans certains programmes scolaires. Elles virent au panthéisme totalitaire, sous prétexte de "holisme global".

                                   Autre révolution idéologique : saper les derniers repères qui nous restaient – celui sur lequel est construit toute la création ( y compris végétale et animale) : l'homme et la femme. Leur différence étant purement culturelle, imaginée par une culture judéo-chrétienne périmée, il faut fabriquer des êtres androgynes, et construire un enfant en lui faisant dire maman à un monsieur barbu. Tout cela est révolte contre le réel, fuite dans le virtuel, comme si par des idées et des mots on pouvait créer…

                                   Idéologie agressivement  anti-chrétienne : la Bible et l'Eglise sont les grandes accusées, le bouc émissaire. Face à ces dérives radicales, faire briller la vision divine magistrale. La Création est confiée à l’homme et la femme ensemble, comme un jardin non à saccager, mais à cultiver et embellir. Comme une fiancée non à violer, mais à respecter et protéger. L'homme est non pas tyran, mais intendant, non prédateur mais serviteur. Non dictateur, mais lieu-tenant du Créateur. Mais tout de même au centre de l'environnement  (sinon de quoi, de qui ?), au cœur de la création, comme son roi, mais tout roi est d'abord serviteur.

 

2. Création – évolution.

Longtemps perçus comme incompatibles, Jean-Paul II et Benoît XVI en ont magistralement montré la prodigieuse harmonie. Avec quel bonheur le Créateur a t-il dû suivre cette évolution. Déjà suggérée par Gn 1 (création continue par seuils successifs), à travers nos 15 milliards d’années. La vertigineuse expansion galactique dans l'espace, sur des millions d'années-lumière, nous fait pressentir l'infini et l'éternité. Tel un Père, il préparait le cosmos, comme le berceau où plutôt le sein maternel, pouvant concevoir et recevoir cet être prodigieux, radicalement nouveau, absolument pas nécessaire à la planète, donc gratuitement donné : l'être humain.[2]   La Révélation est ici une révolution comparée à la cosmogonie babylonienne contemporaine où l'homme sort du ventre d'un monstre éventré, donc résultat d'un meurtre ! Si le premier mot est la mort, le dernier le sera. C'est sur ce point précis que l'Eglise ne peut admettre la théorie Darwinienne, d'ailleurs de plus en plus contestée dans les milieux scientifiques. D'aucun singe, aussi évolué soit-il jamais ne naîtra un existant capable de construire Chartres ou d'inventer le GSM. Il y faut une intervention immédiate du Créateur, à travers les causes secondes physiologiques pour créer un homme, puis une femme (« Celle-ci sommet et chef d'œuvre de la création". Pie XII), capables de s'aimer comme Dieu : dans une communion exigeant la distinction, avec une fécondité impliquant l'altérité.   Et depuis le premier couple, bonheur pour Dieu de suivre la lente croissance humaine sur des millénaires, telle une maman voyant grandir son  petit.

 3. Création permanente ou hasard indéfini ?

On nous harcèle encore avec cette vieille mythologie du hasard (ou de la Nature personnifiée sinon divinisée). Ce mot magique sensé tout expliquer est en fait l'entourloupette de la paresse intellectuelle, évitant toute recherche sérieuse, court-circuitant tout effort de réflexion. Elle est démission de l'intelligence, capitulation de la raison, fuite des vraies questions. Bref, la plus irrationnelle, la moins cartésienne, logique, cohérente, des explications. Donc la moins scientifique. Qu'il suffise de voir le nombre de scientifiques, inventeurs, chercheurs de toutes discipline, qui découvrent un Créateur (ou au moins un ID ), sidérés par l'incroyable rationalité de l'univers. Le rationalisme ici, c'est le monothéisme. Ce qui n'est pas hasard, c'est que ce soit en culture explicitement chrétienne que les sciences se soient développées, le christianisme ayant favorisé la démarche scientifique en démythologisant, désacralisant la nature.

                        L'idéologie du hasard frise l'absurde. (Toute l'œuvre d'un Soljenitsyne est venue de  24 lettres lancées en l'air. Et  " que ma joie demeure" de Bach, d'une  souris sur le clavier de Bach) Plus grave : elle est criminelle parce que coupable du désespoir allant  jusqu'au suicide d'une multitude, de jeunes en particulier. Virus sapant le sens ( signification et orientation) même de l'existence, cancer tuant l'amour même de la vie. Si je ne suis que le résultat d'un coup de poker (spermatozoïde-ovule),  sinon un accident de la nature, si aucune Personne ne m'a voulue par amour, alors "je suis … personne". Paradoxe : cette vieille idéologie est encore enseignée à une époque où les scientifiques parlent d'un côté, d'une continuelle genèse produisant sans cesse de "nouveaux chapitres génétiques inédits, c'est à dire la création d'informations  (au sens d'informatique) nouvelles". Dans une évolution allant du simple au plus complexe, du chaos au sophistiqué. Et de l'autre côté, prouvent l'organisation époustouflante, dans une totale inter-dépendance, de l'ensemble du cosmos, jusque dans le ballet magistralement orchestré des quelques 30 milliards de galaxies. (la nôtre : quelques 200 milliards d'étoiles, chacune de 50 à 200 fois notre petit soleil).

                         Clore en l'attestant : la 3ème intervention divine immédiate de l'histoire pour créer du totalement nouveau, après le Big-Bang originel  («explosion" d'un Amour Trinitaire impossible à contenir, d'une lumière diffusive de soi) et la création de l'homme : Dieu en personne se faisant zygote pour vivre Lui-même toute la lente évolution de ma croissance, devenant ainsi le cœur même de sa Création. Et s'insérant dans notre temps-espace, pou confier à nouveau son héritage dévasté au prince que je suis, me donnant de quoi le respecter, le protéger, l'aimer.

                        Mais où donc est-elle physiquement cette lumière originelle faite chair ? Là où l'Héritier est allé jusqu'à prendre visage de Froment, en cette Eucharistie, centre de gravité du cosmos, en cette Hostie étoile polaire autour de laquelle tourne et danse tout l'univers.

 


[1] . C'est pourquoi  j'y ai consacré mes 60ème et 61ème livres dans un langage relativement simple, pour des jeunes qui veulent creuser :" La création, éblouissante symphonie", "L'univers, chef d'œuvre à aimer", ed. des Béatitudes, 2008. On y trouvera textes, documents et références que je ne puis ici citer.

[2] . Dans les écoles aux USA, suite à une violente controverse entre " créationnistes " des milieux évangéliques, et évolutionnistes souvent athées, on enseigne l'ID ( Intelligent Design)

27/12/2013

Homélie de Noël de Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles

Homélie prononcée dans les cathédrales de Malines et de Bruxelles le 25 décembre 2013

Par quelle magie se fait-il que, chaque année, même dans notre monde sécularisé, la fête de Noël touche les coeurs ? Le folklore lié à cette fête, les sapins, les retrouvailles familiales y sont pour quelque chose. Mais, même si c’est souvent refoulé dans l’inconscient, les gens savent encore qu’il s’agissait de l’anniversaire d’une naissance. C’est d’ailleurs la signification du mot : "Noël" est la déformation de "natal". Nous y célébrons la "nativité", le jour "natal" de Jésus.

Ce ne peut qu’être source d’émerveillement. L’émerveillement que l’amour de Dieu pour nous soit si grand qu’il ait voulu devenir lui-même un homme parmi les hommes, un homme parmi nous. Et d’abord un enfant. Le Fils de Dieu en et par lequel l’univers entier fut créé, a été comme nous un minuscule embryon, un simple foetus dans le sein de sa mère, avant de naître à Bethléem et d’être déposé dans une mangeoire pour animaux.

Pourquoi s’est-il fait si petit, un petit enfant totalement dépendant de son entourage ? Pourquoi sinon pour que, devant lui, nous ne perdions pas la face, malgré notre petitesse ? Et nous savons qu’après l’humilité déconcertante de sa naissance viendra l’effrayante humiliation de sa mort en croix, entre deux brigands, dans le silence de Dieu. Pourquoi un tel abaissement, une telle solitude ? Pourquoi sinon pour que même le plus grand pécheur n’ait pas peur de s’approcher de lui ? Ne craignons donc pas de venir à lui, tels que nous sommes, en ce jour de Noël. Il nous réservera un accueil au-delà de toute espérance.

Il est de tradition qu’en cette fête familiale, notre pensée, notre prière et notre engagement se tournent vers les plus fragiles de nos frères et soeurs en humanité. Cette année, je vous propose de tourner votre coeur vers nos frères et soeurs dans la foi, gravement menacés, voire franchement persécutés, en Syrie et en plusieurs autres pays où pourtant ils sont présents depuis parfois près de vingt siècles, tels que, par exemple, l’Irak ou l’Égypte.

Dans nos pays sécularisés, beaucoup de baptisés prétendent avoir la foi, mais sans la pratiquer. Entendons le cri de ceux pour qui la pratique de leur foi implique quotidiennement une menace de mort. Je vous voudrais répercuter ici le cri de Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas, publié sous le titre : "Le bruit infernal de la guerre étouffe le Gloria des anges" : "La Syrie en ce Noël ressemble le mieux à une crèche : une étable ouverte sans porte, froide, démunie et si pauvre… L’enfant Jésus ne manque pas de compagnons en Syrie… Des milliers d’enfants qui ont perdu leurs maisons vivent sous des tentes aussi pauvres que la crèche de Bethléem… Les enfants syriens abandonnés et marqués par les scènes de violences souhaitent même être à la place de Jésus qui a toujours Marie et Joseph qui l’entourent et le chérissent… Ce sentiment d’amertume est bien visible dans les yeux des enfants syriens, leurs larmes et leur silence… Certains envient même l’Enfant divin parce qu’il a trouvé cette étable pour naître et s’abriter alors que certains de ces malheureux enfants syriens sont nés sous les bombes ou sur la route de l’exode."

Je pourrais poursuivre la citation. Et celle d’autres confrères évêques, comme Mgr Warduni, évêque auxiliaire à Bagdad. Mais je me limite à ceci. Ne restons plus indifférents en Occident à tant de frères et soeurs chrétiens qui sont discriminés, menacés, persécutés, qui doivent quitter leur patrie pour assurer la sécurité de leur famille et, par cette émigration, affaiblissent encore la position de leur frères dans leur pays d’origine.

Et n’oublions pas que, depuis que nous sommes confortablement rassemblés dans cette cathédrale, 5 ou 6 de nos frères dans la foi sont morts de mort violente à cause de leur foi en Jésus. Il en tombe, en moyenne, un toutes les cinq minutes. Par amour de l’enfant Jésus dans la crèche, portons-les dans notre prière et attirons sur eux l’intérêt de nos médias. Amen.

André-Joseph Léonard

Archevêque de Malines-Bruxelles


Source: Belgicatho

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26/12/2013

Euthanasie des enfants: une prise de position épiscopale claire sur le projet de loi

Cette fois-ci, la déclaration épiscopale ne s'abrite pas derrière une façade médiatique inter-religieuse. C'est une réponse courageuse et claire de Mgr Delville, évêque de Liège, dans un entretien personnel accordé à la RTBF.

Belgicatho | 26 décembre 2013

C’est une année qui a aussi été marquée par les débats éthiques, en France par exemple avec le mariage pour tous et en Belgique avec l’extension de l’euthanasie aux mineurs. Est-ce que vous êtes déçu que le Parlement belge ait décidé cette extension ?

Oui, oui, je suis déçu, le Sénat en l’occurrence, ce n’est que le Sénat. Oui, je suis déçu parce que c’est le doigt mis dans un engrenage. À partir du moment où on dit que des enfants peuvent demander ou peuvent obtenir l’euthanasie, on leur donne une espèce de poids sur les épaules qui dépasse en quelque sorte leur force et on ne sait pas où l’on va arrêter ce type de chose parce que l’on a dit oui mais peut-être que les enfants qui sont malades psychiquement pourraient aussi le demander, pourquoi pas les enfants handicapés physiques, et bientôt les personnes âgées et les prisonniers dans les prisons… Où va-t-on s’arrêter?

 

Dans le même entretien, Mgr Delville tient des propos également évangéliques et pertinents sur l'immigration. Il est aussi rappelé que la "théologie de la libération" a été clairement condamnée par l'Église. Si l'on s'en tient à ce qu'elle a de bon et qu'on en retire ce qu'elle a de mauvais, elle n'apporte rien de nouveau. La théologie catholique suffit, et en particulier sur les questions de justice sociale, la doctrine sociale de l'Église.

Au service des plus faibles - Message de Noël de Mgr Marc Aillet

La naissance de Jésus a bouleversé l’histoire des hommes en lui donnant son sens ultime et son orientation définitive : Dieu est entré dans notre vie pour que nous échappions à l’enfermement du Cosmos et du péché et entrions dans sa vie qui est éternelle !

Si cet événement nous ouvre un avenir d’espérance, au-delà de la mort, il jette toutefois une vive lumière sur notre vie présente, jusque dans ses implications sociales. Par sa Nativité dans la pauvreté et l’humilité, Jésus donne aux plus petits et aux plus fragiles la première place dans la société des hommes et il nous recommande d’en prendre soin. Dans le nouveau-né de la crèche, blotti dans les bras de Marie sa mère et sous le regard attendri du juste Joseph, chacun peut entendre Dieu lui chuchoter à l’oreille : « Tu es précieux à mes yeux et je t’aime » (Is 43, 4).

Noël, c’est une lumière qui se lève sur un monde dominé par la « culture du déchet » (Pape François), où les plus faibles, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, en passant par tous les stades du développement, sont continuellement sacrifiés aux intérêts égoïstes des puissants. Je pense aux chrétiens du Moyen Orient, en particulier aux enfants de Syrie ou à la situation des chrétiens de Centrafrique qui vivront ce Noël dans la terreur et l’angoisse. En contemplant l’Enfant Jésus de Bethléem, nous sommes appelés à convertir notre regard et à nous engager concrètement en faveur des plus pauvres, ceux qui sont rejetés ou laissés sur le bord de la route.

Les prochaines échéances électorales – municipales et européennes – nous donneront ainsi l’occasion de participer de manière responsable à la promotion du Bien commun qui peut seul garantir la dignité de toute personne humaine sans exception, à commencer par les plus petits. Si l’on doit saluer le dévouement et l’abnégation de nombreux élus de proximité, en particulier dans les zones rurales, nous ne serons pas moins attentifs à soutenir des candidats clairvoyants sur les grands défis sociétaux de l’heure et pour lesquels la mobilisation des citoyens a connu, ces derniers mois en France, une ampleur sans précédent. Qu’on pense à l’initiative citoyenne européenne, « Un de nous », pour protéger l’embryon; ou bien à la « Manif pour tous » pour promouvoir le mariage et la famille et défendre les droits de l’enfant, sans condamner quiconque ; ou encore la révolte fiscale emblématique des « bonnets rouges » pour défendre l’emploi et les petites et moyennes entreprises étranglées par une politique économique qui fait de la fiscalité son arme principale et dont les intérêts dépassent largement nos frontières régionales et nationale. Autant d’illustrations de ce sursaut des consciences qui a sonné le réveil de la France réelle ou de la société civile face aux visées d’un microcosme politico-médiatique exposé à la tentation de l’intérêt et du pouvoir.

L’itinéraire de l’Etoile de Noël à travers la ville de Bayonne, du 1er au 31 décembre, s’achèvera opportunément dans notre cathédrale. C’est là que ce symbole trouvera tout son sens. Jadis elle avait guidé des Mages venus d’Orient jusqu’à la crèche de Bethléem. Contre toute attente, quand ils virent l’enfant avec Marie sa Mère, ces « Rois » qui étaient puissants par le savoir, le pouvoir et la richesse, se prosternèrent devant lui  et l’adorèrent (cf. Lc 2, 10). Ils se détournèrent définitivement de la prétention à changer le monde par leurs propres forces et ils se mirent humblement au service de la seule Révolution jamais capable de sauver les hommes, celle que le Christ accomplit par sa mort et sa résurrection, en vue de bâtir la civilisation de la paix et de l’amour.

Joyeux Noël à tous !

Bonne et sainte année 2014 !

+ Marc Aillet,

évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.


Source: diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron

           (également en ligne sur l'ancien site du diocèse)

Le Fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. (Mt 8,20)

Editorial de Mgr CENTÈNE pour Noël | Chrétiens en Morbihan n° 1399 du 13 décembre 2013
 
« Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle. » (Lc 2,7) Quel père, quelle mère ne seraient pas angoissés à l’idée de ne pas trouver un logement décent à l’heure de l’accouchement ? Marie et Joseph, eux, restent sereins. Marie porte le Christ, Dieu fait homme. C’est la paix de Noël, cette paix véritable que ne peut offrir que l’Enfant-Dieu, lorsqu’il vient habiter en nous. Chair, âme, esprit : tranquillité de l’ordre, harmonie de l’être, paix. Par le baptême, nous sommes devenus Temple de l’Esprit, le Dieu Trinité demeure réellement en nous. N’avons-nous pas tendance à l’oublier ? A fermer nos yeux intérieurs ? Voire à le rejeter, purement et simplement, dans l’ombre de la crèche à bestiaux, éblouis par les lumières et les paillettes de la salle des fêtes ?
 
Et pourtant, cette pauvre crèche, c’est notre coeur, ce coeur où repose invisible le Christ, ce cœur qui attend la lumière et le grand souffle d’air venu du Ciel. Cette crèche, ce sont aussi nos églises, ces églises où repose en silence le Christ, coeurs vitaux de nos communautés chrétiennes. Quand visitons-nous Jésus à la crèche, dans notre coeur, dans nos églises ? Jamais assez. Alors d’autres y entrent, mais pour piller, détruire, vandaliser, blasphémer : viol de nos cœurs, viol de nos églises. Souffrance, incompréhension, désarroi…et pourtant, faut-il s’en étonner ?
 
Le vandalisme contre le patrimoine catholique, en augmentation exponentielle ces dernières années, est sans doute à l’image de ce qui se passe dans nos cœurs, dans nos vies. Ce n’est pas le discours seul qui convertit nos frères, c’est toute notre vie : « Voyez comme ils s’aiment ! » Ce n’est pas l’intérêt architectural qui fera respecter nos édifices de pierre mais le respect qu’inspirera le sacré de nos vies.
 
Oui, certes, il faut que la justice soit respectée partout, par tous, pour tous, et nous devons demander aux autorités de faire respecter la sécurité et le droit. Oui, certes, nous sommes choqués, les journaux s’émeuvent, mais sommes-nous vraiment étonnés face aux dégradations que subissent nos édifices religieux ? Les vandales en question, à qui notre société refuse de plus en plus leurs repères humains essentiels, que les media bombardent chaque jour de discours à géométrie variable sur la tolérance envers les religions, savent-ils vraiment ce qu’ils font ? Et s’ils le savent, font-ils proportionnellement pire que nous, qui savons que Jésus est là, dans cette crèche, qui l’ignorons trop souvent, qui n’invitons que trop peu nos amis à entrer ? La parabole des talents…
 
Nos cimetières, nos calvaires, nos chapelles, nos églises sont les phares du Port de Paix, d’Harmonie et de Salut dans un monde régulièrement tenté par le chaos et l’ombre de la mort. Quand la lumière nous éblouit et met à nu nos difformités, il est toujours plus tentant, plus facile, d’éteindre la lumière, de briser le lampadaire…
 
Mais nous sommes l'Église, l'Église de chair. Les incendies d’églises ne sont rien face à l’embrasement d’amour que nous devons allumer sur la terre. Aujourd’hui Dieu se donne, Dieu s’incarne. Incarnons nous aussi notre amour, avec tout ce que nous sommes, notamment notre chair. Personne ne résiste longtemps au sourire, à la joie, à l’amour. L’amour répond à l’amour, le féconde, le multiplie et l’amplifie. Donnons ! Nous ne perdrons rien ! Nous serons riches de l’amour que Dieu déverse sans fin dans le coeur des hommes !
 
Osons la Lumière,
osons l’Amour, osons la Paix.
Joyeux Noël.
Sainte et heureuse Nouvelle Année.

+ Mgr. Raymond Centène, évêque de Vannes


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Message de Noël de 10 évêques français: accueillir les enfants à naître et accompagner les personnes en fin de vie

Dans quelques jours, nous célèbrerons Noël. Les chrétiens fêtent la naissance de Jésus. Nous croyons qu'en Jésus, Dieu s'est fait homme et qu'il s'est uni à chaque homme. Ainsi est révélée la beauté inaltérable de la dignité en tout homme. Noël nous oblige à la reconnaître en chacun, quelles que soient son origine ou sa fragilité.

Noël nous parle de l'amour infini de Dieu pour les hommes : Il se fait fragile avec les fragiles, pauvre avec les pauvres ; Il s'unit à eux de manière indéfectible ; Il se fait leur défenseur. En effet, Jésus est né dans la pauvreté d'une crèche, à l'extérieur de la ville : « il n'y avait pas de place pour eux », dit sobrement l'évangile (Luc 2,7). Dès sa naissance, Jésus est obligé de fuir la violence du pouvoir local, celui d'Hérode qui massacre tous les bébés de Bethléem. À Noël, nous découvrons ce que les pouvoirs de tous les temps ont du mal à voir clairement et à défendre pleinement, à savoir la dignité inviolable des personnes fragiles et exclues.

Noël nous invite à renouveler nos regards sur les personnes fragiles, pour reconnaître qu'elles sont aimées de Dieu, pour les accueillir, les écouter et les servir. Chrétiens, hommes et femmes de bonne volonté, nous voulons :
- accueillir les enfants à naître, ainsi que les petits, porteurs de handicap, et leur donner une place dans notre société de telle sorte que, par la simplicité de leur cœur, ils nous ouvrent aux dimensions essentielles de l'existence ;
- accueillir et accompagner les personnes qui, au soir de leur vie, sont exténuées ou dépendantes dans leur vieillesse ;
- accueillir avec lucidité, responsabilité et générosité, les personnes migrantes qui viennent chez nous en laissant leur manière de vivre, en quittant les dangers - parfois mortels - auxquels elles sont confrontées, car elles désirent un avenir meilleur.
Le 19 janvier 2014 sera le centième anniversaire de l'instauration de la Journée Mondiale des Migrants. À cette occasion, le Pape François nous demande de « passer d'une culture du rejet à une culture de la rencontre et de l'accueil » : « Souvent, l'arrivée de migrants, de demandeurs d'asile, suscite la suspicion et l'hostilité, la peur. Un changement d'attitude envers eux est nécessaire de la part de tous. » Oui, ces personnes sont nos frères et sœurs en humanité, capables de nous enrichir de leur culture et de leur foi en Dieu.

Ne cédons pas à la tentation de l'individualisme, de la peur, du repli sur soi, de l'exclusion ! Noël, c'est l'éternel message de Dieu qui dit à chacun : « tu as du prix à mes yeux et je t'aime », lisons-nous dans la Bible (Isaïe 43,4). Écoutons l'appel vibrant de Noël : ayez un regard de bonté, entrez avec tendresse dans l'accueil les uns des autres, en particulier des plus fragiles.

Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo ;
Mgr Alain Castet, évêque de Luçon ;
Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes ;
Mgr Emmanuel Delmas, évêque d'Angers ;
Mgr Jean-Paul James, évêque de Nantes ;
Mgr Yves Le Saux, évêque de Le Mans ;
Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque de Quimper et Léon ;
Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier ;
Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval ;
Mgr Nicolas Souchu, évêque auxiliaire de Rennes.


Source: diocèse de Luçon


Il naît pour ces exclus et ces blessés et aussitôt le voici menacé de mort

Message de Noël de Mgr Planet, évêque de Carcassonne et Narbonne

Il est né pauvre dans une étable. Bienvenue en pays d’Aude où 21% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et près de 11% sont au RSA.

Il naît comme une personne déplacée, bousculé par les décisions administratives. Bienvenue en pays d’Aude où 11,6% des sans- papiers demandeurs du droit d’asile sont déboutés de leur demande et pour beaucoup demeurent sans statut.

Il naît, enfant incapable de parler. Bienvenue en pays d’Aude où 25000 personnes seraient illettrées et où 10,6% des jeunes n’arrivent pas à maîtriser la lecture.

Il naît parmi les bergers, ces marginaux de la société de l’époque. Bienvenue en pays d’Aude où la prise en charge des SDF est précaire et la maison d’arrêt surpeuplée.

Il naît et aussitôt le voici menacé de mort. Bienvenue en pays d’Aude où l’on pratique un millier d’avortements par an et où une grossesse sur trois est volontairement interrompue.

Il naît dans un monde ou couvent les violences et où explosent les conflits. Les puissants de son temps, qui se focalisent sur le pouvoir et l’avoir, qui répondent à la misère en prodiguant « du pain et des jeux », vont le poursuivre. Ils finiront par le tuer.

Mais il naît pour nous mais d’abord pour ces exclus et ces blessés de la vie. En lui Dieu vient partager notre condition humaine et d’abord celle des plus pauvres. Il meurt pour nous et, prenant notre mort il nous introduit dans sa vie qui n’a pas de fin. Et son tombeau, vide pour toujours, atteste que la vie a vaincu la mort et que la justice de Dieu relèvera les humiliés.

La communauté catholique veut adresser ses voeux de Noël à tous ceux que Jésus est venu rejoindre. Elle le fera dans ses tables ouvertes, son surcroît de solidarité, sa prière. Elle le fait en appelant ceux qui ont la charge de la cité à se mettre au service de tous ces frères en humanité qui attendent les moyens de vivre une vie digne et vraiment humaine. Ce n’est qu’en organisant une véritable solidarité, en sortant des jeux du clientélisme, de la fuite en avant dans des passés recomposés, c’est en regardant en face les réalités de la misère de ce pays qu’on y parviendra. A tous et particulièrement à ceux qui sont seuls, marginalisés ou écrasés par la vie nous disons : que ce Noël soit celui du début de votre espérance.


+ Alain PLANET

Évêque de Carcassonne et Narbonne

 

Source: diocèse de Carcassonne et Narbonne

Ne pas faire place à l’enfant à naître est un déni de fraternité

Message de Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, transmis à l'AFP à l'occasion des fêtes de Noël et du Nouvel An.

Durant la période de Noël et du Nouvel An, nos cœurs, nos familles, nos villes se mettent en fête. Un vent de bonté, de générosité, d'attention aux autres, isolés ou malades, souffle et amplifie nos capacités d'affection. Nous échangeons des vœux. Les jours sont les plus courts, mais la fraternité humaine est à son zénith. Les chrétiens fêtent Dieu qui s'est fait frère et affirment que ce qui sauve l'humanité, c'est de trouver les chemins de la fraternité, de les retrouver autant que nécessaire, de les construire et les reconstruire sans se lasser !

L'élection du Pape François aura marqué cette année 2013. Venu du continent sud-américain, il a grandi dans un environnement différent du nôtre. Il a connu la dictature, la grande pauvreté. Il a entendu et poussé les cris d'appel en faveur d'un monde plus juste et fraternel. Depuis qu'il est élu, il ne cesse d'inviter à une vie plus sobre, à un souci des plus démunis, particulièrement des migrants de la faim, de la misère ou des guerres multiples. Sa journée à Lampedusa, son appel à la prière pour la Syrie, ses visites dans une favela de Rio ont redit avec force cet appel à la fraternité
Comment ne pas entendre que c'est dans cette voie de la fraternité et de la solidarité que se trouve pour l'humanité le chemin le plus sûr ? Or, on peut se demander si notre société ne cherche pas ailleurs la solution aux questions de ce temps et tout particulièrement dans un individualisme multiforme et trompeur, symptômes d'une modernité sans âme.

Je pense aux personnes en fin de vie qui ont davantage besoin d'entendre la société soutenir auprès d'eux une présence chaleureuse, compétente et sans faille que d'être invités à chercher dans la mort l'issue d'une vie qu'ils ressentent trop dure. Comment se fait-il qu'on en vienne à organiser et légaliser l'acte du suicide qui est un acte de désespoir ? Ne peut-on pas réveiller et soutenir ce qu'il y a de meilleur : la capacité des médecins à soulager la douleur, la présence généreuse et aimante des familles et du personnel médical ? Comment peut-on penser que par de tels messages on construise un monde solidaire et digne ?

Je pense encore à ce projet de modification de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse qui loin de permettre aux femmes en détresse d'être laissées moins seules devant leur responsabilité face à la vie naissante sont quasiment incitées à ne se poser aucune question quant à l'élimination de l'être qu'elles portent en leur chair ?

Je pense à ces signaux donnés à de nombreux salariés pour les pousser à admettre qu'ils sont un poids pour la rentabilité de leur entreprise et qu'il faut bien qu'ils le comprennent, même si on le leur demande après des décennies de travail qui ont contribué à la marche de ces mêmes entreprises ?

Ne pas faire place à l'enfant à naître, ne pas accompagner la vie jusqu'au bout, ne pas offrir un avenir professionnel à des milliers de jeunes et adultes, ne pas regarder la vie à partir des plus fragiles, tout cela est un déni de fraternité et d'humanité.
Une année nouvelle s'ouvre. Elle apportera son lot de bonheurs et de difficultés. Chacun souhaite un monde meilleur. Ce meilleur repose sur une répartition plus équitable des biens matériels. Il repose encore sur des comportements et des choix plus fraternels et généreux. Heureusement, nombreux sont ceux qui s'engagent dans ce sens.

Des chrétiens ne sont pas les derniers. Qu'ils se souviennent d'éclairer leur engagement nécessaire et louable à la lumière qui rayonne de la vie du Christ. Trouver la manière chrétienne de vivre un engagement politique, social et associatif est sûrement une tâche qui se présente à nous dans un contexte nouveau.
Dans le message que le Pape François publie pour ce premier janvier 2014, il rappelle la parole de son prédécesseur Benoit XVI : « La mondialisation nous rend proches, elle ne nous rend pas frères. » Il invite à s'engager pour une culture de la solidarité et de la fraternité. Tel est peut-être le projet profondément humain, l'ambition planétaire dont le monde a besoin.

+ Mgr. Georges Pontier
Archevêque de Marseille
Président de la Conférence des Evêques de France


Source: Zenit

Plaider la cause des plus faibles - Message de Noël de l'évêque de Grenoble-Vienne

Message de Noël de Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

La fête de Noël est l’occasion pour moi de plaider, une fois de plus, la cause des plus faibles, des plus défavorisés dans nos sociétés humaines.La dureté des temps et l’endurcissement des cœurs pourraient nous faire considérer les personnes les plus fragiles comme des déchets, selon une expression du pape François illustrée hélas, ces jours derniers encore, par la découverte d’un cadavre de nouveau-né dans une usine de tri des déchets. Comment contempler le Nouveau-Né de la Crèche sans penser à ce petit corps sans vie jeté à la poubelle ?
En plaidant la cause des plus petits, des personnes âgées, des migrants, des sans-domiciles fixes, des personnes porteuses de handicap, je ne fais que défendre la cause de la personne humaine, de toute personne humaine, et je suis convaincu de servir le bien dans nos sociétés.
En effet l’avenir de toute société humaine passe par l’accueil des plus pauvres. Ceux qui se laissent déranger par les plus faibles, entrent en relation avec eux et prennent le risque de vraies rencontres, évitent ainsi de se laisser enfermer dans des comportements utilitaristes ou consuméristes qui tuent la relation. Les plus fragiles nous éduquent à la véritable relation interpersonnelle désintéressée ; ils nous éduquent à la fraternité. Ils nous découvrent nos propres fragilités, et nous ouvrent ainsi à la réalité de ce que nous sommes ; ils nous rendent donc plus humains, en nous apprenant à nous réconcilier avec nos limites et nos blessures. Les petits nous témoignent des richesses de cœur insoupçonnées, et éveillent ou réveillent en nos cœurs des rêves secrets, des attentes profondes d’un monde meilleur, d’un monde plus humain. Alors que la société est fortement tentée de sombrer dans un monde sans espérance, dominé par l’argent, la technique et le pouvoir, les plus fragiles sont les gardiens de l’humanité, de ce qui est le propre de l’humain.
N’ayons pas peur de faire de la place aux plus défavorisés et aux petits ; n’ayons pas peur de les rencontrer et de partager avec eux ; ils nous libéreront de notre tristesse et feront entrer dans la joie.
Je veux rendre hommage à tous ceux qui s’engagent au service des plus faibles parmi nous, et qui travaillent à humaniser la société en vivant la fraternité avec les plus pauvres. En eux, comme dans les cœurs humains qu’ils réchauffent, la lumière de Noël brille. Grâce à eux l’Espérance est vivante, nous pouvons regarder vers l’avenir et nous offrir mutuellement les vœux d’un lendemain meilleur.

Joyeux Noël à chacun, joyeuse espérance à notre société !

+ Guy de Kerimel,
Evêque de Grenoble-Vienne


Source: diocèse de Grenoble-Vienne


Message de Noël du pape François

"Le courage de dire : Seigneur, donne ta paix à la Syrie et au monde entier. Enfant, donne la paix à la République Centrafricaine, souvent oubliée des hommes. Mais toi, Seigneur, tu n’oublies personne ! Et tu veux porter aussi la paix à cette terre, déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre. Favorise la concorde au Soudan du Sud, où les tensions actuelles ont déjà provoqué des victimes et menacent la cohabitation pacifique dans ce jeune État.

Toi, Prince de la Paix, convertis partout le cœur des violents pour qu’ils déposent les armes et entreprennent le chemin du dialogue. Regarde le Nigeria, lacéré par de continuelles attaques qui n’épargnent pas les innocents ni ceux qui sont sans défense. Bénis la Terre que tu as choisie pour venir dans le monde et fais aboutir à une heureuse issue les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Guéris les plaies de l’Irak bien-aimé, encore frappé par de fréquents attentats. Toi, Seigneur de la vie, protège ceux qui sont persécutés à cause de ton nom. Donne espérance et réconfort aux personnes déplacées et aux réfugiés, spécialement dans la Corne de l’Afrique et dans l’est de la République démocratique du Congo.

Fais que les migrants en quête d'une vie digne trouvent accueil et aide. Que des tragédies comme celles à laquelle nous avons assisté cette année, avec les nombreux morts à Lampedusa, n’arrivent jamais plus ! Ô Enfant de Bethléem, touche le cœur de tous ceux qui sont impliqués dans la traite d'êtres humains, afin qu’ils se rendent compte de la gravité de ce crime contre l’humanité.

Tourne ton regard vers les nombreux enfants qui sont enlevés, blessés et tués dans les conflits armés, et vers tous ceux qui sont transformés en soldats, dont l'enfance est volée. Seigneur du ciel et de la terre, regarde notre planète, que la convoitise et l’avidité des hommes exploitent souvent sans faire preuve de discernement. Assiste et protège tous ceux qui sont victimes de calamités naturelles, surtout le cher peuple philippin, gravement frappé par le récent typhon.

Chers frères et sœurs, en ce monde, en cette humanité aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem. Laissons notre cœur s’émouvoir, n'ayons pas peur de cela, n'ayons pas peur que notre coeur s'émeuve, nous avons besoin que notre coeur s'émeuve. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu ; nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures. Les caresses de Dieu nous donnent paix et force. Nous avons besoin de ses caresses.

Dieu est grand en amour, à Lui la louange et la gloire dans les siècles ! Dieu est paix : demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu."


> Le texte intégral du message de Noël du Pape

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