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12/10/2014

Cardinal Burke: une simplification de la procédure de déclaration de nullité serait une injustice envers la vérité du mariage, la famille, le conjoint abandonné et les enfants

Début 2010, le Pape Benoît XVI avait exhorté les magistrats romains à exercer la charité et la justice en accomplissant toujours leur travail avec la plus grande rigueur en faveur du maintien de l'union.

Dans un entretien accordé le 9 octobre au journaliste Raymond Arroyo de la chaîne EWTN, le Cardinal Burke, nommé archevêque de Saint Louis par Jean-Paul II puis préfet du Tribunal suprême de la Signature Apostolique et cardinal par Benoît XVI, a témoigné de son expérience de terrain dans les procès en déclaration de nullité et l'accompagnement des personnes divorcées remariées. Il a notamment abordé le problème des procédures simplifiées: "Nous entendons souvent à la Signature Apostolique, lorsque certains tribunaux commettent des abus en donnant facilement des déclarations de nullité, nous entendons l'autre partie [l'époux, l'épouse] et leurs enfants dire: Comment est-ce possible ? Nous étions mariés et heureux pendant vingt ans et nous avons eu quatre, cinq enfants, et soudainement mon mari a été séduit par une jolie jeune femme qui a montré de l'intérêt pour lui, et il nous a abandonnés, et maintenant l’Église cautionne cela ?".

Dans cet entretien, Raymond Arroyo a interrogé le Cardinal Burke au sujet de plusieurs propositions du Cardinal Kasper comme l'accès à la communion pour les divorcés remariés, la simplification de la procédure de déclaration de nullité, et d'autres propositions similaires.

 

11/10/2014

La franc-maçonnerie vue de l'intérieur: « Un chemin incompatible avec la foi chrétienne »

Par Jean-Claude Bésida | Famille chrétienne | 10 octobre 2014

franc-maconnerie-franc-macon_article.jpgSerge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans  J’ai frappé à la porte du Temple…  (éd. Pierre Téqui). Pour  Famille Chrétienne , il lève le voile sur ce monde opaque.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

 

La franc-maçonnerie est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

 

Comment sest passée votre sortie ?

Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?

Pour les catholiques qui souhaitent savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, et pour les francs-maçons qui se disent catholiques et qui n’ont peut-être pas conscience de leur erreur. Il faut que je parle aux catholiques pour leur expliquer l’impasse que constitue la recherche maçonnique.

Beaucoup de francs-maçons sont des gens sincères, qui cherchent mais qui cherchent dans l’erreur. Ils sont devant Baal, devant des idoles, mais ils s’imaginent qu’ils sont devant Dieu. Je témoigne, et ensuite ils feront ce qu’ils veulent. La liberté a été donnée par Dieu pour pouvoir choisir.

Au fond, la franc-maçonnerie, qu’est-ce que c’est ?

Elle a un objectif magique. Dans la Bible, saint Paul met en garde contre les magiciens. C’est d’une certaine manière l’obtention d’un pouvoir strictement humain sur des éléments qu’on ne contrôle pas et qui sont d’ordre surnaturel ! Et donc finalement, au fil des initiations et des augmentations de grade, qui sont en un sens une succession de rideaux de fumée, je dirais que c’est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

On est à ce moment-là dans la gnose ! C’est-à-dire que l’on va atteindre la Connaissance par ses propres moyens et par le travail sur le symbole et le rite.

Quels gens composent la franc-maçonnerie ?

Je distinguerais trois catégories de francs-maçons.

Déjà, il y a une minorité de personnes qui sont là pour créer un réseau relationnel, politique, stratégique et professionnel. Ce qui favorise beaucoup cela, c’est le secret. Quand on croise dans une réunion un ministre ou un député franc-maçon, cela arrange les choses. Cela « arrondit les angles », comme on dit : une expression purement maçonnique.

Ensuite, vous avez une autre catégorie. Il s’agit de laïcards héritiers de la Révolution dans ce qu’elle peut avoir de plus doctrinaire. Ils estiment pouvoir apporter le bonheur à l’humanité par la science et par la laïcité pure et dure ! Ils sont purement et simplement anticléricaux et antichrétiens.

Enfin, il y a un certain nombre de personnes qui ne sont ni des arrivistes ni des laïcards, mais des gens très tolérants qui, à force de tout accepter, ne savent plus où ils sont.

En franc-maçonnerie, toutes les idées se valent. Ce sont des gens un peu perdus et qui croient trouver des réponses. Ces chercheurs relativistes cherchent dans tous les sens, mais ils n’arrivent nulle part ! C’est pour eux que j’ai écrit ce livre.

Selon vous, où est le problème avec la franc-maçonnerie ?

Lorsqu’on entre en franc-maçonnerie, on vous demande de prêter serment. Au fil des cérémonies d’initiation, puis à chaque augmentation de grades, il y a une foule de serments qui vous lient. Ceux-ci portent sur plusieurs choses, mais en particulier sur l’obéissance à la Constitution maçonnique de chaque obédience. Un de ces serments demande de se libérer de tout dogme pour chercher la vérité. Si je suis peu ou pas croyant, cela peut me convenir, parce que je n’ai pas une conscience spirituelle vraiment développée. Mais lorsque je commence à réfléchir et à entrer véritablement dans la foi, ça ne va plus.

Il faut choisir…

Les deux sont purement incompatibles ! Il y a une espèce de schizophrénie spirituelle à vouloir être à la fois chrétien et franc-maçon.

Jean-Claude Bésida

 

10/10/2014

Saint Thomas d'Aquin prêchant la confiance en Dieu pendant la tempête

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Tableau du peintre français d'origine hollandaise Ary Scheffer, 1928.

Monseigneur Tony Anatrella sur le « mariage pour tous »

Monseigneur Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, Consulteur du Conseil Pontifical pour la Famille et du Conseil Pontifical pour la Santé, et Expert auprès du Synode sur la Famille, a répondu aux questions de Zenit. Nous reproduisons ici quelques extraits de l'entretien.

Sur les manifestations de dimanche : « D’abord les chiffres : on annonce 500.000 personnes à Paris alors que la police veut en comptabiliser 70.000. Comme nous savons comment s’établit le comptage officiel on peut émettre de sérieux doutes sur ces derniers chiffres.

Les images parlent d’elles-mêmes : les artères parisiennes étaient chargées de manifestants. La manifestation a donc été massive et demeure significative d’une réelle mobilisation qui s’avère être une révolte anthropologique. Elle est incompréhensible pour de nombreux responsables politiques de gauche ou de droite qui restent très maladroits, ambigus et sous-informés sur ces sujets. La famille a tellement été délaissée et méprisée dans la loi ces dernières années que les gens en sont excédés. N’importe quel type d’association affective ne fait pas une famille comme ont voulu l’affirmer des sociologues suivis en cela par des politiques sans réelle pensée sur le sujet, et encore moins de convictions.

Cette loi du mariage pour tous va contre le bien commun, l’intérêt de la société et de ce fait, contre tous. Elle fait du mal à la France et a été une erreur politique qui coûte cher en termes psychologiques et sociaux car elle atteint inconsciemment les structures de la vie psychique des sujets, même s’ils veulent l’ignorer, et déstabilise le cadre porteur de la société qui n’est plus crédible. D’où un sentiment de déprime collective que seule la crise économique, créée par des décisions politiques au cours de ces quarante dernières années et constamment amplifiées, ne peut expliquer. En niant la différence sexuelle qui fonde une partie du cadre porteur, il n’est pas étonnant que des gens deviennent agressifs et violents, et se comportent en se situant dans un deçà du langage verbal rationnel et de la symbolique sexuelle qui deviennent de moins en moins opérants pour développer un self authentique.

Une violence qui se développe jusque dans les écoles maternelles puisque la culture n’incite pas à élaborer les pulsions et les identifications premières. La vie affective est confortée à rester immature : le concubinage, l’infidélité, la duplicité relationnelle, la bigamie, la répudiation et l’indistinction sexuelle s’expriment et s’installent sur le modèle de l’adolescence. Autant de conduites qui n’ont plus rien à voir avec le sens de l’amour, mais concernent surtout une impulsivité affective et sexuelle qui imprègnent les modèles contemporains. Bref cette loi du mariage pour tous est une aberration anthropologique et révèle un projet délirant fondé sur des intrigues subjectives en dehors des nécessités de la réalité et de la vérité relationnelle entre les adultes, et avec les enfants. »

Sur la légitimité de la loi : « Avant le vote de cette loi en 2013, on observait que progressivement les citoyens commençaient à prendre conscience de son inadaptation à la réalité puisque des personnes homosexuelles ne forment ni un couple ni une famille, même si la loi civile l’affirme à tort aujourd’hui. C’est pourquoi, à l’époque, pour éviter un retournement de l’opinion on a voté et appliqué cette loi dans la précipitation comme s’il y avait une urgence vitale à résoudre alors qu’on n’assiste pas au même acharnement pour régler la question du chômage et l’allégement des charges publiques et de la dette. Une loi foncièrement inutile et injuste. 

La loi civile, du fait qu’elle soit votée, ne dit pas pour autant la vérité et l’’intérêt général. Dans ce cas, les citoyens doivent exercer leur droit à l’objection de conscience et contester des lois nuisibles. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire récente où un législateur se distrait à légaliser des mœurs ou des idéologies qui n’ont rien à voir avec la vie conjugale et familiale, et la filiation. »

Sur le synode sur la famille : « Toutes ces questions, comme d’autres, seront abordées lors du Synode ; ce qui dépasse la question des divorcés remariés et encore davantage celle de l’homosexualité qui sont les thèmes récurrents et préférés des médias qui risquent de faire espérer des idées et des décisions irréalistes. Les experts, selon leur compétence, seront invités à éclairer les pères du Synode. Un travail important a été fait en amont et montre que la Famille est le sujet central du monde contemporain, surtout en Occident où la plupart des politiques ne respectent pas la nature de la Famille. Il n’y a pas des « familles » à géométrie variable selon les univers fantasmatiques, mais la Famille qui repose sur un homme et une femme mariés qui appellent, éduquent et adoptent des enfants. Le Pape en est très conscient et l’a dit récemment aux représentants des conférences épiscopales européennes pour soutenir et protéger la Famille. Elle est le lieu de l’apprentissage de la vie entre un père et une mère. Elle est le lieu de la découverte de Dieu et de la nouvelle évangélisation, et de la sainteté. L’Église n’a jamais reconnu des liens stables et durables entre personnes de même sexe et encore moins fait croire que la relation homosexuelle est un chemin de sainteté comme certains l’affirment. Nous sommes là aux antipodes de ce que soutient l’Église et ce qu’est la vie conjugale et familiale. »

Synode sur la famille: le Cardinal Napier parle de la communion pour les polygames

Dans une interview au CNS, le Cardinal Napier, franciscain et archevêque de Durban en Afrique du Sud, déclare, au sujet de la communion pour les divorcés-remariés: "Puisque les gens d'Europe qui se sont remariés, comme les gens disent aujourd'hui, sont dans une polygamie séquentielle, pourquoi les Africains qui pratiquent la polygamie simultanée n'auraient-ils pas droit aux mêmes 'avantages' ? Après tout, dans leur culture, c'est socialement acceptable." Le cardinal Sud Africain a voulu montrer par là que l’Église ne peut pas s'aligner sur les normes socialement acceptées si celles-ci sont en contradiction avec l'enseignement du Christ.

La notion de droit naturel telle que présentée par le Cardinal à la fin de cet extrait est malheureusement mal exprimée. La loi naturelle telle qu'elle est reconnue et enseignée par l’Église catholique (Catéchisme de l’Église catholique, articles 1952 et suivants) est celle qui est établie par Dieu dans la nature humaine, et pas l'ensemble des pratiques que l'homme considère comme naturelles.

Les vertus cardinales

 Dieu ne veut pas faire à notre place ce que nous pouvons faire nous-même.
Ne décevons donc pas Dieu et utilisons notre liberté pour collaborer au travail de Sa grâce et que Lui qui est Saint fasse de nous des saints à Son image.

 

Un des premiers pas pour devenir saints est la pratique des vertus. Mais qu'est-ce donc ? Le Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC §1804) nous renseigne : Les vertus humaines sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien.

Les vertus morales sont humainement acquises. Elles sont les fruits et les germes des actes moralement bons ; elles disposent toutes les puissances de l’être humain à communier à l’amour divin.

Les vertus sont donc l'incarnation de la charité et nous mènent tout droit vers la sainteté. Pour cela il faut un entraînement quotidien, mais auquel notre joie sera proportionnelle. Ces vertus nous apprennent à nous gérer nous-même, à nous rendre plus libres et à orienter notre liberté vers le bien. De ce don, fait par Dieu mais dont nous nous rendons davantage maître, nous en faisons un autre à notre prochain en le servant. Les vertus ne sont donc pas une fiche de bonne conduite, mais avant tout une liberté acquise pour l'amour de Dieu et du prochain en apprenant à nous maîtriser et orienter notre vie vers le bien.La vertu est donc ce qui nous aide à vivre réellement.

 

Distinction des vertus cardinales (CEC §1805 : Quatre vertus jouent un rôle charnière. Pour cette raison on les appelle "cardinales" ; toutes les autres se regroupent autour d’elles. Ce sont : la prudence, la justice, la force et la tempérance.)

La vertu de la Force (ou du courage, ... ) est l'ennemie de notre peur. Ne nous y trompons pas, la peur n'est pas mauvaise en soi. Elle nous aide au contraire à discerner les dangers qui jalonnent nos vies. Il ne faut pourtant pas que nous nous laissions piéger par elle. Il faut au contraire que nous prenions conscience des dangers, mais pour mieux passer au-dessus d'eux.

Les difficultés sont bien là, mais le Seigneur nous promet Sa présence pour affronter ces dangers: CEC §1808 La force est la vertu morale qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. La vertu de force rend capable de vaincre la peur, même de la mort, d’affronter l’épreuve et les persécutions. Elle dispose à aller jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie pour défendre une juste cause. " Ma force et mon chant, c’est le Seigneur " (Ps 118, 14). " Dans le monde, vous aurez de l’affliction, mais courage, moi j’ai vaincu le monde " (Jn 16, 33).

Savoir où l'on va pour mieux atteindre sa cible et mettre tout en oeuvre pour y parvenir, telle pourrait être la devise de la prudence. L'homme prudent fait ses choix en fonction de son but qu'est la sainteté et reste confiant en l'avenir.

§1806 : La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. " L’homme avisé surveille ses pas " (Pr 14, 15). " Soyez sages et sobres en vue de la prière " (1 P 4, 7). La prudence est la " droite règle de l’action ", écrit saint Thomas (s. th. 2-2, 47, 2) après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum : elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter.

Même si notre première vocation n'est pas d'être juge, il faut apprécier la réalité telle qu'elle est, sans être lâche. La vertu de Justice joue ici un rôle très important. Il nous aide à distinguer ce qui est juste et ainsi à donner "dans la constante et ferme volonté à Dieu et au prochain ce qui leur est dû" (CEC, §1807). Il ne s'agit pas seulement de respect, mais de charité réellement vécue : §1807: "Envers les hommes, elle dispose à respecter les droits de chacun et à établir dans les relations humaines l’harmonie qui promeut l’équité à l’égard des personnes et du bien commun. L’homme juste, souvent évoqué dans les Livres saints, se distingue par la droiture habituelle de ses pensées et la rectitude de sa conduite envers le prochain. " Tu n’auras ni faveur pour le petit, ni complaisance pour le grand ; c’est avec justice que tu jugeras ton prochain " (Lv 19, 15). " Maîtres, accordez à vos esclaves le juste et l’équitable, sachant que, vous aussi, vous avez un Maître au ciel " (Col 4, 1)."

La vertu de tempérance n'est pas qu'une question de pouvoir réfréner ses envies telles que la gourmandise ou la violence. La tempérance est avant tout la gérance du bien. Le bien est voulu par Dieu, mais doit être maîtrisé par l'homme. Il ne s'agit donc pas seulement d'éviter d'engloutir tout un gâteau ou de gifler son voisin. C'est aussi ne pas se jeter à corps perdu dans un projet, tout bien soit-il. A ceci s'ajoute que le "oui" au bien doit être accompagné par un "non" au mal. Nous ne sommes pas des girouettes, il nous faut être conséquent de nos choix.CEC §1809 La tempérance est la vertu morale qui modère l’attrait des plaisirs et procure l’équilibre dans l’usage des biens créés. Elle assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté. La personne tempérante oriente vers le bien ses appétits sensibles, garde une saine discrétion et " ne se laisse pas entraîner pour suivre les passions de son cœur " (Si 5, 2 ; cf. 37, 27-31). La tempérance est souvent louée dans l’Ancien Testament : " Ne te laisse pas aller à tes convoitises, réprime tes appétits " (Si 18, 30). Dans le Nouveau Testament, elle est appelée " modération " ou " sobriété ". Nous devons " vivre avec modération, justice et piété dans le monde présent " (Tt 2, 12).

Ces quatre vertus cardinales nous aident donc à mieux vivre notre quotidien en sainteté, car "Bien vivre n’est autre chose qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son agir. On Lui conserve un amour entier (par la tempérance) que nul malheur ne peut ébranler (ce qui relève de la force), qui n’obéit qu’à Lui seul (et ceci est la justice), qui veille pour discerner toutes choses de peur de se laisser surprendre par la ruse et le mensonge (et ceci est la prudence) (S. Augustin, mor. eccl. 1, 25, 46 : PL 32, 1330-1331)."

 

Les vertus et la grâce

Les vertus demandent, c'est certain, un effort de notre part, un entraînement perpétuel. Mais on n'y arrive pas à la force du poignet. N'oublions pas de demander à Dieu Sa grâce pour nous soutenir et purifier nos actes et intentions, tout en n'oubliant pas que nous devons agir nous aussi !

§1810 Les vertus humaines acquises par l’éducation, par des actes délibérés et par une persévérance toujours reprise dans l’effort, sont purifiées et élevées par la grâce divine. Avec l’aide de Dieu, elles forgent le caractère et donnent aisance dans la pratique du bien. L’homme vertueux est heureux de les pratiquer.

§1811 Il n’est pas facile pour l’homme blessé par le péché de garder l’équilibre moral. Le don du salut par le Christ nous accorde la grâce nécessaire pour persévérer dans la recherche des vertus. Chacun doit toujours demander cette grâce de lumière et de force, recourir aux sacrements, coopérer avec le Saint-Esprit, suivre ses appels à aimer le bien et à se garder du mal.

Sources : Catéchisme de l'Eglise Catholique et inspirations d'un enseignement du Père Pascal Ide.

09/10/2014

Prendre l'Évangile au sérieux sur le mariage n'est pas 'rigide', c'est de l'amour

Professor_Fr_Robert_Dodaro_OSA_President_of_Institutum_Patristicum_Augustinianum_in_Rome_on_Sept_19_2014_Credit_Bohumil_Petrik_CNA_5_CNA_9_19_14.jpg

Le père Dodaro, co-auteur et coordinateur de l'ouvrage collectif «Demeurer dans la vérité du Christ : mariage et communion dans l’Eglise catholique» signé par cinq éminents cardinaux de l’Église, explique que l’enseignement de l’Évangile sur le divorce n’est pas rude ni méchant, mais une forme d’amour à la fois douce et ferme visant au salut des âmes. Miséricorde, vérité et justice doivent être en accord.

Un changement dans la pratique sacramentelle introduirait la confusion devant la nature du péché et de la contrition.

« Soyons clair, nous sommes tous pécheurs, et ne démarquons pas les divorcés remariés civilement parce qu’ils pèchent. Nous péchons tous. Les catholiques qui pèchent peuvent aller se confesser, être absous parce qu’ils regrettent leur péché, et prendre la résolution de ne plus pécher. Nous ne pouvons pas permettre aux catholiques civilement remariés de recevoir une absolution sacramentelle sans qu’il y ait ferme résolution de mettre fin aux relations sexuelles, alors que sous les yeux du Christ ils sont encore mariés à leur premier conjoint. C’est ce qui rend le sacrement de pénitence inaccessible pour eux ».

Le Cardinal Kasper avertit du danger d’une vie « rigide » et affirme que l’Évangile n’est pas un « code pénal » ; Dodaro répond :

« l’Évangile n’est pas un code pénal, mais c’est un code de loi divine et nous devons établir une distinction entre les lois humaines, les lois que l’Église instaure, et les lois divines. Lorsque Jésus dévoila son enseignement sur le mariage, il déclencha l’incrédulité chez ses disciples. Il leur expliqua que Moïse avait permis le divorce à cause de leur dureté de cœur, et ajouta qu’au commencement il n’en était pas ainsi. (Mat 19) Puis Jésus leur renvoya à Gen 2, 24, où l’on trouve l’enseignement originel de Dieu sur le mariage. Si Jésus cite les écritures pour corriger une pratique erronée et permissive du divorce, alors Il serait un fondamentaliste ? Jésus est-il rigide ? »

Avec quel sérieux regardons-nous l’Evangile ? que reste-t-il de l’Evangile si nous commençons à barrer des choses que Jésus a dites parce que nous ne voulons pas leur donner une interprétation ‘fondamentaliste et rigide’ ?

La miséricorde est un autre mot clé du débat :

« nous avons à prendre garde de ne pas confondre miséricorde et sentimentalisme ou romanticisme. Parfois l’amour est un amour de fermeté. Aussi nous trouvons la miséricorde en nous soumettant à la volonté du Christ, chacun de nous commençant par se regarder soi-même en tant que pêcheur appelé à se convertir et à opérer des changements dans sa vie.»

Le père Dodaro exprime son espoir des bons fruits du synode sur la famille.

« Les thèmes du mariage et de la famille concernent tous les catholiques, et je pense qu’une partie de ce que le Pape François veut faire est mettre l’accent sur le rôle positif de la joie dans la vie chrétienne. »

(Catholic News Agnency/LSB)

08/10/2014

Programme de la rencontre annuelle de l'Association flamande pour la liturgie latine contemporaine

Programme de la 13e rencontre annuelle (2014) du VWHLL (Vlaamse Werkgroep voor Hedendaagse Latijnse Liturgie)

Date :         11 octobre 2014
Lieu :          Collégiale Saint Jacques le Majeur, Lange Nieuwstraat 73, 2000 Anvers

11.00:         Messe Solennelle en latin selon le Missel de Paul VI, avec la coopération de la Chorale Sancti Jacobi sous la direction de Dirk Baeten & Peter Strauven, organiste. Le Chanoine Joris Polfliet, Secrétaire Général de la Commission Interdiocésaine pour le soin liturgique des âmes (I. C.L.Z,  de Interdiocesane Commissie voor Liturgische Zielzorg) est le célébrant et fera l'homélie.

12.15 :         Réception
12.30  :        Repas (inscription nécessaire)
14.30 :         Après-midi d'étude : l'Adoration Eucharistique hier, aujourd'hui et demain
Hier : vue historique par l'abbé K. Priem, grand séminaire de Bruges
Aujourd'hui : reflections dogmatiques et liturgique par l'abbé P. François, dr.théol.
Demain : l'esprit de l'Adoration transmis aux enfants, par l'abbé F. Hacour, séminaire interdiocésain Jean XXIII de Louvain


16.00 :     Pause
16.30 :     Vêpres en latin & Cantiques

Ceux qui veulent vivre cette journée dans son entièreté, avec le repas (pain et soupe), peuvent s'inscrire jusqu'au 4 octobre 2014, de préférence via le numéro de compte : BE97 8900 2429 0649 (BIC: VDSP BE91), avec une mention claire du nom, prénom et 'Ledendag 2014' + le nombre de personnes
PAF € 19 (tout compris). Entrée libre pour la Messe et les vêpres.

Plus d'informations auprès de:
Dr. Pieter Vis, coordinateur du VWHLL
Kolveniersstraat 6 bus 4
2000 Antwerpen
Tel. 0474 704 658 (depuis la Belgique)
Tel. +32 474 704 658 (depuis l'étranger)
E-mail: pyoterriba@gmail.com

Programme en néerlandais

Site du VWHLL

 

Un étudiant en médecine s'oppose à l'endoctrinement pro-avortement du professeur et du doyen

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Un étudiant en médecine de l'Université de Barcelone dénonce l'endoctrinement abortiste dans les auditoires et les examens.

Ses parents, dont il a reçu une éducation catholique, l'ont soutenu dans son action, bien qu'ils lui aient glissé un conseil par instinct de protection: «Mais ne te crée pas de problèmes».

La majorité de ses amis ne partagent pas sa position, mais la respectent. Même sa fiancée diverge de ses convictions sur ce point.

Mais rien de tout cela, même pas la crainte de représailles académiques, n'a retenu Robert Ferrer Rivero, étudiant de 20 ans originaire de Mont-Ras (Gérone) en troisième année de médecine à l'Université de Barcelone, une université publique, de défendre ses valeurs.

Le 24 juin passé, le journal ABC a publié une lettre au directeur écrite par Robert Ferrer dans laquelle il dénonçait le fait que certains de ses professeurs "politisaient" leurs cours en endoctrinant les étudiants en faveur de l'avortement et en critiquant les réformes restrictives en faveur de la vie, faisant allusion aux changements de la loi sur l'avortement qu'avait promues le gouvernement du PP.

Mais ce n'était pas cela le plus grave. D'après ce qu'il a signalé dans sa lettre et détaillé dans son entretien avec ce journal, l'endoctrinement se traduit aussi noir sur blanc.

Il se concrétise dans les examens du cours de génétique où, selon les professeurs, les réponses correctes sont seulement celles qui indiquent la possibilité d'avorter lorsqu'une mère porte dans son ventre un bébé atteint du syndrome de Down (trisomie 21), par exemple.

Ou celles qui promeuvent les techniques de diagnostic génétique prénatal ou préimplantatoire sans laisser de marge, ou à peine, à la possibilité pour une femme de n'avorter en aucun cas lorsque son enfant est susceptible d'avoir une maladie ou une malformation grave.

Robert, qui est contre l'avortement et qui affirme que quand il sera médecin il fera appel à l'objection de conscience pour ne pas le pratiquer, ne met pas l'accent de sa critique sur le fait que les professeurs ornent leur explications de traits idéologiques. «Je comprends que chaque professeur explique à sa manière». «Moi, si j'étais professeur, je le ferais aussi», concède-t-il.

Le problème, ce qui l'a amené à écrire au journal ABC, est ce qui est arrivé avec l'examen de génétique qu'il a passé le 23 juin.

Selon son explication, plusieurs questions de l'examen, en forme de choix multiples (QCM), étaient biaisées dans le sens qu'elles admettaient comme réponses correctes uniquement celles dans lesquelles il est indiqué à la patiente d'avorter ou de se soumettre à un certain type de diagnostic génétique prénatal.

De certaines questions, il ne se rappelle pas de leur contenu exact, car il n'a pas l'examen en mains, mais par contre il en détaille une qui est particulièrement révélatrice. Dans cette question, rapporte-t-il, l'énoncé était: «Qu'indiquerais-tu à une femme qui va avoir un enfant atteint du syndrome de Down ?». Il y avait plusieurs réponses, se souvient-il, mais en éliminant celles qui étaient fausses de toute évidence (telles qu'il y en a toujours dans les questionnaires à choix multiples), il restait deux possibilités: «Je lui indiquerais de ne rien faire» ou «Je lui indiquerais l'avortement légal».

«Nous ne demandons pas ce que tu penses»

Robert a vu venir le problème. Il avait l'intuition que pour l'examinateur, l'unique réponse valide était celle qui recommandait l'avortement, et il est donc allé parler avec le professeur responsable du cours, Rafael Oliva.

«Je lui ai dit que, au minimum, les deux réponses devraient être valides, puisqu'elles étaient toutes les deux légales». Cependant, la réponse du professeur, raconte Robert, fut celle-ci: «Très bien, marque celle que tu veux, mais la seule réponse valide est de conseiller l'avortement».

«Nous ne demandons pas ce que tu penses, mais ce qui est prévu par la loi», a ajouté l'enseignant.

Devant cette position, Robert a demandé au professeur qu'il ne tienne pas compte de cette question dans le résultat de l'examen, ni d'autres questions —«5 sur un total de 70»— qui selon lui comportaient la même erreur.

Mais le professeur l'a refusé. Par conséquent, Robert a terminé l'examen sans y répondre, ce qui, d'après son calcul, lui a fait perdre un demi-point de sa note finale, qui a été un 8/10.

«Finalement j'ai eu une bonne note. Et pour cette raison certains amis m'ont conseillé de ne plus y accorder d'importance».

Mais l'étudiant a décidé de dénoncer ce procédé et d'écrire au journal ABC.


 

Le professeur Rafael Oliva (à gauche, roliva@clinic.ub.es) et le doyen Francesc Cardellach, de l'Université de Barcelone, sont des médecins qui disent qu'à la question «Qu'indiquerais-tu à une femme qui va avoir un enfant atteint du syndrome de Down?», l'unique réponse valide est «Je lui indiquerais un avortement légal».

Peu après, le 28 juin, ce journal publiait dans la même rubrique une réplique signée par le Doyen de la Faculté de Médecine de l'Université de Barcelone, Francesc Cardellach. Dans a réponse, Cardellach niait l'existence dans les auditoires de l'endoctrinement qu'avait dénoncé Robert, argumentait que comme futures médecins les étudiants devaient connaître tout l'éventail de possibilités de diagnostic et pratiques prénatales, et assurait que, dans tous les cas, toutes les options expliquées en cours étaient en accord avec la loi.

«Dans la faculté sont exposées les différentes options applicables dans le contexte légal en vigueur. (...) Cependant, puisqu'il ne peut en être autrement, la priorité est avant tout au respect absolu de la volonté du patient», signalait le doyen dans sa missive.

Sans plus de détails

Après la confrontation des lettres, ABC prit contact avec l'université pour obtenir de plus amples détails. Le journal a demandé d'avoir accès à l'examen en cause et de pouvoir parler avec le professeur mentionné par la lettre de Robert, Rafael Oliva.

L'université n'a rien concédé de cela et a renvoyé à ce qui avait été exposé dans la lettre du doyen, qui ne faisait aucune mention de l'examen en question.

Malgré tout, selon ce qu'a pu savoir ABC, au sein de l'institution académique certains considèrent que l'examen était, au moins, mal conçu. Mais les professeurs sont en général protégés par le fait qu'il n'est pas du tout fréquent qu'un étudiant expose leurs erreurs dans la presse. Ou que les journaux acceptent de donner la voix à ces plaintes sur des thèmes épineux comme l'avortement (Robert avait écrit la même lettre à un journal de Barcelone, mais jusqu'à aujourd'hui ils ne l'ont pas publiée).

(Religion en Libertad - Traduction: Espérance Nouvelle)

L'étrange blason du nouvel archevêque de Kuala Lumpur

L'archidiocèse de Kuala Lumpur a annoncé la consécration épiscopale de son nouvel archevêque ce lundi 6 octobre 2014.

Julian Leow, Kuala Lumpur, syncrétisme, apostasie, interreligieux

L'archidiocèse a aussi présenté le blason du nouvel archevêque.

Julian Leow, interreligieux, syncrétisme, apostasie

C'est "l'arbre des religions" figurant en bas à droite qui a profondément troublé ses fidèles.

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Et voici le dessin d'origine:

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> Annonce de la consécration épiscopale sur le site de l'archidiocèse

> Présentation du blason de l'archevêque sur le site de l'archidiocèse

Prions pour le nouvel archevêque de de Kuala Lumpur. Pour demander à l'archevêque de remplacer ce symbole sur son blason, voici l'adresse e-mail du bureau archidiocésain: archbishop@archkl.org

Pour écrire au Cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques:

> Contacter les dicastères romains