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06/05/2015

Mgr Léonard : agir en chrétien par l'engagement de la prière

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Mgr Léonard a 75 ans aujourd'hui !

Avant tout nous lui souhaitons tous nos voeux de bonheur mais également le remercier pour ces années passées avec nous ! Cela n'est un secret pour personne, c'est aujourd'hui que Mgr Léonard doit remettre sa lettre de démission au pape. Nous voyons donc arriver avec regret la fin d'un ministère chargé de grâces. Ces années à Namur et à Malines-Bruxelles furent pour nombre d'entre-nous l'occasion de grandir dans notre foi grâce à ses paroles et son témoignage forts et justes.

Comment lui rendre un meilleur hommage qu'en le laissant nous parler de notre foi ?  Voici donc un extrait du dernier chapitre de son livre "Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde" :

Témoigner de la beauté de la prière chrétienne.

Quant je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

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Et si la prière de l'Eglise en général me laisse de marbre, je sais que l'Eglise est toute entière résumée par une personne – oui, une personne à nouveau ! – la Vierge Marie. En elle, la maternité de l'Eglise prend une forme concrète ! Marie est tout simplement ma mère. Et toujours elle prie.  Il suffit de me glisser dans sa prière. A jamais Marie retient tous ces évènements et les médite en son coeur (cf. Lc 2, 19.51) [...]

En guise de conclusion....

L'oraison elle-même a un enjeu politique, puisqu'elle touche le sens de la personne et que la politique est au service du bien commun, lequel passe par le respect de la personne humaine. [...]

Source : Mgr A-J Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde. Namur : Fidélité. 2011. 111-112, 115.

10/04/2015

Virtus : ce qui manque aujourd'hui à l'âme de la vie !

l'esprit de combat

Ce qui manque aujourd'hui à l'âme de la vie, c'est la sang qui ne devrait faire qu'un tour quand on touche à l'intégrité du plus faible qui n'en finit plus de l'être, faute combattants. La mollesse, aujourd'hui déculpabilisée par l'artifice des calculateurs, des indifférents, des protecteurs d'acquis, race perverse et silencieuse, adoratrice de son lopin, dicte la régression.

Commençons donc par la vie qui en principe devrait soulever notre ventre de spasmes convulsifs, broyer les viscères, secouer l'estomac jusqu'au vomissement et, puisque j'y suis, tordre la bouche. Pourquoi ? Parce que deux cent vingt mille enfants chaque année sont condamnés par des géniteurs conseillés par la Nation au supplice de l'écartèlement avec la mort au bout, fœtus lancés au feu du crématoire, ni vus ni connus, sans nom, privés de sépulture, pas même en terre commune. Enfants, vous n'existez pas ! Mais qui donc se lève, allez, donnez-moi des noms ! Mais qui donc se lève à la Zola pour défendre l'homme dégradé de son statut d'homme ? Pas même une poignée d'humains sur les soixante millions de couards qui peuplent la Mère France au stérilet enfoncé dans ses lois macabres, dignes de Landru ! Teresa de Calcutta, Jean-Paul II et Benoît XVI en tête - désolés s'ils sont chrétiens, je n'y peux rien -, eux, de leur intelligence éclairée, ont osé élever la voix pour tenter de sauver de l'extermination massive des innocents aux mains pleines d'avenir. En réponse et en chœur, l'opinion dite "générale", fermée au dialogue, ouverte sur l'abîme, monstre sacré, dévoreuse de libertés, a crié au scandale, brandissant le Tribunal international, tout en suppliant ses sbires élus et calfeutrés dans les Chambres et autres Sénats  de souffler sur les fours à mille deux cents degrés Celsius, de manière à ce que l'humain ne laisse plus trace de sa beauté. Pas de tombe, je le redis - les préhominiens nous dépassent ! -, corps réduits en cendres, disparus à jamais sauf au souterrain de la mère qui souvent ressasse et ne s'en remet pas. Avec ces trois catholiques à la parole universelle, s'est dressée la fameuse poignée, composée en majorité de laïcs chantant des "Ave Maria" au seuil des avortoirs pour l'âme de ces enfants martyrs et de leurs parents qui pourraient bien l'être aussi. Irréductibles prières malgré les condamnations en forme de mois de prison et d'euros à verser, ce qui n'est pas cher payé si l'on veut que l'Histoire retienne un jour qu'un enfant, fût-il en herbe, tranché, séché et brûlé, vaut davantage que Mamon. Aux voix rendues aphones par la frappe légale, il reste donc la prière et nous allons en profiter, croyez-moi, jusqu'au Jugement dernier.

A l'égard de la vie qui commence, et d'ailleurs de celle qui finit, il serait bon que derrière l'homme en blanc, couleur lumière, tous les cardinaux, en rouge, couleur amour, les évêques en violet, couleur noblesse, ainsi que les fidèles et infidèles de toutes nuances, défendent leurs petits frères et vieux ancêtres avec leur sang, s'il le fallait, ne faisant plus qu'un tour. On les attend. Quant aux belles idées exigeant l'ardeur défensive, ce n'est que dans les rangs exposés des adorateurs de la vie qu'elles trouveront des avocats à la hauteurs de leurs causes.

Commençons donc par le commencement en épousant l'esprit de combat, d'ailleurs propre au Christ et à sa Mère, n'en déplaise aux prétendus doux, faux agneaux, tremblant de tous leurs poils à la seule pensée d'être confondus par la pensée unique.

 

Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Au diable la tiédeur - Petit traité de l'essentiel. 2012.
Paris : Laffont. 143-145.

08/04/2015

Rémi Brague: "Le règne de l'homme, genèse et échec du projet moderne" - Le philosophe français a présenté son nouvel ouvrage à La Procure à Paris

Rémi Brague présente Le règne de l’homme : genèse et échec du projet moderne, aux éditions Gallimard:

L'entretien complet de Rémi Brague avec François Maillot, président-directeur général de La Procure (55 minutes):

 

9782070775880.jpgLe règne de l'homme : genèse et échec du projet moderne

 

Gallimard , Paris, collection L'esprit de la cité(février 2015)  25 €

 

Résumé

L'essayiste expose deux bouleversements survenus à l'époque moderne : le refus de Dieu et la domination de la nature. Retraçant les origines de cette volonté d'autonomie, il convoque la littérature et la philosophie afin d'y déceler l'évolution de l'homme par rapport au monde, à Dieu et enfin à lui-même. ©Electre 2015

 

Source: Rémi Brague, "Le règne de l'homme"

19/02/2015

Cardinal Sarah: "J'affirme solennellement que l'Église d'Afrique s'opposera fermement à l'hérésie d'une pastorale détachée du Magistère"

cardinal sarah, robert sarah, cardinal guinéen, entretien sur la foi, pastorale, synode sur la familleLe cardinal Robert Sarah, récemment nommé Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin par le Pape François et ancien Président du Conseil pontifical Cor Unum pour la promotion humaine et chrétienne, publie un livre sous-titré "Entretien sur la foi" qui paraîtra en français le 25 février aux éditions Fayard.

Présentation et extraits proposés par Jean-Marie Dumont. Le dernier extrait évoque le synode sur la famille et la question de la séparation entre Magistère et pastorale.

 

Famille chrétienne | N°1936 du 21 au 27 février 2015 - p.46

livres,synode sur la famille,pastorale,cardinal sarah, entretien sur la foiAuteur : Cardinal Robert Sarah, avec Nicolas Diat
Éditeur: Fayard
Nombre de pages : 260   Prix: 21,90€

L’Afrique pourrait devenir le fer de lance de l’Église dans son opposition à la décadence occidentale, comme l’illustre un livre d’entretien avec le cardinal guinéen Robert Sarah.

Enfant, ses parents lui sourient gentiment lorsqu’il leur dit qu’il veut suivre l’exemple des missionnaires spiritains présents dans son village de Guinée : un Noir ne peut pas devenir prêtre de l’Église catholique ! [Il s'agissait évidemment d'une idée fausse: il y avait déjà des évêques noirs à l'époque, et l’Église catholique a déjà été dirigée par trois papes africains: saint Victor Ier, saint Miltiade et saint Gélase Ier, NdEspN] Aujourd’hui, ce fils de cultivateurs nommé à 32 ans archevêque de Conakry par Paul VI est l’un devenu des principaux responsables de la Curie romaine.

Dans ce livre d’entretien réalisé avec Nicolas Diat, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, raconte avec humilité et profondeur son incroyable histoire. Un récit étayé de réflexions personnelles franches, argumentées et parfois directes, notamment sur le néo-colonialisme idéologique exercé en Afrique par l’Occident décadent. Décapant, émouvant, tonifiant. 

 

Extraits du livre

Abandon « Dans ma vie, Dieu a tout fait ; de mon côté, je n’ai voulu que prier. Je suis certain que le rouge de mon cardinalat est vraiment le reflet du sang de la souffrance des missionnaires qui sont venus jusqu’au bout de l’Afrique pour évangéliser mon village. »

Adoration « Ces tournants, ce sont ces heures, ces moments de la journée où, seul à seul avec le Seigneur, j’ai pris conscience de sa volonté sur moi. Les grands moments d’une vie, ce sont les heures de prière et d’adoration. Ils enfantent l’être, ils façonnent notre véritable identité, ils enracinent notre existence dans le mystère. »

Euthanasie « L’euthanasie est le marqueur le plus aigu d’une société sans Dieu, infra-humaine […]. Pourtant, dans mes voyages, je constate un réveil des consciences. Les jeunes chrétiens d’Amérique du Nord montent progressivement au front pour re-pousser la culture de mort. Dieu ne s’est pas endormi, Il est vraiment avec ceux qui défendent la vie ! »

Exemple « Tous les jours, les spiritains vivaient au rythme des offices, de la messe, du travail, du chapelet, et ils ne dérogeaient jamais à leurs engagements d’hommes de Dieu. Petit enfant, je me disais que si les Pères allaient avec une telle régularité dans l’église, c’est qu’ils étaient certains d’y rencontrer quelqu’un et de lui parler en toute confiance. »

Gender « Concernant mon continent d’origine, je veux dénoncer avec force une volonté d’imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Ces politiques sont d’autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines est sans défense, à la merci d’idéologues occidentaux fanatiques. »

Prière « La véritable prière laisse Dieu libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir L’attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l’abandon et dans la confiance. Prier, c’est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles… »

Transmission « Mon père m’a appris à beaucoup aimer la Vierge Marie. Je le revois encore se jeter à genoux, dans le sable d’Ourous, pour prier l’Angélus, chaque jour, à midi et le soir. Je n’ai jamais oublié ces moments où il fermait les yeux pour rendre grâce à Marie. Je l’imitais et je récitais mes prières pour la mère de Jésus, à ses côtés. »

Synode « L’idée qui consisterait à placer le Magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène. J’affirme donc avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du Magistère. » 

Jean-Marie Dumont

 

29/01/2015

Je veux mourir vivant: un prêtre auprès des malades du SIDA

9782353891429FS.gifPar l'abbé Hubert Lelièvre

Ed. de l’Emmanuel, Paray-le-Monial
Prix : 12 €

Aumônier d’hôpital dans les années 90, Hubert Lelièvre côtoie des personnes malades du sida pendant deux ans. Il raconte ce qu’il a vécu pendant son ministère. À cette époque, la maladie pouvait emporter le patient en quelques mois. Ce livre bouleversant est un bouquet de témoignages. Avec des mots simples et des gestes tendres, Hubert Lelièvre apporte Dieu comme il le peut. Sa mission le rend témoin de conversions surprenantes, jusque dans la famille du malade.


Points forts
  • Très facile à lire.
  • Émouvant et actuel.
  • Tout public - À mettre entre toutes les mains. - À conseiller aux personnes qui accompagnent les mourants, au personnel soignant, mais aussi aux malades eux-mêmes et à leurs proches. C’est également un livre qui pourra toucher les jeunes et étudiants en recherche de repères.

Sommaire

  • QU'EST-CE QU'UN MALADE ATTEND DU PRETRE ?
  • VOLEURS DE DIEU
  • LA POIGNEE DE PORTE
  • CHAQUE CHAMBRE D'HOPITAL EST UN SANCTUAIRE, CHAQUE LIT AU AUTEL
  • CETTE NUIT-LA, A 2H25
  • ANGELO DECOUVRE SON VISAGE PERLE DE LARMES
  • MARIANGELA
  • JE VEUX MOURIR
  • TU CROIS QUE DIEU POURRA ME PARDONNER ?

08/01/2015

Qui est mon prochain ?

m033204_002486_p.jpgConcrètement, la question est de savoir qui est « le prochain ». [...] Si la question avait été : le Samaritain est-il lui aussi mon prochain ?, la réponse aurait été, dans la situation donnée, un « non » sans équivoque. Mais Jésus renverse les choses. Le Samaritain, l'étranger, se fait lui-même mon prochain et me montre que je dois apprendre par moi-même, de l'intérieur, à être le prochain de tous, et que la réponse se trouve déjà en moi. Il me faut devenir quelqu'un qui aime, une personne dont le cœur se laisse bouleverser par la détresse de l'autre. C'est alors que je trouverai mon prochain, ou plus exactement, c'est alors que je serai trouvé par lui.

[...]

Une nouvelle universalité se fait jour, fondée sur le fait que, de l'intérieur, je me fais déjà le frère de tous ceux que je rencontre et qui ont besoin de mon aide.

Nous donnerons toujours trop peu si nous ne donnons que des choses matérielles. Et tout autour de nous, ne voyons-nous pas aussi des hommes que l'on a dépouillés et brisés ?

Tout cela nous concerne et nous appelle à faire nôtres le regard et le cœur du prochain, et aussi à avoir le courage d'aimer notre prochain. Car, comme il a été dit, il se peut que le prêtre et le lévite aient passé leur chemin par crainte plus que par indifférence. Nous devons réapprendre, de l'intérieur, à prendre le risque de la bonté. Et nous ne pourrons le faire que si nous devenons nous-mêmes intérieurement « bons », si de l'intérieur nous nous faisons le « prochain » des autres et si nous cherchons alors à savoir quelle façon de servir nous est demandée, autour de nous et dans le cercle plus large de notre vie, quelle façon de servir nous est individuellement possible et, par là même, assignée.

[...]

Source : Ratzinger, J/ Benoît XVI. Jésus de Nazareth. 1. Du Baptême dans le Jourdain à la Transfiguration. Paris : Flammarion, p. 222-224.

> La Parabole du Bon Samaritain par Benoît XVI

20:21 Publié dans Éthique, Pape | Tags : livres | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2014

La franc-maçonnerie vue de l'intérieur: « Un chemin incompatible avec la foi chrétienne »

Par Jean-Claude Bésida | Famille chrétienne | 10 octobre 2014

franc-maconnerie-franc-macon_article.jpgSerge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans  J’ai frappé à la porte du Temple…  (éd. Pierre Téqui). Pour  Famille Chrétienne , il lève le voile sur ce monde opaque.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

 

La franc-maçonnerie est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

 

Comment sest passée votre sortie ?

Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?

Pour les catholiques qui souhaitent savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, et pour les francs-maçons qui se disent catholiques et qui n’ont peut-être pas conscience de leur erreur. Il faut que je parle aux catholiques pour leur expliquer l’impasse que constitue la recherche maçonnique.

Beaucoup de francs-maçons sont des gens sincères, qui cherchent mais qui cherchent dans l’erreur. Ils sont devant Baal, devant des idoles, mais ils s’imaginent qu’ils sont devant Dieu. Je témoigne, et ensuite ils feront ce qu’ils veulent. La liberté a été donnée par Dieu pour pouvoir choisir.

Au fond, la franc-maçonnerie, qu’est-ce que c’est ?

Elle a un objectif magique. Dans la Bible, saint Paul met en garde contre les magiciens. C’est d’une certaine manière l’obtention d’un pouvoir strictement humain sur des éléments qu’on ne contrôle pas et qui sont d’ordre surnaturel ! Et donc finalement, au fil des initiations et des augmentations de grade, qui sont en un sens une succession de rideaux de fumée, je dirais que c’est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

On est à ce moment-là dans la gnose ! C’est-à-dire que l’on va atteindre la Connaissance par ses propres moyens et par le travail sur le symbole et le rite.

Quels gens composent la franc-maçonnerie ?

Je distinguerais trois catégories de francs-maçons.

Déjà, il y a une minorité de personnes qui sont là pour créer un réseau relationnel, politique, stratégique et professionnel. Ce qui favorise beaucoup cela, c’est le secret. Quand on croise dans une réunion un ministre ou un député franc-maçon, cela arrange les choses. Cela « arrondit les angles », comme on dit : une expression purement maçonnique.

Ensuite, vous avez une autre catégorie. Il s’agit de laïcards héritiers de la Révolution dans ce qu’elle peut avoir de plus doctrinaire. Ils estiment pouvoir apporter le bonheur à l’humanité par la science et par la laïcité pure et dure ! Ils sont purement et simplement anticléricaux et antichrétiens.

Enfin, il y a un certain nombre de personnes qui ne sont ni des arrivistes ni des laïcards, mais des gens très tolérants qui, à force de tout accepter, ne savent plus où ils sont.

En franc-maçonnerie, toutes les idées se valent. Ce sont des gens un peu perdus et qui croient trouver des réponses. Ces chercheurs relativistes cherchent dans tous les sens, mais ils n’arrivent nulle part ! C’est pour eux que j’ai écrit ce livre.

Selon vous, où est le problème avec la franc-maçonnerie ?

Lorsqu’on entre en franc-maçonnerie, on vous demande de prêter serment. Au fil des cérémonies d’initiation, puis à chaque augmentation de grades, il y a une foule de serments qui vous lient. Ceux-ci portent sur plusieurs choses, mais en particulier sur l’obéissance à la Constitution maçonnique de chaque obédience. Un de ces serments demande de se libérer de tout dogme pour chercher la vérité. Si je suis peu ou pas croyant, cela peut me convenir, parce que je n’ai pas une conscience spirituelle vraiment développée. Mais lorsque je commence à réfléchir et à entrer véritablement dans la foi, ça ne va plus.

Il faut choisir…

Les deux sont purement incompatibles ! Il y a une espèce de schizophrénie spirituelle à vouloir être à la fois chrétien et franc-maçon.

Jean-Claude Bésida

 

29/09/2014

Après un divorce: la fidélité, chemin vers Dieu, chemin de Dieu

divorce, fidélité, mariageUn de perdu… Dieu de retrouvé

68 pages, 8


Voici le témoignage émouvant et sincère d'une épouse divorcée qui a choisi la fidélité à son mariage. L'auteur nous raconte son parcours : la douleur de la séparation, les pressions de l’entourage pour « refaire » sa vie et enfin, la plongée dans l'amour de Dieu qui donne la grâce de pardonner et de rester fidèle.
Dans ce livre, Marie-Claire Germain évoque son histoire avec pudeur. Elle parle du cheminement de ceux et de celles qui ont décidé de rester fidèles au conjoint dont ils sont séparés.
Sans cacher sa souffrance, elle montre combien cette fidélité, humainement incompréhensible, manifeste la présence de Dieu au cœur du mariage.

  
Le divorce est une plaie, le mariage chrétien une force.

À aucun instant depuis toutes ces années, je n’ai regretté d’avoir été mariée, de l’avoir été à celui que j’ai choisi
une fois pour toutes en renonçant à tous les autres, et pour toujours… et pourtant ma vie a sa croix.

"Il ne s'agit pas de pointer du doigt et de jeter l'opprobre sur l'autre choix, celui de refaire sa vie. Mon Dieu, il faudrait être idiot pour se comporter ainsi mais un prêtre doit avoir le courage d'annoncer ce que Dieu demande, sans le contredire ou penser qu'il peut être contredit, voire pire que Dieu peut se tromper. Douter de la véracité du dogme, mettre en cause la Parole, refuser d'en annoncer l'intemporalité en arguant que les temps ont changé empêchent les fidèles d'avoir confiance et de découvrir un autre chemin auquel ils n'avaient peut-être pas pensé par eux-mêmes, celui de la fidélité au conjoint parti."

Source: Divorcée, elle est restée fidèle

18/09/2014

Le livre des 5 cardinaux en défense du mariage paraîtra en français le 25 septembre : "Demeurer dans la vérité du Christ" - Disponible en pré-commande

 

synode sur la famille, 5 cardinaux, demeurer dans la vérité du Christ, cinq cardinaux, défense du mariage, cardinal Kasper, divorcés-remariés, indissolubilitéDans cet ouvrage collectif, cinq éminents cardinaux de l’Église catholique se joignent à quatre autres spécialistes des différents domaines concernés, dont deux universitaires jésuites de haut niveau et un spécialiste en théologie byzantine et droit canon oriental, pour répondre aux propositions du cardinal Kasper en faveur d'une remise en question de l'indissolubilité du mariage sacramentel catholique et d'un accès à la Communion pour les 'divorcés-remariés' sans rupture de la seconde union adultérine ni réconciliation avec le conjoint légitime, s'inspirant d'une pratique controversée de l’Église orientale orthodoxe. A travers une étude approfondie de la question par de multiples approches, ils mettent en valeur la fidélité éprouvée de l’Église à la vérité du mariage qui constitue la fondation irrévocable de sa réponse miséricordieuse et aimante à l'individu qui est civilement divorcé et remarié.

 

Demeurer dans la vérité du Christ

Mariage et communion dans l'Eglise catholique

Textes rassemblés par Robert Dodaro, O.S.A.

Éditions Artège - 312 p. - 19,90 €

Auteurs: Cardinal Walter Brandmüller, Cardinal Raymond Leo Burke, Cardinal Carlo Caffarra, Cardinal Velasio De Paolis, C.S., Cardinal Gerhard Ludwig Müller (préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi), Père Robert Dodaro, OSA, Père Paul Mankowski, S.J. (professeur à l'Institut Biblique Pontifical à Rome), Professeur John M. Rist (professeur de patristique à l'Institut Patristique Augustinianum de l'Université Pontificale du Latran), Mgr Cyril Vasil, S.J. (recteur de l'Institut Pontifical Oriental et doyen émérite de la Faculté de Droit Canon Oriental)

ISBN/EAN 978-2-36040-295-3 - 9782360402953

 

Cet ouvrage à paraître le 25 septembre est dès à présent disponible en pré-commande.

Nous vous suggérons d'en pré-commander 4 exemplaires pour les diffuser autour de vous, et d'encourager votre entourage à en commander également plusieurs exemplaires.

Pour pré-commander le livre, cliquez sur l'un des liens suivants correspondant aux différents distributeurs:

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (decitre)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (cultura)

> Demeurer dans la vérité du Christ (lalibrairie.com)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (e-leclerc)

> Demeurer dans la vérité du Chrsit (myboox)

 

Voici la présentation du livre par l'éditeur de la version anglophone, Ignatius Press, une maison d'édition fondée par le jésuite et ancien élève du Pape Benoît XVI Joseph Fessio (traduction de l'anglais par Espérance Nouvelle):

Dans ce volume, cinq Cardinaux de l’Église et quatre autres universitaires répondent à l'appel lancé par le Cardinal Walter Kasper pour que l’Église 'harmonise' "la fidélité et la miséricorde dans sa pratique pastorale envers les personnes civilement divorcées et remariées".

Après une brève introduction, la première partie du livre est consacrée aux textes bibliques relatifs au divorce et au remariage, et la seconde partie est une étude de l'enseignement et de la pratique de l’Église primitive. Dans aucun de ces deux domaines, biblique ou patristique, ces universitaires ne trouvent des éléments en faveur du type de "tolérance" prônée par le Cardinal Kasper pour les remariages civils suite à un divorce. Ce livre examine également la pratique orientale orthodoxe de l'oikonomia (comprise comme une "miséricorde" impliquant une "tolérance") pour des cas de remariage après un divorce et dans le contexte de la question épineuse de la Communion eucharistique. Il retrace l'histoire multiséculaire de la résistance catholique à cette convention, révélant de sérieuses difficultés théologiques et canoniques inhérentes à la pratique passée et actuelle de l’Église orthodoxe.

Ainsi donc, dans la seconde partie du livre, les auteurs argumentent en faveur du maintien du principe théologique et canonique du lien intrinsèque entre la doctrine catholique traditionnelle et la discipline sacramentelle concernant le mariage et la communion.

Les diverses études de ce livre conduisent à la conclusion que la fidélité éprouvée de l’Église à la vérité du mariage constitue la fondation irrévocable de sa réponse miséricordieuse et aimante à l'individu qui est civilement divorcé et remarié. Le livre conteste par conséquent le postulat selon lequel la doctrine catholique traditionnelle et la pratique pastorale contemporaine seraient en contradiction.

" Le rôle du ministère apostolique est d'assurer la permanence de l'Eglise dans la vérité du Christ et de l'y insérer toujours plus profondément. Aussi les Pasteurs doivent-ils promouvoir le sens de la foi chez tous les fidèles, examiner et juger d'une manière autorisée l'authenticité de ses expressions, et former les fidèles à un discernement évangélique toujours plus réfléchi. "

Saint Jean-Paul II, Familiaris Consortio

 

Articles plus anciens sur le même sujet:

> Cinq éminents Cardinaux préparent un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle

> Les noms des 5 cardinaux auteurs du livre en défense du mariage sont maintenant connus

> Les Dominicains ont publié une réfutation intégrale des thèses kaspériennes en 5 langues, basée sur l’Évangile et sur l'enseignement de l’Église depuis ses origines

En anglais, sur le site de l'abbé John Zuhlsdorf, ordonné prêtre par Saint Jean-Paul II:

> "Demeurer dans la vérité du Christ": le Pape François y est abondamment cité et loué pour ses efforts en faveur de l'évangélisation de la famille - Et extraits du nouveau livre du Cardinal Pell "L’Évangile de la Famille" en défense du mariage

> Ce ne sont pas des règles fabriquées par l'Eglise, il s'agit de la loi divine, et l’Église ne peut pas la changer

> Les titres des chapitres du livre

> La vérité sur le mariage, la miséricorde, et l'oikonomia orientale

 

03/09/2014

Les noms des 5 cardinaux auteurs du livre en défense du mariage sont maintenant connus

remaining1-197x300.jpgLe 30 juillet, nous rapportions ici la prochaine publication d'un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle écrit par cinq cardinaux dont les noms n'étaient pas encore connus.

> Cinq éminents cardinaux préparent un livre en défense du Magistère traditionnel sur le mariage et la vie sacramentelle

Le 30 août, Father Zuhlsdorf a donné la liste des auteurs de ce livre sur WTDPRS (traduction : Espérance Nouvelle).

 

Puisque cela a été rendu public, je peux finalement révéler les noms des cinq cardinaux et des autres auteurs impliqués dans la rédaction du livre.

Cardinaux:

Cardinal Walter Brandmüller
Cardinal Raymond Leo Burke
Cardinal Carlo Caffarra
Cardinal Velasio De Paolis, C.S.,
Cardinal Gerhard Ludwig Müller

Autres auteurs:

Père Robert Dodaro, OSA
Père Paul Mankowski, S.J.
Professeur John M. Rist
Mgr Cyril Vasil, S.J.

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Cyril Vasil, Institut Pontifical Oriental, Congrégation pour les Eglises Orientales, oikonomia, droit canon, divorcés-remariés, jésuiteMgr Cyril Vasil S.J. est un Archevêque de l’Église catholique orientale, titulaire de Ptolemais en Lybie (in partibus) et Secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales, l'une des neuf congrégations de la Curie romaine. En mai 2007, ce jésuite devint le premier membre de l’Église catholique de rite byzantin à être élu recteur de l'Institut Pontifical Oriental, après y avoir été depuis 2002 doyen de la Faculté de Droit Canon Oriental.

Il a également été professeur à l'Université Pontificale Grégorienne de Rome, expert pour l'Assemblée Générale du Synode des Évêques sur l'Eucharistie tenue en 2005, ainsi que Consulteur du Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, et pour la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a été créé cardinal par le Pape François le 22 février 2014.

Tous les cardinaux de l’Église, au moment de recevoir la barrette rouge qui est le signe de la dignité cardinalice, ont entendu de la bouche du Pape les paroles suivantes:

« Ad laudem omnipotentis Dei et Apostolicæ Sedis ornamentum, accipite biretum rubrum, Cardinalatus dignitatis insigne, per quod significatur usque ad sanguinis effusionem pro incremento christianæ fidei, pace et quiete populi Dei, libertate et diffusione Sanctæ Romanæ Ecclesiæ vos ipsos intrepidos exhibere debere. »

Debere. Un devoir qui devient toujours plus difficile lorsqu'arrive l'heure de s'en acquitter réellement. Nous attendons que s'élèvent les voix des Cardinaux Cipriani, Monsengwo, Ouellet, Collins, et de beaucoup d'autres, pour qu'à l'heure de rendre compte des talents et responsabilités reçues, aucun n'ait à regretter d'être resté à la traîne.