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18/02/2015

Reportage sur les écoles indépendantes

Face à la politique de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, Anne-Laure Blanc vous fait découvrir des écoles hors contrat où l’enseignement met à l’honneur les matières fondamentales et l’élève. Un reportage de TV Libertés.

 

Offrir son carême pour la famille et pour le synode

La seconde assemblée du synode des évêques sur le thème de la famille, après celle qui s'est déroulée en octobre 2014, aura lieu au Vatican du 4 au 25 octobre 2015.

Afin de préparer et de soutenir par le jeûne, la prière et l'aumône le travail des évêques réunis en Synode extraordinaire, offrez votre Carême à l'intention de la sauvegarde et de la promotion universelles de l'enseignement du Christ et de l'Église sur l'institution divine de la famille et sur les sacrements.

Si vous souhaitez participer à ce mouvement collectif de prière, voici quelques indications permettant de vous y joindre. Pour les adultes, chaque vendredi de Carême, suivre un jeûne complet, vous passant de tout aliment et de toute boisson à l'exception de l'eau et des éventuels médicaments. Si des obligations sociales ou professionnelles vous obligent à prendre un repas, vous limiter à un repas sur la journée. Faire une fois par semaine au moins une aumône plus conséquente que d'ordinaire, monétaire ou pas, envers une personne dans le besoin, à l'intention de la sauvegarde et de la promotion de la famille divinement instituée. Puisqu'aucune pénitence ni aucun sacrifice n'est aussi agréable au Père céleste que le Sacrifice de son Fils unique Jésus-Christ, offrir une fois par semaine votre présence au Sacrifice de la Messe à cette intention, de préférence un jour de semaine. Enfin offrir chaque lundi de Carême, la prière méditée des mystères joyeux du chapelet pour le bon déroulement du Synode et en soutien à l'héroïcité du Pape et des évêques dans la défense et la promotion de la famille divinement instituée et de l'enseignement du Christ et de l’Église sur les sacrements. Pratiquer le jeûne avec discrétion, tout en considérant qu'il est bon de s'y encourager collectivement.

07/02/2015

"Où sont les hommes ?"

Les paroles du Christ qui institue l’eucharistie en donnant son corps font, déjà à son époque, fuir nombre de ses disciples. Elles sont pourtant l’expression d’une vitale virilité.

«Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jn 6, 53). Ces paroles ne peuvent être prononcées que par un dément, ou par Dieu : le corps livré, le sang versé disent la violence d’un don total, qui va jusqu’à la mort.

Quand je dis comme prêtre : « Ceci est mon corps livré », je me demande toujours : « Dans quelle mesure est-ce que ma vie est vraiment donnée ? » Est-ce que je n’ai pas trop gardé ma vie pour moi ?

On peut courir le monde et remplir son agenda de réunions. La plupart sont stériles et ne font que brasser la vacuité des mots et la flatterie des ego. À force de faire trop de choses, on finit « affairé sans rien faire » (2 Th 3, 11). Priez pour vos prêtres, qu’ils gardent jalousement leur vie intérieure et ne finissent pas comme des hamsters à courir derrière le temps, déchiquetés dans leur propre roue à force d’y tourner trop vite…

La communion commence par des divisions

Manger la chair, boire le sang… Après ces propos, la foule se disperse : « Cette parole est trop dure ». La communion commence par des divisions. Tant que le Christ change l’eau en vin, les hommes se rassemblent. Tant qu’il nous donne du pain et des jeux, nous serions prêts à élire n’importe quel bouffon pour le faire roi. Mettez une bonne bouteille sous une treille, et vous pourrez réconcilier un marxiste en grève avec le plus grand patron français, le temps de finir les verres. « Vous me suivez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés » (Jn 6, 26).
Mais quand le Seigneur dévoile son mystère, l’enthousiasme des débuts devient cendre. Le Christ ne veut pas l’unité à tout prix, Il veut l’unité autour d’une parole « trop dure à entendre », qui ne peut nous maintenir dans la coalition mondaine de ceux qui s’assemblent parce qu’ils se ressemblent. Il faut soit partir, soit rester. Devant le réalisme eucharistique, verum corpus, chacun sent vaciller son cœur… Et le Christ se tourne vers ses apôtres : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » L’Évangile se donne au risque de la liberté. De l’apôtre Pierre monta une parole reçue du Père : « Seigneur, à qui irions-nous, Tu as les paroles de la vie éternelle ».

Une parole virile

Il est de plus en plus difficile de dire une parole virile, rude. Trop d’hommes sont laminés et gominés, y compris dans l’Église. La philosophe Aline Lizotte dit : « Nous vivons dans une théologie très féminine. » On exalte la miséricorde, le pardon, l’affectif. À raison, car notre Dieu est tendresse. Mais « le Christ est aussi le cavalier blanc de l’Apocalypse qui traverse l’histoire, une épée dans la bouche », Il est « un dormeur qui s’éveille, un guerrier que le vin ragaillardit » (Ps 77).

« Où sont les femmes ? » chantait Patrick Juvet. Que le Seigneur les bénisse, sentinelles de l’invisible, maîtresses de l’essentiel. Mais les hommes, où sont-ils ? La figure du père a cessé d’être symbole positif pour devenir signe d’oppression. « Où t’es papa, où t’es ? » chante Stromae.

Cela participe de la distance qui ne cesse de se creuser entre les traditions de l’islam et l’écrasement de toute tradition par la modernité. Trop d’hommes sont amputés d’eux-mêmes. « La virilité n’est plus une valeur en Occident », écrit Paul-François Paoli dans La Tyrannie de la faiblesse. Elle n’est pourtant pas l’agressivité, encore moins la vulgarité. Mais le don de son corps pour devenir gardien de l’épouse dans la vulnérabilité de son enfantement, comme le Christ donna son corps en source de vie éternelle. Voilà ce qui conduit l’homme à son accomplissement, et la femme à porter la vie.

On ne peut donner la vie que dans l’union au corps d’un autre. L’homme est une force qui doit s’incliner au rang de serviteur, afin de ne jamais tomber dans la brutalité de celui qui n’a jamais fait de sa puissance un service. La logique de l’amour d’un homme est eucharistique : « Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle » (Éph 5, 25).

Père Luc de Bellescize pour Famille Chrétienne

05/02/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 71 293 signatures)

Lisez-la. Signez-la. Diffusez-la.

filiale supplique, synode sur la famille, pape françois, divorcés-remariés, homosexualité, LGBT

"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

> Filial Appeal to His Holiness Pope Francis

> Súplica Filial al Papa Francisco

> Filiale Supplica a Papa Francesco

> Filial Súplica ao Papa Francisco

> Synowska prośba do Ojca Świętego Franciszka

> Ergebene Bitte an S. H. Papst Franziskus

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)

04/02/2015

Faut-il bâillonner les enfants bruyants à la Messe ?

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Nous avons tous en mémoire l’attendrissante apostrophe de Jésus : « Laissez venir à moi les petits enfants » (Mc 10, 14). Sauf que Jésus ne la prononce pas sur un ton doucereux : il se fâche contre ses disciples qui empêchent les enfants de parvenir jusqu’à Lui (Mc 10, 13). Profitons-en pour revisiter nos réactions lorsque, au cours de l’assemblée dominicale, des enfants « perturbent » notre édifiante ferveur.

Qui d’entre nous ne s’est jamais énervé devant une cavalcade bruyante au moment de la consécration ? Ou des hurlements à la mort pendant l’homélie ? Mais qui n’a pu, sans perplexité, voir un gamin de 4 ans se faire houspiller au moment de la paix du Christ ?

Redoutant les soupirs accusateurs, certains parents déploient des trésors d’imagination pour « occuper » les petits à la messe : doudous, jouets, coloriages, sac à main de Mamie, « partage d’Évangile » qui laisse vingt minutes de répit (mais si l’enfant ne veut pas y aller ?), etc. Est-ce vraiment ça, « laisser venir à Jésus les petits enfants » ? Si votre enfant a « suivi » la messe en faisant des coloriages, même pieux, ou en mangeant des croûtes de pain, même béni, il risque de ne pas comprendre pourquoi, à partir d’un certain âge, il doit se mettre à participer à la liturgie sans rien faire d’autre.

Cessons d’occuper les enfants à la messe ! Occupons-nous de ce qui s’y passe : l’attention des enfants dépend d’abord du climat de prière des adultes. Si le dimanche matin respire la paix, si horaire de messe ne rime pas avec stress… alors non seulement nous pourrons « accueillir le royaume de Dieu à la manière des enfants » (Mc 13, 15), mais nous pourrons accueillir les enfants à la manière du royaume de Dieu.

Paul Clavier pour Famille Chrétienne

> Famille Chrétienne : Développer l'intériorité des enfants

31/01/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 53 922 signatures)

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filiale supplique, synode sur la famille, pape françois, divorcés-remariés, homosexualité, LGBT

"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)

Un mouvement mondial de prière en vue du synode sur la famille de 2015 a été lancé

Deux laïques catholiques, Christine McCarthy, mère de six enfants, Diane Montagna, journaliste ont lancé une neuvaine d’adoration eucharistique mondiale pour prier en vue du synode pour la famille qui aura lieu en octobre 2015. Christine McCarthy est la cofondatrice de la Société d’adoration eucharistique. En proposant une neuvaine d’adoration au Sacré Cœur dans la Sainte Eucharistie dans le monde entier tous les premiers jeudis du mois, du 5 février au 1er octobre, elle veut répondre à l’appel du pape François de prier spécialement pour le synode, les pères synodaux et toutes les familles.
Mme McCarthy dit avoir eu l’inspiration de cette neuvaine d’adoration à la suite du synode extraordinaire sur la famille. « Il y avait eu de nombreuses discussions au sein de la hiérarchie, parmi les officiels de la Curie, les jeunes prêtres, les séminaristes, les religieux étudiants et les laïcs, non seulement à Rome mais dans beaucoup d’endroits du monde. Je crois qu’il est juste de dire que beaucoup ont été et sont toujours très désorientés par la direction que prend actuellement l’Eglise à propos des thèmes du mariage et de la Sainte Eucharistie. Le pape François a accueilli la discussion, mais il a également demandé des prières pour le synode de la famille qui aura lieu dans neuf mois. La neuvaine mondiale d’adoration eucharistique naît de la demande du Saint-Père de prier pour l’Eglise et pour les pères synodaux. »
Les organisatrices se réclament de saint Jean-Paul II qui a dit un jour : « A travers l’adoration, le chrétien contribue mystérieusement à la transformation radicale du monde. »
Elles ont également expliqué avoir choisi pour date de fin, à trois jours de l’ouverture du synode, la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (le 1er octobre dans le nouveau calendrier), qu’elles ont choisie comme sainte patronne de la neuvaine. Pourquoi ? « Parce que sainte Thérèse nous montre comment une âme qui adore Notre Seigneur dans le Très Saint Sacrement peut changer le monde. Bien que, carmélite, elle n’a jamais quitté la France, l’Eglise l’a déclarée co-patronne des missions avec saint François-Xavier pour nous montrer toujours que la fécondité missionnaire de l’Eglise se réalise par la grâce obtenue par la prière. En troisième lieu, la mère et le père de sainte Thérèse ont récemment été béatifiés – le 19 octobre 2008 – et ils sont un exemple lumineux du mariage et de la vie familiale, ils nous montrent que le mariage et la vie familiale vécus selon le projet de Dieu sont une vocation et un appel à la sainteté, et une source de joie. »
C’est donc par l’arme la plus puissante dont dispose le chrétien qu’il s’agit de « peser » sur le synode que l’initiative veut implorer l’aide divine – une initiative qui vise juste, à en juger par l’enthousiasme qui l’a accueillie. Des fidèles d’Afrique, des Amériques, d’Asie, d’Australie et d’Europe se sont déjà engagés à passer une heure devant le Saint Sacrement aux dates fixées, et à répandre cette dévotion.
Le cardinal Wilfred Napier, archevêque de Durban, Afrique du Sud – l’un de ceux qui avaient le plus vivement critiqué l’introduction à mi-synode de textes sur la communion aux divorcés remariés, sur les unions homosexuelles et les unions hors-mariage – a soutenu l’initiative, décrivant la neuvaine comme « l’une des meilleures préparations que l’Eglise puisse entreprendre pour la deuxième session du synode sur la famille ».
Louis et Zélie Martin
C’est à cette lumière que Christine McCarthy précise son initiative : « L’Eglise est une mère miséricordieuse. Elle est aussi fidèle à son enseignement, celui du Christ. Miséricorde et fidélité se rencontrent, comme nous le lisons dans les Psaumes. Avec cette neuvaine d’adoration en vue du prochain synode sur la famille, notre espérance et notre prière et bien que la miséricorde et la fidélité s’embrassent, que l’Église continue de conserver la grande révérence due à la Sainte Eucharistie et à l’indissolubilité du mariage entre un homme et une femme, en respectant en même temps tous les hommes et toutes les femmes indépendamment de leur situation, en respectant leur dignité d’enfants de Dieu et en continuant, comme toujours, à pardonner à ceux qui veulent grandir dans la grâce, et en les sanctifiant. »
Mgr Charles Palmer-Buckle d’Accra, Ghana, a déjà fait savoir que la neuvaine d’adoration eucharistique sera organisée dans toutes les paroisses de son archidiocèse le 5 février.
Sans doute ne rencontrera-t-on pas partout un tel empressement épiscopal. Christine McCarthy et Diane Montagna encouragent donc les laïcs à prendre les devants, au nom de leur devoir de « prier pour assurer que le mariage et la famille soient protégés à un moment où ils sont constamment attaqués ».
Voici les dates d’adoration, avec les fêtes correspondantes :
• 5 février : sainte Agathe 
• 5 mars : 2e jeudi du Carême 
• 2 avril : Jeudi Saint (adoration traditionnelle après la Messe de la Cène) 
• 7 mai : 5e jeudi après Pâques (saint Stanislas dans l’ancien ordo) 
• 4 juin : Fête-Dieu 
• 2 juillet : 13e jeudi du temps ordinaire (Fête de la Visitation dans l’ancien ordo) 
• 6 août : Transfiguration de Notre Seigneur 
• 3 septembre : saint Grégoire le Grand (saint Pie X dans l’ancien ordo) 
• 1er octobre : sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, docteur de l’Eglise

 

Pour s’inscrire, s’informer, et diffuser :

 

• Twitter : @Adore4Synod2015
Voilà, le défi est lancé !

20/01/2015

"Vous êtes une bénédiction pour toute l'humanité, soyez attentifs à votre appel à être disciples missionnaires de Jésus !"

 VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
AU SRI LANKA ET AUX PHILIPPINES
(12-19 JANVIER 2015)

RENCONTRE AVEC LES FAMILLES

DISCOURS DU SAINT-PÈRE

Mall of Asia Arena, Manille
Vendredi 16 janvier 2015

 

4870383.jpg

Chères familles,
Chers amis dans le Christ,

[...]

Les Saintes Écritures parlent rarement de saint Joseph, mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de se reposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu. Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, nous trouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, mais deux fois. Ce soir, je voudrais me reposer dans le Seigneur avec vous tous. J’ai besoin de me reposer dans le Seigneur avec les familles, et de me souvenir de ma famille : mon père, ma mère, mon grand-père, ma grand-mère… Aujourd’hui je me repose avec vous et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.

Mais d’abord, je voudrais dire quelque chose sur le rêve. Mais mon anglais est si pauvre ! Si vous me le permettez, je demanderai à Mgr Miles de traduire et je parlerai en espagnol. J’aime beaucoup l’idée de rêver en famille ! Toutes les mamans et tous les papas ont rêvé de leur enfant pendant neuf mois. C’est vrai non ? [réponse : oui !] Rêver comment sera cet enfant…C’est impossible une famille qui ne rêve pas. Quand la capacité de rêver se perd dans une famille, les enfants ne grandissent pas, l’amour ne grandit pas, la vie s’affaiblit et s’éteint. C’est pour cela que je vous recommande que le soir, quand vous faites l’examen de conscience, vous posiez aussi – aussi – cette question : est-ce que j’ai rêvé aujourd’hui l’avenir de mes enfants ? Est-ce que j’ai rêvé l’amour de mon époux, de mon épouse ? Est-ce que j’ai rêvé mes parents, mes grands-parents qui ont porté l’histoire jusqu’à moi ? C’est tellement important de rêver ! Avant tout rêver dans une famille. Ne perdez pas cette capacité à rêver !

Et aussi combien de difficultés de la vie conjugale trouvent leur solution si nous gardons une place pour le rêve, si nous nous arrêtons et pensons au conjoint, et que nous rêvons à ses qualités, aux choses bonnes qu’elle possède. Il est donc très important de retrouver l’amour dans l’espérance de chaque jour. Ne cessez jamais d’être des époux !

Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu. En ce moment de repos dans le Seigneur, en faisant une pause dans nos nombreux devoirs et activités, Dieu nous parle, à nous aussi. Il nous parle dans la lecture que nous avons écoutée, dans nos prières et dans les témoignages, ainsi que dans le silence de notre cœur. Réfléchissons sur ce que le Seigneur nous dit, spécialement dans l’Évangile de ce soir. Il y a trois aspects de ce passage que je vous demande de considérer : se reposer dans le Seigneur, se lever avec Jésus et Marie,et être une voix prophétique.

Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

la-sainte-famille_article_large.jpgPour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

Le deuxième point : se lever avec Jésus et Marie. Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec le Seigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pouvoir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée la voix de Dieu, nous devons nous sortir de notre sommeil ; nous devons nous lever et agir ; en famille nous devons nous lever et agir (cf. Rm 13, 11). La foi ne nous retire pas du monde, mais elle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devons entrer profondément dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans la préparation de la venue du Royaume de Dieu dans notre monde.

Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saint Joseph, ainsi le don de la famille et sa place dans le plan de Dieu nous sont confiés. C’est comme saint Joseph. Le don de la sainte Famille a été confié à saint Joseph, pour qu’il le fasse aller de l’avant. A chacun de vous et de nous – parce que moi aussi je suis fils d’une famille – le plan de Dieu est confié pour que nous le fassions aller de l’avant. L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph les dangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir en Égypte, puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, en notre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal.

Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire « non » à toute tentative de colonisation idéologique de la famille ; et demander à saint Joseph, qui est l’ami de l’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peut dire « oui » et quand il faut dire « non ».

Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les colonisations idéologiques. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie.

Je pense au bienheureux Paul VI, à un moment où se posait le problème de l’accroissement de la population, il a eu le courage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait les difficultés qui se trouvent en toute famille, c’est pour cela que, dans son encyclique, il a été si miséricordieux pour les cas particuliers ; et il a demandé aux confesseurs d’être très miséricordieux et compréhensifs avec les cas particuliers. Mais il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre, et il a vu cette menace de destruction de la famille par la privation d’enfants. Paul VI était courageux, c’était un bon pasteur et il a mis en garde ses brebis contre les loups qui arrivent. Que, du ciel, il nous bénisse ce soir !

La_Sainte_Famille_avec_saint_Jean_et_sainte_%C3%89lisabeth_dans_un_paysage_-_Nicolas_Poussin_-_Louvre.jpgNotre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces ! Les Philippines ont besoin de familles saintes et pleines d’amour pour protéger la beauté et la vérité de la famille dans le plan de Dieu, et constituer un soutien ainsi qu’un exemple pour les autres familles. Chaque menace à la famille est une menace à la société elle-même. L’avenir de l’humanité, comme saint Jean-Paul II l’a souvent dit, passe par la famille (cf. Familiaris Consortio, n. 85). L’avenir passe par la famille. Donc, protégez vos familles ! Protégez vos familles ! Voyez en elles le plus grand trésor de votre nation et nourrissez-les toujours de la prière et de la grâce des sacrements. Les familles auront toujours leurs épreuves, elles n’ont pas besoin qu’on leur en rajoute d’autres ! Au contraire, soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. Quel grand don ce serait pour la société, si chaque famille chrétienne vivait pleinement sa noble vocation ! Alors, levez-vous avec Jésus et Marie, et préparez-vous à parcourir la route que le Seigneur trace pour chacun de vous.

Enfin, l’Évangile que nous avons écouté nous rappelle que notre devoir de chrétiens est d’être des voix prophétiques au sein de nos communautés. Joseph a écouté la voix de l’Ange du Seigneur et a répondu à l’appel de Dieu de prendre soin de Jésus et de Marie. Ainsi, il a joué son rôle dans le plan de Dieu et il est devenu une bénédiction non seulement pour la Sainte Famille, mais une bénédiction pour toute l’humanité. Avec Marie, Joseph a servi de modèle pour l’Enfant Jésus pendant qu’il grandissait en sagesse, en âge et en grâce (cf. Lc 2, 52). Quand les familles donnent naissance aux enfants dans notre monde, les éduquent à la foi ainsi qu’aux valeurs saines, et leur enseignent à offrir leur contribution à la société, elles deviennent une bénédiction pour notre monde. Les familles peuvent devenir une bénédiction pour le monde ! L’amour de Dieu devient présent et actif à la manière dont nous nous aimons et par les bonnes œuvres que nous réalisions. Nous faisons croître le Royaume du Christ en ce monde. En faisant cela, nous nous montrons fidèles à la mission prophétique que nous avons reçue dans le baptême.

Durant cette année, que vos évêques ont choisie comme Année des Pauvres, je vous demanderais, en tant que familles, d’être particulièrement attentifs à notre appel à être disciples missionnaires de Jésus. Cela signifie être prêt à aller au-delà des limites de vos maisons et prendre soin des frères et sœurs plus nécessiteux. Je vous demande de vous intéresser spécialement à ceux qui n’ont pas leur propre famille, en particulier à ceux qui sont âgés et aux enfants privées de leurs parents. Ne les laissez jamais se sentir isolés, seuls et abandonnés, mais aidez-les à se rendre compte que Dieu ne les a pas oubliés. Aujourd’hui j’ai été très ému après la messe, quand j’ai visité cette maison d’enfants seuls, sans famille. Combien de personnes dans l’Église travaillent pour que cette maison soit une famille ! C’est mettre en valeur, prophétiquement, ce que signifie une famille.

Vous pourriez être vous aussi pauvres dans le sens matériel, mais vous avez une abondance de dons à offrir quand vous offrez le Christ et la communauté de son Église. Ne cachez pas votre foi, ne cachez pas Jésus, mais portez-le au monde et offrez le témoignage de votre vie de famille.

Chers amis dans le Christ, sachez que je prie toujours pour vous ! Je prie aujourd’hui pour la famille, Je prie pour que le Seigneur puisse continuer d’approfondir votre amour pour lui et que cet amour puisse se manifester à travers votre amour réciproque et votre amour pour l’Église. N’oubliez pas Jésus qui dort ! N’oubliez pas saint Joseph qui dort ! Jésus a dormi sous la protection de Joseph. N’oubliez pas le repos de la famille et la prière. N’oubliez pas de prier pour la famille. Priez souvent et portez les fruits de votre prière dans le monde, que tous puissent connaître Jésus-Christ et son amour miséricordieux. S’il vous plaît, « dormez » aussi pour moi, priez aussi pour moi, j’ai vraiment besoin de vos prières et je compte toujours sur elles !

Merci beaucoup.

Site officiel du Saint Siège

03/01/2015

Lecture par parties de la Lettre aux Familles de Jean-Paul II (11)

91419205jean-paul-ii-et-mere-teresa-jpg.jpgL'Année de la Famille (1994) donnait l'occasion au Saint Pape Jean-Paul II d'écrire aux familles pour "frapper à la porte de votre maison, moi qui voudrais vous saluer avec une grande affection et m'entretenir avec vous".

Cette lettre nous donne quelques perles tirées de l'Enseignement de l'Eglise dont nous livrons quelques extraits (dont voici le 11e paragraphe de la lettre)

Le don désintéressé de soi

11. Quand il affirme que l'homme est l'unique créature sur terre voulue de Dieu pour elle-même, le Concile ajoute aussitôt qu'il « ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » (25). Cela pourrait sembler contradictoire, mais ce ne l'est nullement. C'est plutôt le grand et merveilleux paradoxe de l'existence humaine : une existence appelée à servir la vérité dans l'amour. L'amour amène l'homme à se réaliser par le don désintéressé de lui-même. Aimer signifie donner et recevoir ce qu'on ne peut ni acquérir ni vendre, mais seulement accorder librement et mutuellement.

Le don de la personne requiert par nature d'être durable et irrévocable. L'indissolubilité du mariage découle en premier lieu de l'essence de ce don : don de la personne à la personne. Dans ce don réciproque est manifesté le caractère sponsal de l'amour. Dans le consentement matrimonial, les fiancés s'appellent par leur nom: « Moi... je te prends... pour épouse (pour époux) et je promets de te rester fidèle... tous les jours de ma vie ». Un tel don lie beaucoup plus fortement et beaucoup plus profondément que tout ce qui peut être « acquis » de quelque manière et à quelque prix que ce soit. Fléchissant les genoux devant le Père, de qui vient toute paternité et toute maternité, les futurs parents deviennent conscients d'avoir été « rachetés ». En effet, ils ont été acquis à grand prix, au prix du don le plus désintéressé qui soit, le sang du Christ, auquel ils participent par le sacrement. Le couronnement liturgique du rite matrimonial est l'Eucharistie — sacrifice du « corps donné » et du « sang répandu » —, qui trouve en quelque sorte son expression dans le consentement des époux.

Quand, dans le mariage, l'homme et la femme se donnent et se reçoivent réciproquement dans l'unité d'« une seule chair », la logique du don désintéressé entre dans leur vie. Sans elle, le mariage serait vide, alors que la communion des personnes, édifiée suivant cette logique, devient la communion des parents. Quand les époux transmettent la vie à leur enfant, un nouveau « tu » humain s'inscrit sur l'orbite de leur « nous », une personne qu'ils appelleront d'un nom nouveau : « Notre fils... ; notre fille... ». « J'ai acquis un homme de par le Seigneur » (Gn 4, 1), dit Eve, la première femme de l'histoire : un être humain, d'abord attendu pendant neuf mois puis « manifesté » aux parents, aux frères et sœurs. Le processus de la conception et du développement dans le sein maternel, de l'accouchement, de la naissance, tout cela sert à créer comme un espace approprié pour que la nouvelle créature puisse se manifester comme « don », car c'est ce qu'elle est dès le début. Cet être fragile et sans défense, dépendant de ses parents pour tout et entièrement remis à leurs soins, pourrait-il être désigné autrement ? Le nouveau-né se donne à ses parents par le fait même de venir au jour. Son existence est déjà un don, le premier don du Créateur à la créature.

Dans le nouveau-né se réalise le bien commun de la famille. De même que le bien commun des époux s'achève dans l'amour sponsal, prêt à donner et à accueillir la nouvelle vie, ainsi le bien commun de la famille se réalise par le même amour sponsal concrétisé dans le nouveau-né. Dans la généalogie de la personne est inscrite la généalogie de la famille, portée sur les registres des baptêmes en perpétuelle mémoire, même si cet enregistrement n'est que la conséquence sociale du fait « qu'un homme est venu au monde » (cf. Jn 16, 21).

Mais est-il vrai que le nouvel être humain est un don pour les parents ? Que c'est un don pour la société ? Apparemment rien ne semble l'indiquer. La naissance d'un homme paraît être parfois une simple donnée statistique, enregistrée comme tant d'autres dans les bilans démographiques. Certes, la naissance d'un enfant signifie, pour les parents, des fatigues à venir, de nouvelles charges économiques, d'autres contraintes pratiques : autant de motifs qui peuvent susciter en eux la tentation de ne pas désirer une autre naissance (26). Dans certains milieux sociaux et culturels, cette tentation se fait plus forte. L'enfant n'est donc pas un don ? Vient-il seulement pour prendre et non pour donner ? Voilà quelques questions inquiétantes, dont l'homme d'aujourd'hui a du mal à se libérer. L'enfant vient prendre de la place, alors que dans le monde l'espace semble se faire toujours plus rare. Mais est-il vrai qu'il n'apporte rien à la famille et à la société ? Ne serait-il pas un « élément » du bien commun sans lequel les communautés humaines se désagrègent et risquent la mort ? Comment le nier ? L'enfant fait don de lui-même à ses frères, à ses sœurs, à ses parents, à toute sa famille. Sa vie devient un don pour les auteurs mêmes de la vie, qui ne pourront pas ne pas sentir la présence de leur enfant, sa participation à leur existence, son apport à leur bien commun et à celui de la communauté familiale. C'est là une vérité qui demeure évidente dans sa simplicité et sa profondeur, malgré la complexité, et aussi l'éventuelle pathologie, de la structure psychologique de certaines personnes. Le bien commun de la société entière réside dans l'homme, qui, comme on l'a rappelé, est « la route de l'Eglise » (27). Il est avant tout la « gloire de Dieu » : « Gloria Dei vivens homo », « la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant », selon la formule bien connue de saint Irénée (28), qui pourrait aussi se traduire : « La gloire de Dieu, c'est que l'homme vive ». Nous sommes ici, pourrait-on dire, en présence de la plus haute définition de l'homme : la gloire de Dieu est le bien commun de tout ce qui existe ; c'est le bien commun du genre humain.

Oui, l'homme est un bien commun : bien commun de la famille et de l'humanité, des divers groupes et des multiples structures sociales. Il faut faire toutefois une distinction significative de degré et de modalité : par exemple, l'homme est le bien commun de la nation à laquelle il appartient ou de l'Etat dont il est le citoyen ; mais il l'est d'une façon bien plus concrète, absolument unique, pour sa famille ; il l'est non seulement comme individu qui fait partie de la multitude humaine, mais comme « cet homme ». Dieu Créateur l'appelle à l'existence « pour lui-même », et, lorsqu'il vient au monde, l'homme commence, dans la famille, sa « grande aventure », l'aventure de la vie. « Cet homme », en tout cas, a le droit de s'affirmer lui- même en raison de sa dignité humaine. C'est précisément cette dignité qui doit déterminer la place de la personne parmi les hommes, et avant tout dans la famille. Car, plus que toute autre réalité humaine, la famille est le milieu dans lequel l'homme peut exister « pour lui-même » par le don désintéressé de soi. C'est pourquoi elle reste une institution sociale qu'on ne peut pas et qu'on ne doit pas remplacer : elle est « le sanctuaire de la vie » (29).

Le fait que naît un homme, qu'« un être humain est venu au monde » (cf. Jn 16, 21), constitue un signe pascal. Jésus lui-même en parle à ses disciples, selon l'évangéliste Jean, avant sa passion et sa mort, comparant la tristesse causée par son départ à la souffrance d'une femme qui enfante : « La femme, sur le point d'accoucher, s'attriste (c'est-à-dire souffre) parce que son heure est venue ; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu'un homme soit venu au monde » (Jn 16, 21). L'« heure » de la mort du Christ (cf. Jn 13, 1) est ici comparée à l'« heure » de la femme dans les douleurs de l'enfantement ; la naissance d'un nouvel homme se compare à la victoire de la vie sur la mort remportée par la résurrection du Seigneur. Ce rapprochement suscite diverses réflexions. De même que la résurrection du Christ est la manifestation de la Vie au-delà du seuil de la mort, de même la naissance d'un enfant est aussi manifestation de la vie, toujours destinée, par le Christ, à la « plénitude de la Vie » qui est en Dieu même : « Je suis venu pour qu'on ait la vie, et qu'on l'ait surabondante » (Jn 10, 10). Voilà révélé dans sa valeur profonde le vrai sens de l'expression de saint Irénée : « Gloria Dei vivens homo ».

C'est la vérité évangélique du don de soi, sans lequel l'homme ne peut « pleinement se trouver », qui permet de comprendre à quelle profondeur ce « don désintéressé » s'enracine dans le don du Dieu Créateur et Rédempteur, dans « la grâce de l'Esprit Saint » dont le célébrant demande l'effusion sur les époux au cours de la cérémonie du mariage. Sans cette « effusion », il serait vraiment difficile de comprendre tout cela et de le réaliser comme la vocation de l'homme. Mais bien des personnes comprennent cela ! Beaucoup d'hommes et de femmes accueillent cette vérité et arrivent à entrevoir que c'est en elle seulement qu'ils trouvent « la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). Sans cette vérité, la vie des époux et de la famille ne peut parvenir à son sens pleinement humain.

Voilà pourquoi l'Eglise ne se lasse jamais d'enseigner cette vérité et de lui rendre témoignage. Tout en faisant preuve de compréhension maternelle pour les nombreuses et complexes situations de crise dans lesquelles les familles se trouvent impliquées et pour la fragilité morale de tout être humain, l'Eglise est convaincue qu'elle doit absolument demeurer fidèle à la vérité sur l'amour humain ; autrement, elle se trahirait elle-même. S'éloigner de cette vérité salvifique serait en effet comme fermer « les yeux du cœur » (Ep 1, 18), qui doivent au contraire rester toujours ouverts à la lumière que l'Evangile projette sur les vicissitudes de l'humanité (cf. 2 Tm 1, 10). La conscience de ce don de soi désintéressé par lequel l'homme « se trouve lui-même » est à renouveler sérieusement et à garantir constamment, face aux nombreuses oppositions que l'Eglise rencontre de la part des partisans d'une fausse civilisation du progrès (30). La famille exprime toujours une nouvelle dimension du bien pour les hommes, et c'est pourquoi elle crée une nouvelle responsabilité. Il s'agit de la responsabilité pour le bien commun particulier où réside le bien de l'homme, le bien de tout membre de la communauté familiale. Certes, c'est un bien « difficile », (« bonum arduum »), mais c'est aussi un bien merveilleux.

> Lecture du paragraphe 7 de la Lettre aux Familles

> Lecture du paragraphe 8 de la Lettre aux Familles

> Lecture du paragraphe 9 de la Lettre aux Familles

> Lecture du paragraphe 10 de la Lettre aux Familles

> Lire la Lettre aux Familles dans son intégralité sur le site officiel du Saint-Siège

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02/01/2015

Lecture par parties de la Lettre aux Familles de Jean-Paul II (10)

papa ofrece riosario a virgen.jpgL'Année de la Famille (1994) donnait l'occasion au Saint Pape Jean-Paul II d'écrire aux familles pour "frapper à la porte de votre maison, moi qui voudrais vous saluer avec une grande affection et m'entretenir avec vous".

Cette lettre nous donne quelques perles tirées de l'Enseignement de l'Eglise dont nous livrons quelques extraits (dont voici le 10e paragraphe de la lettre)
Le bien commun du mariage et de la famille

10. Le consentement matrimonial détermine et stabilise le bien qui est commun au mariage et à la famille. « Je te prends... pour épouse — pour époux — et je promets de te rester fidèle dans le bonheur et dans l'épreuve, dans la maladie et la bonne santé, pour t'aimer et te respecter tous les jours de ma vie » (22). Le mariage est une communion unique de personnes. Fondée sur cette communion, la famille est appelée à devenir une communauté de personnes. C'est un engagement que les nouveaux époux prennent « devant Dieu et devant l'Eglise », comme le célébrant le leur rappelle au moment de l'échange des consentements (23). Ceux qui participent à la cérémonie sont témoins de cet engagement ; en eux sont représentées en un sens l'Eglise et la société, milieux de vie de la nouvelle famille.

Les paroles du consentement matrimonial définissent ce qui constitue le bien commun du couple et de la famille. Avant tout, le bien commun des époux : l'amour, la fidélité, le respect, la durée de leur union jusqu'à la mort, « tous les jours de la vie ». Le bien de tous les deux, qui est en même temps le bien de chacun, doit devenir ensuite le bien des enfants. Le bien commun, par sa nature, tout en unissant les personnes, assure le vrai bien de chacune. Si l'Eglise, comme du reste l'Etat, reçoit le consentement des époux selon les termes indiqués plus haut, elle le fait parce c'est « inscrit en leur cœur » (Rm 2, 15). Ce sont les époux qui se donnent réciproquement le consentement matrimonial en prêtant serment, c'est-à-dire en confirmant devant Dieu la vérité de leur consentement. En tant que baptisés, ils sont, dans l'Eglise, les ministres du sacrement du mariage. Saint Paul enseigne que leur engagement mutuel est un « grand mystère » (Ep 5, 32).

Les paroles du consentement expriment donc ce qui constitue le bien commun des époux et elles indiquent ce qui doit être le bien commun de la future famille. Pour le mettre en évidence, l'Eglise leur demande s'ils sont disposés à accueillir et à éduquer chrétiennement les enfants que Dieu voudra leur donner. Cette demande se réfère au bien commun du futur noyau familial, compte tenu de la généalogie des personnes inscrite dans la constitution même du mariage et de la famille. La demande au sujet des enfants et de leur éducation est étroitement liée au consentement conjugal, au serment d'amour, de respect conjugal, de fidélité jusqu'à la mort. L'accueil et l'éducation des enfants, qui sont deux des fins principales de la famille, dépendent de la façon dont on tient cet engagement.

La paternité et la maternité représentent une tâche de nature non seulement physique mais spirituelle; car la généalogie de la personne, qui a son commencement éternel en Dieu et qui doit conduire à lui, passe par elles.

L'Année de la Famille, qui sera une année de prière particulière de la part des familles, devrait rendre chaque famille consciente de tout cela d'une manière nouvelle et profonde. Quelle abondance de thèmes bibliques pourrait nourrir cette prière ! Mais il faut qu'aux paroles de la Sainte Ecriture on joigne toujours la mention personnelle des époux-parents, comme celle des enfants et des petits-enfants. Par la généalogie des personnes, la communion conjugale devient communion des générations. L'union sacramentelle des deux, scellée dans l'alliance contractée devant Dieu, persiste et se consolide dans la succession des générations. Elle doit devenir unité de prière. Mais pour qu'elle puisse rayonner d'une façon significative pendant l'Année de la Famille, il est nécessaire que la prière devienne une habitude enracinée dans la vie quotidienne de chaque famille. La prière est action de grâce, louange à Dieu, demande de pardon, supplication et invocation. Sous chacune de ces formes, la prière de la famille a beaucoup à dire à Dieu. Elle a également beaucoup à dire aux hommes, à commencer par la communion réciproque des personnes qu'unissent des liens de famille.

« Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui ? » (Ps 8, 5), se demande le psalmiste. La prière est le lieu où, de la manière la plus simple, on fait mémoire de Dieu Créateur et Père. Et ce n'est pas seulement, ni tellement, l'homme qui se souvient de Dieu, mais plutôt Dieu qui se souvient de l'homme. C'est pour cela que la prière de la communauté familiale peut devenir le lieu du souvenir commun et réciproque, car la famille est communauté de générations. Tous doivent être présents dans la prière : les vivants, les morts et aussi ceux qui doivent encore venir au monde. Il faut que dans la famille on prie pour chaque personne, en fonction du bien qu'est la famille pour elle et du bien qu'elle apporte à la famille. La prière raffermit davantage ce bien, précisément comme bien familial commun. Mieux, elle fait naître ce bien, d'une manière toujours nouvelle. Dans la prière, la famille se retrouve comme le premier « nous » dans lequel chacun est « je » et « tu » ; chacun est pour l'autre respectivement mari ou femme, père ou mère, fils ou fille, frère ou sœur, grand-père ou petit-fils.

Sont-elles ainsi, les familles auxquelles j'adresse cette Lettre ? Certes, beaucoup le sont ; mais, en ces temps où nous vivons, apparaît la tendance à restreindre le noyau familial à deux générations. Cela est dû souvent aux dimensions modestes des logements disponibles, surtout dans les grandes villes. Mais il n'est pas rare que cela soit dû aussi à la conviction que la cohabitation de plusieurs générations constitue un obstacle à l'intimité et rend la vie trop difficile. Mais n'est-ce pas là une grande faiblesse ? On trouve peu de vie humaine dans les familles d'aujourd'hui. Il n'y a plus que peu de personnes avec qui créer et partager le bien commun ; et pourtant, par nature, le bien demande à être créé et partagé avec d'autres, « bonum est diffusivum sui », « le bien tend à se communiquer » (24). Plus le bien est commun, plus il est particulier également : mien, tien, nôtre. Telle est la logique intrinsèque de l'existence dans le bien, dans la vérité et dans la charité. Si l'homme sait accueillir cette logique et la suivre, son existence devient vraiment un « don désintéressé ».

 

> Lecture du paragraphe 7 de la Lettre aux Familles

> Lecture du paragraphe 8 de la Lettre aux Familles

> Lecture du paragraphe 9 de la Lettre aux Familles

> Lire la Lettre aux Familles dans son intégralité sur le site officiel du Saint-Siège

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