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02/10/2014

La théorie du genre, un enjeu mondial de premier plan que le synode sur la famille ne peut pas ignorer

"Pour éviter toute suprématie de l'un ou l'autre sexe, on tend à gommer leurs différences, considérées comme de simples effets d'un conditionnement historique et culturel. Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale. L'occultation de la différence ou de la dualité des sexes a des conséquences énormes à divers niveaux. Une telle anthropologie, qui entendait favoriser des visées égalitaires pour la femme en la libérant de tout déterminisme biologique, a inspiré en réalité des idéologies qui promeuvent par exemple la mise en question de la famille, de par nature bi-parentale, c'est-à-dire composée d'un père et d'une mère, ainsi que la mise sur le même plan de l'homosexualité et de l'hétérosexualité, un modèle nouveau de sexualité polymorphe."

Lettre du Saint-Siège aux évêques de l’Église catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, 31 mai 2004, signée du Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, devenu l'année suivante le Pape Benoît XVI

Du Pape Léon XIII, initiateur de l'enseignement moderne de la doctrine sociale de l'Eglise par l'encyclique "Rerum Novarum":

"Reculer devant l'ennemi et garder le silence, lorsque de toutes parts s'élèvent de telles clameurs contre la vérité, c'est le fait d'un homme sans caractère, ou qui doute de la vérité de sa croyance. Dans les deux cas, une telle conduite est honteuse et elle fait injure à Dieu; elle est incompatible avec le salut de chacun et avec le salut de tous; elle n'est avantageuse qu'aux seuls ennemis de la foi; car rien n'enhardit autant l'audace des méchants que la faiblesse des bons.

D'ailleurs, la lâcheté des chrétiens mérite d'autant plus d'être blâmée, que souvent il faudrait bien peu de chose pour réduire à néant les accusations injustes et réfuter les opinions erronées; et, si l'on voulait s'imposer un plus sérieux labeur, on serait toujours assuré d'en avoir raison. Après tout, il n'est personne qui ne puisse déployer cette force d'âme où réside la propre vertu des chrétiens; elle suffit souvent à déconcerter les adversaires et à rompre leurs desseins. De plus, les chrétiens sont nés pour le combat. Or, plus la lutte est ardente, plus, avec l'aide de Dieu, il faut compter sur la victoire : Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. Il n'y a point à objecter ici que Jésus-Christ, protecteur et vengeur de l’Église, n'a pas besoin de l'assistance des hommes. Ce n'est point parce que le pouvoir lui fait défaut, c'est à cause de sa grande bonté qu'il veut nous assigner une certaine part d'efforts et de mérites personnels, lorsqu'il s'agit de nous approprier et de nous appliquer les fruits du salut procuré par sa grâce."

Encyclique Sapientae Christianae du Pape Léon XIII sur les principaux devoirs des chrétiens

 

Synode sur la famille : Le pape François, le Synode et Humanae vitae

Il ne passe pas un jour sans qu'une déclaration soit faite en haut lieu sur le synode du mois prochain. Pourtant, les conclusions du synode sont, sur le plan doctrinal, fort prévisibles. Nous reproduisons ici un article de Thibaud Collin paru dans le blog du quotidien La Croix sur le synode sur la famille. (C'est nous qui soulignons)

 

Pape François

En ces jours précédant le synode, l’Eglise est dans une agitation qui n’est pas sans rappeler celle qu’elle connut lors des âpres débats concernant la contraception. Rappelons que saint Jean XXIII avait décidé d’extraire des discussions conciliaires la question de la régulation des naissances et avait installé une commission chargée de le conseiller sur cette affaire. Composée d’évêques, de théologiens, de médecins et de couples la commission avait été confirmée et élargie par Paul VI. Au terme d’intenses discussions, elle avait rendu son rapport qui, à une forte majorité, préconisait de reconnaître la légitimité de la contraception artificielle au sein du mariage chrétien. Ce rapport secret s’était rapidement retrouvé exposé dans la presse internationale. Il fallut attendre encore plus d’un an pour que Paul VI en juillet 1968 publie l’encyclique Humanae vitae rappelant la position traditionnelle telle que Pie XI et Pie XII l’avaient confirmée. On se souvient du scandale mondial que le texte papal engendra et l’esprit de contestation qui souffla dans de nombreuses conférences épiscopales. On peut dire que la crise d’Humanae vitae ne s’est jamais refermée. La question est passée au second plan puisque l’interprétation que beaucoup d’évêques et théologiens en donnèrent finit par disqualifier pratiquement l’encyclique aux yeux de nombreux fidèles pour lesquels la question morale ne se pose même plus. Au nom d’une vision de la conscience vue comme autorégulatrice les couples chrétiens peuvent considérer l’enseignement du Magistère comme un élément parmi d’autres de leur délibération. Le travail de fond fourni par saint Jean-Paul II notamment dans ses catéchèses sur le corps (1979-1984) mais aussi dans sa grande encyclique sur la morale Veritatis splendor (1993), ne suffit pas à inverser la tendance générale sur le sujet en particulier et sur la morale conjugale en général.

Un des enjeux des prochains synodes sur la famille (octobre 2014 et octobre 2015) porte sur l’accès des fidèles divorcés et remariés civilement aux sacrements de la réconciliation et de l’eucharistie. Là encore, beaucoup souhaitent que l’Eglise modifie sa doctrine et sa discipline pour leur permettre à certaines conditions de retrouver le chemin des sacrements.

Certains sont persuadés que le pape François est favorable à une telle évolution. N’a-t-il pas demandé au cardinal Kasper d’ouvrir les travaux du consistoire de février 2014 consacré à ces sujets ? Or le cardinal Kasper est depuis des décennies favorable à une évolution. De plus, devant tous les cardinaux le pape François a loué de manière appuyée le discours du cardinal Kasper. Depuis, pas un jour sans que tel ou tel évêque, théologien ou journaliste n’affirme que le Pape souhaite ardemment un telle réforme.

A mon sens, il convient d’être infiniment plus prudent en la matière. Tout d’abord, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié quelques semaines après les déclarations du Pape lors de son retour de Rio (où il laissait entrevoir une évolution possible) une note rappelant les fondements doctrinaux de la discipline sacramentelle. Or une telle note n’a pu être publiée sans l’accord du Pape. De plus, il convient de lire avec attention ce que le pape François a affirmé dans son interview au Corriere della Sera le 5 mars 2014 à propos de l’encyclique Humanae vitae : « Tout dépend de la manière dont l’encyclique ‘Humanae vitae‘ est interprétée. Paul VI lui-même, à la fin de sa vie, recommandait aux confesseurs d’être très miséricordieux et attentifs aux situations concrètes. Mais sa génialité a été prophétique, il a eu le courage de se dresser contre la majorité, de défendre la discipline morale, de faire jouer un frein culturel, de s’opposer au néo-malthusianisme présent et futur. La question n’est pas celle d’un changement de doctrine, mais d’un travail en profondeur, qui fasse en sorte que la pastorale tienne compte des situations et de ce que les gens sont en mesure de faire ».

Cet éloge appuyé de Paul VI n’est certainement pas à mettre de côté pour comprendre la manière dont le pape envisage toute cette question. N’oublions pas qu’il a déclaré au père Spadaro qu’il était « rusé » (furbo).

Et si finalement le pape François avait voulu mettre sur la table ce qui jusqu’alors restait sous le boisseau dans une sorte de non-dit et de malaise ? Pourquoi cette mise en pleine lumière ? Pour changer la doctrine et la pratique de l’Eglise ? J’en doute de la part de celui qui a dit « je suis fils de l’Eglise ». Celui qui ne cesse de rappeler la radicalité du message évangélique et refuser de le mesurer à l’esprit du monde risque fort de décevoir tous ceux le considérant comme celui qui va enfin faire évoluer la doctrine et la discipline catholiques pour les rendre plus « crédibles » aux yeux de nos contemporains.

01/10/2014

Comment prêche un vrai disciple de Jésus: conversion, vie chrétienne, mariage, amour de Dieu

Ce missionnaire a adopté la façon de parler du peuple auquel il a donné sa vie pour l'amour de Dieu.

"Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns." (1 Corinthiens 9, 22)

A part quelques écarts, celui sur la flatterie notamment, on aimerait voir plus de prêtres et religieux prêcher comme lui...

Octobre est le mois du Rosaire

 

"Non seulement Nous engageons vivement tous les chrétiens à s'appliquer soit en public, soit dans leur demeure particulière et au sein de leur famille, à réciter ce pieux office du Rosaire et à ne pas cesser ce saint exercice, mais Nous désirons que spécialement le mois d'octobre de cette année soit consacré entièrement à la Sainte Reine du Rosaire. Nous décrétons et Nous ordonnons que, dans tout le monde catholique, pendant cette année, on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides, les offices du Rosaire.

Qu'ainsi donc, à partir du premier jour du mois d'octobre prochain jusqu'au second jour du mois de novembre suivant, dans toutes les paroisses, et, si l'autorité le juge opportun et utile, dans toutes les autres églises ou chapelles dédiées à la Sainte Vierge, on récite cinq dizaines du Rosaire, en y ajoutant les Litanies Laurétanes. Nous désirons que le peuple accoure à ces exercices de piété et qu'en même temps l'on dise la messe et l'on expose le Saint Sacrement, et que l'on donne ensuite avec la Sainte Hostie la bénédiction à la pieuse assemblée. Nous approuvons beaucoup que les confréries du Saint Rosaire de la Vierge fassent, conformément aux usages antiques, des processions solennelles à travers les villes, afin de glorifier publiquement la Religion. Cependant si, à cause des malheurs des temps, dans certains lieux, cet exercice public de la religion n'était pas possible, qu'on le remplace par une visite assidue aux églises, et qu'on fasse éclater la ferveur de sa piété par un exercice plus diligent encore des vertus chrétiennes."

Pape Léon XIII, Lettre encyclique Supremi Apostolatus Officio du 1er septembre 1883

 

 

Mystères joyeux (Mysteria gaudiosa)

Mystères douloureux (Mysteria dolorosa)

Mystères glorieux (Mysteria gloriosa)

 

Les Mystères lumineux du chapelet ne sont pas disponibles dans cette série, soit parce qu'ils n'étaient pas encore promulgués à l'époque de l'enregistrement, soit parce que le Rosaire est traditionnellement constitué de 150 Ave Maria, comme les 150 psaumes du psautier, ce qui lui vaut le nom de "psautier des pauvres".

> Les textes pour prier le Rosaire avec l'Église universelle.

Voir aussi: le chapelet pour les JMJ de Rio.

30/09/2014

L'attitude des chrétiens: pas de découragement

"Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à le remporter. Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c'est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable. Et c'est bien ainsi que je cours, moi, non à l'aventure ; c'est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide. Je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu'après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié." (1 Corinthiens 9, 24-27)

"Fils bien-aimé, je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Avènement et de son règne : prêche la parole, insiste à temps et à contre-temps ; réfute, menace, exhorte avec beaucoup de patience et le souci d’instruire. Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine ; mais, au gré de leurs passions, ils collectionneront les maîtres, pour satisfaire leur démangeaison d’entendre. Ils détourneront leurs oreilles de la vérité pour se tourner vers les fables. Mais toi, reste toujours sur tes gardes, supporte l’épreuve, travaille à répandre l’Évangile, accomplis avec fidélité ton service. Pour moi, je suis déjà offert en sacrifice, et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat ; j’ai achevé la course ; j’ai maintenu la foi. A présent la couronne des justes est préparée pour moi ; le Seigneur me la donnera en ce grand jour, lui, le juste Juge, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Avènement." (2 Timothée 4, 1-8)

benoît xvi, jeunes, n'ayez pas peur

 

Chers amis, qu’aucune adversité ne vous paralyse. N’ayez pas peur du monde, ni de l’avenir, ni de votre faiblesse. Le Seigneur vous a donné de vivre en ce moment de l’histoire, pour que, grâce à votre foi, son Nom retentisse sur toute la terre.

 

 

"D'ailleurs, la lâcheté des chrétiens mérite d'autant plus d'être blâmée, que souvent il faudrait bien peu de chose pour réduire à néant les accusations injustes et réfuter les opinions erronées; et, si l'on voulait s'imposer un plus sérieux labeur, on serait toujours assuré d'en avoir raison. Après tout, il n'est personne qui ne puisse déployer cette force d'âme où réside la propre vertu des chrétiens; elle suffit souvent à déconcerter les adversaires et à rompre leurs desseins. De plus, les chrétiens sont nés pour le combat. Or, plus la lutte est ardente, plus, avec l'aide de Dieu, il faut compter sur la victoire : Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. Il n'y a point à objecter ici que Jésus-Christ, protecteur et vengeur de l’Église, n'a pas besoin de l'assistance des hommes. Ce n'est point parce que le pouvoir lui fait défaut, c'est à cause de sa grande bonté qu'il veut nous assigner une certaine part d'efforts et de mérites personnels, lorsqu'il s'agit de nous approprier et de nous appliquer les fruits du salut procuré par sa grâce."

Pape Léon XIII, encyclique Sapientiae Christianae sur les principaux devoirs des chrétiens

 

Mgr Rogelio Livieres Plano est totalement innocent

L'évêque de Ciudad del Este a été remplacé par un administrateur apostolique pour apaiser des tensions réelles - et fort compréhensibles - avec les autres membres de la conférence épiscopale du Paraguay. Toutes les autres accusations avancées par les médias, y compris ceux qui se disent catholiques, sont entièrement mensongères. Leur prolifération nous oblige à publier comme démenti la documentation suivante.

 

Dossier sur Mgr Rogelio Livieres Plano et la visite apostolique à Ciudad del Este

 

> Clarification sur le diocèse de Ciudad del Este (fr)

> Document informatif sur l'abbé Urrutigoity

> Réponse à Monsieur Javier Miranda

> Communiqué officiel du diocèse de Ciudad del Este (fr)

> Lettre de Mgr Rogelio Livieres Plano au Préfet de la Congrégation pour les Évêques (fr)

> Communiqué de presse de la Nonciature

> Blog consacré à la défense de la vérité sur Mgr Rogelio Livieres

> Blog de Mgr Rogelio Livieres

 

Dans la presse

> Lettre au Préfet de la Congrégation pour les évêques

> A Rome, l'évêque de Ciudad del Este n'a jamais été entendu

> Le nouvel administrateur apostilique de Ciudad del Este a fait appel aux forces de police pour prendre possession de l'évêché - l'opération s'est déroulée sans résistance ni incident

> Mgr Livieres appelle les fidèles et les séminaristes à l'obéissance

Originaux scannés: Lettre aux fidèles - Lettre aux séminaristes

Lettre du Préfet de la Congrégation pour l’Éducation catholique au président de la conférence épiscopale du Paraguay du 4 mars 2008 au sujet des déficiences graves du séminaire national d’Asunción, le seul séminaire du pays hormis celui de Ciudad del Este: page 1 - page 2 - page 3 - page 4

> Résumé du cours des événements dans le diocèse de Ciudad del Este

> Interview du 15 août 2014 avec l'abbé Urrutigoity

> Communiqué officiel du diocèse de Scranton sur l'abbé Urrutigoity - 28 mars 2014

 

A l'attention de tous les médias et blogueurs

Après la publication d'informations inexactes qui détruisent la réputation d'une personne innocente, la publication d'un article de rectification est un devoir impératif qui oblige en conscience (Catéchisme de l'Eglise catholique 2477 - 2487).

> A propos de fausses accusations

 

29/09/2014

Les évêques du Canada veulent modifier la Parole de Dieu pour l'adapter à l'évolution des mentalités

Canada: L’édition européenne du Lectionnaire n’est pas approuvée par la CECC

Les évêques catholiques du Canada optent pour le langage inclusif   

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Montréal, 23 septembre 2014 (Apic) Bien qu’elle ait été approuvée pour usage en Europe (France, Belgique, Suisse), l’édition européenne du Lectionnaire – livre contenant les lectures de la Bible choisies pour les célébrations de la messe et des sacrements – n’est pas approuvée au Canada, annonce la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC). Les évêques du Secteur français de la CECC ont convenu que la version révisée du Lectionnaire pour le Canada devra utiliser un langage de genre neutre, dit langage inclusif.

La Commission épiscopale de liturgie et des sacrements (CELS) du Secteur français de la CECC et l’Office national de liturgie informent les diocèses de langue française, les paroisses, les librairies et les communautés religieuses que la version révisée de l’édition européenne du Lectionnaire en langue française maintenant en vente n’est pas approuvée pour usage au Canada.

Utilisé en France, en Belgique et en Suisse

Le site de la Conférence des évêques catholiques du Canada précise que même si le Lectionnaire est approuvé pour usage en Europe (France, Belgique, Suisse), le Saint-Siège et les évêques du Canada ne l’ont par contre pas approuvé pour le Canada.

Les évêques du Secteur français de la CECC ont convenu que la version révisée du Lectionnaire pour le Canada devra utiliser un langage inclusif. La nouvelle version devrait être disponible d’ici un an, une fois que le document aura été approuvé canoniquement par les évêques du Canada et aura reçu la recognitio du Saint-Siège.

Le langage inclusif est un terme faisant référence au choix délibéré d'un vocabulaire évitant toute exclusion, involontaire ou implicite, de certains groupes. Il évte l'utilisation de termes considérés à tort comme génériques, en particulier en ce qui a trait au genre. Il s’applique à une forme d’expression qui permet aux femmes et aux hommes de se reconnaître comme tels dans un message directement ou généralement destiné aux personnes des deux sexes, selon les évêques membres de l’équipe pastorale de la CECC. Ce langage nouveau pour la communauté chrétienne, qui souligne la volonté de mieux respecter la dignité des personnes, est un enjeu important dans le monde anglo-saxon, en particulier aux Etats-Unis et au Canada. (apic/cecc/be)

 

Pour écrire au Préfet de la Congrégation pour les Évêques, et au Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, cliquez sur le lien suivant:

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Parmi les principaux passages du Nouveau Testament susceptibles de déranger particulièrement les évêques du Canada et d'êtres visés par leurs tentatives de modifications on peut sans doute citer ce passage de l'épître aux Galates:

"Je m'étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile - non qu'il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l'Évangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! Nous l'avons déjà dit, et aujourd'hui je le répète : si quelqu'un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ. Sachez-le, en effet, mes frères, l'Évangile que j'ai annoncé n'est pas à mesure humaine : ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par une révélation de Jésus Christ." (Ga 1, 6-12)

 

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Cette initiative des évêques du Canada est totalement contraire aux dispositions de l'Instruction Liturgiam Authenticam dont la publication a été ordonnée par le Pape Saint Jean-Paul II le 20 mars 2001:

"27. Il convient de considérer les textes liturgiques comme la voix de l’Eglise en prière plutôt que celle des groupes particuliers ou celle des individus, et c’est pour cette raison qu’il faut que les termes employés soient libres de toute adhésion trop étroite à des modes d’expression du moment. Si des mots ou des expressions, qui diffèrent du langage commun ou quotidien, peuvent parfois être employés dans les textes liturgiques, il en résulte souvent qu’ils sont plus faciles à mémoriser et qu’ils expriment plus efficacement les réalités d’en-haut."

"Ainsi, il peut arriver qu’une certaine manière de s’exprimer qui, dans le langage quotidien est considérée un peu obsolète, puisse continuer à être employée dans le contexte liturgique."

"Ces principes affranchissent la liturgie du besoin de révisions fréquentes, nécessitées par l’emploi d’expressions, qui ont ensuite disparu de la langue courante du peuple."

"29. Il appartient pareillement aux catéchistes et à celui qui tient l’homélie, de transmettre une interprétation authentique du texte, en excluant tout préjudice, toute discrimination injuste basée sur des considérations de personnes, de sexe, de condition sociale, d’origine raciale ou d’autres raisons, car de telles attitudes sont totalement absentes dans les textes de la Sainte Liturgie. Bien qu’une telle considération soit parfois utile, dans le but de choisir entre diverses traductions éprouvées d’une locution, elle ne peut pourtant pas justifier une modification du texte biblique ou liturgique qui a été dûment promulgué."

"30. Comme il advint en d’autres périodes de l’histoire, l’Église doit prendre des décisions en toute liberté en ce qui concerne l’usage de la langue, en prenant comme point de référence avant tout sa mission doctrinale, et sans se soumettre à des normes linguistiques imposées de l’extérieur, et qui seraient au détriment de cette mission.

31. En particulier: les dispositions qui consistent à recourir systématiquement à des solutions inconsidérées doivent être évitées, de même que la substitution improvisée des mots, le changement du singulier au pluriel, la séparation d’un mot unique exprimant une réalité collective dans les deux genres [gramaticaux] masculin et féminin, ou l’introduction de termes impersonnels ou abstraits, de tels procédés peuvent tous avoir comme résultat de ne pas rendre le sens plein d’un mot ou d’une expression du texte original. Les solutions de ce genre comportent le danger d’introduire des difficultés d’ordre théologique ou anthropologique dans les traductions. Voici les autres normes particulières :

a)   Quand il s’agit de Dieu tout puissant et de chacune des personnes de la Très Sainte Trinité, il faut respecter la vérité de la tradition et la pratique habituelle de chaque langue concernant le genre à attribuer.

b)   Il convient de prendre un soin particulier à traduire fidèlement et exactement la locution composée : “Filius hominis” (Fils de l’Homme). La grande importance christologique et typologique de cette locution exige même qu’on adopte résolument une locution composée telle qu’elle puisse être comprise dans le cadre de toutes les traductions.

c)   Le mot “Patres” (Pères), qui apparaît dans de nombreux passages de la Bible et dans des textes liturgiques de composition ecclésiastique, doit être rendu en employant, dans les langues vernaculaires, un mot masculin adéquat, qui puisse se référer, selon le contexte, soit aux Patriarches, ou aux rois du peuple élu de l’Ancien Testament, soit aux Pères de l’Église.

d)   Autant que cela s’avère possible, dans une langue vernaculaire déterminée, l’usage du pronom féminin est préférable au neutre, s’il se rapporte à l’Église.

e)   Les termes exprimant les affinités familiales ou d’autres relations significatives, comme “frater” (frère), “soror” (sœur) etc., qui sont clairement selon le contexte au masculin ou au féminin, doivent être transcrits de cette manière dans la traduction.

f)    Le genre grammatical des anges, des démons et des dieux et déesses païens est rendu, dans langue vernaculaire, en tenant compte du texte original, quand cela s’avère possible.

g)   Dans toutes les questions de ce genre, il convient d’appliquer les principes exposés aux nn. 27 et 29.

32. Il n’est pas permis dans la traduction de restreindre dans des limites plus strictes la pleine signification du texte d’origine. En plus, les expressions qui coïncident avec des publicités commerciales ou à des propos insérés dans des projets politiques et idéologiques, à des manières de s’exprimer caduques ou de caractère régional, ou bien encore à des termes, dont le sens est ambigu, doivent être évitées. Étant donné que les manuels de style scolaire ou des ouvrages semblables sont parfois favorables à ces tendances, ils ne peuvent être considérés comme déterminants pour les traductions liturgiques. Au contraire, les ouvrages, que l’on considère comme des “classiques” dans chacune des langues vernaculaires, peuvent être utiles pour fournir un modèle approprié quant aux mots et aux usages à employer."

 

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Dans la Croix se trouvent la force et l'espérance de la famille

Dans la soirée du Vendredi Saint, 6 avril 2012, le Pape Benoît XVI a guidé le Chemin de Croix au Colisée. A l’issue des quatorze stations il a prononcé les paroles suivantes:

Chers frères et sœurs,

Nous avons rappelé, dans la méditation, dans la prière et dans le chant, le parcours de Jésus sur le chemin de la Croix: un chemin qui semblait sans issue et qui au contraire a changé la vie et l’histoire de l’homme, a ouvert le passage vers les «cieux nouveaux et la terre nouvelle» (cf. Ap 21, 1). Spécialement en ce jour du Vendredi Saint, l’Eglise célèbre, avec une intime adhésion spirituelle, la mémoire de la mort en croix du Fils de Dieu, et dans sa Croix elle voit l’arbre de la vie, fécond d’une nouvelle espérance.

L’expérience de la souffrance marque l’humanité, marque aussi la famille ; combien de fois le chemin se fait éprouvant et difficile! Incompréhensions, divisions, préoccupation pour l’avenir des enfants, maladies, difficultés de toutes sortes. En notre temps, ensuite, la situation de nombreuses familles est aggravée par la précarité du travail et par les autres conséquences négatives provoquées par la crise économique. Le chemin de la Via Crucis, que nous avons spirituellement parcouru à nouveau ce soir, est une invitation pour nous tous, et spécialement pour les familles, à contempler le Christ crucifié pour avoir la force d’aller au-delà des difficultés. La Croix de Jésus est le signe suprême de l’amour de Dieu pour chaque homme, c’est la réponse surabondante au besoin qu’a chaque personne d’être aimée. Quand nous sommes dans l’épreuve, quand nos familles doivent affronter la souffrance, la détresse, regardons vers la Croix du Christ: là nous trouvons le courage pour continuer à marcher ; là nous pouvons répéter, avec une ferme espérance, les paroles de saint Paul: «Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ? la détresse? l’angoisse? la persécution? la faim? le dénuement? le danger? le supplice?... Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés» (Rm 8, 35.37).

Dans les malheurs et dans les difficultés nous ne sommes pas seuls ; la famille n’est pas seule: Jésus est présent avec son amour, il la soutient de sa grâce et lui donne l’énergie pour aller de l’avant, pour affronter les sacrifices et pour surmonter les obstacles. Et c’est à cet amour du Christ que nous devons nous adresser quand les déviations humaines et les difficultés risquent de blesser l’unité de notre vie et de la famille. Le mystère de la passion, mort et résurrection du Christ encourage à aller de l’avant avec espérance: le temps de la souffrance et de l’épreuve, s’il est vécu avec le Christ, avec foi en lui, renferme déjà la lumière de la résurrection, la vie nouvelle du monde ressuscité, la pâque de chaque homme qui croit à sa Parole.

Dans cet Homme crucifié, qui est le Fils de Dieu, la mort elle-même aussi acquiert un nouveau sens et une nouvelle orientation, elle est rachetée et vaincue, elle est un passage vers la nouvelle vie: «Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit» (Jn 12, 24). Confions-nous à la Mère du Christ. Elle qui a accompagné son Fils sur le chemin douloureux, elle qui était au pied de la Croix à l’heure de sa mort, elle qui a encouragé l’Église à sa naissance pour qu’elle vive en présence du Seigneur, qu’elle conduise nos cœurs, les cœurs de toutes les familles à travers le vaste mysterium passionis vers le mysterium paschale , vers cette lumière qui déborde de la Résurrection du Christ et montre la victoire définitive de l’amour, de la joie, de la vie, sur le mal, sur la souffrance, sur la mort. Amen.

Source: Osservatore Romano

Espérance Nouvelle a déjà publié deux articles dans le même registre:

> Pape François: ”L’amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble”

> Synode sur la famille: le mariage et la Croix

Après un divorce: la fidélité, chemin vers Dieu, chemin de Dieu

divorce, fidélité, mariageUn de perdu… Dieu de retrouvé

68 pages, 8


Voici le témoignage émouvant et sincère d'une épouse divorcée qui a choisi la fidélité à son mariage. L'auteur nous raconte son parcours : la douleur de la séparation, les pressions de l’entourage pour « refaire » sa vie et enfin, la plongée dans l'amour de Dieu qui donne la grâce de pardonner et de rester fidèle.
Dans ce livre, Marie-Claire Germain évoque son histoire avec pudeur. Elle parle du cheminement de ceux et de celles qui ont décidé de rester fidèles au conjoint dont ils sont séparés.
Sans cacher sa souffrance, elle montre combien cette fidélité, humainement incompréhensible, manifeste la présence de Dieu au cœur du mariage.

  
Le divorce est une plaie, le mariage chrétien une force.

À aucun instant depuis toutes ces années, je n’ai regretté d’avoir été mariée, de l’avoir été à celui que j’ai choisi
une fois pour toutes en renonçant à tous les autres, et pour toujours… et pourtant ma vie a sa croix.

"Il ne s'agit pas de pointer du doigt et de jeter l'opprobre sur l'autre choix, celui de refaire sa vie. Mon Dieu, il faudrait être idiot pour se comporter ainsi mais un prêtre doit avoir le courage d'annoncer ce que Dieu demande, sans le contredire ou penser qu'il peut être contredit, voire pire que Dieu peut se tromper. Douter de la véracité du dogme, mettre en cause la Parole, refuser d'en annoncer l'intemporalité en arguant que les temps ont changé empêchent les fidèles d'avoir confiance et de découvrir un autre chemin auquel ils n'avaient peut-être pas pensé par eux-mêmes, celui de la fidélité au conjoint parti."

Source: Divorcée, elle est restée fidèle

28/09/2014

L'Allemagne va-t-elle dépénaliser l'inceste ?

Rédigé par Adélaïde Pouchol le 26 septembre 2014

Tout commence avec un cas particulier largement médiatisé. L’histoire se passe en 2007 à Leibzig, en Allemagne. Un frère et sa sœur, parents de quatre enfants, sont condamnés par la justice de leur pays et saisissent la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Mineure à la naissance du premier enfant, la femme n’est pas condamnée, contrairement à son frère. Au fil des années et de l’arrivée d’autres enfants, les amendes et peines de prison s’enchaînent. Il passe plusieurs années en prison, elle est placée en programme de réinsertion sociale. Deux des quatre enfants nés de cette union sont nés handicapés mais depuis, l’homme s’est fait stériliser. Dès lors, la condamnation « n’a plus lieu d’être », estime son avocat…

Ce cas ne serait pas isolé, selon une étude publiée en juillet 2014 par l’Institut Max Planck selon laquelle l’inceste concerne entre 2 et 4% de la population allemande. Mais l’étude précise également que l’inceste se produit le plus souvent dans des environnements familiaux difficiles, de familles décomposées, socialement faibles ou en grande difficulté. Pure coïncidence ?

Un interdit fondateur

Sept ans après la condamnation du frère et de la soeur, ce 24 septembre 2014, le Conseil d’éthique allemand a rendu un avis sur la question de l’inceste et estime, à 14 membres contre 9, que l’Allemagne devrait dépénaliser cette pratique pourvu que la relation soit entre adultes consentants. La pénalisation de l’inceste serait, d’une part, contraire à l’autodétermination sexuelle et, d’autre part, inutile au maintien de l’ordre déjà garanti par l’interdit du viol et des agressions sexuelles. « Protéger un tabou social et fixer des barrières morales ne relève pas du droit pénal », estime encore le Conseil.

Les Sages allemands ont raison, le droit pénal n’a pas à fixer de barrières morales. Non, le droit positif ne fixe pas de normes morales, il en est garant. Car l’inceste n’est pas mauvais parce que interdit par la loi civile, mais parce que contraire à la loi naturelle. Cette pratique fait partie des « interdits fondamentaux » portés par la plupart des civilisations, comme l’interdit du meurtre ou du viol quoique ces interdits puissent être formulés de manière variable : ces normes garantissent la pérennité de toute société. Au-delà des troubles génétiques qu’il cause, l’inceste bouleverse le lien de filiation en ajoutant au lien de parenté un lien matrimonial. C’est une perversion de la structure familiale pourtant fondatrice de la vie en société.

De l'Allemagne à l'Europe

En Allemagne ou ailleurs, les partisans de la dépénalisation de l’inceste avancent sensiblement les mêmes arguments : on ne peut contrevenir à la liberté de deux adultes consentants, on ne peut sanctionner l’amour mais on se doit de faire tomber les tabous sur la sexualité… Paradoxalement, ce sont les mêmes qui ont milité pour l’avortement, se battent aujourd’hui pour l’élimination des fœtus porteurs de handicaps (rappelons qu’en France, 96 % des enfants dépistés trisomiques sont avortés dans l’indifférence générale) qui estiment que refuser l’inceste car il multiplie les risques de handicap pour l’enfant relève de l’eugénisme. Les personnes handicapées ont bon dos…

Cette possible évolution de la loi allemande ne fait, hélas, que suivre un mouvement déjà largement amorcé par plusieurs pays occidentaux, dont la France qui estime que « l’inceste, c’est-à-dire le rapport sexuel entre deux personnes qui sont parents à un degré où le mariage est interdit, ne constitue pas une infraction spécifique. Si la relation est librement consentie et concerne deux personnes qui ont dépassé l’âge de la majorité sexuelle, fixé à 15 ans dans notre pays, elle ne tombe pas sous le coup du code pénal » (note de synthèse du Sénat, 25 novembre 2014).