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13/06/2015

Cardinal Sarah: "C'étaient des paroles audacieuses, mais je devais ce service à mon peuple et à Dieu"

 

Les deux premières minutes de l'émission Bibliothèque Médicis avec le Cardinal Sarah:

 

La vidéo complète de l'intervention exceptionnelle du Cardinal Sarah comme invité de l'émission Bibliothèque Médicis présentée par Jean-Pierre Elkabbach, le 10 mars 2015:

 

11/06/2015

Cardinal Sarah sur le synode: "Il faut plus de courage à l'Église, aux chrétiens, aux évêques"

 

cardinal sarah, robert sarah

 

Famille chrétienne publie dans son dernier numéro un entretien avec le Cardinal Robert Sarah, le prélat guinéen que le Pape François a nommé Préfet de la congrégation romaine en charge de la liturgie et des sacrements. Extraits.

 

"Les évêques africains interviendront pour soutenir ce que Dieu demande à l'homme sur la famille et accueillir ce que l’Église a toujours enseigné."

"Certains se concertent pour être plus forts, croyant que ce sont les pressions qui l'emportent. Comme si la doctrine était une question de pression ! "

"Pensez à toutes ces familles où les enfants sont ballotés entre leurs parents séparés. Et la personne qui est abandonnée, alors qu'elle avait tout donné, quelle souffrance ! Personne ne peut consoler cette cassure-là ! On a seulement ' pitié ' de ceux qui contractent un nouveau ' mariage ' civil et qui veulent communier. Pourquoi une telle myopie ? "

"Entre ceux qui suivent le Christ, il n'y a pas de fracture. Le Christ est leur rocher. Si on s'appuie sur Lui, il n'y a pas de division. Ceux qui s'éloignent de Lui ne causent pas une fracture. Ils se détachent. Mais ils ne cassent pas l'Église. Ils quittent Jésus, son enseignement et son Église."

"L'Afrique, dans sa pauvreté, sa faiblesse, ses maladies... est utilisée par Dieu pour manifester sa puissance. C'est pourquoi nous voulons prendre nos responsabilités. Qu'on nous écoute ou qu'on ne nous écoute pas, nous parlerons et on entendra notre parole. Nous nous exprimerons avec respect, délicatesse, mais aussi avec force, en nous appuyant uniquement sur Dieu, notre force."

"Est-ce que vous êtes intolérant quand vous dites à votre enfant: 'mentir ou tricher ce n'es pas bien'? Si vous laissez faire, vous êtes coupable."

"Il faut aujourd'hui plus de courage à l’Église, aux chrétiens, aux évêques."

"Dans le livre d’Ézéchiel, [Dieu] avertit et explicite la responsabilité du messager divin: quand tu vois le danger venir et que tu n'avertis pas le coupable, s'il meurt, c'est toi qui es responsable. Mais si tu l'avertis et qu'il n'écoute pas, c'est lui le responsable. Notre responsabilité c'est de dire, de parler au nom de Dieu, et de Lui seul ! "

"Le clergé est le moteur. C'est pourquoi la formation du clergé, sa vie intérieure, est fondamentale." "On n'enseigne pas et on ne conduit pas les autres à Jésus sans L'avoir soi-même rencontré."

 

Lire l'entretien complet:

> Le cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »

Famille chrétienne n°1952 du 13 au 19 juin 2015, pp. 10-15

> Acheter le numéro 1952 de Famille chrétienne

 

> Divorce et miséricorde: témoignage d'une mère abandonnée

> Jean-Paul II: "Le chrétien authentique a le devoir de rejeter énergiquement le divorce"

 

26/05/2015

"Quelle belle vocation d'être un vrai catholique!" - Homélie de Mgr Athanasius Schneider pour la Pentecôte au pèlerinage de Chartres

 

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MESSE DE LA PENTECÔTE

Homélie de Mgr Athansius SCHNEIDER

Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres, le 24 mai 2015



Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mes chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Pentecôte, faisant mémoire de la descente visible du Saint-Esprit sur les apôtres, quand le Saint-Esprit a rempli les cœurs des fidèles de sa présence Divine et a comblé leurs âmes de ses sept dons et surtout du don de l’amour Divin. C'est depuis ce jour que le feu de l’amour Divin a commencé à brûler dans les âmes.

Quels sont les effets de ce feu Divin? C'est la transformation de notre amour humain très faible et inconstant en un amour surnaturel. Grâce à cet amour surnaturel nous pouvons aimer Dieu avec toutes nos forces et aimer notre prochain comme nous-mêmes. Le feu de l'amour Divin dans notre âme contient surtout la vertu de force. La vertu de force a donné aux fidèles pendant deux mille ans la capacité de préférer la mort plutôt que de trahir les promesses baptismales, mourir plutôt que pécher, mourir plutôt que trahir les promesses matrimoniales, mourir plutôt que trahir les promesses sacerdotales, mourir plutôt que trahir les vœux religieux.

Pour rester fidèle aux commandements de Dieu il y a de nos jours des familles, des jeunes gens, des prêtres et des évêques qui sont souvent marginalisés, ridiculisés et persécutés par le pouvoir dictatorial de la nouvelle idéologie néo-marxiste mondiale du genre et du culte de la terre et du climat. Cependant il y a aussi des familles, des jeunes gens, des prêtres, des séminaristes et même des évêques qui sont marginalisés et ridiculisés parfois dans la sphère ecclésiale à cause de leur fidélité à l'intégrité de la foi catholique et du culte Divin selon la tradition des apôtres et de nos ancêtres.

La Pentecôte est aussi le jour de la naissance visible de l’Église, qui est la grande famille de tous les fils adoptifs de Dieu. Il y a cependant une autre création Divine qui s’appelle la famille humaine constituée par le père, la mère et leurs enfants. Notre Sauveur Jésus Christ a élevé la famille naturelle à la dignité de l'église domestique grâce au sacrement du mariage. De nos jours la famille naturelle et la famille chrétienne sont devenues l'objet principal des attaques et de la destruction du régime mondial de l’idéologie néo-marxiste du genre. Nous vivons dans le temps de la famille, paradoxalement parce qu'elle est attaquée. Aujourd’hui la famille est appelée à donner le témoignage de la beauté Divine de son être et de sa vocation.

Pour rester fidèle à sa vocation la famille catholique doit pratiquer en premier lieu la prière quotidienne commune. Le Pape Pie XII avait dit: «Nous vous en supplions, ayez à coeur de garder cette belle tradition des familles chrétiennes : la prière du soir en commun. Elle se réunit à la fin de chaque jour, pour implorer la bénédiction de Dieu et honorer la Vierge Immaculée par le rosaire de ses louanges pour tous ceux qui s'endormiront sous le même toit. Si les dures et inexorables exigences de la vie moderne ne vous laissent pas le loisir de consacrer à la reconnaissance envers Dieu ces quelques minutes bénies, ni d'y ajouter, suivant une coutume aimée de nos pères, la lecture d'une brève vie de saint, du saint que l'Eglise nous propose comme modèle et protecteur spécial chaque jour, gardez-vous de sacrifier en entier, pour rapide qu'il doive être, ce moment qu'ensemble vous consacrez à Dieu, pour le louer et lui présenter vos désirs, vos besoins, vos peines et vos occupations. Le centre de votre existence doit être le Crucifié ou l'image du Sacré-Coeur de Jésus: Que le Christ règne sur votre foyer et vous réunisse chaque jour autour de lui. » (Discours du 12 février 1941).

Ô famille catholique, pères et mères de famille, enfants, jeunes hommes et jeunes filles, n'ayez pas peur de combattre contre le péché, contre l’esprit séducteur de l’idéologie néo-païenne. N’ayez pas peur de combattre pour défendre les commandements de Dieu, pour défendre l’intégrité de votre foi et de votre chasteté. N'ayez pas peur d'être héroïques. Écoutons ce que nous disait le Pape Pie XII : «Aux temps modernes comme aux premiers siècles du christianisme, dans les pays où sévissent les persécutions religieuses ouvertes, ou sournoises et non moins dures, les plus humbles fidèles peuvent, d'un moment à l'autre, se trouver dans la dramatique nécessité de choisir entre leur foi qu'ils ont le devoir de conserver intacte, et leur liberté, leurs moyens de subsistance ou même leur propre vie. Mais aux époques normales, dans les conditions ordinaires des familles chrétiennes, il arrive parfois que les âmes se voient dans l'alternative de violer un imprescriptible devoir ou de s'exposer, dans leur santé, dans leurs biens, dans leurs positions familiale et sociale, à des sacrifices et à des risques douloureux et pressants : elles se voient mises dans la nécessité d'être héroïques et de se montrer héroïques, si elles veulent rester fidèles à leurs devoirs et demeurer dans la grâce de Dieu» (Discours du 20 août 1941).

Mes chers frères et sœurs, la famille catholique a encore une vocation qui parfois est oubliée de nos jours. C'est la vocation d'être le premier séminaire (cf. Concile Vatican II, Optatam totius, n. 2). Quelle est la nécessité la plus urgente pour l'Église et le monde de nos jours? La nécessité la plus urgente de nos jours est d'avoir des familles authentiquement catholiques qui deviennent les premiers séminaires des vocations sacerdotales et religieuses. Le Pape Jean-Paul Il avait dit aux couples catholiques: «Si Jésus avec un acte d'amour de prédilection pour votre famille, donnait à un de vos fils le don de la vocation sacerdotale ou religieuse, quelle serait votre attitude? J’espère que vous croyez dans la parole de Don Bosco qui disait : Le don le plus grand que Dieu peut offrir à une famille c’est un fils prêtre. Soyez donc prêts à recevoir ce don avec gratitude cordiale et sincère. » (Angélus, 13 janvier 1980).

Chers pères, chères mères, chers grands-pères et grand-mères catholiques, dites:« Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes fils, un de mes petits-fils, au sacerdoce». Jeunes hommes et jeunes filles qui sentez dans votre âme la vocation au mariage, la vocation de fonder une église domestique, dites: « Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes futurs fils au sacerdoce. » Et vous garçons et jeunes hommes, quelqu'un de vous pourrait dire:« Seigneur, je suis prêt à Vous suivre, si Vous m'appelez au sacerdoce. »
Quelle belle vocation d'être un vrai catholique! Quelle belle vocation de combattre pour l’intégrité de la foi et des commandements de Dieu! Quelle belle vocation d'être une famille catholique, une église domestique ! Quelle belle vocation d'être un jeune homme, une jeune fille chaste! Quelle belle vocation d'être un séminariste et un prêtre avec un cœur pur et ardent !
N'ayons pas peur du Goliath de nos jours, qu'est la dictature de la nouvelle idéologie antichrétienne mondiale. Le feu d'amour Divin et le don de force du Saint-Esprit nous rendront capable de vaincre le Goliath de nos jours avec les cinq pierres de la fronde de David.
Venez, Saint-Esprit et faites fleurir de nouveau beaucoup d’églises domestiques, lesquelles nous donneront les cinq pierres de David qui vaincront le Goliath, c'est à dire: des bons pères et mères catholiques, des purs enfants, des purs jeunes gens, des purs prêtres et des évêques intrépides.
Venez Saint-Esprit, venez! Ainsi-soit-il.

 

Source: Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

Notre-Dame de Paris: mot d'envoi du pèlerinage de Chartres par Dom Louis-Marie, Père abbé du Barroux

 

 

Source: Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

06/05/2015

Mgr Léonard : agir en chrétien par l'engagement de la prière

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Mgr Léonard a 75 ans aujourd'hui !

Avant tout nous lui souhaitons tous nos voeux de bonheur mais également le remercier pour ces années passées avec nous ! Cela n'est un secret pour personne, c'est aujourd'hui que Mgr Léonard doit remettre sa lettre de démission au pape. Nous voyons donc arriver avec regret la fin d'un ministère chargé de grâces. Ces années à Namur et à Malines-Bruxelles furent pour nombre d'entre-nous l'occasion de grandir dans notre foi grâce à ses paroles et son témoignage forts et justes.

Comment lui rendre un meilleur hommage qu'en le laissant nous parler de notre foi ?  Voici donc un extrait du dernier chapitre de son livre "Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde" :

Témoigner de la beauté de la prière chrétienne.

Quant je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

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Et si la prière de l'Eglise en général me laisse de marbre, je sais que l'Eglise est toute entière résumée par une personne – oui, une personne à nouveau ! – la Vierge Marie. En elle, la maternité de l'Eglise prend une forme concrète ! Marie est tout simplement ma mère. Et toujours elle prie.  Il suffit de me glisser dans sa prière. A jamais Marie retient tous ces évènements et les médite en son coeur (cf. Lc 2, 19.51) [...]

En guise de conclusion....

L'oraison elle-même a un enjeu politique, puisqu'elle touche le sens de la personne et que la politique est au service du bien commun, lequel passe par le respect de la personne humaine. [...]

Source : Mgr A-J Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde. Namur : Fidélité. 2011. 111-112, 115.

28/04/2015

Jean d'Ormesson a bénéficié de l'école à la maison

L'écrivain Jean d'Ormesson, de l'Académie française, raconte ses souvenirs de l'instruction en famille dont il a bénéficié.

Jean d'Ormesson est né à Paris le 16 juin 1925. Son père étant ambassadeur, il vit, dès son plus jeune âge, dans différents pays dont la Bavière, la Roumanie et le Brésil. Il passe une partie de son enfance au château de Saint-Fargeau qui appartenait à sa mère. Il fait ses études au Lycée Henri-IV [hypokhâgne, classes préparatoires après le baccalauréat] à Paris et intègre l'Ecole Normale Supérieure. Licencié en Lettres et Histoire, il est également agrégé de Philosophie. Il mène une carrière d'écrivain à succès et en 1971, il est récompensé par le Grand prix du roman de l'Académie française pour La Gloire de l'Empire. Il est élu Académicien le 18 octobre 1973 au fauteuil 12, précédemment occupé par Jules Romains. (Source: Notice biographique sur France Inter)

> Liste non exhaustive de personnalités célèbres qui ont bénéficié de l'instruction en famille

> Liste non exhaustive de personnalités historiques qui ont bénéficié de l'instruction en famille

 

18/04/2015

Décès du Cardinal Francis George

Le Cardinal George est décédé hier soir (17h45 heure belge) des suites d'un cancer.

En raison de ses positions doctrinales et liturgiques, il avait été surnommé le "Ratzinger américain".

Un exemple parmi d'autres d'une prise de position d'un évêque qui ne mâchait pas ses mots : "Sur le question de la défense de la vie, Obama est dans le mauvais camp."

 

> Le Card. George meurt après une longue lutte contre le cancer

 

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09/04/2015

Entretien avec le père Mohan Sawhney: "Venez au Christ, la porte de sa miséricorde est ouverte"

Le père Mohan Sawhney, religieux norbertin de l'abbaye de Grimbergen et vicaire à la paroisse Notre-Dame de Laeken, a accepté de répondre aux questions d'Espérance Nouvelle.

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Que retenez-vous de l’année de la vie consacrée, d’une part au niveau de l’Église, et d’autre part sur le plan personnel, puisque vous êtes vous-même religieux ?

Ce que je retiens de l'année de la vie consacrée c’est essentiellement un rappel à ce que je suis et ce que je dois être. Quand le Saint Père nous fait la grâce de cette année, lui qui est lui-même religieux, c’est une invitation à redécouvrir la beauté de cette vie, sa fraîcheur, sa radicalité. Tout autour de nous au fond, nous voyons que les religieux meurent, on voit que les couvents ferment, qu’il n’y a pas de vocation, etc. Et quelque part c’est un coup de fouet, je pense, que le Saint Père fait à toute l’Église, en disant « écoutez, il y a une forme de vie qui est splendide, qui est merveilleuse, qui a rendu des services extraordinaires à l’Église et il ne faut pas l’oublier ».

 

Quel est selon vous le sens de l’année sainte de la miséricorde annoncée par le Pape et qu’en attendez-vous ? Que va-t-elle apporter à l’Église ?

Moi personnellement, comme tout le monde j’ai besoin de miséricorde, je pense. J’espère que ça va peut-être un petit peu réveiller les gens à redécouvrir le sacrement de la confession. Parce qu'il ne s’agit pas uniquement de dire « ah ben voilà j’obtiens miséricorde, Alléluia, et voilà. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Il s’agit de redécouvrir le sacrement par excellence que le Christ a institué pour obtenir cette miséricorde. Je pense que le Pape a à l’esprit de vouloir ramener des gens qui sont très loin de l’Église et de cette manière-là il veut dire d’une façon très très claire,  comme en sens inverse à l’égard de la mafia, que finalement ne croyez pas que vous êtes loin de Dieu. Dieu est plus proche de vous que vous ne l’imaginez. Profitez-en, la porte est ouverte, venez. Je crois que c’est ça.

 

Justement à propos du sacrement de la confession, que diriez-vous pour encourager les gens à se confesser, et en particulier à ceux que cela effraie ?

Ce que je dirais c’est: n’ayez pas peur, nous ne sommes pas là, nous prêtres, pour vous passer un savon. Nous sommes là plutôt pour vous donner le savon et vous allez voir qu’en vous savonnant ça sent bon, ça fait du bien. Je crois qu’il y a eu aussi une époque quand on parle avec des gens d’une certaine génération, où c’est vrai, la confession faisait peur et parfois on attrapait des remarques ou autre du prêtre ; ce n’était pas toujours amusant, il fallait y aller, qu'on le veuille ou non. Je crois que la Confession a beaucoup évolué aussi dans la façon de se confesser et dans la façon dont les confesseurs entendent les confessions. C’est essentiellement découvrir combien on peut se nettoyer l’âme. Nous nous nettoyons le corps, nous passons un temps extraordinaire au soin de notre corps avec des produits de beauté, etc., mais pour l’âme on ne fait rien. Et dans le sacrement de la confession, eh bien, c’est ça ce que l’on fait, on se soulage de beaucoup de choses. Ce n’est pas quelque chose de psychologique mais c’est quelque chose qui a trait à notre vie surnaturelle que nous avons oubliée en grande partie. Je crois que ça c’est quelque chose à vraiment redécouvrir.

 

Quel est pour vous le fondement de la vie chrétienne ?

Le fondement de la vie chrétienne c’est de vivre avec le Christ. Il n’y a pas de valeurs chrétiennes, il n’y a pas une civilisation chrétienne à défendre, il n’y a pas de slogan du parti à défendre comme si le christianisme était un parti comme le Parti socialiste ou le Parti libéral. Être chrétien c’est vivre avec Jésus. Nous voyons que ceux qui se disent chrétiens et qui ne vivent pas avec Jésus, finalement abandonnent le christianisme. C’est essentiellement cela, c’est être un disciple du Christ. C’est de là que vient le christianisme. « Christ », c’est le premier mot dans le christianisme. Si je ne vis pas avec Jésus, si je n’ai pas de relation avec lui, si je ne reçois jamais son précieux Corps, si je ne me confesse jamais, est-ce que je suis encore chrétien ? Ça c’est la question essentielle devant laquelle nous sommes placés aujourd’hui plus qu’hier il me semble.

 

C'est une bonne transition pour la question suivante : aujourd’hui en Belgique, beaucoup n’ont pas la foi ou ne pratiquent pas leur foi. En quoi s’approcher de la foi, de la prière et de la vie d’Église pourrait améliorer la vie de ces gens ? Quels motifs, quelles raisons pourrait avoir un athée, un agnostique ou un chrétien non pratiquant de s’intéresser à la foi catholique et d'entrer dans la vie de l’Église?

Je dirais à ces gens-là « ça change tout, ça change tout ». Cela me fait penser à ce que disait la reine Fabiola, c’est une façon de répondre qu’elle avait : « ça change tout vous savez ». C’est vrai qu’une fois qu’on a le Christ, tout devient clair. C’est un peu comme dans cette pièce où nous sommes, elle est sombre si j’éteins la lumière. Et si j’allume l’interrupteur, tout s’éclaire, tout devient lumineux, tout est distinguable. Avec le Christ, tout change, notre façon de voir les choses, notre façon de voir les gens, de parler, et sans le Christ, tout est terne, tout est sombre. Le Cardinal Sarah qui est responsable dans la Curie romaine de la liturgie, a publié un livre au titre très évocateur : Dieu ou rien. Je ne dirais pas que ceux qui n’ont pas Dieu n’ont rien dans leur vie, c’est peut-être un peu fort, mais il y a de la vérité là-dedans. Qu’a produit cette société libérée par la révolution française deux cent ans plus tard ? Est ce qu’elle est aussi libre, est-ce qu’elle est aussi heureuse, est ce qu’elle est aussi libérée qu’elle le prétend ? Moi je ne pense pas. Eh bien j’oserais dire « venez au Christ ». Je sais bien que l’on a pu faire beaucoup de choses sur le Christ, mais ces choses ne sont pas toujours liées à lui. Le Christ est toujours vrai, le Christ est toujours présent. Il suffit de le redécouvrir et de venir chez lui. C’est ça l’essentiel.

 

Selon vous, de quoi les gens ont-ils le plus besoin dans notre pays ? Ou qu’est-ce qui leur manque le plus ? Et la même question pour les chrétiens en particulier, de quoi ont-ils le plus besoin dans notre pays ?

Ce qui frappe le plus en Belgique et dans les pays avoisinants quand on revient de l'étranger, c’est le manque de joie. Dans tous ces autres pays, il y a mille et un problèmes tellement criants. Et finalement, bien souvent, les personnes qui n’ont pas grand-chose, sont des gens qui sont joyeux. Et je pense que la joie c’est aussi le dérivé de la foi. La foi procure une joie immense. Le Pape Paul VI de bienheureuse mémoire, a publié il y a x années, une exhortation apostolique sur la joie. Je crois que c’est quelque chose à redécouvrir. Je peux avoir beaucoup d’argent, c’est ce que la majorité des Belges ont, ils ont une vie confortable, et d’ailleurs le sondage qui a paru dans la presse la semaine dernière disait que la majorité des Belges sont heureux, mais est-ce qu’ils sont joyeux ?  Est-ce qu’ils ont vraiment cette étincelle au cœur ? Et je crois que c’est ça ce qui manque à notre société, c’est cette joie ! Et ça se voit. Quand on voit les gens dans les pays pauvres, souvent les gens sont joyeux et témoignent aussi d’une affection que l’on ne rencontre plus ici. Et ça je souhaiterais à notre continent de redécouvrir.

 

Quel est le dernier pays étranger dans lequel vous avez séjourné ?

J’ai pris des vacances il y a deux ans donc il y a un petit temps. C’était en Italie à Florence où j’étais allé voir toutes les merveilles de la Toscane. Mais sinon un pays où je me rends depuis mon enfance, c’est l’Inde. Un pays de mille et un problèmes qui ne seront pas résolus avec le développement économique que l’on nous promet. Mais un pays qui a une âme, un pays qui a des valeurs propres et une civilisation et une culture extraordinaire à découvrir. Ça vaut le voyage.

 

Encore une petite question personnelle : vous avez des origines indiennes alors ?

Oui, je suis indien. Donc mon nom un peu sauvage, « Mohan », est un nom typiquement indien. C’est-à-dire que c’est mon père qui est indien. C’est mon père qui est indien et qui a immigré ici dans les années soixante. Ma mère est belge et je suis né et j'ai grandi ici. Donc finalement je n’ai de l’Inde que des attaches familiales de par mon père. Ce sont mes origines.

 

Vous êtes religieux norbertin, vous appartenez donc à l’Ordre des Prémontrés fondé par saint Norbert de Xanten. En quoi consistent essentiellement la règle et la vie des norbertins et quelles sont les principales spécificités de cet ordre religieux ?

C’est une question qui pourrait m’entraîner pendant des heures mais je vais essayer d’être bref. Les prémontrés donc, ont cette caractéristique qu’ils vivent en communauté. Ce ne sont pas des moines, ce sont des chanoines réguliers, grande différence. C’est-à-dire que nous ne sommes pas contemplatifs : à côté d'une vie presque monastique, à Grimbergen en ce qui me concerne, donc une vie centrée sur l’office qui est solennellement chanté comme dans une abbaye, en même temps nous avons un apostolat à l’extérieur, en général dans les paroisses. Nous suivons la règle de saint Augustin qui est une règle très ancienne, si pas la plus ancienne encore en vigueur, puisqu’elle remonte au IVème siècle. C’est ce que nous vivons à Grimbergen depuis l’année 1128. Donc nous ne sommes pas des derniers venus dans l’Église, surtout pas en Belgique, où nous avons eu énormément de rayonnement, énormément de paroisses, et nous avons fondé et fait beaucoup de choses.

 

Pouvez-vous dire un mot sur la vie de saint Norbert ?

C’est une vie un peu étrange dans le sens où c’est un noble qui n’a absolument pas envie d’être prêtre et religieux, puisqu'on l’envoie dans un monastère comme on le fait au Moyen-Age avec le cadet d’une famille noble. Et voilà qu’il rencontre le Christ, et voilà qu’en une fois il se convertit d’une manière phénoménale et cela va l’amener à fonder notre ordre, à tout quitter, à vivre dans la pauvreté, lui qui était riche, et à redécouvrir finalement ce pourquoi il était entré dans la vie religieuse. Alors il a beaucoup de péripéties...C’est une figure qui est pleine de feu. Saint Bernard, qui était son ami, un autre grand réformateur de l’Église, disait : « Norbert se distingue par sa foi. » Il a une foi extraordinaire dans le Saint-Sacrement et dans la messe, qu’il célébrait tous les jours, ce qui apparemment à l’époque était rare, ça commençait à peine à se faire, et il célébrait avec une grande foi. Et je pense que ça c’est une des grandes spécificités de saint Norbert, c’est cette foi, c’est cette vigueur, c’est cet amour de feu pour le Christ.

 

En Belgique il y a sept abbayes occupées par des communautés de chanoines prémontrés dont une en province de Namur, une à Bruxelles et cinq en région flamande, donc l’Ordre Prémontré semble s’en tirer assez bien face à la crise des vocations qui a touché notre pays. A quoi attribuez-vous cette bonne santé des abbayes prémontrées en Belgique ?

Je crois que c’est un cocktail de beaucoup de choses, c’est-à-dire que le fait que nous vivons ensemble, cela attire des jeunes qui ont envie de devenir prêtre mais n’ont pas envie de se retrouver seul dans un presbytère. Nous ne sommes pas des communautés coincées, c'est-à-dire où il faut presque demander la permission pour remuer le gros orteil, dans certaines communautés c’est un peu comme ça. Chez nous, il n’y a pas cela. Il y a cette sagesse des siècles et il y a aussi cette souplesse qui permet de vivre dans ce monde, mais en même temps d’avoir la beauté de la liturgie, la chaleur de la vie fraternelle et une certaine tradition. Voilà, je crois que c’est ce petit cocktail-là qui attire les jeunes.

 

Comment décririez-vous une journée typique d’un chanoine prémontré à l’abbaye de Grimbergen où vous vivez ?

Alors d’abord c’est une journée qui commence tôt, puisque nous nous levons tous pour l’office du matin, qui chez nous commence à sept heures du matin. C’est une vie qui est rythmée sur la liturgie. Nous avons les laudes, nous avons la messe conventuelle tous les jours, qui est chantée, nous avons l’office du milieu du jour, l’office des vêpres, et entre tout cela nous avons nos paroisses. Par exemple, si moi j’ai un enterrement dans ma paroisse à Notre-Dame de Laeken, eh bien après la messe conventuelle, je me dépêche pour aller célébrer cet enterrement. Il y a tout le reste aussi, recevoir les gens, visiter les gens, préparer les baptêmes, les mariages, écouter les confessions, recevoir en direction spirituelle, écrire des sermons, écrire éventuellement une retraite, tout cela, ça remplit mes journées. Et le soir il y a les réunions, ça on n’y coupe pas dans les paroisses aujourd’hui (rires).

 

L'abbaye de Grimbergen et les autres abbayes prémontrées accueillent-elles des visiteurs, ou des hôtes, des groupes, ou certaines activités ouvertes à des personnes de l’extérieur ?

Bien sûr, comme toute abbaye qui se respecte, nous avons des hôtes, des gens qui viennent pour visiter les lieux, certaines abbayes plus que d’autres, la nôtre un peu moins, mais il y a des abbayes qui ne font pratiquement que cela, accueillir des gens du matin jusqu’au soir. C’est un charisme qui est propre aux communautés religieuses et cela attire parfois des gens qui ne vont pas aller spécifiquement dans une paroisse, parce qu’il y a toujours dans chaque abbaye quelque chose d’un peu magique qui attire les gens.

 

On peut faire un séjour à Grimbergen ?

Oui, on peut faire un séjour à Grimbergen, mais évidemment ce sera un séjour en néerlandais puisque la communauté est néerlandophone, et vous savez que quand on est sur la frontière linguistique, les gens sont toujours un peu plus tranchés sur leurs positions. Mais bon, nous sommes ouverts à tout le monde bien entendu.

 

Vous servez également en paroisse à Notre-Dame de Laeken. Quelles sont vos activités et responsabilités dans le cadre de cette charge pastorale ? Parmi les différents aspects de cette charge, lequel préférez-vous ? Ou bien qu’est-ce qui vous touche le plus dans l’exercice de cette charge ?

Cela fait presque vingt ans que je suis vicaire dans cette paroisse. Je vois les choses évoluer aussi. Ce qui me touche le plus, ce que j’aime le plus dans le travail paroissial, c’est le fait que j’ai contact avec monsieur tout le monde, et surtout monsieur qui ne va jamais à l’église. C’est vraiment monsieur tout le monde, et on voit dans une grande paroisse de ville, la population changer et évoluer. Ce que j’aime beaucoup c’est prêcher. Prêcher le dimanche à ce public qui est intéressé mais qui n’est pas toujours des plus convaincus. J’aime aussi les baptêmes, c’est moi qui ai la pastorale des baptêmes, et il y a quelque chose de très beau dans le rituel du baptême. C’est le début : sans le baptême, on ne devient pas chrétien. Ça ce sont les choses, essentiellement, que j’aime beaucoup dans ma charge de vicaire paroissial.

 

Pouvez-vous dire un mot sur vos travaux ou autres activités ?

Les travaux que j’ai fait c’est essentiellement être fidèle à ma vie religieuse. Mon travail essentiellement c’est de prêcher, c’est de vivre la vie religieuse. Je suis aussi relié à une radio flamande qui s’appelle « Radio Spes » qui émet depuis la basilique de Koekelberg. Tous les soirs depuis vingt ans, j’ai la prière du soir à 21h, qu’on peut également suivre sur internet, c'est sur 105FM pour ceux qui habitent Bruxelles. On peut m’entendre à cette heure-là, en néerlandais, faire les prières du soir. Ce sont là essentiellement mes travaux, si je puis dire ainsi.

 

Quelles sont selon vous les clés de l’évangélisation, ou de la réenvangélisation, au XXIème siècle ?

 Je crois que c’est être authentique, être vrai, c’est ça qui attire. Quand on voit toutes les choses nouvelles qui fleurissent dans l’Église, alors que l’on dit que l’Église va mourir, on voit que ce sont des choses qui sont vraies, qui sont authentiques, qui sont fidèles à l’Évangile, c’est ça la clé de l’évangélisation, le reste finalement, on le voit, ça meurt.

 

Quel conseil général donneriez-vous aux jeunes qui voudraient découvrir la foi et l’Église ?

D’abord venez voir. Venez à l’église. Ça ne sert à rien de rester derrière son ordinateur, ce n’est pas comme ça que l’on découvre l’Église. Et allez dans des communautés qui rayonnent. C’est vrai qu’il y a des paroisses qui meurent, où il n’y a plus que dix personnes. Je dirais que ce n'est pas là que vous allez découvrir la vie de l’Église. Venez dans les communautés où il y a des jeunes, où il y a une belle liturgie, et où il y a de belles choses qui se font en dehors.

 

On parle parfois aujourd’hui de crise au niveau des vocations, pas seulement les vocations religieuses et sacerdotales, mais aussi les vocations au mariage et à la vie de famille. Qu’est-ce qui est indispensable, qu’est-ce qui est recommandable, pour qu’un jeune chrétien, une jeune chrétienne réponde à la vocation qui est la sienne ?

Vous avez très bien dit, à propos des vocations religieuses, que ce n’est pas seulement un problème lié aux vocations religieuses, c’est un problème général dans l’Église, il y a un manque de foi dans l’Église. Et donc, les vocations religieuses et sacerdotales viennent de la foi des fidèles, et s’il y a moins de foi chez les fidèles, il y aura moins de vocations religieuses et sacerdotales. C’est toujours la même chose. Mais je dirais que ce qu’il faudrait pour rallumer la flamme, c’est essentiellement plus de conviction, plus de foi, plus de prière. S’il n’y a pas ça dans un peuple chrétien, et bien il n’y a plus de peuple chrétien. Toutes ces grandes familles catholiques où on voit qu’il n’y a plus rien finalement, ils ont des beaux noms et de beaux passés, avec de beaux arbres généalogiques et des grandes familles qui ont donné des évêques, des prêtres et des religieuses, mais aujourd’hui elles ne donnent plus rien parce que très souvent elles ne prient plus, très souvent il n’y a plus de vie de foi et c’est ça qu’il faut redécouvrir. C’est la foi, c’est la prière, c’est la fidélité à l’enseignement de Jésus.

 

Qu’attendez-vous de la seconde assemblée du Synode des évêques convoqués par le Pape sur le thème de la famille en octobre 2015 ?

Ce que j’en attends, c’est que la famille soit encouragée, voilà ce que j’en attends. Le reste c’est de la spéculation et du blabla de journalistes, qui nourrit parfois de grandes attentes chez certains. Moi ce que j’en attends c’est que la famille soit renforcée.

 

On a parfois l’impression que l’Église est divisée en différentes tendances au niveau théologique, pastoral, spirituel, liturgique, etc. Qu’est-ce qui peut rétablir ou renforcer l’unité de cette Église qui apparaît parfois aussi divisée ?

D’abord cesser de dire du mal l’un de l’autre, ça fait le jeu de ceux qui ne sont pas de notre famille, ça les arrange bien que nous soyons divisés. Arrêter de diviser l’Église, ça vaut pour toutes les chapelles, tous les clans, toutes les divisions. Et ça vaut aussi pour tous les journalistes, qui souvent, même s’ils se disent chrétiens, écrivent des bêtises et divisent, et diabolisent les gens. Et ça je crois que c’est très mauvais. Pour le reste, le seul juge de la vérité des mouvements, c’est le temps. Le temps montrera ce qui vient de Dieu et ce qui ne vient pas de Dieu. Ce qui ne vient pas de Dieu va mourir, et ce qui vient de Dieu continuera à prospérer parce que c’est Lui qui est derrière.

 

> Le site internet de l'abbaye de Grimbergen: www.abdijgrimbergen.be

 

Comment Fréjus-Toulon est devenu pionnier le la nouvelle évangélisation: "C'est par la grâce que chacun peut donner le meilleur de lui-même selon les dons qu'il a reçus de Dieu"

La Vie consacre son dernier numéro à la fin ou la résurrection du catholicisme en France. Le journal dresse un panorama de l’Eglise en France, en grande difficulté à bien des niveaux. Toutefois, il s’est penché sur le cas peu commun du diocèse de Fréjus-Toulon, véritable laboratoire de la nouvelle évangélisation :

« Les faits sont là : le diocèse de Fréjus-Toulon, qui correspond au département du Var, avec son million d’habitants, est celui qui ordonne le plus de prêtres par habitant en France. Il en compte actuellement 252 en activité et 93 en mission à l’extérieur, un chiffre en croissance constante et qui suffit pour assurer une présence dans chaque paroisse. Cinq jeunes hommes y ont embrassé le sacerdoce l’année dernière, alors que le grand diocèse de Lyon en a seulement ordonné trois.

Premier moteur de ce renouveau, Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, annonce d’emblée que l’important est de « partir des besoins des gens ». Depuis 15 ans qu’il assure son ministère, il assume ce pragmatisme. Des traditionalistes aux charismatiques en passant par les fidèles les plus classiques ou les militants du CCFD-Terre solidaire, tout le monde est le bienvenu. L’évêque a aussi fait venir des dizaines de communautés étrangères spécialisées dans l’évangélisation. Selon lui, un des rôles de l’Église est de permettre la « fertilisation » – un de ses maîtres mots – entre gens de cultures différentes. »

Mgr Dominique Rey est à la tête depuis 15 ans de ce diocèse dynamique, où le nombre de prêtres est suffisant et en augmentation. Il explique :

dominique rey, évangélisation, nouvelle évangélisation, évêques

« Si vous deviez résumer votre stratégie d’évangélisation en quelques points, que mettriez-vous en avant ?

Plusieurs points structurants. Le premier est la dimension du primat de la grâce. On peut avoir des idées, prendre des initiatives, mener des programmes pastoraux, mais ce qui est préalable à toute notre action, c’est d’abord ce que Dieu fait à travers nous. Je relie le dynamisme du diocèse à la présence d’une forte vie contemplative. On a la chance d’avoir de nombreuses communautés monastiques ici : des cisterciens, les moines de Lérins, des chartreuses, des bénédictines, etc. Ils forment un support dans la vie intérieure. Ce qui nous renvoie au fait que le premier ressort de l’évangélisation, plus que des entreprises personnelles, c’est la capacité de revenir aux sources de la mission : la source sacramentelle, en particulier l’adoration eucharistique.

Donc, la « stratégie », ce n’est pas d’abord des techniques d’évangélisation…

Non. Mais le deuxième pilier est la place donnée aux charismes au sens large et à la manière de vivre l’évangile suivant ce que l’on porte. Nous avons cette intuition : ce n’est pas la taille de la chaussure qui détermine la pointure du pied, mais l’inverse. Or, nous avons connu des pastorales qui parfois nous ont enfermés dans des schémas contraignants, soviétiques. Alors qu’il faudrait au contraire partir de ce que chacun reçoit comme don de la grâce de Dieu, pour ensuite donner le meilleur de soi-même. De nombreuses communautés viennent de l’extérieur. Certaines sont nées de l’intérieur. »

Source: L'exemple vient de Fréjus-Toulon

08/04/2015

Rémi Brague: "Le règne de l'homme, genèse et échec du projet moderne" - Le philosophe français a présenté son nouvel ouvrage à La Procure à Paris

Rémi Brague présente Le règne de l’homme : genèse et échec du projet moderne, aux éditions Gallimard:

L'entretien complet de Rémi Brague avec François Maillot, président-directeur général de La Procure (55 minutes):

 

9782070775880.jpgLe règne de l'homme : genèse et échec du projet moderne

 

Gallimard , Paris, collection L'esprit de la cité(février 2015)  25 €

 

Résumé

L'essayiste expose deux bouleversements survenus à l'époque moderne : le refus de Dieu et la domination de la nature. Retraçant les origines de cette volonté d'autonomie, il convoque la littérature et la philosophie afin d'y déceler l'évolution de l'homme par rapport au monde, à Dieu et enfin à lui-même. ©Electre 2015

 

Source: Rémi Brague, "Le règne de l'homme"