28/09/2014
Synode sur la famille: le Cardinal Ouellet et le Cardinal Scola publient dans la revue Communio pour une pastorale en accord avec la foi
Dans la dernière édition de la revue théologique internationale Communio, deux cardinaux de l’Église catholique vont directement à l'encontre de la position du Cardinal Kasper pour défendre avec respect l'enseignement de l’Église en matière de mariage et pratique pastorale concernant la réception de la Sainte Communion par les personnes divorcées et remariées. Les deux articles peuvent être téléchargées sur le site de Communio. Les Cardinaux Ouellet et Scola rejoignent le chœur fort de soutien à l'enseignement traditionnel de l’Église, parmi lesquels nous pouvons citer la réponse des théologiens Dominicains dans Nova et Vetera et la collection d'essais, Remaining in the Truth of Christ publié par Ignatius Press [également disponible en français: Demeurer dans la vérité du Christ].
Le Cardinal Scola parle de la relation intrinsèque entre l'Eucharistie et le consentement matrimonial dont il dit qu'elle “reste encore trop extrinsèque”.
Je ne veux pas dire que la valeur de l'Eucharistie est effacée, mais elle court le risque d'être rétrogradée au rôle d'occasion de bénédiction générique des époux par Dieu. Le Sacrifice eucharistique est, au contraire, la condition définitive dans laquelle le consentement matrimonial est donné. Il permet aux époux de décider d'accepter l'appel du Christ, l’Époux, comme l'origine de leur décision.
Le Cardinal Scola examine la pratique ecclésiale qui n'accepte pas que les personnes divorcées et remariées reçoivent la Sainte Communion à la lumière de cette relation intrinsèque entre l'Eucharistie et les vœux du mariage. Il montre clairement comment cette pratique n'est ni arbitraire ni “non-pastorale” mais une conséquence réelle et nécessaire entre l'Eucharistie et du consentement marital.
Pourtant, ce qui est en cause ici n'est pas une action arbitraire du Magistère de l’Église, mais plutôt une prise de conscience du lien inséparable qui unit l'Eucharistie et le mariage. À la lumière de cette relation intrinsèque, il doit être dit que ce qui entrave l'accès à la réconciliation sacramentelle et l'Eucharistie n'est pas un seul péché, qui peut toujours être pardonné lorsque la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend l'accès à ces sacrements impossible est plutôt l'état (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se trouvent – un état qui contredit en lui-même ce qui est signifié par le lien entre l'Eucharistie et le mariage. Cette condition est celle qui doit être modifiée afin de pouvoir correspondre à ce qui est effectué dans ces deux sacrements.
Le Cardinal Ouellet affirme le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité en termes de présence du Christ dans le sacrement du Mariage.
Que se passe-t-il réellement dans cet échange de dons qu'est le mariage sacramentel ? L’Église offre au Christ le couple baptisé dans leur acte de don mutuel d'eux-même dans la foi. Le Christ, l’Époux de l’Église, répond avec un don nuptial, un charisme de l'Esprit Saint (1 Cor. 7.7), qui scelle cette union avec un joint indissoluble qui n'est rien d'autre que la présence de l'Amour absolu et irréversible de l’Époux divin ... Je ne parle pas ici d'un «idéal» offert aux conjoints afin de motiver leur amour fidèle et fécond . Je parle du couple appartenance au Christ comme un corps appartient à la tête, comme les conjoints appartiennent à l'autre.
Le Cardinal Ouellet met en garde contre l'idée que la mission de l’Église serait de gérer et d'appliquer la miséricorde de quelque façon qui lui semble bonne.
La mission de l’Église est de témoigner de cet événement (le Mystère Pascal du Christ) en proclamant le kérygme et l'administration des sacrements. Elle n'a pas, cependant, une «gestion» exclusive et exhaustive de la miséricorde ... Ce qui est en jeu, c'est la vérité du témoignage de Christ. La nouvelle situation de la personne divorcée remariée ne lui permet pas d'exprimer authentiquement ce témoignage parce que sa nouvelle union est en contradiction avec l'amour du Christ, qui a été fidèle jusqu'à la mort. Ce n'est pas un manque de miséricorde de la part de l’Église si elle n'autorise pas l'absolution sacramentelle et la communion eucharistique, même après une conversion authentique de la personne divorcée et remariée. Ce qui est en jeu, c'est la fidélité du Christ à son propre témoignage, que l’Église ne se sent pas libre de modifier de peur qu'elle trahisse la vérité qui est le fondement de l'indissolubilité du mariage ... Les nouvelles ouvertures pour une pastorale basée sur la miséricorde doivent prendre leur place dans la continuité de la tradition doctrinale de l'Église, qui est elle-même une expression de la miséricorde divine.
(Cardinals Ouellet and Scola: more oposition to revisionism - Traduction par Espérance Nouvelle)
08:01 Publié dans Famille, Religion | Tags : synode sur la famille, amour, miséricorde, eucharistie, fidélité jusqu'à la mort, sacrements, mariage, traductions | Lien permanent | Commentaires (0)
Synode sur la famille: vous avez dit nullités de mariage ?
Par le Père Cédric Burgun, membre de la Communauté de l'Emmanuel et canoniste
À quelques jours de l’ouverture solennelle de synode sur la famille, beaucoup de choses sont dites au sujet des fameuses « nullités » de mariage ; propos qui, je dois l’avouer, me laissent bien souvent perplexe, à beaucoup d’égard.
Trop souvent, les médias présentent le synode comme se résumant à deux points : ouvrir la communion aux divorcés remariés et « simplifier » les procédures de nullité de mariage. Et d’ailleurs, le cardinal Burke a récemment dénoncé ce qu’il appelle une tentative de détournement du synode. Le journal La Vie le rapportait :
« Concentrer le synode sur la question de l’accès à la communion des divorcés remariés est une opération orchestrée par les journalistes : c’est en substance ce que déclare le cardinal Raymond Leo Burke dans une interview (en anglais) à l’hebdomadaire américain National Catholic Register. Le préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique – qui traite, notamment, les cas d’annulation dans l’Église – déclare qu’il n’y a « pas besoin d’être brillant pour voir que les médias ont, depuis des mois, essayé de détourner ce synode ». Selon le cardinal Burke, le danger est que « les médias aient créé une situation dans laquelle les gens s’attendent à ce qu’il y ait ces changements majeurs qui, en fait, constitueraient un changement dans l’enseignement de l’Église, ce qui est impossible ». Partisan, au même titre que le cardinal Müller, du statu quo sur la question de l’indissolubilité du mariage, Mgr Burke appelle “les dirigeants de l’Église” à se montrer “très clairs” sur le sujet. »
Et très franchement, je ne suis pas loin de partager cet avis cardinalice. Il ne se passe pas un jour sans qu’un journal, chrétien ou non, ne publie un article sur ces points. Mais cela pose deux questions : d’une part, le synode aura-t-il encore un travail autre que celui de trancher entre des positions déjà exprimées ? Ces débats, tels qui sont repris dans les médias, laissent croire, de plus, qu’ils ne sont l’objet que de courants théologiques et d’idées bien intellectuelles, le tout évidemment éloigné des vraies réalités … D’autre part, quid du reste de la pastorale familiale ? L’évangile de la famille, selon l’expression consacrée par le cardinal Kasper en février dernier, est loin de se résumer à ces deux seuls « problèmes ». Son long discours d’introduction au consistoire sur la famille avait fait beaucoup parler de lui sans même qu’on prenne le temps de s’y arrêter vraiment. Et pour preuve : il fut publié en italien (publié dans son intégralité dans le quotidien italien Il foglio du samedi 1er mars 2014) et voilà seulement maintenant qu’une traduction française est publiée (septembre 2014, éditions du Cerf). Beaucoup de commentateurs y avaient vu de grandes ouvertures sur la question des divorcés remariés : certes, sur une conférence qui dura plus de 2h, la place laissée à cette question était importante, mais elle n’occupait même pas un tiers du discours ! Le cardinal Kasper avait au contraire affiché d’emblée sa volonté de donner à son propos, et plus largement à la réflexion sur la famille qui va se poursuivre au Vatican, une orientation positive, sans toutefois nier les zones d’ombre et les problèmes. Quel est le reflet de cette orientation positive aujourd’hui ? J’ai bien du mal à la percevoir ces derniers jours …
Le cardinal avait voulu mettre au cœur de son propos un point fondamental. Le discours de l’Église est une bonne nouvelle, un évangile – c’est ainsi qu’il a intitulé son propos « L’évangile de la famille » ; et c’est une bonne nouvelle dont l’Église et la société ont bien besoin ! Certes, et avant même de parler des divorcés remariés, le cardinal Kasper reconnaissait très simplement qu’aujourd’hui la famille est en crise : en rappelant que la famille est la « cellule de base de la société », il tenait à redire qu’elle « traverse une crise culturelle profonde ».
Cela étant dit, la question des nullités de mariage, et de leur « réforme », est donc avancée et présentée, mais malheureusement bien souvent de manière trop caricaturale. À croire que les juges et autres canonistes ne seraient que des prêtres poussiéreux, enfermés dans leurs officialités, prenant plaisir à être pointilleux pendant que d’autres se préoccupent de la vraie pastorale ! Et j’exagère à peine …
Des « annulations de mariage », vous dites ?
Combien il m’arrive de faire des bonds lorsque j’entends régulièrement parler d’annulation de mariage ; et redisons-le encore une fois : cela n’existe pas ! Dans l’Église, il n’y ni « annulation », ni même des « nullités » : il y a des « reconnaissances d’invalidité de mariage » ou encore, si vous préférez, des « reconnaissances de nullité de mariage », même si je trouve que ce mot n’est pas très adapté.
Dans l’Église, il y a une procédure (certes longue) qui vise à déclarer si un mariage pouvait être célébré ou non ; autrement dit, l’Église veut déclarer si un mariage est valide, non pas d’abord aux yeux des hommes, aux yeux du droit de l’Eglise qui se complairait à être tatillon. Non ! La question se pose déjà aux yeux de Dieu : « ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux. Ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (cf. Mt 16, 19). Tel acte sacramentel était-il vrai, sincère, dûment posé ? Tel mariage était-il valide ?
07:41 Publié dans Famille, Liturgie et Sacrements | Tags : synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
Le livre "Demeurer dans la vérité du Christ" est publié - Extraits
Demeurer dans la vérité du Christ
Mariage et communion dans l'Eglise catholique
Textes rassemblés par Robert Dodaro, O.S.A.
Éditions Artège - 312 p. - 19,90 €
Cardinal Velasio De Paolis, Président émérite de la Préfecture des Affaires économiques du Saint-Siège :
« Souvent la miséricorde est présentée comme opposée à la loi, et même à la loi divine. Cette vision est inacceptable. Le commandement de Dieu est une manifestation de l’amour avec lequel Il nous indique la route à emprunter pour ne pas nous perdre sur le chemin de la vie. Opposer la miséricorde de Dieu à sa loi, c’est créer une contradiction inacceptable. » (p. 199)
« Ce qui précède montre que l’admission des divorcés remariés aux sacrements de la pénitence et de l’Eucharistie est une question sans issue, tant qu’ils demeurent dans cet état. Cela ne peut être attribué à la sévérité et à la rigueur de la loi, parce que nous n’avons pas affaire à des lois humaines qui pourraient être adoucies ou même abrogées, mais à des lois divines qui sont un bien pour l’homme et indiquent la route du salut montré par Dieu lui-même. » (p. 205)
Cardinal Raymond Leo Burke, Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique :
« Lors de son exposé au Consistoire extraordinaire des Cardinaux, le 20 février 2014, le Cardinal Walter Kasper a soulevé la question de la convenance d’une procédure judiciaire. Au sujet de la déclaration de nullité d’un mariage, il remarque :
‘Puisque le mariage en tant que sacrement a un caractère public, la décision sur sa validité ne peut pas être laissée simplement au jugement subjectif des parties concernées. Par contre, on peut se demander si le parcours juridique, qui n’est pas de droit divin, mais a subi un développement au cours de l’histoire, est le seul chemin vers la solution du problème, ou si l’on ne pourrait pas aussi concevoir d’autres procédures plus pastorales et spirituelles. Alternativement, on pourrait imaginer que l’évêque confie cette tâche à un prêtre fort d’une expérience spirituelle et pastorale, comme le pénitencier ou le vicaire épiscopal.’
« Il poursuit par une caricature du procès en nullité de mariage en deuxième et troisième instance, en posant la question rhétorique : ‘Est-il vraiment possible de prendre des décisions touchant au bonheur ou au malheur des personnes en deuxième ou troisième instance, uniquement au vu de dossiers, c’est-à-dire de papiers, sans connaître ni les personnes ni leur situation ?’ (p. 207-208)
Après une démonstration très documentée, le cardinal Burke conclut en ces termes :
« La procédure judiciaire de déclaration de nullité d’un mariage est essentielle pour découvrir la vérité en cas de contestation de la validité d’un consentement matrimonial. Compte tenu de la complexité de la nature humaine et du rôle qu’elle joue dans la plupart des cas de nullité de mariage, le seul moyen de parvenir à la vérité avec une certitude morale est la dialectique résultant du procès juridique tel qu’il a été soigneusement articulé et développé dans l’histoire de la discipline de l’Eglise. » (p. 233)
« En conclusion, la réponse à la question soulevée dans le Document préparatoire à propos de la procédure canonique se trouvera dans le respect absolu de la nature de la demande de nullité du mariage et de la nature du procès qui aboutit à la vérité et la déclare. Mon espoir est que le prochain Synode revalorise cette procédure et incite à en faire bénéficier les fidèles qui la demandent en son intégrité, par souci de leur salut éternel. » (p. 234)
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06:44 Publié dans Famille, Liturgie et Sacrements, Livres | Tags : synode sur la famille, demeurer dans la vérité du christ | Lien permanent | Commentaires (0)
Saint Clément d'Alexandrie: la miséricorde selon Dieu
Commentaire de l’Évangile du jour
Par Saint Clément d'Alexandrie
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »
Les portes sont ouvertes à chaque personne qui se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son cœur, et le Père reçoit avec joie un enfant qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton cœur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu'ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l'Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s'est écrié : « C'est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6; Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse » (Ez 33,11) ; « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s'ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu'ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18).
Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour à nos frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, nous savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ! Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l'on cesse de pécher et que l'on ne regarde plus en arrière... Regrettons amèrement donc nos fautes passées et prions le Père pour qu'il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l'Esprit, effacer nos méfaits passés.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Homélie « Quel riche sera sauvé ? », 39-40 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 141 rev.)
06:30 Publié dans Saints | Tags : miséricorde, conversion | Lien permanent | Commentaires (0)
28 septembre: Saint Simón de Rojas
Saint Simón de Rojas
Prêtre o.ss.t. et fondateur des :
« Esclaves de Marie »
Le 14 avril 1612, il fonda la Congrégation des « Esclaves de Marie » : en 1619, il fut nommé précepteur des Infants d'Espagne ; le 12 mai 1621, il fut élu Provincial de Castille ; le 1 janvier 1622, il fut choisi comme confesseur de la Reine Isabelle de Bourbon ; il mourut le 29 septembre 1624.
Sa canonisation, en 1988, année mariale, glorifie ce grand serviteur de Marie, comparé par Lope de Vega à Saint Bernard de Clairvaux et à Saint Ildephonse de Tolède.
Ce fut sa maman, la vertueuse Constance, qui fit germer dans son âme l'amour de Marie. Le culte qu'elle rendait continuellement à Notre Dame avec son mari Grégoire, nous fait comprendre pourquoi Simon, quand il prononça à l'âge de 14 mois ses premières paroles s'écria: « Ave Maria ». Il ne faisait que répéter la prière que ses parents récitaient si fréquemment.
Il était très heureux quand il pouvait visiter les sanctuaires consacrés à Marie ; il la priait instamment, imitait ses vertus, chantait ses louanges et mettait en relief son importance dans le mystère de Dieu et de l'Église. A travers ses études théologiques, il comprit toujours davantage la mission de Marie et sa coopération avec la Trinité au salut du genre humain et à la sanctification de l'Église. Il vécut ses vœux religieux à l'exemple de Marie. Il croyait que pour être à Dieu comme Marie, il fallait être son esclave, ou mieux, esclave de Dieu en Marie ; c'est pourquoi, il institua la Congrégation des « Esclaves de Marie », à la plus grande gloire de la Trinité, à la louange de Notre-Dame, au service des pauvres. Pour lui, être esclave de Marie signifiait une appartenance totale à Elle: « Totus tuus », pour être uni plus intimement au Christ et, en Lui, par l'Esprit, au Père.
La Congrégation qu'il a fondée avait un caractère laïcal : elle était ouverte à toutes les catégories sociales. Les inscrits, parmi lesquels figuraient même le roi et ses enfants, s'engageaient à glorifier Marie, en aidant les pauvres, ses fils de prédilection. Son œuvre vit encore en Espagne. Celui qu'on considère comme un des plus grands contemplatifs de son époque, prouve dans son ouvrage : « La prière et ses grandeurs » que la dimension contemplative doit aller de pair avec la vie active et se réaliser par les œuvres de miséricorde. Fidèle au charisme trinitaire, il promut la rédemption des esclaves, assista tous les pauvres qu'il rencontrait, réconforta infirmes, prisonniers et marginaux de tous genres. Quand on lui proposa des fonctions à la Cour, il n'accepta qu'à la condition de pouvoir continuer à se consacrer à ses pauvres, qu'il secourait à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Multiples ont été les manifestations de son amour envers la Vierge Marie. Tous les peintres, qui ont fixé son image sur la toile, mettent sur ses lèvres la salutation: « Ave, Maria », qu'il prononçait si fréquemment qu'on l'appelait: « Le Père Ave Maria ». Il fit imprimer par milliers des images de Notre-Dame avec l'inscription « Ave, Maria », les envoyant partout, même à l'étranger. Il fit confectionner des chapelets très simples avec 72 grains azur unis par une cordelette blanche - les symboles de l'Assomption et de l'Immaculée - en souvenir des 72 ans de la vie de Marie, selon la croyance de son époque, et les envoya même en Angleterre. Profitant de son influence à la Cour, il fit écrire en lettres d'or sur la façade du palais royal de Madrid la salutation angélique: « Ave, Maria ». Le 5 juin 1622, il obtint du Saint Siège l'approbation de l'office et de la messe qu'il avait composés en l'honneur du Nom de Marie, et que, plus tard, le Bx Innocent XI (Benedetto Odescalchi, 1676-1689) étendit à l'Église universelle.
Le 25 mars 1735, Clément XII (Lorenzo Corsini, 1730-1740) reconnut l'héroïcité de ses vertus et Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769) le proclama bienheureux le 19 mai 1766.
Le 3 juillet 1988, avant de conclure l'année mariale, Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), a inscrit dans le catalogue des saints ce grand serviteur de Marie et père des pauvres.
06:02 Publié dans Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
Destruction de la famille: l'ONU défie l’Église
Rappel: les principes non négociables
En ce qui concerne l'Eglise catholique, l'objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire:
- la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;
- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille - comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage - et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
- la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.
Discours du Pape Benoît XVI du 30 mars 2006
En effet, le culte agréable à Dieu n'est jamais un acte purement privé, sans conséquence sur nos relations sociales: il requiert un témoignage public de notre foi. Évidemment, cela vaut pour tous les baptisés, mais s'impose avec une exigence particulière pour ceux qui, par la position sociale ou politique qu'ils occupent, doivent prendre des décisions concernant les valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont pas négociables. Par conséquent, les hommes politiques et les législateurs catholiques, conscients de leur grave responsabilité sociale, doivent se sentir particulièrement interpellés par leur conscience, justement formée, pour présenter et soutenir des lois inspirées par les valeurs fondées sur la nature humaine. (231) Cela a, entre autres, un lien objectif avec l'Eucharistie (cf. 1 Co 11, 27-29). Les Évêques sont tenus de rappeler constamment ces valeurs; cela fait partie de leur responsabilité à l'égard du troupeau qui leur est confié.
Pape Benoît XVI, Exhortation apostolique Sacrementum Caritatis, 83
Sous prétexte de lutte contre les discriminations, l'ONU introduit des "droits LGBT"
Le projet de l'ONU: droits de l'homme contre droit de Dieu
(YAGG Monde) Par 25 voix contre 14, le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution présentée par le Chili, l'Uruguay et la Colombie.
Dans une résolution adoptée hier, vendredi 26 septembre, par le Conseil des droits de l’homme de l’Onu, l’organisation a décidé d’inclure la question de la protection des personnes LGBT contre les violences et les discriminations parmi les sujets dont elle se saisit. Le texte porté par le Chili, l’Uruguay et la Colombie a reçu les votes de 25 États. Sept se sont abstenus et 14 ont voté contre.
La résolution prend en compte le rapport sur les violences à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre qui avait été réalisé en 2011 après que le même organe de l’Onu a voté une première résolution sur cette question. Le Conseil des droits de l’homme demande désormais au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, de mettre à jour ce rapport en présentant les bonnes pratiques mises en place par les États pour lutter contre les violences et les discriminations à l’encontre des LGBT. Une première version de la résolution prévoyait la publication d’un rapport tous les deux ans mais cette mesure a été abandonnée au cours des négociations.
«IMPOSER UNE NORME CULTURELLE»
À en croire Buzzfeed, c’est l’Afrique du Sud qui a œuvré pour amoindrir le contenu de la résolution. Le pays avait tourné le dos au groupe africain en portant la première résolution en 2011, mais il a cette fois-ci cherché à ménager ses voisins. «L’Afrique du Sud estime que nul.le ne devrait craindre pour sa propre sécurité ou être privé.e de sa dignité en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre», a affirmé l’ambassadeur du pays tout en faisant valoir que certains États ont une attitude «clivante» en «utilisant les aides au développement pour peser sur les politiques et les lois en vigueur dans certains pays». L’Union européenne, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark et les États-Unis ont supprimé une partie de leurs aides à l’Ouganda après que celui-ci a voté et promulgué une loi anti-homosexualité.
Certains pays ont ouvertement affiché leur opposition à la résolution. «Nous avons le sentiment qu’il s’agit ici d’imposer une norme culturelle qui va à l’encontre des pratiques religieuses et culturelles de certains pays, a soutenu le représentant de l’Arabie Saoudite. À mes yeux, cette résolution constitue une violation des droits humains.» Le Pakistan est allé dans le même sens: «Les termes « orientation sexuelle » ont une connotation large qui peut être destructrice et hostile à la foi musulumane et à notre jeunesse». Ces pays ont proposé des amendements qui ont été rejetés. Il sera désormais plus aisé pour l’Onu de s’emparer des questions relatives aux personnes LGBT maintenant qu’elles relèvent officiellement de sa compétence.
Les pays qui ont voté pour: Argentine, Autriche, Brésil, Chili, Costa Rica, Cuba, République tchèque, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Monténégro, Pérou, Philippines, Corée du Sud, Roumanie, Afrique du Sud, Macédoine, Royaume-Uni, États-Unis, Venezuela et Viêt Nam.
Les pays qui ont voté contre: Algérie, Botswana, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Indonésie, Kenya, Koweït, Maldives, Maroc, Pakistan, Russie, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis.
Les pays qui se sont abstenus: Burkina Faso, Chine, Congo, Inde, Kazakhstan, Namibie, Sierra Leone.
05:39 Publié dans Actualité, Culture et société, Famille | Tags : destruction de la famille, défense de la famille, points non négociables, synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2014
Lettre de Mgr Rogelio Livieres au Préfet de la Congrégation pour les Évêques
La reproduction en version française de la lettre de Mgr Rogelio Livieres Plano n'a pas pour objectif d'accuser qui que ce soit, mais au contraire de défendre la réputation d'une personne qui a droit à ce que soit communiquée la vérité sur les accusations et insinuations qui ont été faites à son encontre dans les médias du monde entier.
Eminence,
Merci pour la cordialité avec laquelle j’ai été reçu les lundi 22 et mardi 23 de ce mois à la Congrégation que vous présidez.
> Lire la lettre de Mgr Rogelio Livieres Plano au Préfet de la Congrégation pour les Évêques
> Documentation sur Mgr Rogelio Livieres Plano et la visite apostolique a Ciudad del Este
19:33 Publié dans Actualité, Éthique, Sécularisation et rechristianisation | Lien permanent | Commentaires (0)
Communiqué officiel du diocèse de Ciudad del Este
La reproduction en version française du communiqué officiel du diocèse de Ciudad del Este n'a pas pour objectif d'accuser qui que ce soit, mais au contraire de défendre la réputation d'une personne qui a droit à ce que soit communiquée la vérité sur les accusations et insinuations qui ont été faites à son encontre dans les médias du monde entier.
Communiqué officiel du diocèse de Ciudad del Este
Mgr Rogelio Livieres Plano a participé à deux réunions cette semaine à Rome...
> Lire le communiqué officiel du diocèse de Ciudad del Este
> Documentation sur Mgr Rogelio Livieres Plano et la visite apostolique a Ciudad del Este
19:13 Publié dans Actualité, Éthique, Sécularisation et rechristianisation | Lien permanent | Commentaires (0)
Parlez-moi d'Amour - La liberté : « Je me sens libre depuis que j’ai dit oui »
Sans la liberté, les époux ne se donnent pas pleinement l’un à l’autre. Mais surtout, c’est le caractère exclusif de l’engagement qui est libérateur. Géraldine qui, à force de tenir à sa (fausse) liberté, a connu des histoires sentimentales peu reluisantes dont elle a eu du mal à se remettre, en est désormais convaincue : « Je me sens libre depuis que j’ai dit oui. Je ne me demande plus si nos caractères sont compatibles ou si mon voisin est mieux que mon mari : j’ai choisi ! »
Un acte de volonté
Abandonner la pente attirante du « moi-moi-moi » peut sembler difficile. Le jour J, les mariés répondent à l’hésitation par un acte de volonté. « Il n’y a pas de couple possible sans cette volonté ferme des deux partenaires de tout faire pour réussir, dans la fidélité et la confiance », rappelle le Père Denis Sonet.
Mais pour être libre, les bons sentiments ne suffisent pas. Il faut se connaître soi-même et savoir comment l’autre fonctionne. Le Père Antoine de Romanet (lire l’encadré ci-dessous), qui reçoit des centaines de fiancés chaque année, leur fournit une liste de sujets qui fâchent à aborder ensemble avant de se décider : choix spirituels, famille, sexualité, argent. À chacun de réfléchir aux chaînes qui risquent de l’entraver. Tout le monde n’est pas exposé aux mêmes tentations : l’un sera plus impatient, l’autre plus sensuel, l’autre encore, narcissique.
Édifier la maison commune nécessite d’échanger sur la manière de l’habiter : vacances, endettement, relations avec la belle-famille: « Il faut savoir se dire le point à guérir chez chacun, avec bienveillance, pour ne pas risquer de devenir des partenaires logistiques englués dans les soucis matériels », indiquent Alex et Maud Lauriot-Prévost, auteurs de Jésus sauve ton couple (Salvator, 2013) (1).
Une fois mariés, les époux doivent continuer à purifier leur relation. Ils apprennent à dépasser la seule logique des désirs en posant des actes d’amour, en renonçant à certains plaisirs s’ils peuvent nuire au couple et en apprenant à se donner l’un à l’autre. Car le couple est presque une troisième personne dont chacun doit prendre soin.
S’appuyer sur les sacrements
Régulièrement, il est bon de faire le point sur son couple ; cela fait partie de son cheminement. « Suis-je libre vis-à-vis de mon besoin affectif, de ma peur de la solitude, des pressions de ma famille ou de mes illusions ? », interroge ainsi le Père Étienne Vetö, du Chemin Neuf.
Si une envie de changer d’air taraude un des conjoints, il faut savoir la repérer. Ce fut le cas pour Rémy et Jeanne après trente ans de mariage : « Séparés géographiquement pour des raisons professionnelles, nous étions soudain confrontés au désir de liberté de chacun : vies parallèles, rythme urbain, désir de s’occuper des enfants plutôt que de nous, d’avoir une existence sociale en étant chacun à fond dans nos métiers » C’est grâce au mouvement Retrouvailles qu’ils sont revenus sur ce don sacramentel fait l’un à l’autre. La prière et les sacrements leur ont donné la force qu’ils n’avaient plus.
Pour devenir libre, le peuple hébreu a traversé la mer Rouge. Par cet acte de confiance, il a avancé au large et bravé le danger, comme Rémy et Jeanne qui ont transformé leur crise en occasion de croissance.
Des boussoles pour la vie
« Les quatre piliers s’appliquent au mariage sacramentel chrétien, certes. Mais cette considération relève du bon sens universel, tout du moins pour les Occidentaux. Les époux ne s’engagent que librement ; la fidélité leur semble essentielle ; l’indissolubilité et l’ouverture à la vie vont a priori de soi. Ces points de repère indiquent ce qu’est un mariage chrétien. Ces dispositions particulières du cœur sont nécessaires à l’heure H du jour du mariage. Pour mesurer les écarts du droit chemin, encore faut-il qu’il y ait un droit chemin !
La préparation au mariage éclaire ces piliers. Ils sont des boussoles pour nous mener vers la plénitude de l’amour, libres, fidèles, ouverts à la vie. Il ne s’agit pas d’avoir reçu la formule, la bénédiction ; il s’agit ensuite de vivre avec le Seigneur. Le mariage a besoin de lumière et d’eau, d’être arrosé par les sacrements, l’eucharistie le dimanche, et le sacrement de réconciliation qui me permet des pardons parfois impossibles à donner seul. Le sacrement ne se comprend que dans le déploiement de cette grâce dans la vie quotidienne. Chaque fois que je communie, je revivifie l’ensemble des sacrements reçus. Je maintiens vivant mon couple en maintenant vivant mon sacrement de mariage. »
Père Antoine de Romanet
08:45 Publié dans Famille, Liturgie et Sacrements | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2014
Fausses accusations d'abus sexuels: quelles sont les conséquences
Pour se faire une idée des conséquences que peut avoir sur une personne, a fortiori si elle est innocente, d'être publiquement accusée d'avoir commis des abus sexuels, il est nécessaire d'écouter cette émission de radio du mardi 1er septembre 2009 sur france inter:
Comment Monsieur Kamagate s'est mis à bégayer
> Cliquez ICI puis sur la barre d'avancement pour aller directement aux extraits significatifs
Pour écouter les passages les plus significatifs, écoutez pendant 2 minutes à la minute 12, 22, 32 et 40.
L'émission commence à la minute 12. Mais vous pouvez commencer l'écoute à la minute 22'10''. Le cœur de l'émission, c'est à la minute 32: attention propos explicites pendant les 5 premières secondes. Le passage à partir de la minute 40 finit de donner l'aperçu général de l'histoire de Monsieur Kamagate.
Nous sommes en mesure de certifier sans l'ombre d'un doute que les accusations portées contre l'ancien vicaire général du diocèse de Ciudad del Este et par ricochet contre son évêque, sont intégralement mensongères et calomnieuses, comme il a été établi par la justice ecclésiastique aussi bien que par la justice civile. L'étalage d'informations aussi fausses qu'incomplètes à leur sujet de la part de médias qui se disent catholiques et promoteurs des 'valeurs de l’Évangile', humilie publiquement et détruit au yeux du monde entier la réputation de deux hommes d’Église à la conduite irréprochable.
> Informations incomplètes, accusations vagues, et absence totale de preuves contre Ciudad del Este
Le récit complet, nombreux documents à l'appui, des événements de Ciudad del Este avait déjà été publié ici:
> Clarification sur le diocèse de Ciudad del Este
On peut y trouver notamment le récit de l'enquête menée par l'évêque et de l'enquête minutieuse réalisée par le Saint-Siège, qui toutes deux ont abouti à la conclusion ferme qu'il n'y avait jamais eu aucun délit ni aucune faute commise par le prêtre mis en cause dans les médias.
> Document informatif sur l'abbé Urrutigoity
D'autres documents, plus récents, peuvent également être consultés:
> Lettre au Préfet de la Congrégation pour les évêques
> A Rome, l'évêque de Ciudad del Este n'a jamais été entendu
(RadioVatican - 22/03/2014) « Je considère que les péchés les plus graves que commettent les médias sont ceux qui concernent les contre-vérités et les mensonges, et ils sont trois : la désinformation, la calomnie et la diffamation ». Voilà ce qu’a déclaré le Pape François durant l’audience de ce samedi matin accordée aux radios et télévisions d’inspiration catholique du réseau Corallo. « La calomnie et la diffamation sont graves, mais le plus grave c’est la désinformation », a tenu a ajouté le Pape. « La calomnie c’est un péché mortel, mais l’on peut toujours arriver à clarifier les choses, et à faire valoir finalement que c’est une calomnie ». « La diffamation c’est un péché mortel, mais on peut réussir à dire que c’est une injustice». « Mais la désinformation, a ajouté le Pape, c’est ne dire que la moitié des choses, celles qui me conviennent, et ne pas dire l’autre moitié : de sorte que celui qui regarde la télévision ou écoute la radio ne peut bien juger les choses parce qu’ils n’a pas tous les éléments, car ils ne lui ont pas été livrés ». « Évitez ces trois péchés : la désinformation, la calomnie et la diffamation », a conseillé le Pape François à son auditoire.
2477 Le respect de la réputation des personnes interdit toute attitude et toute parole susceptibles de leur causer un injuste dommage (cf. ⇒ CIC, can. 220). Se rend coupable
– de jugement téméraire celui qui, même tacitement admet comme vrai, sans fondement suffisant, un défaut moral chez le prochain.
– de médisance celui qui, sans raison objectivement valable, dévoile à des personnes qui l’ignorent les défauts et les fautes d’autrui (cf. Si 21, 28).
– de calomnie celui qui, par des propos contraires à la vérité, nuit à la réputation des autres et donne occasion à de faux jugements à leur égard.
2479 Médisance et calomnie détruisent la réputation et l’honneur du prochain. Or, l’honneur est le témoignage social rendu à la dignité humaine, et chacun jouit d’un droit naturel à l’honneur de son nom, à sa réputation et au respect. Ainsi, la médisance et la calomnie lèsent-elles les vertus de justice et de charité.
2487 Toute faute commise à l’égard de la justice et de la vérité appelle le devoir de réparation, même si son auteur a été pardonné. Lorsqu’il est impossible de réparer un tort publiquement, il faut le faire en secret ; si celui qui a subi un préjudice ne peut être directement dédommagé, il faut lui donner satisfaction moralement, au nom de la charité. Ce devoir de réparation concerne aussi bien les fautes commises à l’égard de la réputation d’autrui. Cette réparation, morale et parfois matérielle, doit s’apprécier à la mesure du dommage qui a été causé. Elle oblige en conscience.
Catéchisme de l’Église Catholique
> Complément vidéo: une réaction évangélique à l'accusation "prêtre pédophile"
09:25 Publié dans Actualité, Éthique | Tags : calomnie, médias catholiques, blogosphère catholique, désinformation, normalisation pastorale | Lien permanent | Commentaires (0)