Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2015

Notre-Dame de Chartres

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

notre_dame_chartres_outside1355022422549.png

 

Ce n’est qu’en 876 que le pèlerinage de Chartres prit de  l’importance dans le monde chrétien, à la suite d’un don du roi de  France : le ‘Voile de la Vierge’, qui devint la relique majeure de la  cathédrale (et non pas la vierge noire).  

Ce pèlerinage fit la richesse de la cité et des institutions  religieuses. Autrefois connue sous le nom de ‘Sainte-Chemise’, elle était  censée avoir été portée par Marie lors de la naissance de son fils,  ou lors de l’annonciation, au moment où le verbe fut conçu.   La relique, enfermée dans un coffre en cèdre de 20 kg,  appartenait à l’empereur romain de Byzance, Constantin V, qui  l’envoya à Charlemagne en 792.   Il fut confié à l'abbé d’Aix-la-Chapelle, puis le petit fils de Charlemagne,  Charles II le Chauve, l’offrit à Gislebert, évêque de Chartres.   Il fut enfermé dans une châsse exécutée peu après l'an mil par l'orfèvre  Teudon et ne fut jamais ouverte jusqu’à la révolution. 

Le culte de Notre-Dame prit des proportions telles que les pèlerins se virent  obligés de dormir par terre dans la cathédrale, le sol devant alors être lavé à  grande eau. C’est la raison pour laquelle le dallage fut aménagé afin que l’eau  puisse s’écouler du bas-côté nord au bas-côté sud.   La "Sainte-Châsse" fut mise devant le retable du maître-autel, et les pèlerins  rapportaient de Chartres, comme objets de dévotion, soit de véritables  chemises, destinées surtout aux gens de guerre ou aux futures mères, soit de  petits insignes en forme de "chemisette", encore en usage aujourd'hui.

L’épisode le plus connu, sans parler des miracles divers et variés obtenus  grâce au voile, fut sans doute celui de son sauvetage par des sacristains lors  de l’incendie de 1194 : la charpente en feu fit fondre le plomb, et les courageux  clercs sauvèrent le voile en l’emportant dans la crypte que les poutres  enflammées ne purent atteindre. Ils refermèrent sur eux la trappe de fer située  près du maitre-autel, et furent retrouvés sains et saufs 3 jours après, ayant  conservé avec eux l' « essentiel ».   Point mention d’une statue antique sauvée ce jour là. Mais la symbolique des 3  jours fait bien penser aux tré-passés, au passage, symbolique que nous  étudierons plus tard. 

La châsse resta close jusqu'en 1712, date à laquelle Mgr de  Mérinville la fit ouvrir. Enveloppée dans une écharpe de  l'impératrice Irène de Constantinople décorée de fleur et  d'oiseaux s'inspirant de l'art égyptien, la « chemise » était en  fait une pièce d'étoffe de soie écrue, parfaitement unie, de  5,35 m sur 0,46 m. La relique prit alors à ce moment là le nom de « Voile ». La  châsse fut rouverte en 1793 pendant la révolution, le voile fut  découpé en morceaux qui furent vendus. En 1809,  Monseigneur de Lubersac, évêque de Chartres, en récupéra  plusieurs morceaux, et une analyse scientifique, faite en 1927  par M. d'Hennezel, conservateur du musée des tissus de la  chambre de commerce de Lyon, montra que l’étoffe, un voile  de tête, fut tissée au Moyen-Orient au début de notre ère.   Une analyse du pollen des fleurs, découvert inséré dans les  fibres, a démontré qu'il provenait de plantes ne poussant que  dans la région de Judée.

Source : Lieux sacrés - Chartres

> Le site officiel de la Cathédrale de Chartres

les autres objets sacrés à Notre-Dame de Chartres :

- Notre Dame du Pilier

- Notre-Dame de Sous-Terre

- Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere et Notre-Dame du tympan

> Le pèlerinage de Péguy à Chartres

> Le pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté vers Chartres

 

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle

27/05/2015

Chant à Notre-Dame de la Joie

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.


Ô Notre-Dame de la Joie,
À vous nos cœurs, nos chants !
Du ciel venez montrer la voie
À tous vos chers enfants.
Au pied de votre image,
Nous venons en ce jour,
Vous offrir notre hommage
Et notre ardent amour.

1 - Vous êtes toute belle
Dès le premier instant.
La tache originelle,
Le souffle de Satan,
Jamais de votre vie
N'altérèrent la splendeur.
Oh ! Quel bonheur, Marie,
Toujours Dieu seul au cœur !

2 - De nous sauver c'est l'heure :
Un jour à Nazareth,
En votre humble demeure
De Dieu l'ange apparaît :
« Réjouis-toi, Bénie !
De toi le Saint-Esprit
Produit le fruit de vie ;
Engendre Jésus-Christ. »

3 - En crèche, un lange voile
O Mère, votre Agneau.
Au ciel reluit l'étoile
Signal du Roi nouveau.
Courez, bergers et mages,
Joyeux jusqu'à l'abri
Où reçoit vos hommages
Votre Sauveur, Le Christ.

4 - En croix sur le calvaire
Il sauve les pécheurs.
La croix meurtrit sa Mère,
Debout en ses douleurs.
O croix toute sanglante,
O notre vrai berceau !
La Vierge nous enfante
Quand meurt l'Adam nouveau.

5 - De Pâques luit l'aurore
Et votre cœur attend…
Ah ! Tressaillez encore :
C'est Lui ! Jésus ! Vivant !
« Alléluia ! Ma Mère,
Je suis ressuscité.
Je monte vers mon Père,
Tirant l'humanité. »

6 - « Partage ma couronne !
Le monde est tout à moi,
Le monde je te donne,
Je n'y fais rien sans toi. »
Là-haut, en pleine joie,
D'en bas souvenez-vous !
Quand la douleur nous broie,
Joignez les mains pour nous !

7 - Au long du Saint Rosaire
Qu'embaument vos vertus,
Revit tout le mystère
De votre Fils Jésus.
L'Ave nourrit notre âme
De Sainte Vérité.
Et notre cœur s'enflamme
D'heureuse charité.

8 - O Mère de l'Eglise,
Foyer du Saint-Esprit,
Brûlez ce qui divise
Le Corps de Jésus-Christ.
Les murs du sanctuaire
Satan veut ébrécher :
Ancrez-les bien sur Pierre,
D'aplomb sur le Rocher.

9 - Argent, plaisir, tout passe :
Rien ne remplit le cœur.
Sur terre, quoi qu'on fasse,
N'est pas le vrai bonheur.
Etoile de la route,
Quand vos enfants perdus
Trébuchent dans le doute,
Rappelez-leur Jésus.

10 - Quand l'ombre se déploie,
Chassez l'esprit mauvais
Qui cherche en nous sa proie
Et trouble notre paix.
O Mère de tendresse,
A notre dernier soir,
Donnez-nous l'allégresse
D'aller au ciel vous voir !

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle

26/05/2015

Jeu, prière, exigence et tendresse: l'éducation selon le Père Joseph-Marie Timon-David

Famille Chrétienne n°1949 du 23 au 29 mai 2015, pages 28-29

éducation, père Timon-David, Timoniens   éducation, Père Timon-David, timoniens

 

Un prêtre donné à la jeunesse populaire

Le Père Timon-David est à l’origine d’une œuvre de jeunesse dédiée au monde ouvrier. À Marseille et ailleurs, des milliers d’enfants continuent de bénéficier de son intuition éducative.
Au XIXe siècle à Marseille, les œuvres de jeunesse s’adressent aux jeunes de « bonne famille ». Un milieu privilégié dont le Père Timon-David est issu. Sur l’appel de Dieu, il n’hésitera pas à laisser ce milieu derrière lui pour se consacrer pleinement au monde ouvrier. Car le Père Joseph-Marie Timon-David est à la jeunesse des milieux populaires comme lui-même est à Dieu.
Joseph-Marie naît en 1823, dans une famille profondément chrétienne. Les siens ont subi les affres de la Révolution, qu’il aura toujours en horreur. Étonnamment, il discernera aussi dans les troubles révolutionnaires un « bras de Dieu », dont l’effet aura été de lui ôter une certaine aisance financière, et de « volatiliser les flots d’or dont il eût hérité sans elle », écrit le Père Roger Sauvagnac, ancien postulateur de sa cause de béatification.
Quand le choléra frappe Marseille en 1833, sa mère l’envoie à Fribourg (Suisse), au collège Saint-Michel, tenu par les Jésuites, dont il s’imprégnera des méthodes éducatives. Puis son évêque, Mgr Eugène de Mazenod, l’envoie à Paris, au séminaire Saint-Sulpice. Des rencontres providentielles l’éveilleront aux besoins spirituels de la classe ouvrière. Au point qu’à 23 ans, quarante-huit heures avant son ordination, le 28 juin 1846, il forme le vœu qui engage toute sa vie : « Me porter constamment et de toutes mes forces à la sanctification des ouvriers, grands ou petits, que la Providence m’a confiés », écrit-il.
Une fois ordonné, le Père Timon-David ouvre l’Œuvre de la jeunesse ouvrière, qu’il place bientôt sous la protection du Sacré-Cœur, dont il est un grand dévot. Face à la qualité et à l’ampleur de ce travail, Mgr de Mazenod – qui sera ensuite canonisé – le pousse à fonder une congrégation religieuse au service de cette œuvre. Le 20 novembre 1852, un texte de l’évêque reconnaît à la fois « l’Œuvre » et la Congrégation de prêtres éducateurs à son service, qui n’existera de façon stable qu’à partir de 1859. Le fondateur acquiert alors une certaine notoriété. Une foule de directeurs d’œuvres de jeunesse viennent à Marseille voir son travail, tandis que lui-même met sa méthode d’éducation par écrit.
 
Jeu, prière, exigence et tendresse
 
Celle-ci n’a qu’un seul but : « Que, loin de nous, nos jeunes gens conservent au fond de leur cœur […] une piété solide ». Dans cette perspective, parmi les moyens employés, le jeu : « Les jeunes gens même qui vous arrivent, blasés déjà par les jeux obscènes, trouveront du plaisir à se livrer à des jeux innocents, dont ils ne soupçonnaient pas le charme, et ce sera un moyen pour les retirer du vice, où l’oisiveté les a peut-être précipités ».
La prière bien sûr. À la chapelle, elle nécessite une tenue parfaite. « Faites compren­dre aux enfants que c’est la présence de Notre-Seigneur qui l’exige ; que vous serez indulgents partout, excepté là. » Le Père Timon-David multiplie aussi les pratiques extérieures : « Le signe de la croix, la dévotion à l’eau bénite, au cierge bénit, au rameau bénit […], l’usage du scapulaire, des médailles, du chapelet ; la révérence pour les processions de l’Église ». Aussi le prêtre parle-t-il abondamment aux enfants : « N’eussent-ils que des doutes dans leur incrédulité, ce serait encore beaucoup d’avoir préparé, dans leur esprit, cette fente ; la foi pourra un jour y introduire ses racines ».
À ces moyens « extérieurs », le Père Timon-David ajoute aussi des moyens « intérieurs ». Visites au Saint-Sacrement, communion fréquente, confessions plusieurs fois dans le mois. À le lire, il suffit de s’y mettre : « Confions-nous en la grâce de Dieu qui veut sauver les âmes et qui a Lui-même institué les sacrements pour les sauver ; travaillons, de notre côté, avec persistance ».
Ultime moyen dont il use : une invention née d’un prêtre éducateur de la génération précédente, l’abbé Allemand, et des jésuites de Fribourg, les « associations », qui réunissent les enfants de l’Œuvre les plus solidement pieux. Elles poursuivent deux buts : la sanctification de leurs membres, et leur dévouement au service de l’Œuvre. Le liant de tout ceci étant un esprit « de foi, de pureté, d’humilité, d’obéissance, de zèle, de sacrifice ».
Derrière cette haute exigence, une tendresse infinie. « Vous trouverez [les enfants] tels que les a faits Adam déchu, ingrats, grossiers, sans sentiment, impossibles à se détourner du péché, à porter à la vertu », écrit le Père Timon-David en 1874 au Père Louis Cayol, qu’il pressent pour lui succéder. « Si vous avez la foi, vous persévérerez sans découragement, travaillant pour Dieu seul et non pour vous ; sinon vous redeviendrez égoïste, personnel, raide, tout d’une pièce, trop humainement logique, et vous vous direz : puisqu’ils ne veulent pas mieux faire, tant pis pour eux, et vous oublierez trop vite ces belles paroles de saint Paul : “Nos servos per Christum”. Le Moyen Âge disait : “Nos seigneurs les pauvres”. Voilà la foi. »
 
Les Pères de Timon-David aujourd'hui
 
Communément appelée « Les Pères de Timon-David », la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus est une congrégation cléricale de droit pontifical depuis 1876. Ses membres prononcent les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. À l’origine, un « vœu de zèle » reprenait le contenu du « vœu de servitude » du Père Timon-David. « Mais Rome l’a supprimé au motif qu’il était inutile  », indique le Père Gérard Philip, actuel supérieur de la congrégation. Sous sa responsabilité, les vingt-six prêtres de sa communauté mettent leur énergie au service des deux mille jeunes des trois établissements scolaires (tenus par la congrégation à Aix-en-Provence, et à Marseille, où une de leurs écoles, Notre-Dame de la Viste, fête ses 150 ans) et des huit œuvres de jeunesse à Marseille, Béziers et Ajaccio (Corse).
Le procès en béatification du Père Timon-David a rejoint la pile des dossiers de la Congrégation pour la cause des saints depuis trente ans. L’avancée de ce dossier aidant, le Père Gérard Philip espère le moment venu un renouveau pour sa communauté. Car les prêtres vieillissent et attendent ardemment la relève, d’autant que, ajoute-t-il, « notre apostolat répond à une nécessité de société : aider les jeunes à trouver équilibre et bonheur. »
 

Lire aussi:

> Un Jean Bosco pour le XXIème siècle

> Un institut pour évangéliser la jeunesse: "Le patronage est une œuvre de miséricorde"

 

"Quelle belle vocation d'être un vrai catholique!" - Homélie de Mgr Athanasius Schneider pour la Pentecôte au pèlerinage de Chartres

 

+

MESSE DE LA PENTECÔTE

Homélie de Mgr Athansius SCHNEIDER

Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres, le 24 mai 2015



Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mes chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Pentecôte, faisant mémoire de la descente visible du Saint-Esprit sur les apôtres, quand le Saint-Esprit a rempli les cœurs des fidèles de sa présence Divine et a comblé leurs âmes de ses sept dons et surtout du don de l’amour Divin. C'est depuis ce jour que le feu de l’amour Divin a commencé à brûler dans les âmes.

Quels sont les effets de ce feu Divin? C'est la transformation de notre amour humain très faible et inconstant en un amour surnaturel. Grâce à cet amour surnaturel nous pouvons aimer Dieu avec toutes nos forces et aimer notre prochain comme nous-mêmes. Le feu de l'amour Divin dans notre âme contient surtout la vertu de force. La vertu de force a donné aux fidèles pendant deux mille ans la capacité de préférer la mort plutôt que de trahir les promesses baptismales, mourir plutôt que pécher, mourir plutôt que trahir les promesses matrimoniales, mourir plutôt que trahir les promesses sacerdotales, mourir plutôt que trahir les vœux religieux.

Pour rester fidèle aux commandements de Dieu il y a de nos jours des familles, des jeunes gens, des prêtres et des évêques qui sont souvent marginalisés, ridiculisés et persécutés par le pouvoir dictatorial de la nouvelle idéologie néo-marxiste mondiale du genre et du culte de la terre et du climat. Cependant il y a aussi des familles, des jeunes gens, des prêtres, des séminaristes et même des évêques qui sont marginalisés et ridiculisés parfois dans la sphère ecclésiale à cause de leur fidélité à l'intégrité de la foi catholique et du culte Divin selon la tradition des apôtres et de nos ancêtres.

La Pentecôte est aussi le jour de la naissance visible de l’Église, qui est la grande famille de tous les fils adoptifs de Dieu. Il y a cependant une autre création Divine qui s’appelle la famille humaine constituée par le père, la mère et leurs enfants. Notre Sauveur Jésus Christ a élevé la famille naturelle à la dignité de l'église domestique grâce au sacrement du mariage. De nos jours la famille naturelle et la famille chrétienne sont devenues l'objet principal des attaques et de la destruction du régime mondial de l’idéologie néo-marxiste du genre. Nous vivons dans le temps de la famille, paradoxalement parce qu'elle est attaquée. Aujourd’hui la famille est appelée à donner le témoignage de la beauté Divine de son être et de sa vocation.

Pour rester fidèle à sa vocation la famille catholique doit pratiquer en premier lieu la prière quotidienne commune. Le Pape Pie XII avait dit: «Nous vous en supplions, ayez à coeur de garder cette belle tradition des familles chrétiennes : la prière du soir en commun. Elle se réunit à la fin de chaque jour, pour implorer la bénédiction de Dieu et honorer la Vierge Immaculée par le rosaire de ses louanges pour tous ceux qui s'endormiront sous le même toit. Si les dures et inexorables exigences de la vie moderne ne vous laissent pas le loisir de consacrer à la reconnaissance envers Dieu ces quelques minutes bénies, ni d'y ajouter, suivant une coutume aimée de nos pères, la lecture d'une brève vie de saint, du saint que l'Eglise nous propose comme modèle et protecteur spécial chaque jour, gardez-vous de sacrifier en entier, pour rapide qu'il doive être, ce moment qu'ensemble vous consacrez à Dieu, pour le louer et lui présenter vos désirs, vos besoins, vos peines et vos occupations. Le centre de votre existence doit être le Crucifié ou l'image du Sacré-Coeur de Jésus: Que le Christ règne sur votre foyer et vous réunisse chaque jour autour de lui. » (Discours du 12 février 1941).

Ô famille catholique, pères et mères de famille, enfants, jeunes hommes et jeunes filles, n'ayez pas peur de combattre contre le péché, contre l’esprit séducteur de l’idéologie néo-païenne. N’ayez pas peur de combattre pour défendre les commandements de Dieu, pour défendre l’intégrité de votre foi et de votre chasteté. N'ayez pas peur d'être héroïques. Écoutons ce que nous disait le Pape Pie XII : «Aux temps modernes comme aux premiers siècles du christianisme, dans les pays où sévissent les persécutions religieuses ouvertes, ou sournoises et non moins dures, les plus humbles fidèles peuvent, d'un moment à l'autre, se trouver dans la dramatique nécessité de choisir entre leur foi qu'ils ont le devoir de conserver intacte, et leur liberté, leurs moyens de subsistance ou même leur propre vie. Mais aux époques normales, dans les conditions ordinaires des familles chrétiennes, il arrive parfois que les âmes se voient dans l'alternative de violer un imprescriptible devoir ou de s'exposer, dans leur santé, dans leurs biens, dans leurs positions familiale et sociale, à des sacrifices et à des risques douloureux et pressants : elles se voient mises dans la nécessité d'être héroïques et de se montrer héroïques, si elles veulent rester fidèles à leurs devoirs et demeurer dans la grâce de Dieu» (Discours du 20 août 1941).

Mes chers frères et sœurs, la famille catholique a encore une vocation qui parfois est oubliée de nos jours. C'est la vocation d'être le premier séminaire (cf. Concile Vatican II, Optatam totius, n. 2). Quelle est la nécessité la plus urgente pour l'Église et le monde de nos jours? La nécessité la plus urgente de nos jours est d'avoir des familles authentiquement catholiques qui deviennent les premiers séminaires des vocations sacerdotales et religieuses. Le Pape Jean-Paul Il avait dit aux couples catholiques: «Si Jésus avec un acte d'amour de prédilection pour votre famille, donnait à un de vos fils le don de la vocation sacerdotale ou religieuse, quelle serait votre attitude? J’espère que vous croyez dans la parole de Don Bosco qui disait : Le don le plus grand que Dieu peut offrir à une famille c’est un fils prêtre. Soyez donc prêts à recevoir ce don avec gratitude cordiale et sincère. » (Angélus, 13 janvier 1980).

Chers pères, chères mères, chers grands-pères et grand-mères catholiques, dites:« Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes fils, un de mes petits-fils, au sacerdoce». Jeunes hommes et jeunes filles qui sentez dans votre âme la vocation au mariage, la vocation de fonder une église domestique, dites: « Seigneur, si Vous voulez, appelez un de mes futurs fils au sacerdoce. » Et vous garçons et jeunes hommes, quelqu'un de vous pourrait dire:« Seigneur, je suis prêt à Vous suivre, si Vous m'appelez au sacerdoce. »
Quelle belle vocation d'être un vrai catholique! Quelle belle vocation de combattre pour l’intégrité de la foi et des commandements de Dieu! Quelle belle vocation d'être une famille catholique, une église domestique ! Quelle belle vocation d'être un jeune homme, une jeune fille chaste! Quelle belle vocation d'être un séminariste et un prêtre avec un cœur pur et ardent !
N'ayons pas peur du Goliath de nos jours, qu'est la dictature de la nouvelle idéologie antichrétienne mondiale. Le feu d'amour Divin et le don de force du Saint-Esprit nous rendront capable de vaincre le Goliath de nos jours avec les cinq pierres de la fronde de David.
Venez, Saint-Esprit et faites fleurir de nouveau beaucoup d’églises domestiques, lesquelles nous donneront les cinq pierres de David qui vaincront le Goliath, c'est à dire: des bons pères et mères catholiques, des purs enfants, des purs jeunes gens, des purs prêtres et des évêques intrépides.
Venez Saint-Esprit, venez! Ainsi-soit-il.

 

Source: Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

Notre-Dame de Paris: mot d'envoi du pèlerinage de Chartres par Dom Louis-Marie, Père abbé du Barroux

 

 

Source: Pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté

Saint Tarcisius par Paul Claudel

saint-tarcisius-02.jpgComme le vase qu'un parfum excellent est si fort que de tout pénétrer,
Ainsi Tarcisius (car nous sommes au temps des persécutions) à qui le prêtre a remis quelque chose à porter,
Attaché par un cordon à son cou, qu'il le garde bien soigneusement contre son coeur !

Car ce petit morceau de pain, dans une boîte, il sait que ce n'est rien d'autre que Notre-Seigneur.
Il y a quelqu'un demain que les bêtes vont manger et qui se soir a besoin de l'[H]ostie.
C'est pourquoi Notre-Seigneur s'est mis en marche et Tarcisius ne fait qu'un avec [L]ui.
C'est moi entre tous les camarades qu'on a choisi et le vieux prêtre a eu raison :
Qu'on essaye de me prendre Jésus-Christ, et l'on verra de quoi est capable un petit garçon !
- Il y a dans les yeux de cet enfant quelque chose qu'il est impossible de tolérer !
Quoi ! C'est ce gosse qui aurait raison, et nous autres, les grandes personnes, c'est donc nous, qui nous serions trompés !
Ce n'est pas le moment de discuter, mon avis est qu'on tape dessus !
Les affaires de l'Empire ne vont pas fort, il n'est que temps d'en finir avec ce Jésus !
Il y a dans les yeux de cet enfant un regard qui ne s'accorde pas avec notre politique.
Vénus, mère du grand Jules, dit que ça lui fait mal au coeur, et Jupiter Capitolin lui-même fait comprendre qu'il a la colique.
Assez de questions ! ce qu'on sent qu'il a sur les lèvres pour nous dire, il n'y a qu'un moyen de l'empêcher !
Qu'il nous livre Jésus-Christ tout de suite, ou nous allons l'assommer !

San_Tarsicio-o_Tarcisio-di_Roma_I.jpgComme la myrrhe avec son parfum, comme le lys avec son odeur,
Ainsi Tarcisius au milieu des méchants ne fait plus qu'un avec Notre-Seigneur.
Comme le lys avec son odeur, il ne fait plus qu'un avec l'hostie.
Comment lui prendrait-on son Jésus alors qu'il ne fait plus qu'une seule chose avec lui ?
- Quel est ce bruit que tu entends, Tarcisius ? un tintement comme d'une petite sonnette...
Et non point une seulement, une autre ! et encore d'autres à la fois, dix ou douze, et centte mille de tous côtés, un million de petites voix, dix millions de petites vierges d'argent, claires et nettes !

C'est un enfant qui fait ce petit bruit tout seul au-dessus de la Terre prosternée.4429887041_85739a5ca6_z.jpg
Toute la Terre a fait silence et sur les marches de l'autel il n'y a qu'un enfant agenouillé.
Chaque fois que l'on dit la [M]esse, Dieu récompense son serviteur.
Il a fait de Tarcisius le patron des enfants de choeur.
C'est lui qui dit la [M]esse avec le prêtre chaque matin, son sang
Sur les marches de l'autel de Dieu est mêlé à ce petit peuple blanc.
Chaque fois que le prêtre se retourne et que l'acolyte sur son livre voit qu'il faut répondre : Et avec ton esprit !
C'est Tarcisius qui fait son devoir et qui se tient où on l'a mis.
Et toutes les fois qu'un enfant meurt et que la force quand il le voudrait est enlevée de dire Je ne veux pas et Non,
C'est Tarcisius, plein d'obéissance et de gloire, qui fait sa première communion.

 

Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 80-83.

 

25/05/2015

Marie qui défait les noeuds

Vierge_marie_qui_defait_les_noeuds.png

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Vierge Marie,
Mère du bel Amour, Mère qui n’avez jamais abandonné un enfant qui crie au secours, Mère dont les mains travaillent sans cesse pour vos enfants bien aimés, car elles sont poussées par l’Amour divin et l’infinie Miséricorde qui déborde de votre cœur, tournez votre regard plein de compassion vers moi. Voyez le paquet de « nœuds » qui étouffent ma vie.

Vous connaissez mon désespoir et ma douleur. Vous savez combien ces nœuds me paralysent.

Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire les « nœuds » de la vie de vos enfants, je dépose le ruban de ma vie dans vos mains.

Personne, pas même le Malin, ne peut le soustraire à votre aide miséricordieuse. Dans vos mains, il n’y a pas un seul nœud qui ne puisse être défait.

Mère toute puissante, par votre grâce et par votre pouvoir d’intercession auprès de votre Fils Jésus, Mon Libérateur, recevez aujourd’hui ce « nœud »…… (le nommer, si possible). Pour la gloire de Dieu, je vous demande de le défaire et de le défaire pour toujours. J’espère en Vous.

Vous êtes l’unique Consolatrice que Dieu m’a donnée, vous êtes la forteresse de mes forces fragiles, la richesse de mes misères, la délivrance de tout ce qui m ‘empêche d’être avec le Christ.

Accueillez mon appel.

Gardez-moi, guidez-moi, protégez-moi. Vous êtes mon refuge assuré.

Marie, Vous qui défaites les nœuds, priez pour nous.

> Méditation sur le tableau de « Marie qui défait les nœuds »

> Neuvaine à « Marie qui défait les nœuds »

> Marie qui défait les noeuds

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle

23/05/2015

L'hymne acathiste à la Sainte Vierge

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

ACATHISTE (du grec « qui n’est pas assis ») : Hymne pendant lequel on reste debout.

L'Acathiste à la Mère de Dieu  est le premier et le plus connu des acathistes. Durant l’année liturgique, chez les catholiques, l’hymne acathiste est chantée solennellement le cinquième samedi de Carême. Chez les orthodoxes les stances de l'acathiste sont distribuées sur les quatre premiers vendredis de Carême.  Le 5ème samedi du Grand Carême, (le vendredi soir liturgiquement,) dans toutes les  églises orthodoxes; on chante l'hymne « acathiste » entier à la gloire de la Mère de Dieu, Lui demandant de protéger et de donner la force aux fidèles de bien terminer la course du jeune.

L’hymne acathiste est reprise en de nombreuses autres occasions ; son usage est recommandé à la piété du clergé, des moines et des fidèles. Il est considéré comme un chef-d’œuvre littéraire et théologique qui présente, sous la forme d’une prière, la foi commune et universelle de l’Église des premiers siècles au sujet de la Vierge Marie.

Les deux premières stances constituent une méditation des Evangiles de l'Enfance, depuis le récit de l'Annonciation jusqu'à la rencontre avec Siméon. Les deux dernières stances déploient le mystère de la maternité de Marie, Vierge et Mère.

 

 

Un ange, parmi ceux qui se tiennent devant la Gloire du Seigneur, fut envoyé dire à la Mère de Dieu : « Réjouis-toi ! Il incline les cieux et descend, Celui qui vient demeurer en toi dans toute sa plénitude. Je le vois dans ton sein prendre chair à ma salutation ! » Avec allégresse, l'ange l'acclame :

Réjouis-toi en qui resplendit la joie du Salut

Réjouis-toi en qui s'éteint la sombre malédiction

Réjouis-toi en qui Adam est relevé de sa chute

Réjouis-toi en qui Ève est libérée de ses larmes

Réjouis-toi Montagne dont la hauteur dépasse la pensée des hommes

Réjouis-toi Abîme à la profondeur insondable même aux anges

Réjouis-toi tu deviens le Trône du Roi

Réjouis-toi tu portes en ton sein Celui qui porte tout

Réjouis-toi Étoile qui annonce le Lever du Soleil

Réjouis-toi tu accueilles en ta chair ton enfant et ton Dieu

Réjouis-toi tu es la première de la Création Nouvelle

Réjouis-toi en toi nous adorons l’Artisan de l’univers

Réjouis-toi Épouse inépousée !

La Toute-Sainte répondit à l'ange Gabriel avec confiance : « Voilà une parole inattendue, qui paraît incompréhensible à mon âme, car tu m'annonces que je vais enfanter, moi qui suis vierge. »

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Pour comprendre ce mystère qui dépasse toute connaissance, la Vierge dit au Serviteur de Dieu : « Comment, dis-moi, me sera-t-il passible de donner naissance à un fils alors que je ne connais pas d'homme ? » Plein de respect, l'ange l'acclame :

Réjouis-toi tu nous ouvres au secret du Dessein de Dieu

Réjouis-toi tu nous mènes à la confiance dans le silence

Réjouis-toi tu es la première des merveilles du Christ Sauveur

Réjouis-toi tu récapitules la richesse de sa Parole

Réjouis-toi Échelle en qui Dieu descend sur la terre

Réjouis-toi Pont qui unit la terre au ciel

Réjouis-toi Merveille inépuisable pour les anges

Réjouis-roi Blessure inguérissable pour l’adversaire

Réjouis-roi ineffable Mère de la Lumière

Réjouis-toi tu as gardé en ton coeur le Mystère

Réjouis-toi en qui est dépassé le savoir des savants

Réjouis-toi en qui est illuminée la foi des croyants

Réjouis-toi Épouse inépousée !

La puissance du Très-Haut reposa sur l'Inépousée et comme un jardin au beau fruit, elle porta le Salut pour tous ceux qui désirent le cueillir.

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Portant le Seigneur dans son sein, Marie partit en hâte chez Élisabeth. Lorsqu'il reconnut la salutation de Marie, l’enfant se réjouit aussitôt, bondissant d’allégresse comme pour chanter à la Mère de Dieu :

Réjouis-toi Jeune pousse au Bourgeon immortel

Réjouis-toi Jardin au Fruit qui donne Vie

Réjouis-toi en qui a germé le Seigneur notre Ami

Réjouis-toi tu as conçu le Semeur de notre vie

Réjouis-toi Champ où germe la Miséricorde en abondance

Réjouis-toi Table qui offre la Réconciliation en plénitude

Réjouis-toi tu prépares l'Espérance du Peuple en marche

Réjouis-toi tu fais jaillir la Nourriture d'Éternité

Réjouis-roi Parfum d'une offrande qui plaît à Dieu

Réjouis-toi en qui tout l'univers est réconcilié

Réjouis-toi Lieu de la bienveillance de Dieu pour les pécheurs

Réjouis-toi notre assurance auprès de Dieu

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Joseph le Sage se troubla, secoué par une tempête de pensées contradictoires. Il te vit inépousée et te soupçonna d'un amour caché, toi l'Irréprochable. Mais, apprenant que ce qui avait été engendré en toi venait de l'Esprit-Saint, il s'écria : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Quand les bergers entendirent les anges chanter la venue du Christ en notre chair, ils ont couru contempler leur Pasteur reposant sur le sein de Marie en Agneau Immaculé. Ils exultèrent en chantant :

Réjouis-toi Mère de l'Agneau et du Pasteur

Réjouis-toi Maison des brebis rassemblées

Réjouis-toi Protection contre le loup qui disperse

Réjouis-toi en ta chair s’ouvre la Porte qui conduit au Père

Réjouis-toi en qui les cieux se réjouissent avec la terre

Réjouis-toi en qui la terre exulte avec les cieux

Réjouis-toi tu donnes l'assurance à la parole des Apôtres

Réjouis-toi tu donnes la force au témoignage des Martyrs

Réjouis-toi inébranlable soutien de notre foi

Réjouis-toi tu sais la splendeur de la grâce

Réjouis-toi en qui l'Enfer est dépouillé

Réjouis-toi en qui nous sommes revêtus de gloire

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Les Mages ont vu l'astre qui conduit à Dieu. Marchant à sa clarté comme on saisit un flambeau, ils ont trouvé la Lumière véritable. Tout proches de Celui que personne n'a jamais vu, ils acclament sa Mère : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Ceux qui savent lire les signes des astres ont reconnu dans les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; dans les traits de Celui qui a pris condition d'esclave ils ont adoré leur Maître. Avec empressement ils l'honorèrent de leurs présents en chantant à la Toute-Bénie :

Réjouis-toi Mère de l'Astre sans déclin

Réjouis-toi Reflet de la clarté de Dieu

Réjouis-toi en qui s’éteint la brûlure du mensonge

Réjouis-toi en qui s'illumine pour nous la Trinité d'Amour

Réjouis-toi en qui l'inhumaine puissance est défaite

Réjouis-toi tu nous montres le Christ Seigneur Ami des hommes

Réjouis-toi en qui les idoles païennes sont renversées

Réjouis-toi tu nous donnes d’être libérés des oeuvres mauvaises

Réjouis-toi en qui s’éteint l'idolâtrie du feu païen

Réjouis-toi en qui nous sommes affranchis du feu des passions

Réjouis-toi tu conduis les croyants vers le Christ Sagesse

Réjouis-toi Allégresse de toutes les générations

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Les Mages s'en retournèrent à Babylone en témoins, porteurs de Dieu. Là ils annoncèrent la Bonne Nouvelle et accomplirent les Écritures en te proclamant devant tous comme Messie. Hérode resta seul, livré à sa sottise, incapable d'entrer dans la louange : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Ô Sauveur, tu as porté en Égypte l'éclat de la vérité et tu en as chassé les ténèbres du mensonge. Les idoles du pays de l'esclavage se sont placées sous ta puissance et ceux que tu as ainsi délivrés du péché se tournent vers la Mère de Dieu pour lui chanter :

Réjouis-toi en qui l'homme est relevé

Réjouis-toi en qui les démons sont défaits

Réjouis-toi tu foules au pied le maître du mensonge

Réjouis-toi tu démasques le piège des idoles

Réjouis-toi Mer où trouve sa perte le Pharaon qui se tient dans l'esclavage du péché

Réjouis-toi Rocher d'où jaillit la Source qui abreuve les assoiffés

Réjouis-toi Colonne du Feu qui illumine notre marche dans la nuit

Réjouis-toi Manteau aussi vaste que la Nuée pour ceux qui sont sans recours

Réjouis-toi tu portes le vrai Pain du ciel qui remplace la manne

Réjouis-toi Servante du Festin où nous avons part aux réalités du ciel

Réjouis-toi Belle terre de la foi où s'accomplit la Promesse

Réjouis-toi Pays ruisselant de lait et de miel

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Lorsque Siméon fut au seuil de la mort, Seigneur, tu lui fus présenté comme un enfant mais il reconnut en toi la perfection de la Divinité. Plein d'admiration pour ton Être qui n'a pas de fin, il chanta : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Le Créateur a fait une Oeuvre Nouvelle lorsqu'il se rendit visible à nos yeux. Il a pris chair dans le sein d'une vierge en la gardant dans son intégrité, pour qu'à la vue de cette merveille nous chantions :

Réjouis-toi Fleur de l'Être inaltérable de Dieu

Réjouis-toi Couronne de son amour virginal

Réjouis-toi Figure qui resplendit de la Résurrection du Seigneur

Réjouis-toi tu partages avec les anges la clarté du Royaume

Réjouis-toi Arbre dont le Fruit splendide nourrit les croyants

Réjouis-toi Feuillage dont l'ombre procure la fraîcheur aux multitudes

Réjouis-toi tu enfantes la rançon des captifs

Réjouis-toi tu portes dans ta chair le Guide des égarés

Réjouis-toi notre Avocate auprès du Juge juste et bon

Réjouis-roi en qui arrive le pardon pour la multitude

Réjouis-toi Tunique d'espérance pour ceux qui sont nus

Réjouis-toi Amour plus fort que tout désir

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Quand nous contemplons cet enfantement inhabituel nous devenons étrangers à notre monde habituel et notre esprit se tourne vers les réalités d'en haut. Car le Très-Haut s'est révélé aux hommes dans l'abaissement pour élever ceux qui croient en lui.

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Le Verbe que rien ne contient a pris chair dans notre condition humaine sans cesser d'être Dieu. En venant habiter le monde d'en-bas, il n'a pas quitté pour autant les réalités d'en-haut, mais il est descendu tout entier dans le sein d'une Vierge qu'il a habitée de sa divinité :

Réjouis-toi Temple du Dieu de toute immensité

Réjouis-toi Porche du Mystère enfoui depuis les siècles

Réjouis-toi incroyable nouvelle pour les incroyants

Réjouis-toi Bonne Nouvelle pour les croyants

Réjouis-toi Vaisseau choisi où vient à nous Celui qui surpasse les Chérubins

Réjouis-toi Demeure très sainte de Celui qui siège au-dessus des Séraphins

Réjouis-toi en qui les contraires sont conduits vers l'Unité

Réjouis-toi en qui se joignent la virginité et la maternité

Réjouis-toi en qui la transgression reçoit le pardon

Réjouis-toi en qui le Paradis s'ouvre à nouveau

Réjouis-toi Clef du Royaume du Christ

Réjouis-toi Espérance des biens éternels

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Tous les anges du ciel ont été frappés de stupeur devant la prodigieuse oeuvre de ton Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que nul n'a jamais vu, tu t'es rendu visible à tous et tu as demeuré parmi nous. Tous nous t'acclamons : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Devant toi, ô Mère de Dieu, les orateurs bavards sont muets comme des poissons, incapables de dire comment tu as pu enfanter et demeurer vierge. Remplis d'étonnement, nous contemplons en toi le Mystère de la Foi :

Réjouis-toi Trône de la sagesse éternelle

Réjouis-toi Écrin du dessein bienveillant de Dieu

Réjouis-toi tu conduis les philosophes aux limites de leur sagesse

Réjouis-toi tu mènes les savants aux frontières du raisonnement

Réjouis-toi devant qui les esprits subtils deviennent hésitants

Réjouis-toi devant qui les littérateurs perdent leurs mots

Réjouis-toi devant qui se défont les raisonnements les plus serrés

Réjouis-toi car tu montres Celui dont la Parole agit avec puissance

Réjouis-toi en qui nous sommes tirés de l'abîme de l'ignorance

Réjouis-toi en qui nous accédons à la plénitude du Mystère de Dieu

Réjouis-toi Planche de salut pour ceux qui aspirent à la pleine vie

Réjouis-toi Havre de paix pour ceux qui se débattent dans les remous de leur vie

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Dans sa volonté de sauver toute sa création, le Créateur de l'univers a choisi d'y venir lui-même. Pour refaire en nous son image à sa ressemblance divine, il est devenu l'Agneau, lui notre Dieu et notre Pasteur.

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

En toi Vierge Marie, Mère de Dieu, trouvent refuge ceux qui ont fait choix de virginité et qui se tournent vers toi. Car le Créateur du ciel et de la terre t'a façonnée, ô Immaculée, en venant demeurer dans ton sein. Tous, il nous apprend à t'acclamer :

Réjouis-toi Mémorial de la virginité

Réjouis-toi Porte du Salut

Réjouis-toi premier fruit du Royaume Nouveau

Réjouis-toi en qui resplendit la merveille du don gratuit

Réjouis-toi en qui sont régénérés les esprits accablés

Réjouis-toi en qui sont fortifiés ceux que leur passé a blessé

Réjouis-toi car tu enfantes Celui qui nous délivre du Séducteur

Réjouis-toi car tu nous donnes la Source de la chasteté

Réjouis-toi Chambre nuptiale où Dieu épouse notre humanité

Réjouis-toi tu confies au Dieu d'amour ceux qui se donnent à lui

Réjouis-toi Nourriture du Seigneur pour ceux qui ont pris le chemin de virginité

Réjouis-toi tu conduis les croyants à l’intimité avec l'Époux

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Toutes nos hymnes de louange sont impuissantes à chanter, Seigneur, la profusion de ta miséricorde infinie. Seraient-elles aussi nombreuses que le sable de la mer, jamais elles ne parviendraient à égaler la richesse du don que tu nous as fait.

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Nous contemplons dans la Vierge sainte le flambeau qui a porté la Lumière dans les ténèbres. Embrasée par la flamme du Verbe de Dieu qu'elle accueille dans sa chair, elle conduit tout homme à la connaissance de Dieu, illuminant l'intelligence de sa Splendeur. Joyeusement nous l'acclamons :

Réjouis-toi Aurore du Soleil levant

Réjouis-toi Flambeau qui porte la Lumière véritable

Réjouis-toi Éclat de Celui qui illumine notre coeur

Réjouis-toi devant toi l'Ennemi est frappé de terreur

Réjouis-toi Porte de la Lumière étincelante

Réjouis-toi Source d'une Eau jaillissant en Vie éternelle

Réjouis-toi Image vivante de la piscine du baptême

Réjouis-toi en qui nous sommes lavés de la souillure du péché

Réjouis-toi Bassin où nous est donné un esprit renouvelé

Réjouis-toi Coupe où nous puisons la Joie

Réjouis-toi en qui nous respirons le parfum du Christ

Réjouis-toi Source intarissable d'allégresse

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Il a voulu faire grâce des anciennes dettes à tous les hommes. De lui-même il est venu habiter chez les siens, parmi ceux qui vivaient loin de sa Grâce et déchirant leurs billets de créance, il entendit de toutes les bouches sortir cette acclamation : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

 

Nos voulons, ô Mère de Dieu, chanter ton enfantement, te louer comme le Temple vivant que le Seigneur a sanctifié et glorifié en demeurant dans ton sein, lui qui tient tout dans sa Main :

Réjouis-toi Tabernacle du Dieu vivant

Réjouis-toi Sanctuaire qui contient le Seul Saint

Réjouis-toi Arche de la Nouvelle Alliance dorée par l'Esprit

Réjouis-toi Trésor inépuisable de la Vie

Réjouis-toi Diadème de grand prix pour les gouvernants

Réjouis-toi Gloire vénérable des prêtres de Dieu

Réjouis-toi Solide Tour qui garde l’Église

Réjouis-toi Rempart inébranlable de la Cité

Réjouis-toi en qui surgit le Trophée de notre victoire

Réjouis-toi en qui sonne la déroute de notre Ennemi

Réjouis-toi Guérison de mon corps

Réjouis-toi Salut de mon âme

Réjouis-toi Épouse inépousée !

Ô Mère bénie entre toutes, toi qui as enfanté le Verbe de Dieu, le Seul Saint, reçois l'offrande de notre prière. Garde-nous de tout malheur et de toute menace, nous qui te chantons d'un même coeur : Alléluia !

Alléluia, alléluia, alléluia !

Source : Marie de Nazareth


 

 

 

22/05/2015

Notre-Dame Médiatrice de toutes Grâces

CIMA_da_Conegliano_Madonna_Enthroned_With_The_Child.jpg

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Que la très Sainte Vierge Marie soit la Médiatrice de toutes les grâces, ce n'est pas une doctrine nouvelle, et l'Office et la Messe approuvée par le pape Pie XI ne sont que la confirmation officielle d'une vérité qui découle de la Maternité divine de Marie et de tout le plan de Dieu dans l'ordre de notre salut. Cette fête était de plus en plus dans les vœux des serviteurs les plus fervents et les plus éclairés de la très Sainte Vierge; elle dérive de toute la doctrine de l'Église, de l'enseignement des Docteurs et des Saints ; il suffit de nommer, parmi d'autres, saint Éphrem, saint Bernard, saint Bernardin, saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dont le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge est, en quelque sorte, l'illustration magnifique de cette Médiation universelle de la Mère de Dieu.        

Le titre par excellence de Marie, Sa gloire suprême, le principe de toutes Ses grandeurs et de toutes Ses vertus, c'est Sa Maternité divine. Si la tradition de l'Église L'appelle la Trésorière du Royaume des Cieux, la Toute-puissance suppliante, la Dispensatrice de la grâce, la Corédemptrice, la Reine du Ciel et de la terre, etc., c'est en raison de Sa divine Maternité. Mais le titre qui semble le mieux résumer tous les autres et le plus heureusement exprimer la mission de la glorieuse Mère de Dieu, c'est celui de Médiatrice de toutes les grâces, Médiatrice d'intercession, et de plus, Médiatrice de dispensation et de distribution de toutes les grâces. C'est bien à cette doctrine que reviennent ces paroles des plus grands docteurs et serviteurs de Marie : " Tout ce qui convient à Dieu par nature convient à Marie par grâce... Telle a été la Volonté de Dieu, qu'Il a voulu que nous recevions tout par Marie... Tous les dons, vertus, grâces du Saint-Esprit Lui-même, sont administrés par les mains de Marie, à qui Elle veut, quand Elle veut, autant qu'Elle veut... " Toute la Liturgie mariale suppose ou exprime la doctrine de Marie Médiatrice universelle de toutes les grâces.

Source : Per Ipsum

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle

21/05/2015

Notre Dame de l'Espérance

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Dans cette contemplation, animée par un amour authentique, Marie nous apparaît comme la figure de l'Église qui, nourrie par l'espérance, reconnaît l'action salvifique et miséricordieuse de Dieu, à la lumière duquel elle lit son propre chemin et toute l'histoire. Elle nous aide à interpréter, aujourd'hui encore, nos itinéraires en référence à son Fils Jésus. Créature nouvelle modelée par l'Esprit Saint, Marie fait croître en nous la vertu de l'espérance.

À Elle, Mère de l'espérance et de la consolation, nous adressons avec confiance notre prière: nous lui confions l'avenir de l'Église en Europe et l'avenir de toutes les femmes et tous les hommes de ce continent :

Marie, Mère de l'espérance,
marche avec nous !
Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant;

Aide-nous à témoigner de Jésus,
l'unique Sauveur;
rends-nous serviables envers notre prochain,
accueillants envers ceux
qui sont dans le besoin, artisans de justice,
bâtisseurs passionnés d'un monde plus juste ;
intercède pour nous
qui œuvrons dans l'histoire,
avec la certitude
que le dessein du Père s'accomplira.

Aurore d'un monde nouveau,
montre-toi la Mère de l'espérance
et veille sur nous !
Veille sur l'Église en Europe :

qu'elle soit transparente à l'Évangile ;
qu'elle soit un authentique lieu
de communion ;
qu'elle vive sa mission
d'annoncer, de célébrer et de servir
l'Évangile de l'espérance
pour la paix et la joie de tous.

Reine de la paix,
protège l'humanité du troisième millénaire !
Veille sur tous les chrétiens :

qu'ils avancent dans la confiance
sur le chemin de l'unité,
comme un ferment pour la concorde
sur le continent.
Veille sur les jeunes,
espérance de l'avenir,
qu'ils répondent généreusement
à l'appel de Jésus ;
veille sur les responsables des nations:
qu'ils s'emploient à édifier
une maison commune,
dans laquelle soient respectés la dignité
et les droits de chacun.

Marie, donne-nous Jésus !
Fais que nous le suivions

et que nous l'aimions !
C'est lui l'espérance de l'Église,
de l'Europe et de l'humanité.
C'est lui qui vit avec nous, au milieu de nous,
dans son Église.
Avec toi, nous disons
« Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20) :
Que l'espérance de la gloire
déposée par Lui en nos cœurs
porte des fruits de justice et de paix !

Jean-Paul II, Ecclesia in Europa

 

> tous les articles sur le mois de la Sainte Vierge publiés sur Espérance Nouvelle