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11/12/2015

Le théologien du Pape François rappelle que les conférences épiscopales ne peuvent pas changer la doctrine

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ROME, 4 novembre 2015 (LifeSiteNews/Québec-Vie) -- La conscience est une fenêtre ouverte sur la vérité, selon le théologien du Pape. Et un acte de conscience est un acte de raison qui ne doit pas être confondu avec les émotions.

Le théologien de la Maison Pontificale, le Père Wojciech Giertych, s’est entretenu avec LifeSiteNews pendant la dernière semaine du Synode sur la famille au Vatican afin de discuter de certains sujets analysés lors de la rencontre internationale des évêques organisée pour traiter des défis de la famille. Le Père Giertych n’a pas pris part au synode, il n’avait donc accès à aucune des  discussions à huis clos qui s’y sont déroulées, il ne pouvait pas non plus parler des principales évolutions du synode. Cependant, le théologien de service du Pape, le Père Giertych est une ressource précieuse en ce qui concerne les enseignements de l’Église. Et il pouvait apporter de la lumière sur certains sujets d’ordre moral largement discutés au synode.

À l’égard du sujet fondamental de la conscience, soulevé pendant la rencontre du synode, LifeSiteNews a interrogé le Père Giertych sur l’indifférence générale de la société envers le péché et ses répercussions.

Il a affirmé qu’il y a aujourd’hui une absence du sens du péché dans la plupart des pays du monde, ce qui entraine des vraies conséquences dans la vie des gens. « Si la perception de la vérité morale est ambiguë, alors les gens sont perdus », a déclaré le Père Giertych. « Les gens ne sont pas sûrs de distinguer le bien du mal ». Par conséquent, la conscience est souvent invoquée à l’heure actuelle pour encourager les gens à agir en suivant leurs impulsions et leurs désirs, sans se soucier du péché ou des conséquences.

Parlant spécifiquement du synode, « l’inviolabilité de la conscience » est le mot qui a suscité l’attention, ce qui a pour objectif d’établir comme essentielle, la conscience individuelle de la personne, sans avoir au préalable défini la conscience.

Nous devons faire attention au sens que nous donnons au mot “conscience,” a dit le Père Giertych à LifeSiteNews. « La conscience est l’acte de la raison pratique », a-t-il déclaré. « Beaucoup confondent la conscience avec les émotions », a affirmé le Père Giertych. « Les émotions sont secondaires; la conscience est une fenêtre ouverte sur la vérité… La conscience doit être formée pour découvrir la vérité ».

Nous ne devons pas confondre notre conscience avec nos émotions, a-t-il poursuivi. Nous devons plutôt rechercher la vérité. L’exercice de la conscience n’a rien d’arbitraire. « Il faut percevoir la vérité par la raison », a déclaré le Père Giertych. Cela signifie prendre en considération tous les facteurs en cause.

Il y a trois critères principaux qui déterminent une perception individuelle de la vérité liée à un acte de la conscience, a déclaré le Père Giertych à LifeSiteNews. Ce sont : l’intention, l’objet de l’acte, et les circonstances. « Si l’un des trois manque, alors l’acte en entier est inapproprié ».

La vérité d’un acte de conscience peut varier selon ces critères. La question de savoir si un médecin devrait amputer le membre d’un patient est un exemple qu’il a donné. C’est une affaire très sérieuse, et il serait inadéquat d’enlever le membre dans un milieu médical où il aurait pu être sauvé. Par contre, c’est une problématique complètement différente que de laisser le membre et de provoquer la mort du patient.

Le Père Giertych a ajouté que bien que les conditions qui établissent les critères d’un acte de conscience puissent varier, la définition de la conscience et son application ne le peuvent pas. « L’idée d’une conscience subjective qui consiste à vivre en inventant ses principes moraux est absurde. C’est absolument faux », a-t-il déclaré à LifeSiteNews. Le concept de la conscience a imprégné la plupart des discussions du synode parce qu’il était directement lié aux sujets d’ordre moral soulevés là-bas.

Le thème de l’accès à la Sainte Communion des catholiques divorcés et remariés faisait partie des sujets les plus âprement débattus. Le Père Giertych est revenu pour LifeSiteNews sur la question fondamentale suivante : qui doit recevoir l’Eucharistie?

« Avant de recevoir la Sainte Communion, chaque personne doit se demander si elle reçoit dignement la Communion, c’est-à-dire en croyant que c’est le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin », a-t-il dit, « et la personne doit être en état de grâce. Cela signifie qu’elle est consciente de n’avoir commis aucun péché mortel ».

Lorsqu’une personne a commis un péché mortel, a déclaré le Père Giertych, elle doit recevoir l’absolution de son péché avant de recevoir la Communion. « Si tel est le cas, alors il faut aller se confesser et recevoir l’absolution du péché », a-t-il déclaré. Une conversion parfaite est nécessaire afin d’être digne de recevoir la Communion, a ajouté le théologien du Pape, et cela signifie une conversion vers Dieu et une aversion envers le péché. La même chose peut être dite dans toute tentation, a expliqué le Père Giertych, comme le cas des Catholiques qui vivent objectivement dans une situation contraire à la vérité morale.

Personne n’a droit à la Communion; c’est plutôt un cadeau du Seigneur qui doit être offert avec considération. « Nous recevons les grâces de Dieu sous forme de cadeau », a déclaré le Père Giertych. « Nous devons donc nous maintenir dans une attitude de reconnaissance… Par contre si nous nous approchons des cadeaux de Dieu avec notre liste de demandes, cela détruit la pureté de notre relation avec Dieu. Par conséquent toute notion de droit est incorrecte. C'est inapproprié ».

« L’enseignement de St Paul est clair », a expliqué le théologien : « Nous devons être dignes de recevoir l’Eucharistie, nous ne pouvons pas la recevoir indignement, et l’affirmation du péché rend une personne indigne ».

Réagissant à l’idée souvent exprimée selon laquelle la Communion n’est pas une prime pour les parfaits, mais un médicament pour les malades, le Père Giertych a déclaré que cela n’éliminait pas les conditions nécessaires pour être digne de recevoir la Communion.

« Les sacrements, c’est une nourriture », a-t-il dit, « mais une nourriture qui doit être consommée dans la vérité, et dans une pure relation de reconnaissance envers Dieu, et dans la reconnaissance de la lumière que Dieu nous a donnée ».

Le Père Giertych a fait remarquer que les Commandements et l’enseignement moral transmis dans l’Église sont aussi un cadeau, et chaque personne doit accepter tous les cadeaux que Dieu donne afin de les accueillir convenablement. « Nous recevons Jésus non seulement dans les sacrements, mais aussi dans l’enseignement qui accompagne ces sacrements », a-t-il ajouté.

Et le Père Giertych a rejeté l’idée du supermarché en disant : « vous entrez dans un supermarché : ‘Je veux ceci, non, je ne veux pas cela’…Mais dans notre relation avec Dieu, nous ne pouvons pas lui imposer notre propre liste de demandes. ‘Je veux ces grâces, je ne veux pas celles-là…’ Si notre relation avec Dieu est pure, nous les acceptons toutes ».

Par rapport à l’argument selon lequel l’Église doit adapter son enseignement aux standards de la société d’aujourd’hui, le Père Giertych rappelle que les temps actuels ne sont pas du tout différents des autres, donc aucune justification ne favorise la compromission des principes de l’Église. Il n’y a rien de nouveau dans le fait que les temps changent et que l’Église doive relever de nouveaux défis, a-t-il déclaré à LifeSiteNews. L’Église a dû inventer des moyens pratiques afin d’aider les gens à vivre la plénitude de l’Évangile dans le passé, a-t-il dit, mais la plénitude de l’Évangile n’a pas changé.

« La nature humaine, les sacrements, la grâce divine, ce que nous recevons du Christ et l’identité de l’Église, la mission de l’Église n’a pas changé. Les principes n’ont pas changé; la nature humaine n’a pas changé. Et la référence que Dieu nous a finalement donnée à travers le Verbe fait chair, dans le Christ, cela n’a pas changé ».

Quant au thème de la décentralisation de l’Église discuté pendant le Synode, le Père Giertych a immédiatement corrigé l’erreur qui consiste à penser que le Vatican contrôle tout. Il a déclaré que le terme décentralisation s’applique au gouvernement.

Il a aussi ajouté que l’Église a toujours défendu l’idée de subsidiarité – idée selon laquelle il est toujours mieux de permettre à l’autorité locale de traiter les problèmes dans la mesure du possible. « Par contre, penser que les sujets d’ordre doctrinal pourraient être gérés au niveau diocésain est faux », a-t-il dit. « Cette tâche ne revient pas à l’évêque ».

Les évêques locaux doivent régler des affaires dans leurs diocèses respectifs, mais seulement dans le respect de l’enseignement de l’Église. Un évêque ne peut pas décider en matière de doctrine parce qu’il n’a pas l’autorité nécessaire, car l’enseignement de l’Église vient de l’Église et ne peut donc pas être changé. « L’évêque local devrait résoudre les problèmes de son diocèse au moyen de l’Évangile, de l’enseignement de l’Église et de la Tradition », a déclaré le Père Giertych.

 

Par Lisa Bourne de LifeSiteNews - Traduit par Québec Vie.

 

Synode : 3 cardinaux attendent du Pape une parole claire suite à la confusion

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Trois cardinaux disent attendre du pape François, au sujet des thèmes discutés au synode, une parole claire et en pleine continuité avec le magistère précédent de l'Église. Extraits des traductions de Benoît-et-moi :

Cardinal Sarah :

"Le Synode a voulu aider et accompagner ces baptisés qui se trouvent dans une situation de vie contraire aux paroles de Jésus. Et il a annoncé que la porte est toujours ouverte pour eux, puisque Dieu ne cesse d'appeler à la conversion et d'agir dans leur cœur pour régénérer leur désir vers la vie pleine que Dieu nous a annoncée.

Certainement, proposer des voies qui ne conduisent pas à cette vie pleine n'est pas "ouvrir les portes". La porte que Dieu ouvre nous conduit toujours à lui, à la demeure où nous pouvons vivre sa vie. Le péché ferme la porte de la vie. Admettre une personne à la communion eucharistique lorsqu'elle vit en contradiction manifeste avec les paroles du Christ signifie ouvrir une porte qui ne conduit pas au Christ, à savoir fermer la vraie porte de la vie. Rappelons-nous: la porte c'est Jésus, l'Église ne peut ouvrir que cette porte; le pasteur qui ne peut pas entrer par cette porte n'est pas un vrai pasteur. Car "celui qui n'entre point par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis." (Jn, 10, 1-2.7).

Le document du synode (nn. 84-86) n'affirme rien d'autre et le texte écrit est le seul sûr pour interpréter correctement ce que le synode a voulu dire. Le document parle du devoir du pasteur d'accompagner les personnes, sous la conduite de l'évêque, mais il ajoute aussi, et cela est très important, que l'accompagnement doit se faire "selon l'enseignement de l'Église". Cet enseignement inclut sans aucun doute la lecture non déformée, mais complète et fidèle de "Familiaris Consortio" n.84 et de "Sacramentum caritatis" n.29, ainsi que du Catéchisme de l'Église Catholique. 

L'accompagnement, qui tiendra compte des circonstances concrètes, a un objectif commun: conduire la personne vers une vie en accord avec la vie et la parole de Jésus; et, au bout du chemin, la décision d'abandonner la nouvelle union ou de vivre en elle dans la continence absolue. Renoncer à cet objectif c'est renoncer aussi au chemin. 

Il est vrai que le texte ne répète pas explicitement cet enseignement, et en ce sens il a été interprété de différentes manières par la presse. Mais c'est une interprétation abusive, trompeuse, qui en déforme la signification. Le texte ne parle jamais de donner l'eucharistie à ceux qui continuent de vivre d'une façon qui lui est manifestement contraire. S'il y a des silences, ils doivent être interprétés selon l'herméneutique catholique, c'est à dire à la lumière du magistère précédent et constant, un magistère qui n'est jamais nié par le texte. En d'autres mots, aux divorcés remariés civilement la porte de la communion eucharistique reste fermée par Jésus lui-même qui a dit: "celui qui répudie sa femme, sauf en cas de prostitution, et en épouse une autre, commet un adultère. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni! "(Mt, 19, 9.6).

Elle est fermée par "Familiaris Consortio", n. 84, par "Sacramentum Caritatis" n. 29 et par le Catéchisme de l'Église Catholique. Enfoncer cette porte ou rentrer par un autre côté signifie réécrire un autre évangile et s'opposer à Jésus Christ Notre Seigneur. Je suis tout à fait certain que le pape François interprète les numéros 84-86 de la Relation synode en parfaite continuité et fidélité à ses prédécesseurs. En effet, dans une interview au quotidien argentin "La Nación" il a affirmé: "Que faisons nous avec eux, quelle porte peut-on ouvrir? Il y a une inquiétude pastorale, et alors, allons-nous leur donner la communion? Ce n'est pas une solution que de leur donner la communion. Ceci uniquement n'est pas la solution, la solution est l'intégration"." 

Cardinal Napier :

"En revenant sur les deux derniers synodes, j'identifie une claire évolution partant d'un fort accent sur les problèmes et défis auxquels la Famille est confrontée, vers un examen plus attentif de ce que Dieu attend de la Famille qu'il a établie depuis le début, qu'il a appelée à élever et prendre soin des enfants et qu'il a ensuite envoyée bâtir l'Église et la Société. Alors que de nombreuses interventions ont continué à mettre en évidence deux problèmes spécifiques, beaucoup de Pères Synodaux ont gardé ce thème à l'esprit et se sont donc concentrés sur ce que l’Église doit faire pour clarifier auprès des familles que leur appel est un réel appel de Dieu - croître et se multiplier, de manière à prendre soin de toute la Création de Dieu.

J'attends du Pape François qu'il fasse clairement la lumière sur ce que les couples mariés doivent faire pour construire des mariages solides par le Sacrement du Mariage et une vie de famille bien structurée qui mette l'accent sur la Prière, les dévotions et les Sacrements, tous célébrés ensemble comme une Famille! Nous attendons une forte réaffirmation de l'enseignement de l'Église avec un fort accent sur la préparation et l'accompagnement des nouveaux époux et de ceux en des situations difficiles."

Cardinal Pell :

"Certains ont voulu dire, à propos du récent synode, que l'Église est confuse et répand la confusion, dans son enseignement sur la question du mariage. Ce n'est pas le cas. La doctrine de l'église sur la sexualité, le mariage et la famille continue de se fonder sur l'enseignement propre de Jésus au sujet de l'adultère et du divorce. L'enseignement de saint Paul sur les dispositions adéquates pour recevoir la communion reste fondamental dans la question controversée de l'impossibilité de donner la communion aussi aux divorcés civilement mariés. Une telle "possibilité" n'est même pas citée dans le document synodal. Nous attendons maintenant l'exhortation apostolique du Saint-Père, qui va encore une fois exprimer la tradition essentielle de l'Église et soulignera que l'appel au discernement et au for intérieur peut être utilisé uniquement pour mieux comprendre la volonté de Dieu, ainsi qu'elle est enseignée dans les Écritures et par le magistère, et ne peut jamais être utilisée pour mépriser, déformer ou réfuter l'enseignement établi par l'Église

Prions ce soir pour notre Saint-Père François afin que, comme saint Clément, il prépare cet enseignement pour clarifier aux fidèles ce que signifie suivre le Seigneur, dans son Église, dans notre monde. En cette fête de saint Clément prions pour le pape François, afin qu'il continue à enseigner et à nous exhorter à suivre les vérités de la foi, qui sont toujours plus fortes qu'un aride laïcisme horizontal."

 

(Le Salon Beige / Benoît-et-moi / Settimo Cielo)

10/12/2015

Critiquer le Pape: le Droit Canon prévoit-il des sanctions ?

Rappelons d'abord qu'une critique n'est pas, en tant que telle, une attaque verbale dirigée contre une personne, un groupe ou une institution. Elle est un examen raisonné permettant d'analyser et d'apprécier à leur juste valeur des choses, des actes et des paroles, en faisant les distinctions appropriées pour y parvenir. Une critique constructive peut donc être faite avec charité au service de la vérité, et par conséquent pour le bien de tous.

> Lettres de Sainte Catherine de Sienne

> Lettres de Sainte Catherine de Sienne au Pape Grégoire XI et au Pape Urbain VI

synode sur la famille,synode contre la famille,censure par la menace,dictature du relativisme

 

Suite à certaines déclarations publiques de Mgr Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, le site de l'association Pro Liturgia publie les précisions suivantes sur sa page d'actualités:

 

Jeudi 10/12/2015. S’appuyant sur le Droit canonique, Mgr Fisichella a annoncé que toute personne qui critique le Pape encourt l’excommunication (voir l’article ci-dessous). Un internaute nous envoie les importantes précisions suivantes :

« Mgr Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, a déclaré que ceux qui critiquent le Pape François encourent automatiquement l’excommunication.
Je suis très inquiet d’apprendre (...) qu’une personnalité de si haut rang ne possède même pas le niveau élémentaire d’une licence pontificale en droit canonique et de plus n’a autour de lui aucun collaborateur pour lui éviter de telles erreurs.
Le canon 1370 dont parle Mgr Fisichella traite de la “vim physicam” (la force physique), pas de la force des mots.
Le canon 17 précise que les lois ecclésiastiques (donc entre autres le canon 1370) doivent être comprises selon le sens propre des mots dans le texte et le contexte.
Le canon 1370 est un canon du livre VI du Code de droit canonique qui traite du droit pénal et, selon le canon 18, les lois qui établissent une peine (comme l’est l’excommunication) sont d’interprétation stricte (comme dans les droits étatiques évidemment). De plus le canon 221 § 3 précise bien que les fidèles ont le droit de n’être frappés de peines canoniques que selon la loi.
Cette présentation du Président du Conseil pontifical semble vraiment juridiquement délirante et a dû accabler le Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs de la même manière que la copie d’un très mauvais élève accable tout professeur.
Ceci étant dit il existe en droit pénal canonique deux canons qui prévoient que “qui dans un spectacle ou une assemblée publique, ou dans un écrit répandu dans le public, ou en utilisant d’autres moyens de communication sociale, profère un blasphème ou blesse gravement les bonnes mœurs, ou bien dit des injures ou excite à la haine ou au mépris contre la religion ou l’Eglise, sera puni d’une juste peine” et un autre qui prévoit que “qui excite publiquement ses sujets à la contestation ou à la haine contre le Siège Apostolique ou l’Ordinaire à cause d’un acte du pouvoir ou du ministère ecclésiastique, ou bien qui incite ses sujets à leur désobéir, sera puni d’interdit ou d’autres justes peines.”
Mais ces peines ne sont pas “latae sententiae” (automatiques) mais “ferendae sententiae” (soumises à un jugement) donc non-automatiques ; et l’excommunication ne fait pas partie des justes peines prévues. Qui plus est, les conditions de mitigation des peines du titre III du livre VI du Code sont telles qu’avant qu’une peine “ferendae sentetiae” soit prononcée par un Tribunal ecclésiastique sur le genre des sujets évoqués par Mgr Fisichella, il aura coulé beaucoup, beaucoup d’eau dans le Tibre... »

 

Mardi 8/12/2015. Mgr Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, a déclaré que ceux qui critiquent le Pape François encourent automatiquement l’excommunication. En se référent au Canon 1370 qui précise que toute violence commise contre le Souverain Pontife constitue un motif d’excommunication, Mgr Fisichella a déclaré qu’il faut bien comprendre que la violence dont il est question n’est pas seulement d’ordre physique mais est aussi dans les mots et les pensées.

Seraient donc touchés par une excommunication les fidèles catholiques qui prétendent :
- qu’il y a eu des manipulations lors du synode extraordinaire de 2014 et du synode de 2015 ;
- que la Relatio Synodi ou l’Instrumentum laboris contiennent des passages hétérodoxes ;
- que la réforme concernant les procédures de nullité des mariages ne respecte pas le droit canonique ;
- que le Souverain Pontife entretient une certaine confusion au sujet de la réception de la communion par les divorcés-remariés ;
- que le Souverain Pontife ne se prononce pas clairement au sujet de l’homosexualité ;
- que l’encyclique “Laudato Si” contient des affirmations qui contredisent “Humanae Vitae” ;
- que le Saint Père confie des responsabilités à des prélats dont les enseignements sont inquiétants tels (liste non exhaustive) NN.SS. Franz-Josef Bode, Blaise Cupich, Godfried Cardinal Danneels, John Cardinal Dew, Walter Kasper, Heiner Koch, Reinhard Marx, Vincent Nichols, Christoph Schönborn, Donald Cardinal Wuerl.
Mgr Fisichella conclut en rappelant les canons 211 et 212 du code de Droit canonique :
« Can. 211 - Tous les fidèles ont le devoir et le droit de travailler à ce que le message divin du salut atteigne sans cesse davantage tous les hommes de tous les temps et de tout l’univers.
Can. 212 - § 1. Les fidèles conscients de leur propre responsabilité sont tenus d’adhérer par obéissance chrétienne à ce que les Pasteurs sacrés, comme représentants du Christ, déclarent en tant que maîtres de la foi ou décident en tant que chefs de l’Église.
§ 2. Les fidèles ont la liberté de faire connaître aux Pasteurs de l’Église leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits.
§ 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l’intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l’utilité commune et de la dignité des personnes. »
Souhaitons qu’à tous les niveaux de l’Église, les fidèles catholiques puissent remplir leur mission qui est de défendre la foi reçue des Apôtres, non seulement durant l’Année de la Miséricorde, mais aussi pendant les années qui suivront.

D'après “
Voice of the Family”.

 

Source: Pro Liturgia

 

12/11/2015

Monseigneur De Kesel présenté par Gabriel Ringlet sur les ondes de la RTBF

monseigneur de kesel,gabriel ringlet

Par Wahoub Fayoumi | RTBF | Publié le vendredi 06 novembre 2015 à 09h41

"C'est un homme très modéré, très doux. Il a un relationnel remarquable." L'homme dont il est question, c'est Mgr Jozef De Kesel, évêque de Bruges, et candidat pressenti pour succéder à Mgr Léonard à la tête de l'archevêché de Malines-Bruxelles.

Ouverture vers la société civile

Sur les ondes de Matin Première, Gabriel Ringlet ne tarissait pas d'éloges ce vendredi face à cette personnalité particulière au sein de l’Église belge. "C'est quelqu’un qui est tout à fait dans la ligne du pape François", explique-t-il, en se réjouissant de ses qualités: "sobriété, sérénité et ouverture."

"Sobriété dans sa manière de vivre, dans ses prises de positions, explique le théologien. Mais il cherche fortement l’ouverture. N’oublions pas que c'est lui qui a assisté aux funérailles du chanoine De Locht, qui a eu des positions par rapport à l’avortement. C’est quelqu’un qui, à plusieurs reprises, s’est exprimé en souhaitant qu’il y ait des prêtres mariés..."

Gabriel Ringlet résume: Jozef De Kesel, est un homme "très attentif aux périphéries de l’Église."

Un changement radical en Belgique

La nomination de Jozef De Kesel illustrerait également les orientations que le pape François souhaite donner à l’institution catholique, estime-t-il. "Là encore, le pape François est très attentif à ceux qui sont éloignés de l’Église institutionnelle (...) Avoir un archevêque de Malines-Bruxelles qui donne le ton du côté d’un engagement social, d’une Église qui devrait retrouver un certain sens du dépouillement, c’est vraiment être dans la ligne de ce que souhaite le pape François, pour l’ensemble des évêchés du monde."

"C'est quelqu'un qui pourrait peut-être apporter de la sérénité à l’Église de Belgique", ajoute Gabriel Ringlet. Un retournement à 180 degrés pour l’Église belge, estime-t-il, en rappelant que Mgr Léonard l'avait écarté de l'évêché  Bruxelles pour le cantonner à celui du Brabant flamand, "alors que c'est quelqu'un qui aime beaucoup Bruxelles, un homme parfaitement bilingue et qui a une parfaite connaissance du monde francophone (...) Il est aussi très attentif au monde pluriculturel: il a été engagé dans l'accueil des migrants, il a été en Irak..."

Un réformiste, un homme d'ouverture et de consensus: cette nomination aura en tous cas, estime le prêtre, un pouvoir symbolique, celui "d'une réconciliation avec la société civile belge, et, en interne, j'espère qu’il voudra cette Église sobre, ouverte et attentive à ceux qui sont le pus en difficulté."

Ci-dessous, son interview sur Matin Première ce vendredi:

 

Source: RTBF - "C'est quelqu'un qui pourrait amener la sérénité au sein de l’Église belge"

 

 

monseigneur de kesel,gabriel ringlet

 

11/11/2015

Vu d'Amérique: considérations sur la situation du catholicisme

 

“Their absolute aim is to get Ratzinger out of the race”

I direct the readership’s attention to an interview (HERE) that Ed Pentin (of The Rigging of a Synod fame) has a fascinating interview with journalist Paul Badde who was in the right place at the right time (wrong place and time?) to learn things about Card. Danneels and the mafia that tried to rig the conclaves of 2005 and 2013.

Sample:

[…]

What exactly did you hear?

Well, I’ve been told that, on April 5 — only three days after Karol Wojtyla’s death! — a group of cardinals had gathered secretly to prevent the election of Joseph Ratzinger, the right hand of the Polish Pope for decades.

Who was involved?

I’ve seen a list naming the cardinals: Silvestrini, Danneels, Murphy O’Connor, Martini, Lehmann, Kasper and Audrys Juozas Bačkis of Lithuania, and I had heard that “their absolute aim is to get Ratzinger out of the race”; and that they met at Villa Nazareth.

What was Cardinal Meisner’s reaction to this news?

He was upset, telling me that a conspiracy like this one was “absolutely against the explicit rules” which John Paul II himself had reshaped in his apostolic constitution Universi Dominici Gregis, of Feb. 22, 1996.

[…]

 
Read the rest HERE.

 

Source: > “Their absolute aim is to get Ratzinger out of the race”

 

> Bishop of Hong Kong attacked by homosexualists

> Univ. Notre Dame – effort to help students find Catholicism

> The historical view – the “long view” – Wherein Fr. Z rants.

> Reducing Christianity to a fading smile

> “Their absolute aim is to get Ratzinger out of the race”

> British Confraternity of Catholic Clergy post-Synodal letter

> Hard views of Pope Francis from Spectators

> Ross Douthat explains the situation to liberal ‘c’atholic academics.

> Canonist Ed Peters’ stern words about the dangers of anti-law mentality

> WARNING: False, so-called “Latin Mass Society of the United States and Canada”

 

28/10/2015

Synode sur la famille: les clarifications du Cardinal Arinze

 

 

 

22/10/2015

Les réponses limpides du Cardinal Arinze à propos du synode sur la famille

 

Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni auquel les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont confié la charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a accordé le 16 octobre un entretien au journaliste américain John L. Allen Jr. pour Crux, relayée par Father Z sur WDTPRS et traduite par Espérance Nouvelle.

cardinal arinze,synode sur la famille

Rome - 16 octobre 2015 - Par John L. Allen Jr.
Traduction française : Espérance Nouvelle - 22 octobre 2015

Quelle issue les Africains souhaitent-ils pour ce synode ?

Je pense qu'ils aimeraient que le synode affirme d'une voix claire que le mariage vient de Dieu, comme une union entre un homme et une femme. Dieu a créé un Adam et une Ève. Lorsque le Christ est venu, il a béni cette unité du mariage. Il est allé à la fête de mariage à Cana, et il a fait son premier miracle connu en changeant l'eau en vin, ce qui signifie qu'il a confirmé que le mariage vient de Dieu, pas des êtres humains, donc les êtres humains ne peuvent pas le réinventer ni le redéfinir.

Êtes-vous convaincu qu'il n'est pas possible d'inviter les catholiques divorcés et civilement remariés à recevoir la communion ?

C'est exact, en ce sens que le Christ a dit: «Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas», et selon l'interprétation traditionnelle donnée par l’Église catholique, cela signifie qu'un mariage consommé sanctifié par le sacrement ne peut être rompu par aucune autorité.

Y compris l'autorité de l’Église ?

En effet, même l'autorité de l'Église ne peut le rompre. Par conséquent, si un homme quitte une femme ou lui demande de partir, ou si elle fait la même chose, et qu'ils trouvent un nouveau partenaire, cela ne peut être approuvé. Le Christ n'a qu'un mot pour une personne qui fait cela: "adultère". On ne peut pas améliorer ce que le Christ a dit. On ne peut pas être plus sage que lui, ni dire qu' "il y a une circonstance qu'il n'avait pas prévue". On ne peut pas être plus miséricordieux que le Christ.

Nous devons trouver un moyen d'aider les "divorcés remariés", [mais] nous ne les aidons pas en disant: "Venez recevoir la Sainte Communion".

L'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous possédons, et que nous pouvons donner à nos amis et à ceux avec qui nous sympathisons... L'idée du péché n'est pas une chose nouvelle inventée par des conservateurs modernes dans l'Église. C'est le Christ Lui-même qui a appelé cela un péché, et il a utilisé le mot "adultère". Il sait de quoi Il parle. Comment pourrions-nous faire marche arrière sur ce point sans quitter le Christ ?

Rappelez-vous, c'est Dieu seul qui fera le jugement dernier, pas nous, pas même une demi-douzaine de cardinaux du Vatican. Dieu jugera les circonstances de chaque personne, mais objectivement on ne peut pas approuver [le divorce et le remariage]. [...]

Il y a eu une discussion au synode sur la recherche d'un «nouveau langage», en particulier sur l'homosexualité, décrit comme quelque chose de plus inclusif et accueillant. Quelle impression cela donne-t-il du point de vue africain?

Je serais suspicieux, parce que je me demanderais quel type de nouveau langage que vous voulez. Ne devrions-nous pas appeler les choses par leur nom, en appelant le bien "bien" et le mal "mal" ? Nous ne condamnons pas la personne, mais nous n'approuvons pas l'acte.

L'un des devoirs des évêques est d'enseigner, et il est très important que l'Évangile reste sans dilution, sans ajouter ni soustraire du sel ou du poivre. Le message n'est pas le nôtre. Le message du Christ doit briller clairement sur ce qu'est le mariage. Si deux hommes se réunissent à des fins commerciales, nous ne nous en inquiétons pas. Mais s'ils commencent à appeler cela un mariage, ne voyez-vous pas que ça ne va plus du tout ?

Certains au synode ont parlé de permettre que les décisions sur les divorcés remariés, ou sur l'homosexualité, soient décentralisées, et prises au niveau des conférences épiscopales régionales ou nationales ou par les évêques individuels. Quelle est votre impression à ce sujet ?

Allez-vous me raconter qu'il peut y avoir une conférence épiscopale nationale dans un pays qui approuverait quelque chose qui, dans une autre conférence épiscopale, serait considérée comme un péché ? Le péché va-t-il changer en fonction des frontières nationales ? Nous deviendrions des églises nationales. N'y a-t-il pas d'autres appartenances religieuses dans le monde qui sont dangereusement proche de cela ?

Les conférences épiscopales nationales sont importantes et devraient avoir un rôle clair, mais je ne pense pas que cela devrait inclure ces domaines-là. Cela ressemble dangereusement à une nationalisation du bien et du mal. [...]

De nombreux observateurs parlent d'un "moment africain" dans le catholicisme. Que peut apporter l'Afrique à l'Église pour ses besoins actuels ?

Sans nous vanter ni prétendre que l'Afrique a le monopole sur les bonnes choses, il y a certaines choses que nous pouvons apporter. [Par exemple], les Africains peuvent partager la joie d'être chrétien. Le christianisme est une bonne nouvelle en Afrique. Les jeunes s'engagent dans le christianisme avec un profond sens du sacrifice.

Lorsque j'étais archevêque, j'ai établi un monastère de religieuses bénédictines cloîtrées en 1978, l'année des trois papes. Un couvent italien a envoyé quatre religieuses, trois Italiennes et une Nigériane, pour le fonder. Maintenant il y a 120 moniales. Elles ont fondé un autre monastère au Nigeria avec 50 religieuses, et elles en ont repris plus d'un en Italie, où il y a 10 moniales, tous Nigérianes. Les Italiennes sont décédées, seules restent les Nigérianes. Elles ont aussi envoyé des moniales à d'autres couvents en Italie et en Espagne, tranquillement, sans aucun bruit.

Les jeunes sont prêts à se donner. Ils répondent à l'appel. Les jeunes ne sont pas allergiques au sacrifice, et les Africains peuvent partager cela. Les Africains prennent part à la mission de l'Église.

 

Sources: WDTPRS / Crux. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

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19/10/2015

Synode sur la famille: le cardinal Monsengwo explique la position des évêques africains

Dans un entretien accordé le 16 octobre à Christophe Le Bec pour Jeune Afrique, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa et membre du conseil de neuf cardinaux du Pape François, a expliqué la position des évêques africains au synode sur la famille.

cardinal monsengwo

Photo: Alessandra Tarantino/AP/SIPA

 

Avant le début de ce synode, certains évêques africains sont apparus réservés quant à des évolutions doctrinales éventuelles…

Les évêques africains demandent qu’on leur donne Jésus Christ, qui est venu nous donner la vie ! Il nous a enseigné qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres. Si l’homme et la femme se donnent leur vie l’un à l’autre, comme Jésus a donné la sienne, alors l’amour est là. Bien sûr c’est un modèle. Il y en a qui n’y arrivent pas, qui ont eu des petits ennuis de parcours. Ceux-là, il faut qu’on les accompagne. Jésus ne les condamne pas, mais il leur dit « va, et ne pêche plus ! »

 

La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain.

 

Y a-t-il des thèmes spécifiquement africains qui, selon vous, ne doivent pas être oubliés lors du synode ? Par exemple la polygamie, même si elle ne concerne pas uniquement le continent ; la solidarité dans les familles élargies, etc ?

Je ne crois pas que l’Afrique ait des sujets de préoccupation si différents sur la famille des autres continents. L’Afrique n’est pas hors de la mondialisation. La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain. En Afrique, comme dans les autres continents, il y a des gens laissés de côté, nous devons les aider. À Kinshasa, nous avons mis en place des structures pour accompagner les familles. Ce sont tantôt des mamans, tantôt des prêtres expérimentés ou bien encore des pères de famille réussies qui mènent ces accompagnements dans les paroisses et communautés ecclésiales de base.

 

On parle pour ce synode d’une opposition entre certains évêques ou cardinaux africains, tel le Guinéen Robert Sarah, promoteurs d’une vision plus traditionnelle, et des évêques occidentaux. Est-ce votre lecture ?

J’étais à Philadelphie lors du voyage du pape là-bas. Le cardinal Robert Sarah a fait une conférence. Et je peux dire que j’ai vu beaucoup d’Américains qui sont venus remercier le cardinal de son exposé. Le cardinal Sarah tient à ce que l’évangile soit annoncé, et que cette annonce ne soit pas biaisée par une civilisation.

 

Le même cardinal parle beaucoup de l’importation de problèmes ou de manières de voir propres à l’Occident, qui seraient dangereuses pour l’Afrique…

Mais c’est vrai, cela existe !

 

> Lire l'entretien complet sur Jeune Afrique

 

16/10/2015

Sur la question d'une diversité doctrinale ou pastorale discutée au synode: une clarification du Cardinal Burke

Par Jeanne Smits - Vendredi 16 octobre 2015

Dans un entretien accordé jeudi à LifeSiteNews, le cardinal Burke fait part de ses graves inquiétudes à propos de certaines idées soulevées par des pères synodaux à l’occasion du synode sur la famille. Il invite les fidèles à rester fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ et à rester « sereins », parce que le magistère de l’Eglise est clair et constant. Je vous propose ici ma traduction de la retranscription de cet entretien, d’une grande force d’expression.


LSN. — Que pensez-vous de l’idée d’une diversité régionale au sein de l’Église ? Les évêques locaux doivent-ils être investis d’une autorité pastorale pour régler les questions relatives à l’acceptation sociale de l’homosexualité et à aux « divorcé remariés » ?

Cardinal Burke. – Cela est tout simplement contraire à la foi catholique et à la vie. L’Église suit l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ tel qui nous a été d’abord enseigné par Dieu dans la création – ce que nous appelons la loi naturelle que chaque cœur humain comprend en tant qu’il a été créé par Dieu – mais également tel qu’il a été expliqué et illuminé par l’enseignement du Christ et par la tradition de l’Église.
Et l’Église est une dans le monde entier. Ces vérités ne changent pas d’un endroit à l’autre ou d’une époque à l’autre. Il est certain que l’enseignement de ces vérités prend en compte les besoins propres à chaque région. Mais cela ne change pas l’enseignement lui-même. Cet enseignement doit même parfois être plus vigoureux là où il a été davantage mis en cause.
Donc cela est inacceptable. Je ne sais pas d’où vient cette idée. Ce qu’elle signifie réellement, c’est que l’Église n’est plus catholique [universelle]. Elle signifie qu’elle n’est plus une dans son enseignement à travers le monde. Nous avons une seule foi. Nous avons un seul ensemble de sacrements. Nous avons une seule gouvernance à travers le monde entier. Voilà ce que signifie être « catholique ».

 

> Lire l'entretien complet traduit de l'anglais par Jeanne Smits

 

15/10/2015

Le Cardinal Burke a présenté son livre sur l'Eucharistie avec le Cardinal Sarah à Rome

cardinal Burke, cardinal Sarah

 

livres, cardinal Burke, cardinal Sarah, habemus...Le cardinal Burke a donné hier après-midi une conférence de presse sur la parution de la version italienne de son livre sur l’Eucharistie, à l’Université pontificale du Latran. Il est arrivé en compagnie du cardinal Sarah… Et c'est le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, qui a ouvert la conférence.

La traduction française de l'ouvrage sera publiée aux éditions Via Romana sous le titre "La Sainte Eucharistie, sacrement de l'amour divin". L'éditeur en donne la description suivante.

   Dans La sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin, S.E. le cardinal Burke étudie la beauté et la puissance du Très Saint Sacrement de l’Eucharistie à la lumière de l’enseignement clair et profond des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Utilisant un langage lumineux, le cardinal Burke guide chacun à travers l’enseignement de l’Église sur le Très Saint Sacrement et sa place dans la vie de tout disciple de Jésus Christ. Précieux guide, ce traité spirituel sur le mystère central de notre foi relie la riche théologie de l’Église à la pratique pastorale et la vie spirituelle. À cette fin, la merveilleuse capacité du cardinal Burke à atteindre le fidèle laïc dans une langue simple et pourtant qui élève est certaine d’engendrer l’amour de l’Eucharistie dans le cœur de tous les lecteurs.

Avec un long entretien inédit et explosif sur les 8 ans d’application du Motu Proprio de Benoît XVI.

   Raymond Leo Burke, né le 30 juin 1948 à Richland Center (États-Unis) est un prélat américain de l'Église catholique romaine. Élevé à la dignité épiscopale en 1994 il a successivement servi comme évêque de La Crosse, puis comme archevêque de Saint-Louis. Il est appelé en 2010 à Rome par le pape Benoît XVI pour devenir le Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique et est créé cardinal de l'Église catholique. En 2014 le pape François le nomme patron de l'Ordre de Malte.

Traduit en français par le père Jean-François Thomas, sj.

 

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Ce matin, le cardinal Burke a donné une conférence de presse sur le droit des parents à être les principaux éducateurs de leurs enfants.

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Sources: Yves DaoudalÉditions Via Romana / Scuola Ecclesia Mater

 

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