28/09/2014
Destruction de la famille: l'ONU défie l’Église
Rappel: les principes non négociables
En ce qui concerne l'Eglise catholique, l'objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire:
- la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;
- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille - comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage - et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
- la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.
Discours du Pape Benoît XVI du 30 mars 2006
En effet, le culte agréable à Dieu n'est jamais un acte purement privé, sans conséquence sur nos relations sociales: il requiert un témoignage public de notre foi. Évidemment, cela vaut pour tous les baptisés, mais s'impose avec une exigence particulière pour ceux qui, par la position sociale ou politique qu'ils occupent, doivent prendre des décisions concernant les valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont pas négociables. Par conséquent, les hommes politiques et les législateurs catholiques, conscients de leur grave responsabilité sociale, doivent se sentir particulièrement interpellés par leur conscience, justement formée, pour présenter et soutenir des lois inspirées par les valeurs fondées sur la nature humaine. (231) Cela a, entre autres, un lien objectif avec l'Eucharistie (cf. 1 Co 11, 27-29). Les Évêques sont tenus de rappeler constamment ces valeurs; cela fait partie de leur responsabilité à l'égard du troupeau qui leur est confié.
Pape Benoît XVI, Exhortation apostolique Sacrementum Caritatis, 83
Sous prétexte de lutte contre les discriminations, l'ONU introduit des "droits LGBT"
Le projet de l'ONU: droits de l'homme contre droit de Dieu
(YAGG Monde) Par 25 voix contre 14, le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution présentée par le Chili, l'Uruguay et la Colombie.
Dans une résolution adoptée hier, vendredi 26 septembre, par le Conseil des droits de l’homme de l’Onu, l’organisation a décidé d’inclure la question de la protection des personnes LGBT contre les violences et les discriminations parmi les sujets dont elle se saisit. Le texte porté par le Chili, l’Uruguay et la Colombie a reçu les votes de 25 États. Sept se sont abstenus et 14 ont voté contre.
La résolution prend en compte le rapport sur les violences à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre qui avait été réalisé en 2011 après que le même organe de l’Onu a voté une première résolution sur cette question. Le Conseil des droits de l’homme demande désormais au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, de mettre à jour ce rapport en présentant les bonnes pratiques mises en place par les États pour lutter contre les violences et les discriminations à l’encontre des LGBT. Une première version de la résolution prévoyait la publication d’un rapport tous les deux ans mais cette mesure a été abandonnée au cours des négociations.
«IMPOSER UNE NORME CULTURELLE»
À en croire Buzzfeed, c’est l’Afrique du Sud qui a œuvré pour amoindrir le contenu de la résolution. Le pays avait tourné le dos au groupe africain en portant la première résolution en 2011, mais il a cette fois-ci cherché à ménager ses voisins. «L’Afrique du Sud estime que nul.le ne devrait craindre pour sa propre sécurité ou être privé.e de sa dignité en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre», a affirmé l’ambassadeur du pays tout en faisant valoir que certains États ont une attitude «clivante» en «utilisant les aides au développement pour peser sur les politiques et les lois en vigueur dans certains pays». L’Union européenne, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark et les États-Unis ont supprimé une partie de leurs aides à l’Ouganda après que celui-ci a voté et promulgué une loi anti-homosexualité.
Certains pays ont ouvertement affiché leur opposition à la résolution. «Nous avons le sentiment qu’il s’agit ici d’imposer une norme culturelle qui va à l’encontre des pratiques religieuses et culturelles de certains pays, a soutenu le représentant de l’Arabie Saoudite. À mes yeux, cette résolution constitue une violation des droits humains.» Le Pakistan est allé dans le même sens: «Les termes « orientation sexuelle » ont une connotation large qui peut être destructrice et hostile à la foi musulumane et à notre jeunesse». Ces pays ont proposé des amendements qui ont été rejetés. Il sera désormais plus aisé pour l’Onu de s’emparer des questions relatives aux personnes LGBT maintenant qu’elles relèvent officiellement de sa compétence.
Les pays qui ont voté pour: Argentine, Autriche, Brésil, Chili, Costa Rica, Cuba, République tchèque, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Monténégro, Pérou, Philippines, Corée du Sud, Roumanie, Afrique du Sud, Macédoine, Royaume-Uni, États-Unis, Venezuela et Viêt Nam.
Les pays qui ont voté contre: Algérie, Botswana, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Indonésie, Kenya, Koweït, Maldives, Maroc, Pakistan, Russie, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis.
Les pays qui se sont abstenus: Burkina Faso, Chine, Congo, Inde, Kazakhstan, Namibie, Sierra Leone.
05:39 Publié dans Actualité, Culture et société, Famille | Tags : destruction de la famille, défense de la famille, points non négociables, synode sur la famille | Lien permanent | Commentaires (0)
21/09/2014
"Pourquoi j'aime les jeunes" - La chronique de l'abbé de Mello
16 septembre 2014 | Famille Chrétienne | Chronique de l'abbé de Mello - directeur du patronage du Bon Conseil à Paris
De passage dans un monastère, j’observe un groupe de jeunes ados, filles et garçons. Naturellement remuants, ils sont collés les uns aux autres, et en un après-midi, les alliances se font et se défont sans cesse. Les cris, les hurlements, les gémissements, les alanguissements se succèdent.
Ce conglomérat est un peu informe, mais le monde des adultes semble penser que nos jeunes sont comme cela et qu’ils sont incapables de mieux que cela.
Puis arrive la messe monastique, à grand renfort de grégorien. Les garçons servent la messe, les filles sont dans l’assemblée, bref, chacun est à sa place. Une fille, parmi les plus excitées tout à l’heure, a fermé les yeux ; elle est très belle, elle prie. Les garçons sont sérieux et attentifs, impressionnés par ce cadre et cet ensemble. Le prêtre n’est pas jeune ni volubile, mais il fait juste ce pour quoi il a été ordonné. Tout est beau.
On aurait pu essayer de se mettre en quatre pour prendre en compte les jeunes, voire même chercher à les faire participer, comme on fait des meetings participatifs, par crainte de s’affirmer.
Non. Au lieu de caresser la jeunesse dans le sens du poil, pour essayer de ranimer la nôtre, donnons-lui ce que nous avons de plus beau.
Un titre de roman me revient à l’esprit : ouvrons-lui la porte des anges. Ouvrons-lui ce que le monde ne lui donnera pas, son intériorité, plutôt que de vouloir faire en plus mal ce que le monde lui donnera certainement, la médiocrité.
Photo: Dom Antoine Forgeot, Père Abbé de l'Abbaye Notre-Dame de l'Assomption de Fontgombault, au centre, à genoux, célébrant la Messe le 2 septembre 2007 avec les fidèles et les moines du monastère de Clear Creek près de Hulbert, Oklahoma, fondé par l'Abbaye de Fontgombault.
18:00 Publié dans Culture et société, Liturgie et Sacrements, Vidéos | Tags : jeunes, chant, grégorien | Lien permanent | Commentaires (0)
16/09/2014
Jean Paul II: "Le devoir de rejeter énergiquement le divorce et l'avortement"
Extrait de l'homélie du Souverain Pontife Saint Jean-Paul II prononcée lors de la Sainte Messe pour les familles, avec ordinations sacerdotales, du 3 février 1985 à Lima, au Pérou. (Traduction française ci-dessous par Espérance Nouvelle)
"Je salue particulièrement les familles de Lima et toutes les familles du Pérou, à l'intention desquelles est célébrée cette Eucharistie. Elles qui sont les "églises domestiques", comme on peut le lire dans les premiers textes chrétiens, constituent un lieu spécifique de la présence de Dieu, un lieu sanctifié par la grâce du Christ dans le sacrement. Bien chers époux, épouses, et fils de famille, renouvelez dans cette Sainte Messe votre fidélité et amour mutuel, en le basant sur le sincère amour du Christ.
Souvenez-vous, par conséquent, que le chrétien authentique a le devoir de rejeter énergiquement le divorce, l'union non sanctifiée par le sacrement, la stérilisation, la contraception, et l'avortement, qui élimine un être innocent.
Et, au contraire, le chrétien a le devoir de défendre de toute son âme l'amour indissoluble dans le mariage, la protection de la vie humaine, y compris celle de l'enfant pas encore né, et la stabilité de la famille, qui favorise l'éducation équilibrée des enfants sous l'abri de l'amour paternel et maternel mutuellement complémentaires.
Demeurez-y fidèles ! Demeurez-y fidèles !
Je vous recommande à Dieu. AMEN."
07:30 Publié dans Culture et société, Éthique, Famille, Respect de la vie humaine, Vidéos | Tags : synode sur la famille, jean-paul ii, génération jean-paul ii, indissolubilité | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2014
En ce début d'année académique : recherche de la Vérité
Benoît XVI à l'issue de l'Angélus du 2 octobre 2011
"En ces jours de rentrée universitaire, je voudrais inviter les professeurs, à travers l’enseignement, à transmettre l’amour du savoir et de la vérité. Le savoir est important, mais plus encore la formation de la personne pour qu’elle discerne où se trouve la vérité et qu’elle puisse ainsi faire des choix libres. Éduquez aussi les jeunes aux valeurs morales et spirituelles authentiques pour les aider à trouver un sens à leur vie. En ce mois d’octobre, que la Vierge Marie, Notre-Dame du Rosaire, accompagne toutes les personnes engagées dans la formation et l’éducation!"
08:24 Publié dans Culture et société, Pape, Religion, Vidéos | Tags : école, éducation, vérité, enseignement, université | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2014
Tolstoï et le Salut
A l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Tolstoï,
voici un extrait de son oeuvre :
Kiesewetter, un petit homme trapu et grisonnant, monta sur l’estrade et commença son discours. Il parlait en allemand, et une jeune fille maigre, avec un lorgnon sur le nez, traduisait ses paroles au fur et à mesure.
Il disait que nos péchés sont si grands, et que le châtiment en est si grand et si inévitable, que c’est pour nous chose impossible de vivre tranquilles dans l’attente de ce châtiment.
« Chères sœurs et chers frères, pensons un moment à nous-mêmes, à notre vie, à la façon dont nous agissons, à la façon dont nous irritons la colère de Dieu, dont nous ajoutons à la souffrance du Christ : et nous comprendrons qu’il n’y a pas pour nous de pardon, pas d’issue, pas de salut, que nous sommes infailliblement perdus. La perdition la plus terrible, des tourments éternels nous sont réservés, — ajoutait-il d’une voix tremblante. — Comment nous sauver ? Mes frères, comment nous sauver de cet incendie effroyable ? Il a déjà embrasé notre maison, et toute issue nous manque ! »
Il se tut, et de véritables larmes coulèrent le long de ses joues. Depuis huit ans déjà, invariablement, toutes les fois qu’il arrivait à ce passage de celui de ses discours qui lui plaisait le plus, il éprouvait un spasme dans la gorge, et des larmes coulaient sur ses joues. Dans la salle, des sanglots se firent entendre. Les grasses épaules nues de la comtesse Catherine Ivanovna étaient secouées d’un frisson saccadé. Le cocher considérait l’orateur avec un mélange d’étonnement et d’épouvante, comme il aurait considéré un homme que ses chevaux auraient, par accident, écrasé. La fille de Wolff, vêtue avec un luxe voyant, s’était précipitée à genoux et se cachait le visage dans les mains.
Cependant l'orateur releva la tête et fit apparaître sur ses lèvres un sourire pareil à ceux qui servent aux acteurs pour exprimer le retour de l'espérance. Et, d'une voix humble et douce, il reprit :
- Mais le salut existe. Il est à notre portée, sûr, léger, joyeux. Ce salut, c'est le sang du Fils de Dieu répandu pour nous. Son martyre, son sang répandu nous sauvent de la perdition. Mes frères et mes sœurs, remercions Dieu qui a daigné sacrifier son fils unique à la rédemption des péchés de l'homme ! Son sang trois fois béni..."
18:09 Publié dans Culture et société, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2014
Un jeune Anglais fait fureur en promouvant la chasteté
Phin Lyman n'avait pas imaginé que ses paroles auraient un tel retentissement. Ce jeune Anglais fait la couverture de tous les journaux. La raison: il est vierge et fier de l'être.
Qui aurait pensé qu'un jeune apparaîtrait dans tous les journaux du fait de sa décision de rester vierge jusqu'au mariage ? Nos grands-parents n'auraient probablement jamais pu l'imaginer, mais de nos jours c'est devenu quelque chose de peu commun. C'est en tout cas ce que croit The Guardian, un journal anglais qui n'a jamais été très orienté vers les valeurs chrétiennes. La nouvelle a causé un tel engouement que le même journal a publié trois éditions de la même nouvelle, qui a été reproduite par d'autres grands médias britanniques, notamment The Times et The Daily Breast, l'un des plus lus par le public jeune d'Angleterre.
"Sincèrement, je me demande : quel problème y a-t-il à attendre ? Pourquoi pensons-nous que tout doit être rapide ? Repas rapide, bronzage rapide, sexe rapide." C'est avec ces mots que Phyn Lyman a commencé une lettre ouverte écrite pour The Wellingtonian, une revue publiée dans son école, et qui a eu un si grand impact auprès de ses collègues de cours que les médias ont fait tout leur possible pour en obtenir l'exclusivité.
Curieusement, les statistiques démontrent que Phyn n'est pas seul, et de plus en plus de jeunes en Angleterre choisissent de s'abstenir de relations occasionnelles, et par ailleurs beaucoup ont découvert qu'avoir des relations avec plusieurs personnes ne satisfait pas leurs besoins émotionnels, mais les aggrave.
Ils sont déjà nombreux, les jeunes à succès qui ont plaidé pour la virginité jusqu'au mariage, reconnaissant que c'est le chemin le plus sûr pour vivre une bonne relation matrimoniale. Nous verrons combien d'autres jeunes se joindront à eux et répondront à cette invitation du Christ et de l’Église.
(InfoVaticana - Traduction: Espérance Nouvelle)
> Le footballeur brésilien David Luiz encourage les jeunes à attendre jusqu'au mariage
> Le célèbre acteur mexicain Eduardo Verastegui explique pourquoi il vit la chasteté
> Est-il possible de vivre la chasteté au XXIème siècle ? Eduardo Verastegui
> Handsome Phin Lyman becomes sensation because he's a virgin
19:52 Publié dans Culture et société, Éthique, Famille | Tags : chasteté, sexualité, jeunes, vertu, témoins, témoignage, à contre-courant, catholique et fier de l'être, sans compromis, oui oui non non, évangélisation, génération benoît xvi | Lien permanent | Commentaires (4)
06/09/2014
L'Eglise et l'option préférentielle pour les pauvres
"Option" n'est pas à comprendre comme un choix facultatif,
mais bien dans le sens de l'expression "opter pour".
Texte de Saint Jean Chrysostome :
L'aumône est une grâce bien plus grande que de ressusciter les morts. En effet, quelque chose de bien plus excellent que de rappeler, au nom de Jésus, les morts à la vie, c'est de nourrir le Christ lorsqu'Il a faim, car c'est vous qui faites alors du bien à Jésus Christ, et dans le premier cas, c'est Lui qui vous en fait. Or la récompense se gagne à faire le bien, et non pas à le recevoir. Dans le premier cas, je veux dire lorsque vous faites des miracles, c'est vous qui êtes redevable à Dieu, et quand vous faites l'aumône, c'est Dieu qui est votre débiteur. Or il y a aumône lorsqu'elle est faite de bon coeur, avec libéralité, lorsqu'on ne croit pas donner, mais recevoir, lorsqu'en la faisant, on se regarde soi-même comme favorisé d'un bienfait, comme y gagnant et non pas comme y perdant, car dans ce dernier cas, cela ne pourrait même s'appeler une grâce.
Parole et Prière, n° 50, Août 2014, p279.
Extraits du Catéchisme de l'Eglise Catholique :
VI. L’amour des pauvres
2443 Dieu bénit ceux qui viennent en aide aux pauvres et réprouve ceux qui s’en détournent : " A qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos " (Mt 5, 42). " Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement " (Mt 10, 8). C’est à ce qu’ils auront fait pour les pauvres que Jésus Christ reconnaîtra ses élus (cf. Mt 25, 31-36). Lorsque " la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres " (Mt 11, 5 ; cf. Lc 4, 18), c’est le signe de la présence du Christ.
2444 " L’amour de l’Église pour les pauvres ... fait partie de sa tradition constante " (CA 57). Il s’inspire de l’Evangile des béatitudes (cf. Lc 6, 20-22), de la pauvreté de Jésus (cf. Mt 8, 20) et de son attention aux pauvres (cf. Mc 12, 41-44). L’amour des pauvres est même un des motifs du devoir de travailler, afin de " pouvoir faire le bien en secourant les nécessiteux " (Ep 4, 28). Il ne s’étend pas seulement à la pauvreté matérielle, mais aussi aux nombreuses formes de pauvreté culturelle et religieuse (cf. CA 57).
2445 L’amour des pauvres est incompatible avec l’amour immodéré des richesses ou leur usage égoïste :
Eh bien, maintenant, les riches ! Pleurez, hurlez sur les malheurs qui vont vous arriver. Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont rongés par les vers. Votre or et votre argent sont souillés, et leur rouille témoignera contre vous : elle dévorera vos chairs ; c’est un feu que vous avez thésaurisé dans les derniers jours ! Voyez : le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs, crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur des Armées. Vous avez vécu sur terre dans la mollesse et le luxe, vous vous êtes repus au jour du carnage. Vous avez condamné le juste, il ne vous résiste pas (Jc 5, 1-6).
2446 S. Jean Chrysostome le rappelle vigoureusement : " Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs " (Laz. 1, 6 : PG 48, 992D). " Il faut satisfaire d’abord aux exigences de la justice, de peur que l’on n’offre comme don de la charité ce qui est déjà dû en justice " (AA 8) :
Quand nous donnons aux pauvres les choses indispensables, nous ne leur faisons point de largesses personnelles, mais leur rendons ce qui est à eux. Nous remplissons bien plus un devoir de justice que nous n’accomplissons un acte de charité (S. Grégoire le Grand, past. 3, 21).
2447 Les œuvres de miséricorde sont les actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles (cf. Is 58, 6-7 ; He 13, 3). Instruire, conseiller, consoler, conforter sont des œuvres de miséricorde spirituelle, comme pardonner et supporter avec patience. Les œuvres de miséricorde corporelle consistent notamment à nourrir les affamés, loger les sans logis, vêtir les déguenillés, visiter les malades et les prisonniers, ensevelir les morts (cf. Mt 25, 31-46). Parmi ces gestes, l’aumône faite aux pauvres (cf. Tb 4, 5-11 ; Si 17, 22) est un des principaux témoignages de la charité fraternelle : elle est aussi une pratique de justice qui plaît à Dieu (cf. Mt 6, 2-4) :
Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a à manger fasse de même (Lc 3, 11). Donnez plutôt en aumône tout ce que vous avez, et tout sera pur pour vous (Lc 11, 41). Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l’un d’entre vous leur dise : " Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous ", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? (Jc 2, 15-16 ; cf. 1 Jn 3, 17).
2448 " Sous ses multiples formes : dénuement matériel, oppression injuste, infirmités physiques et psychiques, et enfin la mort, la misère humaine est le signe manifeste de la condition native de faiblesse où l’homme se trouve depuis le premier péché et du besoin de salut. C’est pourquoi elle a attiré la compassion du Christ Sauveur qui a voulu la prendre sur lui et s’identifier aux ‘plus petits d’entre ses frères’. C’est pourquoi ceux qu’elle accable sont l’objet d’un amour de préférence de la part de l’Église qui, depuis les origines, en dépit des défaillances de beaucoup de ses membres, n’a cessé de travailler à les soulager, les défendre et les libérer. Elle l’a fait par d’innombrables œuvres de bienfaisance qui restent toujours et partout indispensables " (CDF, instr. "Libertatis conscientia" 68).
2449 Dès l’Ancien Testament, toutes sortes de mesures juridiques (année de rémission, interdiction du prêt à intérêt et de la conservation d’un gage, obligation de la dîme, paiement quotidien du journalier, droit de grappillage et de glanage) répondent à l’exhortation du Deutéronome : " Certes les pauvres ne disparaîtront point de ce pays ; aussi je te donne ce commandement : tu dois ouvrir ta main à ton frère, à celui qui est humilié et pauvre dans ton pays " (Dt 15, 11). Jésus fait sienne cette parole : " Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous : mais moi, vous ne m’aurez pas toujours " (Jn 12, 8). Par là il ne rend pas caduque la véhémence des oracles anciens : " Parce qu’ils vendent le juste à prix d’argent et le pauvre pour une paire de sandales ... " (Am 8, 6), mais il nous invite à reconnaître sa présence dans les pauvres qui sont ses frères (cf. Mt 25, 40) :
Le jour où sa mère la reprit d’entretenir à la maison pauvres et infirmes, sainte Rose de Lima lui dit : " Quand nous servons les pauvres et les malades, nous servons Jésus. Nous ne devons pas nous lasser d’aider notre prochain, parce qu’en eux c’est Jésus que nous servons " (Vita).
16:20 Publié dans Culture et société, Éthique, Religion, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)
04/09/2014
Abbé Grosjean: "Les jeunes catholiques sont tradis et charismatiques, les mêmes vont à Chartres et à Paray"
Le Père Pierre-Hervé Grosjean est à la tête d'Acteurs d'avenir, une association qui organise des sessions de formation sur l'engagement pour les jeunes étudiants. Il dit ici, avec franchise, sa compréhension de ces jeunes croyants qui s'engagent politiquement au nom de leur foi.
Pour la cinquième année consécutive, vous réunissez à Fontainebleau 200 jeunes pour une session consacrée à l'engagement dans la société. Quel est leur profil ?
Ils ont entre 20 et 25 ans. La plupart sont étudiants. Ils ont souvent déjà un engagement. Beaucoup sont des chefs scouts. Ils ont souvent fait de l’humanitaire et ils ont généralement participé à la mobilisation pour la famille. Ils sont conscients qu’ils ont beaucoup reçu par leurs études et qu'on leur demandera beaucoup. Ils veulent donc beaucoup donner. Ils feront leur métier d’une façon engagée et ils n'imaginent pas des réussites individualistes. (...)
Selon vous, comment l’intérêt pour le politique évolue-t-il chez les jeunes catholiques ces dernières années ?
Deux choses me frappent. La première est la forte mobilisation pour la famille. Beaucoup de jeunes catholiques se sentent responsables d’un modèle où la famille est comprise et respectée avec la complémentarité père-mère, où la vie est accueillie et respectée dans toutes ses dimensions [et où la vérité du mariage est reconnue et vécue dans sa dimension sacrée et indissoluble, NdEspN]. Cet héritage dont ils sont porteurs les engage. (...)
Deuxièmement, je trouve les jeunes assez libres par rapport aux systèmes partisans. Ils n'aiment pas la logique des partis et ils sont imperméables aux petits arrangements politiciens. Ils ont une attente de figures qui sauront les comprendre et auprès desquelles ils sont prêts à s'engager. En cela, ils sont différents de leurs aînés. (...)
Vous êtes donc optimiste ?
Je suis plein d’espérance. La situation est stimulante. L’Histoire se fait avec des minorités créatives. Cette idée de Benoît XVI n’a jamais été aussi vraie pour nous catholiques en France. L’enjeu est immense. Les jeunes sont libres et décomplexés. Si l’Eglise sait être au rendez-vous pour enthousiasmer ces jeunes, ils sauront s’engager.
Sur le plan de la pratique religieuse, quelle est la culture de ces jeunes ? Plutôt classiques, tradis, charismatiques ?
Nos jeunes ne sont pas prisonniers de nos schémas ecclésiaux dans lesquels nous perdons parfois notre temps. Ils se baladent entre tradis et charismatiques. Leurs attachements transcendent les clivages. J'ai pu constater que ce sont les mêmes jeunes qui vont à la messe tradi de Chartres, à la messe charismatique à Paray et à celle de Hautecombe du Chemin Neuf et à la messe classique à Lourdes. Ils sont libres.
Le vrai clivage n’est pas entre tradis et charismatiques, mais entre ceux qui prennent le tournant du christianisme identifié et décomplexé et ceux qui restent dans l’Eglise des années 80 où il faut s’excuser d’être chrétien.
Certains catholiques ont peur de ces jeunes si engagés, si tranchés.
Là, il faut être clair. Les jeunes catholiques pratiquants engagés en cohérence avec leur foi se sont mobilisés dans leur grande majorité sur la question mariage, y compris dans la rue. Beaucoup d’évêques, comme le cardinal Barbarin, ont su descendre avec eux et s’adresser à eux, tout en les aidant à discerner. (...)
Au fond, on ne fait que suivre l’exemple des différents papes, de Jean-Paul II à François [nous qui croyions que l'histoire de l'Eglise et des papes remontait à Saint Pierre... NdEspN]. Le rôle de l’Eglise est de savoir aider ces jeunes laïcs à prendre conscience de leur mission et à les accompagner. Ils sont demandeurs. Ils feront sans ceux qui ont peur d’eux ou qui pensent qu’ils sont trop ceci ou trop cela.
Qu'avez-vous appris de ces jeunes ?
L’Église doit se laisser bousculer par cette génération qui monte et qui est généreuse. Les vocations sont là ! Les laïcs engagés sont là, ainsi que les responsables des manifs et les fondateurs des Veilleurs. (...) Ils ont besoin de pasteurs qui ne sont pas tièdes, qui savent parler à leur générosité et à leur désir de s’engager. Ils cherchent des pères et des chefs qui les font grandir, qui leur disent : « vas-y, sois vrai, forme-toi, n'aie pas peur. »
Mais, encore une fois, tous les catholiques ne partagent pas votre discours. Cet enthousiasme ne risque-t-il pas d'accentuer certains clivages ?
Non. D'abord parce que le discours de ces jeunes est celui du pape. La grande majorité des évêques français se sont engagés sur la même ligne. Cela ne veut pas dire qu’il faut ignorer ceux qui sont dans la périphérie. C'est le rôle des prêtres de faire la communion. Mais ce n’est pas en demandant aux jeunes catholiques de se brider ou de tenir un discours consensuel qu’on parle le mieux à la jeunesse. Le pape François n’est pas un pape de consensus. Il parle clair et il parle au cœur et à l’intelligence. Ne demandons pas à ces jeunes de se renier et de s’excuser de croire vraiment à ce qu’ils font et de s’engager au nom de leurs convictions parce que d’autres ne le font pas ou pataugent dans des incohérences. Qu’on ne leur reproche pas d’être aux avant-postes et d’y aller courageusement !
(Belgicatho/La Vie - 01/09/2014)
07:00 Publié dans Culture et société, Religion | Tags : jeunes catholiques, tradismatiques, génération benoît xvi, abbé grosjean | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2014
Bronzer jusqu'à l'âme: le petit livre de méditation pour l'été
Clément Anouil | L'Homme nouveau | 25 juin 2014
Alors que la période des vacances arrivent très vite, nous avons rencontré l'abbé Guillaume de Tanoüarn, fondateur du Centre culturel Saint-Paul, à Paris. Il vient de faire paraître un petit livre au titre ambitieux qui cache de véritables pépites spirituelles. Rencontre avec un prêtre hors du commun.
Bronzer jusqu’à l’âme... Les vacances ne seraient-elles pas plutôt un temps de repos spirituel ?
Repos spirituel ? Vous voulez dire que pendant les vacances, on déboucle le ceinturon et on arrête tout ? Je ne crois pas que ce soit le sens des vacances. De vraies vacances nous permettent de rompre avec les sollicitations en tout genre et de nous recentrer paisiblement sur l’essentiel, ne serait-ce qu’en regardant de beaux paysages. Les vacances ? Elles sont partie intégrante de notre écosystème spirituel. C’est l’été qu’on trouve le temps de se souvenir que l’on a une âme. La formule qui sert de titre – Bronzer jusqu’à l’âme – est volontairement un peu provocatrice. Elle voudrait juste indiquer que, même si le bronzing peut être mauvais pour la santé, l’activité qui consiste à se dorer la pilule, côté pile ou côté face, peut, livre en main, comporter un risque autrement plus grand pour le confort quotidien : le risque de retrouver Dieu. « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre » (Br.139), comme disait Pascal. Dans une chambre, sans doute, mais pourquoi pas au soleil ? « Dieu est le soleil de justice, dit le prophète Malachie. Dans les rayons de sa puissance, Il nous porte la guérison » (cf. Ml. 3, 20).
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Parce que j’ai pensé qu’il y avait un vide dans ce domaine : l’été est une période propice à la vie spirituelle, parce que tout le monde marque une pause, mais c’est aussi une période spirituellement négligée. Pour le Carême, il existe beaucoup de brochures, permettant de le suivre au jour le jour – dont une selon le rite extraordinaire, celle que nous avons déjà publiée cette année au Centre Saint Paul, qui est intitulée 40 Paroles d’Évangile. Pour l’été, que je sache, il n’y avait rien pour mettre dans le sac de plage. Voilà donc Bronzer jusqu’à l’âme.
À qui s’adresse-t-il ?
Il a une cible très précise, il s’adresse à ceux, jeunes et vieux, qui portent dans leur cœur l’avenir de notre Église et que j’appellerais volontiers les « tradismatiques ». Qui sont les tradismatiques ? Ceux qui, dans l’universel écroulement de la culture catholique dû à la Révolution culturelle de l’après-Concile, proviennent soit de la Fraternité Saint-Pie X, soit des Fraternités dites Ecclesia Dei, soit des différentes communautés nouvelles qui fleurissent ici et là dans notre vieille chrétienté, pour faire refleurir le vieil arbre. Une seule condition : ne pas faire d’allergie vis-à-vis du calendrier traditionnel, élargi aux nouvelles fêtes des saints, par exemple saint Maximilien Kolbe le 14 août. Chaque jour de l’été, il y a un texte de méditation et deux intentions concrètes, ce qui permet à chacun d’y trouver son compte et de lutter contre l’ennui, grande maladie des vacances.
Abbé Guillaume de Tanoüarn, Bronzer jusqu’à l’âme, éd. Centre Saint Paul, 306 p. 15 euros franco de port.
Les commandes sont à adresser au Centre Saint-Paul, 12, rue Saint-Joseph, 75002 Paris, par chèque à l’ordre de l’ADCC.
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Le gender et la distinction sexuelle ont fait la une du "Monde de l'intelligence"
13:30 Publié dans Culture et société | Tags : gender, idéologie du genre, théorie du genre | Lien permanent | Commentaires (0)