Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/01/2016

Prendre le ciel d'assaut : la promesse du rosaire

Tout au long de l'histoire, la récitation du Rosaire a obtenu de nombreux miracles, spécialement en période désespérées, que ce soit pendant la Bataille de Lépante en 1571 ou lors de l'invasion soviétique d'Autriche en 1955.

Notre temps moderne est également désespéré. Notre Foi et nos familles sont attaquées. Le diable semble partout être en avance par la culture de mort, la perte de la Foi, la propagation de l'avortement, la légalisation de l'euthanasie et le suicide assisté, la légalisation du mariage homosexuel et la confusion généralisée dans le monde mais également au seine l’Église elle-même.

Aujourd'hui plus que jamais, nous devons prier et espérer ! Nous espérons en la miséricorde de Dieu, nous avons espérance en Notre Seigneur et en Notre Dame. Nous avons espérance en la puissance du saint Rosaire.

Voici un échantillon de ce que Notre Dame, les saints et les papes ont dit à propos du Rosaire :

  • "Vous obtiendrez tout ce que vous me demanderez par la récitation du Rosaire." Une des 15 promesses que Notre Dame elle-même donna à Saint Dominique.
  • "Le Rosaire est la forme de prière la plus excellente et le moyen le plus efficace pour atteindre la vie éternelle. Il est le remède pour tous nos péchés, la racine de toutes nos grâces. Il n'y a pas de moyen plus excellent de prière." Pape Léon XIII
  • "Le Rosaire est l'"arme" pour ces temps. Saint Padre Pio
  • "... c'est la prière qui touche le plus le Coeur de la Mère de Dieu." St Pie X
  • "Le Rosaire est une prière magnifique et universelle pour les besoins de l'Eglise, des nations et du monde entier. St Jean XXIII

"Demandez et vous recevrez" est la promesse de Notre Divin Sauveur.

Ainsi, en union avec les anges et les saints dans le ciel, nous allons prier avec un million de personnes en union avec la Messe célébrée par le Cardinal Burke à Rome.

 

Source : My Rosary Pledge - Catholic Action for Faith and Family, traduction : Espérance Nouvelle

 

HeavenByStorm-1026x233.jpg?1446072116

Le cardinal Raymond Burke a demandé aux catholiques de « prendre le ciel d’assaut » en se joignant d’intention à lui pour une messe qu'il célébrera chaque mois et en récitant le chapelet ce jour-là. Il a lancé cet appel à l’association de laïcs catholiques Catholic Action for Faith and Family. L’association a créé un site internet pour soutenir cette initiative « Storm Heaven » afin que les « soldats du rosaire » puisse s’y joindre nommément à ce qui ressemble à un effort de guerre : une guerre qui ne peut être gagnée sans le secours divin. Objectif : un million !

Le porte-parole de l’association, Thomas McKenna, a présenté l’initiative :

« En tant que catholiques nous nous trouvons au cœur d’une crise générale de la culture. Nous semblons perdre la bataille contre le mariage homosexuel, nous voyons le Planned Parenthood tuer des bébés et vendre leurs corps par morceaux, et personne ne fait rien pour y mettre fin ; et l’euthanasie arrive par la petite porte ». « Le cardinal Burke reçoit les confidences de catholiques du monde entier et il croit qu’ils sont en danger de se décourager et de se laisser abattre. Il leur dit que la réponse réside dans la prière emplie d’espérance. Alors nous proposons un moyen pour se battre, en s’unissant dans la prière ».

Le cardinal Burke s’est engagé à célébrer la messe du 1er de chaque mois aux intentions générales et personnelles des « soldats du rosaire », chacun d’entre eux promettant à son tour de prier aux intentions de tous. Les fidèles qui s’inscrivent s’engagent à dire le chapelet le 1er de chaque mois pour « prendre le ciel d’assaut », répondant en cela à une exhortation déjà ancienne – le bienheureux Pie IX disait dans hésiter : « Je ferai la conquête du monde si j'avais une armée qui dise le chapelet. »

Pour s’inscrire – en anglais – c’est par là.

Source : Prendre le ciel d'assaut par le rosaire

 

 

> le Rosaire

> Un saint mariage grâce à la prière du Rosaire

> Les conquêtes de Notre Dame grâce à la prière du Rosaire

> Notre Dame de la Victoire

> Léon XIII et le Rosaire

> Les 15 Promesses de Notre Dame à ceux qui prient le Rosaire

01/09/2015

Jubilé extraordinaire: le pape François, l'avortement, l'Année Sainte, les oeuvres de miséricorde et la Fraternité Saint-Pie X

 

Lettre du Saint-Père François au Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation à l'approche du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde

 

A mon vénéré frère
Mgr Rino Fisichella
président du Conseil pontifical
pour la promotion de la nouvelle évangélisation

L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

Ma pensée va, en premier lieu, à tous les fidèles qui, dans chaque diocèse ou comme pèlerins à Rome, vivront la grâce du Jubilé. Je désire que l’indulgence jubilaire soit pour chacun une expérience authentique de la miséricorde de Dieu, qui va à la rencontre de tous avec le visage du Père qui accueille et pardonne, oubliant entièrement le péché commis. Pour vivre et obtenir l’indulgence, les fidèles sont appelés à accomplir un bref pèlerinage vers la Porte Sainte, ouverte dans chaque Cathédrale ou dans les églises établies par l’évêque diocésain, ainsi que dans les quatre basiliques papales à Rome, comme signe du désir profond de véritable conversion. De même, j’établis que l’on puisse obtenir l’indulgence dans les sanctuaires où est ouverte la Porte de la Miséricorde et dans les églises qui sont traditionnellement identifiées comme jubilaires. Il est important que ce moment soit uni, avant tout, au Sacrement de la Réconciliation et à la célébration de la sainte Eucharistie par une réflexion sur la miséricorde. Il sera nécessaire d’accompagner ces célébrations par la profession de foi et par la prière pour ma personne et pour les intentions que je porte dans mon cœur pour le bien de l’Église et du monde entier.

Je pense, en outre, à ceux qui, pour divers motifs, n’auront pas la possibilité de se rendre à la Porte Sainte, en premier lieu les malades et les personnes âgées et seules, que leurs conditions empêchent souvent de sortir de chez eux. Pour ces personnes, il sera d’une grande aide de vivre la maladie et la souffrance comme expérience de proximité au Seigneur qui, dans le mystère de sa passion, mort et résurrection, indique la voie maîtresse pour donner un sens à la douleur et à la solitude. Vivre avec foi et espérance joyeuse ce moment d’épreuve, en recevant la communion ou en participant à la Messe et à la prière communautaire, également à travers les divers moyens de communication, sera pour elles la façon d’obtenir l’indulgence jubilaire. Ma pensée va aussi aux détenus, qui font l’expérience de la restriction de leur liberté. Le Jubilé a toujours constitué l’opportunité d’une grande amnistie, destinée à toucher de nombreuses personnes qui, bien que méritant une peine, ont toutefois pris conscience de l’injustice qu’elles ont commise, et désirent sincèrement s’insérer à nouveau dans la société en apportant leur contribution honnête. Qu’à toutes ces personnes parvienne de façon concrète la miséricorde du Père qui désire être proche de ceux qui ont le plus besoin de son pardon. Dans les chapelles des prisons, elles pourront obtenir l’indulgence et, chaque fois qu’elles passeront par la porte de leur cellule, en adressant leur pensée et leur prière au Père, puisse ce geste signifier pour elles le passage de la Porte Sainte, car la miséricorde de Dieu, capable de transformer les cœurs, est également en mesure de transformer les barreaux en expérience de liberté.

J’ai demandé que l’Église redécouvre en ce temps jubilaire la richesse contenue dans les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle. L’expérience de la miséricorde, en effet, devient visible dans le témoignage de signes concrets comme Jésus lui-même nous l’a enseigné. Chaque fois qu’un fidèle vivra l’une ou plusieurs de ces œuvres en première personne, il obtiendra certainement l’indulgence jubilaire. D’où l’engagement à vivre de la miséricorde pour obtenir la grâce du pardon complet et total en vertu de la force de l’amour du Père qui n’exclut personne. Il s’agira donc d’une indulgence jubilaire plénière, fruit de l’événement lui-même qui est célébré et vécu avec foi, espérance et charité.

Enfin, l’indulgence jubilaire peut être obtenue également pour les défunts. Nous sommes liés à eux par le témoignage de foi et de charité qu’ils nous ont laissé. De même que nous les rappelons dans la célébration eucharistique, ainsi, nous pouvons, dans le grand mystère de la communion des Saints, prier pour eux afin que le visage miséricordieux du Père les libère de tout résidu de faute et puisse les accueillir dans ses bras, dans la béatitude qui n’a pas de fin.

L’un des graves problèmes de notre temps est sans aucun doute le changement du rapport à la vie. Une mentalité très répandue a désormais fait perdre la sensibilité personnelle et sociale adéquate à l’égard de l’accueil d’une vie nouvelle. Le drame de l’avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu’un tel acte comporte. Beaucoup d’autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d’autres voies à parcourir. Je pense, en particulier, à toutes les femmes qui ont eu recours à l’avortement. Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu’il s’agit d’un drame existentiel et moral. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur cœur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste; pourtant, seule sa compréhension dans sa vérité peut permettre de ne pas perdre l’espérance. Le pardon de Dieu à quiconque s’est repenti ne peut être nié, en particulier lorsqu’avec un cœur sincère, cette personne s’approche du Sacrement de la Confession pour obtenir la réconciliation avec le Père. C’est également pour cette raison que j’ai décidé, nonobstant toute chose contraire, d’accorder à tous les prêtres, pour l’Année jubilaire, la faculté d’absoudre du péché d’avortement tous ceux qui l’ont provoqué et qui, le cœur repenti, en demandent pardon. Que les prêtres se préparent à cette tâche importante en sachant unir des paroles d’authentique accueil à une réflexion qui aide à comprendre le péché commis, et indiquer un itinéraire de conversion authentique pour pouvoir obtenir le pardon véritable et généreux du Père qui renouvelle tout par sa présence.

Une dernière considération s’adresse aux fidèles qui, pour diverses raisons, désirent fréquenter les églises où les offices sont célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. Cette Année jubilaire de la Miséricorde n’exclut personne. Certains confrères évêques m’ont fait part en plusieurs occasions de leur bonne foi et pratique sacramentelle, unie toutefois à la difficulté de vivre une situation pastorale difficile. J’espère que dans un proche avenir, l’on pourra trouver les solutions pour retrouver une pleine communion avec les prêtres et les supérieurs de la Fraternité. Entre temps, animé par l’exigence de répondre au bien de ces frères, j’établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l’Année Sainte de la Miséricorde, s’approcheront, pour célébrer le Sacrement de la Réconciliation, des prêtres de la Fraternité Saint Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés.

M’en remettant à l’intercession de la Mère de la Miséricorde, je confie à sa protection la préparation de ce Jubilé extraordinaire.

Du Vatican, le 1er septembre 2015.

FRANCISCUS

 

Source : Site officiel du Saint-Siège - Lettre du Saint-Père François - 1er septembre 2015

 

Les œuvres de miséricorde

 

Les sept œuvres de miséricorde corporelle :

 

1. Donner à manger à ceux qui ont faim.
2. Donner à boire à ceux qui ont soif.
3. Vêtir ceux qui sont nus.
4. Loger les pèlerins.
5. Visiter les malades.
6. Visiter les prisonniers.
7. Ensevelir les morts.

 

Les sept œuvres de miséricorde spirituelle :

 

1. Conseiller ceux qui doutent.
2. Enseigner ceux qui sont ignorants.
3. Réprimander les pécheurs.
4. Consoler les affligés.
5. Pardonner les offenses.
6. Supporter patiemment les personnes importunes.
7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

 

Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique, "Formules de la doctrine catholique", p.198

 

 

Communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X sur la lettre du pape François à l’approche de l’Année sainte

1er septembre 2015

 

La Fraternité Saint-Pie X apprend, par la presse, les dispositions que le pape François a prises à l’occasion de la prochaine Année sainte. Dans le dernier paragraphe de sa lettre adressée, ce 1er septembre 2015, à Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, le Saint-Père écrit : « J’établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l’Année sainte de la Miséricorde, s’approcheront, pour célébrer le sacrement de la Réconciliation, des prêtres de la Fraternité Saint-Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés. »

La Fraternité Saint-Pie X exprime sa reconnaissance au Souverain Pontife pour ce geste paternel. Dans le ministère du sacrement de pénitence, elle s’est toujours appuyée, en toute certitude, sur la juridiction extraordinaire que confèrent les Normae generales du Code de droit canonique. A l’occasion de cette Année sainte, le pape François veut que tous les fidèles qui souhaitent se confesser aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X puissent le faire sans être inquiétés.

Lors de cette année de conversion, les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X auront à cœur d’exercer avec une générosité renouvelée leur ministère au confessionnal, suivant l’exemple de dévouement inlassable que le saint Curé d’Ars a donné à tous les prêtres.

Menzingen, le 1er septembre 2015

 

Source : FSSPX/MG – DICI du 01/09/2015

 

Histoire de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

Témoignage de Mgr Jacques Masson

Ami du pape Jean-Paul II, entré dans la Fraternité Saint-Pie X à sa fondation et sorti quelques années plus tard, puis incardiné à Rome par le pape Jean-Paul II

 

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 1

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 2

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 3

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 4

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 5

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 6

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 7

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 8

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 9

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 10

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 11

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 12

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 13

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 14

 

Copie sur un autre site: Témoignage de Mgr Jacques Masson

 

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 1

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 2

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 3

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 4

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 5

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 6

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 7

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 8

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 9

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 10

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 11

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 12

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 13

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 14

 

08/06/2015

Saints époux Priscille et Aquilas : L’importance de l’action des époux chrétiens dans l’Église

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 février 2007

 

Les époux Priscille et Aquilas

 

Chers frères et sœurs,

En faisant un nouveau pas dans cette sorte de galerie de portraits des premiers témoins de la foi chrétienne, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous prenons aujourd'hui en considération un couple d'époux. Il s'agit des conjoints Priscille et Aquilas, qui se trouvent dans le groupe des nombreux collaborateurs qui ont entouré l'apôtre Paul, que j'avais déjà brièvement mentionnés mercredi dernier. Sur la base des informations en notre  possession,  ce  couple d'époux joua un rôle très actif au temps des origines post-pascales de l’Église.

Santi_Aquila_e_Priscilla_C.jpgLes noms d'Aquilas et de Priscille sont latins, mais l'homme et la femme qui les portent étaient d'origine juive. Cependant, au moins Aquilas provenait géographiquement de la diaspora de l'Anatolie septentrionale, qui s'ouvre sur la Mer Noire - dans la Turquie actuelle -, alors que Priscille, dont le nom se trouve parfois abrégé en Prisca, était probablement une juive provenant de Rome (cf. Ac 18, 2). C'est en tout cas de Rome qu'ils étaient parvenus à Corinthe, où Paul les rencontra au début des années 50; c'est là qu'il s'associa à eux car, comme nous le raconte Luc, ils exerçaient le même métier de fabricants de toiles ou de tentes pour un usage  domestique,  et  il  fut   même accueilli dans leur maison (cf. Ac 18, 3). Le motif de leur venue à Corinthe avait été la décision de l'empereur Claude de chasser de Rome les Juifs résidant dans l'Urbs. L'historien Romain Suétone nous dit, à propos de cet événement, qu'il avait expulsé les Juifs car "ils provoquaient des tumultes en raison d'un certain Crestus" (cf. "Les vies des douze Césars, Claude", 25). On voit qu'il ne connaissait pas bien le nom - au lieu du Christ, il écrit "Crestus" - et qu'il n'avait qu'une idée très confuse de ce qui s'était passé. Quoi qu'il en soit, des discordes régnaient à l'intérieur de la communauté juive autour de la question de savoir si Jésus était ou non le Christ. Et ces problèmes constituaient pour l'empereur un motif pour expulser simplement tous les juifs de Rome. On en déduit que les deux époux avaient déjà embrassé la foi chrétienne à Rome dans les années 40, et qu'ils avaient à présent trouvé en Paul quelqu'un non seulement qui partageait cette foi avec eux - que Jésus est le Christ - mais qui était également un apôtre, appelé personnellement par le Seigneur Ressuscité. La première rencontre a donc lieu à Corinthe, où ils l'accueillent dans leur maison et travaillent ensemble à la fabrication de tentes.

Dans un deuxième temps, ils se rendirent en Asie mineure, à Éphèse. Ils jouèrent là un rôle déterminant pour compléter la formation chrétienne du juif alexandrin Apollos, dont nous avons parlé mercredi dernier. Comme il ne connaissait que de façon sommaire la foi chrétienne, "Priscille et Aquilas l'entendirent, ils le prirent à part et lui exposèrent avec plus d'exactitude la Voie de Dieu" (Ac 18, 26). Quand, à Éphèse, l'Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d'"Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Église qui se rassemble chez eux" (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l’Église primitive:  accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l'Eucharistie. C'est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec "ekklesìa" - le mot latin est "ecclesia", le mot français "église" - qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d'Aquilas et de Priscille, se réunit donc l’Église, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l’Église dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le III siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte:  dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu'à ce que la symbiose originelle entre l'Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l’Église des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l'Ancien Testament. Ensuite, après cette "rupture", les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi "Église". Et enfin, au III siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du I et du II siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des "églises". Comme je l'ai dit, on y lit ensemble les Saintes Écritures et l'on célèbre l'Eucharistie. C'est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain "Gaïus vous salue, lui qui m'a ouvert sa maison, à moi et à toute l’Église" (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d'une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d'un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).

tumblr-mi6a7bykiy1qmvtcro1-500.jpg?fx=r_670_928De retour à Rome, Aquilas et Priscille continuèrent à accomplir cette très précieuse fonction également dans la capitale de l'Empire. En effet, Paul, écrivant aux Romains, envoie précisément ce salut:  "Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude:  c'est le cas de toutes les Églises de la gentilité; saluez aussi l’Église qui se réunit chez eux" (Rm 16, 3-5). Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles! Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait. Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat. La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9). Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Eglises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l’Évangile.

La tradition hagiographique postérieure a conféré une importance particulière à Priscille, même s'il reste le problème de son identification avec une autre Priscille martyre. Dans tous les cas, ici, à Rome, nous avons aussi bien une église consacrée à Sainte Prisca sur l'Aventin que les catacombes de Priscille sur la Via Salaria. De cette façon se perpétue la mémoire d'une femme, qui a été certainement une personne active et d'une grande valeur dans l'histoire du christianisme romain. Une chose est certaine:  à la gratitude de ces premières Églises, dont parle saint Paul, doit s'unir la nôtre, car c'est grâce à la foi et à l'engagement apostolique de fidèles laïcs, de familles, d'époux comme Priscille et Aquilas, que le christianisme est parvenu à notre génération. Il ne pouvait pas croître uniquement grâce aux Apôtres qui l'annonçaient. Pour s'enraciner dans la terre du peuple, pour se développer de façon vivante, était nécessaire l'engagement de ces familles, de ces époux, de ces communautés chrétiennes, et de fidèles laïcs qui ont offert l'"humus" à la croissance de la foi. Et c'est toujours et seulement ainsi que croît l’Église. En particulier, ce couple démontre combien l'action des époux chrétiens est importante. Lorsqu'ils sont soutenus par la foi et par une forte spiritualité, leur engagement courageux pour l’Église et dans l’Église devient naturel. Leur vie commune quotidienne se prolonge et en quelque sorte s'élève en assumant une responsabilité commune en faveur du Corps mystique du Christ, ne fût-ce qu'une petite partie de celui-ci. Il en était ainsi dans la première génération et il en sera souvent ainsi.

Nous pouvons tirer une autre leçon importante de leur exemple:  chaque maison peut se transformer en une petite Église. Non seulement dans le sens où dans celle-ci doit régner le typique amour chrétien fait d'altruisme et d'attention réciproque, mais plus encore dans le sens où toute la vie familiale sur la base de la foi, est appelée à tourner autour de l'unique domination de Jésus Christ. Ce n'est pas par hasard que dans la Lettre aux Éphésiens, Paul compare la relation matrimoniale à la communion sponsale qui existe entre le Christ et l’Église (cf. Eph 5, 25-33). Nous pourrions même considérer que l'Apôtre façonne indirectement la vie de l’Église tout entière sur celle de la famille. Et en réalité, l’Église est la famille de Dieu. Nous honorons donc Aquilas et Priscille comme modèles d'une vie conjugale engagée de façon responsable au service de toute la communauté chrétienne. Et nous trouvons en eux le modèle de l’Église, famille de Dieu pour tous les temps.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes et le groupe de pèlerins corses de la paroisse de Porto-Vecchio. Je vous invite tous à faire de vos familles des petites Églises, où le Christ est honoré et où chacun puise la force d’être témoin de l’Évangile.

Source : Site officiel du Vatican

06/05/2015

Mgr Léonard : agir en chrétien par l'engagement de la prière

JMJ-Mgr_Leonard-Cathechese.jpg

Mgr Léonard a 75 ans aujourd'hui !

Avant tout nous lui souhaitons tous nos voeux de bonheur mais également le remercier pour ces années passées avec nous ! Cela n'est un secret pour personne, c'est aujourd'hui que Mgr Léonard doit remettre sa lettre de démission au pape. Nous voyons donc arriver avec regret la fin d'un ministère chargé de grâces. Ces années à Namur et à Malines-Bruxelles furent pour nombre d'entre-nous l'occasion de grandir dans notre foi grâce à ses paroles et son témoignage forts et justes.

Comment lui rendre un meilleur hommage qu'en le laissant nous parler de notre foi ?  Voici donc un extrait du dernier chapitre de son livre "Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde" :

Témoigner de la beauté de la prière chrétienne.

Quant je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

9782873565091.jpg

Et si la prière de l'Eglise en général me laisse de marbre, je sais que l'Eglise est toute entière résumée par une personne – oui, une personne à nouveau ! – la Vierge Marie. En elle, la maternité de l'Eglise prend une forme concrète ! Marie est tout simplement ma mère. Et toujours elle prie.  Il suffit de me glisser dans sa prière. A jamais Marie retient tous ces évènements et les médite en son coeur (cf. Lc 2, 19.51) [...]

En guise de conclusion....

L'oraison elle-même a un enjeu politique, puisqu'elle touche le sens de la personne et que la politique est au service du bien commun, lequel passe par le respect de la personne humaine. [...]

Source : Mgr A-J Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde. Namur : Fidélité. 2011. 111-112, 115.

05/05/2015

La Vierge à midi - Paul Claudel

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander,
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
Midi !
Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous, fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu'il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 42-43.

 

> Lire les autres poèmes de Paul Claudel parus sur Espérance Nouvelle

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle