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28/10/2015

Synode sur la famille: les clarifications du Cardinal Arinze

 

 

 

Le combat spirituel (1/5)

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

gravure-dore-bible-lutte-de-jacob-avec-l-ange.jpgSi vous désirez atteindre au faîte de la perfection, vous devez vous faire une continuelle violence pour dompter généreusement et réduire à néant toutes les affections mauvaises de votre cœur, si légères qu’elles vous paraissent. Il faut vous préparer avec ardeur au combat, parce que la couronne ne s’accorde qu’aux soldats valeureux. Songez que, s’il n’y a point de guerre plus rude, attendu qu’en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire, il n’y a point non plus de victoire plus agréable à Dieu et plus glorieuse au vainqueur.

Si vous avez le courage de fouler aux pieds et de faire mourir en vous tous les appétits désordonnés, les désirs et les moindres mouvements de la volonté, vous serez plus agréable à Dieu et lui rendrez un hommage plus grand que si, laissant vivre volontairement en votre âme l’une ou l’autre de vos passions, vous vous donniez la discipline jusqu’au sang, que si vous pratiquiez un jeûne plus austère que celui des anciens ermites et anachorètes, ou même que si vous convertissiez des milliers de pécheurs.

En effet, bien qu’à prendre les choses en elles-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d’état de la conversion d’une âme que de la mortification d’un désir de notre cœur, il reste toujours vrai que votre principal soin doit être de vouloir et de faire ce que Dieu demande particulièrement de vous.

Or ce que Dieu demande de vous avant toute chose, c’est que vous travailliez courageusement à mortifier vos passions. Ce travail lui procure plus de gloire que l’œuvre en apparence la plus importante que vous accompliriez avec un cœur dominé par la passion. Maintenant que vous savez (…) à quelle guerre acharnée il faut vous résoudre pour y parvenir, il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d’armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre armes infaillibles sont :

Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d’en parler d’une manière claire et succincte, dans les chapitres (articles) suivants.

 

Source: Les hommes adorateurs

25/10/2015

Catéchisme de l’Église Catholique - 675-677 - Persécution et Passion de l'Église

 

"Quant à la date de ce jour, ou à l'heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père. Soyez sur vos gardes, veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment." (Mc 13, 32-33)

 

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Catéchisme de l’Église catholique

675 - 677

 

L’Épreuve ultime de l’Église

 

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, " intrinsèquement perverse " (cf. Pie XI, enc. " Divini Redemptoris " condamnant le " faux mysticisme " de cette " contrefaçon de la rédemption des humbles " ; GS 20-21).

677 L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 P 3, 12-13).

 

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Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église

Commentaire de l'Évangile concordant, §18, 15s ; SC 121 (trad. SC p. 325 rev.)

 

« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure »

 

      Le Seigneur nous a dit : « Cette heure-là, personne ne la connaît, ni les anges, ni le Fils », pour empêcher toute question sur le moment de son avènement : « ce n'est pas votre affaire de connaître les jours et les temps » (Mt 24,36; Ac 1,7). Il nous a caché cela pour que nous veillions, et que chacun d'entre nous puisse penser que cet avènement se produira pendant sa vie...

      Veillez, car lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine, et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par la force de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré... C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil ni l'âme dans l'engourdissement. Comme le dit l'Écriture : « Réveillez-vous dans la droiture » (1Co 15,34) et « Je m'éveille et je suis avec toi » (Ps 138,18) et « Ne faiblissez pas » (cf Ep 3,13)...

      « Cinq d'entre elles, dit le Seigneur, étaient insensées et cinq étaient sages. » Ce n'est pas leur virginité qu'il a qualifiée de sagesse, puisqu'elles étaient toutes vierges, mais bien leurs bonnes œuvres. Si ta chasteté égale la sainteté des anges, remarque que la sainteté des anges est pure de l'envie et de tout autre mal. Si donc tu ne seras pas réprimandé pour l'impureté, veille à ne pas l'être non plus pour l'emportement et la colère... « Que vos ceintures soient serrées autour de vos reins », pour que la chasteté nous allège. « Et vos lampes allumées » (Lc 12,35), parce que le monde est comme la nuit : il a besoin de la lumière des justes. « Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,16).

 

> Faire une bonne confession

 

17:25 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2015

Les réponses limpides du Cardinal Arinze à propos du synode sur la famille

 

Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni auquel les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont confié la charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a accordé le 16 octobre un entretien au journaliste américain John L. Allen Jr. pour Crux, relayée par Father Z sur WDTPRS et traduite par Espérance Nouvelle.

cardinal arinze,synode sur la famille

Rome - 16 octobre 2015 - Par John L. Allen Jr.
Traduction française : Espérance Nouvelle - 22 octobre 2015

Quelle issue les Africains souhaitent-ils pour ce synode ?

Je pense qu'ils aimeraient que le synode affirme d'une voix claire que le mariage vient de Dieu, comme une union entre un homme et une femme. Dieu a créé un Adam et une Ève. Lorsque le Christ est venu, il a béni cette unité du mariage. Il est allé à la fête de mariage à Cana, et il a fait son premier miracle connu en changeant l'eau en vin, ce qui signifie qu'il a confirmé que le mariage vient de Dieu, pas des êtres humains, donc les êtres humains ne peuvent pas le réinventer ni le redéfinir.

Êtes-vous convaincu qu'il n'est pas possible d'inviter les catholiques divorcés et civilement remariés à recevoir la communion ?

C'est exact, en ce sens que le Christ a dit: «Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas», et selon l'interprétation traditionnelle donnée par l’Église catholique, cela signifie qu'un mariage consommé sanctifié par le sacrement ne peut être rompu par aucune autorité.

Y compris l'autorité de l’Église ?

En effet, même l'autorité de l'Église ne peut le rompre. Par conséquent, si un homme quitte une femme ou lui demande de partir, ou si elle fait la même chose, et qu'ils trouvent un nouveau partenaire, cela ne peut être approuvé. Le Christ n'a qu'un mot pour une personne qui fait cela: "adultère". On ne peut pas améliorer ce que le Christ a dit. On ne peut pas être plus sage que lui, ni dire qu' "il y a une circonstance qu'il n'avait pas prévue". On ne peut pas être plus miséricordieux que le Christ.

Nous devons trouver un moyen d'aider les "divorcés remariés", [mais] nous ne les aidons pas en disant: "Venez recevoir la Sainte Communion".

L'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous possédons, et que nous pouvons donner à nos amis et à ceux avec qui nous sympathisons... L'idée du péché n'est pas une chose nouvelle inventée par des conservateurs modernes dans l'Église. C'est le Christ Lui-même qui a appelé cela un péché, et il a utilisé le mot "adultère". Il sait de quoi Il parle. Comment pourrions-nous faire marche arrière sur ce point sans quitter le Christ ?

Rappelez-vous, c'est Dieu seul qui fera le jugement dernier, pas nous, pas même une demi-douzaine de cardinaux du Vatican. Dieu jugera les circonstances de chaque personne, mais objectivement on ne peut pas approuver [le divorce et le remariage]. [...]

Il y a eu une discussion au synode sur la recherche d'un «nouveau langage», en particulier sur l'homosexualité, décrit comme quelque chose de plus inclusif et accueillant. Quelle impression cela donne-t-il du point de vue africain?

Je serais suspicieux, parce que je me demanderais quel type de nouveau langage que vous voulez. Ne devrions-nous pas appeler les choses par leur nom, en appelant le bien "bien" et le mal "mal" ? Nous ne condamnons pas la personne, mais nous n'approuvons pas l'acte.

L'un des devoirs des évêques est d'enseigner, et il est très important que l'Évangile reste sans dilution, sans ajouter ni soustraire du sel ou du poivre. Le message n'est pas le nôtre. Le message du Christ doit briller clairement sur ce qu'est le mariage. Si deux hommes se réunissent à des fins commerciales, nous ne nous en inquiétons pas. Mais s'ils commencent à appeler cela un mariage, ne voyez-vous pas que ça ne va plus du tout ?

Certains au synode ont parlé de permettre que les décisions sur les divorcés remariés, ou sur l'homosexualité, soient décentralisées, et prises au niveau des conférences épiscopales régionales ou nationales ou par les évêques individuels. Quelle est votre impression à ce sujet ?

Allez-vous me raconter qu'il peut y avoir une conférence épiscopale nationale dans un pays qui approuverait quelque chose qui, dans une autre conférence épiscopale, serait considérée comme un péché ? Le péché va-t-il changer en fonction des frontières nationales ? Nous deviendrions des églises nationales. N'y a-t-il pas d'autres appartenances religieuses dans le monde qui sont dangereusement proche de cela ?

Les conférences épiscopales nationales sont importantes et devraient avoir un rôle clair, mais je ne pense pas que cela devrait inclure ces domaines-là. Cela ressemble dangereusement à une nationalisation du bien et du mal. [...]

De nombreux observateurs parlent d'un "moment africain" dans le catholicisme. Que peut apporter l'Afrique à l'Église pour ses besoins actuels ?

Sans nous vanter ni prétendre que l'Afrique a le monopole sur les bonnes choses, il y a certaines choses que nous pouvons apporter. [Par exemple], les Africains peuvent partager la joie d'être chrétien. Le christianisme est une bonne nouvelle en Afrique. Les jeunes s'engagent dans le christianisme avec un profond sens du sacrifice.

Lorsque j'étais archevêque, j'ai établi un monastère de religieuses bénédictines cloîtrées en 1978, l'année des trois papes. Un couvent italien a envoyé quatre religieuses, trois Italiennes et une Nigériane, pour le fonder. Maintenant il y a 120 moniales. Elles ont fondé un autre monastère au Nigeria avec 50 religieuses, et elles en ont repris plus d'un en Italie, où il y a 10 moniales, tous Nigérianes. Les Italiennes sont décédées, seules restent les Nigérianes. Elles ont aussi envoyé des moniales à d'autres couvents en Italie et en Espagne, tranquillement, sans aucun bruit.

Les jeunes sont prêts à se donner. Ils répondent à l'appel. Les jeunes ne sont pas allergiques au sacrifice, et les Africains peuvent partager cela. Les Africains prennent part à la mission de l'Église.

 

Sources: WDTPRS / Crux. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

Lire aussi:

> [VIDEO] : Wherein Card Arinze explains “conscience”

> [VIDEO] Arinze rebuts cardinal’s claim that Catholic faith is unrealistic: ‘Who do you think you are? Greater than Christ?’

> [VIDEO] Romanian doctor at Synod says Cupich, others giving encouragement to homosexuality is ‘criminal’

> Card. Urosa Savino of Caracas to the Synod: Can we contradict the teachings of the Lord, St. Paul, the Church?

> Archbp. Aquila: German bishops promote “cheap grace”

> URGENT: Romanian Greek Catholic Doctor’s speech to Synod! Members (all) get a serious talking to!

> Sam Gregg: Intrinsic Evils, Final Realities, and the Synod

> EWTN (Fr. Murray) analysis of Synod from a couple days ago

> Card. Burke on devolution of doctrine to local bishops and conferences

 

19/10/2015

Synode sur la famille: le cardinal Monsengwo explique la position des évêques africains

Dans un entretien accordé le 16 octobre à Christophe Le Bec pour Jeune Afrique, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa et membre du conseil de neuf cardinaux du Pape François, a expliqué la position des évêques africains au synode sur la famille.

cardinal monsengwo

Photo: Alessandra Tarantino/AP/SIPA

 

Avant le début de ce synode, certains évêques africains sont apparus réservés quant à des évolutions doctrinales éventuelles…

Les évêques africains demandent qu’on leur donne Jésus Christ, qui est venu nous donner la vie ! Il nous a enseigné qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres. Si l’homme et la femme se donnent leur vie l’un à l’autre, comme Jésus a donné la sienne, alors l’amour est là. Bien sûr c’est un modèle. Il y en a qui n’y arrivent pas, qui ont eu des petits ennuis de parcours. Ceux-là, il faut qu’on les accompagne. Jésus ne les condamne pas, mais il leur dit « va, et ne pêche plus ! »

 

La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain.

 

Y a-t-il des thèmes spécifiquement africains qui, selon vous, ne doivent pas être oubliés lors du synode ? Par exemple la polygamie, même si elle ne concerne pas uniquement le continent ; la solidarité dans les familles élargies, etc ?

Je ne crois pas que l’Afrique ait des sujets de préoccupation si différents sur la famille des autres continents. L’Afrique n’est pas hors de la mondialisation. La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain. En Afrique, comme dans les autres continents, il y a des gens laissés de côté, nous devons les aider. À Kinshasa, nous avons mis en place des structures pour accompagner les familles. Ce sont tantôt des mamans, tantôt des prêtres expérimentés ou bien encore des pères de famille réussies qui mènent ces accompagnements dans les paroisses et communautés ecclésiales de base.

 

On parle pour ce synode d’une opposition entre certains évêques ou cardinaux africains, tel le Guinéen Robert Sarah, promoteurs d’une vision plus traditionnelle, et des évêques occidentaux. Est-ce votre lecture ?

J’étais à Philadelphie lors du voyage du pape là-bas. Le cardinal Robert Sarah a fait une conférence. Et je peux dire que j’ai vu beaucoup d’Américains qui sont venus remercier le cardinal de son exposé. Le cardinal Sarah tient à ce que l’évangile soit annoncé, et que cette annonce ne soit pas biaisée par une civilisation.

 

Le même cardinal parle beaucoup de l’importation de problèmes ou de manières de voir propres à l’Occident, qui seraient dangereuses pour l’Afrique…

Mais c’est vrai, cela existe !

 

> Lire l'entretien complet sur Jeune Afrique

 

16/10/2015

Sur la question d'une diversité doctrinale ou pastorale discutée au synode: une clarification du Cardinal Burke

Par Jeanne Smits - Vendredi 16 octobre 2015

Dans un entretien accordé jeudi à LifeSiteNews, le cardinal Burke fait part de ses graves inquiétudes à propos de certaines idées soulevées par des pères synodaux à l’occasion du synode sur la famille. Il invite les fidèles à rester fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ et à rester « sereins », parce que le magistère de l’Eglise est clair et constant. Je vous propose ici ma traduction de la retranscription de cet entretien, d’une grande force d’expression.


LSN. — Que pensez-vous de l’idée d’une diversité régionale au sein de l’Église ? Les évêques locaux doivent-ils être investis d’une autorité pastorale pour régler les questions relatives à l’acceptation sociale de l’homosexualité et à aux « divorcé remariés » ?

Cardinal Burke. – Cela est tout simplement contraire à la foi catholique et à la vie. L’Église suit l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ tel qui nous a été d’abord enseigné par Dieu dans la création – ce que nous appelons la loi naturelle que chaque cœur humain comprend en tant qu’il a été créé par Dieu – mais également tel qu’il a été expliqué et illuminé par l’enseignement du Christ et par la tradition de l’Église.
Et l’Église est une dans le monde entier. Ces vérités ne changent pas d’un endroit à l’autre ou d’une époque à l’autre. Il est certain que l’enseignement de ces vérités prend en compte les besoins propres à chaque région. Mais cela ne change pas l’enseignement lui-même. Cet enseignement doit même parfois être plus vigoureux là où il a été davantage mis en cause.
Donc cela est inacceptable. Je ne sais pas d’où vient cette idée. Ce qu’elle signifie réellement, c’est que l’Église n’est plus catholique [universelle]. Elle signifie qu’elle n’est plus une dans son enseignement à travers le monde. Nous avons une seule foi. Nous avons un seul ensemble de sacrements. Nous avons une seule gouvernance à travers le monde entier. Voilà ce que signifie être « catholique ».

 

> Lire l'entretien complet traduit de l'anglais par Jeanne Smits

 

L'intervention de Monseigneur Peta au synode sur la famille

Monseigneur Tomasz Peta, archevêque d'Astana au Kazakhstan, a accordé à la fédération Voice of the Family la permission de publier le texte de l'intervention qu'il a faite à l'assemblée générale ordinaire du synode sur la famille le 10 octobre 2015.

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traductions

 

Le bienheureux Paul VI a dit en 1972 :

“Par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le temple de Dieu.”

Je suis convaincu que ces mots étaient des paroles prophétiques du saint pape, l’auteur d’Humanæ Vitæ. Au cours du Synode de l'année dernière, "la fumée de Satan" a essayé d'entrer dans la Salle Paul VI.

A savoir :

1. La proposition de permettre l’accès à la sainte communion ceux qui sont divorcés et qui vivent dans de nouvelles unions civiles;
2. L’affirmation selon laquelle la cohabitation est une union qui peut avoir en elle-même certaines valeurs;
3. Le plaidoyer en faveur de l’homosexualité comme une chose prétendument normale.

Certains pères synodaux n’ont pas correctement compris l’appel du pape François à une discussion ouverte et ont commencé à proposer des idées qui contredisent la Tradition bimillénaire de l’Église, enracinée dans la Parole éternelle de Dieu. Malheureusement, on peut encore percevoir l'odeur de cette "fumée infernale" dans certains paragraphes de l’Instrumentum laboris ainsi que dans les interventions de certains pères synodaux cette année.

A mon sens, la tâche principale d'un synode consiste à indiquer de nouveau l’Évangile de la famille, et cela signifie indiquer l’enseignement de notre Sauveur. Il n'est pas permis de détruire le fondement – de détruire le roc.

Que le Saint-Esprit, qui gagne toujours dans l’Église, éclaire chacun d'entre nous dans la recherche du vrai bien pour les familles et pour le monde.

Marie, Mère de l’Église, priez pour nous !

+ Tomasz Peta

Archevêque d’Astana (Kazakhstan)

 

Publié par Voice of the Family et LifeSiteNews. Traduit de l'anglais par Jeanne Smits et révisé à partir de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

> L'homélie du 29 juin 1972

> Cardinal Urosa: ‘The Moral Teaching of the Church Is the Same Everywhere’

 

15/10/2015

Le Cardinal Burke a présenté son livre sur l'Eucharistie avec le Cardinal Sarah à Rome

cardinal Burke, cardinal Sarah

 

livres, cardinal Burke, cardinal Sarah, habemus...Le cardinal Burke a donné hier après-midi une conférence de presse sur la parution de la version italienne de son livre sur l’Eucharistie, à l’Université pontificale du Latran. Il est arrivé en compagnie du cardinal Sarah… Et c'est le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, qui a ouvert la conférence.

La traduction française de l'ouvrage sera publiée aux éditions Via Romana sous le titre "La Sainte Eucharistie, sacrement de l'amour divin". L'éditeur en donne la description suivante.

   Dans La sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin, S.E. le cardinal Burke étudie la beauté et la puissance du Très Saint Sacrement de l’Eucharistie à la lumière de l’enseignement clair et profond des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Utilisant un langage lumineux, le cardinal Burke guide chacun à travers l’enseignement de l’Église sur le Très Saint Sacrement et sa place dans la vie de tout disciple de Jésus Christ. Précieux guide, ce traité spirituel sur le mystère central de notre foi relie la riche théologie de l’Église à la pratique pastorale et la vie spirituelle. À cette fin, la merveilleuse capacité du cardinal Burke à atteindre le fidèle laïc dans une langue simple et pourtant qui élève est certaine d’engendrer l’amour de l’Eucharistie dans le cœur de tous les lecteurs.

Avec un long entretien inédit et explosif sur les 8 ans d’application du Motu Proprio de Benoît XVI.

   Raymond Leo Burke, né le 30 juin 1948 à Richland Center (États-Unis) est un prélat américain de l'Église catholique romaine. Élevé à la dignité épiscopale en 1994 il a successivement servi comme évêque de La Crosse, puis comme archevêque de Saint-Louis. Il est appelé en 2010 à Rome par le pape Benoît XVI pour devenir le Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique et est créé cardinal de l'Église catholique. En 2014 le pape François le nomme patron de l'Ordre de Malte.

Traduit en français par le père Jean-François Thomas, sj.

 

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Ce matin, le cardinal Burke a donné une conférence de presse sur le droit des parents à être les principaux éducateurs de leurs enfants.

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Sources: Yves DaoudalÉditions Via Romana / Scuola Ecclesia Mater

 

> La Sainte Eucharistie, sacrement de l'amour divin

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13/10/2015

L'intervention du Cardinal Sarah au synode sur la famille

 

L'intervention du cardinal Sarah au synode a été traduite de l'italien et publiée ce mardi 13 octobre par le portail anglophone du site Aleteia.

 

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Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,



Je propose ces trois pensées :



1. Plus de transparence et de respect entre nous

Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique face à la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

 

2. Le discernement de l’histoire et des esprits

Un deuxième espoir : que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-même à parler de certaines questions pastorales (comme la possible communion pour les divorcés et remariés) mais aide le Saint-Père à énoncer clairement des vérités et une réelle direction au niveau mondial. Car il y a de nouveaux défis par rapport au synode de 1980. Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes de l’apocalypse ») situées sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique : laïcisme athée contre fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre « l’idéologie du genre et ISIS ». Les massacres islamiques et les exigences libertaires se disputent régulièrement la première page des journaux. (Souvenons-nous de ce qui s’est passé le 26 juin !) De ces deux radicalisations se lèvent les deux grandes menaces contre la famille : sa désintégration subjectiviste dans l’Occident sécularisé, par le divorce rapide et facile, l’avortement, les unions homosexuelles, l’euthanasie, etc. (cf. la gender theory, les Femen, le lobby LGBT, le Planning familial…). D’autre part, la pseudo-famille de l’islam idéologisé qui légitime la polygamie, l’asservissement des femmes, l’esclavage sexuel, le mariage des enfants, etc. (cf. al-Qaida, Isis, Boko Haram…).

Plusieurs indices nous permettent de percevoir la même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-gamie) ou la subordination (poly-gamie). En outre, ils postulent une loi universelle et totalitaire, sont violemment intolérants, destructeurs des familles, de la société et de l’Église, et sont ouvertement christianophobes.

« Nous ne nous battons pas contre des créatures de chair et de sang… » Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, les idéologies occidentales de l’homosexualité et de l'avortement, et le fanatisme islamique, le sont aujourd’hui.

 

3. Proclamer et servir la beauté de la monogamie et de la famille

Face à ces deux défis mortels et sans précédent (homo-gamie et poly-gamie), l’Église doit promouvoir une véritable « épiphanie de la famille ». Aux deux le Pape (comme porte-parole de l’Église) peut contribuer, ainsi que chacun des évêques et pasteurs du troupeau chrétien : c’est-à-dire « l’Église de Dieu, qu’il a acquise par son sang » (Actes 20, 28).

Nous devons proclamer la vérité sans peur, c’est-à-dire le Plan de Dieu, qui est la monogamie dans l’amour conjugal ouvert à la vie. Gardant à l’esprit la situation historique que je viens de rappeler, il est urgent que l’Église, à son sommet, déclare de façon définitive la volonté du Créateur en ce qui concerne le mariage. Combien de gens de bonne volonté et de bon sens se joindraient à cet acte lumineux de courage effectué par l’Église !

Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation chrétienne des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation chrétienne des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-Esprit est déjà en train de faire monter pour révéler la vérité de la famille comme une intime communion dans la diversité (homme et femme), et qui est généreuse dans le don de la vie. Nous, évêques, avons le devoir urgent de reconnaître et promouvoir les charismes, les mouvements, et les réalités ecclésiales dans lesquels la famille se révèle vraiment, ce prodige d’harmonie, d’amour de la vie et d’espérance en l’Éternité, ce berceau de la foi et cette école de charité. Et il y a tant de réalités offertes par la Providence, avec le concile Vatican II, dans lesquelles ce miracle est offert.

 

Traduit de l'anglais par Yves Daoudal et légèrement corrigé à partir de l'anglais par Espérance Nouvelle pour la clarté du texte.

 

> Cardinal Sarah: ISIS and Gender Ideology Are Like 'Apocalyptic Beasts'

> Card. Sarah: “We find ourselves between ‘gender ideology’ and ISIS”

 

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Mise à jour, le 14 octobre 2015, 19h45.

Trois corrections supplémentaires faites à partir de la version anglaise ont été insérées dans la traduction française:

- "les idéologies occidentales de l’homosexualité et de l'avortement, et le fanatisme islamique" au lieu de "l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique"

- "véritable initiation chrétienne des adultes" au lieu de "véritable initiation des adultes"

- "c'est l'initiation chrétienne des enfants" au lieu de "c'est l'initiation des enfants"

 

11/10/2015

Pour être fidèles à ce que Dieu attend de nous

Une lectrice nous envoie cette réflexion inspirée de la Parole de Dieu de l'enseignement de l’Église.

 

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Il est de ces moments dans notre vie où nous nous sentons et savons complètement dépassés par les évènements. Le synode sur la famille qui se déroule actuellement peut faire partie de ces expériences éprouvantes. Mais il ne faut pas pour autant nous décourager mais au contraire nous tourner d'un regard confiant vers Notre Seigneur.

D'ailleurs que nous dit-il ? Qu'Il est le "la vérité, le chemin et la vie". En Lui, toute promesse d'avenir, donc. Mais il y a également cette phrase qui nous donne une clé face au mystère auquel nous sommes confrontés : " Je suis la vigne ; vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi, vous ne pouvez rien faire " (Jn 15, 5)

Le Catéchisme de l’Église Catholique (§2074) nous livre cette explication : "Le fruit évoqué dans cette parole est la sainteté d’une vie fécondée par l’union au Christ. Lorsque nous croyons en Jésus Christ, communions à ses mystères et gardons ses commandements, le Sauveur vient lui-même aimer en nous son Père et ses frères, notre Père et nos frères. Sa personne devient, grâce à l’Esprit, la règle vivante et intérieure de notre agir. " Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés " (Jn 15, 12)."

Comment de fait, vivre en Dieu si ce n'est par le vécu des sacrements et de la prière ? Vivre en Dieu est toujours une réalité personnelle, mais pas complètement dénuée de repères pour autant. Les dix commandements sont ces repères limpides et divins que Jésus n'a eu de cesse de rappeler :

CEC §2075 - 2082" Que dois-je faire de bon pour posséder la vie éternelle ? " – " Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements " (Mt 19, 16-17).

Par sa pratique et par sa prédication, Jésus a attesté la pérennité du Décalogue.

Le don du Décalogue est accordé à l’intérieur de l’Alliance conclue par Dieu avec son peuple. Les commandements de Dieu reçoivent leur signification véritable dans et par cette Alliance.

En fidélité à l’Écriture et conformément à l’exemple de Jésus, la Tradition de l’Église a reconnu au Décalogue une importance et une signification primordiales.

Le Décalogue forme une unité organique où chaque " parole " ou " commandement " renvoie à tout l’ensemble. Transgresser un commandement, c’est enfreindre toute la Loi (cf. Jc 2, 10-11).

Le Décalogue contient une expression privilégiée de la loi naturelle. Il nous est connu par la révélation divine et par la raison humaine.

Les dix commandements énoncent, en leur contenu fondamental, des obligations graves. Cependant, l’obéissance à ces préceptes implique aussi des obligations dont la matière est, en elle-même, légère.

Ce que Dieu commande, Il le rend possible par sa grâce.

De ce passage nous pouvons retenir deux choses extrêmement importantes. Pour commencer qu'on ne badine pas avec le contenu du Décalogue. “Tu ne commettras pas d'adultère” n'est pas une façon un peu dure de dire qu'on doit être fidèle. Non, cela revoie à l'indissolubilité du mariage (Catéchisme de l’Église Catholique : 1998 et 1905). De plus, il ne faut pas oublier qu'en changeant ne serait-ce qu'un “iota” on changerait toute la Loi. D'où l'importance de bien comprendre ce que Dieu attend de nous. D'où l'importance d'un synode “enraciné et édifiés dans le Christ” et dont les membres sont “appuyés sur la foi telle qu'on vous l'a enseignée, et débordant d'actions de grâce” (Col 2,7).

La deuxième chose que nous devons retenir est que Dieu rend tout possible par sa grâce. Comment Dieu nous accorde-t-il sa grâce ? Ordinairement, par la prière et les sacrements. La prière est "l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens convenables " nous dit S. Jean Damascène, (f. o. 3, 24 : PG 94, 1089D) (CEC §2590). L'élévation de l'âme est importante pour discerner la volonté de Dieu, mais  dans son immense bonté, Dieu nous accorde également d'exaucer nos demandes.

Par la parabole de l'ami importun (Lc 11, 5-13), Jésus veut nous faire comprendre comment prier.  Il nous invite avec insistance à demander inlassablement à Dieu ce dont nous avons besoin. N'hésitons-donc pas à asséner Notre Seigneur de demandes pour que Sa Volonté se fasse pendant ce Synode. Pour que nous ne cessions de le rechercher Lui et non le monde.

N'oublions pas notre responsabilité propre : notre péché déplaît souverainement à Dieu. Ne l'oublions pas afin de ne pas sombrer dans l'orgueil et revenons à Lui en offrant nos pénitences pour le Synode.

A propos du synode, il faut bien sûr se renseigner, et approfondir notre connaissance de l'enseignement de l’Église. Mais cela ne suffit pas. Ce qu'il faut avant tout, c'est que nous vivions en Dieu : sans Lui nous ne pouvons rien. Prions donc et ayons recours aux sacrements pour nous unir à Dieu, offrons lui nos pénitences et vivons nous-même selon les commandements de Dieu.