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03/11/2015

« Sauf en cas d’union illégitime » : une exception à l'indissolubilité du mariage ?

Extrait du livre « Le mariage chrétien à l'épreuve du divorce », Père Alain Bandelier, Éditions de l'Emmanuel, Paris, 2010 (Nihil obstat, Paris, le 18 juin 2010, M. Dupuy. Imprimatur, Paris, le 22 juin 2010, M. Vidal), pages 61-64.

 

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UNE EXCEPTION: « EN CAS DE PORNÉIA »

Volontairement, pour faciliter la lecture synoptique des textes, j'ai laissé de côté jusqu'à maintenant une incise propre à Matthieu [1]. Lui seul laisse entendre une réserve dans l'enseignement du Maître: renvoyer sa femme et en épouser une autre est un adultère, « sauf en cas de poméia » (dans le discours sur la montagne) ou « pas s'il s'agit de pornéia » (dans le débat avec les pharisiens). Les deux expressions sont légèrement différentes, mais elles énoncent de toute évidence une exception au principe, au moment même où Jésus le pose. Compte tenu de la construction de la phrase, cette exception n’est pas quelque chose de marginal; elle s'inscrit au cœur même du principe. Tout le problème sera d'interpréter cette exception.

Volontairement toujours, j'ai laissé jusqu'ici dans sa langue originale le mot grec de l'Évangile. Le sens que lui donnera le traducteur conditionnera pour une large part, on s’en doute, le sens de la phrase. Même si l’on n'est pas un helléniste chevronné, le simple fait de retrouver ce mot dans notre moderne pornographie met déjà sur la voie. Si l’on ne veut pas courir le risque d'interprétations trop rapides voire tendancieuses, la méthode la plus sûre est de rechercher ce mot dans tout le Nouveau Testament et de voir ce qu’il désigne couramment. La consultation d'une concordance montre qu'on le rencontre 56 fois sous une forme ou sous une autre. Il a tantôt le sens direct de prostitution (pornéia désigne la femme qui se prostitue) tantôt le sens large d’inconduite sexuelle. Saint Paul met souvent en garde contre la fornication, selon les traductions classiques. mais il faut comprendre tout simplement la débauche, conduite réprouvée en Israël mais très répandue dans les villes païennes où vivent les destinataires de ses lettres. L'Apocalypse, comme les prophètes de l'Ancien Testament, emploie également beaucoup ce mot dans un sens spirituel, pour désigner l’idolâtrie [2]. On comprend donc que l'exception signalée par Matthieu ne signifie pas une "dispense" de l'indissolubilité, mais au contraire une absence d'indissolubilité. Elle vise tous les cas où un homme et une femme se contentent de faire l'amour sans faire alliance: "cas d'union illégitime" pour reprendre la traduction liturgique francophone, un peu éloignée du mot à mot du texte, sans doute, mais fidèle à son sens.

Certains s'appuient sur cette "exception" matthéenne pour justifier l’acceptation de secondes, voire de troisièmes et quatrièmes noces. En cas d'adultère de l'un des deux époux, le conjoint "innocent" aurait la faculté de contracter une nouvelle union. C’est un débat à la fois théologique, œcuménique et pastoral qui est loin d'être clos. En tout état de cause, il est abusif d'argumenter en faveur d’une telle hypothèse à partir des trois mots de Matthieu. Premièrement: l’incise ne signifie certainement pas "sauf en cas d'adultère" car pour dire adultère on emploie un autre mot, déjà présent dans le texte. Deuxièmement: l'exception signalée est une précision sur le champ d’application de la règle, et non pas une modification de la règle, toujours énoncée de façon affirmative. D’ailleurs, si la règle était atténuée, la protestation des disciples n'aurait plus de raison d'être [3]. Il faudrait même en conclure que l'énoncé de saint Marc est moins miséricordieux, puisqu'il ne signale pas d'exception à la règle. Or, paradoxalement, dans le récit de Marc les disciples ne protestent pas, ils se contentent d’interroger. Troisièmement: le fait que ni Luc ni Marc n'énoncent une restriction de ce genre confirme que l'addition ou plus exactement la précision que l’on trouve chez Matthieu ne porte pas sur le principe lui-même; l’évangéliste ne se permettrait pas de contredire une tradition évangélique d'autant plus clairement attestée qu'elle affronte non seulement la contestation des adversaires de Jésus mais encore celle de ses propres disciples.




NOTES

[1] (Matthieu 5, 32; 19. 9)

[2] À rapprocher de Jean 8,41

[3] Louis Dingemans ("Jésus face au divorce", éditions Fidélité, 2004, pages 85-86) note que le droit juif de l’époque imposait à l’époux de renvoyer l'adultère. Il laisse entendre que l'exception signalée par Matthieu peut être comprise comme "un ces où la répudiation est admissible, voire exigée" (page 94). Lu avec de telles lunettes. le texte évangélique devient un simple commentaire rabbinique. On se demande ce qui reste du prophétisme de Jésus. Et pourquoi le prophète sera crucifié. Ce n'est d'ailleurs pas le seul cas où l'auteur joue sur "la complexité de ces textes et de leur interprétation" (page 11) pour leur faire dire autre chose que ce qu'ils disent.

 

29/10/2015

Philippe de Villiers présente son livre sur la classe politique: "Le moment est venu de dire ce que j'ai vu"

 

> La parole métapolitique est plus efficace

> La parole métapolitique est plus efficace

> Le combat doit être métapolitique

28/10/2015

Encyclique Casti Connubii sur le mariage chrétien - II - "Le mariage n'a pas été institué ni restauré par les hommes, mais par Dieu"

 

CASTI CONNUBII

 

LETTRE ENCYCLIQUE
DU SOUVERAIN PONTIFE PIE XI

SUR LE MARIAGE CHRÉTIEN
CONSIDÉRÉ AU POINT DE VUE DE LA CONDITION PRÉSENTE,
DES NÉCESSITÉS, DES ERREURS ET DES VICES
DE LA FAMILLE ET DE LA SOCIÉTÉ

 


Aux Vénérables Frères, Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres ordinaires en paix et communion avec le Siège Apostolique

Vénérables frères, Salut et bénédiction apostolique

 

INTRODUCTION

(...)

Principe et fondement : La doctrine catholique du mariage.

Et pour prendre Notre point de départ dans cette Encyclique même, qui est presque tout entièrement consacrée à prouver la divine institution du mariage, sa dignité de sacrement et son inébranlable perpétuité, rappelons d'abord ce fondement qui doit rester intact et inviolable : le mariage n'a pas été institué ni restauré par les hommes, mais par Dieu ; ce n'est point par les hommes, mais par l'auteur même de la nature et par le restaurateur de la nature, le Christ Notre-Seigneur, que le mariage a été muni de ses lois, confirmé, élevé ; par suite, ces lois ne sauraient dépendre en rien des volontés humaines, ni d'aucune convention contraire des époux eux-mêmes (3). Telle est la doctrine des Saintes Lettres, telle est la Tradition constante de l’Église universelle, telle est la définition solennelle du Concile de Trente, qui, en empruntant les termes mêmes de la Sainte Écriture, enseigne et confirme que la perpétuelle indissolubilité du mariage, son unité et son immutabilité proviennent de Dieu son auteur (4).

Mais, bien que le mariage, à raison de sa nature même, soit d'institution divine, la volonté humaine y a cependant sa part, qui est très noble : car chaque mariage particulier, en tant qu'il constitue l'union conjugale entre un homme et une femme déterminés, n'a d'autre origine que le libre consentement de chacun des deux époux ; cet acte libre de volonté, par lequel chacune des deux parties livre et reçoit le droit propre du mariage (5), est si nécessaire pour réaliser un mariage véritable que « nulle puissance humaine n'y pourrait suppléer » (6).

Cette liberté, toutefois, porte seulement sur un point, savoir : si les contractants veulent effectivement entrer dans l'état de mariage, et s'ils le veulent avec telle personne ; mais la nature du mariage est absolument soustraite à la liberté de l'homme, en sorte que quiconque l'a une fois contracté se trouve du même coup soumis à ses lois divines et à ses exigences essentielles. Car le Docteur Angélique, dans ses considérations sur la fidélité conjugale et sur la procréation des enfants, remarque que, « dans le mariage, ces choses sont impliquées par la consentement conjugal même, et, en conséquence, si, dans le consentement qui fait le mariage, on formulait une condition qui leur fût contraire, il n'y aurait pas de mariage véritable » (7).

L'union conjugale rapproche donc tout dans un accord intime, les âmes plus étroitement que les corps ; ce n'est point un attrait sensible ni une inclination passagère des cœurs qui la détermine, mais une décision, délibérée et ferme des volontés : et cette conjonction des esprits, en vertu du décret divin, produit un lien sacré et inviolable. Cette nature propre et toute spéciale du contrat le rend irréductiblement différent des rapports qu'ont entre eux les animaux sous la seule impulsion d'un aveugle instinct naturel, où il n'y a ni raison ni volonté délibérée ; elle le rend totalement différent aussi de ces unions humaines instables, réalisées en dehors de tout lien véritable et honnête des volontés et qui n'engendrent aucun droit à vivre en commun.

Il est donc manifeste que l'autorité légitime a le droit et qu'elle a même le devoir rigoureux d'interdire, d'empêcher, de punir les unions honteuses qui répugnent à la raison et à la nature ; mais comme il s'agit d'une chose qui résulte de la nature humaine elle-même, l'avertissement donné par Léon XIII (8), d'heureuse mémoire, n'est pas d'une vérité moins évidente : « Dans le choix du genre de vie, il n'est pas douteux que chacun a la liberté pleine et entière ou de suivre le conseil de Jésus-Christ touchant la virginité, ou de s'engager dans les liens du mariage. Aucune loi humaine ne saurait ôter à l'homme le droit naturel et primordial du mariage, ou limiter d'une façon quelconque ce qui est la fin principale de l'union conjugale établie dès le commencement par l'autorité de Dieu : Crescite et multiplicamini » (9).

Ainsi l'union sainte du mariage véritable est constituée tout ensemble par la volonté divine et par la volonté humaine : c'est de Dieu que viennent l'institution même du mariage, ses fins, ses lois, ses biens ; ce sont les hommes — moyennant le don généreux qu'une créature humaine fait à une autre de sa propre personne pour toute la durée de sa vie, avec l'aide et la coopération de Dieu — qui sont les auteurs des mariages particuliers, auxquels sont liés les devoirs et les biens établis par Dieu.

(...)

 

Encyclique Casti Connubii sur le mariage chrétien considéré au point de vue de la condition présente, des nécessités, des erreurs et des vices de la famille et de la société

 

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NOTES

3 - Gen I, 27-28 ; II, 22-23 ; Mt XIX, 3 sq. ; Eph V, 23 sq.
4 - Conc. Trid., sess. XXIV.
5 - Cod. iur. can., c. 1081, § 2.
6 - Cod. iur. can., c. 1081, § 1.
7 - S. Thom. d’Aquin, Summa theol., p. III. Supplem. 9, XLIX, art. 3.
8 - Encycl. Rerum novarum, 15 mai 1891
9 - Gen., 1 28.

 

Synode sur la famille: les clarifications du Cardinal Arinze

 

 

 

Le combat spirituel (1/5)

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

gravure-dore-bible-lutte-de-jacob-avec-l-ange.jpgSi vous désirez atteindre au faîte de la perfection, vous devez vous faire une continuelle violence pour dompter généreusement et réduire à néant toutes les affections mauvaises de votre cœur, si légères qu’elles vous paraissent. Il faut vous préparer avec ardeur au combat, parce que la couronne ne s’accorde qu’aux soldats valeureux. Songez que, s’il n’y a point de guerre plus rude, attendu qu’en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire, il n’y a point non plus de victoire plus agréable à Dieu et plus glorieuse au vainqueur.

Si vous avez le courage de fouler aux pieds et de faire mourir en vous tous les appétits désordonnés, les désirs et les moindres mouvements de la volonté, vous serez plus agréable à Dieu et lui rendrez un hommage plus grand que si, laissant vivre volontairement en votre âme l’une ou l’autre de vos passions, vous vous donniez la discipline jusqu’au sang, que si vous pratiquiez un jeûne plus austère que celui des anciens ermites et anachorètes, ou même que si vous convertissiez des milliers de pécheurs.

En effet, bien qu’à prendre les choses en elles-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d’état de la conversion d’une âme que de la mortification d’un désir de notre cœur, il reste toujours vrai que votre principal soin doit être de vouloir et de faire ce que Dieu demande particulièrement de vous.

Or ce que Dieu demande de vous avant toute chose, c’est que vous travailliez courageusement à mortifier vos passions. Ce travail lui procure plus de gloire que l’œuvre en apparence la plus importante que vous accompliriez avec un cœur dominé par la passion. Maintenant que vous savez (…) à quelle guerre acharnée il faut vous résoudre pour y parvenir, il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d’armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre armes infaillibles sont :

Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d’en parler d’une manière claire et succincte, dans les chapitres (articles) suivants.

 

Source: Les hommes adorateurs

27/10/2015

Séduction: la loi de la jungle, loi de l'éphémère

Les combats institutionnels font parfois perdre de vue aux mouvements de défense de la famille l'un des aspects les plus fondamentaux de la désintégration et de la déchristianisation de la famille. Il s'agit de l'animalisation ou bestialisation de la personne par la révolution sexuelle, dont une prise de conscience aussi surprenante que subite racontée par une mère de famille sur le forum chrétien "La Cité catholique" donne un exemple flagrant:

 

"Bonjour,

J'ai recours à vous car un sujet me "tourmente" depuis quelques jours.
Je me présente rapidement: mariée 2 enfants et 27 ans au compteur...
et je viens de "découvrir" qu'il FAUT être modeste dans sa tenue à l'église et au quotidien!

Je vous explique rapidement la révélation:
La semaine dernière dans un centre commercial j'étais, disons, court-vêtue... d'un mini short et haut moulant et talons...chouette! à la sortie mon mari m'annonce qu'un femme qui passait près de lui a dit à son compagnon que je ressemblais à un "nana qui va faire du strip tease"... Sur le coup j'ai juste ri et plus tard je lui ai demandé si elle avait raison cette dame, il m'a répondu: "tes tenues ne passent pas inaperçues et les hommes te regardent, elle était juste jalouse...mais tu aimes ça non?"...

La réponse a été dans mon cœur "oui"...et j'ai eu honte....

Et voilà que je me dis: mais t'es catholique, t'essaies de prier, de te confesser et tout et t'as pas vu que t'es enfoncé dans la vanité à ne plus pouvoir respirer?

J'ai cherché sur internet les "directives" de l’Église et je suis tombée sur ce site (http://trinite.1.free.fr/EGLISE/nd_fati ... ntaire.htm)

J'ai compris mon erreur si longtemps après...il faut dire que j'ai ces velléités d'être "sexy" comme on dit depuis...mes 15-16 ans...et combien de péchés toutes ces années à focaliser sur le fait de plaire aux hommes quand j'étais célibataire et puis à mon mari quand je l'ai rencontré... bref samedi direction la confession pour me défaire de cette horreur!

Vous avez compris ma situation! bon maintenant j'ai une question qui me taraude:
se vêtir modestement à la messe... oui!
Idem en public...oui.... tout ça pour ne pas susciter la convoitise et le scandale et arrêter de m'aimer plus que Dieu! ok

Mais sur le site il dit de s'abstenir complètement de porter des tenues "mini"(short et jupes...) même à la maison! ben c'est la que j'ai du mal: à la maison il n'y a que moi, mon mari et mes 2 bébés, si j'ai envie d'être en tenue séduisante...pour mon mari pour lui plaire quand il rentre du boulot je ne vois pas où est le problème... non?
C'est parce que le corps est le temple de l'Esprit Saint en tout temps et heure...??
Ben ... je dois aussi plaire à mon mari parce qu'au bureau il est entouré de belles femmes... il ne faut pas qu'il se dise...tiens ma femme ne fait plus d'efforts... les femmes du travail si... enfin vous voyez en somme!
Je suis partagée... je voudrais suivre à la lettre la volonté de Dieu et en même temps...ça me dérange dans mon couple!!...

Merci d'avoir lu mon roman pour ceux qui sont arrivés au bout, j'aurais besoin de vos lumières...
Merci d'avance pour vos réponses! "
Par Amarula Jeu 16 Mai 2013, 13:00

 

Un internaute catholique a donné à cette mère à la fois victime et complice de la tyrannie sociale et intellectuelle de la révolution sexuelle la réponse suivante:

 

"Bonjour Amarula,

Sans contredire les réponses précédentes, je voudrais vous apporter un autre éclairage, pour nourrir votre réflexion.

Vous distinguez très justement votre attitude en public et votre attitude privée.
Pour ce qui est de l'attitude publique, vous nous laissez une réflexion de votre mari.

Amarula a écrit:il m'a répondu: "tes tenues ne passent pas inaperçues et les hommes te regardent, elle était juste jalouse...mais tu aimes ça non?"...


Pour autant que ce soit effectivement ainsi qu'il ait parlé, ce "tu aimes ça" reflète une "désolidarisation" par rapport à votre attitude.
S'il s'en arrange, cela ne veut pas dire qu'il apprécie tant que cela.

Pour ce qui est de la vie privée, vous vous sentirez évidemment beaucoup plus libre.
Vous remarquerez cependant votre bien-être personnel, votre plaisir à vous sentir "sexy".
Dans la vie de couple, ce "piment" ne peut pas agir tous les jours.
Ni pour vous, ni pour votre mari.

Je voudrais attirer votre attention sur le type d'attrait qu'exerce ce qui est "sexy".
Cela relève d'une séduction on pourrait dire, "hormonale".
Elle joue effectivement sur des instincts, sur le cerveau reptilien, la part la plus animale du cerveau.
De plus, ce genre de "beauté" va se faner rapidement. Que ferez-vous alors ?

En tant que femme, vous apportez un témoignage de beauté dans le monde des hommes.
Le soin que vous donnez aux détails, la sûreté de votre jugement sur l'allure générale,... sont des talents que vous pouvez mettre au service de votre couple. Évidemment !

Mais, pourquoi ne pas élever leur utilisation ?
Pourquoi ne pas rechercher la séduction de votre homme dans sa partie la plus noble ? (le cerveau frontal)
Approfondir la beauté faite d'élégance, de soin des détails, de la lumière joyeuse du regard.
Ce genre de beauté

Et en tant que chrétienne, pourquoi ne pas séduire votre mari dans son cœur profond ?
En invitant Jésus dans votre cœur, en vous mettant à sa suite, vous développerez une beauté du cœur qui touchera profondément l'âme de votre mari.
Appliquez à votre cœur l'attention que vous développez à votre corps.
Vous le pouvez. Et vous en aurez de la joie.

Cordialement,

Griffon."

Par Griffon Sam 18 Mai 2013, 13:11

 

Aux antipodes de la révolution sexuelle, la restauration de la famille et de la société passe par la restauration d'une virilité et d'une féminité authentiquement chrétiennes dont le modèle universel est celui de la Sainte Famille de Nazareth.

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"Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale, respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne donc ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler. (...) N'est-Elle pas l'arc-en-ciel posé sur les nuées devant Dieu en signe d'alliance pacifique ? " Regarde l'arc et bénis celui qui l'a fait ; il est éclatant de splendeur ; il embrasse le ciel de son cercle radieux et les mains du Très-Haut l'ont tendu ". Que quiconque honore donc la Souveraine des Anges et des hommes - et personne ne doit se croire exempté de ce tribut de reconnaissance et d'amour - l'invoque aussi comme la Reine très puissante, médiatrice de paix : qu'il respecte et défende la paix qui n'est ni injustice impunie ni licence effrénée, mais concorde bien ordonnée dans l'obéissance à la volonté de Dieu ; c'est à la conserver et à l'accroître que tendent les exhortations et les ordres maternels de la Vierge Marie." (Encyclique Ad Caeli Reginam sur la royauté de la Bienheureuse Vierge Marie et l'institution de sa fête)

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"Aux époques difficiles, et particulièrement lorsque la licence de tout oser pour la ruine de la Religion chrétienne semble laissée à la puissance des ténèbres, l’Église a toujours eu la coutume d'implorer avec plus de ferveur et de persévérance Dieu, son auteur et son défenseur, en recourant aussi à l'intercession des saints, - et surtout à celle de l'auguste Vierge, Mère de Dieu, - dont le patronage lui apparaît devoir être le plus efficace. Tôt ou tard, ces pieuses supplications et la confiance mise dans la bonté divine produisent leurs fruits.
Or, Vénérables Frères, vous connaissez le caractère des temps où nous vivons : ils ne sont guère moins féconds en calamités pour la Religion chrétienne que ceux qui, dans le passé, furent les plus malheureux. Dans un grand nombre d'âmes, nous voyons s'éteindre la foi, principe de toutes les vertus chrétiennes ; la charité se refroidit ; la jeunesse grandit dans la dépravation des mœurs et des doctrines ; l’Église de Jésus-Christ est attaquée de toutes parts par la violence et par l'astuce ; une guerre acharnée est dirigée contre le souverain Pontificat ; les fondements mêmes de la Religion sont ébranlés avec une audace chaque jour croissante. (...) 
Nous savons qu'un refuge nous a été préparé dans la bonté maternelle de la Vierge et Nous tenons pour absolument certain que Nous ne plaçons pas vainement Nos espérances en elle. (...)

Rafael_Flores_-_The_Holy_Family_-_Google_Art_Project.jpgPour quelles raisons spéciales saint Joseph a-t-il été nominativement déclaré Patron de l’Église ? (...) Les voici : saint Joseph a été l'époux de Marie et il a été réputé le père de Jésus-Christ. De là, sa dignité, sa faveur, sa sainteté, sa gloire. Certes, la dignité de la Mère de Dieu est si élevée qu'elle ne peut être surpassée par aucune autre. Toutefois, Joseph ayant été uni à la bienheureuse Vierge par le lien du mariage, il n'est pas douteux qu'il n'ait approché plus que personne de la dignité suréminente au nom de laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées. (...) Aussi, en assignant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement d'être le compagnon de sa vie, le témoin de sa virginité, le gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, d'avoir part à sa sublime dignité. De même, Joseph brille entre tous par la dignité la plus auguste, parce que, de par la volonté divine, il a été établi le gardien du Fils de Dieu et regardé par les hommes comme son père. D'où il résultait que le Verbe de Dieu était humblement soumis à Joseph, qu'il lui obéissait et qu'il lui rendait tous les devoirs que les enfants sont obligés de rendre à leurs parents.

De cette double dignité découlaient d'elles-mêmes les charges que la nature impose aux pères de famille ; ainsi, Joseph était le gardien, l'administrateur et le défenseur légitime et naturel de la maison divine dont il était le chef. Il exerça de fait ces charges et ces fonctions pendant tout le cours de sa vie mortelle. Il s'appliqua à protéger avec un souverain amour et une sollicitude quotidienne son épouse et le divin Enfant ; il gagna régulièrement par son travail ce qui était nécessaire à l'un et à l'autre pour la nourriture et le vêtement ; il préserva de la mort l'Enfant menacé par la jalousie d'un roi, en lui procurant un refuge ; dans les incommodités des voyages et les amertumes de l'exil, il fut constamment le compagnon, l'aide et le soutien de la Vierge et de Jésus. Or, la sainte famille, que Joseph gouvernait avec un pouvoir en quelque sorte paternel, contenait en elle-même les prémices de l’Église naissante. (...)

En outre, il y a des raisons pour que tous les fidèles, à quelque condition qu'ils appartiennent, se recommandent au crédit et se confient à la garde du bienheureux Joseph. En lui,
- les pères de famille trouvent la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ;
- les époux, un parfait exemple d'amour, d'union des cœurs et de fidélité conjugale ;
- les vierges, tout à la fois le modèle et le protecteur de la pureté virginale.
- Ceux qui sont de noble naissance apprendront de Joseph à garder la dignité au sein même de l'infortune ; les riches comprendront, par ses leçons, quels sont les biens qui méritent le plus d'être désirés et acquis au prix de tous les efforts.
- Quant aux prolétaires, aux ouvriers, aux hommes de condition médiocre, c'est pour eux comme un droit spécial de recourir à Joseph et de se proposer son imitation. En effet, Joseph, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, a néanmoins passé sa vie dans le travail et a demandé à son labeur d'artisan tout ce qui était nécessaire à l'entretien de sa famille." (Encyclique Quamquam pluries sur le patronage de Saint Joseph et de la Très Sainte Vierge)

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> La place du père dans la famille

 

25/10/2015

Mater Ecclesiae

 

 

 

 

Catéchisme de l’Église Catholique - 675-677 - Persécution et Passion de l'Église

 

"Quant à la date de ce jour, ou à l'heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père. Soyez sur vos gardes, veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment." (Mc 13, 32-33)

 

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Catéchisme de l’Église catholique

675 - 677

 

L’Épreuve ultime de l’Église

 

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le " mystère d’iniquité " sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, " intrinsèquement perverse " (cf. Pie XI, enc. " Divini Redemptoris " condamnant le " faux mysticisme " de cette " contrefaçon de la rédemption des humbles " ; GS 20-21).

677 L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 P 3, 12-13).

 

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Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église

Commentaire de l'Évangile concordant, §18, 15s ; SC 121 (trad. SC p. 325 rev.)

 

« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure »

 

      Le Seigneur nous a dit : « Cette heure-là, personne ne la connaît, ni les anges, ni le Fils », pour empêcher toute question sur le moment de son avènement : « ce n'est pas votre affaire de connaître les jours et les temps » (Mt 24,36; Ac 1,7). Il nous a caché cela pour que nous veillions, et que chacun d'entre nous puisse penser que cet avènement se produira pendant sa vie...

      Veillez, car lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine, et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par la force de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré... C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil ni l'âme dans l'engourdissement. Comme le dit l'Écriture : « Réveillez-vous dans la droiture » (1Co 15,34) et « Je m'éveille et je suis avec toi » (Ps 138,18) et « Ne faiblissez pas » (cf Ep 3,13)...

      « Cinq d'entre elles, dit le Seigneur, étaient insensées et cinq étaient sages. » Ce n'est pas leur virginité qu'il a qualifiée de sagesse, puisqu'elles étaient toutes vierges, mais bien leurs bonnes œuvres. Si ta chasteté égale la sainteté des anges, remarque que la sainteté des anges est pure de l'envie et de tout autre mal. Si donc tu ne seras pas réprimandé pour l'impureté, veille à ne pas l'être non plus pour l'emportement et la colère... « Que vos ceintures soient serrées autour de vos reins », pour que la chasteté nous allège. « Et vos lampes allumées » (Lc 12,35), parce que le monde est comme la nuit : il a besoin de la lumière des justes. « Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,16).

 

> Faire une bonne confession

 

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22/10/2015

Les réponses limpides du Cardinal Arinze à propos du synode sur la famille

 

Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni auquel les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont confié la charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a accordé le 16 octobre un entretien au journaliste américain John L. Allen Jr. pour Crux, relayée par Father Z sur WDTPRS et traduite par Espérance Nouvelle.

cardinal arinze,synode sur la famille

Rome - 16 octobre 2015 - Par John L. Allen Jr.
Traduction française : Espérance Nouvelle - 22 octobre 2015

Quelle issue les Africains souhaitent-ils pour ce synode ?

Je pense qu'ils aimeraient que le synode affirme d'une voix claire que le mariage vient de Dieu, comme une union entre un homme et une femme. Dieu a créé un Adam et une Ève. Lorsque le Christ est venu, il a béni cette unité du mariage. Il est allé à la fête de mariage à Cana, et il a fait son premier miracle connu en changeant l'eau en vin, ce qui signifie qu'il a confirmé que le mariage vient de Dieu, pas des êtres humains, donc les êtres humains ne peuvent pas le réinventer ni le redéfinir.

Êtes-vous convaincu qu'il n'est pas possible d'inviter les catholiques divorcés et civilement remariés à recevoir la communion ?

C'est exact, en ce sens que le Christ a dit: «Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas», et selon l'interprétation traditionnelle donnée par l’Église catholique, cela signifie qu'un mariage consommé sanctifié par le sacrement ne peut être rompu par aucune autorité.

Y compris l'autorité de l’Église ?

En effet, même l'autorité de l'Église ne peut le rompre. Par conséquent, si un homme quitte une femme ou lui demande de partir, ou si elle fait la même chose, et qu'ils trouvent un nouveau partenaire, cela ne peut être approuvé. Le Christ n'a qu'un mot pour une personne qui fait cela: "adultère". On ne peut pas améliorer ce que le Christ a dit. On ne peut pas être plus sage que lui, ni dire qu' "il y a une circonstance qu'il n'avait pas prévue". On ne peut pas être plus miséricordieux que le Christ.

Nous devons trouver un moyen d'aider les "divorcés remariés", [mais] nous ne les aidons pas en disant: "Venez recevoir la Sainte Communion".

L'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous possédons, et que nous pouvons donner à nos amis et à ceux avec qui nous sympathisons... L'idée du péché n'est pas une chose nouvelle inventée par des conservateurs modernes dans l'Église. C'est le Christ Lui-même qui a appelé cela un péché, et il a utilisé le mot "adultère". Il sait de quoi Il parle. Comment pourrions-nous faire marche arrière sur ce point sans quitter le Christ ?

Rappelez-vous, c'est Dieu seul qui fera le jugement dernier, pas nous, pas même une demi-douzaine de cardinaux du Vatican. Dieu jugera les circonstances de chaque personne, mais objectivement on ne peut pas approuver [le divorce et le remariage]. [...]

Il y a eu une discussion au synode sur la recherche d'un «nouveau langage», en particulier sur l'homosexualité, décrit comme quelque chose de plus inclusif et accueillant. Quelle impression cela donne-t-il du point de vue africain?

Je serais suspicieux, parce que je me demanderais quel type de nouveau langage que vous voulez. Ne devrions-nous pas appeler les choses par leur nom, en appelant le bien "bien" et le mal "mal" ? Nous ne condamnons pas la personne, mais nous n'approuvons pas l'acte.

L'un des devoirs des évêques est d'enseigner, et il est très important que l'Évangile reste sans dilution, sans ajouter ni soustraire du sel ou du poivre. Le message n'est pas le nôtre. Le message du Christ doit briller clairement sur ce qu'est le mariage. Si deux hommes se réunissent à des fins commerciales, nous ne nous en inquiétons pas. Mais s'ils commencent à appeler cela un mariage, ne voyez-vous pas que ça ne va plus du tout ?

Certains au synode ont parlé de permettre que les décisions sur les divorcés remariés, ou sur l'homosexualité, soient décentralisées, et prises au niveau des conférences épiscopales régionales ou nationales ou par les évêques individuels. Quelle est votre impression à ce sujet ?

Allez-vous me raconter qu'il peut y avoir une conférence épiscopale nationale dans un pays qui approuverait quelque chose qui, dans une autre conférence épiscopale, serait considérée comme un péché ? Le péché va-t-il changer en fonction des frontières nationales ? Nous deviendrions des églises nationales. N'y a-t-il pas d'autres appartenances religieuses dans le monde qui sont dangereusement proche de cela ?

Les conférences épiscopales nationales sont importantes et devraient avoir un rôle clair, mais je ne pense pas que cela devrait inclure ces domaines-là. Cela ressemble dangereusement à une nationalisation du bien et du mal. [...]

De nombreux observateurs parlent d'un "moment africain" dans le catholicisme. Que peut apporter l'Afrique à l'Église pour ses besoins actuels ?

Sans nous vanter ni prétendre que l'Afrique a le monopole sur les bonnes choses, il y a certaines choses que nous pouvons apporter. [Par exemple], les Africains peuvent partager la joie d'être chrétien. Le christianisme est une bonne nouvelle en Afrique. Les jeunes s'engagent dans le christianisme avec un profond sens du sacrifice.

Lorsque j'étais archevêque, j'ai établi un monastère de religieuses bénédictines cloîtrées en 1978, l'année des trois papes. Un couvent italien a envoyé quatre religieuses, trois Italiennes et une Nigériane, pour le fonder. Maintenant il y a 120 moniales. Elles ont fondé un autre monastère au Nigeria avec 50 religieuses, et elles en ont repris plus d'un en Italie, où il y a 10 moniales, tous Nigérianes. Les Italiennes sont décédées, seules restent les Nigérianes. Elles ont aussi envoyé des moniales à d'autres couvents en Italie et en Espagne, tranquillement, sans aucun bruit.

Les jeunes sont prêts à se donner. Ils répondent à l'appel. Les jeunes ne sont pas allergiques au sacrifice, et les Africains peuvent partager cela. Les Africains prennent part à la mission de l'Église.

 

Sources: WDTPRS / Crux. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

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21/10/2015

Encyclique Veritatis Splendor sur l'enseignement moral de l'Église - III - "Il convient que l'homme d'aujourd'hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal"

 

LETTRE ENCYCLIQUE
VERITATIS SPLENDOR
DU SOUVERAIN PONTIFE
JEAN-PAUL II
À TOUS LES ÉVÊQUES
DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE
SUR QUELQUES QUESTIONS FONDAMENTALES
DE L'ENSEIGNEMENT MORAL DE L'ÉGLISE

 

(...)

CHAPITRE I - «MAÎTRE, QUE DOIS-JE FAIRE DE BON?» (Mt 19, 16) - Le Christ et la réponse à la question morale

 

« Un homme s'approcha... » (Mt 19, 16)

6. Le dialogue de Jésus avec le jeune homme riche, rapporté au chapitre 19 de l’Évangile de saint Matthieu, peut constituer une trame utile pour réentendre, de manière vivante et directe, l'enseignement moral de Jésus : « Et voici qu'un homme s'approcha et lui dit : " Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? " Il lui dit : " Qu'as-tu à m'interroger sur ce qui est bon ? Un seul est le Bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements " — " Lesquels ? " lui dit-il. Jésus reprit : " Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère, et tu aimeras ton prochain comme toi-même ". " Tout cela, lui dit le jeune homme, je l'ai observé ; que me manque-t-il encore ? Jésus lui déclara : " Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi " » (Mt 19, 16-21) 13.

7. « Et voici qu'un homme... ». Dans le jeune homme, que l’Évangile de Matthieu ne nomme pas, nous pouvons reconnaître tout homme qui, consciemment ou non, s'approche du Christ, Rédempteur de l'homme, et qui lui pose la question morale. Pour le jeune homme, avant d'être une question sur les règles à observer, c'est une question de plénitude de sens pour sa vie. C'est là, en effet, l'aspiration qui est à la source de toute décision et de toute action humaines, la recherche secrète et l'élan intime qui meuvent la liberté. En dernier lieu, cette question traduit une aspiration au Bien absolu qui nous attire et nous appelle à lui ; elle est l'écho de la vocation qui vient de Dieu, origine et fin de la vie humaine. Dans cette même perspective, le Concile Vatican II a invité à approfondir la théologie morale de telle sorte que son exposition mette en valeur la très haute vocation que les fidèles ont reçue dans le Christ 14, unique réponse qui comble pleinement le désir du cœur humain.

Pour que les hommes puissent vivre cette « rencontre » avec le Christ, Dieu a voulu son Église. En effet, « l’Église désire servir cet objectif unique : que tout homme puisse retrouver le Christ, afin que le Christ puisse parcourir la route de l'existence, en compagnie de chacun » 15.

 

«Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle?» (Mt 19, 16)

8. C'est du fond du cœur que le jeune homme riche adresse cette question à Jésus de Nazareth, question essentielle et inéluctable pour la vie de tout homme : elle concerne, en effet, le bien moral à pratiquer et la vie éternelle. L'interlocuteur de Jésus pressent qu'il existe un lien entre le bien moral et le plein accomplissement de sa destinée personnelle. C'est un israélite pieux qui a grandi, pour ainsi dire, à l'ombre de la Loi du Seigneur. S'il pose cette question à Jésus, nous pouvons imaginer qu'il ne le fait pas par ignorance de la réponse inscrite dans la Loi. Il est plus probable que l'attrait de la personne de Jésus fait naître en lui de nouvelles interrogations sur le bien moral. Le jeune homme ressentait l'exigence d'approcher Celui qui avait commencé sa prédication par cette nouvelle et décisive annonce : « Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15).

Il convient que l'homme d'aujourd'hui se tourne de nouveau vers le Christ pour recevoir de lui la réponse sur ce qui est bien et sur ce qui est mal. Le Christ est le Maître, le Ressuscité qui a en lui la vie et qui est toujours présent dans son Église et dans le monde. Il ouvre aux fidèles le livre des Écritures et, en révélant pleinement la volonté du Père, il enseigne la vérité sur l'agir moral. A la source et au sommet de l'économie du salut, le Christ, Alpha et Oméga de l'histoire humaine (cf. Ap 1, 8 ; 21, 6 ; 22, 13), révèle la condition de l'homme et sa vocation intégrale. C'est pourquoi « l'homme qui veut se comprendre lui-même jusqu'au fond ne doit pas se contenter pour son être propre de critères et de mesures qui seraient immédiats, partiaux, souvent superficiels et même seulement apparents ; mais il doit, avec ses inquiétudes, ses incertitudes et même avec sa faiblesse et son péché, avec sa vie et sa mort, s'approcher du Christ. Il doit, pour ainsi dire, entrer dans le Christ avec tout son être, il doit " s'approprier " et assimiler toute la réalité de l'Incarnation et de la Rédemption pour se retrouver lui-même. S'il laisse ce processus se réaliser profondément en lui, il produit alors des fruits non seulement d'adoration envers Dieu, mais aussi de profond émerveillement pour lui-même » 16.

Si nous voulons pénétrer au cœur de la morale évangélique et en recueillir le contenu profond et immuable, nous devons donc rechercher soigneusement le sens de l'interrogation du jeune homme riche de l’Évangile et, plus encore, le sens de la réponse de Jésus, en nous laissant guider par Lui. Jésus, en effet, avec une délicate attention pédagogique, répond en conduisant le jeune homme presque par la main, pas à pas, vers la vérité tout entière.

(...)

 

Encyclique Veritatis Splendor sur quelques question fondamentales de l'enseignement moral de l’Église.

 

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13 Cf Lett. Apost. Parati semper ai Giovani e alle Giovani del mondo in occasione dell’Anno Internazionale della Gioventù (31 Marzo 1985), 2-8: AAS 77 (1985), 581-600.

14 Cf Decr. Sulla formazione sacerdotale Optatam Totius, 16.

15 Lett. Enc. Redemptor Hominis (4 Marzo 1979), 13: AAS 71 (1979), 282.

16 Ibid. 10; l. c., 274.