01/03/2016
Litanies de Saint Joseph
Le mois de mars étant le mois de Saint Joseph, n'hésitons pas à avoir davantage recours à son intercession !
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Illustre descendant de David, priez pour nous.
Lumière des Patriarches, priez pour nous.
Époux de la Mère de Dieu, priez pour nous.
Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous.
Nourricier du fils de Dieu, priez pour nous.
Zélé défenseur de Jésus, priez pour nous.
Chef de la Sainte Famille, priez pour nous.
Joseph très juste, priez pour nous.
Joseph très chaste, priez pour nous.
Joseph très prudent, priez pour nous.
Joseph très courageux, priez pour nous.
Joseph très obéissant, priez pour nous.
Joseph très fidèle, priez pour nous.
Miroir de patience, priez pour nous.
Ami de la pauvreté, priez pour nous.
Modèle des travailleurs, priez pour nous.
Gloire de la vie de famille, priez pour nous.
Gardien des vierges, priez pour nous.
Soutien des familles, priez pour nous.
Consolation des malheureux, priez pour nous.
Espérance des malades, priez pour nous.
Patron des mourants, priez pour nous.
Terreur des démons, priez pour nous.
Protecteur de la Sainte Eglise, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V. Il l'a établi le chef de sa maison.
R. Et l'intendant de tous ses biens.
Prions.
O Dieu, qui, par une providence ineffable, avez daigné choisir le bienheureux Joseph, pour être l'époux de votre Sainte Mère, faites, nous vous en prions, que, l'honorant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
> Quamquam Pluries - Lettre encyclique sur le patronage de Saint Joseph
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12/02/2016
L'entrée en Carême avec Saint Léon le Grand
Nous possédons douze sermons que le pape saint Léon le Grand (440-461) a prononcés au début du Carême, à l’occasion du premier dimanche. Les idées qu’il y développe, les conseils qu’il y donne, sont une expression authentique de la tradition de l’Église pour la pratique de ce temps liturgique. Sans doute en avait-il reçu les éléments des Pères qui l’ont précédé, saint Augustin surtout, mais on peut dire qu’il leur a donné un tour achevé, dans cette belle langue oratoire qui est la sienne, encore proche du latin classique. Ces idées, ces conseils, sont simples et peu nombreux, la doctrine en est ferme, éloignée des subtilités philosophiques ou théologiques auxquelles son esprit, avant tout pratique, était peu porté ; l’expression en est multiforme, car il revient souvent sur les mêmes sujets et ne craint pas de se répéter ; aussi nous est-il facile de choisir parmi les textes ceux qui conviennent le mieux à notre dessein, lequel sera de rechercher dans quelles dispositions doit se mettre le chrétien abordant le Carême, s’il veut retirer de la pratique de ce temps salutaire tout le fruit spirituel qu’on en peut attendre.
Qu'est-ce que le carême ?
Et tout d’abord saint Léon donne-t-il des définitions du Carême ? Si oui, elles pourront nous éclairer sur l’idée qu’il s’en fait. Effectivement, il l’appelle un « service plus empressé du Seigneur » (1,3)[1], une « compétition de saintes œuvres » (ibid.), un « stade où l’on combat par le jeûne » (1,5), un « accroissement de toute la pratique religieuse » (II, 1), un « temps où la guerre est déclarée aux vices, où s’accroît le progrès de toutes les vertus » (II, 2), « le plus grand et le plus sacré des jeûnes » (IV, 1 ; XI, 1), un « entraînement de quarante jours » (IV, 1), les « jours mystiques et consacrés aux jeûnes salutaires » (IV, 2), les jours « plus spécialement marqués par le mystère de la restauration humaine » (VI, 1), etc. Autant d’expressions qui suggèrent les idées d’exercice, de lutte, de ferveur religieuse, d’espérance aussi. Nous allons les retrouver, ces idées, tout au long de l’analyse détaillée qu’il nous faut entreprendre maintenant.
Il faut se réveiller par l'attention
En premier lieu, c’est un appel à l’attention, à l’intérêt, au désir, que saint Léon, avec la liturgie du premier dimanche, adresse à son auditeur, l’empruntant à l’Apôtre : « C’est maintenant le temps vraiment favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut. » Sans doute c’est en tout temps que Dieu nous appelle, c’est en tout temps que « la grâce de Dieu nous ménage l’accès à sa miséricorde » (IV, 1). Cependant cette grâce est plus abondante à présent, car nous allons nous préparer à célébrer le plus grand de tous les mystères, plus grand que toutes ses préparations, le mystère de notre Rédemption, « vers lequel convergent tous les sacrements de la divine miséricorde » (XI, 4). Or l’appel d’en haut ne s’adresse pas seulement à ceux qui vont recevoir à Pâques le sacrement de la régénération, et « passer à une vie nouvelle par le mystère de la mort et de la résurrection du Christ » (V, 3) ; non, cet appel retentit pour tous les membres du peuple chrétien :
Les uns ont besoin de cette sanctification pour recevoir ce qu’ils ne possèdent pas encore, les autres pour conserver ce qu’ils ont déjà reçu (ibid.).
Certes un mystère si sublime, à l’influence duquel nul temps de l’année n’échappe, devrait être constamment présent à l’esprit des chrétiens, et exigerait une dévotion sans défaillance et un respect sans relâche, en sorte que nous demeurions toujours, sous le regard de Dieu, tels que nous devrions nous trouver en la fête même de Pâques. Mais une telle vertu n’est le fait que d’un petit nombre : les pratiques plus austères se relâchent par suite de la faiblesse de la chair et le zèle se détend au milieu des activités variées de cette vie ; il est dès lors inévitable que les âmes pieuses elles-mêmes se laissent ternir par la poussière du monde (IV, 1).
Or ne croyons pas que ces impuretés ne soient que superficielles ; elles entrent en nous plus avant que nous ne le soupçonnons :
A quoi bon une recherche extérieure qui affiche les apparences de l’honorabilité, si l’intérieur de l’homme est souillé par l’infection de quelque vice ? Donc tout ce qui ternit la pureté de l’âme et le miroir de l’esprit doit être soigneusement effacé et en quelque sorte gratté pour que l’on retrouve l’éclat premier (II1, 1).
Nous ne devrons donc pas nous contenter de rechercher une correction tout extérieure, non, il va falloir pénétrer dans les replis du cœur, et, s’il faut « gratter » le miroir de l’âme que les fautes et les négligences ont laissé se ternir, cela n’ira pas sans souffrance.
Or si cela est nécessaire aux âmes les plus délicates, combien davantage doivent le rechercher celles qui ont passé presque tout le temps de l’année avec plus de confiance en elles-mêmes ou peut-être plus de négligence (V, 3) ?
D’où l’utilité pour tous de l’institution divine du carême, institution éminemment bienfaisante qui a prévu, pour rendre la pureté à nos âmes, le remède d’un entraînement de quarante jours au cours duquel les fautes des autres temps pussent être rachetées par les bonnes œuvres et consumées par les saints jeûnes (IV, 1).
Utilité pour tous, avons-nous dit, car c’est à tous que s’adresse l’avertissement du Prophète : « Préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » C’est, en effet, un « passage » de Dieu, la Pâque, et malheur à qui n’y est pas attentif !
Se reprendre en main par la résolution
En vue de ce passage, que toute vallée soit comblée, continue le Prophète, toute montagne ou colline abaissée ; que les chemins tortueux deviennent droits et les rocailleux unis. Or la vallée signifie la douceur des humbles, la montagne et la colline l’élèvement des superbes (VII, 1).
Il faut arriver à ce résultat que, sur ces hauteurs aplanies, le pied puisse se poser sans craindre les chutes et que les chemins n’offrent plus rien de tortueux : ce sera alors une joie d’avancer pour celui qui foulera une route affermie par l’empierrement des vertus et non un chemin rendu mouvant par le sable des vices.
L’âme a été rendue mouvante et versatile par les habitudes vicieuses, il va falloir l’affermir par les habitudes des vertus. Car le péché originel et les fautes personnelles ont déséquilibré la créature raisonnable faite à l’image de Dieu dans la rectitude. L’âme spirituelle doit reconquérir son empire naturel qui est tout l’homme ; faute de quoi, c’est l’anarchie et rien de bon ne se fait. Saint Léon, après saint Paul, trace un tableau des luttes d’influences qui se livrent en nous :
Il se livre en nous bien des combats : autres sont les visées de la chair sur l’esprit, autres celles de l’esprit sur la chair. Que, dans cette lutte, les convoitises du corps soient les plus fortes, et la volonté raisonnable perdra honteusement la dignité qui lui est propre, et, pour son plus grand malheur, deviendra l’esclave de celui qu’elle était faite pour commander. Si au contraire l’esprit soumis à son Souverain et prenant plaisir aux faveurs célestes foule aux pieds les provocations des voluptés terrestres et ne permet pas au péché de régner dans son corps mortel, la raison alors gardera le rang qui lui convient par excellence, le premier… Car il n’y a pour l’homme de vraie paix et de vraie liberté que lorsque son corps est soumis à l’âme comme à son juge et l’âme conduite par Dieu comme par son supérieur (1, 2).
Voilà donc l’objectif tracé : rétablir toutes choses à leur place et rétablir l’homme dans la paix qui est « tranquillité de l’ordre » ; en somme l’unifier, car tous les vices sont des manifestations individualistes qui s’opposent autant à l’unité intérieure qu’à l’unité des saints, où tous sont épris de la même chose, tous ont le même sentiment, où il n’y a place ni pour les superbes, ni pour les envieux, ni pour les avares (X, 2).
Pour lire tous les points de l'article :
- 1 Qu'est-ce que le carême ?
- 2 Il faut se réveiller par l'attention
- 3 Se reprendre en main par la résolution
- 4 Se regarder dans la Vérité
- 5 Se reconnaitre dans l'humilité
- 6 Prier dans la confiance
- 7 L'heure de l'ennemi
- 8 Le combat, l'armure spirituelle
- 9 Croire juste, condition préalable
- 10 Embrasser la Croix de Jésus
- 11 S'insérer dans l'armée chrétienne
- 12 Les pratiques du Carême, le jeûne
- 13 L'aumône de son argent
- 14 L'aumône de son cœur, le pardon des offenses
- 15 L'aveu des fautes : Mea Culpa
- 16 Résumé et conclusion : le bonheur de l'âme purifiée
- 17 Notes et références
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26/12/2015
Saint Augustin : "O homme, éveille-toi; c'est pour toi que Dieu s'est fait homme"
1. Qu'est-ce que la naissance du Seigneur ? C'est la Sagesse de Dieu se montrant sous les formes d'un enfant ; c'est le Verbe de Dieu faisant entendre dans la chair des sons inarticulés. Mais ce Dieu caché saura se faire rendre témoignage par le ciel devant les Mages, et se faire annoncer aux bergers par la voix des anges. Ainsi nous célébrons aujourd'hui le jour anniversaire de celui où s'accomplit cette prophétie : « La Vérité s'est levée sur la terre, et la justice nous a regardés du haut des cieux (1) ». La Vérité qui est dans le sein du Père s'est levée sur la terre, pour être aussi dans le sein d'une mère. La Vérité qui porte le monde s'est levée sur la terre, pour être portée sur les mains d'une femme. La Vérité qui nourrit d'elle l'inaltérable bonheur des Anges, s'est levée sur la terre pour vivre elle-même du lait d'une mère. La Vérité que ne saurait contenir le ciel s'est levée sur la terre, pour être déposée dans une étable.
Pour l'avantage de qui cette incomparable grandeur se présente-t-elle à nous sous de si prodigieux abaissements ? Ce n'est pas assurément pour son avantage; mais, si nous croyons, il en résultera pour nous des biens immenses. O homme, éveille-toi; c'est pour toi que Dieu s'est fait homme. « Toi qui dors, lève-toi; lève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera (2) ». Oui, c'est pour toi que Dieu s'est fait homme; et s'il n'était né dans le temps, éternellement tu serais mort; jamais tu ne serais délivré de cette chair de péché, s'il n'en avait pris la ressemblance ; s'il ne te faisait une si grande miséricorde, tu serais livré à une misère sans fin; tu n'aurais point recouvré la vie , s'il ne s'était assujetti à mourir comme toi; tu aurais succombé, s'il ne t'avait secouru ; tu aurais péri, s'il n'était venu.
1. Ps. LXXXIV,12. — 2. Eph. V, 14.
2. Ainsi célébrons avec joie le jour de notre salut et de notre rédemption; célébrons le jour solennel où le grand jour, où le jour éternel qui naît d'un jour également grand et éternel également, fait son entrée dans notre jour temporel et si court. C'est lui qui « est devenu pour nous et justice, et sanctification, et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur (1) ». Ah ! nous devons nous garder de ressembler à ces Juifs orgueilleux « qui ignorent la justice de Dieu, qui veulent établir la leur, et qui se soustraient ainsi à la divine justice (2)». Aussi après ces mots : « La Vérité s'est levée sur la terre », lisons-nous aussitôt ceux-ci : « Et la justice a regardé du haut du ciel ». C'est pour détourner la faiblesse des mortels de chercher à s'attribuer cette justice, à s'approprier les dons divins; pour empêcher l'homme de prétendre qu'il se justifie, c'est-à-dire qu'il se rend juste lui-même et de dédaigner ainsi la justice de Dieu. « La Vérité s'est levée sur la terre » : le Christ a dit : « Je suis la Vérité (3) », et il est né d'une Vierge. — « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car en croyant à l'Enfant nouveau-né, l'homme est justifié, non par lui-même, mais par Dieu. « La Vérité s'est levée sur la terre » ; car « le Verbe s'est fait chair (4) ». — « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car « tout bien excellent et tout don parfait vient d'en-haut (5) ». « La Vérité s'est levée sur la terre » ; la chair est née de Marie. « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car « l'homme ne peut rien recevoir qui ne lui ait été donné du ciel (6)».
1. I Cor. I, 30, 31. — 2. Rom. X, 3. — 3. Jean, XIV,16. — 4. Ib. I, 14. — 5. Jacq. I, 17.- 6. Jean, III, 27.
3. « Ainsi donc justifiés par la foi, ayons la paix avec Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur ; par qui aussi nous avons accès à cette grâce où nous sommes établis et où nous nous glorifions dans l'espoir de la gloire de Dieu (1)». Vous reconnaissez avec moi, mes frères, ces quelques paroles de l'Apôtre. J'aime d'en rapprocher quelques paroles aussi du psaume que nous citons et de découvrir le rapport qui les unit. « Justifiés par la foi, soyons en paix avec Dieu » ; c'est que « la justice et la paix se sont embrassées. — Par Jésus-Christ Notre-Seigneur » ; car « la Vérité s'est levée sur la terre. — Par qui aussi nous avons accès à cette grâce où nous sommes établis, et où nous nous glorifions dans l'espoir de la gloire de Dieu». Il n'est pas dit : De notre gloire, mais : « De la gloire de Dieu ». Aussi ce n'est pas de nous que vient la justice; « elle a regardé du haut du ciel ». — De là vient « que celui qui se glorifie doit se glorifier dans le Seigneur ». C'est pourquoi lorsque la Vierge eut donné naissance au Seigneur dont nous célébrons aujourd'hui la Nativité, les anges chantèrent cet hymne : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre au hommes de bonne volonté (2) ». Eh ! d'où vient cette paix donnée à la terre, sinon de ce que « la Vérité s'est levée sur la terre » ; de que le Christ a reçu une naissance charnelle ? Et « c'est Lui qui est notre paix, puisque de deux choses il en a fait une (3) » ; en nous rapprochant par les doux liens de l’unité, pour faire de nous des hommes de bonne volonté.
Ah ! réjouissons-nous de cette grâce, afin de mettre notre gloire dans le témoignage de notre conscience; afin de nous y glorifier, non pas en nous, mais dans le Seigneur. Voilà pour quoi il est écrit : «C'est vous qui êtes ma gloire et qui m'élevez la tête (4) ». Dieu lui-même pouvait-il faire briller à nos yeux une grâce plus généreuse ? Il n'a qu'un Fils unique et il fait de lui un Fils de l'homme, afin d'élever le Fils de l'homme jusqu'à la dignité, de Fils de Dieu ! Cherche ici quel est notre, mérite, quelle est notre justice, quel motif détermine le Seigneur : découvriras-tu autre chose que sa grâce ?
1. Rom. V, 1, 2. - 2. Luc, II, 14. — 3. Ephés. II, 14. — 4. Ps. III, 4.
Source : SERMON CLXXXV. POUR LE JOUR DE NOEL. II. JUSTIFICATION DE L'HOMME.
10:00 Publié dans Saints | Tags : saint augustin, nativité, sermon, justification de l'homme, rédemption, justification, témoignage, miséricorde, foi, justice, grâce | Lien permanent | Commentaires (0)
26 décembre : l'Eglise fête Saint Etienne (Ie siècle)
Étienne fut-il disciple de Jésus-Christ ou converti par les prédications des Âpôtres ? On l’ignore, mais il est certain qu'il se fit promptement remarquer par ses vertus, et mérita d'être le chef des sept diacres élus par les Âpôtres pour les aider dans les fonctions secondaires de leur ministère.
Le récit de son élection, de sa prédication et de son martyre lui attribue cinq plénitudes :
1. Il était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer.
2. Il était plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui sortaient de sa bouche.
3. Il était plein de grâce, montrant dans tous ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de Dieu.
4. Il était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente.
5. Enfin il était plein du Saint-Esprit, qu'il avait reçu au cénacle par l'imposition des mains des Âpôtres.
Tant de vertus ne tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie ; on l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le temple.
Étienne fut traîné devant le Conseil, répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs. À ce moment le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance.
Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit un nouveau miracle ; le ciel s'entrouvrit et le saint, levant les yeux en haut, s'écria avec ravissement : « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. »
À ces mots ses ennemis ne se contiennent plus ; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquait Dieu et disait : « Seigneur, reçois mon esprit !... Seigneur, ne leur impute point ce péché. »
Saul, le futur saint Paul, était parmi les bourreaux. « Si Étienne n'avait pas prié, dit saint Augustin, nous n'aurions pas eu saint Paul. »
Pour approfondir, lire la Catéchèse du pape Benoît XVI :
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Source : L'Evangile au Quotidien
08:00 Publié dans Religion, Saints | Tags : martyr, diacre, temps de noël, saint | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2015
Dans cette foi, je veux vivre et mourir !
Je crois, de toute mon âme,
tout ce que la Très Sainte Église Catholique, apostolique, romaine,
m'ordonne de croire de vous, ô mon Dieu !
Dieu unique en trois personnes.
Je crois tout ce qu'elle croit et enseigne
du Fils éternel du Père,
Dieu comme lui, et qui, pour moi,
s'est fait homme, a souffert, est mort, est ressuscité
et règne dans le ciel avec le Père et le Saint-Esprit.
Je crois enfin tout ce que la Sainte Église, notre Mère,
m'ordonne de croire.
J'ai la ferme volonté de tout perdre, de tout souffrir,
de donner mon sang et ma vie,
plutôt que de renoncer à un seul point de ma foi,
dans laquelle je veux vivre et mourir.
Quand viendra mon heure dernière,
ma bouche glacée ne pourra peut-être
renouveler l'expression de ma foi ;
mais je confesse, dès maintenant,
pour le moment de ma mort,
que je vous reconnais, ô Sauveur Jésus
pour le Fils de Dieu.
Je crois en Vous,
je vous consacre mon cœur, mon âme, ma vie
tout moi-même
Ainsi soit-il
Saint François-Xavier - fête liturgique le 3 décembre
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27/11/2015
Sainte Catherine de Gênes - Traité du Purgatoire - I
Sainte Catherine de Gênes
Traité du Purgatoire
Le feu du divin amour, que la grâce a allumé dans mon cœur, me fait comprendre, ce me semble, la nature du purgatoire, et la manière dont les âmes y sont tourmentées. Ce feu d'amour a pour effet d'effacer les imperfections et les taches de mon âme, afin qu'au sortir de cette vie, me trouvant entièrement purifiée, mon Dieu daigne m'admettre en sa présence. Voilà bien aussi ce qu'opère le feu du purgatoire dans les âmes qui ont quitté la terre, sans être entièrement purifiées ; il dévore la rouille et les taches du péché qui les défigurent, afin de leur donner cette pureté qui leur ouvre ensuite la porte du paradis.
Dans cette fournaise d'amour, où je suis plongée, je demeure incessamment unie à Dieu mon bien-aimé, et j'acquiesce de bon cœur à tout ce qu'il lui plaît d'opérer dans mon âme. Or, tel est précisément l'état des âmes que Dieu achève de purifier dans l'autre vie. D'après ce que je vois, ces âmes captives dans les prisons du purgatoire ne peuvent désirer une autre demeure que la prison où Dieu les ajustement renfermées. Elles ne peuvent se replier sur elles-mêmes, et raisonner ainsi qu'il suit : Ce sont tels et tels péchés que nous avons commis, qui nous ont amenées dans ce lieu de souffrances. Ah ! plût à Dieu que nous nous en fussions abstenues ; nous jouirions, à l'heure qu'il est, des joies de la céleste patrie. Beaucoup moins encore peuvent-elles s'affliger et se plaindre, quand elles sont témoins de la délivrance de quelques-unes d'entre elles; elles ne conservent aucun souvenir ni en bien ni en mal, soit par rapport à elles-mêmes, soit par rapport aux autres, qui puissent aggraver les peines auxquelles elles sont condamnées.
La sainte volonté de Dieu qui dispose d'elles, selon le bon plaisir de sa Majesté, leur est si chère et si agréable, qu'au milieu de leurs tourments elles ne peuvent être sensibles à ce qui les touche; elles ne voient que la divine bonté qui se satisfait dans tout ce qu'elle opère à leur égard; elles ne sont occupées que de la considération de sa clémence et de sa miséricorde, sans réfléchir jamais sur leur bien ou sur leur mal. S'il en était autrement, on ne pourrait pas dire, ce qui pourtant est bien vrai, qu'elles sont douées d'une charité pure; encore moins peuvent-elles penser que les compagnes de leurs souffrances y ont été condamnées pour tels et tels péchés, bien loin qu'elles puissent s'en occuper dans leur souvenir; car ce serait une imperfection qui ne saurait se rencontrer dans un lieu où toute puissance de faillir est détruite. Elles ont connu les raisons de leur jugement, au moment où elles se séparaient de leurs corps ; ensuite elles en ont perdu la mémoire. Si elles conservaient cette connaissance, il y aurait, dans ce lieu qu'elles habitent, quelque propriété ; ce qui n'est assurément pas. Enfin, irrévocablement fixées dans la charité, sans pouvoir désormais rien admettre qui soit contre elle ou hors d'elle, il ne leur reste aucune liberté pour vouloir ou désirer autre chose que ce qui est conforme à la pure charité. Elles souffrent dans le feu, et cruellement sans doute; mais telle est la sainte volonté de Dieu, et elles l'approuvent de toute manière, parce qu'ainsi le veut la charité dont elles ne peuvent s'écarter en rien, puisqu'elles n'ont plus la faculté de commettre aucune faute.
Je n'aurais jamais cru que cette tranquillité et ce contentement dont jouissent les habitants du ciel pussent être l'apanage des âmes du purgatoire, et se concilier avec leurs souffrances. Cependant rien n'est plus vrai. Cette tranquillité va même en croissant, chaque jour, par la communication de Dieu et son influence; et cet accroissement se lait d'autant plus, que ce qui forme empêchement à cette influence diminue. Or, cet empêchement n'est pas autre chose que la rouille du péché qui est détruite par le feu. C'est de cette manière que l'âme s'ouvre de plus en plus et se prépare aux communications divines. Voici une comparaison qui peut répandre quelque jour sur cette vérité. Un cristal couvert d'une croûte dépoussière ne saurait recevoir les rayons du soleil. Ce n'est pas la faute de cet astre, qui ne cesse de répandre partout sa lumière ; mais elle est interceptée par ce corps étranger. Nettoyez ce cristal, la lumière le pénétrera, et d'autant plus abondamment que vous le purifierez davantage. De même, le péché est une rouille qui couvre l'âme et l'empêche de recevoir les rayons du vrai soleil qui est Dieu : mais le feu du purgatoire dévore cette rouille, et, à mesure qu'elle disparaît, l'âme reçoit plus abondamment cette lumière divine qui introduit avec elle le contentement et la paix. Il se fait donc un accroissement successif de tranquillité dans les âmes du purgatoire, par l'action dévorante du feu sur l'empêchement qui s'y opposait, et cet effet va toujours croissant jusqu'à l'expiration du temps donné à la peine : ce temps aussi diminue chaque jour et à chaque instant : mais il n'en est pas de même de la peine qui résulte du retardement de la vue de Dieu. Elle ne diminue pas en approchant de son terme.
Quant à ce qui concerne la volonté de ces âmes souffrantes, jamais elles n'appellent leurs supplices des supplices, jamais il ne leur arrive de les considérer comme tels, tant la disposition de Dieu à leur égard les rend résignées et paisibles, par l'amour pur avec lequel elles embrassent cette sainte et tout aimable volonté. Elles souffrent néanmoins des tourments si cruels, que ni le langage ne les peut exprimer, ni aucune intelligence ne les peut comprendre, à moins d'une lumière extraordinaire, que je crois avoir reçue, sans pouvoir toutefois rendre ce que j'ai vu. Du reste, ce que Dieu, dans sa bonté, a daigné me découvrir de l'état de ces âmes n'est jamais sorti de ma mémoire. Je l'expliquerai donc autant que je le pourrai ; et ceux-là m'entendront à qui Dieu daignera ouvrir l'intelligence.
Sainte Catherine de Gênes. Traité du Purgatoire.
VIE DE SAINTE CATHERINE DE GÊNES Tirée principalement des procédures relatives à sa canonisation avec une préface générale, où sont réfutés les détracteurs des vies des saints; suivie de son TRAITÉ DU PURGATOIRE, Ouvrage traduit du latin, des Bollandistes, Par l'abbé P.., Vicaire général d’Évreux. NOUVELLE ÉDITION.
LIBRAIRIE CATHOLIQUE ET CLASSIQUE DE PERISSE FRÈRES, Nouvelle Maison à PARIS, rue Saint-Sulpice, 38
BOURGUET, CALAS et Cie , SUCCESSEURS, 1881
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07/10/2015
Fête du Saint Rosaire
En action de grâces de la décisive victoire remportée à Lépante par la flotte chrétienne sur la flotte turque, le premier dimanche d'octobre 1571, le saint Pape Pie V institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire; mais peu après, le Pape Grégoire XII changea le nom de cette fête en celui de Notre-Dame-du-Rosaire.
Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des Papes, et aussi par les fruits abondants qu'il produisait dans l'Église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de La Roche, Dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion si excellente.
Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l'apôtre de la dévotion au saint Rosaire; c'est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Depuis saint Dominique, il n'y a pas eu d'homme plus zélé que ce grand missionnaire pour l'établissement de la confrérie du Rosaire: il l'érigeait dans tous les lieux où elle ne l'était pas; c'est le moyen qu'il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Il composa lui-même une méthode de réciter le Rosaire, qui est restée la meilleure entre toutes, la plus facile à retenir, la plus instructive et la plus pieuse. L'Apôtre de l'Ouest récitait tous les jours son Rosaire en entier, suivant sa méthode, et le faisait de même réciter publiquement tous les jours dans ses missions, et il a fait un point de règle à ses disciples de suivre son exemple.
Par son Rosaire quotidien, Montfort convertissait les plus grands pécheurs et les faisait persévérer dans la grâce et la ferveur de leur conversion; il pouvait dire: "Personne ne m'a résisté une fois que j'ai pu lui mettre la main au collet avec mon Rosaire!" Il avait mille industries pour propager et faire aimer le Rosaire: là, c'étaient quinze bannières représentant les quinze mystères du Rosaire; ailleurs, d'immenses Rosaires qu'on récitait en marchant, dans les églises ou autour des églises, à la manière du chemin de la Croix. Il exaltait le Rosaire dans ses cantiques; un tonnerre de voix répondait à la sienne, et tous les échos répétaient, de colline en colline, les gloires de cette dévotion bénie.
Son œuvre a continué après lui; c'est le Rosaire à la main que la Vendée, en 1793, a défendu ses foyers et ses autels; c'est aussi le Rosaire ou le chapelet à la main que les populations chrétiennes paraissent dans toutes les cérémonies religieuses.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Source : Magnificat - la vie des saints
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03/10/2015
Quand les saints nous parlent du Rosaire
« Le Ciel se réjouit, la terre s’étonne,
Satan fuit, l’enfer tremble, le monde paraît méprisable,
Le cœur se fond dans un Saint amour, la tiédeur disparaît,
La chair est domptée, la tristesse se dissipe,
La ferveur s’accroît, le regret d’avoir offensé Dieu se révèle,
L’espérance se grandit, l’esprit se dilate et l’amour devient plus ardent quand je dis : Ave Maria. »
St Bernard (1090 ou 91 - 1153)
« Le Rosaire est la prière la plus divine après le Saint Sacrifice de la messe. »
St Charles BORROMÉE (1535 - 1584)
« Je n’ai pas de meilleur secret pour connaître si une personne est de Dieu que d’examiner si elle aime à dire l’Ave Maria et le chapelet ».
St Louis-Marie-Grignon de MONTFORT (1673 - 1716)
« Le Rosaire est l’hommage le plus agréable que l’on puisse offrir à la Mère de Dieu. » … « L’AVE MARIA vaut plus que tout l’Univers ».
St Alphonse de LIGUORI (1696 - 1787)
« Un Ave bien dit fait trembler tout l’enfer ».
« Saint Dominique disait qu’il avait plus converti d’âmes par la récitation de l’Ave Maria que par tous ses sermons. »
Le saint curé d’Ars (1786 - 1859)
« Je ne savais que mon chapelet ».
Ste Bernadette (1844 - 1866)
Les papes à propos du rosaire :
Cinquante Papes ont écrit sur le Rosaire pour demander aux fidèles la pratique de cette dévotion. Parmi eux, citons :
Nicolas IV (pape de 1288 à 1292) : « Le Rosaire est l’arbre de Vie qui ressuscite les morts, guérit les malades et conserve la santé à ceux qui l’ont déjà. »
Bienheureux Urbain V (pape de 1362 à 1370) : « Chaque jour des biens immenses arrivent au peuple chrétien par le Rosaire. »
Sixte IV (pape de 1471-1484) : « Le Rosaire est spécialement approprié pour détourner du monde les dangers qui le menacent ».
Léon X (pape de 1513-1521) compare le Rosaire à « un mur qui arrête les malheurs prêts à fondre sur l’Église ».
Pour Jules III (pape de 1550 à 1555), Le Rosaire est : « La gloire de l’Église Romaine ».
Grégoire XIV (pape de 1590 à 1591) : « Le Rosaire est le moyen le plus merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce. »
Paul V (pape de 1605 à 1621) : Le Rosaire est : « Le trésor des grâces ».
Benoît XIII (pape 1724 à 1730) : « Le Rosaire est un remède souverain aux erreurs et aux vices ».
Léon XIII (pape de 1878 à 1903) qui a consacré à cette prière pas moins de douze encycliques ou lettres qui l’on fait appeler « le pape du Rosaire » (fait unique dans les annales de l’Église) :
« On peut affirmer que, dans les familles et parmi les peuples où la pratique du Rosaire est restée en honneur comme autrefois, il n’y a pas à craindre que l’ignorance ou le poison de l’erreur détruise la foi ».
« Pour préserver ses enfants de ce grand péril de l’ignorance religieuse, l’Église ne néglige aucun des moyens que lui suggèrent sa sollicitude et sa vigilance. En bonne place parmi les aliments de la foi figure le Rosaire de Marie. Le Rosaire, en effet, suppose, avec la répétition régulière d’une prière très belle et très efficace, la méditation et la contemplation successive des principaux mystères de notre religion. Lettre encyclique sur l’excellence du Rosaire ». (Du 7 septembre 1892, MAGNAE DEI MATRIS).
« Le Rosaire condense en lui tout le culte qu’on doit à Marie. Pour honorer Marie et mériter ses faveurs, il n’y a pas une meilleure prière que le Saint Rosaire. » Léon XIII (Encyclique Octobrimense).
Le Rosaire est « une prière incomparable et d’une efficacité souveraine. » … « Il y a sans doute plusieurs moyens d’obtenir l’assistance de Marie. Cependant nous estimons que l’institution du Rosaire est le meilleur et le plus fécond. » Léon XIII (Encyclique adjuticem populi 1895).
« Pour que les supplications aient le maximum d’efficacité… recourons à Marie… par le Rosaire. » Léon XIII - 1891.
Saint Pie X (pape de 1903 à 1914) : « Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferais la conquête du monde ».
« C’est de toutes les prières la plus belle, la plus riche en grâces, celle qui plaît le plus à la Très Sainte Vierge. » - Saint Pie X, Testament.
Pie XI (pape de 1922 à 1939) : « Dites à vos prêtres qu’ils prient beaucoup. Tant que le Pape n’a pas dit son Rosaire la journée du Pape ne cesse pas. » Pie XI à S. Exc. Mgr. Richaud.
« Le Rosaire est le moyen privilégié entre tous les autres, de procurer le retour au Christ des individus, des familles et des nations. »
« C’est une arme très puissante pour chasser les démons ; pour conserver l’intégrité de la vie, pour acquérir plus facilement la vertu, en un mot pour obtenir la véritable paix aux hommes. ». Pie XI - (1938 Enc. Rosaire).
« Comment ne pas tout espérer si nous nous servons avec exactitude et piété de cette méthode divine. »
Dans Ingruentium malorum, Pie XII (pape de 1939 à 1958) : « Nous n’hésitons pas à affirmer de nouveau publiquement que Nous avons tant espoir dans le saint Rosaire pour guérir les maux qui affligent notre temps »…
« Armons-nous du très Saint Rosaire, pour délivrer le monde de la haine qui le déchire, de l’ignorance qui l’aveugle, de l’impureté qui l’étouffe, pour édifier la civilisation de l’amour, de l’amour de Dieu et du prochain ».
Paul VI (pape de 1963 à 1978) dans son Exhortation sur le culte marial du 02 février 1974 : « la nature évangélique du Rosaire », centré sur le mystère de l’Incarnation rédemptrice : il « a donc une orientation nettement christologique ».
« Le Jésus de chaque Ave Maria est celui même que la succession des mystères nous présente tout à tour… »,
« Ma prière préférée, parce que merveilleuse de simplicité et de profondeur ».
« Soyons assidus dans la récitation du Rosaire aussi bien dans la communauté ecclésiale que dans l’intimité de nos familles ».
Jean-Paul II (pape de 1978 à 2005) nous parle de la répétition : « La prière ne craint pas la répétition. Insister sur les mêmes questions constitue un signe d’intensité et de multiples nuances dans les sentiments, dans les pulsions intérieures, dans les liens d’affection ».
« Le Rosaire donne « le rythme de la vie humaine » pour l’harmoniser avec le rythme de la vie divine ».
Benoît XVI : « Lorsqu’on récite le rosaire, on revit des moments importants et significatifs de l’histoire du salut ; on revit les différentes étapes de la mission du Christ. Avec Marie, le cœur se tourne vers le mystère de Jésus » (..). « Que Marie nous aide à accueillir en nous la grâce qui émane de ces mystères, afin qu’à travers nous, elle puisse irriguer la société, dans les relations quotidiennes, et la purifier de toutes ces forces négatives en l’ouvrant à la nouveauté de Dieu ! »
« Lorsque le rosaire est prié avec authenticité et sans forme mécanique et superficiel, mais profondément, il apporte la paix et la réconciliation. Il contient en lui la force salvatrice du nom de Jésus, lorsqu’il est invoqué avec foi et avec amour au centre de chaque Ave Maria ». (Le samedi 3 mai 2008, en la Basilique Sainte Marie Majeure). _ « Telle est la consigne laissée par la Vierge aussi lors de différentes apparitions. Je pense, en particulier, à celle de Fatima, survenue il y a 90 ans. Aux trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, en se présentant comme « la Vierge du rosaire », elle a recommandé avec insistance de prier le rosaire tous les jours, pour obtenir la fin de la guerre. » (…). « Nous aussi, nous voulons accueillir la requête maternelle de la Vierge, en nous engageant à réciter avec foi le chapelet du rosaire pour la paix dans les familles, dans les nations, et dans le monde entier ».
« Le bien-aimé Jean-Paul II a été un grand apôtre du Rosaire : nous nous le rappelons, agenouillé, le chapelet entre les mains, plongé dans la contemplation du Christ, comme lui-même a invité à le faire avec la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae. Le Rosaire est une prière contemplative et christocentrique, inséparable de la méditation de l’Ecriture Sainte. C’est la prière du chrétien qui avance dans le pèlerinage de la foi, à la suite de Jésus, précédé par Marie. Chers frères et sœurs, je voudrais vous inviter au cours de ce mois à réciter le Rosaire en famille, dans les communautés et dans les paroisses pour les intentions du Pape, pour la mission de l’Eglise et pour la paix dans le monde. » (Le 1er Octobre 2006).
Source : Serviteurs de Jésus et de Marie
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11/09/2015
O Deus, ego amo Te !
« Mon Dieu, je vous aime !
Ce n'est pas pour le ciel que je vous aime,
ni parce que ceux qui ne vous aiment pas,
vous les punissez du feu éternel.
A la croix, mon Jésus,
vous m'avez pressé sur votre cœur.
Vous avez enduré les clous, le coup de lance,
le comble de la honte, les douleurs sans nombre,
la sueur et l'angoisse,
la mort ... Tout cela pour moi,
à ma place, pour mes péchés.
Alors, ô Jésus très aimant,
pourquoi donc ne pas vous aimer
d'un amour désintéressé,
oubliant le ciel et l'enfer,
non pour être récompensé,
mais simplement comme vous m'avez aimé ?
C'est ainsi que je vous aime, ainsi que je vous aimerai ;
uniquement parce que vous êtes mon Roi,
uniquement parce que vous êtes mon Dieu.
Ainsi soit-il. »
prière attribuée à Saint François Xavier
source : Missel quotidien des fidèles. Mame: Tours. 1957. p.1714
La prière O Deus ego amo Te chantée par les Bénédictines de Marie Reine des Apôtres:
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31/08/2015
La Vierge Marie Médiatrice
Laisser passer la grâce de Dieu dans notre pauvreté, une joie ! Quelle joie de nous unir aux chrétiens de Belgique pour fêter « Marie médiatrice de grâce ». Nous n’hésitons pas à dire que nous recevons le don de Dieu les uns par les autres. Nous disons aussi que les frères les plus pauvres au milieu de nous sont des « canaux » privilégiés par lesquels nous arrive la grâce de Dieu. C’est une expérience concrète et quotidienne que nous faisons de la médiation de l’Amour de Dieu. Nous expérimentons cette « expérience » entre Dieu, le donateur de la grâce, et les pauvres pécheurs que nous sommes. Les pauvres ont là un rôle privilégié, par leur pauvreté même, ils sont comme des médiateurs, des moyens divins par lesquels la grâce de Dieu nous arrive.
Ainsi cette fête de la Vierge Marie que nous célébrons aujourd’hui, nous l’expérimentons chaque jour. Nous expérimentons aussi que, si nous refusons ces petits moyens par lesquels la grâce de Dieu nous est offerte, nous nous coupons de la grâce de Dieu. Cette fête nous révèle une autre expérience quotidienne. Imaginons que nous ayons un frère, tellement débordant dans son amour pour nous, qu’il nous « étouffe ». Est-ce que cet amour vient de Dieu ? Nous n’en savons rien. Ce que nous savons, c’est qu’il y a un malaise entre cet « enveloppement gênant » et ce que nous sommes prêts à recevoir. Nous avons l’expérience que « cet autre » peut nous gêner dans son amour. Les psychologues parleront de la « captation » pour s’attacher l’autre. Cela nous remet alors devant la source de l’amour et la pureté de cette Source.
Nous comprenons ainsi l’humilité de Dieu. Dieu est un amour tellement fort, grand et puissant que nous prenons l’image du soleil et nous sommes comme une petite goutte d’eau ! Approchez une petite goutte d’eau du soleil, c’est la « désintégration » de la petite goutte d’eau, à moins qu’elle ne soit rendue capable de vivre du Soleil. L’humilité de Dieu va jusqu’à proportionner le don de son amour en l’adaptant, par la médiation, à ce que nous pouvons en recevoir. Les pauvres sont toujours très humbles dans la manière avec laquelle ils nous proposent l’amour qui vient du cœur de Dieu. Toutes ces médiations trouvent leur origine dans l’unique médiateur Jésus. Tout vient de Dieu par Jésus.
L’Église dans sa sagesse, fait passer toutes les prières liturgiques qu’elle adresse au Père par Jésus Notre Seigneur, dans l’Esprit. Dieu, dans sa bonté miséricordieuse, vient nous rejoindre jusque dans notre misère. Il a voulu que la nature coopère, que la créature coopère au don de son amour. Quand Dieu veut nous combler de sa grâce, Il veut que nous la lui demandions, c’est la prière de demande. Il ne nous donne jamais sa grâce sans que nous la lui ayons demandée. Toute prière de demande dans l’Église, nous dispose à recevoir le don de Dieu. Ce don de Dieu nous déborde de toutes parts. Chaque fois que nous demandons notre pain quotidien, la joie dont nous avons besoin pour vivre, nous nous disposons, à recevoir la grâce de Dieu.
Dans sa miséricorde, Dieu veut que sa grâce nous arrive, proportionnée à ce que nous pouvons en recevoir. C’est sa grâce qui nous prépare à recevoir toutes ses grâces. Nous comprenons la fête que nous célébrons aujourd’hui en Église : Marie, médiatrice de toutes grâces est Immaculée. Elle demeure à la Source, c’est son privilège obtenu par la passion de Jésus. Étant toujours à la source, étant aussi de notre peuple, elle est solidaire de l’humanité, de chacun de nous. Elle nous donne Jésus, l’unique médiateur. Dans cet unique médiateur, sont contenus beaucoup de médiations.
Source : L'Evangile au quotidien
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