Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/09/2015

École à la maison : la contrerévolution familiale (anglais)

 

 

> L'école à la maison: en savoir plus

15/09/2015

Dix-sept cardinaux rappellent la doctrine catholique sur le mariage et la famille

3795216640.jpgROME, le 31 août 2015 – Le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, se trouve ces jours-ci à Ratisbonne, afin d’y présenter l'édition allemande de son livre "Dieu ou rien". Celui-ci a été publié en France au mois de février dernier et il est actuellement sur le point de paraître en neuf autres langues dans le monde entier, en raison de l'énorme intérêt qu’il a suscité, à cause de son contenu et de la personnalité de son auteur, comme www.chiesa l’a déjà montré :

> Un pape d’Afrique noire

À Ratisbonne, c’est le cardinal Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui présentera le livre. La préface de l’édition allemande a été rédigée par l’archevêque Georg Gänswein, préfet de la maison pontificale et secrétaire particulier de Benoît XVI.

Mais le pape émérite lui-même n’a pas manqué de dire au cardinal Sarah tout le bien qu’il pensait de son ouvrage. Il lui a notamment écrit ceci :

"C’est avec beaucoup de profit spirituel, de joie et de gratitude que j’ai lu 'Dieu ou rien'. La réponse courageuse que votre ouvrage donne aux problèmes suscités par la théorie du 'genre' pose avec netteté, dans un monde qui n’y voit plus clair, une question anthropologique fondamentale".

Sur près de quatre cents pages que compte l’ouvrage, il n’y en a que quelques-unes qui concernent le synode consacré à la famille. Mais ces pages-là ont produit une forte impression, en raison de la netteté et de la lucidité avec lesquelles elles s’opposent aux courants de pensée qui sont favorables à un changement dans la doctrine et dans la pastorale relatives au mariage, courants dont le représentant le plus en vue est le cardinal Walter Kasper.

Sarah ne fait pas partie du groupe de cinq cardinaux – le premier d’entre eux étant Müller – qui, à la veille de la session du synode qui s’est tenue au mois d’octobre dernier, ont fait bloc contre les novateurs en rédigeant un ouvrage collectif qui a provoqué des réactions vives et nombreuses.

Mais, alors que la seconde et dernière session du synode est proche, voici que de nouveaux combattants se lancent dans la bataille pour défendre la doctrine et la pastorale traditionnelles en matière de mariage : il s’agit non plus de cinq, mais de onze cardinaux, qui ont, cette fois encore, rédigé un ouvrage collectif. Et parmi eux figure Sarah.

Les dix autres sont, par ordre alphabétique :

- Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Italie ;
- Baselios Cleemis Thottunkal, archevêque majeur de Trivandrum de l’Église syro-malankare. Inde ;
- Josef Cordes, président émérite du conseil pontifical Cor Unum, Allemagne ;
- Dominik Duka, archevêque de Prague, République Tchèque ;
- Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht, Pays-Bas ;
- Joachim Meisner, archevêque émérite de Cologne, Allemagne ;
- John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, Nigeria ;
- Antonio Maria Rouco Varela, archevêque émérite de Madrid, Epagne ;
- Camillo Ruini, vicaire émérite du pape pour le diocèse de Rome, Italie ;
- Jorge Urosa Savino, archevêque de Caracas, Vénézuela.

Le livre a pour titre :

"Le mariage et la famille dans l’Église catholique. Onze cardinaux apportent un éclairage pastoral".

Il sera publié à septembre en cinq langues : anglais (Ignatius Press), italien (Cantagalli), français (Artège), allemand (Herder), espagnol (Ediciones Cristiandad).

Et il ne s’agit pas d’un travail de compilation. Les textes qui y figurent seront publiés pour la première fois, à la seule exception de celui du cardinal Ruini, qui a déjà été mis en ligne, il y a un an, sur www.chiesa :

> Le vrai dilemme: indissolubilité ou divorce

Pour davantage de détails et d’informations en avant-première à propos du contenu de ce livre, voir :

> Marriage in Our Contemporary World: Pastoral Observations from an African Perspective

> Pre-Synod Book "Eleven Cardinals Speak on Marriage and the Family"

*

Mais ce n’est pas tout. En effet un autre livre collectif est sur le point d’être publié, également dans la perspective du synode. Ses  auteurs sont tous africains. Pour le moment il est édité uniquement en anglais, aux États-Unis par Ignatius Press et au Kenya par les éditions Paulines.

Son titre est :

"L’Afrique, nouvelle patrie du Christ. Contributions de pasteurs africains au synode consacré à la famille".

Ce livre aussi a onze auteurs, tous évêques ou archevêques, dont sept cardinaux. Et parmi eux on trouve de nouveau Sarah, qui signe le premier des textes, dont un extrait est reproduit ci-dessous sur cette page.

Le livre comporte une préface qu’a rédigée le cardinal nigérian Francis Arinze, qui a été le prédécesseur de Sarah à la tête de la congrégation pour le culte divin. Voici le sommaire de l’ouvrage :

PREMIÈRE PARTIE
LE SYNODE CONSACRÉ À LA FAMILLE. D’UNE SESSION À L'AUTRE

Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin :
"Quel type de miséricorde pastorale en réponse aux nouveaux défis concernant la famille ? Une analyse des Lineamenta"

Barthélemy Adoukonou, évêque secrétaire du conseil pontifical pour la culture :
"Partir d’une foi vivante. Une lecture africaine de l'Instrumentum laboris"

DEUXIÈME PARTIE
L’ÉVANGILE DE LA FAMILLE

Denis Amuzu-Dzakpah, archevêque de Lomé, Togo :
"L'importance de l’enseignement récent du magistère en ce qui concerne le mariage et la famille"

Cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou, Burkina Faso :
"L'indissolubilité du mariage et la fondation de la famille humaine"

Cardinal Berhaneyesus D. Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba, Éthiopie :
"Comment promouvoir une véritable compréhension du mariage et accompagner les couples mariés"

TROISIÈME PARTIE
SOIN PASTORAL DES FAMILLES EN DIFFICULTÉ

Cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, Cameroun :
"Le mariage en situations de difficulté ou de faiblesse. Séparations, divorces, remariages"

Antoine Ganye, archevêque de Cotonou, Bénin :
"Monogamie et polygamie. Défis et préoccupations pour la vérité de l'amour dans les cultures africaines"

Cardinale Théodore Adrien Sarr, archevêque émérite de Dakar, Sénégal :
"Les défis des mariages mixtes et interreligieux"

Samuel Kleda, archevêque de Douala, Cameroun :
"Le soin pastoral des familles blessées"

ÉPILOGUE
UN APPEL DE L’ÉGLISE AFRICAINE AUX ÉTATS

Cardinale Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, Côte d'Ivoire :
"Pourquoi l’État doit-il soutenir la famille ?"

*

Ce livre fait donc comprendre clairement que, au cours du synode à venir, le bloc des évêques d’Afrique va certainement jouer un rôle de premier plan et qu’il va constituer un rempart compact face aux propositions de changement en matière de divorce et d’unions homosexuelles. C’est ce qui était déjà apparu de manière évidente au symposium d’Accra qui a réuni, au mois de juin dernier, les présidents des conférences des évêques de ce continent :

> Synode. L'heure de l'Afrique

Dans l’extrait du texte du cardinal Sarah qui est publié ci-dessous en avant-première, on trouve des références brèves mais très critiques au langage et au contenu des "Lineamenta", c’est-à-dire du document officiel qui est le résultat de la première session du synode et qui sera utilisé comme base pour une discussion ultérieure.

Toutefois les personnes qui liront, dans le livre, ce texte dans son intégralité constateront qu’il ne s’agit pas de références uniquement allusives. En effet, juste avant l’extrait qui est reproduit ici, le cardinal Sarah consacre plusieurs pages précisément à une critique point par point des "Lineamenta", avec des sous-titres et des introductions tels que ceux qui suivent ici :

- "UN POINT QUI LAISSE PERPLEXE"

"Au paragraphe 14, le document semble insinuer qu’insister sur l’indissolubilité du mariage, c’est la même chose qu’imposer un joug aux gens et il donne l'impression de considérer le modèle mosaïque comme valide, étant donné, dit-il, que Jésus lui-même fait référence à celui-ci. Devrions-nous alors supposer que l’on peut revenir à l'époque de la 'dureté de cœur' des temps d’avant l’Évangile ?…".

- "POINTS INACCEPTABLES, SCANDALEUX"

"On passe ensuite de ce qui laisse perplexe à ce qui est inacceptable. C’est le cas lorsque, au paragraphe 27, le document défend le concubinage comme une voie à suivre. […] Dans beaucoup de régions d'Afrique où les usages prescrivent un 'mariage traditionnel indissoluble' – qui est plus stable, par conséquent, qu’un mariage civil – l’Église locale n’a en aucun cas l’autorisation d’utiliser un pareil langage. Et si elle le faisait, non seulement elle détruirait son ministère pastoral envers les familles, mais elle serait également en contradiction avec l’Évangile et elle scandaliserait les païens…".

- "LES RÉSULTATS DE LA CONFUSION : EN METTANT DE CÔTÉ DIEU ET LA DOCTRINE ON CRÉE UNE GRANDE CONFUSION PASTORALE"

"Il est stupéfiant que le même document qui affirme clairement, au paragraphe 5, qu’il y a une 'crise de la foi qui a atteint un très grand nombre de catholiques et qui est fréquemment à l’origine des crises du mariage et de la famille' ne tire par la suite aucune conclusion de ce fait. Pourquoi ne dit-il pas que le premier défi à relever est la crise de la foi ? Pourquoi propose-t-il, au paragraphe 33, dans une perspective particulièrement déconcertante, de procéder à une rénovation de la manière de s’exprimer de l’Église en ce qui concerne des situations qui sont objectivement contraires à l’Évangile, comme s’il s’agissait simplement d’une question de 'paroles' ou de 'langage' ?…".

*

Voici donc ci-dessous l’extrait du texte du cardinal Sarah.

En celui-ci, la "parrhésie", la franchise que le pape François a tellement appelée de ses vœux pour les discussions synodales, a certainement un représentant de premier ordre.

__________



QUEL GENRE DE MISÉRICORDE PASTORALE?

par Robert Sarah


Les "Lineamenta" indiquent que, dans le contexte ecclésial beaucoup plus vaste qui est défini par "Evangelii gaudium”, le nouveau chemin tracé par le synode extraordinaire a comme point de départ les ”périphéries de l’existence", qui nécessitent une approche pastorale caractérisée par une "culture de la rencontre, capable de reconnaître l’œuvre librement réalisée par le Seigneur, y compris en dehors de nos schémas habituels, et d’assumer sans restrictions cet état d’'hôpital de campagne' qui est tellement utile à l’annonce de la miséricorde de Dieu" (introduction aux questions après la “Relatio synodi", première partie).

Dès lors la question qu’il convient de se poser est la suivante : quelles sont ces périphéries de la vie dans le nouveau contexte socio-culturel auquel nous sommes actuellement confrontés ?

L'impact de la mondialisation sur les cultures humaines a été tellement destructeur que non seulement les institutions sociales traditionnelles, mais également les valeurs qui soutiennent celles-ci, ont été ébranlées jusque dans leurs fondements. Une idéologie relativiste est en train de se répandre dans toutes nos sociétés contemporaines par l’intermédiaire du pouvoir politique et législatif (par exemple du fait de nouvelles lois qui déconstruisent la famille et le mariage et qui spéculent sur la vie humaine), du pouvoir financier (dans le cas des fonds destinés au développement et dont l’attribution est conditionnée par l'adoption de documents "anti-famille" et "anti-vie"), et tout particulièrement du pouvoir des médias.

Si nous en croyons le président du conseil des conférences des évêques d’Europe, “la vie commune de facto est désormais devenue la norme" dans les pays de l’hémisphère Nord, une donnée qui est confirmée par des études sociologiques. Vivre dans une famille chrétienne, selon les valeurs de l’Évangile, est devenu une situation marginale par rapport à ce que fait la majorité des gens. Les familles chrétiennes, dans ce contexte, sont maintenant en minorité non seulement au point de vue numérique, mais également au point de vue sociologique. Elles sont victimes de discriminations silencieuses mais oppressantes et implacables. Tout est contre elles : les valeurs dominantes, la pression médiatique et culturelle, les liens financiers, la législation en vigueur, et ainsi de suite. Et l’Église elle-même, à travers des documents tels que les "Lineamenta", semble les pousser, elle aussi, vers une telle situation.

Si les "Lineamenta" sont formulés dans le langage dont nous avons pu prendre connaissance, quel type d’Église s’occupera alors de ce "petit reste" ? Qui fera entendre la voix miséricordieuse du Bon Pasteur, qui ne cesse de nous répéter : "Sois sans crainte, petit troupeau" (Lc 12, 32) ?

Est-ce que nous n’avons pas rencontré ici la véritable "périphérie" de notre village planétaire postmoderne ? Espérons que le synode qui va avoir lieu ne chasse pas de la "grotte de Bethléem" (l’Église) la petite famille chrétienne qui a trouvé de la place dans les auberges de la "Cité du roi David" (notre monde globalisé). Les belles familles chrétiennes qui, à l’heure actuelle, vivent héroïquement les valeurs exigeantes de l’Évangile sont aujourd’hui les véritables périphéries de notre monde et de nos sociétés, qui parcourent la vie comme si Dieu n’existait pas.

En plus de ce "petit reste", il existe une seconde catégorie qui demande, à haute voix, qu’on lui accorde davantage d’attention pastorale. Il s’agit des victimes du système postmoderne, qui ne s’avouent pas vaincues. Elles ne se sentent pas chez elles dans ce monde sans Dieu. Elles portent en elles la nostalgie de la chaleur de la "famille chrétienne", mais elles ne sentent pas en elles la force qui leur permettrait de revenir à ce mode de vie radicalement évangélique.

On a l’impression que nous présentons aujourd’hui à ces personnes une Église rigide, une mère qui ne les comprend plus et qui leur ferme la porte au nez. Et il y a des gens qui s’efforcent de les convaincre qu’elles sont jugées et condamnées précisément par ceux-là mêmes qui devraient les accueillir et prendre soin d’elles. Personne n’a le droit, au lieu de les aider à découvrir l’horreur du péché et à demander à en être libérées, de leur offrir un genre de “miséricorde” qui n’a pas d’autre effet que de les laisser s’enfoncer encore plus profondément dans le mal.

Toutefois ces frères et ces sœurs qui ont été vraiment blessés par la vie ne se laissent pas tromper par ce comportement. Ils ont soif de vérité en ce qui concerne leur vie, pas de commisération ou de propos douceâtres. Ils savent très bien qu’ils sont victimes du système mondial qui a pour objectif d’affaiblir et de détruire l’Église. Ils ne sont pas de ceux qui répandent des idéologies relativistes qui sapent les fondements de la doctrine chrétienne et annulent la Croix du Christ.

Ils se perçoivent comme semblables au pécheur dont parle saint Augustin, qui, bien que ne ressemblant pas à Dieu par l’irréprochabilité qu’il a perdue, désire néanmoins lui ressembler par l’horreur que lui inspire le péché. C’est pour cette raison, en effet, qu’ils ne veulent pas qu’on les empêche de crier au ciel : "Qui nous donnera le salut ?”, "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" et qu’on leur promette au contraire quelque chose que le Christ n’a jamais promis de donner.

Dieu n’a jamais fermé son cœur à ces frères et à ces sœurs et l’Église, qui est sa servante, ne peut pas non plus le faire. Mais comment l’Église peut-elle adopter une approche pastorale de miséricorde à leur égard ? En évitant de mettre, par la communion sacramentelle, un pansement sur une blessure qui n’a pas été soignée par le sacrement de la réconciliation reçu comme il se doit.

Si son approche pastorale doit être non pas la condamnation, qui maltraite la personne blessée alors que celle-ci est déjà porteuse d’une plaie qui saigne, mais plutôt la présence pleine de compassion, alors l’Église ne peut pas faire semblant d’ignorer l'existence réelle des dommages provoqués par la blessure ; elle doit au contraire appliquer le baume qui provient de son cœur, de telle sorte que cette blessure puisse être soignée et pansée en vue de la véritable guérison.

Cette sorte de présence respectueuse, avec une manière renouvelée de voir les faits qui vient de Dieu, ne qualifiera donc jamais de "bon" quelque chose qui est mauvais ou de "mauvais" quelque chose qui est bon, comme le rituel d’ordination des évêques le leur rappelle. Il s’agit d’une pastorale d’espérance et d’attente, de même que le père miséricordieux attend son fils prodigue. Comme le Bon Pasteur, l’Église devra aller chercher ses enfants qui se sont éloignés, les prendre sur ses épaules, les tenir serrés, et ne pas les renvoyer de nouveau dans les ronces qui ont lacéré leur vie. Voilà la signification de la miséricorde pastorale.

__________


Le document qui a été élaboré lors de la première session du synode consacré à la famille :

> Lineamenta

Et le document de travail pour la seconde session :

> Instrumentum laboris


__________


Par Sandro Magister. Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

 

11 cardinaux issus de 4 continents publient un livre collectif sur le mariage et la famille

Capture d’écran 2015-08-30 à 23.10.07En vue du prochain synode sur la famille, 11 cardinaux s'expriment en toute liberté sur le mariage, la famille et sur quelques-uns des sujets débattus lors de la première session du synode en octobre 2014 comme la communion aux divorcés-remariés, le mariage au regard de l'Église catholique.

Ils apportent un éclairage pastoral dans cet ouvrage réalisé par Robert Dodaro et qui sera publié le 17 septembre aux éditions Artège. Ils abordent sans langue de bois les problèmes liés au mariage catholique, image sanctifiée de la réunion du Christ avec son Église, l'importance de la famille en tant qu'Église domestique et donnent un éclaircissement sur l'accès des divorcés à l'Eucharistie et l'impossibilité du mariage pour les personnes de même sexe.

Les cardinaux Onaiyekan et Cleemis présentent les spécificités de leur apostolat concernant notamment la polygamie et le désir de remariage pour stérilité de l'épouse en Afrique et le problème des « mariages arrangés » en Inde.

Faisant suite à Demeurer dans la vérité du Christ (paru chez Artège en septembre 2014) qui présentait la réflexion théologique au sujet des Sacrements du Mariage, de la Pénitence et de l'Eucharistie, cet ouvrage apporte un témoignage pastoral de mise en œuvre de cette théologie. Ont participé à cet ouvrage : 

  • Le cardinal Caffara, archevêque de Bologne
  • Le cardinal Cleemis, archevêque majeur de l'Église syro-malankare de Trivandrum et actuel président de la Conférence épiscopale indienne
  • Le cardinal Cordes, haut prélat émérite de la Curie pontificale
  • Le cardinal Duka, archevêque de Prague
  • Le cardinal Eijk, archevêque d'Utrecht
  • Le cardinal Meisner, archevêque émérite de Cologne
  • Le cardinal Onaiyekan, archevêque d'Abuja, la capitale du Nigeria
  • Le cardinal Rouco Varela, archevêque émérite de Madrid
  • Le cardinal Ruini, aujourd'hui émérite, qui fut longtemps le cardinal-vicaire de Rome
  • Le cardinal Sarah, ancien archevêque de Conakry (Guinée) et actuel préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et les Sacrements  
  • Le cardinal Urosa Savino, archevêque de Caracas

 

Source: Le mariage et la famille: un éclairage pastoral de 11 cardinaux

11/09/2015

La promotion de l'euthanasie en vedette à la librairie UOPC

Deux livres mis en évidence à l'entrée de la librairie UOPC font la promotion de l'euthanasie.

Gabriel Ringlet: Vous me coucherez nu sur la terre nue - L'accompagnement spirituel jusqu'à l'euthanasie

Hans Küng: La mort heureuse - J'ai le droit, le moment venu, de décider quand et comment je vais mourir

D'après les propos de l'administrateur de l'UOPC rapportés par "Le Soir" le 22 janvier 2008, 40% des ventes de cette librairie seraient constituées de produits qualifiés de "religieux".

Cliquez sur les images pour les agrandir.

uopc

uopcPhoto0001.jpg Photo0002.jpg

 

 

 

 

 

 

Photos : 11 septembre 2015 à 14h30

26/08/2015

De l'adoration à l'évangélisation - Mgr Rey

9782840245063.jpg

Thème :    Evangélisation
Collection :    Les petits Traités Spirituels
1ère publication :    2013
ISBN papier :    9782840245063
Volume :    104 pages (version papier)
Prix : 8€ (papier) ou 6€ (e-book)

La nouvelle évangélisation est un défi spirituel, théologique et pastoral que doit relever l'Eglise.

L'histoire de l'évangélisation à travers les siècles témoigne que les grands missionnaires ont été des grands priants, plus spécifiquement d'authentiques adorateurs. En effet, si l'eucharistie est "la source et le sommet de toute vie chrétienne", elle est également "source et sommet de toute l'évangélisation".

L'auteur développe ce thème en neuf courts chapitres dans lesquels il montre, en s'appuyant tout spécialement sur l'enseignement des derniers papes et sur l'expérience qu'il développe dans son diocèse, que la nouvelle évangélisation pour être féconde devra s'ancrer dans un véritable renouveau eucharistique, et en particulier un renouveau de l'adoration eucharistique.

source : exultet.net

 

> extraits en format PDF

> Commander le livre en ligne

> Commander la version e-book

 

> L'adoration perpétuelle cherche des remplaçants

Image20_0.jpg

25/08/2015

« Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferai la conquête du monde » (Saint Pie X)

Face à tous les maux corporels et spirituels de notre monde, sachons que Notre-Dame est là pour nous secourir pourvu que nous le lui demandions.

arton1692-b659e.jpg

La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée au lendemain de la victoire de Lépante (Grèce) en 1571, comme la Transfiguration au lendemain de Belgrade (1456) et le Saint Nom de Marie au lendemain de Vienne (1683). Elle fut étendue à l’Église universelle au lendemain de Peterwardein (1716). Tous ces noms nous disent que, de la chute de Constantinople (1453) à la fin du 18e siècle, l’Église a toujours vécu sous la menace du Croissant musulman ; elle a toujours regardé avec angoisse vers l'Orient, mais toujours aussi elle a senti aux heures où tout semblait perdu, la maternelle protection de Marie.

source : Missel biblique de tous les jours. Vespéral et rituel. Tardy et Action Catholique Rurale. 1965. p.1419.

 

« La décadence qui existe dans le monde est sans nul doute la conséquence du manque de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d'insistance la récitation du chapelet. Et comme le chapelet est, après la sainte liturgie eucharistique, la prière la plus propre à conserver la foi dans les âmes, le démon a déchaîné sa lutte contre lui. Malheureusement, nous voyons les désastres qu'il a causés. (…) Nous ne pouvons et nous ne devons pas nous arrêter ni laisser, comme dit Notre Seigneur, les fils des ténèbres être plus avisés que les fils de la Lumière. Le rosaire est l'arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille ». Soeur Lucie de Fatima (1907-2005)

source : En ce mois d'octobre, la Très Sainte Vierge est venue nous apporter l'arme la plus puissante contre le démon après le Saint-Sacrifice de la Messe : le Rosaire !

22/08/2015

Homélie de Mgr Pozzo pour l'Archiconfrérie de la Miséricorde à Turin

Lettre 505 de Paix Liturgique | Le 18 août 2015

 

Le 3 mai 2015, Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, était à Turin pour fêter les 25 ans de la célébration de la messe traditionnelle pour l’archiconfrérie de la Miséricorde. Nous vous proposons notre traduction de l’essentiel de l’homélie prononcée en cette occasion, le quatrième dimanche après Pâques, par Mgr Pozzo.

Ce beau sermon porte sur la vérité défendue par le Saint-Esprit, contient des paroles très fortes sur la crise de la vérité, l’éclipse même de la vérité, que connaît notre époque, soumise à « la dictature du relativisme ». En outre, il s’ouvre par un utile rappel de ce que « la reprise de l’ancienne liturgie n’est pas un élément de trouble ou une menace pour l’unité mais un don qui participe à la construction du Corps du Christ qu’est l’Église ». La forme traditionnelle montre bien que la liturgie n’est pas un divertissement mais une mise en présence du mystère divin, sa sacralité permettant d’« avancer dans la contemplation du mystère du sacrifice unique du Christ », réitéré dans le sacrifice non sanglant de la messe.

On notera que le sermon s’achève sur une exhortation au courage de la vérité et sur l’affirmation que « l’efficacité de l’annonce de la vérité de la foi chrétienne dépendra grandement de notre capacité à ne céder à aucun compromis ».

 

Homélie de Mgr Pozzo: « Retrouver le courage de la vérité »

 

Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la
Commission pontificale Ecclesia Dei.

Je suis vraiment très heureux d'avoir accepté votre invitation à célébrer la Sainte Messe pour le 25ème anniversaire de la célébration du rite romain traditionnel en l'église de l'archiconfrérie de la Miséricorde.

Votre confrérie a anticipé, de façon quasi prophétique, ce qu'a confirmé ensuite le motu proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI, c'est-à-dire la reprise de l'ancienne liturgie, qui n'est pas un élément de trouble ou une menace pour l'unité mais un don qui participe à la construction du corps du Christ qu'est l'Église.

La célébration de la Messe selon la forme extraordinaire met bien en évidence que la grandeur de la liturgie ne consiste pas à offrir un divertissement spirituel plus ou moins intéressant mais à permettre notre rencontre avec le mystère divin.

La préservation de la dignité et de la sacralité de la liturgie est une dimension essentielle du rite qui nous aide à avancer dans la contemplation du mystère du sacrifice unique du Christ qui se représente à chaque eucharistie.

Merci pour cette invitation et voici maintenant quelques réflexions spirituelles sur l'évangile que nous venons de proclamer.

L'évangile de saint Jean de ce quatrième dimanche après Pâques nous propose un passage du discours de Jésus lors de la dernière Cène.

À quatre reprises, notre Seigneur parle, avec une singulière insistance, de l'Esprit-Saint.

Et Jésus attribue à l'Esprit-Saint, eu égard au rôle qu'il joue dans l'Église, le qualificatif d'Esprit de vérité car c'est l'Esprit-Saint qui maintient et défend la vérité et la rend féconde dans la vie des hommes.

Cela nous amène à quelques questions, mes biens chers frères.

1) Tout d'abord, de quelle vérité s'agit-il ?

Certainement de celle dont nous parle tout le Nouveau Testament : l'Incarnation.
La vérité est la Révélation divine au centre de laquelle se trouve l'Incarnation et dont la source est le mystère du Dieu trinitaire.
La Vérité n'est pas un système philosophique ni une idéologie mais la Sagesse même de Dieu révélée en Jésus-Christ.

2) Ensuite, qu'est-ce-que cette vérité ?

La question est grave car l'expression « Esprit de vérité » renvoie à quelque chose de mystérieux qui se trouve bien au-delà des choses dont nous pouvons faire l'expérience en ce monde et qui demeurent à notre portée de main.
C'est la même demande que celle faite par Pilate à Jésus : qu'est-ce-que la vérité ?
L'esprit de Pilate, évidemment, était si obscurci par les philosophies et la culture païenne de son époque qu'il n'a pas compris que Jésus lui avait déjà répondu auparavant par la phrase « mon royaume n'est pas de ce monde ».
La vérité est quelque chose qui n'appartient pas à notre monde mais vient d'en haut, de ce que l'homme ne peut ni concevoir ni fabriquer avec son intelligence ou son énergie.
Jésus est venu précisément pour révéler et rendre témoignage à la vérité qui est Dieu, qui est le mystère de Dieu.
Jésus est venu pour apporter aux hommes la gloire de Dieu et cette vérité, que l'homme n'est en mesure ni de générer ni de créer, entre dans l'âme de l'homme en vertu du Saint-Esprit. C'est lui qui conduit l'homme à connaître la vérité et à y croire pour entrer ainsi dans le royaume de Dieu.

3) La troisième question qui se pose est pourquoi la première mission confiée à l'Esprit-Saint envers les hommes par la Sagesse de Dieu regarde-t-elle la vérité ?

Ne sommes-nous pas aussi en droit d'appeler l'Esprit-Saint l'Éternel Amour ?
Quel est le rapport entre la vérité et l'amour ?
La réponse à cette demande consiste à reconnaître que seule la vérité illumine l'esprit humain.
L'erreur, la fantaisie, le sentiment sont susceptibles de troubler l'esprit humain, or un esprit confus n'est pas libre. Un esprit troublé par les fausses opinions et les hypothèses empêche l'homme d'agir pour le bien et d'atteindre le vrai but de son existence.
C'est bien parce qu'il est Esprit de vérité que le Saint-Esprit est aussi Esprit d'amour. Un amour qui ne porte pas à la vérité n'est qu'une caricature de l'amour, un amour faux et trompeur.
Parce que l'Esprit est garant de la vérité, il guide l'Église vers la connaissance toujours plus parfaite du mystère de Dieu et la réchauffe de l'éternel amour de Dieu afin que nous puissions tous entrer en communion avec la vie intime de la Très Sainte Trinité.

Notre époque connaît une crise de la vérité ; nous pouvons même parler, sans crainte d'être démentis, d'éclipse de la vérité : la notion même de vérité a disparu des débats modernes, que ce soit dans les milieux culturels que dans l'opinion publique.

Aujourd'hui, tout n'est qu'opinion et la religion catholique elle-même n'est plus considérée que comme une opinion parmi tant d'autres. C'est la dictature du relativisme qu'a si bien définie Benoît XVI et dont le pape François a parlé dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium.

L'évangile de ce jour nous appelle tous, et l'Église entière, à retrouver le courage de la vérité, la passion de la vérité, qui réside avant tout dans le mystère du Christ révélateur du Père.
Dans notre société fatiguée et désabusée, si facilement ivre de tant de fausses opinions et d'illusions trompeuses, l'efficacité de l'annonce de la vérité de la foi chrétienne dépendra grandement de notre capacité à ne céder à aucun compromis tout en faisant percevoir la nouveauté merveilleuse de l'Évangile, celle de la rencontre avec la personne du Christ, comme une découverte inédite.

Bien sûr, la vérité ne peut être imposée mais n'est-ce pas notre devoir de la proposer, en illustrant la beauté, la joie et la surprise que suscite la rencontre avec le Christ ?

Cette rencontre avec le Seigneur nous conduit à comprendre la profondeur même de la joie et de la beauté de la vérité chrétienne. […]

 

20/08/2015

Le journal "La Croix" prend la défense de l'industrie de l'avortement 'Planned Parenthood'

Depuis le 14 juillet 2015, le Center for Medical Progress a publié jusqu'à présent 7 vidéos dénonçant le trafic d'organes prélevés sur des bébés avortés par le Planning familial américain, 'Planned Parenthood'.

Ces vidéos et la description de leur contenu en français sont accessibles par les liens suivants:

> 1ère vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 2ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 3ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 4ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 5ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 6ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 7ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

 

Et voici ce qu'écrit le journal "La Croix" le 16 juillet 2015 au sujet de la première vidéo publiée:

journal la croix

 

Le planning familial américain accusé de vendre des organes de fœtus

Une association de militants anti-avortement a publié une vidéo filmée par une caméra cachée. La lecture de l’ensemble de la vidéo fait apparaître un respect des lois américaines de bioéthique.

16/7/15 - 16 H 11

Aux États-Unis, le don de tissus fœtaux humains, avec le consentement de la patiente, est autorisé à des fins médicales.

De quoi le Planning familial est-il accusé ?

Aux États-Unis, le Planned Parenthood, équivalent américain du Planning Familial, est accusé par une association de militants anti-avortement de se livrer à un trafic d’organes de fœtus et de procéder à des « avortements par naissance partielle », afin de préserver intacts ces organes, deux pratiques interdites.

Le Planned Parenthood, réseau national de centres de planification familiale, s’est défendu contre ces accusations, provenant selon lui d’un groupe financé dans le seul but de porter atteinte à sa mission et à sa réputation.

D’où viennent les accusations ?

La controverse provient d’une vidéo filmée par une caméra cachée lors d’un déjeuner entre Deborah Nucatola, directrice des services médicaux du planning familial américain et deux acteurs qui se font passer pour les représentants d’un laboratoire biomédical.

Ces acteurs ont été recrutés par le Center for Medical Progress (Centre pour le Progrès médical), une organisation « pro-vie » créée en 2015 qui se présente comme « un groupement de citoyens journalistes chargé d’enquêter sur les questions d’éthique médicale ».

Au cours du repas, les acteurs interrogent la responsable du Planned Parenthood sur la disponibilité de tissus de fœtus issus d’avortements et le tarif pratiqué par l’organisation pour les céder. Hésitante, celle-ci cite une fourchette de prix approximative, « entre 30 et 100 dollars par spécimen ».

La praticienne explique alors en détail qu’avec l’aide d’un guidage par ultrason, le personnel du planning familial peut « récupérer le cœur, les poumons, les reins intacts » même si elle n’évoque à aucun moment des avortements tardifs par dilatation et extraction intacte, pratiqués après 24 semaines. Pour les détracteurs du Planned Parenthood, il s’agit de la preuve que l’organisation se livre « un business barbare de l’avortement ».

Que dit la loi américaine sur l’utilisation de tissus de fœtus avortés à des fins de recherche ?

Le code pénal américain interdit la vente et l’achat de tissus fœtaux humains. Ces actes sont considérés comme un crime fédéral punissable de dix ans de prison et jusqu’à un demi-million de dollars d’amende. À l’inverse, le don de ces tissus, avec le consentement de la patiente, est autorisé à des fins médicales.

La recherche sur les cellules de fœtus est pratiquée depuis plusieurs décennies aux États-Unis et soutenue par l’Association américaine de médecine (AMA). Ces recherches pratiquées dans les laboratoires publics ou privés ont permis d’aboutir à des progrès médicaux, notamment dans le traitement de la maladie de Parkinson et dans le développement des vaccins contre la polio, la rubéole et la varicelle. Le droit à l’avortement existe depuis 1973 aux États-Unis, mais fait régulièrement l’objet d’attaques par les mouvements pro-vie.

Quelle est la réponse du Planned Parenthood ?

L’organisation s’est défendue dans un communiqué, indiquant que son programme de don de tissus foetaux était régie par « les plus hauts critères éthiques et légaux ». « Il n’y a aucun bénéfice pour le don de tissus que ce soit pour les patients ou pour le Planning familial. Parfois, certains coûts, comme celui de transporter les tissus vers les centres de recherche, sont remboursés, ce qui est une pratique courante dans le domaine médical », cite le communiqué.

Cependant, Gloria Feldt, la présidente du Planned Parenthood a réagi en personne sur ABC affirmant qu’elle demandait « des poursuites » si de tels actes avaient bien été pratiqués. Pour le Planned Parenthood, le piège de la caméra cachée est une manœuvre courante mise au point par des groupes anti-avortement pour établir de fausses accusations qui ne résistent pas à un examen approfondi.

La lecture de l’ensemble de la vidéo (plutôt que de sa version courte éditée par le Center for Medical Progress) semble montrer que la responsable du Planned Parenthood, même si elle s’exprime d’une manière technique qui peut sembler détachée, est consciente et respectueuse des lois américaines de bioéthique régissant son activité.

STÉPHANIE FONTENOY (À NEW-YORK)

 

Source: http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Le-planning-familial-americain-accuse-de-vendre-des-organes-de-faetus-2015-07-16-1335067

Consulté le 20 août 2015 à 13h10

 

Les captures d'écran de cet article sont accessibles sur les liens ci-dessous:

Titre - Capture 1Capture 2Capture 3Capture 4Capture 5

 

18/08/2015

Hosties volées et profanées: l'évêque d'Oruro interdit la communion dans la main

 

3599923990.jpgRécemment, l'évêque du diocèse d'Oruro, en Bolivie, Monseigneur Cristóbal Bialasik, au cours de son habituelle célébration dominicale du Saint Sacrifice de la Messe, ce dimanche 16 août, a déclaré que dans l’Église diocésaine qui lui a été confiée, le Corps du Seigneur - l'Hostie consacrée - ne sera plus administré dans la main des fidèles. [NdT: seul le prêtre célébrant, agissant in persona Christi, se communie lui-même; les prêtres non célébrants ainsi que les fidèles qui ne sont pas prêtres reçoivent la sainte communion directement dans la bouche]

Le prélat, à raison, n'autorise plus l'administration de l'Eucharistie de cette manière, puisque, a-t-il signalé, on a observé dernièrement qu'il y a des personnes qui ne consomment pas le Saint Sacrement au moment où ils le reçoivent, et veulent l'emporter hors du temple à des fins inconnues. [NdT: on peut néanmoins s'en faire une idée sur ce lien]

Les prêtres zélés d'autrefois voulaient avoir la certitude que ceux qui recevaient l'Hostie soient des fidèles connus, afin d'éviter les profanations, car il y avait des membres d'autres religions, groupes ou idéologies, qui assistaient aux Messes pour recevoir le Corps de Jésus et pour ensuite le profaner, en le jetant au sol, en crachant dessus et en le piétinant.

Comme nous le rappelle Mgr Athanasius Schneider, la pratique de la communion dans la main telle que nous la connaissons aujourd'hui est née au XVIIème siècle chez les calvinistes, qui ne croyaient pas en la Présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. "Même Luther ne l'aurait pas fait", explique cet évêque: "De fait, jusqu'il y a peu, les luthériens communiaient à genoux et dans la bouche, et encore maintenant certains le font ainsi dans les pays scandinaves".

 

Saint Thomas d'Aquin, dans sa grande Somme Théologique, le confirme et l'explique ainsi:

«L'administration du Corps du Christ revient au prêtre pour trois raisons.

«Premièrement, parce que c'est lui qui consacre en la personne du Christ. Mais comme Christ a consacré Son Corps à la Dernière Cène, de même c'est aussi Lui qui l'a donné aux autres pour le partager avec eux. Par conséquent, comme la consécration du Corps du Christ revient au prêtre, sa distribution lui revient pareillement.

«Deuxièmement, parce que le prêtre et l'intermédiaire désigné entre Dieu et le peuple, donc c'est à lui que revient d'offrir les dons du peuple à Dieu. De même, c'est à lui que revient de distribuer au peuple des dons consacrés.

«Troisièmement, parce que par révérence envers ce Sacrement, rien ne le touche sinon ce qui est consacré, puisque le corporal et le calice sont consacrés, et également les mains du prêtre pour toucher ce Sacrement. Par conséquent, il n'est licite de le toucher pour personne d'autre, excepté par nécessité, par exemple s'il tombait à terre ou bien en quelque autre cas d'urgence».

[Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, III, Q.82, Art. 13]

 

> Lire la suite de l'article sur AdelantelaFe

Traduction de l'espagnol: Espérance Nouvelle

 

« En pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école »

 

Ecole_-_Salle_de_Classe_2.jpg(Québec-Vie 21/11/2013) C’est un fait encore aujourd’hui passé sous silence que les chrétiens du Québec ont abandonné l’évangélisation et la défense de la foi chrétienne le jour où ils ont cessé de veiller sur un enseignement de foi de qualité dans les écoles. Ils concédaient dès cet instant que l’unique fonction de la hiérarchie ecclésiastique québécoise consistait en ce que nous avons si souvent entendu de la bouche de prélats, une « gestion de la décroissance »…  

L’Église du Québec perd en nombre ce qu’elle gagnerait en convictions, en « qualité », en intensité? L’essayiste André Frossard se moquait bien de cette argumentation lorsqu’il parlait de l’apparition de ces chrétiens parfaits, apparition qui coïnciderait avec le jour où ils n’existeraient plus, complètement disparus…  

Le Cardinal Daniélou fut un prophète que plusieurs ont refusé d’écouter au début des années 1970, alors qu’il vint prononcer une conférence à la Basilique Notre-Dame sur l’importance de former à l’école des chrétiens capables de développer une pensée argumentée, pouvant confondre la bêtise d’un enseignement parallèle fondée sur les sophistes à la mode, de Camus en passant par Sartre et Simone de Beauvoir.  

Il n’y eut pratiquement aucun réveil, si ce n’est que quelques responsables religieux, devant une politique de déchristianisation du gouvernement.  

Pire. Le programme officiel de l’enseignement religieux dans les écoles contribua massivement, par son caractère infantilisant et profondément insultant à l’égard de l’intelligence des enfants, à les repousser vers un abandon de tout lien avec cette religion aux comportements et enseignements si insignifiants. Une réaction contraire aurait été des plus inquiétantes de la part de ces enfants.  

Les moins de 50 ans ont massivement abandonné la foi avec la bénédiction de responsables adorant le dieu sociologie, suivant « l’évolution de la société » à qui il ne fallait surtout rien imposer…  

Majoritairement, nos frères et sœurs, et ami (e) s, ont perdu la foi de leur enfance transmise généreusement par leurs parents, mais qui, adaptée à leurs jeunes âges, demandait à être revigorée par une nourriture intellectuelle fortifiante pour affronter la masse de détritus philosophiques venant en particulier de France et des États-Unis et qui submergèrent nos institutions scolaires.  

On ne peut réécrire l’histoire.  

Il nous faut recommencer au début, dans notre pays de mission. Et comme dans tout pays de mission, il faut d’abord nous assurer que la foi transmise par les quelques parents l’ayant malgré tout conservé, soit protégée et nourrie, pour qu’elle soit bien connue de cet enfant, pour qu’il réalise que cette relation entretenue avec ce Dieu qui l’aime, n’est pas avant tout le résultat d’un conditionnement parental, mais simplement, la très raisonnable réalité. Pour que nos enfants, s’ils le désirent, puissent choisir de conserver ce lien avec Dieu, ils doivent connaître les raisons de croire…  

C’est probablement ce qu’exprimait le cardinal Léo Burke à l’intronisation d’une nouvelle école sous le vocable de Saint Dominique (sur le site du Salon Beige du 19 novembre 2013)  :

 

  "[...] En effet, alors que dans votre pays cher à mon cœur on commence à détruire les églises – faute de moyens pour les entretenir – peut-être aussi faute de chrétiens pour les remplir – je pense à cette phrase du pape saint Pie X, dernier pape canonisé jusqu’à ce jour. Saint Pie X disait : « en pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école ! »
 
Venant du pape de l’eucharistie, quelle leçon ! En suivant ce programme, vous verrez les églises se remplir à nouveau, grâce aux vocations et aux foyers chrétiens issus des écoles authentiquement catholiques.
 
Nous sommes encore dans l’année de la foi et je voudrais vous encourager dans la diffusion de notre foi catholique. [...]"

 

Avons-nous assez souffert du manque d'écoles authentiquement chrétiennes au Québec ? Pourrons-nous un jour tourner la page et prendre résolument le chemin du réalisme évangélique?  

Les paroles du Pape François aujourd’hui sont pleines d’espérance sur le passage de cette naïveté religieuse appelée aussi « progressisme » qui a négocié la foi de nos enfants pour une reconnaissance sociale, celle d'être reconnue par comme étant « ouvert d'esprit »... Sur le site de zenit.org du 19 novembre 2013 :

 

  On ne négocie pas la fidélité « C’est comme s’ils disaient : "nous sommes progressistes, nous allons dans le sens du progrès, là où va tout le monde" ». Mais ils négocient « la fidélité au Dieu toujours fidèle ». « Ceci s’appelle apostasie, adultère... ils négocient exactement l’essentiel de leur être : leur fidélité au Seigneur ». Il s’agit d’un « esprit de progressisme adolescent » qui « croit qu’avancer dans n’importe quel choix est mieux que de rester dans les habitudes de la fidélité ».  

« Et ceci est une contradiction : on ne négocie pas les valeurs mais on négocie la fidélité. Et ceci, c’est justement le fruit du démon, du prince de ce monde, qui fait entrer dans l’esprit mondain ».  

Et ensuite, viennent les conséquences : « Ce n’est pas la belle mondialisation de l’unité de toutes les nations - chacune avec ses usages, mais unies – mais c’est la mondialisation de l’uniformité hégémonique, c’est la pensée unique. Et cette pensée unique est le fruit de la mondanité. »  

Enfin, lorsque « toutes les nations se conforment aux prescriptions royales », « le roi construit l'abomination de la désolation sur l'autel des holocaustes ».  

Non à la pensée unique   « Mais, Père, cela existe encore aujourd’hui ? Oui. Parce que l’esprit mondain existe encore aujourd’hui, et pousse, aujourd’hui encore, à cette envie d’être progressiste avec la pensée unique. Si on trouvait le Livre de l’alliance chez quelqu’un et si quelqu’un obéissait à la Loi, la sentence du roi le condamnait à mort : et cela, nous l’avons lu dans les journaux ces derniers mois. Ces gens ont négocié leur fidélité à leur Seigneur ; ces gens, poussés par l’esprit du monde, ont négocié leur identité, ont négocié leur appartenance à un peuple, un peuple que Dieu aime beaucoup, de qui Dieu veut faire son peuple ».  

Aujourd’hui, a mis en garde le pape, on pense qu'il faut « être comme tout le monde, être plus normaux, faire comme tout le monde, avec ce progressisme adolescent ».  

« Mais ce qui console, c’est que devant ce chemin de l’esprit du monde, du prince de ce monde, ce chemin d’infidélité, le Seigneur est toujours là, il ne peut se renier lui-même, il est le Fidèle ; Lui, il nous attend toujours, il nous aime tellement et il pardonne lorsque, nous repentant des pas, des petits pas que nous avons faits dans cet esprit de mondanité, nous allons à Lui, le Dieu fidèle envers son peuple qui n’est pas fidèle ».  

« Avec l’esprit des enfants de l’Église, prions le Seigneur pour que, par sa bonté, par sa fidélité, il nous sauve de cet esprit mondain qui négocie tout ; qu’il nous protège et nous fasse avancer, comme il a fait avancer son peuple dans le désert, en le prenant par la main, comme un papa qui porte son enfant. En tenant la main du Seigneur, nous avancerons en sécurité », a conclu le pape.

 

Dieu est fidèle, c'est là toute notre espérance...