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07/10/2014

La révolution dont nous avons besoin (2)

Seconde vidéo sur le thème "La révolution dont nous avons besoin".

La révolution dont nous avons besoin, c'est de retrouver la conscience eucharistique qui est au centre de notre foi.

 Première vidéo sur le thème "La révolution dont nous avons besoin":

> La révolution dont nous avons besoin: Charité et pauvreté dans le Christ

Synode sur la famille: y a-t-il des limites au pouvoir du Pape ?

La question des limites du pouvoir du Pape avait été traitée par le Cardinal Joseph Ratzinger dans son livre "Voici quel est notre Dieu". Le journaliste Antonio Socci cite les passages concernés dans son article du 5 octobre 2014.

Il y a beaucoup de confusion dans l’Église pour le Synode qui s'ouvre aujourd'hui et discutera de la communion pour les divorcés remariés.

Le Pape peut-il vraiment prendre un chemin qui renverse ce que l’Église, selon les paroles de Jésus et les textes pauliniens, a toujours enseigné pendant deux mille ans? Est-il possible de mettre en discussion les commandements de l’Évangile et les sacrements? Certains croient que les papes peuvent le faire et les médias alimentent cette attente. En réalité, il n'en est rien, parce que - comme l'a toujours dit Benoît XVI - l’Église est au Christ et pas aux papes, qui en sont les administrateurs temporaires et non les maîtres. 

Ils sont soumis à la loi de Dieu, et à la Parole de Dieu et doivent servir le Seigneur et de garder le «depositum fidei» qui leur est confié. Ils ne peuvent pas s'en emparer ou le modifier en fonction de leurs propres idées. Ce que beaucoup - même parmi les croyants - ignorent, ce sont les limites très strictes que l'Église a toujours imposées aux papes, tout en reconnaissant l'«infaillibilité» pétrinienne dans les déclarations «ex cathedra» sur les questions de foi et de morale. Justement dans la Constitution dogmatique «Pastor Aeternus» par laquelle le Concile Vatican I définit l'infaillibilité pontificale, on lit: 

«L' Esprit Saint n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour révéler, avec leur inspiration, une nouvelle doctrine, mais pour garder avec scrupule et pour faire connaître avec fidélité, avec son assistance, la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi».

Le grand Joseph Ratzinger a expliqué en ces termes ce principe ignoré par la majorité des croyants [ndt: dans le livre-entretien avec Peter Seewald, en 2000, traduit en français sous le titre "Voici quel est notre Dieu"]: 
«Le Pape n'est pas le seigneur suprême - depuis l'époque de Grégoire le Grand, il a pris le titre de "serviteur des serviteurs de Dieu" - mais il devrait être le garant de l'obéissance, de la conformité de l'Église à la volonté de Dieu, excluant tout arbitraire de sa part. Le Pape ne peut pas dire: "L'Église, c'est moi", ou: "La tradition c'est moi", mais au contraire, il a des contraintes précises, il incarne l'obligation de l'Église de se conformer à la parole de Dieu. S'il s'élève dans l'Église des tentations de faire différemment, de choisir le chemin le plus facile, il doit se demander si c'est licite. Le Pape n'est donc pas un organe qui pourrait donner vie à une autre Église, mais il est un rempart contre l'arbitraire».

Après ces explications claires, Ratzinger ajoutait: «Permettez-moi de donner un exemple: du Nouveau Testament, nous savons que le mariage sacramentel est indissoluble. Il y a des courants d'opinion qui soutiennent que le Pape pourrait abroger cette exigence. Mais ce n'est pas le cas. Et en Janvier 2000, s'adressant aux juges romains (du Tribunal de la Rote), le Pape (Jean Paul II) a dit que, relativement à la tendance à vouloir voir révoqué le lien de l'indissolubilité du mariage, il ne peut pas faire tout ce qu'il veut, qu'il doit même accentuer l’obéissance, il doit poursuivre aussi en ce sens le geste du lavement des pieds».

Le cardinal Caffara lui aussi, une autorité sur les questions morales depuis le pontificat de Jean-Paul II, s'opposant à la proposition de Kasper, a souligné que pas même les papes ne peuvent rompre le lien du premier mariage, donc l'Église ne peut pas reconnaître un second mariage, ni en droit ni de fait, comme Kasper le prévoit avec l'admission à l'Eucharistie des divorcés et remariés.  Caffara a également rappelé les paroles dpe Jean-Paul II dans un discours à la Rote romaine:  «Il apparaît clairement que la non-extension du pouvoir du Pontife Romain aux mariages conclus et consommés, est enseignée par le Magistère de l'Église comme une doctrine à laquelle on doit se tenir définitivement, même si elle n'a pas été déclarée en forme solennelle dans un acte définitoire ».

(Antonio Socci/Benoit-et-moi/Belgicatho)

Qu'est-ce que la "hiérarchie des vérités de la doctrine catholique" ?

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans la Déclaration Mysterium Ecclesiae du 24 juin 1973 sur la doctrine catholique concernant l’Église, définit ainsi la hiérarchie des vérités de la doctrine catholique:

Cette hiérarchie signifie que certains dogmes ont leur raison d’être en d’autres qui occupent le premier rang et les éclairent. Mais tous les dogmes, puisqu’ils sont révélés, doivent également être crus de foi divine.

Dans l'encyclique Mortalium Animos, le Pape Pie XI précise:

De plus, quant aux vérités à croire, il est absolument illicite d'user de la distinction qu'il leur plaît d'introduire dans les dogmes de foi, entre ceux qui seraient fondamentaux et ceux qui seraient non fondamentaux, comme si les premiers devaient être reçus par tous tandis que les seconds pourraient être laissés comme matières libres à l'assentiment des fidèles: la vertu surnaturelle de foi a en effet pour objet formel l'autorité de Dieu révélant, autorité qui ne souffre aucune distinction de ce genre.

Le Pape Léon XIII écrit dans son encyclique Testem Benevolentiae Nostrae, à propos des promoteurs de ce qu'il appelle "les opinions nouvelles":

Ils soutiennent en effet qu'il est opportun, pour gagner les cœurs des égarés, de taire certains points de doctrine comme étant de moindre importance, ou de les atténuer au point de ne plus leur laisser le sens auquel l'Église s'est toujours tenue.

Il n'est pas besoin de longs discours, cher Fils, pour montrer combien est condamnable la tendance de cette conception : il suffit de rappeler le fondement et l'origine de la doctrine qu'enseigne l'Église. Voici ce que dit à ce sujet le Concile du Vatican :

« La doctrine de la foi révélée par Dieu a été présentée à l'esprit humain non comme un système philosophique à perfectionner, mais comme un dépôt divin confié à l'Épouse du Christ qui doit fidèlement le garder et l'interpréter infailliblement... Le sens que notre Sainte Mère l'Église a une fois déclaré être celui des dogmes saints doit être toujours conservé, et, jamais il ne s'en faut écarter sous le prétexte ou l'apparence d'en mieux pénétrer la profondeur. »

Il ne faut pas croire non plus qu'il n'y ait aucune faute dans le silence dont on veut couvrir certains principes de la doctrine catholique pour les envelopper dans l'obscurité de l'oubli.

Car toutes ces vérités qui forment l'ensemble de la doctrine chrétienne n'ont qu'un seul auteur et docteur : Le Fils unique qui est, dans le sein du Père. Elles conviennent à toutes les époques et à toutes les nations; c'est ce qui résulte manifestement de ces paroles adressées par le Christ lui-même à ses apôtres : Allez, enseignez toutes les nations... leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé ; et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles.

Aussi le même Concile du Vatican dit-il :

« Il faut croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou enseignée et que l'Église, soit par une définition solennelle, soit par son magistère ordinaire et universel, propose comme devant être cru révélé de Dieu. »

Qu'on se garde donc de rien retrancher de la doctrine reçue de Dieu ou d'en rien omettre, pour quelque motif que ce soit : car celui qui le ferait tendrait plutôt à séparer les catholiques de l'Église qu'à ramener à l'Église ceux qui en sont séparés. Qu'ils reviennent, rien, certes, ne Nous tient plus à cœur; qu'ils reviennent, tous ceux qui errent loin du bercail du Christ, mais non par une autre voie que celle que le Christ a lui-même montrée.

 

> Résumé de l'encyclique Mortalium Animos

> Résumé de l'encyclique Testem Benevolentiae

 

06/10/2014

Un prêtre raconte son expérience de mort imminente

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05/10/2014

Des jeunes témoignent en faveur de la chasteté et de la modestie

 

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Actualités à propos du futur Synode sur la famille

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> Synode sur la famille: le Pape est-il le maître ?

> Qu'est-ce que la "hiérarchie des vérités de la doctrine catholique" ?

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> Entretien du Cardinal Burke à RadioVatican le 6 octobre: "La Vérité du Christ est au cœur du mariage"

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> Le livre des 5 cardinaux en défense du mariage paraîtra en français le 25 septembre : "Demeurer dans la vérité du Christ" - Disponible en pré-commande

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Parole de Dieu pour aujourd'hui

Dimanche 5 octobre 2014 - L’Évangile au quotidien

 

Vingt-septième dimanche du temps ordinaire

Livre d'Isaïe 5,1-7.
Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux.
Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.
Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne !
Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?
Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de ma vigne : enlever sa clôture pour qu'elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu'elle soit piétinée.
J'en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j'interdirai aux nuages d'y faire tomber la pluie.
La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l'iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.



Psaume 80(79),9-10.13-14.15-16a.19-20.
La vigne que tu as prise à l'Égypte,
tu la replantes en chassant des nations.
Tu déblaies le sol devant elle,
tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.

Pourquoi as-tu percé sa clôture ?
Tous les passants y grappillent en chemin ;
le sanglier des forêts la ravage
et les bêtes des champs la broutent.

Dieu de l'univers reviens !
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'a plantée ta main puissante.

Jamais plus nous n'irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;
que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés !




Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,6-9.
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus.
Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte.
Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21,33-43.
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage
Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils. '
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! '
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.

 

04/10/2014

Synode sur la famille: il n'y aura ni débats ni discussions, faute de temps

Le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode sur la famille, en a déjà verrouillé l'issue par le plan de déroulement qu'il a conçu pour l'organisation des travaux. Le Cardinal italien est l'un des plus notoires partisans d'orientations pastorales plus indépendantes par rapport à la foi, plus libres, plus détachées de l'enseignement du Christ et de l'Église sur la famille et les sacrements. Notamment sur la question de l'indissolubilité du mariage et celle de l'accès à la la communion sacramentelle pour les personnes entretenant des relations de couple en-dehors du mariage sacramentel. On se souvient que fin juin, il avait publiquement répondu à un prêtre italien en qualifiant de "folie" les propos par lesquels ce dernier avait rappelé à ses paroissiens que la fornication hors mariage et un péché grave, comme l'enseigne le Catéchisme de l'Église catholique publié en 1992 par le Pape Jean-Paul II.

Textes synodaux et rendez-vous
Comment, concrètement, vont se dérouler les travaux ? Récemment, le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode, a déclaré qu’ils seront organisés « selon une méthodologie nouvelle, plus dynamique et participative, avec des interventions et des témoignages . Il vient d’ajouter ces informations : « Les  sessions se dérouleront selon un ordre bien précis, qui se réfère aux thèmes de l’Instrumentum Laboris, de façon plus ordonnée. Les pères qui veulent intervenir doivent rester sur le thème et ne pas parler de tout (…) Les thèmes seront ensuite  discutés par petits groupes. La première semaine sera  consacrée aux grandes relations introductives. Puis, les sessions suivront les différentes parties de l’Instrumentum Laboris. Nous avons demandé aux pères qu’ils envoient leur texte en avance. Les textes ne seront pas lus, mais résumés, en quatre minutes (…) toujours en respectant le thème traité ».

Concernant l’élaboration des textes et leur publication, le Cardinal a ajouté : « Les  textes des pères ne seront pas publiés (…) Chaque jour, il y aura un grand briefing. Ce sera un rendez-vous unique, tenu dans les langues principales. Il ne s’agira pas d’une simple traduction, mais d’élargir la perspective. Chaque jour aussi, un texte de synthèse sera publié par la salle de presse, à l’intention des journalistes. Il n’y aura pas de publication de textes synodaux, comme par le passé (…) Mais à la fin, il y aura un texte synodal, non pas de propositions, mais qui résumera tout le travail fait ; il sera voté et approuvé par l’assemblée et consigné au Saint Père, qui décidera de – ou non – de le publier. Puis, il y aura le « message au peuple de Dieu », avant l’assemblée de 2015, qui sera suivie d’un document final ». Le Pape se servira de ce document pour rédiger son exhortation post synodale. (aleteia - 23/09/2014)

Ainsi donc, le Cardinal Baldisseri a laissé aux évêques quelques jours seulement pour préparer leurs interventions, leur demandant de les envoyer avant le 8 septembre et refusant toute intervention qui serait présentée après cette date. De plus, comme l'a expliqué le Cardinal lors de la conférence de presse du 3 octobre, il leur a éte demandé de concentrer leur intervention sur un seul point de l'Instrumentum Laboris, ce qui empêche que tous les évêques aient la possibilité de s'exprimer sur toutes les questions abordées. Les interventions envoyées ne seront même pas lues intégralement ni publiées comme cela s'était fait lors de tous les précédents synodes, mais simplement résumées en 4 minutes. Et les fidèles qui se sont donnés la peine de répondre intégralement à toutes les questions de la consultation préparatoire au synode, savent à quel point les résumés peuvent s'avérer inextacts et partiels. En Belgique par exemple, le résumé envoyé à Rome par la conférence épiscopale belge a totalement ignoré et passé sous silence les contributions des fidèles qui croient en la valeur de l'enseignement du Christ et de l'Église sur la famille, le mariage, la sexualité et les sacrements.

Lors de la conférence de presse du 3 octobre, le Cardinal a également expliqué que la phase de présentation de l'ensemble des intervention devant tous les participants au synode ne durera qu'une semaine et sera suivie d'une seconde phase d'une semaine également au cours de laquelle les intervenants se réuniront en petites commissions, chacune chargée de travailler sur un point déterminé de l'Instrumentum Laboris.

Cela permet de confier les questions les plus sensibles relatives au détachement entre foi et pratique pastorale aux évêques partisans de la ligne réformiste et d'en écarter ceux qui défendent l'enseignement du Christ et de l'Église ainsi que son application concrète dans les directives pastorales et dans la vie des fidèles.

La communication avec les médias n'a pas non plus éte négligée par le secrétaire géneral. Chaque jour, le service de presse du Vatican réalisera un entretien filmé avec quelques pères synodaux choisis par ses soins pour présenter un aperçu géneral de la journée de travail du synode. Ces vidéos seront diffusés gratuitement et mises à disposition des journalistes par le service de presse. De même que pour les interventions préparées, chaque père synodal devra concentrer les propos de son entretien filmé sur les thèmes abordés au cours de la journée de travail. Le secrétaire général du synode et le service de presse auront donc, à travers le choix de certains pères synodaux pour certains jours, toute la liberté de choisir le point de vue présenté aux médias en fonction du thème assigné. Outre les vidéos, le service de presse du Vatican publiera aussi, sous la supervision du secrétaire géneral du synode, un texte destiné aux journalistes qui résumera les interventions et les travaux de la journée. Au cours de la première semaine, ce texte mis à disposition des journalistes sera donc un résumé des résumés des interventions des pères synodaux, dont le texte intégral ne sera par contre pas publié, contrairement à ce qui s'était fait lors des précédents synodes.

On peut également noter l'absence parmi les participants invités au synode de représentants d'importantes institutions reconnues par l'Église pour leur travail centré sur les questions liées à la famille et au mariage, comme la Communion Notre Dame de l’Alliance, l'Association italienne Separati fedeli qui promeut une fidélité inconditionelle et indissoluble au mariage sacramentel, et l'Institut pontifical Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille fondé par le Pape du même nom en 1981.

La seule possibilité laissée aux évêques qui souhaitent défendre l'application concrète dans la pastorale et la vie des fidèles de l'enseignement du Christ et de l'Église, et qui constituent la majorité sur la plupart des questions qui ont été abondamment discutées en prévision du synode, est donc de contourner le protocole prévu pour le déroulement des travaux du synode et d'intervenir selon un protocole alernatif. On se souvient que lors du Concile Vatican II, les pères conciliaires avaient rejeté dès la première session du concile les schémas de discussion préétablis par la commission centrale du concile, et avaient créé un nouveau protocole, très différent du premier.

Il est bon de rappeler ici que le document le plus important du synode, l'exhortation apostolique signée par le Pape, ne verra le jour qu'après l'assemblée générale ordinaire du synode des évêques qui se réunira à Rome du 4 au 25 octobre 2015.

 

> Conférence de presse du 3 octobre 2014 par le Cardinal Baldisseri (vidéo en italien)

 

> Mariage et Eucharistie dans l'Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis (2007)

 

Vidéo de la conférence de presse sur le synode sur la famille du 3 octobre 2014

 

4 octobre - Saint François d'Assise

Extraits de la catéchèse du Pape Benoît XVI du mercredi 27 janvier 2010 sur saint François d'Assise

Giotto_-_Legend_of_St_Francis_-_-19-_-_Stigmatization_of_St_Francis.jpg« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l’Église elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l’Église qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l’Église même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas.

Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l'évêque d'Assise, à travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son intention de renoncer à l'héritage paternel: comme au moment de la création, François n'a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les mains duquel il se remet. Puis il vécut comme un ermite, jusqu'à ce que, en 1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l'itinéraire de sa conversion. En écoutant un passage de l'Evangile de Matthieu – le discours de Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans la pauvreté et à se consacrer à la prédication. D'autres compagnons s'associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape Innocent III le projet d'une nouvelle forme de vie chrétienne. Il reçut un accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le Seigneur, perçut l'origine divine du mouvement suscité par François.

En réalité, certains historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de même que l'on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant Jésus historique. Ce François historique n'aurait pas été un homme d’Église, mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans hiérarchie. La vérité est que saint François a eu réellement une relation très directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu'il voulait suivre sine glossa, telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité.

Et il est également vrai qu'il n'avait pas l'intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de renouveler le peuple de Dieu pour le Seigneur qui vient. Mais il comprit avec souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de l’Église lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi réellement il s'inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de l’Église, avec le Pape et avec les évêques. Il savait toujours que le centre de l’Église est l'Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent présents. A travers le Sacerdoce, l'Eucharistie est l’Église. Là où le Sacerdoce, le Christ et la communion de l’Église vont de pair, là seul habite aussi la parole de Dieu. Le vrai François historique est le François de l’Église et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux croyants d'autres confessions et religions.

Illustration: François d'Assise recevant les stigmates par Giotto. Ce dernier a peint les fresques de sa vie (église supérieure de la basilique d'Assise)

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03/10/2014

La nouvelle évangélisation, une initiative de Saint Jean-Paul II trop souvent mal comprise