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09/05/2015

Regarde l'étoile - Saint Bernard de Clairvaux

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Fra_bartolomeo_02_Vision_of_St_Bernard_with_Sts_Benedict_and_John_the_Evangelist.jpg

Et le verset (Lc 1,27) s'achève : Et le nom de la vierge était Marie. Disons quelques mots encore à propos de ce nom que l'on traduit par : "étoile de la mer" et qui convient à merveille à la mère restée vierge. Oui, on la compare à un astre et rien de plus juste : comme l'astre, sans être altéré, émet son rayon, ainsi sans lésion intime, la Vierge met au monde son fils. Le rayon n'amoindrit pas la clarté de l'astre, pas plus que le fils ne diminue l'intégrité de la vierge. Oui, elle est cette noble étoile issue de Jacob, dont le rayon illumine l'univers entier, dont la splendeur étincelle sur la cime et pénètre jusqu'aux ombres profondes, dont la chaleur répondue sur la terre réchauffe les âmes plus que les corps, mûrit les vertus et consume les vices. Oui, elle est cette brillante et merveilleuse étoile qui se lève, glorieuse et nécessaire au-dessus de cet océan immense, dans la splendeur de ses mérites et le rayonnement de ses exemples !

Ô toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas des yeux les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer sous la bourrasque. Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie ! Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie ! Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie.

Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les périls, les angoisses, les situations critiques, pense à Marie, crie vers Marie ! Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse d'imiter sa vie. Si tu la suis, point ne t'égares; si tu la pries, point ne désespères; si tu la gardes en ta pensée, point de faux pas Qu'elle te tienne, plus de chute; qu'elle te protège, plus de crainte; sous sa conduite, plus de fatigue; grâce à sa faveur, tu touches le port. Et voilà comment ta propre expérience te montre combien se justifie la parole : Le nom de la vierge était Marie.

Source : Peyrous, B. Loyer, C. Vivre avec Dieu. 220 textes des plus grands auteurs chrétiens. Paris : Editions de l'Emmanuel. 2010. p.157-158.


 

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08/05/2015

Prière à la Sainte Vierge - Saint Bernard

Mois de mai, mois de la sainte vierge, mois de marie, saint bernard, souvenez-vous

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Souvenez-vous
ô très misécordieuse Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours
à votre protection,
imploré votre assistance
ou réclamé vos suffrages,
ait été abandonné.
Animé de cette confiance,
ô Vierge des vierges, ô ma mère,
je viens vers vous,
et gémissant sous le poids
de mes péchés,
je me prosterne à vos pieds.
O Mère du Verbe incarné,
ne méprisez pas mes prières,
mais écoutez-les favorablement
et daignez les exaucer.

Amen.

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07/05/2015

Notre Dame de la médaille miraculeuse

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Le ciel est descendu sur la terre…  De juillet à décembre 1830 sœur Catherine, jeune « novice » des Filles de la Charité,  reçoit l’immense faveur de s’entretenir trois fois avec la Vierge Marie.

catherine-202x300.pngLe 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent qu’elle aime tant, Catherine recourt à celui dont elle a vu le cœur débordant d’amour pour que son grand désir de voir la Sainte Vierge soit enfin exaucé. A 11 heures et demie du soir, elle s’entend appeler par son nom. Un mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever :
« La Sainte Vierge vous attend »
Catherine s’habille et suit l’enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait. »

Arrivée dans la chapelle, Catherine s’arrête près du fauteuil du prêtre placé dans le chœur sous le tableau de sainte Anne (emplacement actuel de la statue de saint Joseph). Elle entend alors « comme le froufrou d’une robe de soie ». Son petit guide dit:
« Voici la Sainte Vierge »
Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète d’une voix plus forte :

« Voici la Sainte Vierge. »
Catherine s’élance aux pieds de la Sainte Vierge assise dans un fauteuil et appuie les mains sur les genoux de la Mère de Dieu.

«Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses.»
 La Sainte Vierge désigne de la main l’autel où repose le tabernacle et dit:
« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»
Catherine reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie.

Cette dernière sera réalisée par le Père Aladel le 2 février 1840.

m%C3%A8daille.pngLe 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17h30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe).
D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.
Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend:
« Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier »
Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit :
« Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands
sur les personnes qui me les demandent ».
Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or :

« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
Alors une voix se fait entendre:

« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces».
Enfin le tableau se retourne  et Catherine voit le revers de la médaille :  en haut une croix surmonte l’initiale de Marie,  en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines,  l’autre transpercé d’un glaive.

Apparition_de_ND_a_Catherine_Laboure.jpgEn décembre 1830
Pendant l’oraison, Catherine entend de nouveau un frou-frou, cette fois derrière l’autel. La Sainte Vierge se présente auprès du tabernacle, un peu en arrière et lui confirme sa mission. Elle dit : « Vous ne me verrez plus ». C’est la fin des apparitions.

Catherine confie tout cela  à M. Aladel, qui lui demande de ne plus penser à toutes ces « imaginations ».
D’ailleurs le séminaire s’achève. Catherine va quitter la rue du Bac. Le 5 février 1831 elle arrive à l’hospice d’Enghien, à Reuilly, un quartier pauvre de Paris.

Tout est fini … mais tout commence
Le ciel est descendu sur la terre. Une médaille a été donnée. Celle qui a vu la Sainte Vierge va pendant quarante-six ans servir Jésus-Christ dans les pauvres : vieillards de l’hospice, miséreux du quartier, blessés des révolutions et de la guerre. La médaille, réalisée en 1832, va connaître une expansion fulgurante. Elle se répand aux Etats-Unis (1836) en Pologne (1837), en Chine, en Russie (1838). Dix ans après les apparitions, elle est diffusée à plus de dix millions d’exemplaires.
La mission demandée à M. Aladel prend forme aussi. Le 8 décembre 1838 naît à Beaune la première Confréried’Enfants de Marie. L’association constituée le 2 février 1840, essaime un peu partout en province puis à Paris. Elle obtient, en 1847, l’approbation de Pie IX. En 1848, M. Aladel publie un manuel des Enfants de Marie dont les éditions se succèdent à un rythme accéléré.
En 1969, l’Association prend le nom de Jeunesse Mariale, présente aujourd’hui dans le monde entier.

Le 8 décembre 1854 Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception. Quatre ans plus tard, à Lourdes, une jeune bergère appelée Bernadette reçoit la visite d’une « belle dame », qui se fait connaître par son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ». En vue de sa maternité divine, la Vierge Marie a donc reçu le privilège de sa conception immaculée. Préservée du péché originel, son corps ne pouvait connaître la corruption du tombeau. Par le dogme de l’Assomption de Marie, Pie XII  proclamait, le 1er novembre 1954, que Dieu a élevé la Sainte Vierge corps et âme à la gloire céleste. Comme celui de Marie, mais à partir de la résurrection finale et non pas au terme de cette vie, notre corps est appelé à partager la gloire éternelle.

> Site officiel de la Chapelle de Notre Dame de la médaille miraculeuse

> Description de la Médaille miraculeuse

> Sainte Catherine Labouré

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06/05/2015

Mgr Léonard : agir en chrétien par l'engagement de la prière

JMJ-Mgr_Leonard-Cathechese.jpg

Mgr Léonard a 75 ans aujourd'hui !

Avant tout nous lui souhaitons tous nos voeux de bonheur mais également le remercier pour ces années passées avec nous ! Cela n'est un secret pour personne, c'est aujourd'hui que Mgr Léonard doit remettre sa lettre de démission au pape. Nous voyons donc arriver avec regret la fin d'un ministère chargé de grâces. Ces années à Namur et à Malines-Bruxelles furent pour nombre d'entre-nous l'occasion de grandir dans notre foi grâce à ses paroles et son témoignage forts et justes.

Comment lui rendre un meilleur hommage qu'en le laissant nous parler de notre foi ?  Voici donc un extrait du dernier chapitre de son livre "Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde" :

Témoigner de la beauté de la prière chrétienne.

Quant je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

9782873565091.jpg

Et si la prière de l'Eglise en général me laisse de marbre, je sais que l'Eglise est toute entière résumée par une personne – oui, une personne à nouveau ! – la Vierge Marie. En elle, la maternité de l'Eglise prend une forme concrète ! Marie est tout simplement ma mère. Et toujours elle prie.  Il suffit de me glisser dans sa prière. A jamais Marie retient tous ces évènements et les médite en son coeur (cf. Lc 2, 19.51) [...]

En guise de conclusion....

L'oraison elle-même a un enjeu politique, puisqu'elle touche le sens de la personne et que la politique est au service du bien commun, lequel passe par le respect de la personne humaine. [...]

Source : Mgr A-J Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde. Namur : Fidélité. 2011. 111-112, 115.

Ave Maris Stella - Marie, étoile de l'espérance

 
Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

- See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/ave-maris-stella-le-texte-des-musiques#sthash.lz0vfZ8h.dpuf
 
Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

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Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

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Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Marie, étoile de l'espérance

stella-maris1.jpg49. Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:

50. Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. saint-michel-greve_32.jpgDans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route!

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49-50

    Ave, maris stella,
    Dei mater alma,
    Atque semper virgo,
    Felix caeli porta.
    Sumens illud « Ave »
    Gabrielis ore,
    Funda nos in pace,
    Mutans Evae nomen.

    Solve vincla reis,
    Profer lumen caecis,
    Malanostra pelle,
    Bona concta posce.
    Monstra te esse matrem,
    Sumat per te preces
    Qui pronobli natus
    Tulit esse tuus

    Virgo singularis,
    Inter mones mitis,
    Nos culpis solutos
    Mites fac et castos.
    Vitam praesta puram,
    Iter para tutum,
    Ut videntes Jesu
    Semper collaetémur

    Sit laus Deo Patri,
    Summo Christus decus,
    Spirituti Sancto
    Tribus, honor unus.
    Amen

Traduction

    Salut, étoile sur les flots,
    Sainte Mère de Dieu
    Et vierge à jamais consacrée,
    Bienheureuse porte du ciel.
    Recevant cet Ave
    Par la bouche de Gabriel
    Fixe-nous dans la paix,
    Retournement du nom d’Eva.

    Des pécheurs brise les liens
    Aux aveugles accorde la lumière,
    Délivre-nous de nos misères,
    Obtiens pour nous les vrais biens !
    Montre toujours que tu es Mère,
    Qu’il reçoive de toi nos prières
    Celui qui est né pour nous,
    En acceptant d’être ton fils.


    O Vierge sans pareille
    Vierge douce entre toutes,
    Obtiens le pardon de nos fautes
    Rends nos cœurs humbles et purs.
    Rends sainte notre vie
    Rends sûre notre route,
    Afin que, contemplant Jésus,
    Nous partagions sans fin ta joie.

    Louange à Dieu le Père,
    Gloire au Christ souverain
    Ainsi qu’au Saint-Esprit ;
    Aux Trois un seul honneur sans fin.

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05/05/2015

La Vierge à midi - Paul Claudel

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander,
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
Midi !
Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous, fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu'il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 42-43.

 

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04/05/2015

Le mois de mai - Le mois de la Sainte Vierge

mois de mai.jpg

Litanies de la Sainte Vierge

Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Mère du Christ, priez pour nous.
Mère de la divine grâce, priez pour nous.
Mère de l’Eglise, priez pour nous.
Mère très pure, priez pour nous.
Mère très chaste, priez pour nous.
Mère toujours Vierge, priez pour nous.
Mère sans tache, priez pour nous.
Mère aimable, priez pour nous.
Mère admirable, priez pour nous.
Mère du bon conseil, priez pour nous.
Mère de Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.
Vierge très prudente, priez pour nous.
Vierge vénérable, priez pour nous.
Vierge digne de louange, priez pour nous.
Vierge puissante, priez pour nous.
Vierge clémente, priez pour nous.
Vierge fidèle, priez pour nous.
Miroir de justice, priez pour nous.
Trône de la sagesse, priez pour nous.
Cause de notre joie, priez pour nous.
Vase spirituel, priez pour nous.
Vase d’honneur, priez pour nous.
Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
Rose mystique, priez pour nous.
Tour de David, priez pour nous.
Tour d’ivoire, priez pour nous.
Maison d’or, priez pour nous.
Arche d’alliance, priez pour nous.
Porte du ciel, priez pour nous.
Étoile du matin, priez pour nous.
Salut des infirmes, priez pour nous.
Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Secours des chrétiens, priez pour nous.
Reine des Anges, priez pour nous.
Reine des Patriarches, priez pour nous.
Reine des Prophètes, priez pour nous.
Reine des Apôtres, priez pour nous.
Reine des Martyrs, priez pour nous.
Reine des Confesseurs, priez pour nous.
Reine des Vierges, priez pour nous.
Reine de tous les Saints, priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.
Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.
Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.
Reine de la paix, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.

R.Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps ;et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente,
et donnez-nous d’avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

01/05/2015

Quamquam Pluries - Lettre encyclique sur le patronage de Saint Joseph

Lettre encyclique de Notre Saint Père le Pape Léon XIII,
à tous les Patriarches, Primats, Archevêques, Evêques
et autres Ordinaires en paix et en communion avec le Siège Apostolique,
relativement au patronage de saint Joseph et de la très sainte Vierge,
qu'il convient d'invoquer à cause de la difficulté des temps.

 

Vénérables Frères,
Salut et Bénédiction apostolique.

Invitation à la prière

saint-joseph.jpgBien que plusieurs fois déjà, Nous ayons ordonné que des prières spéciales fussent faites dans le monde entier et que des intérêts catholiques fussent avec plus d'instances recommandés à Dieu, personne néanmoins ne s'étonnera de ce que Nous jugions opportun d'insister à nouveau sur cette même obligation dans le temps présent.
Aux époques difficiles, et particulièrement lorsque la licence de tout oser pour la ruine de la Religion chrétienne semble laissée à la puissance des ténèbres, l'Eglise a toujours eu la coutume d'implorer avec plus de ferveur et de persévérance Dieu, son auteur et son défenseur, en recourant aussi à l'intercession des saints, - et surtout à celle de l'auguste Vierge, Mère de Dieu, - dont le patronage lui apparaît devoir être le plus efficace. Tôt ou tard, ces pieuses supplications et la confiance mise dans la bonté divine produisent leurs fruits.
Or, Vénérables Frères, vous connaissez le caractère des temps où nous vivons : ils ne sont guère moins féconds en calamités pour la Religion chrétienne que ceux qui, dans le passé, furent les plus malheureux. Dans un grand nombre d'âmes, nous voyons s'éteindre la foi, principe de toutes les vertus chrétiennes ; la charité se refroidit ; la jeunesse grandit dans la dépravation des mœurs et des doctrines ; l’Église de Jésus-Christ est attaquée de toutes parts par la violence et par l'astuce ; une guerre acharnée est dirigée contre le souverain Pontificat ; les fondements mêmes de la Religion sont ébranlés avec une audace chaque jour croissante. A quel point on en est venu, en ces derniers temps, et quels nouveaux desseins on médite encore, cela est trop connu pour qu'il soit besoin de le dire.
Dans une situation si critique et si malheureuse, les remèdes humains étant tout à fait disproportionnés au mal, il ne reste qu'à solliciter la puissance divine afin d'en obtenir la guérison. C'est pourquoi Nous avons cru nécessaire de Nous adresser à la piété du peuple chrétien pour l'exciter à implorer avec plus de zèle et de constance le secours de Dieu tout-puissant. Aussi, à l'approche du mois d'octobre, que Nous avons précédemment prescrit de consacrer à la Vierge Marie sous le titre de Notre-Dame du Rosaire, Nous exhortons vivement les fidèles à accomplir les exercices de ce mois avec le plus de religion, de piété et d'assiduité possible.

La dévotion à la Vierge

Nous savons qu'un refuge nous a été préparé dans la bonté maternelle de la Vierge et Nous tenons pour absolument certain que Nous ne plaçons pas vainement Nos espérances en elle. Si tant de fois elle a manifesté son assistance dans les grandes épreuves subies par le monde chrétien, pourquoi douter qu'elle en renouvelle les témoignages de sa puissance et de sa faveur, lorsque d'humbles et constantes prières lui sont adressées ? Bien plus, Nous croyons que son intervention sera d'autant plus éclatante qu'elle aura voulu se laisser plus longtemps implorer.

La dévotion à saint Joseph

Mais Nous avons un autre dessein que, selon votre coutume, Vénérables Frères, vous seconderez de tout votre zèle, afin que Dieu se montre plus favorable à nos prières et que, les intercesseurs étant plus nombreux, il vienne plus vite et plus complètement au secours de son Eglise. Nous jugeons très utile que le peuple chrétien s'habitue à invoquer avec une vive piété et une grande confiance, en même temps que la Vierge, Mère de Dieu, son très chaste époux, le bienheureux Joseph. Par là, Nous avons la certitude de répondre aux vœux de la Sainte Vierge elle-même et de faire une chose qui lui sera agréable.
Assurément, au sujet de cette dévotion, dont Nous parlons publiquement aujourd'hui pour la première fois, Nous savons que non seulement le peuple y est incliné, mais qu'elle est déjà établie et en progrès.
Nous avons vu, en effet, le culte de saint Joseph, que, dans les siècles passés, les Pontifes romains s'étaient appliqués à développer peu à peu et à propager, croître et se répandre à notre époque, surtout après que Pie IX, Notre prédécesseur d'heureuse mémoire, eut proclamé, sur la demande d'un grand nombre d'Evêques, le très saint Patriarche « Patron de l'Eglise catholique ». Toutefois, comme il est d'une souveraine importance que la vénération envers saint Joseph s'enracine dans les mœurs et dans les institutions catholiques, Nous voulons imprimer à ces sentiments du peuple chrétien une impulsion nouvelle par Notre parole et par Notre autorité.

Les motifs qui font de Joseph le patron de l'Eglise

007_luca_giordano_theredlist.jpgPour quelles raisons spéciales saint Joseph a-t-il été nominativement déclaré Patron de l'Eglise ? Pour quels motifs, en retour, l'Eglise espère-t-elle beaucoup de sa protection et de son patronage ?
Les voici : saint Joseph a été l'époux de Marie et il a été réputé le père de Jésus-Christ.

De là, sa dignité, sa faveur, sa sainteté, sa gloire. Certes, la dignité de la Mère de Dieu est si élevée qu'elle ne peut être surpassée par aucune autre. Toutefois, Joseph ayant été uni à la bienheureuse Vierge par le lien du mariage, il n'est pas douteux qu'il n'ait approché plus que personne de la dignité suréminente au nom de laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées.

En effet, de tous les genres de société et d'union, le mariage est le plus intime, et il entraîne essentiellement la communauté de biens entre les deux conjoints. Aussi, en assignant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement d'être le compagnon de sa vie, le témoin de sa virginité, le gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, d'avoir part à sa sublime dignité.

De même, Joseph brille entre tous par la dignité la plus auguste, parce que, de par la volonté divine, il a été établi le gardien du Fils de Dieu et regardé par les hommes comme son père. D'où il résultait que le Verbe de Dieu était humblement soumis à Joseph, qu'il lui obéissait et qu'il lui rendait tous les devoirs que les enfants sont obligés de rendre à leurs parents.

De cette double dignité découlaient d'elles-mêmes les charges que la nature impose aux pères de famille ; ainsi, Joseph était le gardien, l'administrateur et le défenseur légitime et naturel de la maison divine dont il était le chef. Il exerça de fait ces charges et ces fonctions pendant tout le cours de sa vie mortelle. Il s'appliqua à protéger avec un souverain amour et une sollicitude quotidienne son épouse et le divin Enfant ; il gagna régulièrement par son travail ce qui était nécessaire à l'un et à l'autre pour la nourriture et le vêtement ; il préserva de la mort l'Enfant menacé par la jalousie d'un roi, en lui procurant un refuge ; dans les incommodités des voyages et les amertumes de l'exil, il fut constamment le compagnon, l'aide et le soutien de la Vierge et de Jésus.

Or, la sainte famille, que Joseph gouvernait avec un pouvoir en quelque sorte paternel, contenait en elle-même les prémices de l’Église naissante. De même que la Très Sainte Vierge est la mère de Jésus-Christ, elle est aussi la mère de tous les chrétiens qu'elle a enfantés sur la montagne du Calvaire, au milieu des suprêmes souffrances du Rédempteur crucifié ; Jésus-Christ est aussi comme le premier-né des Chrétiens, lesquels, par l'adoption et par la rédemption, sont ses frères.

Telles sont les raisons pour lesquelles le bienheureux Patriarche regarde comme lui étant particulièrement confiée la multitude des Chrétiens dont se compose l’Église, à savoir cette immense famille répandue par toute la terre, sur laquelle, en sa qualité d'époux de Marie et de père de Jésus-Christ, il possède une autorité quasi paternelle. Il est donc naturel et très digne du bienheureux Joseph que, de même qu'il subvenait autrefois à tous les besoins de la famille de Nazareth et l'entourait de sa très sainte protection, il couvre maintenant de son céleste patronage et défende l’Église de Jésus-Christ.

ob_2c4b50_saint-st-joseph-19-mars.gifCes considérations, Vénérables Frères, vous le comprenez facilement, se trouvent confirmées par le sentiment qu'ont admis un grand nombre de Pères de l'Eglise et auquel s'ajoute l'autorité de la sainte Liturgie elle-même, à savoir que le Joseph des temps anciens, fils du patriarche Jacob, fut la figure du nôtre et que, par sa gloire, il rendit un témoignage anticipé de la grandeur du futur gardien de la sainte famille.
En effet, outre que le même nom, avec le sens qu'il comporte, fut donné à l'un et à l'autre, vous connaissez très bien les ressemblances manifestes qui existent entre eux. -
- La première consiste en ce que le premier Joseph jouit de la faveur et de la particulière bienveillance de son maître et que, ayant été préposé par lui à l'administration de ses biens, la prospérité et l'abondance affluèrent, grâce à lui, dans la maison de ce maître.
- La seconde est encore plus importante : c'est que, par l'ordre du roi, il fut investi d'une grande puissance sur le royaume et que, dans un temps où la disette des récoltes et la cherté des vivres vinrent à se produire, il pourvut avec tant de sagesse aux besoins des Egyptiens et de leurs voisins que le roi donna l'ordre de l'appeler « sauveur du monde ».
Il est donc permis de reconnaître dans cet ancien patriarche la figure du nouveau.
De même que le premier fit réussir et prospérer les intérêts domestiques de son maître et rendit bientôt de merveilleux services à tout le royaume, le second, destiné à être le gardien de la Religion chrétienne, doit être regardé comme le protecteur et le défenseur de l'Eglise, qui est vraiment la maison du Seigneur et le royaume de Dieu sur la terre.

Saint Joseph, modèle de vertus

En outre, il y a des raisons pour que tous les fidèles, à quelque condition qu'ils appartiennent, se recommandent au crédit et se confient à la garde du bienheureux Joseph.

En lui,
- les pères de famille trouvent la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ;
- les époux, un parfait exemple d'amour, d'union des cœurs et de fidélité conjugale ;
- les vierges, tout à la fois le modèle et le protecteur de la pureté virginale.
- Ceux qui sont de noble naissance apprendront de Joseph à garder la dignité au sein même de l'infortune ; les riches comprendront, par ses leçons, quels sont les biens qui méritent le plus d'être désirés et acquis au prix de tous les efforts.
- Quant aux prolétaires, aux ouvriers, aux hommes de condition médiocre, c'est pour eux comme un droit spécial de recourir à Joseph et de se proposer son imitation. En effet, Joseph, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, a néanmoins passé sa vie dans le travail et a demandé à son labeur d'artisan tout ce qui était nécessaire à l'entretien de sa famille. Il est donc vrai que la condition des humbles n'a rien d'abject, et non seulement le travail de l'ouvrier n'a rien de déshonorant, mais, si la vertu vient s'y joindre, il peut être grandement ennobli. Content du peu qu'il possédait, Joseph supporta les difficultés inhérentes à sa médiocre fortune avec grandeur d'âme, à l'exemple de son Fils, lequel, après avoir accepté la condition d'esclave, lui qui était le Seigneur de toutes choses, embrassa volontairement l'extrême pauvreté et voulut manquer de tout.
Appuyés sur ces considérations, les pauvres et tous ceux qui vivent du travail de leurs mains doivent élever leurs cœurs et se pénétrer de sentiments équitables. S'ils ont le droit de chercher à sortir de la pauvreté et à s'établir dans une meilleure situation par des moyens légitimes, la raison et la justice leur défendent de renverser l'ordre établi par la providence de Dieu. Bien plus, l'emploi de la force et les tentatives séditieuses et violentes sont des moyens insensés ; ils aggravent la plupart du temps les maux pour la suppression desquels on a recours à eux. Que les pauvres donc, s'ils ont du bon sens, ne mettent pas leur confiance dans les promesses des hommes de désordre, mais dans l'exemple et le patronage du bienheureux Joseph, et aussi dans la maternelle charité de l'Eglise, dont la sollicitude pour leur sort augmente de jour en jour.

Dévotion à saint Joseph au mois d'octobre et de mars

C'est pourquoi, comptant beaucoup, Vénérables Frères, sur votre autorité et sur votre zèle épiscopal et ne doutant pas que les bons et pieux fidèles ne fassent volontairement plus et mieux encore qu'il ne leur est commandé, Nous prescrivons que, pendant tout le mois d'Octobre, après la récitation du Rosaire, au sujet de laquelle il a été précédemment statué, on ajoute une prière à saint Joseph, dont la formule vous sera transmise en même temps que cette Lettre ; il sera ainsi fait chaque année à perpétuité. A ceux qui réciteront dévotement cette prière, Nous accordons pour chaque fois une indulgence de sept ans et sept quarantaines.
C'est une pratique salutaire et des plus louables, qui est déjà en vigueur dans quelques pays, de consacrer le mois de Mars à honorer, par des exercices de piété quotidiens, le saint Patriarche. Là où cet usage ne pourra pas être facilement établi, il est du moins à souhaiter que, avant le jour de sa fête, un Triduum de prières soit célébré dans l'église principale de chaque localité.
Dans les contrées où le dix-neuf Mars, consacré au bienheureux Joseph, n'est pas fête de précepte, Nous exhortons les fidèles à sanctifier autant que possible ce jour par des actes de piété privée en l'honneur du céleste Patron, comme si c'était une fête de précepte.
En attendant, comme présage des dons célestes et en témoignage de Notre bienveillance, Nous accordons affectueusement dans le Seigneur, à vous, Vénérables Frères, à votre clergé et à votre peuple, la Bénédiction Apostolique.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 15 Août 1889. De Notre Pontificat l'an douzième.

LEON XIII, PAPE

 

Prière à Saint Joseph

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph,
et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse,
nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu ;
par l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus,
nous vous supplions de regarder d'un œil propice
l'héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son sang
et de nous assister de votre puissance
et de votre secours dans nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille,
protégez la race élue de Jésus-Christ ;

ô Père très aimant,
éloignez de nous toute souillure d'erreur et de corruption ;

ô notre très vaillant et tutélaire protecteur,
assistez-nous du haut du ciel dans le combat
que nos livrerons à la puissance des ténèbres ;

et, de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant Jésus au péril de la mort,
défendez aujourd'hui la sainte Eglise de Dieu
des embûches de l'ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuel patronage,
afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours,
nous puissions vivre saintement,
pieusement mourir
et obtenir la béatitude éternelle du Ciel.

Ainsi soit-il.

LEON XIII, PAPE

Source : Marie de Nazareth

Sur le site du Vatican en Anglais - Espagnol - Italien

30/04/2015

Le crucifix de Saint Pie V

13_st_Pius_V.jpgSaint Pie V, dont la réputation planait d'un bout du monde à l'autre, n'était connu pour son entourage que par son humilité, ses mortifications, son amabilité envers tous, sa charité pour les petits et pour les pauvres. L'Europe admirait l'illustre successeur de Grégoire VII; Rome vénérait l'imitateur des plus fervents cénobites.

Sa piété et sa dévotion étaient extrêmes, au point qu'il en aurait été victime, si Dieu n'avait pas opéré un nouveau prodige en sa faveur.

Des pervers, dont le saint a toujours voulu taire le nom, parvinrent à enduire du poison le plus subtil, un crucifix devant lequel le Saint-Père se prosternait habituellement. Un jour, après s'être agenouillé devant l'image du Sauveur en croix et y être demeuré en fervente oraison, il se releva pour y porter les lèvres, selon sa coutume, mais le pied du Christ se retira de lui-même, l'avertissant ainsi de l'ignoble machination.

Ses serviteurs, accourus aux exclamations du pontife, ne doutèrent pas un instant de la signification du miracle ; ils essuyèrent le Christ avec de la mie de pain qu'ils présentèrent à des chiens qui périrent sur-le-champ.

Le saint homme, ne se départissant pas de sa bonté habituelle, refusa que l'on recherche les assassins.

O Dieu qui, pour écraser les ennemis de Votre Eglise et réparer la gloire de Votre culte, avez daigné choisir le souverain pontife Pie V, faites que nous soyons protégés par son secours et que nous demeurions tellement attachés à Votre service, qu'après avoir triomphé des embûches de nos ennemis, nous nous réjouissions dans la paix éternelle.


Bouchard, F. Le monde merveilleux des saints. Montsur : Résiac. 1995. p.57-58.

14:18 Publié dans Saints | Lien permanent | Commentaires (0)

30 avril: l'Eglise fête Saint Pie V

A l'occasion de la fête de Saint Pie V, nous publions le Message qu'écrivit en 2004 Saint Jean-Paul II à l'occasion du Ve centenaire de la naissance de Saint Pie V.

 MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II
POUR LE V CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINT PIE V

A mon vénéré Frère
Mgr Fernando CHARRIER
Evêque d'Alexandrie

saint+pie+v+-+lepante+-+lazzaro+baldi.jpg1. Je suis heureux de vous faire parvenir mon salut cordial, à l'occasion des célébrations jubilaires organisées pour le V centenaire de la naissance de mon vénéré prédécesseur, saint Pie V. J'étends mon salut affectueux aux fidèles de ce bien-aimé diocèse, qui rappelle à juste titre, avec joie et gratitude envers Dieu, son illustre fils.

Les diverses manifestations organisées pour commémorer cet heureux anniversaire offrent l'occasion de raviver la mémoire de ce grand Pontife, et de réfléchir sur le riche héritage d'exemples et d'enseignements qu'il a laissés, qui sont plus que jamais précieux également pour les chrétiens de notre temps.

Que la célébration du V centenaire de sa naissance soit un motif de bénédiction pour toute l'Eglise, et, de façon particulière, pour le bien-aimé diocèse d'Alexandrie, ainsi que pour la communauté ecclésiale du Piémont. Que l'intercession de saint Pie V et l'exemple de ses vertus représentent un encouragement pour chacun en vue de consolider sa foi, en la maintenant intacte et en contact permanent avec les sources de la Révélation, et en la diffusant dans la société pour édifier une humanité ouverte au Christ et orientée vers la construction de la civilisation de l'amour.

2. L'époque à laquelle il vécut fut en réalité bien différente de la nôtre, cependant, des analogies particulières ne manquent pas entre celles-ci. Les deux  périodes  historiques  ont vu la consolidation d'énergies religieuses convergentes, et, dans le même temps, ont enregistré des crises profondes dans la société, avec des luttes entre des villes et des peuples, qui ont parfois débouché sur de douloureux conflits armés. Au cours des deux époques, l'Eglise s'est efforcée de rechercher des voies nouvelles pour raviver la foi et la proposer de façon adéquate dans les nouvelles conditions culturelles et sociales, notamment à travers la célébration du Concile de Trente, alors, et du Concile oecuménique Vatican II, au siècle dernier. Ces Conciles respectifs ont été suivis par l'effort, parfois difficile, d'en appliquer fidèlement les enseignements, donnant naissance à des processus d'authentique réforme de l'Eglise.

san_pi11.jpgC'est dans ce cadre historique et religieux, qui a caractérisé le XVI siècle, que s'inscrit la vie humaine et spirituelle de saint Pie V, qui s'est conclue le 1 mai 1572. Dès son enfance, Michele Ghislieri souffrit de la pauvreté et dut contribuer par son travail à nourrir sa famille. Il puisa aux valeurs typiques de sa bien aimée terre d'Alexandrie, à laquelle il demeura toujours lié, au point d'être connu, lorsqu'il fut appelé à devenir membre du Collège cardinalice, sous le nom de Cardinal d'Alexandrie.

A l'âge de 14 ans, il entra dans l'Ordre des Prédicateurs et accomplit son itinéraire de formation dans les couvents de Vigevano, Bologne et Gênes, s'appliquant sans relâche à parcourir le chemin de la perfection évangélique à travers la prière et l'étude et puisant abondamment aux sources de la Parole de Dieu selon le charisme dominicain.

Il manifestait déjà alors un goût particulier pour l'Ecriture Sainte et pour la doctrine des Pères, se passionnant également pour l'étude des oeuvres de saint Thomas d'Aquin que lui-même, devenu Souverain Pontife, inscrira au nombre des Docteurs de l'Eglise. Il fut ordonné prêtre à Gênes en 1528.

Chargé par le Pape Paul III de veiller sur la pureté de la foi dans les régions de Padoue, Pavie et Côme, il s'inspira, les prenant pour modèles et protecteurs, de saint Dominique, saint Pierre martyr de Vérone, saint Vincent Ferrer et saint Antonin de Florence, sans autre préoccupation que celle de toujours rechercher la plus grande gloire de Dieu et l'authentique bien des frères, fidèle à la devise "marcher dans la vérité", qu'il voulut faire sienne. Il démontra le même zèle lorsqu'il fut nommé à Rome Commissaire pour la doctrine de la foi, et dans les autres charges qui lui furent confiées par les Papes Jules III, Paul IV et Pie IV. Elu Evêque de Nepi et Sutri en 1556, il fut créé Cardinal en 1557 et en 1560, devint Evêque de Mondovì.

Saint-Pie-V-chassant-les-heretiques.jpg3. En janvier 1566, à l'âge de 62 ans, il fut élu Successeur de Pierre et au cours de ses années de Pontificat, il se consacra à raviver la pratique de la foi dans toutes les composantes du Peuple de Dieu, donnant à l'Eglise un élan évangélisateur providentiel. Infatigable dans son travail pastoral, il recherchait des contacts directs avec tous, sans tenir compte de la fragilité de son état de santé. Il se préoccupa d'appliquer fidèlement les décisions du Concile de Trente:  dans le domaine liturgique, avec la publication du Missel romain renouvelé et du nouveau Bréviaire; dans le domaine catéchétique, en confiant en particulier aux curés le "Catéchisme du Concile de Trente"; dans le domaine théologique, en introduisant dans les Universités la Summa de saint Thomas. Il rappela aux Evêques le devoir de résider dans le diocèse pour apporter un soin pastoral attentif aux fidèles; aux religieux, l'opportunité de la clôture et au clergé, l'importance du célibat et de la sainteté de vie.

Conscient de la mission reçue du Christ Bon Pasteur, il se consacra à paître le troupeau qui lui avait été confié, en invitant à avoir recours chaque jour à la prière, en privilégiant la dévotion à Marie, qu'il contribua à accroître de façon significative en donnant une forte impulsion à la pratique du Rosaire. Lui-même le récitait entièrement chaque jour, bien qu'il fût occupé par de nombreux et importants devoirs.

4. Vénéré frère, que le zèle apostolique, la tension constante vers la sainteté, l'amour pour la Vierge, qui caractérisèrent l'existence de saint Pie V, soient pour tous un encouragement à vivre avec un engagement accru leur vocation chrétienne. De façon particulière, je voudrais inviter à l'imiter dans la dévotion mariale filiale, en redécouvrant la prière simple et profonde du Rosaire qui, comme j'ai voulu le rappeler dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, aide à contempler le mystère du Christ:  "Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique dont il est presque un résumé [...] Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour" (n. 1).

san-pio-v-antonio-ghislieri-v.jpgGrâce à la récitation fervente du Rosaire, on peut obtenir des grâces extraordinaires par l'intercession de la céleste Mère du Seigneur. Saint Pie V en était bien convaincu, lui qui, après la victoire de Lépante, voulut instituer une fête consacrée à la Madone du Rosaire.

A travers la récitation du Rosaire, j'ai confié à Marie, Reine du saint Rosaire, en ce début du troisième millénaire, le bien précieux de la paix et le renforcement de l'institution familiale. Je renouvelle ce geste confiant par l'intercession du grand dévot de Marie que fut saint Pie V.

5. Je vous assure, vénéré Frère, de mon souvenir particulier dans la prière, ainsi que les Evêques qui participeront à la clôture du centenaire, les comités nationaux et d'honneur, les Autorités de la région, de la Province et des municipalités du territoire d'Alexandrie, le clergé, les religieux et les bien-aimés fidèles, ainsi que tous ceux qui prendront part à la Messe du 5 mai, en conclusion des célébrations jubilaires dans l'église du monastère de la Sainte-Croix à Boscomarengo.

J'envoie à tous de tout coeur une Bénédiction apostolique particulière.

Du Vatican, le 1 mai 2004.

IOANNES PAULUS II

source : site du Vatican

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