25/09/2014
Argentine: Mgr Bokalic rappelle que les parodies du sacrement de mariage sont interdites
« La communauté de vie intime et l’amour conjugal, qui a été fondée par le Créateur et pourvue de lois propres, s’établit sur l’alliance du mariage, lien sacré qui ne dépend pas de l’arbitraire humain, car Dieu lui-même est l’auteur du mariage.Le mariage chrétien consiste en un acte de la volonté par lequel l’homme et la femme, naturellement conçus comme tels dès le sein maternel, se donnent et s’acceptent mutuellement dans une alliance irrévocable par laquelle ils constituent entre eux une communauté pour toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des époux et à la génération et à l’éducation des enfants. Cette alliance matrimoniale a été élevée par le Christ Notre Seigneur à la dignité de sacrement entre baptisés.C’est l’unique conception du mariage entre baptisés : est invalide et illicite toute autre forme d’union. C’est pourquoi il n’est pas possible de faire quelque célébration religieuse qui ne corresponde pas à cette nature du mariage.Il est rappelé qu’en raison du respect dû au sacrement du mariage et à la communauté des fidèles il est interdit aux pasteurs, pour quelque motif ou prétexte que ce soit, y compris pastoral, d’effectuer des cérémonies de n’importe quel type qui contredisent cette conception du mariage. En effet, elles pourraient donner l’impression que l’on célèbre des noces sacramentelles valides et auraient pour conséquence d’induire en erreur sur la conception chrétienne du mariage.Nous rappelons aussi que l’Église enseigne que toute personne devra être accueillie avec respect, compassion et délicatesse. On évitera toute forme de discrimination injuste. On invitera tous les baptisés à fonder leur vie sur la Parole de Dieu qui nous offre la rédemption et nous appelle à la conversion. Pour vivre, persévérer et croître dans la foi nous devons recourir à l’oraison, aux sacrements et à la charité.En agissant ainsi, l’Église catholique professe la vraie fidélité au Christ et à sa vérité ; en même temps elle agit avec un esprit maternel envers tous ses fils, en particulier ceux qui se trouvent aux périphéries existentielles. »
Voilà une intervention providentielle qui s'avère être une contribution importante aux réflexions actuelles autour du futur synode sur la famille. Puisque l’Église interdit strictement toute célébration d'une union invalide, l'idée d'augmenter le nombre de reconnaissances de nullité, ce qui présuppose que ces cas soient excessivement nombreux et non accidentels, n'a pas de sens, et nie l'autorité de l’Église sur le sacrement de mariage et sur le clergé. Le synode sur la famille sera l'occasion de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser toutes les célébrations d'unions invalides qui sont faites actuellement par mondanité spirituelle sans réunir les conditions de validité du sacrement, et dont les conséquences sont extrêmement graves.
08:18 Publié dans Famille, Liturgie et Sacrements | Tags : synode sur la famille, mondanité spirituelle, mariage, nullité, invalide | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2014
Église Sainte-Catherine de Bruxelles réouverte : horaires habituels
L'église Sainte-Catherine est réouverte au culte pour une durée d'un an à titre d'essai. C'est son degré de fréquentation comme maison de prière qui déterminera sa réouverture définitive.
Adresse
Place Sainte-Catherine 50 - 1000 Bruxelles
Ouverture de l'église
Du lundi au samedi de 8h00 à 20h00
Le dimanche de 9h30 à 19h00
Messe dominicale
Dimanche, 10h30 Grand-Messe solennelle
Messes en semaine
Du lundi au vendredi à 12h15 et 18h00
Le samedi à 12h15
Adoration du Très Saint-Sacrement
Du mardi au vendredi de 17h00 à 18h00
et de 18h45 à 20h00
Le dimanche, de 17h00 à 18h00
et à 18h00, Bénédiction et Salut du Très Saint-Sacrement
Prières en l'honneur de la Très Sainte Vierge Marie
À 11h50 du mardi au samedi, chapelet.
À 17h30 du mardi au vendredi, chapelet
et litanies de la Sainte Vierge
Confessions (Confessionnaux)
Du mardi au samedi à l'ouverture de l'église 8h00
Du mardi au dimanche de 17h00 à 17h45
A la sacristie
Un père de la Fraternité des Saints Apôtres reçoit
(confessions, rencontres, bénédictions de personnes et d'objets ...)
du mardi au vendredi sans rendez-vous à partir de 18h45.
> Blog de l'église Sainte-Catherine
12:32 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Liturgie: actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
Synode: le Cardinal Martino rappelle que la pastorale ne peut pas contredire la doctrine
Renato Martino a été créé cardinal en 2002 par le Pape Jean-Paul II. Il fut Président du Conseil pontifical Justice et Paix de 2002 à 2009, et c'est lui qui fut chargé de diriger les travaux de rédaction du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, publié en octobre 2004.
Dans un entretien accordé au journal italien La Nuova Bussola Quotidiana, le cardinal italien rappelle que "l’Église ne peut pas changer ce qu'elle a toujours proclamé". Tradution française par Espérance Nouvelle de l'extrait qui concerne le prochain synode sur la famille.
De multiples façons et avec divers arguments, l'attaque contre la famille continue. Comment l’Église peut-elle y répondre ? Elle n'a pas accès à des conférences internationales sur ce thème...
Je crois que la synode sera une opportunité pour relever le défi, et les enseignements traditionnels de l’Église sur la famille resterons très clairs. Le débat peut donner lieu à des expressions et interventions qui ne sont pas en adéquation avec la doctrine de l’Église, mais finalement le synode ne pourra pas faire autre chose que réaffirmer ce que l’Église a toujours enseigné sur la famille.
Certains soutiennent ouvertement que la doctrine est une chose, mais la pastorale en est une autre.
La pastorale doit tenir compte des situations concrètes des différents pays et des divers contextes, mais l’Église ne pourra pas changer ce qu'elle a toujours proclamé.
Vous connaissez bien le Pape François...
Je le connais depuis qu'il est devenu archevêque en Argentine. J'ai parlé avec lui à Buenos Aires pendant mes voyages et ensuite aussi à Rome, après son élection comme Pape.
Vous lui trouvez une similitude avec Jean-Paul II ?
Chaque Pape a ses propres caractéristiques. Mais au-delà des apparences extérieures, je crois que François ressemble beaucoup à Jean-Paul II, dans la fidélité à la doctrine de l’Église. Pour François aussi, la famille est fondamentale. D'autre part, un Pape ne peut pas faire des choses nouvelles, de celles dont on n'a jamais entendu parler auparavant. Seul le style change, mais la doctrine est ce qu'elle est et le Pape doit la proclamer.
( InfoCatolica / La Nuova Bussola Quotidiana - 16/09/2014 )
Voir aussi:
Dans un communiqué du diocèse, Mgr Bokalic explique qu'est "invalide et illicite toute autre forme d'union", et qu'il n'est "pas possible de faire une cérémonie religieuse qui ne corresponde pas à la nature du mariage".
08:36 Publié dans Actualité, Famille | Tags : synode sur la famille, doctrine catholique certaine et immuable, cardinal martino, traductions | Lien permanent | Commentaires (0)
Cardinal Pell: "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l'Église capitule" sur la question du remariage
Dans la préface du livre "L'Evangile de la famille", le cardinal Pell, membre du groupe des 9 cardinaux chargés d'assister directement le Pape, affirme que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse.
19 septembre 2014 | Il Corriere della sera - InfoCatolica | Traduction par Espérance Nouvelle
Le Cardinal George Pell s'est à son tour exprimé sur la question des divorcés-remariés. "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l’Église capitule sur ce point", affirme-t-il. Et il ajoute: "Selon certains, l'objectif de l’Église est de fournir un radeau de sécurité aux couples naufragés du divorce... Mais vers où doivent se diriger ces radeaux de sécurité? Vers les îlots rocheux, vers les marécages, ou vers ce port sûr qu'on ne peut atteindre qu'avec difficulté? Des radeaux oui, mais qui assurent le salut."
Le cardinal assure qu'il est "hors de doute que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse" et rappelle que la miséricorde ne doit pas être confondue avec une quelconque tolérance pour le péché.
Désillusion hostile de l'opinion publique
Après avoir rappelé que la praxis pastorale sur ce sujet est aujourd'hui la même que dans les premiers siècles, lorsque l’Église de développait dans la persécution, le prélat avertit que ce débat pourrait amener à une désillusion hostile dans l'opinion publique.
Le cardinal exhorte à "parler clairement", avec calme, posément, pour essayer d'éviter que lorsque tous se rendront compte "qu'un changement substantiel de la doctrine et de la pastorale est impossible", ne se répète ce qui s'est passé avec l'encyclique Humanae Vitae, quand le Pape Paul VI fut l'objet de violentes attaques.
Voir aussi:
08:28 Publié dans Actualité, Famille | Tags : synode sur la famille, traductions | Lien permanent | Commentaires (1)
23/09/2014
Synode sur la famille: la matière des sacrements institués par Jésus Christ
La matière des sacrements est un terme de base de la théologique catholique, qui a un autre sens que le mot matière dans le langage courant.
Voici l'un des rares articles vraiment éclairants qu'on puisse lire actuellement sur les polémiques créées par les médias aussi bien laïcs que catholiques autour du prochain synode sur la famille:
"Demeurer dans la vérité du Christ" - Ce livre fondamental est à lire ; il traite du sujet sensible actuel, à savoir la question de l’indissolubilité du mariage et de son rapport avec la vie sacramentelle des Chrétiens.
On se souvient que le Cardinal Kasper avait fait un discours allant dans le sens se l’idée d’un alignement des pratiques catholiques sur celles des pratiques controversées de certaines Églises orthodoxes ; apparemment, ces idées, assez anciennes, ont pu, dans l’ambiance de « réforme de l’Église » qui s’est installée au Vatican, avoir un certain succès médiatique.
Il semble néanmoins que ce succès médiatique ne corresponde en rien à un succès théologique… Puisqu’elles ouvrent tout simplement la porte à une fausse notion de la miséricorde, à un oubli de la notion de péché, à un amoindrissement de la conscience, à une ouverture à un certain relativisme, et à une négation de la Croix. Et au bout du compte, à l’impossibilité pour les pécheurs d'accueillir la grâce d’une conversion.
Au sujet des prochaines polémiques du synode sur la famille, un autre Cardinal, l’archevêque de New York, Thimothy Dolan, pouvait ainsi dire récemment :
« Les gens ne devraient pas s’attendre à un quelconque changement sur la question de l’accès au sacrement de Communion pour les divorcés remariés, question très en vogue ces derniers mois en prévision du rendez-vous du Synode. »
« Personnellement je ne vois pas comment il pourrait y avoir de changement significatif sans aller à l’encontre de l’enseignement de l’Église. »
Il importait donc de rappeler deux ou trois idées, ce que fait avec constance et intelligence ce livre. Non, l’Église ne peut pas reconnaître le divorce (mais peut légitimement constater la séparation des corps) ni « remarier ». Et cela même justement, au nom de la miséricorde. Il est bien triste de constater que de nombreux média, y compris certains d’entre eux qui prétendent avoir une étiquette chrétienne, cherchent à monter en épingle cette polémique pour en quelque sorte ensuite accuser le Pape d’avoir « reculé » face aux promoteurs d’une « vision conservatrice et pharisienne » du mariage. [On se souvient de la révolte conduite par le cardinal Suenens contre l'encyclique Humanae Vitae, avec le soutien de nombreux médias tant laïcs que catholiques, NdEspN]
On entend ici ou là que « la seule chose que ne pardonne pas l’Église, c’est le remariage après divorce », alors même que le clergé est prêt à donner l’absolution à des serial killers [seulement s'ils ont réellement regretté et décidé de changer de vie, c'est là le point, NdEspN]. On oublie cependant une chose : pour qu’il y ait sacrement il faut qu’il y ait matière, et pour qu’il y ait sacrement du pardon, il faut une contrition. Si un(e) remarié(e) continue à vivre comme si son mariage (valide) n’existait pas, c’est à dire en reniant un sacrement précédemment reçu, il n’y a pas de contrition donc pas de pardon.
Le vrai débat aura lieu sur les questions de validité du premier mariage. Un mariage peut être reconnu comme nul, a posteriori, si effectivement les conditions de sa validité ne sont pas réunies. La grande question est justement de faire en sorte que les procédures de reconnaissance en nullité – surtout au regard du caractère éminemment mondain de certains mariages, très loin de l’ancrage et de l’engagement chrétiens – ne s’apparentent pas – a minima dans l’esprit des gens – à des reconnaissances de divorce.
[Si l'on peut espérer un débat vraiment constructif sur ce sujet, ce serait de faire cesser justement tous ces mariages mondains qui n'en sont pas, toutes ces parodies du sacrement de mariage qui sont graves et qui sont fréquentes à cause de la mondanité spirituelle de nombreux prêtres prêts à accepter n'importe quoi pour être toujours bien vus. Et que ce synode de se limite pas à ces questions mais parle de la sainteté à vivre dans les familles, ainsi que des ravages de l'idéologie du genre dans le monde entier. NdEspN]
Source: Schola Saint-Maur
Accès à la Communion pour les 'divorcés-remariés': et si Henry VIII avait raison depuis le début ?
> Actualités à propos du futur synode sur la famille
> Interview avec le coordinateur du livre "Demeurer dans la vérité du Christ"
> Cardinal Burke: "Parler de miséricorde sans respecter la vérité n'aurait pas de sens"
> Le Cardinal Meisner cite le Pape François: pas de communion pour les divorcés-remariés
17:11 Publié dans Famille, Religion | Tags : synode sur la famille, schisme anglican, anglicanisme, églises nationales, divorce, remariage, henry viii, schisme, vortex, michael voris | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2014
Accès des divorcés-remariés à la communion: la contribution d'un cardinal hors du commun
Il est le plus respecté de tous parmi les cardinaux, et il s'habille en blanc. Il n'y a pas si longtemps, il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avant de devoir quitter ce poste en 2005. Sa position est très claire et fait autorité dans l’Église à l'heure actuelle, puisqu'au moment où il l'a publiée, il l'a fait en tant que Vicaire du Christ et Souverain Pontife que l’Église catholique, dépositaire de la plénitude de l'autorité apostolique dans l'enseignement de la foi catholique, et parce que ces enseignements-là ne périment pas d'un Pape à l'autre. Et contrairement à ce que certains semblent avoir la témérité d'affirmer, il n'est pas du tout contre le Pape actuel: ils se portent même une très grande estime mutuelle. Explication, citations à l'appui.
Pourquoi les divorcés-remariés n'ont pas accès à la communion
22/09/2013 - Cette question est douloureuse, mais l’enseignement de Jésus sur le divorce est clair : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne sépare pas » (Matthieu 19,9). Contracter une nouvelle union conjugale (second mariage civil ou concubinage) quand on a divorcé, c’est nier par le fait même l’indissolubilité sacrée du mariage. L’Église du Christ ne juge pas la personne, mais un état de fait.
Confrontés à l’enseignement du Christ sur le divorce, les disciples, déjà, l’avaient trouvé rude ! Sur cette question comme sur d’autres, il ne faut donc pas opposer la dureté de l’Église et la miséricorde de Jésus. Beaucoup en effet soutiennent qu’il ne s’agit que d’une loi de l’Église. On laisse ainsi entendre que celle-ci n’aurait pas grand-chose à voir avec la loi d’amour et de miséricorde du Christ, voire même qu’elle serait en totale contradiction avec l’Évangile. Mais en réalité, il s’agit de la logique de l’Évangile. Saint Paul est un des tout premiers témoins de l’Évangile. Il souligne lui-même qu’il ne donne pas une opinion personnelle, mais la pensée du Christ quand il écrit : « Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi mais le Seigneur : que la femme ne se sépare pas de son mari. Au cas où elle s’en séparerait, qu’elle ne se remarie pas » (1° lettre aux Corinthiens 7,10-11).
C’est dans la lumière du Christ qui a aimé l’Église et s’est livré pour elle, de son amour irrévocable et de son don total, qu’il faut situer l’enseignement l’Église sur le caractère sacré et indissoluble du lien conjugal : « Si l'Eucharistie exprime le caractère irréversible de l'amour de Dieu pour son Église dans le Christ, on comprend pourquoi elle implique, en relation au sacrement de mariage, l'indissolubilité à laquelle tout véritable amour ne peut qu'aspirer » explique Benoît XVI (Sacramentum Caritatis 29). Reconnaissant que le divorce suivit d’une nouvelle union pose « un problème pastoral épineux et complexe (…) qui touche de manière croissante les milieux catholiques eux-mêmes», le Pape demande aux pasteurs de « bien discerner les diverses situations, pour aider spirituellement de la façon la plus appropriée les fidèles concernés ». Mais, ajoute-t-il, « Le Synode des Évêques a confirmé la pratique de l'Église, fondée sur la Sainte Écriture (cf. Mc 10, 2-12), de ne pas admettre aux sacrements les divorcés remariés, parce que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l'union d'amour entre le Christ et l'Église, qui est signifiée et mise en œuvre dans l'Eucharistie ».D’où le grave devoir pour les tribunaux ecclésiastiques de vérifier le bien-fondé des doutes qu’il peut y avoir sur la validité d’un mariage, explique encore Benoît XVI. Et là encore, il ne faut pas mettre une opposition entre le droit et la préoccupation pastorale, souligne le Pape : « On doit plutôt partir du présupposé que le point fondamental de rencontre entre le droit et la pastorale est l'amour de la vérité: cette dernière en effet n'est jamais abstraite, mais "elle s'intègre dans l'itinéraire humain et chrétien de tout fidèle" ». (Sacramentum Caritatis 29)
Assurément, personne n’est sans péché, et tout chrétien, quelles que soient ses fautes, peut communier, une fois réconcilié avec Dieu [en avouant ses péchés, en y renonçant et en recevant ainsi l'absolution sacramentelle, NdEspN]. Mais le « remariage » d’une personne divorcée crée une situation qui contredit en permanence son premier engagement (s’il était réel - on ne parle pas ici des cas de nullité). C’est cette situation qui empêche que les personnes divorcées et remariées aient accès aux sacrements de réconciliation et de communion eucharistique tant qu’elles mènent une vie de couple.
L’Église ne peut dire autre chose que son Maître : « Tout homme qui répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. » (Luc 16, 18 voir aussi Matthieu 5, 32 et Marc 10, 11-12). Saint Marc précise, à l’intention du monde romain où, contrairement au monde sémitique, la femme pouvait elle aussi divorcer : « et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Marc 10, 12). Avant Jésus, Jean-Baptiste a osé dire à Hérode qu’il n’avait pas le droit de vivre avec la femme de son frère (cf. Lv 20, 10), et il l’a payé de sa vie (Marc 6, 18 et Matthieu 14, 4-12). Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, aujourd’hui encore, la position de l’Église sur le mariage soit fortement critiquée.On entend dire que l’Église « rejette les personnes remariées ». Certainement pas, l’Église ne rejette aucun baptisé, quelle que soit sa situation. Sinon l’Église, Corps du Christ, se rejetterait elle-même en rejetant l’un de ses membres… Ce que l’Église n’accepte pas, ce ne sont pas les remariés, c’est le remariage. Ce n’est pas la même chose !
L’Église n’a jamais promulgué une loi pour « interdire » la communion aux fidèles remariés. Elle affirme simplement qu’il n’est pas possible de vivre la communion eucharistique, sacrement des noces de l’Agneau, tant que l’on vit avec quelqu'un d’autre que le conjoint auquel on est lié sacramentellement par le Christ. La réconciliation sacramentelle ne redevient possible qu’après le décès du premier conjoint (ce qui met fin au mariage religieux) ou du second (ce qui met fin à la vie commune). Ou encore si le nouveau couple reçoit la grâce de cheminer jusqu’à la décision de se séparer, ou du moins, si la séparation n’est pas souhaitable (par exemple pour le bien des enfants) de vivre une amitié spirituelle, en renonçant à l’intimité propre aux époux. [Raison pour laquelle les attaques contre l'enseignement de l’Église sur ce point sont à juste titre désignées comme un grand scepticisme contre la vertu de chasteté, une vertu que chaque chrétien est de toute façon appelé à vivre d'une façon ou d'une autre, NdEspN]
Cependant, attention ! Ne pas communier ne signifie pas être excommunié ! La non-communion eucharistique n’efface pas la communion baptismale qui unit les fidèles dans un même Corps. Le membre blessé ou malade fait toujours partie de l’Eglise, Corps du Christ, et participe à sa vie.
Dans le texte cité précédemment, Benoît XVI précise : « …les divorcés remariés, malgré leur situation, continuent d'appartenir à l'Église, qui les suit avec une attention spéciale, désirant qu'ils développent, autant que possible, un style de vie chrétien, par la participation à la Messe, mais sans recevoir la Communion, par l'écoute de la Parole de Dieu, par l'adoration eucharistique et la prière, par la participation à la vie de la communauté, par le dialogue confiant avec un prêtre ou un guide spirituel, par le dévouement à la charité vécue et les œuvres de pénitence, par l'engagement dans l'éducation de leurs enfants. » (Sacramentum Caritatis 29).
On se trompe souvent en croyant que ne pas communier signifie être excommunié, c'est-à-dire exclu de la communauté. Il n’en est rien. La non-communion eucharistique n’efface pas la communion baptismale qui unit les fidèles dans un même Corps. Le membre blessé ou malade fait toujours partie du Corps. Il n’est pas mort, il a encore de la vie à recevoir et à donner. C’est évident lorsqu’il y a des enfants de la première ou de la seconde union: les parents séparés ne sont pas dispensés de leur mission éducative. C’est vrai plus largement de ce que chacun peut apporter à la communauté, de tout son cœur de pauvre. (Team Aleteia)
Il faut donc cesser une fois pour toutes de parler à ce sujet d'une "sanction" à l'encontre des divorcés-remariés, comme s'il s'agissait d'une mesure disciplinaire, alors qu'il s'agit justement d'une sollicitude de l’Église qui veut éviter à ses enfants d'ajouter au problème de la seconde union le péché grave de communion sacrilège, qui bien loin d'apporter à ces personnes un secours spirituel, les éloigne de leur salut et de toute conversion, précisément à cause de l'état dans lequel ils se trouvent. Comme le dit bien ce texte, l’Église n'a jamais inventé une loi pour "interdire" la communion aux divorcés remariés, et par ses normes elle ne fait qu'enseigner la vérité sur les sacrements et leurs effets spirituels. Sinon, quelle sens aurait eu cette position constamment tenue pendant deux mille ans par cette Église dispensatrice de la miséricorde et de la vérité du Christ ?
Une association de personnes divorcées ou séparées a répondu à la consultation préparatoire du synode sur la famille - Une contribution sur la question du remariage à partir des 'réalités pastorales'
La Communion Notre Dame de l’Alliance, représentée par ses modérateurs et son conseiller spirituel général, a travaillé à un document qui a été remis à Mgr d’Ornellas, notre évêque référent et à Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles. En voici le contenu.
Vivant de la grâce du sacrement de mariage, au-delà de l’épreuve de la séparation, nous croyons en foi et en vérité que ce sacrement est un trésor pour l’humanité, chemin privilégié du salut de l’âme pour l’homme et la femme qui se sont unis en Christ. Mais il ne peut être perçu comme tel qu’avec les yeux et le cœur de la foi. Il n’est donc pas étonnant que dans un monde déchristianisé et axé sur la consommation immédiate, les exigences du mariage soient considérées comme d’inacceptables contraintes. En tant que "séparés fidèles", nous faisons pourtant l’expérience d’un espace de liberté et de croissance insoupçonné, qui se situe bien entendu sur un plan spirituel, et qui va de pair avec des renoncements et souffrances sur les plans émotionnels et affectifs. Mais avec le Christ, ce chemin est vie, bonheur et joie, en plénitude.
Dans le cadre de la consultation, nous répondons à la question 9. Il y a en effet des défis et propositions qui nous semblent urgents à proposer, les voici :
Aller vers les personnes séparées
De la même manière qu’un prêtre rejoint une famille endeuillée par le décès d’un proche, il doit aller trouver la personne qui se sépare. La séparation engendre un repli sur soi, une honte qui coupe du monde extérieur. Être rejoint dans un moment d’immense détresse, voilà ce dont nous avons besoin. Une oreille qui écoute, sans jugement, pour nous amener en douceur vers le Christ.
Parler en vérité
Quand il parle, c’est une parole de vérité dont nous avons besoin, pas des mots qui font plaisir. Nous avons besoin de paroles d’évangile, d’un discours clair, pas d’accommodements qui sèment le trouble. Des paroles qui sont difficiles à dire et à entendre, mais qui font grandir. Des paroles du Christ, et l’enseignement de l’Église. Des paroles de la promesse de mariage, qui nous ont un jour engagés corps et âme, pour toute la vie.
Aider à rester fidèle
La plupart d’entre nous ont fait l’expérience d’un discours accommodant, tentant d’apporter un réconfort sur le plan émotionnel et affectif : « vous retrouverez quelqu’un, vous êtes encore jeune... ». Ce discours est d’autant plus déroutant qu’on ne l’attend pas de la part d’un homme d’Église, qui a un jour lui-même choisi le célibat. Aidez-nous plutôt à rester fidèles. C’est un chemin exigeant, surtout au début de la séparation, et en parfait décalage avec le monde. Il faut rassurer, encourager, fortifier une personne séparée sur ce chemin de fidélité.
En cela, nous pensons que la Communion Notre-Dame de l’Alliance est un trésor pour l’Église. Malheureusement trop méconnu et sous- employé. Loin d’imposer un chemin trop exigeant à une personne qui souffre déjà trop, le prêtre pourra proposer un mouvement de personnes présent dans toute la France et la Belgique, qui ont vécu la séparation de leur couple et qui ont choisi de rester fidèle à leur conjoint (la formule identique existe en Italie : « separati fedeli »).
La bénédiction de remariages
Certaines personnes de notre mouvement ont appris que leur conjoint, après un remariage civil, a reçu une bénédiction de son nouveau couple. Quelle souffrance pour la personne qui reste fidèle. Quel mensonge vis-à-vis des personnes qu’on bénit. Et quel contre-témoignage envers tout l’entourage, en particulier les enfants et les jeunes qui un jour se marieront.
Aider les couples en difficultés
Au lieu de laisser aller les couples à la dérive, au naufrage, et avec eux, les enfants, il est urgent de leur proposer de l’aide. Le Mouvement "Retrouvaille" est un exemple. Mais mieux serait encore de suivre les couples qui sont passés par une préparation au mariage et de tout mettre en œuvre pour les insérer dans la communauté chrétienne afin de garder un lien au fil du temps.
Préparation au mariage
Faut-il attendre la séparation pour parler des exigences du mariage sacramentel, et en particulier de l’indissolubilité? Chaque couple qui s’approche de l’autel devrait être pleinement conscient de la portée de son engagement. À l’inverse, ceux qui n’ont pas pleinement intégré cette dimension, ne devraient pas s’y engager. Dans le contexte actuel, une préparation d’un an devrait être exigée.
La responsabilité de l’Église
Nous entendons de la part de prêtres : « on ne refuse pas un sacrement à des personnes qui le demandent », ou « 50% voire 80% des mariages actuellement célébrés sont non valides». Est-ce là une attitude responsable ? Le véritable enjeu n’est-il pas le salut de leur âme, et la mission de l’Église d’amener toutes les âmes vers le Christ ? A une demande de mariage "à l’église", la réponse ne doit pas nécessairement être favorable. Il faut six ans pour former un prêtre. Le mariage serait-il moins exigeant dans le contexte actuel que la vie consacrée ?
La beauté du mariage réside dans son exigence. C’est elle qui fait grandir. Nous sommes confiants que l’Église, notre Mère, veille sur ses brebis, et membres de la Communion Notre-Dame de l’Alliance au sein de l’Église, sommes à disposition pour aider là où nous pouvons.
Que le Seigneur bénisse ses pasteurs et tous ceux qui participent au Synode et à sa préparation.
Pour la Communion Notre-Dame de l'Alliance, Annick Marie et Martin Brochier
Source: Communion Notre-Dame de l'Alliance - 8 mars 2014
La Communion Notre-Dame de l'Alliance réunit des personnes engagées dans un mariage sacramentel et vivant seuls à la suite d'une séparation ou d'un divorce. Dans la foi au Christ et l'amitié fraternelle, ils suivent un chemin de fidélité, de pardon et d'espérance.
Ce texte date du 8 mars 2014. Depuis, la liste des participants aux travaux du synode sur la famille a été publiée par le secrétaire général du synode, et ni l'association franco-belge 'Communion Notre-Dame de l'Alliance' ni l'association italienne 'Separati fedeli' n'y sont invitées. Leur participation aux côtés des autres mouvements laïcs représentés serait pourtant le signe d'une réelle volonté de rejoindre et d'écouter les personnes les plus fragilisées, oubliées, souffrantes ou abandonnées, qui pourraient ainsi offrir une réponse constructive aux propositions des apôtres de l'infidélité, ces quelques cardinaux qui ont ouvertement et publiquement avancé des propositions clairement contraires au Magistère de l’Église et joueront un rôle important dans les travaux du synode, en compagnie de nombreux représentants de communautés chrétiennes qui ne sont pas en communion avec le Pape et l’Église et n'acceptent pas la foi dans les sacrements comme le Mariage ou l'Eucharistie.
Notre secours est dans le nom du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre.
15:43 Publié dans Famille | Tags : synode sur la famille, séparés divorcés fidèles, communion notre-dame de l'alliance, témoignage, réalité pastorale, apôtres de l'infidélité | Lien permanent | Commentaires (0)
Le deuxième missionnaire contaminé par l'Ebola est rapatrié en Espagne
Un avion militaire espagnol a atterri dimanche en Sierra Leone afin de rapatrier à Madrid, dans la nuit ou lundi, un missionnaire catholique contaminé par le virus Ebola, le deuxième ressortissant de ce pays à être touché.
L'avion a décollé à 05H17 GMT dimanche de la base militaire de Torrejon, près de Madrid, et a atterri aux environs de 14H30 GMT à Freetown, en Sierra Leone, a indiqué le ministère de la Défense.
"Il est difficile pour l'instant" d'annoncer l'heure du vol de retour, qui dépendra "du temps de transfert du malade vers l'aéroport et de son embarquement", explique le ministère dans un communiqué.
L'avion militaire médicalisé est équipé d'une "chambre d'isolement". Le personnel voyageant à son bord dispose "de combinaisons imperméables" et de "lunettes, masques, gants et chaussures les isolant des fluides ou particules contaminantes", ajoute le ministère.
A bord de l'appareil voyagaient 14 personnes: huit personnels navigants et six membres de l'équipe médicale militaire.
Âgé de 69 ans et directeur d'un hôpital dans la ville serra-léonaise de Lunsar, Frère Manuel Garcia Viejo "a été testé positivement (pour Ebola) et a exprimé le désir d'être transféré en Espagne", avait expliqué le ministère de la Santé samedi.
Médecin généraliste spécialisé en médecine tropicale, directeur de l'hôpital de Lunsar depuis 12 ans, Manuel Garcia est membre de l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios, un ordre catholique romain qui gère l'association caritative Juan Ciudad travaillant avec les victimes d'Ebola.
Il était soigné samedi dans une unité spécialisée à Freetown, selon un communiqué de l'Ordre, dont il est membre depuis 52 ans. Il travaille en Afrique depuis 30 ans.
En août, un prêtre espagnol de 75 ans, Miguel Pajares, avait été le premier Européen atteint d'Ebola à être rapatrié en Europe, puis le premier Européen à succomber au virus.
Contaminé au Liberia, ce missionnaire avait été rapatrié à Madrid et placé en isolement dans le même hôpital madrilène, Carlos III, qui devrait accueillir Manuel Garcia lundi.
Depuis, d'autres étrangers contaminés dans l'ouest de l'Afrique ont été transportés vers leurs pays d'origine. Dernière en date, une infirmière française, volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée au Liberia et rapatriée en France dans la nuit de jeudi à vendredi.
L'épidémie d'Ebola sans précédent qui frapppe l'Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année a fait 2. 630 morts, principalement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, selon l'OMS. (AFP/Jeune Afrique)
L'avion, un Hercules C-130 médicalisé, a atterri aux alentours de 01H00 GMT sur la base militaire de Torrejon, près de Madrid, avant d'être transporté en ambulance jusqu'à un hôpital madrilène, Carlos III, ont rapporté les journalistes. (AFP/Jeune Afrique)
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21/09/2014
"Pourquoi j'aime les jeunes" - La chronique de l'abbé de Mello
16 septembre 2014 | Famille Chrétienne | Chronique de l'abbé de Mello - directeur du patronage du Bon Conseil à Paris
De passage dans un monastère, j’observe un groupe de jeunes ados, filles et garçons. Naturellement remuants, ils sont collés les uns aux autres, et en un après-midi, les alliances se font et se défont sans cesse. Les cris, les hurlements, les gémissements, les alanguissements se succèdent.
Ce conglomérat est un peu informe, mais le monde des adultes semble penser que nos jeunes sont comme cela et qu’ils sont incapables de mieux que cela.
Puis arrive la messe monastique, à grand renfort de grégorien. Les garçons servent la messe, les filles sont dans l’assemblée, bref, chacun est à sa place. Une fille, parmi les plus excitées tout à l’heure, a fermé les yeux ; elle est très belle, elle prie. Les garçons sont sérieux et attentifs, impressionnés par ce cadre et cet ensemble. Le prêtre n’est pas jeune ni volubile, mais il fait juste ce pour quoi il a été ordonné. Tout est beau.
On aurait pu essayer de se mettre en quatre pour prendre en compte les jeunes, voire même chercher à les faire participer, comme on fait des meetings participatifs, par crainte de s’affirmer.
Non. Au lieu de caresser la jeunesse dans le sens du poil, pour essayer de ranimer la nôtre, donnons-lui ce que nous avons de plus beau.
Un titre de roman me revient à l’esprit : ouvrons-lui la porte des anges. Ouvrons-lui ce que le monde ne lui donnera pas, son intériorité, plutôt que de vouloir faire en plus mal ce que le monde lui donnera certainement, la médiocrité.
Photo: Dom Antoine Forgeot, Père Abbé de l'Abbaye Notre-Dame de l'Assomption de Fontgombault, au centre, à genoux, célébrant la Messe le 2 septembre 2007 avec les fidèles et les moines du monastère de Clear Creek près de Hulbert, Oklahoma, fondé par l'Abbaye de Fontgombault.
18:00 Publié dans Culture et société, Liturgie et Sacrements, Vidéos | Tags : jeunes, chant, grégorien | Lien permanent | Commentaires (0)