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04/09/2014

Abbé Grosjean: "Les jeunes catholiques sont tradis et charismatiques, les mêmes vont à Chartres et à Paray"

53017_abbe-pierre-herve-grosjean_440x260.jpgLe Père Pierre-Hervé Grosjean est à la tête d'Acteurs d'avenir, une association qui organise des sessions de formation sur l'engagement pour les jeunes étudiants. Il dit ici, avec franchise, sa compréhension de ces jeunes croyants qui s'engagent politiquement au nom de leur foi.

Pour la cinquième année consécutive, vous réunissez à Fontainebleau 200 jeunes pour une session consacrée à l'engagement dans la société. Quel est leur profil ?

Ils ont entre 20 et 25 ans. La plupart sont étudiants. Ils ont souvent déjà un engagement. Beaucoup sont des chefs scouts. Ils ont souvent fait de l’humanitaire et ils ont généralement participé à la mobilisation pour la famille. Ils sont conscients qu’ils ont beaucoup reçu par leurs études et qu'on leur demandera beaucoup. Ils veulent donc beaucoup donner. Ils feront leur métier d’une façon engagée et ils n'imaginent pas des réussites individualistes. (...)

Selon vous, comment l’intérêt pour le politique évolue-t-il chez les jeunes catholiques ces dernières années ?

Deux choses me frappent. La première est la forte mobilisation pour la famille. Beaucoup de jeunes catholiques se sentent responsables d’un modèle où la famille est comprise et respectée avec la complémentarité père-mère, où la vie est accueillie et respectée dans toutes ses dimensions [et où la vérité du mariage est reconnue et vécue dans sa dimension sacrée et indissoluble, NdEspN]. Cet héritage dont ils sont porteurs les engage. (...)
Deuxièmement, je trouve les jeunes assez libres par rapport aux systèmes partisans. Ils n'aiment pas la logique des partis et ils sont imperméables aux petits arrangements politiciens. Ils ont une attente de figures qui sauront les comprendre et auprès desquelles ils sont prêts à s'engager. En cela, ils sont différents de leurs aînés. (...)

Vous êtes donc optimiste ?

Je suis plein d’espérance. La situation est stimulante. L’Histoire se fait avec des minorités créatives. Cette idée de Benoît XVI n’a jamais été aussi vraie pour nous catholiques en France. L’enjeu est immense. Les jeunes sont libres et décomplexés. Si l’Eglise sait être au rendez-vous pour enthousiasmer ces jeunes, ils sauront s’engager.

Sur le plan de la pratique religieuse, quelle est la culture de ces jeunes ? Plutôt classiques, tradis, charismatiques ?

Nos jeunes ne sont pas prisonniers de nos schémas ecclésiaux dans lesquels nous perdons parfois notre temps. Ils se baladent entre tradis et charismatiques. Leurs attachements transcendent les clivages. J'ai pu constater que ce sont les mêmes jeunes qui vont à la messe tradi de Chartres, à la messe charismatique à Paray et à celle de Hautecombe du Chemin Neuf et à la messe classique à Lourdes. Ils sont libres.
Le vrai clivage n’est pas entre tradis et charismatiques, mais entre ceux qui prennent le tournant du christianisme identifié et décomplexé et ceux qui restent dans l’Eglise des années 80 où il faut s’excuser d’être chrétien.

Certains catholiques ont peur de ces jeunes si engagés, si tranchés.

Là, il faut être clair. Les jeunes catholiques pratiquants engagés en cohérence avec leur foi se sont mobilisés dans leur grande majorité sur la question mariage, y compris dans la rue. Beaucoup d’évêques, comme le cardinal Barbarin, ont su descendre avec eux et s’adresser à eux, tout en les aidant à discerner. (...)
Au fond, on ne fait que suivre l’exemple des différents papes, de Jean-Paul II à François [nous qui croyions que l'histoire de l'Eglise et des papes remontait à Saint Pierre... NdEspN]. Le rôle de l’Eglise est de savoir aider ces jeunes laïcs à prendre conscience de leur mission et à les accompagner. Ils sont demandeurs. Ils feront sans ceux qui ont peur d’eux ou qui pensent qu’ils sont trop ceci ou trop cela.

Qu'avez-vous appris de ces jeunes ?

L’Église doit se laisser bousculer par cette génération qui monte et qui est généreuse. Les vocations sont là ! Les laïcs engagés sont là, ainsi que les responsables des manifs et les fondateurs des Veilleurs. (...) Ils ont besoin de pasteurs qui ne sont pas tièdes, qui savent parler à leur générosité et à leur désir de s’engager. Ils cherchent des pères et des chefs qui les font grandir, qui leur disent : « vas-y, sois vrai, forme-toi, n'aie pas peur. »

Mais, encore une fois, tous les catholiques ne partagent pas votre discours. Cet enthousiasme ne risque-t-il pas d'accentuer certains clivages ?

Non. D'abord parce que le discours de ces jeunes est celui du pape. La grande majorité des évêques français se sont engagés sur la même ligne. Cela ne veut pas dire qu’il faut ignorer ceux qui sont dans la périphérie. C'est le rôle des prêtres de faire la communion. Mais ce n’est pas en demandant aux jeunes catholiques de se brider ou de tenir un discours consensuel qu’on parle le mieux à la jeunesse. Le pape François n’est pas un pape de consensus. Il parle clair et il parle au cœur et à l’intelligence. Ne demandons pas à ces jeunes de se renier et de s’excuser de croire vraiment à ce qu’ils font et de s’engager au nom de leurs convictions parce que d’autres ne le font pas ou pataugent dans des incohérences. Qu’on ne leur reproche pas d’être aux avant-postes et d’y aller courageusement !

(Belgicatho/La Vie - 01/09/2014)

03/09/2014

Les noms des 5 cardinaux auteurs du livre en défense du mariage sont maintenant connus

remaining1-197x300.jpgLe 30 juillet, nous rapportions ici la prochaine publication d'un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle écrit par cinq cardinaux dont les noms n'étaient pas encore connus.

> Cinq éminents cardinaux préparent un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle

Le 30 août, Father Zuhlsdorf a donné la liste des auteurs de ce livre sur WTDPRS (traduction : Espérance Nouvelle).

 

Puisque cela a été rendu public, je peux finalement révéler les noms des cinq cardinaux et des autres auteurs impliqués dans la rédaction du livre.

Cardinaux:

Cardinal Walter Brandmüller
Cardinal Raymond Leo Burke
Cardinal Carlo Caffarra
Cardinal Velasio De Paolis, C.S.,
Cardinal Gerhard Ludwig Müller

Autres auteurs:

Père Robert Dodaro, OSA
Père Paul Mankowski, S.J.
Professeur John M. Rist
Mgr Cyril Vasil, S.J.

Vous pouvez dès maintenant pré-commander ce livre avec une réduction de 25%

 

Cyril Vasil, Institut Pontifical Oriental, Congrégation pour les Eglises Orientales, oikonomia, droit canon, divorcés-remariés, jésuiteMgr Cyril Vasil S.J. est un Archevêque de l’Église catholique orientale, titulaire de Ptolemais en Lybie (in partibus) et Secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales, l'une des neuf congrégations de la Curie romaine. En mai 2007, ce jésuite devint le premier membre de l’Église catholique de rite byzantin à être élu recteur de l'Institut Pontifical Oriental, après y avoir été depuis 2002 doyen de la Faculté de Droit Canon Oriental.

Il a également été professeur à l'Université Pontificale Grégorienne de Rome, expert pour l'Assemblée Générale du Synode des Évêques sur l'Eucharistie tenue en 2005, ainsi que Consulteur du Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, et pour la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a été créé cardinal par le Pape François le 22 février 2014.

Tous les cardinaux de l’Église, au moment de recevoir la barrette rouge qui est le signe de la dignité cardinalice, ont entendu de la bouche du Pape les paroles suivantes:

« Ad laudem omnipotentis Dei et Apostolicæ Sedis ornamentum, accipite biretum rubrum, Cardinalatus dignitatis insigne, per quod significatur usque ad sanguinis effusionem pro incremento christianæ fidei, pace et quiete populi Dei, libertate et diffusione Sanctæ Romanæ Ecclesiæ vos ipsos intrepidos exhibere debere. »

Debere. Un devoir qui devient toujours plus difficile lorsqu'arrive l'heure de s'en acquitter réellement. Nous attendons que s'élèvent les voix des Cardinaux Cipriani, Monsengwo, Ouellet, Collins, et de beaucoup d'autres, pour qu'à l'heure de rendre compte des talents et responsabilités reçues, aucun n'ait à regretter d'être resté à la traîne.

 

02/09/2014

Commencer l'année suivant l'exemple de Saint Thomas d'Aquin

Créateur ineffable, vous êtes la vraie source
de la lumière et de la sagesse.
Daignez répandre votre clarté sur l'obscurité de mon intelligence.
Chassez de moi les ténèbres du péché et de l'ignorance.
Donnez-moi la pénétration pour comprendre, la mémoire pour retenir,
la méthode et la facilité pour apprendre, la lucidité pour interpréter,
une grâce abondante pour m'exprimer.Aidez le commencement de mon travail, dirigez-en le progrès,
couronnez-en la fin, par le Christ Jésus notre Seigneur.

Amen

Prière de Saint Thomas d'Aquin

> Conseils pour l'étude - Saint Thomas d'Aquin

01/09/2014

Pape François: "Se conformer non pas au monde, mais au Christ"

Lors de l'Angélus de ce dimanche 31 août Place Saint-Pierre, le Pape a prononcé le message suivant:

"Dans l'itinéraire dominical avec l’Évangile selon Saint Matthieu, nous arrivons aujourd'hui au point crucial où Jésus, après avoir vérifié que Pierre et les autres croyaient en Lui comme Messie et Fils de Dieu, « commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup... être tué, et le troisième jour ressusciter. » (16,21). C'est un moment critique où émerge le contraste entre la façon de penser de Jésus et celle des disciples. Pierre se sent même le devoir de réprimander le Maître, car il ne peut attribuer au Messie une fin si ignoble. Alors Jésus, à son tour, réprimande durement Pierre, le remet "à sa place", car il ne pense pas « selon Dieu, mais selon les hommes » (v. 23) et sans s'en rendre compte il joue le rôle de satan, le tentateur.

Dans la liturgie de ce dimanche, l'apôtre Paul insiste aussi sur ce point, en écrivant aux chrétiens de Rome : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent, – n'entrez pas dans les schémas de ce monde – mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu » (Rm 12,2).

En effet, nous chrétiens vivons dans le monde, pleinement intégrés dans la réalité sociale et culturelle de notre temps, et cela est juste ; mais cela comporte le risque que nous devenions "mondains", le risque que "le sel perde sa saveur", comme dirait Jésus (cf. Mt 5,13), c'est-à-dire que le chrétien se "dilue", qu'il perde la fonction de nouveauté qui lui vient du Seigneur et de l'Esprit-Saint. Mais ce devrait être le contraire : lorsque la force de l’Évangile demeure dans les chrétiens, elle peut transformer « les critères de jugement, les valeurs déterminantes, les points d’intérêt, les lignes de pensée, les sources inspiratrices et les modèles de vie de l’humanité » (Paul VI, Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, 19). Il est triste de trouver des chrétiens "dilués", qui sont comme du vin coupé avec de l'eau, et on ne sait pas s'ils sont chrétiens ou mondains, tout comme on ne sait pas si le vin coupé avec de l'eau est du vin ou de l'eau ! C'est triste. Il est triste de trouver des chrétiens qui ne sont plus le sel de la terre, et nous savons que quand le sel perd sa saveur, il ne sert plus à rien. Leur sel a perdu sa saveur parce qu'ils se sont livrés à l’esprit du monde, c'est-à-dire qu'ils sont devenus mondains.

Par conséquent il est nécessaire de se renouveler continuellement en puisant la sève de l’Évangile. Et comment peut-on faire cela en pratique ? Avant tout en lisant et en méditant l’Évangile chaque jour, de façon à ce que la parole de Jésus soit toujours présente dans notre vie. Souvenez-vous : cela vous aidera de porter toujours un Évangile avec vous, un petit Évangile, dans sa poche, dans son sac, et d'en lire un passage durant la journée. Avoir un Évangile et le lire, c'est porter la Parole de Jésus. En participant à la Messe dominicale aussi, où nous rencontrons le Seigneur, nous écoutons sa Parole et recevons l'Eucharistie qui nous unit à Lui et entre nous ; les journées de retraite spirituelle sont également très importantes pour le renouvellement spirituel. Évangile, Eucharistie et prière. N'oubliez pas : Évangile, Eucharistie, prière. Grâce à ces dons du Seigneur nous pouvons nous conformer non pas au monde, mais au Christ, et le suivre sur son chemin, le chemin où l'on "perd sa vie" pour la retrouver (v. 25). "La perdre" dans le sens de la donner, de l'offrir par amour et dans l'amour – et cela comporte son sacrifice, et la croix – pour la recevoir à nouveau purifiée, libérée de l’égoïsme et de la dette de la mort, pleine d’éternité.

La Vierge Marie nous précède toujours sur ce chemin ; laissons-nous conduire et accompagner par elle."

(Zenit - traduction d'Anne Kurian)

28/08/2014

Violences au Nigeria: Mgr Kaigama a "renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple"

Alors que des milliers de fidèles en Irak sont traqués dans leur propre pays par les impitoyables radicaux islamistes de « l’État Islamique », le Nigeria subit lui aussi une série d’attaques meurtrières sans réponse efficace du gouvernement. La encore, l’Eglise agit comme elle le peut à travers notamment la présence de Mgr Kaigama, archevêque de Jos.

kaigama.jpgNigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est assiégé par des forces djihadistes déterminées à imposer leur poigne de fer au moyen d’une implacable campagne meurtrière qui a récemment commencé à enrôler des jeunes filles d’à peine 10 ans pour commettre des attentats suicide. C’est là la situation au Nigeria, où une réponse inefficace et inepte du gouvernement a laissé les dirigeants de l’Église être les dernières personnalités auxquelles les gens font confiance.

« mon devoir est d’être présent »

Parmi ces personnalités se trouve Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, âgé de 56 ans et président de la Conférence des évêques nigérians. Il est l’un des prélats catholiques du pays les plus visibles et courageux. La ville de Jos ayant été le cadre de deux attaques à la bombe de Boko Haram en une seule journée en mai dernier – faisant plus de 100 morts – l’archevêque est clairement en danger. Pourtant, il refuse fermement d’être entouré par des gardes armés lors de ses visites pastorales. « Je n’ai pas de gardes du corps », explique-t-il à l’Aide à l’Église en Détresse, lors d’une récente visite à New York ; « Ça attire les malfaiteurs. » L’archevêque ajoute également : « me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Cela effraierait les gens. Imaginez si les prêtres se promenaient avec une protection rapprochée ! Nous croyons que Dieu est avec nous. Nous croyons que nous triompherons malgré les machinations » des terroristes.

L’archevêque estime que son devoir est d’« être présent », de rester auprès du peuple, « même si la violence se trouve à proximité. » « Nos dirigeants », déplore-t-il, « sont tout simplement insensibles à la situation des pauvres », tandis que l’Église, malgré ses « possibilités limitées », fait tout son possible pour aider les chrétiens ainsi que les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses. »

ACN-20131213-03660.jpgAvant même l’avènement de Boko Haram — qui, dit-il, s’appuie sur des « sympathisants engagés » à l’intérieur et à l’extérieur du Nigeria — l’archevêque a été un pionnier de ce qu’il appelle le « Dialogue de vie. » Il s’agit d’une approche des relations islamo-chrétiennes qui, réaliste quant à la grande fracture théologique entre les deux religions, met l’accent sur la mise en place d’amitiés et de liens au niveau le plus élémentaire. Le « dialogue » reconnaît simplement que « votre vie affecte la mienne, et ma vie affecte la vôtre, » comme le dit l’archevêque.

L’archevêque ne mâche pas ses mots : « lorsque vous tuez et détruisez non seulement des combattants mais aussi des femmes, des enfants et des pauvres, c’est le mal. Ceux qui sont morts sur le marché de Jos étaient des vendeurs d’oranges, d’arachide ou de lait, qui cherchent simplement à gagner un peu d’argent pour la soirée. C’est une expression du mal. »

Il n’est pas étranger à la peur. « Il est normal d’avoir peur », dit l’archevêque, « mais j’ai renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple. Pourtant, il est vrai que la mort fait peur à tout le monde. »

27/08/2014

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés (Mt 5,4)

Sainte Monique : Mère de saint Augustin (332-388)

À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétienne, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.

Sainte Monique naît à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. À toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.

Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.

Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.

Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tombe malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et meurt à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme.

Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.

 
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
L'Evangile au Quotidien

26/08/2014

Purifiez l'intérieur: allez vous confesser !

"Purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur." (Mt 23, 26)

> Comment se confesser

> Aide pour l'examen de conscience en vue de la confession

> Exhortations à la confession et examen de conscience (les absolutions collectives ne sont possibles qu'en danger de mort imminente)

> Faire une bonne confession

> Conseils pour éviter la routine

23/08/2014

Prier pour nos prêtres

Prière à Notre Dame du Sacerdoce

Vierge Marie,
Mère du Christ Prêtre,
Mère des Prêtres du monde entier,
Vous aimez tout particulièrement les prêtres,
parce qu’ils sont les images vivantes
de Votre fils unique.

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Vous avez aidé Jésus par toute Votre vie terrestre,

et vous l’aidez encore dans le Ciel.
nous vous en supplions, priez pour le
s Prêtres,
Priez le père des Cieux
pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson.


Priez pour que nous ayons toujours des Prêtres,
qui nous donnes les sacrements,
nous expliquent l’Evangile du Christ,
Et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu.

Vierge Marie, demandez vous même à Dieu le Père,
Les Prêtres dont nous avons tant besoin,
Et puisque votre coeur à tout pouvoir sur lui,
Obtenez-nous, ô Marie,
Des prêtres qui soient des Saints.

Amen.

 

Découvrez la Mission Thérésienne

Mission Thérésienne a pour charisme de prier pour le sacerdoce, obéissant à cette demande du Christ: "Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson." Au moyen de quatre revues, trois pour les enfants (Petit berger, Cinq pains deux poissons et Vianney) et une pour les adultes (Mission Thérésienne), l'association "donne à ses membres une connaissance plus vive du rôle capital du sacerdoce et de la vie religieuse pour la croissance de l'Eglise."

La mission du prêtre est sublime puisqu'il donne le ciel à la terre. Sans le prêtre, le Christ ressuscité ne serait pas rendu présent à l'autel; sans le prêtre, les péchés ne seraient pas pardonnés; sans le prêtre, la vie divine ne pourrait se développer pleinement au coeur du monde. Mais le prêtre qui porte ce trésor est "enveloppé de faiblesse", comme le dit l'épître aux Hébreux. C'est pourquoi il doit être entouré et soutenu de notre prière à tous.

Mission Thérésienne se met à l'école de Sainte Thérèse de Lisieux qui est "entrée au Carmel afin de prier pour les prêtres". Nous invitons les familles à devenir des "carmels domestiques" par la fidélité à la prière silencieuse, par la pratique fervente des sacrements, eucharistie et confession, et par une vie de sacrifices offerts pour la sainteté des prêtres. Cette vie d'offrande et de prière, discrète aux yeux du monde, a une portée universelle, comme sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus cachée au Carmel de Lisieux est devenue patronne principale des missions.

Mission Thérésienne est une association mariale. Sur la Croix, Jésus a fait de Sainte Marie la Mère de tous les hommes, et particulièrement des prêtres, en lui confiant l'apôtre Saint Jean.

Voilà pourquoi la prière à Sainte Marie pour les prêtres est source de grâces pour le sacerdoce.

Mission Thérésienne invoque la Vierge Marie comme "Mère des prêtres du monde entier" sous le vocable de Notre Dame du Sacerdoce.

(Extrait de "Parole et Prière", août 2014, p. 9-11.)

17/08/2014

Voyage du Pape en Corée : Paul YUN JI-CHUNG et 123 martyrs béatifiés

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
EN RÉPUBLIQUE DE CORÉE
À L'OCCASION DE LA VIe JOURNÉE DE LA JEUNESSE ASIATIQUE
(13-18 AOÛT 2014)

MESSE DE BÉATIFICATION DE
PAUL YUN JI-CHUNG ET 123 COMPAGNONS, MARTYRS
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Porte de Gwanghwamun (Séoul)
Samedi 16 août 2014

« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? » (Rm 8, 35). Par ces paroles, saint Paul nous parle de la gloire de notre foi en Jésus : non seulement le Christ est ressuscité des morts et est monté au ciel, mais il nous a unis à lui, nous rendant participants de sa vie éternelle. Le Christ est victorieux et sa victoire est la nôtre !

Aujourd’hui nous célébrons cette victoire en Paul Yun Ji-chung et en ses 123 compagnons. Leurs noms s’ajoutent à ceux des saints martyrs André Kim Taegon, Paul Chong Hasang et leurs compagnons, auxquels je viens de rendre hommage. Tous ont vécu et sont morts pour le Christ et maintenant ils règnent avec lui dans la joie et la gloire. Avec saint Paul ils nous disent que, dans la mort et la résurrection de son  Fils, Dieu nous a donné la victoire la plus grande de toutes. En effet, « ni la mort, ni la vie, ni les hauteurs ni les abîmes, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).

La victoire des martyrs, leur témoignage rendu à la puissance de l’amour de Dieu, continuent à porter des fruits encore aujourd’hui en Corée, dans l’Église qui grandit par leur sacrifice. La célébration du bienheureux Paul et de ses compagnons nous donne l’occasion de revenir aux premiers moments, aux aurores de l’Église en Corée. Elle vous invite, catholiques coréens, à rappeler les grandes choses que Dieu a faites en cette terre, et à garder comme un trésor l’héritage de foi et de charité que vos ancêtres vous ont confié.

Dans la mystérieuse providence de Dieu, la foi chrétienne n’est pas parvenue sur les rivages de Corée par des missionnaires ; elle y est entrée par les cœurs et les esprits des Coréens eux-mêmes. Elle a été stimulée par la curiosité intellectuelle, par la recherche de la vérité religieuse. Dans une rencontre initiale avec l’Évangile, les premiers chrétiens coréens ont ouvert leurs esprits à Jésus. Ils voulaient en savoir davantage sur ce Christ qui a souffert, est mort et est ressuscité des morts. Le fait d’apprendre quelque chose sur Jésus a vite conduit à une rencontre avec le Seigneur lui-même, aux premiers baptêmes, au désir d’une vie sacramentelle et ecclésiale accomplie, et aux débuts d’un engagement missionnaire. Il a aussi porté ses fruits dans des communautés qui tiraient leur inspiration de l’Église primitive, dans laquelle les croyants étaient vraiment un seul cœur et une seule âme, sans tenir compte des traditionnelles différences sociales, et avaient tout en commun (Cf. Ac 4, 32).

Cette histoire nous en dit long sur l’importance, la dignité et la beauté de la vocation des laïcs ! Je salue les nombreux fidèles laïcs présents ici, en particulier les familles chrétiennes qui, chaque jour, par leur exemple, éduquent les jeunes à la foi et à l’amour réconciliateur du Christ. De manière spéciale je salue les nombreux prêtres présents. Par leur généreux ministère ils transmettent le riche patrimoine de foi, cultivé par les générations passées de catholiques coréens.

L’Évangile d’aujourd’hui contient un message important pour nous tous. Jésus demande au Père de nous consacrer dans la vérité et de nous garder du monde. Avant tout, il est significatif que, alors que Jésus demande au Père de nous consacrer et de nous garder, il ne lui demande pas de nous retirer du monde. Nous savons qu’il envoie ses disciples pour qu’ils soient un levain de sainteté et de vérité dans le monde : le sel de la terre, la lumière du monde. En cela, les martyrs nous indiquent la route.

Quelque temps après que les premières semences de la foi aient été plantées en cette terre, les martyrs et la communauté chrétienne ont dû choisir entre suivre Jésus ou le monde. Ils avaient entendu l’avertissement du Seigneur, que le monde les haïrait à cause de lui (Jn 17, 14) ; ils savaient le prix d’être disciples. Pour beaucoup cela a signifié la persécution et, plus tard, la fuite dans les montagnes, où ils formèrent des villages catholiques. Ils étaient prêts à de grands sacrifices et à se laisser dépouiller de tout ce qui pouvait les éloigner du Christ : les biens et la terre, le prestige et l’honneur, puisqu’ils savaient que seul le Christ était leur vrai trésor.

Aujourd’hui, très souvent, nous faisons l’expérience que notre foi est mise à l’épreuve du monde, et, de multiples manières, il nous est demandé de faire des compromis sur la foi, de diluer les exigences radicales de l’Évangile et de nous conformer à l’esprit du temps. Et cependant les martyrs nous rappellent de mettre le Christ au dessus de tout, et de voir tout le reste en ce monde en relation avec lui et avec son Royaume éternel. Ils nous provoquent à nous demander s’il y quelque chose pour laquelle nous serions prêts à mourir.

De plus, l’exemple des martyrs nous enseigne l’importance de la charité dans la vie de foi. C’est la pureté de leur témoignage au Christ, manifesté par l’acceptation de l’égale dignité de tous les baptisés, qui les a conduits à une forme de vie fraternelle qui défiait les structures sociales rigides de leur temps. C’est leur refus de diviser le double commandement de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain qui les a portés à une si grande sollicitude à l’égard des nécessités de leurs frères. Leur exemple a beaucoup à nous dire, à nous qui vivons dans des sociétés où, à côté d’immenses richesses, grandit silencieusement la plus abjecte pauvreté ; où le cri des pauvres est rarement écouté ; et où le Christ continue à appeler, nous demandant de l’aimer et de le servir en tendant la main à nos frères et sœurs dans le besoin.

Si nous suivons l’exemple des martyrs et croyons en la parole du Seigneur, alors nous comprendrons la sublime liberté et la joie avec laquelle ils sont allés à la rencontre de la mort. De plus, nous verrons que la célébration d’aujourd’hui embrasse les innombrables martyrs anonymes, dans ce pays et dans le reste du monde, qui, spécialement au siècle dernier, ont offert leur vie pour le Christ et ont souffert de lourdes persécutions à cause de son nom.

Ce jour est un jour de grande joie pour tous les Coréens. L’héritage du bienheureux Paul Yun Ji-chung et de ses compagnons – leur rectitude dans la recherche de la vérité, leur fidélité aux grands principes de la religion qu’ils ont choisi d’embrasser, ainsi que leur témoignage de charité et de solidarité envers tous – tout cela fait partie de la riche histoire du peuple coréen. L’héritage des martyrs peut inspirer tous les hommes et femmes de bonne volonté à œuvrer en harmonie pour une société plus juste, libre et réconciliée, contribuant ainsi à la paix et à la défense des valeurs authentiquement humaines, dans ce pays et dans le monde entier.

Puissent les prières de tous les martyrs coréens, en union avec celles de la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, nous obtenir la grâce de persévérer dans la foi et en toute œuvre bonne, dans la sainteté et dans la pureté de cœur, et dans le zèle apostolique pour témoigner de Jésus en cette nation bien-aimée, dans toute l’Asie et jusqu’aux extrémités de la terre.

Amen.

Homélie du Pape sur le site du Vatican

Prions pour notre Saint-Père, son voyage et les chrétiens d'Asie

15/08/2014

15 août : Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

Assomption, Vierge Marie, Carmel de Saint-Denis

 

Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste.

 

Constitution Apostolique Munificentissimus Deus, Pape Pie XII.

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