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19/12/2013

Le Concile Vatican II expliqué par Benoît XVI

Le pape Benoît XVI a participé au concile œcuménique Vatican II (quatre sessions de 1962 à 1965) en tant que consulteur théologique ("peritus") auprès du cardinal-archevêque de Cologne Joseph Frings, qu'il aidait à préparer ses interventions. Lui-même n'était pas encore évêque à ce moment-là. On l'appelait l'abbé Joseph Ratzinger et il fut considéré pendant le concile comme un théologien progressiste. Une étiquette qui ne l'intéresse pas tant que la foi de l'Église.


« Défendre la validité et le caractère obligatoire du concile Vatican II (...) est et continuera d'être une nécessité. Cependant, il existe une attitude à courte vue qui isole Vatican II et qui a provoqué l’opposition. Nombre d’exposés donnent l’impression que, après Vatican II, tout a changé et que tout ce qui est antérieur ne peut plus avoir de validité ou, dans le meilleur des cas, ne doit l’avoir qu’à la lumière de Vatican II. Le deuxième concile du Vatican n’est pas traité comme partie de la totalité de la Tradition de l’Église, mais directement, comme la fin de la Tradition et comme un recommencement complet à partir de zéro. La vérité est que le Concile lui-même n’a défini aucun dogme. Il a voulu de manière consciente s’exprimer selon un registre plus modeste, comme un concile simplement pastoral ; cependant, beaucoup l’interprètent comme s’il était un « super-dogme » qui enlève à tout le reste son importance.  Cette impression prend plus de force dans les faits de la vie courante. Ce qui auparavant était considéré comme le plus saint - la forme de transmission de la liturgie - devient tout d'un coup comme ce qu’il y a de plus interdit et la seule chose que, en toute assurance, il faut rejeter. On ne tolère pas les critiques de l’époque postconciliaire ; mais là où l'on met en doute les règles antiques ou les grandes vérités de la foi (...) ou bien on ne réagit absolument pas ou bien on le fait d’une manière extrêmement atténuée. (...) Tout cela conduit beaucoup de personnes à se demander si l’Eglise d’aujourd’hui est réellement la même que celle d’hier, ou si on l’a changé contre une autre sans les en prévenir. La seule manière de rendre crédible Vatican II c’est de le présenter clairement comme ce qu’il est : une partie de l’entière et unique Tradition de l’Eglise et de sa foi. »


Benoît XVI / Joseph Ratzinger, Discours aux évêques du Chili et de Colombie, 13 juillet 1988


> Lire un extrait plus large de ce discours

> Lire le discours complet

> Le texte original en espagnol

> Le texte du discours traduit en anglais


Le pape Benoît XVI et la foi sans rupture de l'Église

Le pape Benoît XVI et l'intolérance dans l'Église


19:35 Publié dans Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2013

Nous souffrirons tous un jour

 


 

 

Mgr Piero Marini, derrière, est très fatigué ou bien n'a pas l'air d'apprécier que le Pape se mêle de politique. Pourtant, il y a des points non négociables.

16/12/2013

Nous vivons un moment passionnant

Entretien entre le P. Daniel-Ange et Anita Bourdin | samedi 2 novembre 2013

Le Père Daniel-Ange publie coup sur coup quatre livres qui sont autant de recueils d’arguments pour vivre intensément le grand moment de réveil éthique que nous vivons aujourd’hui.

 

Daniel-Ange.jpgVous avez participé en juin dernier à Rome à un colloque de deux jours, en présence du pape François, sur Evangelium Vitae, «  L’Évangile de la vie  », une lettre encyclique de Jean-Paul II qui date de 1995…

C’est l’actualité la plus urgente en ce moment avec tout ce qui touche par ailleurs au gender, car c’est un immense tsunami qui nous tombe dessus pour détruire notre humanité du dedans. Le combat ne porte plus sur des questions adjacentes, mais sur les racines mêmes de notre humanité. C’est le dragon rouge feu de l’Apocalypse qui s’attaque aux enfants de la Femme pour les perdre. Mais, nous combattons comme de grands victorieux d’avance. Parce que notre main est glissée dans celle de la Reine du Ciel.

Quand il parle du mouvement de contestation actuelle, Gérard Leclerc évoque spontanément Mai 68, mais pour vous ce serait plutôt la Pologne de 1981…

Cela me rappelle en effet ce que j’ai vu de mes yeux en Pologne en 81, au moment de ce qu’on appelait «  l’état de guerre de l’État contre la nation  »  : la répression brutale de ces petits jeunes qui veillaient la nuit autour de leur croix en fleur et de leurs petites lumières, qui se faisaient coffrer, etc. Tous les médias achetés, censurés. C’était le système communiste des années poststaliniennes. Et finalement tout ce système a fini par s’effondrer grâce au courage justement de ces foules et surtout, de ces jeunes qui étaient prêts à aller en prison plutôt que de ne pas manifester contre l’oppression totalitaire. Nous sommes dans un combat de même type. Ce qui nous donne beaucoup de joie, car c’est une époque passionnante. On ne peut plus s’embêter, on ne peut plus rester sans rien faire, sauf à accepter de devenir complice de l’idéologie totalitaire. On doit se prononcer, pour ou contre. Nous n’aurons plus le droit à la lâcheté.

D’où le lancement de vos trois nouveaux petits essais coédités dans la collection «  Au créneau  » par les Éditions de l’Emmanuel et du Jubilé… Le premier s’intitule SOS la vie, on la tue, avec une couverture tamponnée «  Politiquement incorrect  ».

Voilà. Si vous voulez être politiquement incorrects, vous pourrez aussi découvrir le deuxième volume de cette collection, qui va porter sur l’aberration du gender dans les écoles et dont le titre est L’amour, on le prostitue. Le troisième «  Au créneau  » sera L’Église, on la torture, sur les martyrs d’aujourd’hui.

Et entre le premier, déjà sorti, et le second qui sort ces jours, j’ai publié aussi un petit livre synthétique, Mai 13 insurrection (mois de Mai 13 comme on dit Mai 1968 et je rejoins donc Gérard sur ce plan). J’y ai mis notamment mes lettres aux Veilleurs qui ont été lues lors des fameuses veillées durant tout l’été. Ça touche aux aberrations de l’enseignement, l’endoctrinement, le lavage de cerveau des enfants arrachés à leur famille.

Perversion, peut-on dire  ?

... Perversion, absolument. Un des titres de chapitre de cet essai est «  Pour les pervertir, l’État kidnappe nos enfants  ». Jusque dans les crèches, les maternelles, etc., c’est du viol psy des enfants. Et là, on doit être prêts à la prison plutôt que voir nos enfants être pervertis sous nos yeux et arrachés à leur famille. Toutes ces choses sont dites noir sur blanc dans les documents du ministère de l’Éducation nationale. Il faut arracher les élèves — le mot «  arracher  » est de Peillon — aux stéréotypes familiaux, aux «  stéréotypes sexuels  », etc., il faut déconstruire la bipolarité homme/femme. Au moins ça a l’avantage d’être clair. On sait à qui on a affaire et d’ailleurs, il veut aussi arriver à imposer à nos enfants une nouvelle religion.

Il faut lire M. Peillon, dans son livre sur la Révolution française. Et il précise  : une nouvelle liturgie, un nouveau culte, une nouvelle transsubstantiation, un nouveau clergé, etc. Vous avez des pages entières sur cette nouvelle religion, imposée à travers ce que j’appelle la déesse Gender qui va s’accoupler avec la fameuse Deep Ecology, c’est-à-dire la nature-mère d’où il faut détrôner l’homme. Maintenant, un animal a beaucoup plus de valeur que l’Homme, l’Homme a détruit la création, donc il faut le punir. Tout ça c’est enseigné dans les écoles en Australie. Et donc ça va nous arriver l’an prochain.

C’est tellement énorme qu’on ne peut pas y croire…

C’est pour cela que mon petit livre Mai 13 donne des faits. Par exemple, ces écoles nordiques où on interdit aux garçons de faire pipi debout…

On veut la parité partout, sauf là où elle est vitale pour tout enfant  : discriminant la famille. Alors là, il n’y a plus de parité. Parce qu’il n’y a plus d’homme et de femme. Tout est neutre, tout est ratiboisé. C’est maintenant le pansexuel, on emploie ces mots, le pansexuel et l’unisexuel, etc. Vous allez être obligés, à moins de faire objection de conscience, de dire à des gamins  : «  Tu es mâle physiquement, mais tu peux être féminin.  » Et on aura aussi des TransGender clinics comme aux États-Unis et en Angleterre, c’est-a-dire des sex re-assignements, pour les enfants, à coup d’hormones, de petites opérations chirurgicales, pour changer les apparences anatomiques. Comme dans la chanson, la petite fille dit  : «  Sans contrefaçon, je suis un garçon...  » Pas de problème. Mais, ce qu’on ne dit pas, c’est qu’à l’âge de 15-16 ans, 50 % des enfants concernés ont déjà fait un suicide aux États-Unis. Par ailleurs, le rapport Mark Regnerus, étude réellement scientifique faite au États-Unis, qui montre les souffrances des enfants dans les couples homosexuels, est censuré en France. On veut que les petits garçons et les petites filles ne sachent pas s’ils sont garçon ou fille. Il faut que tout le monde soit androgyne, soit «  bi  ». On ne saura même plus comment un enfant peut appeler son prof. Parce qu’on voit maintenant des profs qui sont homme un jour, ils arrivent en femme le lendemain, ou quelques jours après. Donc avant on disait «  Monsieur  », maintenant, il faut dire «  Madame  ». Quant à «  Mademoiselle  » c’est la faute de goût absolue, bientôt un crime. Tu ne pourras plus dire «  Bonjour Monsieur  », mais il faudra commencer par demander  : «  Quel est votre genre  ? — Eh bien moi je suis bi — Bonjour bi  ». Parce que ce sera une insulte de lui dire « Monsieur » si son gender est féminin.

Il faut organiser la résistance en commençant par les écoles catholiques…

Mais exactement. Parce que les grands médias sont achetés, noyautés, formatés. Heureusement qu’il y a Internet pour savoir la réalité, voir ce qui se passe dans les autres pays. On y parle déjà de «  mariages  » légaux à trois, quatre, cinq personnes  ! N’importe quoi  !

C’est peut-être quant à l’euthanasie que certains exemples étrangers font le plus peur…

Oui. En Belgique, au Luxembourg, en Angleterre, en Hollande surtout (sans jeu de mot, pardon), la plupart des gens sont terrorisés. Les personnes âgées n’osent plus aller ni à l’hôpital, ni en maison de retraite. Parce qu’elles se font zigouiller en douce, sans leur accord, sans l’accord de la famille. Un seul médecin décide alors que, normalement, il faut être trois. Toutes les balises qu’on avait mises ont déjà sauté et des personnes âgées vont se réfugier en Allemagne.

Pourquoi est-ce qu’en Allemagne, ils sont farouchement contre l’euthanasie  ?

Au risque de dépasser le trop fameux «  point Godwin  », on ne peut pas éviter de dire que c’est à cause des antécédents nazis. Hitler, en 1935, a décidé de sensibiliser la population allemande à «  l’urgence  » d’éliminer les personnes démentes, handicapées, malades, puis âgées, coquilles vides, économiquement non rentables qui coûtent cher à la société. Le futur Benoît XVI a eu un petit-cousin qui a disparu comme ça. Il se demandait, à l’âge de 12 ans, dans son village, pourquoi, tout à coup, la personne aveugle, la personne qui boite, etc., partaient toutes en vacances et il trouvait que les vacances duraient longtemps. Parce qu’il ne les revoyait plus jamais. Ça préparait la Shoah. C’était le premier «  génocide  », si je puis dire.

Et maintenant, on reprend sans sourciller les expressions d’Hitler, mot à mot. Par exemple, dans sa lettre aux infirmières et aux médecins, que je cite dans mon livre  : «  Il faut leur accorder une mort miséricordieuse, par compassion.  » Et on reprend, en général sans citer ses sources, des paragraphes entiers du rapport Binding Haus, d’un psychiatre, à qui il avait demandé de justifier les bienfaits de l’euthanasie pour une population.

Tout ça vient d’Hitler  ! Et c’est à mon avis tout simplement pour ça que l’ONU a refusé qu’on célèbre les cinquante ans du procès de Nuremberg, parce que les grands criminels nazis ont été condamnés pour quoi  ? Pour euthanasie. Et les subalternes ont été condamnés parce qu’ils n’ont pas fait objection de conscience. Ils répondaient : «  Mais on obéissait, on faisait notre devoir. On recevait les ordres du ministère.  » Réponse des juges  : «  Vous auriez dû faire désobéissance civile, vous aviez le devoir de désobéir.  »

Tous ces antécédents sont d’une actualité incroyable. En Hollande, dire qu’on est «  fatigué de vivre  » suffit pour se faire euthanasier. Et maintenant, on discute en Belgique d’abaisser à 12 ans l’âge où on aura le droit de se faire euthanasier. En Angleterre, un tiers des décès dans les hôpitaux sont des euthanasies non légales  ! Et, l’immense majorité, sans aucun consentement, ni de la famille ni de la personne.

Et, en France il y a déjà des euthanasies clandestines qui se font avant toute éventuelle légalisation. Donc c’est vous dire ce que ce serait après  : infernal  !

Il y a d’autres domaines qui vous inquiètent  ?

Il y a tellement de dérives qu’on ne sait plus si on doit y prêter attention. Vous savez par exemple que le Parlement suisse, le Conseil fédéral, est en train de discuter de la légalisation de l’inceste. Et quelle raison on donne  ? «  ça se fait, en tout cas.  » J’ai envie de leur répondre  : «  Bon d’accord. Moi, je fonde un parti politique pour la légalisation du meurtre, du viol et du vol, puisque ça se fait.  » Il y a tout un mouvement en Allemagne pour légaliser la zoophilie. Et un hurluberlu s’est rendu célèbre en réclamant de pouvoir «  épouser  » sa chienne… Il ne plaisante pas.

Le sénateur de l’Oklahoma Ralph Shortey a constitué un dossier tendant à prouver qu’un fournisseur de Pepsi-Cola utilisait des cellules souches provenant d’embryons humains dans ses recherches pour produire des rehausseurs de goût. Plus rien ne nous étonne…

Vous développez une argumentation à propos des musulmans dont l’intégrisme serait renforcé par la vision de nos dérives auxquelles ils assimilent d’ailleurs le christianisme…

Oui car la protestation de la plupart des chrétiens est le plus souvent inaudible. Il aura fallu les Manifs pour tous pour que les musulmans de France constatent que les chrétiens sont comme eux, horrifiés par la plupart de ces aberrations. Parce que, jusque-là, ils ne le voyaient pas. Ils ne vont pas lire une déclaration d’un évêque dans la Documentation catholique. Les imams du Caire, ils ne vont jamais lire ça. Tandis que voir tout un peuple qui se soulève — 1,4 million de manifestants devant l’Arc de Triomphe — ça ouvre leurs yeux. Et ils peuvent se dire  : «  Mais, les chrétiens, ils ne sont pas si mauvais que ça.  » La fameuse pétition déposée au CES a été l’occasion de rencontres dans les moquées. Le site Internet des «  Musulmans pour l’enfance  » est remarquable à propos du gender. Il annonce en substance  : «  Nous n’enverrons pas un seul enfant musulman dans les écoles publiques françaises si le gender y est enseigné. Nous créerons nos propres écoles, même si ça coûte cher, pour ne pas pervertir nos enfants.  » Ils nous donnent l’exemple de ce côté-là. Ils ont compris le danger pour les enfants. ça me rappelle ces mamans de Lituanie, en plein soviétisme. Deux mille mamans qui ont écrit au Kremlin, sans aucun effet évidemment, en disant  : «  Vous nous arrachez nos enfants. Vous arrachez les enfants à leurs familles pour les pervertir. Eh bien nous mamans, nous les défendront comme un ours défend ses petits.  »

Et là, nous avons une sénatrice PS de l’Oise, Laurence Rossignol, qui déclare que «  les enfants n’appartiennent pas aux parents  ». C’est très mal venu de la part d’une représentante d’un parti imbibé de marxisme et d’étatisme. Or la charte des enfants de l’ONU dit : «  L’enfant appartient d’abord à sa famille.  » Et la famille a le droit strict de l’élever suivant ses convictions, sa religion, etc. Ça fait partie de la Charte des droits de l’homme qu’a signée la France…

Il faut s’appuyer sur le droit international pour résister…

Tout à fait  ! Même pour l’embryon, l’Union européenne, pour la première fois, a fait une très bonne définition de l’embryon comme personne humaine, une déclaration assez forte. Mais on s’en fiche complètement. On a voulu, dans une niche parlementaire, en l’espace de trois-quatre heures, tout renverser, ôter toute protection de l’embryon. Vous avez appris ça, n’est-ce pas  ?

En Allemagne n’est-ce pas Greenpeace qui a lancé la fameuse pétition «  un de nous  »  ?

Excellent, Excellent  ! Parce qu’en plus l’Union Européenne finance toutes ces campagnes de stérilisation, et politique de l’enfant unique dans le Tiers-Monde. Alors, on arrive à des aberrations, parce que c’est la femme qui est la plus pénalisée par l’avortement. Ce sont les petites filles qui sont éliminées en masse avant la naissance ou juste après. C’est du racisme chromosomique. En Chine, en Inde, en Thaïlande, au Vietnam, en Angleterre maintenant, il manque des millions et des millions de filles.

La vie n’est plus un don, mais un objet de désir, voire une marchandise…

On veut tout fabriquer, tout faire soi-même, fabriquer des enfants qui seront des orphelins, en sachant d’avance qu’ils n’auront pas de papa ou pas de maman. Ils ne sauront même pas comment dire. Ils auront les parents N° 1, N° 2. Mais, c’est aussi une discrimination puisque ce 2 n’est pas 1. Donc, on ne sait plus. Il faudra dire «  paman  » ou «  manpa  » (Mens pas  !). Les mots les plus sacrés ont déjà été supprimés par simple décret ministériel dans notre Code civil. Dans dix articles du Code civil, on a déjà supprimé père/mère. C’est fait, sans que personne ne soit consulté. Un enfant dira-t-il Maman à un vieux monsieur barbu et Papa à une jeune femme  ? Il y a de quoi devenir fou. Ouvrez maintenant 3000, ou plutôt, 10 000 hôpitaux psychiatriques en France pour nos ados de demain.

Oui. ça va faire aussi de la violence…

Mais bien sûr  ! Parce que c’est une violence contre la nature. ça va nous retomber dessus forcément. Comme on dit, «  Dieu pardonne toujours, l’homme parfois, mais la nature jamais  ».

Le Conseil constitutionnel a été saisi à propos de l’objection de conscience pour les maires que la loi sur le mariage pour tous ignore…

L’objection de conscience était déjà le mot d’Einstein, que les Veilleurs citent beaucoup. Le devoir d’objection de conscience contre l’État. Le roi Baudouin, le prince Henri de Luxembourg ou le prince du Lichtenstein ont montré une voie aux responsables politiques. Et puis nous avons un grand modèle  : le bienheureux Franz Jägerstätter, un paysan autrichien qui a été béatifié comme martyr de l’objection de conscience, parce qu’il a refusé de prêter serment à Hitler. Alors que c’était un père de famille, dont je connais la femme et les filles. Il a préféré la guillotine plutôt que d’adhérer à une idéologie antichrétienne. On devrait beaucoup plus parler de lui. On devrait étendre l’objection de conscience, qui en principe, vaut encore dans le milieu militaire, pour ce qui touche à l’armée, et dans les milieux médicaux, sauf pour les pharmaciens et parfois les sages-femmes. Mais, il faut l’étendre dans les milieux de l’enseignement, de la politique, l’accorder aux parents...

Il y a des maires qui se sont dits prêts à faire de la prison.

Ah mais, quel courage  ! Mais quel courage  ! Pour nous prêtres, ils sont un exemple magnifique  ! Le jour où il y aura à nouveau des prêtres et des évêques européens en prison pour la cause de la vérité, de l’enfant et de la famille, là, ce sera un témoignage qui remuera le monde. Nous devons être prêts à cela.

Les journalistes ont en France une clause de conscience, mais elle est détournée de son objectif  : on ne peut la faire jouer qu’en accord avec son patron  !

Le jour où les journalistes comprendront que la vérité est plus importante que leur carrière, l’idéologie s’écroulera. Parce qu’on ne construit pas, indéfiniment une société sur des mensonges. La chute du mur de Berlin, c’était il y a 30 ans, même pas. C’est tout près de nous et nous retrouvons les mêmes moyens de résistance. Ces grandes foules, les Veilleurs la nuit, tout un peuple qui refuse d’être anesthésié et qui ne croit pas un mot des infos officielles. En Pologne, il y avait une chose très drôle. Au moment des infos à huit heures du soir, tout le monde descendait dans la rue, pour montrer qu’on ne regardait pas les infos. Alors, il y a eu une loi pour interdire de descendre dans la rue au moment des infos. Ils ont mis en prison des gens. Du coup, ils restaient chez eux, mais mettaient leurs appareils l’écran contre la vitre, pour que les policiers voient, de dehors, tous les écrans. Et le gouvernement a été obligé de faire une loi interdisant de tourner le poste. Le badge Solidarnosc était passible de prison — maintenant, le petit drapeau «  Famille pour tous  », t’es arrêté dans la rue pour ça. Alors, en quelques nuits, dans toute la Pologne, ils ont remplacé le badge Solidarnosc par un badge, exactement de la même longueur, mais il y avait marqué Czestochowa. Et, comme il n’y avait pas encore de loi interdisant de porter un badge Czestochowa, les policiers étaient perturbés… Vous voyez ce que les Polonais inventaient pour agacer le gouvernement. Finalement, ils ont eu la victoire. Je pense qu’on est, nous aussi, dans un grand mouvement de résistance pacifique, non violente, qui est signé du Saint-Esprit. C’est quelque chose de fabuleux que nous vivons. On n’a jamais vu ça en France, sauf une seule fois, pour l’école libre. C’est inespéré. C’est signé Esprit Saint.

Et puis pour l’École libre on voyait les catholiques défendre leur école, tandis que là on a vu que c’était transversal... Même des personnes homosexuelles…

Exactement. Beaucoup plus qu’on ne le croit  ! Enfin, ils commencent à parler. Ils ont un courage fou.

Le plus ridicule, c’est que les mêmes qui réclament le mariage gay, auparavant, disaient : «  On n’a rien à f… avec ce mariage, c’est un truc chrétien, c’est des vieux bourgeois du siècle dernier, etc.  » Et maintenant, on leur donne ce dont ils se moquaient mais qu’ils ont soudain exigé. Justement, je crois que le but c’est de détruire le mariage par l’intérieur.

Il y a eu un réveil de toute une jeunesse…

Il y avait un article dans Libération trop drôle. Après le 26 mai. Ils ont été obligés d’en parler et de montrer quelques photos. Alors, ils disent  : «  Ce sont des vieux nostalgiques de Pétain.  » Et puis, quelques lignes plus loin  : «  Il faut avouer que l’immense majorité ce sont des jeunes.  » Or, ces jeunes ne connaissent pas Pétain. Ils doivent regarder sur Google pour savoir qui est ce type-là. Et alors, ça déroute tout le monde. Parce que ce sont des jeunes qui ne sont ni de droite ni de gauche ou des deux bords, etc. ça casse les schémas politiques. Et puis, qui ne se battent pas pour un avantage personnel. Ce n’est pas pour avoir plus de salaire, comme d’habitude dans les autres manifs. C’est gratuit, c’est pour sauver l’humanité, tout simplement. Moi, je trouve ça extraordinaire  !

Mais la loi est passée… et finalement on n’est arrivé à rien.

C’est vrai qu’on a perdu une bataille, mais pas la guerre. Parce que, d’abord, ça a tout de même beaucoup secoué tous les promoteurs de cette idéologie antifamille. La preuve c’est qu’ils ont laissé tomber, provisoirement, PMA et GPA. Donc, déjà, c’est une bonne petite victoire. Et, tout de même, ça a permis à bon nombre de Français, de se poser des questions sur le bien-fondé de ces réformes, sur la nature de la répression des manifestants non violents, sur les mensonges de la police, etc.

Cela a eu beaucoup plus d’influence qu’on ne le pense et spécialement à l’étranger. Parce qu’en France, c’est censuré. La préfecture de police se ridiculise avec ses chiffres et ses photos truquées. Les pauvres CRS ont honte de ce qu’on leur fait faire. Tout ça se sait à l’étranger. Parce que les jeunes dans toute l’Europe, ont les yeux rivés sur Facebook, voient ces photos de violence. 26 ministres de l’Intérieur de l’UE ont demandé des comptes à la France pour ses violences policières contre des jeunes non violents et des familles avec des petits enfants. Tout ça a été vu en Tchéquie, en Pologne, en Grèce, en Turquie, etc.

Donc, ça fait beaucoup parler et ça leur donne des idées pour faire les mêmes manifs, quand les lois vont venir chez eux. Puisque l’UE voudra imposer toutes ces lois à toute l’Europe. En Slovaquie, en Tchéquie, en Croatie, ça va réagir massivement. La Roumanie, grâce à l’orthodoxie a déjà dit  : non  ! Pas question du gender chez nous  !

En Pologne, il y avait 10 000 personnes qui manifestaient devant l’ambassade de France, en même temps que nous à Paris. Les États-Unis s’alarment sur le respect de la liberté religieuse, de la liberté d’expression, etc. Ce qu’a fait l’Hommen à Rolland-Garos a été censuré sur les télés françaises. Mais, c’est passé à Pékin, à Moscou, à Hong Kong, à Singapour.

Un pays qui se prétend celui des droits de l’homme, et où on ne peut même plus porter un tee-shirt représentant juste un homme et une femme et trois enfants, même sans aucun slogan, cela donne à se moquer et aussi à penser. Plus fondamentalement, avec notre gender, nous sommes en train de creuser l’abîme entre les pays du Nord et du Sud. Parce que les Africains, les Asiatiques, etc., nous prennent pour des fous. Et ils ont totalement raison. Ce qui est terrible c’est que l’Onu impose le gender avec un plus qu’ignoble chantage aux subventions. Le roi Baudouin avait eu une magnifique phrase dans son plaidoyer pour la famille pour les vingt ans du Parlement européen, devant tous les chefs d’État d’Europe  : «  L’ancien impérialisme ou colonialisme visait à conquérir des territoires, le nouvel impérialisme veut conquérir les esprits et les intelligences.  »

On s’érige, à juste titre, contre le terrorisme islamique. Mais les islamistes pourraient nous répondre  : «  Votre terrorisme à vous c’est la pensée unique. Vous avez votre violence institutionnelle, certes plus insidieuses, mais qui ne lésine pas sur les moyens.  » Nous faisons ainsi le lit de l’islam intégriste.

Je termine avec le dernier de nos martyrs  : Jandre Botha, 4 ans, battu à mort par la femme qui l’avait adopté. Pourquoi  ? Parce qu’il refusait de lui dire… Papa  !

Santo  ! Subito  !

 


4 livres de Daniel-Ange

aux Éditions Le Jubilé / L’Emmanuel  :

Mai 2013 Rébellion, 168 pages, 10  € ;

SOS  ! La vie, on la tue, 336 pages, 18 € ;

SOS  ! L’amour, on le prostitue, à paraître ;

L’Église, on la torture, à paraître.

Source: France Catholique

Le Pape François dément certaines rumeurs sur son compte

Le Pape François se livre dans un nouvel entretien

2013-12-15 Radio Vatican

Le Pape François nous a offert ce dimanche un nouvel entretien surprise avec un journaliste, Andrea Tornielli, dans les colonnes du quotidien italien La Stampa.

Le Pape François marxiste ?

Le Pape François, interrogé par Andrea Tornielli, assure qu’il « ne s’est pas senti offensé » par l’accusation lancée dans les milieux ultra-conservateurs du Tea party américain. Mais il tient à préciser : « L’idéologie marxiste est erronée », même si « dans ma vie j’ai connu beaucoup de marxistes très bien, en tant que personnes ».

Quant aux paroles fortes exprimées dans son exhortation apostolique ‘Evangelii Gaudium’ contre «l’économie qui tue », le Pape rappelle que « dans l’exhortation ne se trouve rien qui ne se retrouve dans la doctrine sociale de l’Eglise. » « Je n’ai pas parlé d’un point de vue technique, j’ai cherché de présenter une photographie de ce qui arrive ». François fait remarquer que son unique « citation spécifique concerne les théories de la ‘retombée favorable’, selon lesquelles tout croissance économique favorisée par le libre marché réussit à produire de par elle-même une plus grande équité et moins d’exclusion sociale dans le monde. Il y avait la promesse que lorsque le verre serait à moitié plein, il aurait débordé et les pauvres en aurait bénéficié ». « Malheureusement », souligne le Pape François, « quand le verre est plein, comme par enchantement il s’agrandit et de la sorte il n’en sort jamais rien pour les pauvres…Je le répète : je n’ai pas parlé en expert, mais selon la doctrine sociale de l’Eglise. Et cela, a ajouté le Pape, ne signifie pas être marxiste. »

Eglise et politique

« Le rapport entre l’Eglise et la politique doit être tout à la fois parallèle et convergent ». Et il explique : « Parallèle, parce que chacun a sa route et ses diverses tâches. Convergent, seulement dans le fait d’aider le peuple ». « En effet, souligne le Pape François, « quand les rapports convergent sans le peuple ou en se moquant du peuple, alors commence cette union avec le pouvoir politique qui finit par pourrir l’Eglise : les affaires, les compromis…Il faut procéder parallèlement, chacun avec sa propre méthode, ses taches particulières, sa propre vocation. Convergents, seulement dans le bien commun ». Pour le reste, le Pape François souligne que « la politique est noble, que c’est l’une des formes plus hautes de la charité. Nous la salissons quand nous l’utilisons pour faire des affaires. Et la relation entre l’Eglise et le pouvoir politique peut être corrompue, si elle ne converge pas seulement dans le bien commun ».

Cardinalat pour les femmes et réforme de la Curie

Le Pape François, dans le même entretien, aborde la question du cardinalat pour les femmes, « une affaire qui sort de je ne sais où », déclare-t-il, « les femmes dans l’Eglise doivent être valorisées, et non pas cléricalisées ». « Et ceux qui pensent au cardinalat pour les femmes souffrent un peu de cléricalisme ». Le Pape parle aussi du conseil des huit cardinaux. « Le travail, explique-t-il, est long. » « Qui voulait avancer des propositions ou envoyer des idées l’a fait. Le Cardinal Bertello a recueilli les avis de tous les dicastères du Vatican. Nous avons reçu des suggestions des évêques du monde entier. Durant la dernière réunion les huit cardinaux ont dit que nous sommes arrivés au moment où il nous faut faire des propositions concrètes, et lors de la prochaine rencontre, en février, ils me remettront les premières suggestions. Je suis toujours présent aux rencontres, sauf le matin du mercredi à cause de l’audience générale. Mais je ne parle pas, j’écoute seulement, et cela me fait du bien ».

Les divorcés remariés

« L’exclusion de la communion pour les divorcés qui vivent une seconde union n’est pas une sanction. Il faut le rappeler », tient à souligner le Pape François à la question du journaliste sur les attentes à ce sujet. Ajoutant : « Ce thème je n’en ai pas parlé dans l’Exhortation ».

« J’ai parlé, souligne François dans l’entretien, du baptême et de la communion comme nourriture spirituelle pour aller de l’avant, à considérer comme un remède et non pas comme une récompense. Certains ont aussitôt pensé aux sacrements pour les divorcés remariés, mais moi je ne descends pas jusqu’aux cas particuliers : je voulais seulement indiquer un principe. Nous devons chercher de faciliter la foi des personnes et non pas la contrôler ». « L’année passée en Argentine, confie le Pape, j’avais dénoncé l’attitude de certains prêtres qui ne baptisaient pas les enfants de filles mères. C’est une mentalité malade ».

La souffrance des enfants

« Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Il n’y a pas d’explication ». « Un maitre de vie, confie le Pape, a été Dostoiewski, et sa question, explicite et implicite, m’a toujours habité : ‘Pourquoi ?’. A un enfant qui souffre et a peur, plus que des explications il faut le regard de son père qui le rassure. Devant un enfant souffrant, l’unique prière qui me vient c’est la prière du ‘pourquoi’. Seigneur pourquoi ? Lui ne m’explique rien. Mais je sens qu’il me regarde. Et donc je peux dire: Tu sais le pourquoi, moi je ne le sais pas et Toi tu ne me le dis pas, mais tu me regardes et moi j’ai confiance en Toi, Seigneur, j’ai confiance dans ton regard. »

Priorité à l'oecuménisme

« Au cours de ces premiers neuf mois, j’ai eu la visite de tant de frères orthodoxes. (…) Je me sens leurs frères. (…) C’est une douleur de ne pas pouvoir célébrer encore l’Eucharistie ensemble mais l’amitié est là. Je crois que c’est la voie: amitié, travail en commun et prière pour l’unité ».


Note: il est frappant de relever que le Pape, alors même qu'il est Pape, reconnaît qu'il ne peut pas célébrer l'Eucharistie avec des frères orientaux séparés, malgré la bienveillance et les bons sentiments qui l'animent. Ce sont des raisons qui touchent à la foi, des raisons théologiques et ecclésiologiques qui l'en empêchent et doivent être dépassées par la prière et la conversion, pour que tous adhèrent à la totalité de la foi catholique, et reconnaissent notamment la primauté du Pape sur tous les évêques. Nous sommes donc invités à prier pour réaliser l'unité dans la foi catholique et dans le respect des différentes traditions apostoliques.

Bien sûr, le Pape n'évoque même pas l'idée de célébrer l'Eucharistie avec des frères séparés protestants, car c'est l'existence même de ce sacrement qui est niée par ces derniers. Dans ce cas, la nature de la "célébration" n'est objectivement pas la même dans l'une ou l'autre confession. Ce qui n'empêche pas une entente chaleureuse et pacifique sur le plan humain, l'exercice concret de la charité, la prière en commun pour l'unité, et un dialogue orienté vers la vérité sur le plan de la foi. Et n'empêche pas non plus d'innombrables chrétiens dans le monde de verser ensemble leur sang à cause de leur amour pour Jésus Christ: c'est "l’œcuménisme du sang".

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15/12/2013

Pourquoi les prêtres se font si rares

Du début à la fin, chaque ligne de cet article, on pourrait presque dire chaque mot, explique une partie des causes de cette prétendue "crise des vocations" qui est plutôt une crise du sacerdoce et de l'épiscopat, et non une crise de l'appel. S'il reste si peu de prêtres en France et dans toute l'Europe, ce n'est pas de la faute de Dieu. Le bon côté, c'est qu'un mal enfin identifié est à moitié vaincu.


Un article du Figaro, par Jean-Marie Guénois |10 novembre 2013

Les évêques français inquiets du manque de prêtres

À Lourdes, le tabou de la formation de ceux qui ne seront plus que 6000 en 2020 est tombé.

À Lourdes, les évêques ont reçu une bible toute neuve. C'est la nouvelle «Bible liturgique», texte de référence qui sera lu au cours des messes d'ici à une à deux années. Pour le commun des mortels, cette bible sera dans le commerce dès la fin du mois de novembre aux éditions Mame. Le Notre-Père change: «Ne nous soumets pas à la tentation» devient «et ne nous laisse pas entrer en tentation». Les évêques feuilletaient donc, samedi matin à Lourdes, avec délectation, la splendide édition à tirage limité qui leur avait été offerte pour l'occasion.

« J'ordonne un prêtre par an, j'en enterre douze.»

Un evêque

Une consolation pour cette centaine d'hommes blanchis sous le harnais qui devait regagner dimanche soir leurs diocèses respectifs, car ceux que l'on appelle, chez eux, «Père-évêque» et très peu «Monseigneur», ne sont pas à la fête. Ils doivent faire face à des défis qui les dépassent. Le premier d'entre eux, étudié à Lourdes, est celui des prêtres. Ils étaient 50.000 en 1970, ils seront 6000 en 2020. Un évêque résume le problème: «J'ordonne un prêtre par an, j'en enterre douze.» Beaucoup d'entre eux n'ont pas ordonné depuis dix ans. Ils en souffrent comme des pères sans enfant.

Pour la première fois, les évêques ont vraiment échangé sur la formation des prêtres, sujet jusque-là tabou car ils sont en profond désaccord sur la définition même du prêtre. «Nous nous sommes pour la première fois écoutés», observe un évêque de longue expérience. Même s'ils oscillent toujours entre la figure très identifiée du pasteur catholique et celle du prêtre-animateur de paroisse, fonction confiée à des laïcs.

Forte diversité

Les jeunes, eux, n'hésitent pas: «Neuf sur dix» de ceux qui se présentent, estime un évêque, donnent leur vie pour une «vision claire et exigeante, sans complexe, évangélisatrice». Le succès rencontré cet automne par la communauté Saint-Martin - de style strict, en soutane, et de théologie classique, jusque-là marginalisée par l'épiscopat français - fait réfléchir: environ un quart des candidats français entrent là en première année, soit une trentaine de jeunes…

Autre désaccord de fond apparu cette semaine, celui de l'engagement de l'Église sur des dossiers politiques, comme le mariage homosexuel, dans une société laïque. Là aussi, deux lignes - même si tous ou presque étaient contre la loi: des évêques offensifs face à d'autres «pères-évêques» embarrassés, regardant avec circonspection les familles, pourtant catholiques, qui se sont lancées dans la rue.

Dans cette forte diversité, le nouveau président, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, insiste sur la proximité avec les plus pauvres et sur la collégialité, tout en faisant jouer son charisme reconnu d'homme de consensus. En concluant l'assemblée, dimanche matin, il a réaffirmé l'opposition de l'Église à l'avortement. Et a fait profession de foi européenne «pour poursuivre ce beau projet porteur de paix et de solidarité» afin de choisir, aux prochaines élections, ceux qui «feront avancer l'Europe vers l'avenir le meilleur pour le plus grand nombre».

17:27 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2013

Histoire: une "Église" tchécoslovaque

L'indépendance de la Tchécoslovaquie, en 1918, marque une soif de changement au sein de l'Église catholique, trop liée pour beaucoup au défunt empire austro-hongrois. Une partie libérale du clergé entreprend alors de fonder une église nationale, détachée du Vatican, et reprenant l'héritage hussite. Elle nait le 8 janvier 1920, s'appelant d'abord Église tchécoslovaque, puis Église tchécoslovaque hussite.

Utilisant dès 1920 la langue tchèque, elle abandonne le célibat en vigueur pour les prêtres catholiques ; après la Seconde Guerre mondiale elle "ordonne" également des femmes.

Forte d'un demi-million de fidèles à ses débuts, puis d'un million à la Seconde Guerre mondiale, elle a vu le nombre de ses pratiquants chuter dans l'actuelle République tchèque à 90 000, tout en restant la troisième église du pays après les Églises catholique et protestante.


Source

19:14 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

13/12/2013

Pour l'amour de l'Amour

Une chanson écrite et chantée par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, curé de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul, en haut de la Canebière à Marseille.

 

Afin d'éviter toute confusion: il s'agit bien d'une chanson religieuse illustrant l'amour du Christ pour chacun de nous. Ce n'est pas une prière et encore moins un chant liturgique destiné à être chanté à la messe...

"La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure." Saint Augustin

Voir aussi:

Le père Zanotti-Sorkine parlait déjà du Cardinal Bergoglio

19:56 Publié dans Religion, Vidéos | Tags : chanson, musique | Lien permanent | Commentaires (0)

12/12/2013

Soeurs Franciscaines de l'Immaculée: communiqué officiel de clarification

Soeurs Franciscaines de l'Immaculée | 13 décembre 2013

nigeria.jpgC'est avec une profonde tristesse et avec consternation que nous  apprenons que dans sa Lettre circulaire du 8 décembre dernier adressée à tous les Frères Franciscains de l'Immaculée, le Révérendissime Père Volpi accuse « certaines éminentes représentantes des Sœurs Franciscaines de l'Immaculée » d'avoir contribué à créer une « mentalité  déviante » chez les Frères, influençant par là fortement leur style de vie.

Nous considérons que ces accusations par leur caractère offensent notre Institution tout entière et par conséquent nous les rejetons in toto, tout en rappelant avec notre Pape François que : « La langue, les commérages, les ragots sont des armes qui chaque jour assaillent la communauté humaine, en semant envie, jalousie et avidité du pouvoir. Avec elles, on peut en arriver à tuer une personne » (2.9.2013), tandis que :  « Faire l’expérience de la miséricorde change tout. C’est la meilleure parole que nous puissions  entendre: elle change le monde » (17.3.2013).

En ce qui nous concerne, nous nous efforçons de suivre l'invitation du Vicaire du Christ à « marcher en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la Croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. Et ainsi l’Église ira de l’avant. » (14.3.2013).

 


Le communiqué ci-dessus a été publié sur le site internet officiel des Soeurs Franciscaines de l'Immaculée dans le souci de démentir certaines calomnies dont est victime cet institut. Il semble que la gestion du site internet officiel des Frères Franciscains de l'Immaculée n'est plus entre les mains des frères qui en étaient responsables précédemment. Au mois d'août, une traduction française de leur communiqué en réponse à un article de La Stampa a été envoyée par mail aux frères. Un frère a répondu en écrivant qu'il n'avait plus accès au site internet pour le moment, et qu'il publierait la traduction dès qu'il serait en mesure de le faire. Cette traduction n'a toujours pas été publiée.


> La joie parfaite

> Quel mal ont donc fait les Franciscains de l'Immaculée ?

> Professions perpétuelles 2013

> Un mouvement de soutien et un appel à l'obéissance de la part du fondateur

> Réponses aux informations fausses publiées par le journal La Stampa

 

09:17 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

08/12/2013

Des cardinaux laïcs ?

Le collège cardinalice est réparti en trois ordres traditionnels:

- les cardinaux-évêques, titulaires d'un diocèse suburbicaire, et les patriarches des Églises catholiques orientales, qui leur sont assimilés;

- les cardinaux-prêtres, titulaires d'une paroisse romaine;

- les cardinaux-diacres, titulaires d'une diaconie romaine.

JPSC retrace brièvement l'histoire des laïcs qui furent un jour créés cardinaux:

A part l'actrice Claudia aucune femme ne fut jamais nommée Cardinale mais, blague à part, c’est vrai que de nombreux laïcs ont été faits cardinaux au cours de l’histoire (Mazarin est un exemple célèbre). Certains restèrent néanmoins laïcs, d’autres furent cléricalisés après leur élévation à la pourpre.

Un des derniers laïcs promus au cardinalat fut l’Italien Teodolfo Mertel (1806-1899), qui exerça plusieurs fonctions au sein de la Curie romaine et fut l’équivalent du ministre de la justice des États pontificaux jusqu’à sa création comme cardinal en mars 1858 par Pie IX. Il fut toutefois ordonné diacre quelques semaines après sa création, mais jamais prêtre. Et il en va de même pour le cardinal Giacomo Antonelli (1808-1876) secrétaire d’Etat du même pape.

Toutefois,la tendance moderne fut d’y mettre bon ordre : le Code de droit canonique de 1917 réserva le cardinalat aux prêtres et le sommet fut atteint par le pape du Concile Vatican II, Jean XXIII : par le motu proprio Cum gravissima du 15 avril 1962, il fit obligation aux cardinaux d’être évêques, disposition reprise par le Code de droit canonique de 1983 (canon 351 § 1). Le pape peut toutefois dispenser certains cardinaux de cette obligation, ce qui est fréquent pour les cardinaux créés après leur quatre-vingtième anniversaire et qui ne participeront jamais à un conclave : ainsi les cardinaux Henri de Lubac (1983) ou Yves Congar (1994), ou plus récemment le cardinal Domenico Bartolucci créé en 2010.

Mais « notre » cardinal Julien Ries fut sacré évêque le 11 février 2012, avant de recevoir la barrette cardinalice le 18 du même mois.

 

Source: Belgicatho.

18:02 Publié dans Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

06/12/2013

Scalfari: la vraie fausse interview du Pape François

Un article du Figaro, par Jean-Marie Guénois.

Les dessous de la vraie fausse interview du Pape

 

PHO8efc69e0-537e-11e3-8709-a8d8cc223d79-805x453.jpgEugenio Scalfari, ancien directeur de La Repubblica, a finalement reconnu avoir prêté au pape François des propos que ce dernier n'a jamais tenus dans une interview pourtant publiée en Italie le 1er octobre dernier.

L'imbroglio de la vraie fausse interview du pape François, le 1er octobre dernier, dans La Repubblica, quotidien de gauche italien, continue de faire des vagues. Le site officiel du Vatican vient de la retirer pour éviter toute confusion entre des «propos journalistiques» et «le magistère du pape». Quant à l'auteur de l'interview, Eugenio Scalafari, 89 ans, fondateur de ce journal, il a reconnu, jeudi, avoir «mis entre guillemet» des phrases qui n'ont jamais été prononcées par le pape tout en affirmant qu'il avait reporté fidèlement l'essentiel de ce que lui avait dit François dans une conversation à bâton rompu. Et, surtout, qu'il avait reçu le feu vert, avant la publication, de l'un des deux secrétaires personnels du pape.

Mais il apparaît désormais clairement que le rendez-vous accordé par François à ce journaliste était d'ordre personnel et qu'il n'avait jamais été prévu pour une interview en bonne et due forme. Sans note et sans enregistrement, Eugenio Scalfari a donc reconstruit une interview, comme il l'a reconnu jeudi à Rome, affirmant qu'il a toujours travaillé comme cela au long de sa brillante carrière.

Un imbroglio embarrassant

Il apparaît aussi nettement que l'un des deux secrétaires du pape, mis publiquement en cause par Scalfari, a donné son feu vert à la publication. Le journaliste avait en effet tenu à soumettre le texte final avant publication mais François, placé devant le fait accompli, n'aurait pas pris le temps de relire, «faisant confiance» selon Scalfari, à son travail.

Bref, un imbroglio du début à la fin, qui embarrasse aujourd'hui hautement le Vatican: récupération et manipulation d'une conversation privée pour la transformer à l'insu du pape en interview ; autorisation à l'évidence tronquée du pape pour la publication d'un texte qu'il n'a pas revu lui même ; justification de l'auteur, pourtant l'une des références du journalisme italien, visant à se couvrir alors qu'il a écrit de mémoire, du début à la fin, cette «interview».

Dans l'Église catholique, cette «interview» publiée sur trois pages de ce quotidien avait suscité une profonde incompréhension et un grand malaise. Les formules chocs et sans nuance du pape François le faisaient apparaître comme un véritable «progressiste», sur la ligne dite de «l'esprit» du Concile Vatican II, donc en rupture totale avec le pontificat de Benoît XVI. Autrement dit, en digne héritier de celui qui fut l'adversaire du pape allemand, le cardinal Martini aujourd'hui décédé, un proche de Scalfari pourtant laïque revendiqué. On retrouvait d'ailleurs des formules «martiniennes» caractéristiques dans l'interview mais qui n'avaient encore jamais été prononcées par le pape François!

Une position extrême du pape François qui ne recoupait ni l'examen des faits et gestes, ni les discours effectifs de son pontificat. Au lendemain de cette étrange publication, Le Figaro qui avait aussitôt et directement vérifié auprès d'Eugenio Scalfari les conditions de ce rendez-vous papal, avait été le premier media à mettre en cause l'authenticité et la crédibilité ce ce «document» qui mérite, c'est un cas cas d'école, l'appellation de «vraie fausse interview».

 

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Dialogue entre un enseignant et un élève sur une révolution qui n'existe pas